Cabourg 2018 : Grand Prix pour Ága de Milko Lazarov et Swann d’or pour Mektoub my love d’Abdellatif Kechiche

Posté par kristofy, le 17 juin 2018

Cabourg, amours toujours... glamour et humour. Ce 32e Festival du Film de Cabourg a été une nouvelle fois un succès avec des salles pleines de spectateurs (à Cabourg autant qu'à Dives-sur-mer et Houlgate, car le festival est en expansion) et du soleil, l'occasion de découvrir certains films passés par Berlin ou Cannes mais aussi de nombreux films films français en avant-première, et la venue de talents comme Olga Kurylenko, Anaïs Demoustier, Mélanie Thierry, Vincent Lacoste, Eric Judor, Benoît Poelvoorde...

"Le romantisme littéraire et cinématographique place le romanesque au cœur des récits et permet ainsi quelques échappées belles loin du réel, loin des villes, loin des deuils...." : ces mots d'accueil du festival se sont révélés prémonitoires pour certains films récompensés au palmarès. Le jury présidé par André Téchiné a préféré l'exigence de Ága de Milko Lazarov (qui nous fait découvrir le mode de vie d'une communauté iakoute) plutôt que l'évident Rafiki sur une histoire d'amour lesbienne au Kénya. Le public, lui, a voté pour l'émotion de Monsieur de Rohena Gera (une réalisatrice indienne dont c'est le premier film), qui raconte les espoirs d'une domestique à Bombay, plutôt que pour la légèreté du Guy de Alex Lutz. Leurs regards se sont ainsi portés particulièrement vers le continent asiatique, comme pour étancher une véritable soif de découverte.

Pour ce qui du Swann d'or honorant le film le plus romantiques de l'année, la récompense a été justement décernée à Abdellatif Kechiche (entouré de ses comédiens Roméo De Lacour, Ophélie Bau, Shaïn Boumedine, Hafsia Herzi) et son évocation sublime des jeunes élans amoureux avec Mektoub my love : canto uno sorti en mars. On espère d'ailleurs la suite Mektoub my love : canto due vers fin novembre, après une probable sélection à Venise.

Le palmarès

- Swann Coup de coeur : au dessinateur Sempé, en particulier pour sa bande-dessinée Raoul Taburin adaptée en film par Guillaume Laurent au scénario et Pierre Godeau à la réalisation, avec Benoit Poelvoorde et Edouard Baer.

- Grand Prix du Jury : Ága de Milko Lazarov, sortie à venir le 7 novembre
- Prix de la Jeunesse : Joueurs de Marie Monge, sortie le 4 juillet
- Prix du public : Monsieur de Rohena Gera, sortie prévue le 26 décembre

- Swann d’Or du meilleur film : Mektoub my love : canto uno d’Abdellatif Kechiche
- Swann d’Or du scénario adapté d'une oeuvre littéraire : La Douleur d’Emmanuel Finkiel
- Swann d’Or de la meilleure actrice : Mélanie Thierry dans La Douleur d’Emmanuel Finkiel
- Swann d’Or du meilleur acteur : Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste dans Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Clémence Boisnard dans La Fête est finie de Marie Garel-Weiss
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Anthony Bajon dans La Prière de Cédric Kahn

- Meilleur court-métrage : Bye bye les puceaux de Pierre Boulanger
- Meilleure actrice court-métrage : Yafa Abu Hijleh dans Bye bye les puceaux de Pierre Boulanger
- Meilleur acteur court-métrage : Jamil McCraven dans Bye bye les puceaux de Pierre Boulanger

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Laëtitia Clément dans Luna d’Elsa Diringer et à Shaïn Boumedine dans Mektoub my love : canto uno d’Abdellatif Kechiche.

Cabourg 2016 : La Danseuse, premier film ambitieux et miraculeux

Posté par kristofy, le 12 juin 2016

la réalisatrice Stéphanie di Giusto venue avec l’actrice Mélanie Thierry

La danseuse premier long-métrage épatant de Stéphanie di Giusto était en compétition à Un Certain regard au dernier festival de Cannes. Le film est également en compétition internationale donc au Festival de Cabourg, avant, on l'espère, un joli succès pour sa sortie en salles programmée au 28 septembre.

Il s’agit de l’adaptation en images d’un récit de la vie de Loïe Fuller, à l’orée des années 1900. La chorégraphe se met en scène dans des numéros de danse avec grande robe en voile et jeux de lumières, dont la ‘danse serpentine’, passée à la postérité. Le film évite le piège du biopic balisé mais raconte quand-même un parcours fait d’élévation vers le succès puis de chute, et surtout, il montre la passion presque folle d’une danseuse pour son art. Elle est parfois naïve, entêtée, souffrante, renfermée sur elle-même tout en brulant de l’intérieur : Soko est devenue Loïe Fuller, jusqu’à reproduire les mêmes danses à l’image. Autour d’elle un casting 4étoiles : Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, Lily-Rose Depp, François Damiens, et la participation de Louis-Do de Lencquesaing, Denis Ménochet et même Amanda Plummer, sans oublier Benoît Debie à la direction de la photographie et Carlos Ponti pour la direction artistique des décors.

"Des gestes comme la disposition des mains ou comme des regards c’était écrit."

Stéphanie di Giusto est venue, avec l’actrice Mélanie Thierry, à Cabourg pour présenter La danseuse, et aussi évoquer un long parcours :

« Ce film est un miracle, il représente 6 années de vie. Faire un premier long-métrage, un film d’époque en costume, avec en premier rôle quelqu’un comme Soko qui n’est pas une star populaire du cinéma, un projet qui coûte cher : tout ça explique 6 ans de préparation. Le projet s’est arrêté car des financiers ont eu peur, pour simplifier ça représente 3 ans d’écriture et 3 ans de production. Le scénario suit la véritable histoire de Loïe Fuller, plutôt une partie de son histoire même si j’ai pris quelques libertés parfois avec certains personnages comme pour son père et sa mère. J’ai eu 45 jours de tournage, et quand on a commencé à tourner il manquait un peu d’argent, et mis à part une semaine en Tchéquie pour le décor reconstitué des Folies Bergères comme à l’époque en fait tout a été tourné en France, même la séquence dans l’ouest américain ça a été tourné en France dans la région du Vercors. Je voulais Soko absolument pour ce rôle, je voulais aussi ces autres acteurs et actrices comme Mélanie Thierry, et je me suis battu pour les avoir. Le scénario était très très écrit, des gestes comme la disposition des mains ou comme des regards c’était écrit. Et Mélanie Thierry est une des meilleures actrices pour faire passer beaucoup de choses avec ses yeux et des regards. Il n’y a aucun effet spécial numérique, et je suis fière de ça. Pour les performances de danse avec la lumière projetée on a tourné ça en essayant de retranscrire la magie de 1900, et c’est vraiment Soko qui danse. »

Ce premier long-métrage de la réalisatrice montre une ambition et un rendu qui surclasse beaucoup d’autres films français… On peut déjà espérer à La danseuse des nominations pour la prochaine cérémonie des César.

[L'instant Glam'] Cannes 2016 – Jour 4: des poils, du glam et du swagg

Posté par cynthia, le 14 mai 2016

Oyé oyé cinéphiles, le soleil joue à cache-cache avec les nuages tout comme la poitrine de Paz Vega avec sa robe, les températures sont élevées au point qu'on a eu pitié pour la chose poilue sur le tapis rouge... bref ce n'est qu'un jour de plus sur la Croisette... et c'est le quatrième!

Oui il y a eu un truc poilu (un cousin à Chewbacca je pense) et en forme de phallus qui a déboulé sur les marches... Non il ne s'agit pas de la cérémonie de la B*** d'or mais bien du festival de Cannes. Le truc poilu est un personnage du film Allemand Toni Erdmann. Et dire que l'on refuse les ballerines et les baskets (mais pas Julia Roberts pieds nus, notons le) mais qu'on accepte les poils sur les marches...! D'ailleurs, toute l'équipe du film était présente: Trystan Putter et son sourire plus blanc que blanc (Colgate et Freedent quand tu nous tiens), Sandra Huller que vous devez connaître si vous êtes célibataire ou une ménagère de plus de 50 ans et que vous passez vos après-midi devant les téléfilms Allemands de M6, Maren Ade qui était en tuxedo sexy, Peter Simonischek (qui, dans le film, porte ce fameux masque bulgare phallique et poilu) qui est ultra connu par les ménagères de plus de 50 ans aussi et enfin Ingrid Bisu qui portait un champ de roses sur elle.

Sur le red carpet, Mélanie Thierry (encore) est arrivée décoiffée, au naturel (sans maquillage en somme) et avec une robe blanche couverte de capsules de fleur. Si la robe pouvait aller, je n'ai pas compris cette envie d'être décoiffée. Quand je pense que je passe 2h à dompter mes cheveux avant d'aller travailler et qu'elle débarque cheveux en bordel à Cannes, je me dis Bloody Fucking Hell je vais faire la même chose en juin à la rédac' moi!!

Mais après tout n'est-ce pas ça d'être une star? Se permettre tout car nous sommes talentueux, beaux et célèbres...et si on réfléchissait comme les stars?

Conseils pour avoir du swagg au bureau à la méthode cannoise:
- Assumez vos cheveux: qu'ils soient raides, bouclés ou foutus soyez fière de votre crinière et montrez-la aux yeux du monde tel un Oscar à la face de Leonardo Dicaprio! Oh non il a eu son Oscar...arf...blague ratée!

- Osez les nibards à l'air: l'été arrive alors on laisse tomber l'écharpe et on laisse respirer les boobs!

- Vous n'avez pas d'argent? Osez le rideau: qui a dit qu'il fallait porter du Dior? Il faut prétendre en porter c'est tout *clin d’œil* !

- Faites la gueule ou souriez: vous ne pouvez pas être entre les deux...soit vous faite la tronche comme Mélanie Thierry hier, soit vous montrez toutes vos dents comme Julia Roberts.

Mais une chose est sûre soyez sûre de vous et marchez la tête haute même sur les escalators en panne de Châtelet Les Halles.

Revenons à nos moutons... En ce quatrième jour de festival, côté Américain, l'équipe du Bon Gros Géant de Steven Spielberg a illuminé les marches. Mark Rylance (tout juste oscarisé) était vêtu tel un prêtre baba cool aux côtés d'un Steven Spielberg plus classe que jamais. Pourtant le plus gros swagg de ce jour cannois nous le devons à la jolie et toute mimi Ruby Barnhill, héroïne du nouveau Spielberg. Toute souriante dans sa robe verte claire, elle a montré que le style n'avait pas d'âge et que bien au contraire les enfants en ont souvent plus que les adultes.

[L'instant Glam'] Cannes 2016 – Jour 3: Juliette oh ma Juliette…

Posté par cynthia, le 13 mai 2016

Oyé oyé cinéphiles, orages, cheveux ébouriffés et glamour ont été les maîtres mots de cette troisième journée à Cannes. Le vent a soufflé à en exhiber les culottes de ces dames.

Le film Ma Loute a été à l'honneur sur le tapis rouge. Et question honneur Juliette Binoche le représente avec une classe indéfinissable! La belle brune incendiaire a montré qu'elle ne comptait pas pour des prunes en affichant sa beauté quinquagénaire dans une robe noire drapée et illustrée par un maquillage assorti à sa tenue. Bon Cristina Cordula n'aurait pas aimé, mais nous on s'en foutn c'est Juliette Binoche, et Juliette Binoche est radieuse! On ne peut pas en dire autant de Valeria Bruni-Tedeschi qui a confondu ses dessous avec sa robe. Couverte de dentelle transparente, on s'est même demandé comment Fabrice Luchini a gardé son sang-froid à ses côtés. Parlons-en de Fabrice Luchini justement. Il était tout en élégance sur le tapis rouge tout comme Blake Lively (toujours) qui squatte la Croisette et envoie des photos sur Facebook toutes les 15 minutes... Quelque chose nous dit qu'elle est ravie d'être là.

Celle qui doit être moins ravie c'est Soko, venue présenter le film La Danseuse elle va devoir se farcir son ex (aka Kristen Stewart pour les incultes) dans les soirées pendant la durée du festival... Franchement, ça la met mal. Déjà qu'un apéro avec son ex, ce n'est généralement pas la joie mais alors un festival...
Aux côtés de la chanteuse/actrice/trash, on a aperçu le fruit de l'amour (car il y en avait avant Amber Heard) entre Johnny Depp et Vanessa Paradis: Lily Rose Depp. Toute de noire vêtue elle a embrasé le red carpet tandis que Melanie Thierry faisait la gueule aux côtés de Gaspard Ulliel. Comment peut-on faire la tranche à côté de cette bombe sexuelle aux yeux de braise? Qu'on arrache notre robe, qu'on lui arrache son costume, qu'on se caresse les tétons je peux comprendre mais qu'on fasse la gueule?

Ce qui faisait également la gueule sur le tapis rouge c'était la coiffure de Sabine Azema. L'humidité a dominé son opulente chevelure de feu au point qu'on voulait déposer un 49.3 dans la face de son coiffeur...!

En attendant le rêve, espérons que nos stars du grand écran continuent de nous faire rire durant le festival! Mais il ne faudrait pas qu'elles oublient que ce 69e festival a le climat changeant.

L’instant Glam’: un dimanche habituel à Cannes

Posté par cynthia, le 17 mai 2015

Grosse paire de seins,  flashs insistants et encore et toujours des traînes, le dimanche à Cannes est loin de ressembler à un dimanche habituel.

Un dimanche habituel: Vous vous levez la tête dans un étau (il faut se remettre la soirée de la veille), partez faire votre jogging de la semaine au parc afin de vous déculpabiliser de la part de gâteau supplémentaire d'hier, vous prenez une douche en deux secondes, sortez boire un verre avec des amis, reprenez le métro où vous êtes compressez comme une paire de testicule dans un string, vous rentrez chez vous gaiement jusqu'à ce qu'un vieillard édenté vous fasse la cour puis vous poursuivez votre journée devant les téléfilms de RTL 9 en pyjama avec un pot de glace presque vide.

Nous sommes bien loin d'un dimanche à la croisette et pour cause ce dimanche a été lumineux...

Un dimanche au Festival de Cannes: Vous vous levez avec un grand sourire (malgré les soirées arrosées de la veille), cheveux au vent vous vous la jouez Alerte à Malibu et partez faire votre jogging sur la Croisette avant de sauter sous la douche et de vous préparer pour une séance matinale en attendant d'arpenter le tapis rouge en fin de journée. Alors, vêtu de votre plus belle tenue (ça vient de Zara mais vous dites à tout le monde que c'est signé Oscar De La Renta), vous vous rendez au palais des festivals. Vous croisez Benicio Del Toro, sexy et fringué comme un membre des blues brothers et répondant aux journalistes avec ferveur "je rêverai d'être Alain Delon" au détour d'une question. Benicio Delon... cela donnerait un sacré mélange! Mais vous avez à peine le temps d'imaginer la chose, qu'une horde de mannequins arrivent sur la croisette: une robe qui ne cache rien, un kimono... un kimono??? On aura tout vu...

Vous avancez timidement vers le tapis rouge et là vous apercevez Salma Hayek. Et Dieu qu'il y a du monde au balcon... trop de monde! La belle s'affiche aux bras de son époux, sponsor du Festival, avec un décolleté qui laisse peu de place à l'imagination. Même ce pauvre Didier Allouch a été perturbé "il y avait son mari, j'ai fait attention de ne pas regarder!" Oh Didier, fais-toi plaisir, tu bosses dur toute l'année. Salma est sexy, il ne faut pas se mentir et ce n'est pas le brailleur derrière vous qui va vous contredire. "SALMAAAAAAAAAAAA"!!! Serait-ce un appel ou un orgasme? Avec les photographes cannois on ne sait jamais.

En continuant votre balade cannoise vous croisez Manuel Valls, une femme vêtue d'une robe couverte de pellicule (on ne sait pas de quel film cela provient... Vu son tour de taille ça doit être un court-métrage). Eva Longoria sublime, Mélanie Thierry radieuse qui se fait hurler dessus par un photographe qui trouve qu'elle ne se place pas bien sur le tapis rouge "La face...LA FACE...". Vous croisez aussi Rossy De Palma qui manque de spoiler le dernier Woody Allen, Jake Gyllenhaal qui vous fait exploser un ovule sur son passage, mais aussi Sienna Miller bras dessus bras dessous avec Xavier Dolan... Sienna tu nous files ta place ???

Avec tout ce monde vous ne savez même plus pour quel film vous êtes sur le tapis... Ah oui Carol! Ce film au casting quatre étoiles que vous attendiez depuis la montée des marches prévécdentes (Mon Roi). D'ailleurs l'équipe du film arrive enfin: Todd Haynes et son noeud de papillon de travers (à la mode à Hollande), Cate Blanchett et sa robe graphique, couleur de nuit, aussi impressionnante que sa prestation dans Carol et enfin Rooney Mara en robe blanche et fluide, virginale et rayonnante. Le matin au Photocall, elles avaient aussi joué sur le contraste: Cate en noir et Rooney en immaculée conception.

Et dire que tout ça ce passe en moins d'une heure! Il n'y a pas à dire le dimanche à Cannes c'est plus palpitant que le dimanche chez la belle-famille!

Testud et Magimel en tête d’un casting de vedettes pour le nouveau film de Diane Kurys

Posté par vincy, le 19 juillet 2012

Depuis lundi, Diane Kurys a entamé le tournage de son douzième film, Pour une femme, après une absence des plateaux de 5 ans (Sagan, version ciné et télé).

La réalisatrice de Diabolo Menthe, Coup de foudre et La Baule-les-Pins a enrôlé Sylvie Testud (la fille romancière), Benoît Magimel (le père), Mélanie Thierry, Nicolas Duvauchelle, Denis Podalydès, Julie Ferrier, Clotilde Hesme et Clément Sibony, rien que ça. Le film ne coûtera pourtant que 8 millions d'euros, pour un tournage de 7 semaines environ.

Pour une femme raconte l'histoire d'Anne, la trentaine, romancière, qui ne sait rien de son passé : ni son père, ni sa soeur ne veulent lui dire la vérité, par toujours bonne à dire. A la mort de sa mère, en retrouvant des lettres et des photos, elle décide d'explorer la relation de ses parents, qui vivaient à Lyon en 1947. Elle souhaite en faire son prochain roman. Elle découvre alors l'existence d'un oncle mystérieux, dont personne ne veut parler autrement qu'en fantôme. Le secret, détenu par le père, risque cependant de disparaître avec la mort prochaine de celui-ci, malade.

Le film se déroule pendant l'après guerre et les années 80. EuropaCorp prévoit de le sortir fin 2013 dans les cinémas.

Largo Winch : Hong Kong Star

Posté par vincy, le 7 octobre 2008

blog_largowinch.jpgLa première projection presse du film Largo Winch avait lieu ce matin sur les Champs-Elysées. Le dossier de presse tenait dans une clé USB à l'effigie du héros de la BD. L'histoire reprend principalement la trame des deux premiers volumes de la série de Van Hamme et Francq, scénarisé par le réalisateur Jérôme Salle (Anthony Zimmer) et Julien Rappeneau (le fils de Jean-Paul), tout en se délocalisant à Hong Kong. Question de coûts sans doute : new york aurait fait exploser le budget vu le nombre d'extérieurs...

Alors ce Largo Winch version cinéma? Tel que prévu : classe, efficace, rythmé, dans l'air du temps. Ce n'est pas Jason Bourne, c'est presque James Bond, avec moins de sang et plus de dollars. Difficile d'installer une franchise. Mais en restant fidèle à l'esprit de la BD, tout en transformant ou créant de nombreux personnages, Jérôme Salle se sort bien d'un pari risqué : un script polyglotte, un tournage international, des scènes d'action en centre-ville et une histoire d'OPA économique, ce qui n'est pas le plus simple des enjeux pour un film de ce genre.

Bizarrement, la véritable audace tient au casting du héros. Dans la BD, chevelure blonde et ondulée, la machoire carrée, un physique de footballer américain. Ici, Tomer Sisley. Si le comédien est moins convaincant dans les rares scènes d'émotion, il est étonnament crédible dans les combats. Pour le reste, séduisant, charmeur, "métèque" comme il le dit lui même, il est presque plus authentique dans ce rôle d'orphelin yougoslave, plus méditerranéen que slave. Il va devoir prendre des épaules pour porter les éventuelles suites. Pour ce qui est de l'humour et de la drague, il a, en revanche, beaucoup plus de présence que le Winch sur papier.

En pleine crise financière, il est ironique de constater que Winch peut devenir un héros du cinéma moderne. On verra, qui de XIII (une BD de Van Hamme là encore), diffusé sur Canal + depuis hier, ou de Largo, les dévoreurs d'image préférreront...