Posté par kristofy, le 13 juin 2016

La cérémonie de clôture du 30ème Festival du Film de Cabourg a cette année tout particulièrement fait rimer ‘amour’ avec ‘toujours’ avec plusieurs "bravos" à l’équipe qui organise ce rendez-vous à la fois évènementiel et convivial depuis tant d’années (Suzel Piétri, Marielle Piétri, l’association du festival, le comité des Swann, les bénévoles…) dont son premier président Gonzague Saint-Bris amoureux des mots : "trente ans de création et d’amour pour le plus grand bonheur des habitants de Cabourg, cinéphiles de naissance, chaque court-métrage et long-métrage projetés, chaque comédienne et acteur récompensés, participent à la résurrection de cette immortelle impression… ".
Une des plus belles déclarations romantiques dans un dialogue a été entendue dans le court-métrage Aucun regret de Emmanuel Mouret : "Je reste à côté de toi et puis si tu as envie d’embrasser quelqu’un je suis là" Mais Cabourg ce n'est pas Meetic ou Tindr. Et le romantisme est un spectre cinématographique très large.
Un Swann d’Or d’honneur a été remis au réalisateur le plus amoureux des acteur Claude Lelouch pour saluer le jubilé du 50ème anniversaire de son film Un homme et une femme (Palme d’or et Oscar).
Aucune unanimité
Pour la compétition, 7 films de tous horizons étaient en compétition (Suède, France, Royaume-Uni, Cambodge, Vanuatu, Espagne, Taïwan…), autant de propositions diversement appréciées par les 3 jurys (grand jury, jury jeunesse) qui ont chacun voté pour un lauréat différent.
Le jury présidé par Emmanuelle Béart, avec JoeyStarr, Julia Roy, Loubna Abidar, Samuel Benchetrit, Éric Reinhardt, Céline Sciamma et Pierre Rochefort a donc préféré Diamond Island de Davy Chou, déjà porté par des bons échos depuis sa présentation à La Semaine de la Critique durant le festival de Cannes où il a reçu le Prix SACD. Le jury jeunes a préféré Departure, de Andrew Steggall.
Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2016 :
- Swann d’Or Hommage au jubilé de 50 ans : Un homme et une femme, de Claude Lelouch
- Grand Prix du Jury : Diamond Island, de Davy Chou (Cambodge)
- Prix de la Jeunesse: Departure, de Andrew Steggall (avec Juliet Stevenson, Alex Lawther, Phénix Brossard). Le film avait reçu une mention spéciale pour tout son casting au dernier festival du film britannique de Dinard. (Royaume Uni)
- Prix du public: A man called Ove, de Hanes Holm (Suède)

- Swann d’Or du meilleur film: Les Ogres, de Léa Fehner
- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Bouli Lanners pour Les Premiers, les Derniers
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Louise Bourgoin dans Je suis un soldat
- Swann d’Or du meilleur acteur: Manu Payet dans Tout pour être heureux
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Christa Theret dans La fille du patron
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Kacey Mottet-Klein dans Quand on a 17 ans
-Meilleur court-métrage : Hotaru, de William Laboury (avec Julia Artamonov)
-mention spéciale court-métrage : Gabber lover, de Anna Cazenave-Cambet
-Meilleure actrice court-métrage : Antonia Buresi, dans Que vive l'empereur
-Meilleur acteur court-métrage : Jonathan Couzinié, dans Que vive l'empereur
Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un premier grand rôle ont été donné à l’actrice Noémie Schmidt pour L'étudiante et monsieur Henri et aux acteurs Geoffrey Couët et François Nambot pour Théo et Hugo dans le même bateau.
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Posté par kristofy, le 12 juin 2016

La danseuse premier long-métrage épatant de Stéphanie di Giusto était en compétition à Un Certain regard au dernier festival de Cannes. Le film est également en compétition internationale donc au Festival de Cabourg, avant, on l'espère, un joli succès pour sa sortie en salles programmée au 28 septembre.
Il s’agit de l’adaptation en images d’un récit de la vie de Loïe Fuller, à l’orée des années 1900. La chorégraphe se met en scène dans des numéros de danse avec grande robe en voile et jeux de lumières, dont la ‘danse serpentine’, passée à la postérité. Le film évite le piège du biopic balisé mais raconte quand-même un parcours fait d’élévation vers le succès puis de chute, et surtout, il montre la passion presque folle d’une danseuse pour son art. Elle est parfois naïve, entêtée, souffrante, renfermée sur elle-même tout en brulant de l’intérieur : Soko est devenue Loïe Fuller, jusqu’à reproduire les mêmes danses à l’image. Autour d’elle un casting 4étoiles : Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, Lily-Rose Depp, François Damiens, et la participation de Louis-Do de Lencquesaing, Denis Ménochet et même Amanda Plummer, sans oublier Benoît Debie à la direction de la photographie et Carlos Ponti pour la direction artistique des décors.
"Des gestes comme la disposition des mains ou comme des regards c’était écrit."
Stéphanie di Giusto est venue, avec l’actrice Mélanie Thierry, à Cabourg pour présenter La danseuse, et aussi évoquer un long parcours :
« Ce film est un miracle, il représente 6 années de vie. Faire un premier long-métrage, un film d’époque en costume, avec en premier rôle quelqu’un comme Soko qui n’est pas une star populaire du cinéma, un projet qui coûte cher : tout ça explique 6 ans de préparation. Le projet s’est arrêté car des financiers ont eu peur, pour simplifier ça représente 3 ans d’écriture et 3 ans de production. Le scénario suit la véritable histoire de Loïe Fuller, plutôt une partie de son histoire même si j’ai pris quelques libertés parfois avec certains personnages comme pour son père et sa mère. J’ai eu 45 jours de tournage, et quand on a commencé à tourner il manquait un peu d’argent, et mis à part une semaine en Tchéquie pour le décor reconstitué des Folies Bergères comme à l’époque en fait tout a été tourné en France, même la séquence dans l’ouest américain ça a été tourné en France dans la région du Vercors. Je voulais Soko absolument pour ce rôle, je voulais aussi ces autres acteurs et actrices comme Mélanie Thierry, et je me suis battu pour les avoir. Le scénario était très très écrit, des gestes comme la disposition des mains ou comme des regards c’était écrit. Et Mélanie Thierry est une des meilleures actrices pour faire passer beaucoup de choses avec ses yeux et des regards. Il n’y a aucun effet spécial numérique, et je suis fière de ça. Pour les performances de danse avec la lumière projetée on a tourné ça en essayant de retranscrire la magie de 1900, et c’est vraiment Soko qui danse. »
Ce premier long-métrage de la réalisatrice montre une ambition et un rendu qui surclasse beaucoup d’autres films français… On peut déjà espérer à La danseuse des nominations pour la prochaine cérémonie des César.
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Posté par kristofy, le 11 juin 2016

Les 30ème Journées Romantiques du Festival du film de Cabourg a été inauguré par Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Virginie Ledoyen, Ariane Ascaride et Loubna Abidar… : un ruban a été coupé pour célébrer le «Méridien de l’amour», une promenade dans la ville normande chère à Marcel Proust agrémentée de quelques colonnes avec en 104 langues des États du monde la traduction du mot ‘amour’. Les romances sur grand-écran sont plus complexes et les différents jurés sont déjà en train de découvrir les films en compétition au milieu du public. Un large panorama de films est d'ailleurs soumis à un vote des spectateurs pour le Prix du public, il y a déjà quelques favoris... Avant la cérémonie de clôture, une soirée de remise de prix a eu lieu : les Premiers Rendez-vous.
Les Prix 'Premiers Rendez-vous' :
Le Festival du film de Cabourg s’attache depuis plusieurs années à soutenir l’émergence de jeunes talents cinématographiques. Depuis 2008, le Prix "Premiers Rendez-Vous" récompense l’apparition marquante dans un rôle de premier plan d’une nouvelle actrice (Astrid Bergès-Frisbey, Alice de Lencquesaing, Ana Girardot, Flore Bonaventura…) et d’un nouvel acteur (Emile Berling, François Civil, Paul Hamy...). Ce prix est un encouragement autant pour eux que pour les producteurs et réalisateurs à les choisir dans le futur. Cette année cette récompense à été attribuée à pour son premier rôle principal dans L'étudiante et monsieur Henri (face à Claude Brasseur) à l'actrice Noémie Schmidt. Côté acteur, ils sont en fait deux à se partager ensemble ce prix : Geoffrey Couët et François Nambot pour leur interprétation de Théo et Hugo dans le même bateau.
Voir des films en avant-première :
C’est l’occasion de découvrir en avant-première beaucoup de nouveauté qui vont ensuite rythmer l’été, en compagnie des équipes des films. Un échange de questions-réponses est souvent organisé avec le public. Durant ces journées de festival beaucoup étaient attendus par les amateurs de selfies... Safy Nebbou et Raphaël Personnaz pour Dans les forêts de Sibérie ; Antonin Peretjatko, Vimala Pons et Pascal Légitimus pour La Loi de la jungle qui sortiront le 15 juin, comme Love & Friendship. Pascal Bonitzer et Agathe Bonitzer pour Tout de suite maintenant ; Marie Maudinier et Charlotte Lebon pour Le secret des banquises à venir le 22 juin. Florence Loiret-Caille, Samir Guesmi et Philippe Rebbot pour L'Effet aquatique le 29 juin ; Marie-Josée Croze pour 2 nuits jusqu'au matin à la rentrée le 7 septembre ; Loïc Paillard, Camille Claris, Benoît Chauvin pour Les étoiles restantes… Cabourg est aussi l'endroit où découvrir en avance de nombreux films européens : Florence Foster Jenkins de Stephen Frears (avec Meryl Streep et Hugh Grant, le 13 juillet), A man called Ove de Hannes Holm. (14 septembre), A serious game de Pernilla August (le 7 décembre).
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Posté par vincy, le 11 juin 2016

Un an après sa présentation en compétition à Cannes de Louder than Bomb, son premier film en langue anglaise, Joachim Trier revient dans son pays natal, la Norvège, pour tourner un thriller surnatruel, Thelma. Le film promet d'être innovant pour le cinéaste, et pas seulement parce qu'il promet d'être dans le genre fantastique. En effet, après trois histoires de jeunes hommes, Joachim trier va se concentrer sur une jeune femme.
L'histoire est celle d'une jeune femme, dans une Norvège contemporaine, qui tombe amoureuse et réalise qu'elle a des pouvoirs inexplicables et effrayants. Coproduit avec la société française Memento films (qui s'occupe également des ventes internationales), Thelma a aussi reçu une importante aide de l'Institut du cinéma norvégien (1,2 million d'euros), représentant près d'un quart de son budget. La sortie est déjà programmée au printemps 2017 (Cannes?).
Le cinéaste cherche actuellement son casting féminin, notamment des filles de 18 à 26 ans, sachant faire du roller. Les producteurs scandinaves promettent également de nombreux effets spéciaux. Selon Cineuropa, le tournage débutera en septembre.
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Posté par vincy, le 10 juin 2016

On a peut-être annoncé un peu trop vite la démission de 007. Daniel Craig est fatigué de jouer le sauveur de la Reine. Il vient de s'engager sur une série TV, Purity, et prépare le tournage du prochain Steven Soderbergh, Logan Lucky. Pour James Bond, plusieurs médias ont affirmé qu'il ne reprendrait pas le rôle. A 48 ans, on peut comprendre qu'il soit un peu usé.
Pourtant, Daniel Craig n'en a sûrement pas finit avec l'espion-tueur du MI-6. D'abord, comme on l'a déjà dit ici, il a signé pour cinq films. Or, il n'en a fait que quatre. En fait, on risque de se retrouver avec une situation similaire à celle avec Sean Connery, quand il a voulu quitter la franchise, remplacé par Georges Lazenby durant un film (un échec populaire), avant de revenir pour un dernier tour de piste (très très profitable).
Avant que Daniel Craig ne revienne, il pourrait y avoir un "autre" James Bond, à l'instar de Jason Bourne qui s'est offert un spin-off peu convaincant en attendant que Paul Greengrass et Matt Damon refassent équipe ensemble. Tom Hiddleston, choix assez évident, et Jamie Bell, choix plus audacieux, sont parmi les noms qui reviennent pour assurer l'intérim.
Pas avant deux ou trois ans
Mais il est certain que du côté des producteurs, on veut encore un film avec Craig, James Bond le plus rentable et populaire depuis Connery. Tout est affaire de négociations. Et de temps. Et le temps, tout le monde en a. Le prochain James Bond, le 25e, n'est pas attendu avant 2018-2019. De quoi aussi attendre que Craig soit de nouveau prêt pour un dernier épisode (pour l'instant son calendrier est "bouclé" pendant un an). Dès la tournée promotionnelle de 007 Spectre, il avait signifié vouloir s'occuper de sa famille et retrouver le goût de jouer d'autres personnages. Entre Skyfall et Spectre, Craig n'avait rien tourné.
D'ailleurs, ce n'est pas le seul souci des producteurs. Ils doivent faire face à deux autres "problèmes". Le contrat de distribution avec Sony a expiré avec 007 Spectre. Avec la MGM, qui a les droits de la franchise, il va falloir renégocier là aussi avec les studios hollywoodiens qui seront très avides : malgré la hausse des budgets de production, le retour sur investissement est aussi en augmentation (de 25%).
Qui pour remplacer Mendes?
L'autre travail auquel doivent s'atteler les producteurs, c'est le choix d'un nouveau réalisateur. Et le nom du nouveau réalisateur (il y a autant de prétendants que pour les acteurs qui veulent incarner l'agent britannique) pèsera sur la négociation avec Craig (ce n'est sûrement pas qu'une question de chèque). Sam Mendes vient de confirmer qu'il ne rempilerait pas. Pour 007 Spectre, tout le monde avait attendu que Mendes soit disponible. Désormais engagé sur The Voyeur's Motel, le président du jury de Venise cette année a explicitement dit qu'il en avait finit avec James Bond.
Daniel Craig, en tant que producteur exécutif, peut accepter, refuser, influencer, imposer un cinéaste et même un scénario. En attendant que le mystère se dissipe, on revoit la dernière séquence de Spectre. A ce titre, Mendes et Craig ont su achever leur oeuvre commune sur la note ambiguë parfaite. On a désormais M, Moneypenny et Q, bien en place, en équipe. Blofeld est arrêté mais pas tué. Ce qui peut faire revenir Christoph Waltz dans la danse. Et James s'en va, au bras de Madeleine Swann, profiter de sa vie. Au choix: c'est un adieu de Craig, ou le début d'un nouveau cycle.
Contractuellement, le MI-6 n'en a pas finit avec lui. Mais artistiquement, cinématographiquement, on comprend bien que l'acteur lui voulait en finir avec 007. Réponse d'ici deux ans.
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Posté par redaction, le 9 juin 2016
On ne le dira jamais assez mais le cinéma indépendant en France va mal. Ça peut sembler étonnant vu la vigueur de la fréquentation et le nombre d'entrées souvent incroyable dans d'autres pays de petits films, mais c'est un fait. La distribution est financièrement vulnérable. Et l'exploitation est de plus en plus fragile. En clair, pour certains, le cinéma est une mine de diamant et pour les autres, de plus en plus, une mine de sel.
Le rapport de Pierre Kopp, remis hier, montre que la politique des multiplexes y est pour beaucoup. Ils ne représentent que 10% du parc français mais concentrent 60% des entrées grâce à davantage de séances et de fauteuils, mais aussi grâce aux fameuses cartes de fidélités. La domination des grands groupes est indéniable et les salles plus petites en souffrent. pas toutes. On le voit bien avec le succès du Louxor à Paris par exemple. Mais les trois grands réseaux Gaumont-Pathé, UGC et CGR attirent plus de la moitié des spectateurs en France. A Paris, Gaumont-Pathé, UGC et MK2 s'accaparent même 89% de parts de marché alors qu'ils n'ont que 71,5% des écrans.
Or, selon les règles européennes, on peut être considéré comme "dominant" un marché avec 40% de celui-ci.
La distribution souffre du même problème. Cinq distributeurs captent 46% des entrées et les 11 premiers dépassent les trois quarts des spectateurs. Forcément, la concurrence est faussée. Ces distributeurs ont plus de poids pour négocier les "bons" écrans, plus longtemps qui plus est, face à une exploitation qui a besoin de remplir ses fauteuils et vendre du pop corn. D'un côté les distributeurs indépendants préfèrent avoir accès un multiplexe, au risque de casser le lien, voire de créer un conflit, avec une salle art et essai pourtant mieux ciblée a priori. De l'autre les exploitants auraient tendance, dans les villes moyennes notamment, à vouloir un blockbuster plutôt qu'un film artistiquement plus approprié à son public acquis.
« La domination des grands groupes sur la filière du cinéma fausse la concurrence et nuit profondément à la diversité du cinéma français. La domination économique remplace la compétition, aux dépens de la création et du public, mais également au mépris des règles du droit »
Le rapport Kopp émet plusieurs recommandations. Quelques unes méritent débat. Réguler la programmation des films notamment pour éviter la surexposition des grosses machines et pour protéger les petits films en leur donnant plus d'accès aux salles ; faire un audit des cartes illimitées ; améliorer la promotion des oeuvres indépendantes ; revoir les aides aux salles en fonction de critères pré-établis, parmi lesquels la diversité des films diffusés et l'accent mis sur des films dits fragiles.
C'est donc toute la politique des multiplexes qui est remise en cause. Or, c'est aussi avec ces nouveaux écrans que le cinéma a retrouvé son public, notamment avec son offre de salles neuves et confortables. De même les cartes illimitées ont permis à de nombreux spectateurs de s'aventurer en découvrant des films qu'ils n'auraient sans doute pas vu au tarif plein.
Mais le rapport Kopp a raison sur son constat: certains groupes comme Gaumont-Pathé et UGC dominent le parc dans certaines villes tout en étant aussi un distributeur important. La concentration est horizontale et verticale. Par ailleurs, certains films n'ont pas le temps de s'installer dans la durée, évincés au bout d'une semaine pour certains. Il y a un équilibre à trouver, des règles à revoir. Cela ne résoudra cependant pas tous les problèmes: le grand nombre de films qui sortent chaque semaine et le besoin d'avoir des films porteurs pour les salles indépendantes restent une équation difficile à résoudre. Car un cinéma reste un "commerce". Un libraire a besoin d'Harry Potter comme un cinéma a besoin, parfois, d'un film de super-héros. Il en va de sa viabilité financière et cela lui permet de prendre des risques sur un film qui dépend davantage du bouche à oreille que d'un marketing coûteux.
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Posté par wyzman, le 8 juin 2016
Après des jours sans fin remplis d'alertes météo, c'est sous un grand soleil que la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival a débuté hier soir. Vous pensez que le climat n'a rien à faire ici ? Vous avez tort ! Quand il fait beau dehors, le public à l'intérieur est survolté. Et c'est comme cela que nous avons vécu la cérémonie d'ouverture de ce nouveau CEFF. Plus impressionnant mais toujours aussi humble, cette nouvelle édition du festival de cinéma franco-américain devrait faire du bruit !
A l'image de sa sélection plus intimiste que par le passé, le festival s'est ouvert avec la projection (dans les deux salles du Publicis Cinémas) de Loving. Efficace et touchant, le nouveau film de Jeff Nichols - qui était en compétition au dernier festival de Cannes - n'a pas manqué de remuer le public présent. Et par "remuer", on veut bien évidemment dire dérouter, inspirer et bouleverser. Complètes, archi-complètes, ces deux premières séances devraient être représentatives de l'esprit du Champs-Elysées Film Festival : de bons films, de belles stars et des surprises en pagaille !
Car qui dit cérémonie d'ouverture, dit présentation du jury. Présidé par Nicole Garcia et Alexandre Aja, ce jury était bien là ! Et les cinéphiles venus passer une semaine inoubliable sur "la plus belle avenue du monde" n'ont pas manqué d'offrir un accueil on ne peut plus chaleureux aux 8 membres. On notera ainsi la présence de Philippe Jaenada, qui officiera comme "juré spectateur" de cette édition. Et avant que la Maison du Danemark n'accueille un petit concert de jazz particulièrement plaisant, c'est confortablement installés sur les chaises de la Terrasse Publicis que nous avons pu croiser Vincent Rottiers et Zita Hanrot, l'Arc de Triomphe en guise de décor. Toujours aussi souriants, les deux acteurs combleraient de bonheur n'importe quel photographe. Ah ! On nous fait signe qu'il faut se décaler : l'heure est à la photo de groupe.
Pour rappel, les films du CEFF sont projetés dans les 6 cinémas des Champs-Elysées partenaires de cet événement qui se tient jusqu'au mardi 14 juin. A vos tickets!
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Posté par wyzman, le 7 juin 2016
C'est ce soir que sera donné le coup d'envoi de la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival (le CEFF pour les initiés). Après un festival de Cannes morose et une météo instable, le CEFF aura la lourde tâche de ravir les cinéphiles venus du monde entier pour découvrir les nouvelles pépites des cinémas français et américain. Pour les derniers réticents, voici 5 (bonnes) raisons de cette suivre cette cinquième cuvée !
Le lieu
Pendant une semaine, le CEFF vous invite à (re)découvrir plus de 80 films dans les 6 cinémas de la plus belle avenue du monde. Le Publicis Cinémas, l'UGC George V, le Balzac, le Lincoln, le Gaumont Marignan et le Gaumont Ambassade, ils sont tous de la partie pour vous faire vivre des moments inoubliables.
Le jury
Présidé par Nicole Garcia et Alexandre Aja, la cinquième édition du Champs-Elysées Film Festival accueille pour la première fois un jury de professionnels. Tous ensemble, ils remettront le Prix du Jury au meilleur film indépendant américain. Dans ce jury, on retrouve Déborah François, Félix Moati, Sophie Letourneur,Vincent Rottiers et Zita Hanrot !
Les invités
Année après année, les invités du CEFF se font de plus en plus prestigieux. Cette année, ce ne sont ni plus ni moins que Mia Hansen-Love, Abel Ferrara, Andrew Davis et Brady Corbet qui feront le bonheur des festivaliers en répondant à toutes leurs questions.
La sélection
Curieux comme vous êtes, il ne vous aura certainement pas échappé que c'est Loving de Jeff Nichols qui fera ce soir l'ouverture du Champs-Elysées Film Festival 2016. Pour le Prix du Public (dotation TitraFilm) et le Prix du Jury (dotation Variety), la compétition entre les longs métrages indépendants américains va faire rage. Et du côté des courts métrages ce n'est pas mieux. Mais alors vraiment pas ! Parmi les avant-premières, les festivaliers pourront découvrir entre autres Love & Friendship de Whit Stillman, Tout de suite maintenant avec Vincent Lacoste ou encore Victoria de Justine Tiret. Mais ce n'est pas tout, le CEFF vous propose également de (re)voir Blue Velvet, La mélodie du bonheur ou bien Qui a peur de Virginie Woolf ?
Les petits plus
Qu'on se le dise, le CEFF c'est du cinéma mais pas uniquement. Jusqu'au 14 juin, il est également possible de faire beaucoup de rencontres, de découvrir de nouvelles formes d'expression, de partir à la conquête de Chicago, de mieux comprendre le rêve américain et de faire la fête. On vous le dit, cette cinquième devrait rester dans les annales ! Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter le site de l'événement.
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Posté par vincy, le 6 juin 2016

Le Prix Jean Vigo 2016 été attribué ce soir au cinéaste espagnol Albert Serra pour son film La Mort de Louis XIV, sélectionné en séance spéciale au dernier festival de Cannes.
Albert Serra est distingué pour "sa façon singulière de filmer l'Histoire, pour ses films à la fois somptueux et désinvoltes qui font de lui un cinéaste unique", souligné le jury dans son communiqué. Le Prix Jean Vigo est décerné depuis 1951 à un film et un cinéaste qui fait preuve d'indépendance d'esprit et d'originalité. Albert Serra avait été couronné en 2013 à Locarno par un léopard d'or pour Histoire de ma mort.
Incarnant Louis XIV, l'acteur français Jean-Pierre Léaud a reçu une Palme d'Or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Le film met en scène l'agonie du roi de France, entouré de ses fidèles et de ses médecins.
Le Prix Jean Vigo 2016 du court métrage a été décerné à Vincent Le Port pour Le Gouffre.
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Posté par vincy, le 6 juin 2016

Elle est devenue en quelques années l'actrice la plus "bankable" dans la comédie américaine. En attendant de la voir chasser les fantômes, Melissa McCarthy a surpris Hollywood en annonçant qu'elle allait incarner la romancière et arnaqueuse Lee Israël.
Présentée comme une comédie noire et dramatique, l'adaptation des Mémoires de Lee Israel, Can You Ever Forgive Me?, sera réalisée par Marielle Heller (The Diary of a Teenage Girl, meilleur premier film aux Independent Spirit Awards) à partir du scénario de Nicole Holofcener (All About Albert). Le tournage devrait commencer au début de l'année 2017 pour une sortie au dernier trimestre.
Fox Searchlight vise évidemment les Oscars avec ce projet. A l'origine, Julianne Moore devait incarner l'écrivain et Nicole Holofcener le réaliser (lire notre article).
Avant de plonger dans la contrefaçon de lettres d'auteurs et célébrités, Lee Israel était une biographe (Katherine Hepbrun, Tallulah Bankhead...) et journaliste populaire et prospère. Lorsque sa biographie sur Estée Lauder s'est plantée en librairie, elle a commencé à sombrer dans l'alcoolisme et arrêter d'écrire. En proie à de gros problèmes d'argent, elle a volé des lettres et des papiers signés de personnes célèbres dans les archives et bibliothèques, et ce durant un an. Elle en faisait de parfaites imitations, puis vendaient les deux: l'original et la copie. Elle sera finalement arrêtée et emprisonnée. Elle est morte il y a deux ans.
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