Kristin Scott-Thomas, Maîtresse de Cérémonie du Festival de Cannes

Posté par vincy, le 13 avril 2010

cannes kristin scott-thomasCe n'est pas sa première fois puisqu'elle avait tenu ce rôle en 1999. Kristin Scott-Thomas, qui rime avec "classe", sera de nouveau la Maîtresse de Cérémonie du prochain festival de Cannes, à l'occasion de l'ouverture et de la clôture de l'événement. Depuis 1999, Edouard Baer, Laura Morante, Diane Kruger, Vincent Cassel, Cécile de France, ... se sont succédés à ce poste.

Scott-Thomas a été membre du jury en 2000, et sélectionnée quatre fois avec La méridienne, Un été inoubliable, Angels & Insects et Chromophobia (2005). L'actrice vient d'être nommée deux années consécutives pour le César de la meilleure actrice (Il y a longtemps que je t'aime, Partir). Son actualité est chargée. On l'attend dans Nowhere Boy à la fin de l'année, film britannique qui a reçu de nombreuses louanges cet hiver. Contre toi de Lola Doillon est pressenti pour une sélection à la Quinzaine des réalisateurs. Crime d'amour, d'Alain Corneau, s'il n'est pas retenu à Cannes, pourrait être  choisi par Locarno ou Venise. Enfin, elle sera la vedette d'Elle s'appelait Sarah, film de Gilles Paquet-Brenner, sur un scénaro de l'écrivain Serge Joncour, d'après le roman de Tatiana de Rosnay.

Elle tourne actuellement Bel Ami, le chef d'oeuvre de Maupassant, avec Robert Pattinson et Uma Thurman.

Bilan 2009 : Sophie Marceau et les autres actrices françaises

Posté par vincy, le 31 décembre 2009

sophiemarceau_blogen.jpgS'il y en a bien une qui fait mentir l'adage comme quoi une actrice est moins "bankable" qu'un acteur, c'est elle. 30 ans après La boum, Sophie Marceau est restée la comédienne préfére des Français, sondages après sondages. Que ce soit le barômètre du JDD ou la récente enquête annuelle du Parisien et de RTL, la grande Sophie domine tout le monde en matière de notoriété et d'attachement. Cela se vérifie dans le box office. LOL est le 2e film français le plus vu de l'année, et se classe 8e au box office avec 3,6 millions de mordus. De l'autre côté du lit est 9e parmi les films français et 26e toutes nationalités confondues, avec 1,8 millions de fans. Ses deux autres films auront moins convaincus.  Ne te retourne pas a peiné pour atteindre les 230 000 curieux et L'homme de chevet, avec son compagnon Christophe Lambert, n'a pas fait mieux. Mais le premier lui a permis de mesurer sa cote à Cannes, malgré l'ombre de Monica Bellucci. Et le second lui a offert un rôle cassant un peu son image.

En France, comme aux Etats-Unis, les vedettes féminines n'ont pas été à la fête. Mention spéciale quand même pour Valérie Lemercier (Le Petit Nicolas, leader français, et un second rôle dans Neuilly sa mère),  Alexandra Lamy (Lucky Luke, un mariage "people" et une révélation dans Ricky de François Ozon), Charlotte Gainsbourg (un prix à Cannes, un album, un film de Chéreau), Chiara Mastroianni (qui a enfin eut le rôle de sa vie avec Non ma fille tu n'iras pas dansé), Catherine Frot (la bankable discrète avec Le Vilain et un fabuleux numéro de tragédienne dans Les derniers jours du monde), Sandrine Kiberlain (Le Petit Nicolas mais surtout Mademoiselle Chambon). Marie-Josée Croze, Marina Hands et Catherine Deneuve ont partagé l'affiche de Mères et filles (un flop) mais ont connu les faveurs du public avec respectivement Je l'aimais, Le code a changé et Cyprien.

Parmi les vétérans, Josiane Balasko a bien défendu son Hérisson. Isabelle Adjani a retrouvé les faveurs de la critique et du public dans La journée de la jupe. Dominique Blanc n'a pas été beaucoup vue dans L'Autre (pourtant admirable) mais a suscité l'enthousiasme sur les planches (La douleur). Kristin Scott-Thomas a elle aussi triomphé sur scène (sur Broadway, excusez la classe) et semble parmi les favroites pour le César de la meilleur actrice grâce à Partir, film louangé par la critique, et joli succès surprise de l'été.

Cependant, la jeune génération n'a pas démérité. Audrey Tautou, icône du Chanel n°5, a emporté un succès international incroyable avec Coco avant Chanel (6 millions d'entrées au total, leader du cinéma français à l'étranger). Marion Cotillard qui a aligné un succès hollywoodien international (Public Enemies), une nomination aux Golden Globes (la comédie musciale Nine) et un gros budget français qui n'a pas convaincu le public  (Le dernier vol). Et Mélanie Laurent, entre ses Inglourious Basterds et Le Concert (sans oublier Jusqu'à toi) s'est installée parmi les comédiennes sur qui il fallait désormais compter, et pas seulement en France.

Confessions d’une accro du shopping : hymne à la décroissance ?

Posté par vincy, le 19 mai 2009

confessions.jpg"La lingerie est un droit de l'Homme fondamental."

L'histoire : Vive et charmante, Becky Bloomwood est une accro du shopping. Passionnée de mode, elle est incapable de résister au plaisir d'acheter tout ce qui est branché, tendance, trendy... Obligée de trouver un job pour financer ses achats impulsifs, elle obtient un poste - ô ironie ! - dans un magazine financier. La voilà expliquant aux lecteurs comment gérer leur argent au quotidien, alors qu'elle passe son temps à dépenser le sien dans les boutiques ! Becky se retrouve vite dans une situation délicate qu'elle cherche à cacher à son patron, un homme très attirant...
Notre avis : Le problème de cette comédie c'est bien le formatage. Si nous n'avions pas déjà vu maintes fois ce type de scénario, peut-être que la comédie aurait été à ranger à côté de ses références : Pretty Woman, Le journal de Bridget Jones et Le Diable s'habille en Prada. Certes, cela manque de cruauté, de crudité même. Nous ne sommes jamais inquiet pour notre héroïne, Isla Fisher, cousine de Amy Adams, parfaite gaffeuse, pas forcément sexy ou charismatique mais charmante et pétillante. Ce n'est pas seulement le script qui est prévisible mais le casting contribue fortement à notre indifférence : le patron est forcément beau et jeune, on se doute alors qu'ils vont tomber amoureux, la copine est forcément moche et loufoque, les parents sont niais donc généreux, etc... Ces stéréotypes n'aident pas à mettre le personnage principal en danger. Seule Kristin Scott-Thomas semble s'amuser avec son accent impossible, en directrice de magazine de mode.
"Si l'économie américaine survit à ses milliards de dettes, tu le peux aussi." Mais ces Confessions ont aussi un aspect intéressant. Propagande anti-endettement, pédagogie sur les méfaits du crédit, le superflu qui rendrait le monde parfait est ici le grand méchant du film. On nous répète ainsi que "le coût et la valeur sont des choses différentes." Face à l'irresponsabilité et la superficialité de cette jeune femme, le message du film de P.J. Hogan (Muriel's Wedding, Le mariage de mon meilleur ami) incite davantage à ne pas consommer inutilement, à recycler, à n'acheter que selon nos besoins réels. Premier film grand public "made in Hollywood" (un gag pour un roman qui est 100% british) à évoquer la décroissance, ou disons la consommation maîtrisée, ce n'est qu'un petit pas pour le cinéma, mais un grand pas dans les mentalités.

Un mariage de rêve : la maman et la putain

Posté par vincy, le 4 mai 2009

easyvertue.jpg« - je pourrai te manger !
- Après ce fichu repas, ça ne m’étonne pas. »

L'histoire : John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, superbe aventurière américaine. Il l'épouse sur le champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si Mr Whittaker n'est pas insensible au charme de sa belle-fille, l'allergie est instantanée chez Mrs Whittaker. La guerre des piques commence. Larita comprend vite qu'elle doit riposter si elle ne veut pas perdre John. Les étincelles fusent... jusqu'au jour où le passé secret de Larita est révélé à tous. Elle décide alors de frapper un dernier grand coup.

Notre avis : C’est un classique du genre : l’Américain(e) moderne et peu convenable, aux mœurs légères, débarque comme un renard dans un poulailler au sein d’une aristocratie anglaise trop corsetée, et cela donne un vaudeville sur le choc des cultures. Avec de bonnes répliques, des situations rocambolesques, c'est même un divertissement plaisant et sans risque, revisitant la bataille des anciens contre les modernes. Ponctué de quelques heureuses surprises.

Si l’on a toujours du plaisir à retrouver Kristin Scott-Thomas, surtout dans le rôle d’une mégère manipulatrice et coincée, il était rare de revoir Colin Firth s’amuser avec un personnage narquois, ironique, déprimé, pas rasé. Elégante, légère, la comédie romantique se laisse déguster comme un macaron. Le couple Jessica Biel / Ben Barnes (qui a des airs de Keanu Reeves) semble, pêché de jeunesse ?, un poil plus fade. Mais à défaut de charisme, ils séduisent et jouent avec professionnalisme leur partition.

L’écriture est fine, ludique, mélangeant le cocasse et le cruel, avec une mise en scène fluide mais sans éclat, qui se repose, finalement sur l’hilarité du concept pourtant éculé. Cependant, il ne faut pas omettre l’une des grandes valeurs du film : la musique et les orchestrations d’époques d’airs contemporains. Il manque simplement un peu de vice dans cette vertu pourtant malmenée pour que la jouissance perverse du final s’épanouisse avec délectation.

Gomorra, grand gagnant des European Film Awards

Posté par vincy, le 7 décembre 2008

statue.gifEn recevant le Prix du meilleur film européen le 6 décembre à Copenhague, Gomorra, adaptation du best-seller de Roberto Saviano, Grand Prix du jury à Cannes et représentant l'Italie pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, conjure un absence de onze ans dans ce palmarès, depuis La vita è bella en 1997. Le film de Garrone obtient cinq prix, dont celui du meilleur acteur partagé avec un autre film italien primé à Cannes, Il Divo : le comédien Toni Servillo jouant dans les deux. Deux autres prix son à distingués. Hunger, découverte de l'année, qui confirme ainsi sa Caméra d'or cannoise. Et Kristin Scott-Thomas en meilleure comédienne dans le film français Il y a longtemps que je t'aime. L'actrice pourrait obtenir une nomination à l'Oscar pour ce film, mais surtout part favorite pour les César, face à Deneuve, Testud, Baye et Moreau (Yolande).

Meilleur film : GOMORRA (Italie)
Meilleur réalisateur : Matteo Garrone (Gomorra, Italie)
Meilleur acteur : Toni Servillo (Gomorra et Il Divo, Italie)
Meilleure actrice : Kristin Scott Thomas (Il y a lontemps que je t'aime, France)
Meilleur scénario : Maurizio Braucci, Ugo Chiti, Gianni di Gregorio, Matteo Garrone, Massimo Gaudioso & Roberto Saviano (Gomorra, Italie)
Meilleure photo : Marco Onorato (Gomorra, Italie)
Prix d'excellence : Magdalena Biedrzycka (costumière de Katyn, Pologne)
Meilleur compositeur : Max Richter (Valse avec Bashir, Israël)
Découverte de l'année : Hunger, de Steve McQueen (Royaume Uni)
Prix FIPRESCI de la critique européen : La graine et le mulet (France)
Prix Arte du meilleur documentaire : René, de Helena Trestikova
Prix UIP du meilleur court métrage : Frankie, de Darren Thornton

Prix d'honneur : Dame Judi Dench

Prix pour la contribution européenne au cinéma mondial : Le Dogme danois - Søren Kragh-Jacobsen, Kristian Levring, Lars von Trier, and Thomas Vinterberg

Prix du public 2008 : Harry Potter et l'ordre du Phoenix, de David Yates (Royaume Uni)

Largo Winch : Hong Kong Star

Posté par vincy, le 7 octobre 2008

blog_largowinch.jpgLa première projection presse du film Largo Winch avait lieu ce matin sur les Champs-Elysées. Le dossier de presse tenait dans une clé USB à l'effigie du héros de la BD. L'histoire reprend principalement la trame des deux premiers volumes de la série de Van Hamme et Francq, scénarisé par le réalisateur Jérôme Salle (Anthony Zimmer) et Julien Rappeneau (le fils de Jean-Paul), tout en se délocalisant à Hong Kong. Question de coûts sans doute : new york aurait fait exploser le budget vu le nombre d'extérieurs...

Alors ce Largo Winch version cinéma? Tel que prévu : classe, efficace, rythmé, dans l'air du temps. Ce n'est pas Jason Bourne, c'est presque James Bond, avec moins de sang et plus de dollars. Difficile d'installer une franchise. Mais en restant fidèle à l'esprit de la BD, tout en transformant ou créant de nombreux personnages, Jérôme Salle se sort bien d'un pari risqué : un script polyglotte, un tournage international, des scènes d'action en centre-ville et une histoire d'OPA économique, ce qui n'est pas le plus simple des enjeux pour un film de ce genre.

Bizarrement, la véritable audace tient au casting du héros. Dans la BD, chevelure blonde et ondulée, la machoire carrée, un physique de footballer américain. Ici, Tomer Sisley. Si le comédien est moins convaincant dans les rares scènes d'émotion, il est étonnament crédible dans les combats. Pour le reste, séduisant, charmeur, "métèque" comme il le dit lui même, il est presque plus authentique dans ce rôle d'orphelin yougoslave, plus méditerranéen que slave. Il va devoir prendre des épaules pour porter les éventuelles suites. Pour ce qui est de l'humour et de la drague, il a, en revanche, beaucoup plus de présence que le Winch sur papier.

En pleine crise financière, il est ironique de constater que Winch peut devenir un héros du cinéma moderne. On verra, qui de XIII (une BD de Van Hamme là encore), diffusé sur Canal + depuis hier, ou de Largo, les dévoreurs d'image préférreront...

Revenir avec Partir

Posté par vincy, le 2 juillet 2008

Catherine Corsini (La nouvelle Eve, Les ambitieux) vient de commencer le tournage de son nouveau film, le 11 juin dernier. Deux mois entre Nîmes et Barcelone, au soleil. Partir (budget : 4,2 millions d’euros) réunit Kristin Scott-Thomas, Yvan Attal et le Catalan Sergi Lopez.

Cannes : Qui est Rebecca Hall?

Posté par vincy, le 17 mai 2008

rebeccahall.jpg

Le hasard fait bien les choses: le film préféré de Rebecca Hall est  Manhattan d'un certain Woody Allen! Co-vedette du dernier opus du clarinettiste bergmanien, Vicky Cristina Barcelona (hors-compétition), la jeune comédienne (26 ans) interprète Vicky, la meilleure copine de Cristina, alias la blondissime Scarlett Johansson. Rebecca joue les filles sages assiégée par la tentation...

Mais dans quoi l'a-t-on vue? Dans The Prestige, en épouse idéale et assistante remplacée  par... Scarlett Johansson. Les directeurs de casting sont-ils fainéants ou Woody Allen a-t-il adoré le film de Christopher Nolan? Car avant cela, Miss Hall a surtout joué au théâtre (où elle fut Elvire dans "Don Juan" de Molière) et à la télévision, souvent mise en scène dans les deux cas par son père Peter Hall.

D'ici quelques temps on la retrouvera dans Frost / Nixon, prochain film de Ron Howard et une nouvelle adaptation des Soeurs Brontë, avec Kristin Scott-Thomas, Geraldine Chaplin et Evan Rachel Wood.