Cinélatino 2014: Fin de journée avec les nerfs à vif

Posté par Morgane, le 29 mars 2014

affiche de cinélatino 2014En cette fin de journée toulousaine au Festival Cinélatino, les nerfs sont mis à rude épreuve avec les projections de Matar a un hombre d’Alejandro Fernandez Almendras (chilien) et Historia del miedo de Benjamin Naishtat (argentin), deux films de la compétition.

Basé sur des faits réels, et récemment couronné par le Grand prix du jury au Festival de Sundance, Matar a un hombre (To Kill a Man) débute par l’agression d’un homme et l’engrenage qui s’en suit. Le réalisateur filme tout en retenue une famille modeste harcelée par un voyou et sa bande de leur quartier. On suit le cheminement et l’évolution pas à pas de cette violence vers une issue qui apparait comme inévitable.
La tension est digne d’un thriller mais le film n’en est pas un. Proche du fait divers, il respire la cruauté et transpire la peur qui peut malheureusement, comme c’est le cas ici, faire partie du quotidien.
Le réalisateur dépeint le portrait d’un homme lambda qui finalement ne voit (et n’a pas semble-t-il) d’autre moyen pour s’en sortir que d’avoir recours à une violence extrême.
Le film est dur, le film est noir, mais en même temps il sonne juste. La colère, la tristesse, le désemparement puis la résolution d’un homme à faire le nécessaire sans pour autant pouvoir vivre avec…

Matar a un hombre et Historia del miedo se rejoignent dans une certaine mesure. Tous deux évoluent dans un univers oppressant et angoissant. Mais là où dans Matar a un hombre cette violence a un visage bien réel, dans Historia del miedo, elle est certes quotidienne aussi, mais elle également latente. Jamais on n'en voit le véritable visage.

En compétition au dernier Festival de Berlin, Historia del miedo est un film beaucoup moins classique de par sa forme et sa narration. Il n’y a ni « début » ni « fin » mais plutôt des situations, un contexte, un climat de peur, quasi de terreur, que le réalisateur met en lumière à travers plusieurs scènes, parfois très métaphoriques. Les personnages très éparpillés semble-t-il au départ finissent tous par se croiser mais les liens restent parfois flous. Le seul point commun qu’ils ont tous est cette Peur.

Le contexte du film lui est bien réel. Il se déroule dans un quartier sécurisé dans la banlieue de Buenos Aires où vivent des gens très aisés ou de milieux plus modestes « protégés » par une sorte de milice privée. Ces familles qui ont peur de la ville se sont barricadées dans des sortes de ghettos qui se trouvent souvent à côté de bidonvilles. Ici la peur est donc une peur sociale. Le contexte est ici latino-américain mais pour le réalisateur cette peur sociale s’éprouve à l’échelle mondiale.

Film ancré dans une certaine réalité il n’en parait pas moins parfois irréel dans sa forme et donne fortement à réfléchir. Mais film politique, film engagé? Pour Benjamin Naishtat, non. Il dit d’ailleurs: « je ne crois plus au cinéma engagé mais je crois aux gens qui s’engagent ». En attendant, son film sème de nombreuses pistes de réflexion sur lesquelles il faut laisser passer quelque temps avant de les voir se dessiner réellement. Un film intrigant qui ne laisse certainement pas indifférent!

Cannes 2014 – les prétendants : un contingent nord-américain catégorie poids lourds

Posté par vincy, le 28 mars 2014

david cronenberg robert pattinson maps to the stars

Thierry Frémaux prépare sa sélection officielle du 67e Festival de Cannes. Il ne s'agit pas de faire des pronostics - vains - mais plutôt de repérer les films potentiels. Certains seront en compétition, d'autres recalés, d'autres encore à Un certain regard, et parfois dans les sélections parallèles. Passage en revue. Avec la possibilité de croire à des avant-premières mondiales de Transformers 4 ou Dragons 2.

Woody AllenMagic in the Moonlight. Avec Emma Stone, Colin Firth, Hamish Linklater, Eileen Atkins, Marcia Gay Harden. Le retour de Woody à Cannes? Hors-compétition nécessairement. Une palme d'or d'honneur, forcément. Une comédie romantique, séduisant.

Paul Thomas AndersonInherent Vice. Avec Jena Malone, Joaquin Phoenix, Reese Witherspoon, Josh Brolin, Benicio Del Toro. Le film sera-t-il prêt? Cette adaptation d'un roman de Thomas Pynchon pourrait opter pour une avant-première à Venise ou Toronto.

- Gregg Araki, White bird in a blizzard. Avec Shailene Woodley et Eva Green. Dans les années 80, l'histoire, adaptée d'un roman de Laura Kasischke, est celle d'une fille qui sombre dnas un chaos psychologique lorsque sa mère disparaît.

- Ramin Bahrani, 99 Homes. Avec Andrew Garfield, Michael Shannon, Laura Dern. Une famille est délogée par un promoteur immobilier : le père ne cherche qu'une seule chose, retourner dans leur foyer.

Tim BurtonBig Eyes. Avec Amy Adams, Christoph Waltz, Terence Stamp, Jason Schwartzman, Krysten Ritter. Comme pour P.T. Anderson, la question est d'ordre marketing : s'il est prêt, le studio veut-il lancer ce film de fin d'année si tôt à Cannes?  Ce biopic sur les peintres Margaret et Walter Keane serait le premier film de Burton en compétition...

- Damien Chazelle, Whiplash. Avec Miles Teller, J.K. Simmons. Grand prix à Sundance, cette histoire de batteur de jazz qui va jusqu'au bout de ses limites physiques et psychologiques devraient être l'un des événements d'Un certain regard.

Larry Clark The Smell of Us. PAvec Michael Pitt, Lukas Ionesco, Niseema Theillaud. Tourné à Paris, dans l'environnement des skateboarders, on imagine mal que ce film soit absent dans une sélection ou une autre.

David CronenbergMaps to the Stars. Avec Julianne Moore, Robert Pattinson, Mia Wasikowska, John Cusack. Un chouchou de la Croisette avec un scénario satirique sur Hollywood : on a déjà vu ça en clôture.

- Gabrielle Demeestere, Yosemite. Avec James Franco. Adapté des nouvelles autobiographiques de Franco, il s'agit de l'un des trois films réalisés par de jeunes réalisateurs qu'il a lui-même recruté.

Xavier DolanMommy. Avec Suzanne Clément, Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon. Ses trois premiers films étaient sur la Croisette. Et Dolan fit la tête parce que Laurence Anyways n'était pas en compétition. Fâcherie. Son dernier, qui va sortir en France, partit donc à Venise. Mommy sera-t-il le signe d'une réconciliation? Il y a déjà beaucoup de prétendants canadiens...

Clint EastwoodJersey Boys. Avec Christopher Walken, Freua Tingley. 6 ans que Eastwood n'est pas venu à Cannes. Sera-t-il de retour avec ce biopic musical autour du groupe The Four Seasons, adaptation d'une pièce de Broadway?

Atom EgoyanThe Captive. Avec Ryan Reynolds, Scott Speedman, Rosario Dawson. Autrefois sélectionné quasiment à chacun de ses films, Egoyan est devenu rare à Cannes. Ce thriller psychologique sera peut-être l'occasion de l'y revoir, 6 ans après Adoration.

Abel FerraraWelcome to New York. Avec Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset. L'histoire inspirée de l'affaire DSK dans son Sofitel de New York. L'événement avait parasité le Festival de Cannes. Sans rancune?

- James Franco, Bukowski. Avec Alex Kingston, Josh Peck, Shannen Doherty. Biopic autour du célèbre écrivain.

Alejandro Gonzalez InarrituBirdman. Avec Emma Stone, Michael Keaton, Naomi Watts, Edward Norton. Une comédie pour cet habitué cannois. S'il vient, ce sera forcément en compétition.

Ryan GoslingHow to Catch a Monster. Avec Saoirse Ronan, Christina Hendricks, Eva Mendes. Un thriller fantastique vers un monde souterrain et sous-marin.

Tommy Lee JonesThe Homesman. Avec Hilary Swank, Miranda Otto, James Spader, Meryl Streep. Adaptation du roman de Glendon Swarthout, un western au féminin ou féministe, selon. Primé à Cannes pour son premier film, Trois enterrements, il n'y a pas de raison que ce film qui sort en mai ne soit pas quelque part dans la sélection officielle.

- Terrence Malick, Knights of Cup. Avec Imogen Poots, Christian Bale, Natalie Portman. Ou Voyage of Time. Avec Brad Pitt, Emma Thompson. Mais les deux films sont-ils prêts? Knights of Cup, une histoire sur les excès d'Hollywood, semble le plus crédible en termes de calendrier.

Bennett MillerFoxcatcher. Avec Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo. Le film devait sortir à la fin de l'année dernière. Le réalisateur de Truman Capote s'intéresse à une histoire vraie, sur fond de catch.

- Ryan Murphy, The Normal Heart. Avec Mark Ruffalo, Matt Bomer, Taylor Kitsch, Jim Parson, Julia Roberts, Alfred Molina. Un film HBO comme Elephant ou Ma vie avec Liberace. Ici l'adaptation de la pièce de Larry Kramer (Glee), autour du SIDA et l'occasion pour Gilles Jacob d'accueillir l'une de ses stars préférées, Julia Roberts.

Jeff NicholsMidnight special. Avec Kirsten Dunst, Michael Shannon, Joel Edgerton, Adam Driver. Et de trois? Les deux premiers films de Nicholas sont venus à Cannes. Ce film dans la veine de ceux de John Carpenter des années 80, entre drame père/fils et science-fiction, pourrait définitivement le consacrer.

- Alex Ross Perry, Listen Up Philip. Avec Krysten Ritter, Elisabeth Moss, Jason Schwartzman. Un favori venu de Sundance. L'histoire d'un écrivain qui a du mal à gérer le stress lié à son métier et ne cherche qu'à être en paix avec lui-même.

- Bryan SingerX-Men: Days of Future Past. Avec tous les X-Men habituels. Sans aucun doute le cast le plus difficile à caser dans les hôtels. Mais ce serait la première fois qu'une franchise hollywoodienne aurait été sélectionnée deux fois à Cannes, 8 ans après L'affrontement final.

Robert StrombergMaleficent. Avec Angelina Jolie, Elle Fanning, Juno Temple. Le film sort juste après Cannes dans les salles occidentales. De quoi lui assurer la promo mondiale nécessaire. Et Angelina Jolie est une fidèle du festival.

Chris Evans : «Ce n’est pas parce que vous avez le rôle principal dans un film que vous avez une carrière»

Posté par cynthia, le 27 mars 2014

Le deuxième opus de Captain America a séduit 111 000 spectateurs lors de son premier jour dans les salles françaises, soit le 5e meilleur démarrage de l'année. Interviewé par le magazine américain Variety à l'occasion de la sortie du film, Chris Evans a partagé son envie de passer derrière la caméra à la fin de son contrat avec Marvel.

Difficile d'échapper à ses yeux bleus envoutants, à ses muscles saillants et à son bouclier étoilé : l'acteur réjouit les fans de Marvel mais lui n'est pas aussi enthousiaste. Cela fait déjà trois fois que l'acteur de 32 ans porte le célèbre costume patriotique en comptant le film Avengers. Alors qu'il en plein promo, l'acteur s'apprête déjà à remettre son costume- qui selon lui est énervant à enfiler (une assistante doit l'aider) - début avril à Londres pour le tournage d'Avengers 2 (sortie le 29 avril 2015). Il rejoindra ses amis super héros : Robert Downey Jr. (Iron Man), Chris Hemsworth (Thor), Scarlett Johansson (Black Widow), Jeremy Renner (Hawkeye) et Scarlett Johansson. (Black Widow).

Un contrat prenant avec Marvel

Le rôle de Captain America lui collera à la peau pour encore longtemps. Prévu au départ pour 9 ans puis réduit à 6 ans, son contrat Marvel semble peser sur l'acteur «Je n'ai pas l'opportunité de leur dire écoutez j'ai besoin d'une putain de pause. Ça me fait tout simplement flipper».

Le beau gosse (10e plus beau cul d'Hollywood si l'on en croit le classement de Buzzfeed, qui oublie au passage le fessier de Charlie Hunnam) en aurait-il marre d'incarner le même rôle? Un peu. Il confie d'ailleurs au magazine américain sa peur d'être catalogué «acteur de comic books» (il a incarné à deux reprises le rôle de la torche humaine dans Les quatre fantastiques et sa suite avant de devenir Captain America.

En s'inspirant de sa propre expérience en tant qu'acteur, son ami et collègue Robert Downey J.R a rassuré Chris Evans. «Il m'a passé un coup de fil et m'a dit écoute mec je sais que tu as joué un super héros dans le passé (la torche) mais tu sais ce genre de rôle te laisse aussi d'autres libertés» confie-t-il à Variety. Tranquillisé le beau gosse sur patte a donc poursuivit une carrière adjacente à l'industrie Marvel.

Un costume (et un bouclier) collé à la peau

Débutant sa carrière à l'âge de 17 ans dans une série américaine inconnue chez nous (Opposite sex), il passe sur grand écran pour la première fois avec le teen movie Academy et se fait connaître du grand public quelques années plus tard en tenant le rôle principal du thriller de série B Cellular aux côtés de Kim Basinger et Jason Statham. «Ce n'est pas parce que vous avez le rôle principal dans un film que vous avez une carrière» explique l'acteur. Il enchaîne donc les films (notamment Le journal d'une baby-sitter, avec, déjà Scarlett Johansson) avant que la malédiction Marvel ne pointe son nez.

Pourtant en dehors des blockbusters, Chris tente de faire des petits films d'auteurs mais sans succès. «Personne ne veut voir mes petits films!» déplore l'acteur. En effet, si Chris Evans a voulu convaincre la critique qu'il n'était pas uniquement à Hollywood pour sa belle gueule (London, Iceman), le public a encore du mal à l'imaginer sans un costume de super héros. Pour cette raison, il fonce dans le projet de Snowpiercer : le personnage est basique, mais plus sombre et loin du musclor puceau.

Forcément, comme tous ses acteurs tristement catalogués dans ses personnages, Chris Evans à décidé de s'émanciper plus violemment qu'avec de simple films d'auteurs. Comment? En jouant nu comme Daniel Radcliffe dans la pièce Equus? En faisant sa crise d'adolescence en acceptant de passer du côté obscur de la force hollywoodienne à la Shia LaBeouf (Nymphomaniac, Charlie Countryman)? Non! A l'instar de James Franco ou Ben Affleck, Chris Evans a choisi une manière plus intelligente et plus professionnelle: passer derrière la caméra.
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Cinélatino 2014: Opus Dei ou puzzle, chacun sa passion

Posté par Morgane, le 27 mars 2014

marcela saidDocumentaires ou fictions, films gores ou fantastiques, dans La Muestra de CinéLatino cette année tous les genres sont à l’honneur mais ont tous pour point commun d’avoir été réalisés par des femmes. Pour cette édition, « La Muestra, Femmes de Cinéma » fait un tour d’horizon des regards féminins sud-américains sur le monde contemporain.

Petit coup de projecteur sur deux films, le documentaire Opus Dei, une croisade silencieuse de la chilienne Marcela Said et le premier long-métrage de la réalisatrice argentine Natalia Smirnoff, Puzzle.

Opus Dei, une croisade silencieuse - Marcela Said

Marcela Said est née en 1972 au Chili, juste un an avant le coup d’état du général Pinochet et a vécu sous la dictature militaire jusqu’à ses 24 ans. Elle quitte le Chili pour aller s’installer à New York puis à Paris (pendant 10 ans) où elle étudie à la Sorbonne. Elle réalise quatre documentaires, Valparaiso (1999), I love Pinochet (2001) puis Opus Dei (2006) et El Mocito (2011) avec son mari Jean de Certeau. En 2013 elle réalise son premier long métrage de fiction L’été des poissons volants qui sort en salles en France le 23 avril et qui était présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes l’année dernière.

Dans ce documentaire, Marcela Said ne remonte pas à la fondation (1928) de l’Opus Dei mais au jour où son fondateur, le Père José Maria Escriva, vient faire un séjour de 11 jours au Chili en 1974, quelques semaines après le coup d’état de Pinochet. La réalisatrice s’intéresse donc à ce mouvement, tente, avec une caméra discrète, d’en comprendre les rouages, les fonctionnements, de trouver la faille dans les discours de ses membres. Mais la chose est bien difficile tout étant tellement calculé, la parole comme les actes. Rien n’est affiché au grand jour, tout se fait dans l’ombre. L’Opus Dei est officiellement une organisation pauvre qui oeuvre pour les plus pauvres, mais en réalité elle détient de nombreux lieux plus prestigieux et grandioses les uns que les autres (par exemple l’Université de los Andes et sa très fameuse bibliothèque qui a coûté si chère mais dont les rayons sont loin d’être remplis. Rassurons-nous, un professeur nous certifie face caméra que l’Opus Dei n’exerce aucune censure, elle fait juste des « choix » pour orienter l’éducation de ses membres) et ses comptes sont bien garnis même si tout reste dissimulé. Ses membres surnuméraires sont des familles chiliennes très aisées qui reversent 10% de leur salaire à l’organisation. Quant aux membres numéraires choisis par Dieu, ils font promesse de chasteté et vivent en communauté dans les maisons de l’Opus Dei. Leurs lectures sont contrôlées, la flagellation corporelle est chose courante et le prosélytisme fait partie de leur quotidien.

Mais ce qui intéresse particulièrement Marcela Said n’est pas tant ce qui peut se passer dans la sphère privée des membres de l’Opus Dei mais comment ces derniers peuvent interagir dans la sphère publique, quel pouvoir réel ils exercent au sein du gouvernement chilien et quel pouvoir économique ils détiennent!

Ce documentaire d’une petite heure est le résultat d’un travail de longue haleine réalisé sur cinq années. Difficile d’obtenir l’accès aux membres de l’organisation, de se faire ouvrir les portes et tous ceux qui apparaissent à l’écran sont des personnes autorisées par le service de communication de l’Opus Dei à rencontrer Marcela Said. Et le résultat est devant nous, en images; un documentaire fort et poignant qui parait parfois absurde par les dires des membres qui seraient presque comiques s’ils n’étaient pas si réels et si puissants.

Puzzle - Natalia Smirnoff

Natalia Smirnoff est une réalisatrice argentine née elle aussi en 1972. En 2009 elle réalise son premier long-métrage de fiction Puzzle qui remporte l’aide Cinéma en Construction de Cinélatino. Cette année, elle présente également son deuxième long-métrage qui est en compétition, El cerrajero.

Puzzle, prix du meilleur premier film en Argentine, plonge dans la vie d’une femme de milieu modeste qui vient de souffler ses 50 bougies. Entourée de son mari et de ses deux garçons, grands adolescents, elle est femme au foyer, s’occupe de tout et manque cruellement de reconnaissance de la part de ses trois hommes. Elle va alors se réfugier dans une nouvelle passion, les puzzles!

Le titre original Rompecabezas, littéralement « casse-têtes », montre bien le côté prenant et obsédant qu’exerce le puzzle sur cette femme. Mais Maria del Carmen aborde cette nouvelle passion de manière très légère… C’est tout d’abord pour elle une chose dans laquelle elle va se révéler, se redécouvrir et pouvoir se retrouver malgré les incompréhensions qui l’entourent, notamment de la part de son mari.

Alors comme ça, sur le papier, un film sur une femme de 50 ans qui se découvre une passion pour les puzzles, ça ne fait pas forcément rêver. Eh bien, détrompons-nous! Car bien sûr derrière c’est tout autre chose qui est abordé, le rôle de la femme à la maison, la liberté intérieure, la place de l’inutile dans une société où tout est consommation et rapidité… Lorsque le générique apparait sur l’écran, on est surpris et on en redemande.

Premier long-métrage de la réalisatrice, celui-ci ne souffre quasiment d’aucune maladresse. On s’identifie très bien à cette femme, même si dans la réalité, on s’en sent très éloigné. La caméra glisse sur elle, tourne autour d’elle, délivre peu à peu la féminité qu’elle retrouve à petits pas, révèle la confiance en elle qu’elle réapprend et filme aussi, tout en subtilité, cette femme qui en se retrouvant semble échapper petit à petit à son quotidien qui ne lui appartenait plus pour s’en créer un nouveau dans lequel elle se place au milieu. Un film sur une redécouverte, une sorte de renaissance qui, comme l’a dit un spectateur à l’issue de la projection « est un moment de grand bonheur. »

Cannes 2014 : Andrea Arnold présidera le jury du Grand Prix Nespresso de la 53e Semaine de la critique

Posté par MpM, le 27 mars 2014

Andrea ArnoldLes femmes prendront-elles le pouvoir lors de cette 67e édition du Festival de Cannes ? Elles en auront en tout cas l'occasion, puisqu'après la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion, choisie pour présider le jury de la compétition officielle, c'est au tour de la cinéaste britannique Andrea Arnold d'être appelée à de hautes fonctions.

Celle qui fut découverte à la Semaine de la Critique en 1998 avec son court métrage Milk, avant d'être sélectionnée en compétition officielle en 2006 avec Red road et en 2009 avec Fish tank, présidera en effet le jury du Grand Prix Nespresso de la 53e Semaine de la critique. Elle sera entourée de quatre journalistes de la presse internationale pour désigner le successeur au vainqueur de l'année précédente, Salvo de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza.

"J'étais tellement surexcitée quand Milk a été diffusé à la Semaine de la Critique que je n'arrêtais pas de trébucher et de tout renverser", se souvient-elle. "Quand je suis rentrée chez moi, j'ai compté 19 bleus ! Je suis tout aussi enthousiaste à l'idée d'être Présidente du Jury du Grand Prix Nespresso de la Semaine de la Critique. Du coup, il serait bon de mettre tout objet fragile hors de ma portée ! Pour moi, c'est une aventure. J'y vais avec une grande ouverture d'esprit et on verra ce qui arrivera !"

Cinélatino 2014 : coup de coeur pour un film chilien

Posté par Morgane, le 26 mars 2014

marcela saidPour L'été des poissons volants - qui a reçu l’aide de Cinéma en Construction à CinéLatino en 2012 et a été présenté à Cannes dans la section de la Quinzaine des réalisateurs l’année dernière - la réalisatrice chilienne Marcela Said abandonne le documentaire pour se lancer dans son premier long métrage de fiction, mais reste néanmoins en territoire chilien.

Son film était présenté dans deux sélections : en ouverture de Cinéma en construction et en Panorama. Ce film est né d’une expérience personnelle. Lors d’un voyage, Marcela Said s’est rendue dans une très belle propriété du sud du Chili où il y avait une lagune. Elle souhaitait s’y baigner mais une femme le lui a interdit lui donnant comme explication que cette lagune était remplie de carpes et que son père y avait mis des explosifs pour les éliminer mais que cela n’avait pas fonctionné… Trouvant l’histoire hallucinante, Marcela Said décide alors de la transposer sur grand écran mais ne pouvant le faire sous forme de documentaire, qu’à cela ne tienne elle en profite pour se lancer dans sa première fiction.

La réalisatrice aborde ici encore un sujet hautement politique et  très contemporain de son propre pays. Mais elle a décidé de ne pas l'aborder sous la forme du documentaire pour l'approcher avec une plus grande liberté.

Pancho, grand propriétaire terrien, vit avec sa famille en plein territoire mapuche. La propriété se trouve au bord d’un lac plein de carpes qui obsèdent Pancho qui n’a alors qu’une idée en tête, s’en débarrasser! Manena, sa fille aînée, supporte de plus en plus mal l’attitude de son père vis-à-vis de la population locale mapuche.

La brume épaisse qui étreint le film du début à la fin et vient se poser doucement sur la surface du lac tout en s’accrochant tendrement aux cimes des montagnes et des arbres donne un aspect magique au film accentuant à la fois le côté pesant, métaphore du conflit en arrière-plan, jamais explicite mais toujours bien présent.

L’actrice qui interprète Manena est toute en justesse. Elle incarne à merveille cette jeune fille qui, comme toutes les filles de son âge, est confrontée au premier amour, au premier chagrin, au conflit avec ses parents, et se découvre en même temps une certaine conscience politique, de plus en plus en opposition avec les positions de ses parents et de son père en particulier.

Quant à la photographie elle est tout simplement sublime et c’est avec bonheur que l’on se laisse envelopper dans cette forêt épaisse mais qui n’a ici rien d’effrayant.

Le film sort le 23 avril en France, distribué par Cinémadefacto.

Cannes 2014 : Benjamin Biolay et Olivia Ruiz sur la Croisette

Posté par vincy, le 26 mars 2014

benjamin biolay olivia ruizPour sa 21e édition, Talents Adami Cannes, organisé par l'Association artistique de l'Adami et Mon Voisin Productions (Dominique Benéhard), va faire la promotion de jeunes comédiens durant le 67e Festival de Cannes. Sous le thème du film musical, 5 réalisateurs ont été sélectionnés. Chaque court métrage a une durée maximum de 12 minutes comportant de la musique, du chant ou de la danse. Ils seront en projection officielle le lundi 19 mai 2014 à 15h00, salle Buñuel.

On remarque la présence du compositeur, chanteur, et acteur Benjamin Biolay (3 Victoires de la musique, une nomination aux Césars), de la chanteuse et actrice Olivia Ruiz (4 Victoires de la musique), du metteur en scène et comédien Alexis Michalik ("Kaboul Kitchen"), du réalisateur, photographe, directeur artistique François Goetghebeur (qui a notamment filmé de nombreux concerts et réaliser des documentaires musicaux) et la cinéaste franco-sénégalaise Dyana Gaye, dont le dernier film Des étoiles, qui a récemment gagné le prix du meilleur film au Festival Premiers plans d'Angers.

- Office du tourisme réalisé par Benjamin Biolay, avec Barbara Probst, Elsa Canovas, Benoît Hamon et Léo Reynaud
- Où elle est maman ? réalisé par Olivia Ruiz, avec Max Geller, Manuel Severi et Hugo Brunswick
- Pim-Poum le petit panda réalisé par Alexis Michalik, avec Florence Coste, Fannie Outeiro, Rosa Bursztein et Kevin Garnichat
- La nouvelle musique réalisé par François Goetghebeur et Nicolas Lebrun, avec Valérian Behar Bonnet, Elisa Benizio, Guillaume Loublier et Bérénice Coudy
- Un conte de la Goutte d'Or réalisé par Dyana Gaye, avec Nina Meurisse, Claire Tran, Clovis Fouin et Lionel Lingelser

Polanski lève le voile sur la comédie musicale Le Bal des Vampires

Posté par vincy, le 25 mars 2014

roman polanski le bal des vampires © vincy thomasLe 16 octobre, le Théâtre Mogador à Paris lèvera le rideau (rouge sang) sur le "musical" Le Bal des Vampires; adaptation du film éponyme de Roman Polanski. La billetterie a ouvert le jour-même. Le casting est bouclé. Et Polanski mène la danse.

Ce film sorti en 1967 a été transposé en comédie musicale par le réalisateur en 1997 à Vienne avant de faire le tour de 11 pays (en dix langues), avec 6622 représentations en Europe, au Japon et à Broadway. 7,24 millions de spectateurs ont déjà vu ce show qualifié de "Rock Ballet Opéra" par le producteur original Christian Struppek.

Pour Michael Kunze, l'auteur des chansons, "c'est un musical très fidèle au film !" S'il a plu à autant de monde, selon lui, c'est parce qu'il a plusieurs niveaux de lecture : l'aspect comique, voire potache, l'initiation à l'âge adulte qui interpelle un public adolescent, et surtout les dilemmes autour de la tentation sexuelle face à la raison, duel universel. Le livret est traduit en français par Nicolas Nebot. La musique est signée Jim Steinman (auteur des tubes de Meat Loaf et Bonnie Tyler, dont le titre Total Eclipse of the Heart est le morceau fort du spectacle).

Son film préféré

Pour présenter le Bal des Vampires à la presse, les producteurs français, Stage Entertainment (Le Roi Lion, Zorro, Mamma Mia, Cabaret, Sister Act et actuellement La belle et la bête) ont convié Roman Polanski à une sorte de Master Class. "Une conférence de stress" selon ses propres mots. Assis sur un cercueil, qui servait de divan freudien, le cinéaste maniait l'humour pince-sans-rire avec délectation. Quand on commence à lui raconter sa vie, il lance : "vous ne pensez pas qu'on va s'emmerder un peu là?"

Polanski peut tout se permettre : 4 Césars en tant que meilleur réalisateur (un record), 2 pour le meilleur film, un Ours d'or, une Palme d'or, un Oscar du meilleur réalisateur. Le cinéaste a l'une des filmographies les plus passionnantes de ces cinquante dernières années. Le Bal des Vampires est presque un intrus dans sa longue liste de chef d'oeuvres : il s'agit d'une comédie.

Pas besoin de raconter l'histoire. "Ils n'ont qu'a acheter le dvd!" s'amuse le réalisateur (lire aussi notre critique du film).
Pas besoin de le comparer aux autres films de Vampires. Quand on lui demande lequel il préfère, il répond naturellement: "Bah celui-là !"

Polanski, qui n'a jamais touché d'argent des producteurs du film, est ravi de donner une seconde vie à ce film qu'il chérit depuis des décennies. "L'humour m'a aidé dans les moments difficiles de ma vie" et "le musical a la même dimension humoristique que le film" explique-t-il. Et s'il est devenu culte " c'est que tous les personnages sont sympathiques, même les vampires", avance-t-il.

Un artisan qui a imaginé 23 changements de décor

Lui qui s'affirme "artisan" qui "bricole" voit quand même les choses en grand : le spectacle offrira aux yeux des spectateurs 230 costumes, 150 perruques, 3 sacs de faux sang utilisé chaque soir, une maison amovible de deux étages, 2 passerelles, 23 changements de scène, etc... Roman Polanski veut rendre la mise en scène plus moderne et améliorer certains aspects techniques: "On a essayé de garder la même mise en scène, en enlevant les choses vieillottes pour la rendre plus contemporaine. On a pu améliorer certains côtés techniques, les simplifier pour que cela fonctionne mieux et plus vite." Plus prosaïquement, il confirme sa réputation : "J'aime faire attention aux détails, même si certains appellent ça l'enculeur de mouches."

le casting du Bal des Vampires autour de roman polanski © vincy thomas"Au théâtre, on joue davantage avec l'imaginaire du spectateur, ça n'a pas besoin d'être hyperréaliste" rappelle-t-il. Il ajoute qu'il "n'y a quasiment pas de dialogues dans ce musical". 4000 candidatures, 800 auditions et finalement 36 retenus : le casting a été intense et il s'en est personnellement mêlé. Et "si vous voulez savoir comment se passe un casting, allez voir La Venus à la fourrure", indique-t-il, toujours malicieux. Pas de star. "Nous avons voulu rester près du film physiquement, tout en recrutant des gens sachant chanter et danser" justifie Polanski. "Oui, j'étais tenté de jouer le professeur, mais il y a énormément de textes à apprendre". Il aurait pu être le professeur Ambrosius (il incarnait son jeune disciple dans le film). Mais comme pour s'excuser, il pratique l'auto-dérision : "je ne sais pas chanter". Le sourire est toujours en coin, ironique.

Ça fait la farce

Côté musique, il affirme que "le côté wagnérien (de la musique de Steinman) est drôle avec des vampires." Il a juste demandé au compositeur de garder les quelques notes du thème de la B.O.F quand les vampires rodent autour des pauvres mortels. Ce "style pompeux, dramatique et surjoué" était parfait pour cette "farce sur les Vampires". Polanski avoue aimer "la musique et les spectacles où la musique joue un rôle central". Il a lui-même mis en scène la pièce Amadeus, dans laquelle il jouait, et des opéras. Il confie même qu'il aimerait "bien réaliser une comédie musicale au cinéma, même si c'est très risqué."

Le voilà donc ravit de monter ce Bal à Paris. Il l'a toujours voulu mais "personne ne s'y intéressait."

Pas superstitieux, la fin du one-man-show le fait entrer dans un cercueil qui s'élève du sol pendant qu'il répond à un questionnaire de Proust. "Je l'avoue c'est la première fois que je rentre dans un cercueil". Manque de chance, en bon gag-man, les filins qui tiennent le cercueil dans l'air lâchent et font exploser la boîte en sapin sur la scène. Mais Polanski n'est déjà plus là. Sans doute trop occupé : il a six mois pour que ce spectacle soit parfaitement rodé.

Informations et réservations

Québec – Prix Jutra 2014 : un palmarès musclé et sensible

Posté par emeline, le 24 mars 2014

louis cyr l'homme le plus fort du monde

Un mois après les Oscars, et le succès du film Dallas Buyers Club du cinéaste québécois Jean-Marc Vallée, c'est au tour des Jutra de récompenser les talents du 7ème art de la Belle Province.

Hier soir, à Montréal, la 16ème soirée des "César" québécois a mis à l'honneur les deux plus gros succès du box-office 2013 : Louis Cyr : l'homme le plus fort du monde de Daniel Roby (4M$CAN au box office) et Gabrielle de Louise Archambault (1,2M$CAN au box office). Les deux films se sont partagés 14 prix!

Le premier raconte l'histoire vraie au XIXe siècle d'un fils d'ouvrier analphabète, doté d'une force hors du commun. Le biopic a remporté pas moins de neuf prix, dont celui du meilleur film, du meilleur acteur pour Antoine Bertrand, qui interprète le héros, et du meilleur acteur dans un second-rôle pour Guillaume Cyr. Un record digne des exploits de Louis Cyr.

Il est suivi de près par le film Gabrielle, deuxième long-métrage de la réalisatrice canadienne Louise Archambault, dont le film Familia avait déjà remporté le prix du meilleur premier film canadien au Festival du film de Toronto en 2005. Ce drame intimiste sur les amours interdites de Gabrielle et Martin, qui souffrent tous deux de déficience mentale, a ravi cinq récompenses : meilleure réalisation, meilleur scénario, meilleur montage, et meilleure actrice dans un second rôle (Mélissa Désormeaux-Poulin). Le film avait remporté le prix Ecran canadien du meilleur film il y a quelques semaines (lire notre actualité).
Il a aussi été nommé dans la catégorie « Film s'étant le plus illustré à l'extérieur du Québec ». La remise de ce prix a été précédée d'une vidéo montrant des acteurs américains comme Vanessa Paradis, Hugh Jackman, Vince Vaughn, Jake Gyllenhall et Dustin Hoffman rendre hommage aux cinéastes québécois  Jean-Marc Vallée, Ken Scott et Denis Côté.

Le film de ce dernier, Vic + Flo ont vu un ours, nommé dans quatre catégories, a toutefois remporté le prix de la meilleure actrice pour Pierrette Robitaille dans le rôle de Victoria. Le film avait été en compétition au Festival de Berlin en 2013.
Autre surprise : le pourtant favori Démantèlement de Sébastien Pilote, avec ses sept nominations, n'a été récompensé que pour sa photographie. Le film avait été présenté à la dernière Semaine de la Critique du Festival de Cannes et distribué en France par Sophie Dulac en décembre 2013.

Le prix Jutra du meilleur court ou moyen métrage d'animation a été remis à l'illustrateur et musicien Joël Vaudreuil pour Le courant faible de la rivière. Celui du meilleur court métrage de fiction a, lui, été décerné à la jeune actrice Monia Chokri – qui a joué Marie dans Les Amours imaginaires de Xavier Dolan – pour Quelqu'un d'extraordinaire, son premier film en tant que réalisatrice.

En 2013, la part de marché des films québécois a progressé, passant de 4,8 % à 5,6 % des recettes du box office alors que le marché global a accusé une baisse de 5,5 % des recettes par rapport à 2012,

Le festival du cinéma brésilien, entre football et dictature

Posté par vincy, le 24 mars 2014

Le 16e Festival du cinéma brésilien de Paris se tiendra du 1er au 8 avril 2014 au cinéma L'Arlequin à Paris (6e arrondissement). Mais cette année, le Brésil vit une année particulière en accueillant la Coupe du monde de football, deux avant de recevoir les Jeux Olympiques à Rio de Janeiro. C'est aussi cette année qu'on "célèbre" les 50 ans du Coup d'Etat militaire (1er avril 1964).

Logique dans ce cas que le Festival ait choisi pour thèmes le football et la dictature.

En ouverture, le FCBP proposera Serra Pelada (la Montagne pelée) d'Heitor Dhalia, l'un des cinéastes de la nouvelle génération les plus primés. On lui doit notamment O Cheiro do Ralo et À Dériva. Le film raconte l'histoire de la ruée vers l'or en Amazonie à la fin des années 70. Autre film en ouverture, Looking for Rio, visite de la ville brésilienne par Eric Cantona.

Pour la clôture, le Festival a aussi opté pour un double programme autour du ballon rond et de la dictature : Démocratie en noir et blanc de Pedro Asbeg, documentaire qui dessine le portrait d'un pays à travers le sport, la politique et la musique. Et Rio 2096 : Une histoire d'amour et de furie, film d'animation et d'anticipation de Luiz Bolognesi, qui a reçu le Grand prix au Festival d'Annecy l'an dernier.

Pendant une semaine, les deux thématiques se déclineront avec des films comme L'année où mes parents sont partis en vacances (Cao Hamburger, 2006; en compétition à Berlin), Allez Brésil! (Roberto Farias, 1982, en compétition à Berlin), Un homme condamné à mourir (en hommage au cinéaste et documentariste décédé début février, Eduardo Coutinho, 1968), Une famille brésilienne (Walter Salles et Daniela Thomas, 2008, prix de la meilleure actrice au Festival de Cannes) mais aussi quelques documentaires récents.

affiche festival du cinéma brésilien 204La sélection de fictions comporte 9 films :
- Au bord du chemin de Breno Silveira (2012) - Avant-première française
- Cine Holliúdy de Halder Gomes (2012) - Avant-première française
- La collection invisible de Bernard Attal (2012) - Avant-première française
- De menor de Caru Alves de Souza (2013) - Avant-première à Paris
- Entre vallée de Philippe Barcinski (2012) - Avant-première française
- Far West brésilien de René Sampaio (2013) - Avant-première française
- Fleurs rares de Bruno Barreto (2013) - Avant-première française
- Un loup derrière la porte de Fernando Coimbra (2013) - Avant-première française
- Tatouage de Hilton Lacerda (2013) - Avant-première française

La sélection de documentaires est composée de 5 films :
- La bataille du Passinho de Emílio Domingos (2013) - Avant-première française
- La Cité de Dieu - 10 ans après de Cavi Borges et Luciano Vidigal (2013) - Avt-p. française
- Sebastião Salgado de Betse de Paula (2012) - Avant-première française
- Rio de Foi - une rencontre avec le Pape François de Carlos Diegues (2013) - Avt-p. française
- O Samba de Georges Gachot (2013) - Avant-première française

Site internet et renseignements pratiques du Festival