Champs-Elysées Film Festival 2015: Désert, Detroit, Dequenne et découvertes

Posté par wyzman, le 30 avril 2015

En bon cinéphile que vous êtes, vous avez certainement posé quelques jours de repos pour les prochaines semaines. En mai pour le Festival de Cannes et en juin pour le Champs-Elysées Film Festival. Si le premier a pour vocation de montrer le meilleur de la production internationale, le second n'a de cesse de nous faire découvrir des merveilles franco-américaines. Fier de ses 20 000 spectateurs présents l'an passé, le CEFF (comme l'appelle les intimes) revient pour une quatrième édition, du 10 au 16 juin prochain. Et pour ce nouveau cru cinématographique, la présidente Sophie Dulac et son équipe ont mis les petits plats dans les grands.

Au menu donc, des films en compétition (8 long métrages indépendants américains, 9 courts métrages américains et 13 courts métrages français), des sections parallèles (les Incontournables TCM Cinéma, les (Re)Découvertes, les séances Jeune Public), des événements (les soirées d'ouverture et de clôture, les avant-premières et les master class) ainsi que des journées professionnelles. Si tout cela ne change pas des éditions précédentes, intéressons-nous maintenant aux nouveautés.

A commencer par la présidence du festival. Si en 2014, Bertrand Tavernier et Jacqueline Bisset nous avaient fait l'honneur d'être parmi nous, cette année ce sont la belge Emilie Dequenne et le multi-récompensé Jeremy Irons qui nous accompagneront tout au long de cette semaine. Et ils ne sont pas venus les mains vides puisque chacun d'eux proposera une sélection de films qu'il affectionne dont Requiem for a Dream de Darren Aronofsky et La Cérémonie de Claude Chabrol.

Autre changement, la création de deux sections parallèles : Imaginaires américains et Atmosphères urbaines. La première est une sélection de films qui traitent du même thème, le désert en l'occurrence cette année. Cinq films seront proposés, dont Arizona Dream d'Emir Kusturica et Gerry de Gus Van Sant. Quant aux Atmosphères urbaines, il s'agit également d'une sélection de films où la mise en scène d'une ville est prépondérante. Pour ce premier essai, il s'agira de Détroit et vous pourrez y (re)voir des films tels que 8 Mile de Curtis Hanson ou encore Gran Torino de Clint Eastwood.

Mais soyez sereins, l'organisation du CEFF reste la même : tous les cinémas (circuits et indépendants) présents sur les Champs-Elysées sont partenaires du festival. Vous pourrez donc à nouveau flâner le matin au Gaumont Ambassade avant de vous ruer au Balzac et de finir au Lincoln, par exemple. Dès le 15 mai, le site de la Fnac mettra en vente les pass du festival (35€ pour les moins de 26 ans et 49€ pour les autres). Et il sera comme toujours possible d'en retirer à partir du 3 juin dans les salles de cinéma partenaires.

Finalement, le seul petit bémol de cette quatrième édition vient de l'absence du Jury des Blogueurs. Particularité des éditions précédentes, ce jury servait de relais entre l'avis du public et celui de la presse. Et qui dit pas de Jury des Blogueurs, dit pas de Prix des Blogueurs. Une perte que, nous l'espérons, les nouvelles sections parallèles et les différentes master class sauront combler.

En attendant le 9 juin et la soirée de lancement, les plus impatients d'entre nous peuvent d'ores et déjà trouver plus d'informations et la liste complète des films en sélection sur le site du Champs-Elysées Film Festival, la page Facebook, les comptes Twitter, Instagram et YouTube.

Bilan 2010 – Avatar domine le marché vidéo

Posté par vincy, le 23 janvier 2011

Avatar domine les meilleures ventes de DVD et de Blu-Ray en 2010. Logique. Le film aux 14,6 millions d'entrées a vendu 2,4 millions de "disques".

Derrière, Twilight classe deux de ses chapitres, et la meilleure vente de film français (la seule du Top 10) est Le petit Nicolas.

Le film d'Eastwood, Gran Torino, est une jolie surprise : un film d'auteur, certes grand succès public, qui dépasse un Disney... Quant à Inception, il est en début de carrière, et arrive déjà dans les meilleures ventes.

Au total, le marché est resté stable avec une hausse de 0,1% par rapport à l'an dernier en recettes et une hausse de 1% en volume. Soit 95 millions d'unités vendues 1,38 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Le Blu-Ray représente 13% de parts de marché.

Par ailleurs la vidéo à la demande connaît une croissance de 40% (135 millions d'euros).

9 films se sont classés parmi les 10 meilleures ventes de "galettes" cette année. Seule l'humoriste Florence Foresti est parvenue à rivaliser avec les productions cinématographiques.

1 - Avatar
2 - Twilight chapitre 2 : Tentation
3 - 2012
4 -Le Petit Nicolas
5 - Twilight chapitre 3 : Hésitation
6 - Michael Jackson's This is it
7 - Gran Torino
8 - La Princesse et la grenouille
9 - Inception

Le nouveau film d’Almodovar déçoit le box office espagnol

Posté par vincy, le 29 mars 2009

Après une semaine d'exploitation, le nouveau film d'Almodovar, Los abrazos rotos, a déçu les attentes. Non seulement, il enreistre des recettes moins importantes que le film précédent, Volver, mais en plus Gran Torino, en 3e semaine et dans autant de salles, le nargue en conservant sa place de leader dans les cinémas espagnoles.

Avec 1, 2 millions d'euros dans 246 salles, Los abrazos rotos se situe en recettes au niveau de La Mauvaise éducation, mais avec 90 salles de plus. Il fait lagrement moins que Volver qui avait glané 1,8 millions d'euros en une semaine, pour finir à un box office global de 9 millions d'euros. Los abrazos devrait plutôt cumulé entre 5 et 6 millions d'euros. Le marché français sera donc primordial pour rentabiliser le film (15 millions d'euros).

Les démarrages des récents films d'Almodovar en Espagne :

Los abrazos rotos - mars 2009 - 246 écrans - 1, 261 millions d'euros

Volver - mars 2006 - 228 écrans - 1, 784 millions d'euros

La mala educacion - mars 2004 - 158 écrans - 1, 200 millions d'euros

Hable con ella - mars 2002 - 276 écrans - 1, 099 millions d'euros

Première Palme d’or pour Clint Eastwood

Posté par MpM, le 26 février 2009

clint eastwoodL’acteur et réalisateur américain Clint Eastwood a reçu hier des mains de Gilles Jacob et Thierry Frémaux la première Palme d’or de sa carrière. Il s’agit d’une récompense honorifique rendant "hommage au talent d'un grand maître au sommet de son art". Il y a quelques années, c’est Ingmar Bergman qui avait eu les honneurs d’un tel témoignage d’admiration.

Clint Eastwood, qui était de passage à Paris pour la sortie de son nouveau film Gran Torino, a souvent gravi les marches du Palais des festivals, notamment pour des films tels que Pale Rider, Bird, Chasseur blanc, cœur noir, Mystic River et L’échange, mais n’avait jamais reçu la plus haute récompense cannoise. Malgré cela, sa réputation n’a fait que grandir dans les milieux cinéphiles français et internationaux. Selon ses admirateurs, Clint Eastwood fait à lui seul "la synthèse du classicisme et de la modernité du cinéma américain". Acteur mythique et réalisateur légendaire, l’ancien inspecteur Harry prouve film après film que malgré les années (bientôt 80), il n’a rien perdu ni de sa vitalité, ni de son élégance. Le seul regret, peut-être : que cette décoration remise en toute intimité, presque en catimini, empêche désormais tout jury cannois de lui décerner le prix suprême en pleine lumière, même pour un film qui le mériterait vraiment.

Le box office américain profite peu des Oscars

Posté par vincy, le 17 février 2009

oscars preparatifsLes votes sont quasiment finis. La cérémonie se prépare déjà. Les Oscars hésitent désomrais sur le scénario. Un film a remporté tous les prix de la saison : la statuette suprême peut-elle lui échapper? C'est hautement improbable tant le film est en train de compenser sa seule faiblesse par rapport au marketing de Benjamin Button : sa popularité.

Depuis la révélation des nominations le 22 janvier, le box office des films nommés n'est pourtant pas à la hauteur des espérances. Les cinq productions nommées dans la catégorie du meilleur film n'ont accumulé que 90 millions de $ en trois semaines, soit un tiers des recettes globales accumulées. Et en fait seul un film a cartonné : Slumdog Millionaire. Pour l'instant, il a rapporté autant de dollars avant les nominations qu'après, un exploit en soit. Surtout, avec 42 millions de $ de bonus, il fait largement mieux que les 18 millions de $ de Benjamin Button et les 11 millions de $ de The Reader.

Benjamin Button, malgré ses 13 nominations, n'a pas été en mesure de transformer cet avantage en plébiscite. Le film se hisse difficilement dans le Top 20 annuel 2008 et a séduit 85% de son public avant l'annonce des Oscars.

En fait, ce sont les films oubliés des Oscars ou nommés dans des catégories moins visibles qui attirent les spectateurs. Ainsi la nomination de Mickey Rourke a presque triplé le box office de The Wrestler.Les noces rebelles est passé de 6 millions de $ de recettes à 21 millions de $. Ainsi Kate Winslet fait un plus gros succès avec le film où elle n'est pas nommée qu'avec le film où elle est citée (The Reader).

Mais surtout, Hollywood est confronté à un phénomène nouveau. Habituellement, le mois de janvier permet aux films des fêtes de finir leur carrière en douceur et aux films art et essais, oscarisables, de conquérir les salles. Cette année, les films des fêtes se sont crashés juste après les vacances, ayant fait, pour la plupart 90% de leurs recettes en trois semaines. Les films art et essai, hormis Slumdog Millionaire, Doute et Milk, n'ont pas dépassé les 25 millions de $ de recettes totales. Aucun film étranger sortis après octobre n'a percé au delà des 2 millions de $.

En fait, et c'est nouveau, ce sont des blockbusters qui ont pris possession du marché hivernal. En premier lieu, Clint Eastwood, leader du mois avec Gran Torino et ses 130 millions de $. Du jamais vu depuis Impitoyable pour le mythe. Paul Bart : Mall Cop a aussi dépassé le cap des 100 millions de $ et Taken a fait largement mieux qu'espéré avec 80 millions de $. Des films de genre (comédie romantique ou horreur) ont démarré en trombe durant leur premier weel end. Résultat, les films à Oscars n'ont pas pu résister à cette concurrence.

Alors que le box office a progressé de 20% par rapport à 2008, les huit films nommés dans les quatre catégories artistiques et encore en cours d'exploitation, n'ont contribué qu'à 20 % des recettes depuis trois semaines. Merci Slumdog.