Bilan 2012 : 279 films français dont 18 à plus de 15 millions d’euros

Posté par vincy, le 29 mars 2013

En 2012, la France a produit un nombre record de 279 films, dont 209 films d'initiative française. Le documentaire a le vent en poupe (+23%) Tel est le bilan rendu public mardi par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), qui a annoncé simultanément le lancement d'une étude sur la rentabilité des films, toujours difficile à déterminer. Cette étude contribuera à coup sûr à définir l'avenir du financement d'un cinéma français en pleine crise existentielle avec la polémique sur les cachets des stars.

L'an dernier, la production cinématographique française a bénéficié de 1,34 milliard d'euros en 2012 (- 3,4% au total et - 5,5% pour les films d'initiative française). L'apport des télévisions, notamment les chaînes gratuites, a fortement baissé : elles se concentrent sur les budgets les plus élevés. Ce sont donc "les films du milieux" qui souffrent le plus de la crise. Ainsi le nombre de jours de tournage a atteint son plus bas historique (27 jours). Ajoutons que le nombre de films sans financement de chaîne de télévision augmente fortement en 2012 à 112 films agréés (+14 films), soit le plus haut niveau de la décennie

Par ailleurs, la production cinématographique française est marquée par l’augmentation du nombre de films tournés en vidéo numérique (182 films, contre 150 en 2011). Ainsi, 87,1 % des films d’initiative française sont tournés en vidéo numérique en 2012, contre 72,5% en 2011.

En revanche, l'animation se porte bien. Pour la première fois, deux films animés entrent dans le classement des budgets les plus élevés de l'année. Et avec 12 films agréés, 2012 a été une année record dans ce secteur très porteur, y compris à l'international.

Voici le Top 20 des films les plus chers de l'année.

1. Pourquoi j’ai (pas) mangé mon père de Jamel Debbouze (31,80 M€, en photo)
2. Astérix et le domaine des dieux de Louis Clichy (31,03 M€)
3. L’extravagant voyage … TS Spivet de Jean-Pierre Jeunet (26,81 €)
4. Grace de Monaco d’Olivier Dahan (25,22 M€)
5. Eyjafjallojokull d’Alexandre Coffre (23,13 M€)
6. L’écume des jours de Michel Gondry  (21 M€)
7. Blood Ties de Guillaume Canet 19,79 M€)
8. Passion de Brian de Palma (18 M€)
9. Des gens qui s’embrassent de Danièle Thompson (17,45 M€)
10. Casse-tête chinois de Cédric Klapish (17,29 M€)
11. En solitaire de Christophe Offenstein (16,99 M€)
12. Zulu de Jérôme Salle (16,23 M€)
13. Vive la France de Michael Youn (16 M€)
14. Là où tombent les anges de Fred Cavayé (16 M€)
15. Angélique marquise des anges d’Ariel Zeitoun (15,75 M€)
16. 100% cachemire de Valérie Lemercier (15,54 M€)
17. Miserere de Sylvain White (15,41 M€)
18. Möbius d’Éric Rochant (15,24 M€)
19. La grande boucle de Laurent Tuel (14,08 M€)
20. L’homme qui rit de Jean-Pierre Améris (13,34 M€)

Philippe et Maurice Garrel à l’honneur au 24e Festival Théâtres au cinéma

Posté par MpM, le 28 mars 2013

théâtres au cinémaPour sa 24e édition, du 3 au 14 avril prochain, le Festival Théâtres au cinéma met à l'honneur le cinéaste Philippe Garrel ainsi que son père, l'acteur Maurice Garrel. L'intégrale de l’œuvre du réalisateur sera ainsi proposée au public (courts et longs confondus) tandis que dix films mettant en scène le comédien seront diffusés.

Leurs deux parcours étant parallèles, on pourra ainsi (re)découvrir leurs différentes collaborations sur Anémone (1967), Un ange passe (1974), Les baisers de secours (1988), Le cœur fantôme (1995) ou encore Les amants réguliers (2005).

Philippe Garrel sera lui -même présent à l'occasion de la soirée d'ouverture le 3 avril (La naissance de l'amour, précédé des Enfants désaccordés) et d'une leçon de cinéma animée par Philippe Azoury le 6 avril. Louis Garrel, fils de Philippe et petit-fils de Maurice, viendra quant à lui présenter son court métrage, La règle de trois, le 13 avril.

Outre cet hommage collectif et familial à trois générations d'artistes, le festival met en lumière le groupe Zanzibar, un collectif de cinéastes formés dans les années 60 et dont le travail était tombé dans l'oubli. Grâce à Jackie Raynal, une des figures de proue du mouvement, des versions restaurées de La révolution n'est qu'un début, continuons, Abolition de l'art ou encore Home movie autour du lit de la Vierge seront présentées.

Un hommage à Antonin Artaud "entre théâtre et cinéma" permettra par ailleurs de revoir La nuit du chasseur de Charles Laughton, Fait divers de Claude Autant-Lara (où il apparaît), La coquille et le clergyman de Germaine Dulac (scénario d'Artaud), La passion de Jeanne d'Arc de Carl Dreyer (avec Artaud dans le rôle du moine Massieu), etc.

Enfin, une programmation pour les plus jeunes ("Pince-moi, je rêve") met l'accent sur le mouvement surréalisme, avec des films qui en étaient contemporains, l'ont précédé ou l'ont suivi, comme La belle et la bête de Jean Cocteau, Katia et le crocodile de Vera Plívová Simková et Jan Kucera etUn chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dalí.

A découvrir : la bande annonce de la manifestation.

__________________________
24e festival Théâtres au cinéma
Du 3 au 14 avril 2013
au Magic cinéma de Bobigny
Informations et programme sur le site de la manifestation

Les sorties cinéma du 27 mars 2013

Posté par redaction, le 27 mars 2013

poster stories we tell- Stories we tell **** de Sarah Polley (Canada, 1H38) avec Rebecca Jenkins, Peter Evans, Alex Hatz. Sélectionné à Venise 2012. Meilleur documentaire aux prix Ecrans Canadiens.

- Dead Man Talking **** de Patrick Ridremont (Belgique/France/Luxembourg, 1H41, avertissement publics sensibles) avec Patrick Ridremont, François Berléand, Virginie Efira. Prix du public à Saint-Jean-de-Luz et Namur.

- Les Amants passagers *** de Pedro Almodovar (Espagne, 1H30) avec Javier Camara, Carlos Areces, Raul Arévalo, Lola Duenas, Cecilia Roth.

- Alps *** de Yorgos Lanthimos (Grèce - 1h33) - avec Aggeliki Papoulia, Aris Servetalis. Prix du meilleur scénario à Venise 2011.

- Jack le chasseur de géants ** de Bryan Singer (USA, 1H50) avec Nicholas Hoult, Eleanor Tomlinson, Ewan McGregor.

- G.I. Joe : Conspiration de Jon M. Chu (USA, 1H50) avec Bruce Willis, Channing Tatum, Dwayne Johnson, Byung-hun Lee, Jonathan Pryce.

- Le Premier homme de Gianni Amelio (1H41) avec Jacques Gamblin, Catherine Sola, Maya Sansa.

Et aussi :

- Une chanson pour ma mère de Joël Franka (France/Belgique, 1H53) avec Dave, Patrick Timsit, Sylvie Testud - Des membres d'une famille décident d'offrir à leur mère mourante, un dernier cadeau : une rencontre avec son idole, le chanteur Dave. La famille dont chacun des membres est caricatural, va s'unir pour voir aboutir, après maintes péripéties, ce projet loufoque mené tambours battants par Jean et Sylvie.

- Les Voisins de Dieu de Meni Yaesh (France/Israël, 1H34) avec Roy Assaf, Gal Friedman, Itzik Golan - Avi, Kobi et Yaniv se sont autoproclamés gardiens de leur quartier et se conduisent à ce titre comme les garants de leur vision du Talmud. Ils font respecter de façon musclée le shabbat, surveillent les tenues des filles et s'assurent que les jeunes de Jaffa, la voisine arabe, n'entrent pas dans le quartier avec leur voiture, toute musique hurlante. L'équilibre de la bande vacille le jour où Avi, le chef du groupe, rencontre Miri, une jeune israélienne non pratiquante. Prix SACD Semaine de la Critique 2012 et Prix du meilleur réalisateur à St-Jean-de-Luz.

- Guerrière de David Wnendt (Allemagne, 1H40, film interdit aux moins de douze ans, avertissement publics sensibles) avec Alina Levshin, Jella Haase, Sayed Ahmad Wasil Mrowat - Marisa, 20 ans, fait partie d'un gang de néo-nazis. Tatouée, le crâne rasé, elle déteste les étrangers et les policiers, coupables à ses yeux du déclin de son pays et de la médiocrité de son existence. Meilleure actrice et meilleur scénario aux German Film Awards.

- La Cité rose de Julien Abraham (France, 1H37, avertissement publics sensibles) avec Azize Diabate Abdoulaye, Idrissa Diabaté, Ismaël Ouazzani - Dans un quartier de Seine-Saint-Denis, qui veut montrer qu'il fait bon vivre en banlieue malgré le trafic de drogue, les dealers tiennent les halls, un cousin devient guetteur, le frère de celui-ci étudie le droit à Paris.

- Los Salvajes de Alejandro Fadel (Argentine, 1H59, avertissement publics sensibles) avec Leonel Arancibia, Roberto Cowal, Sofia Brito - En Argentine, cinq adolescents s'évadent d'un centre de détention pour mineurs. Déterminés à fuir même si la destination est incertaine, ils commencent une longue marche à travers la pampa. Ils tuent et pillent les rares personnes qu'ils rencontrent sur leur route. Le groupe se disloque, et chacun devient une menace pour l'autre. Sélectionné à la Semaine de la Critique 2012.

- Pierre Rabhi, au nom de la terre, de Marie-Dominique Dhelsing (France - 1h35 - documentaire) - Paysan, promoteur militant d'une agriculture écologique, mais aussi écrivain et penseur de la "sobriété heureuse", Pierre Rabhi, né dans le Sahara algérien en 1938 et installé en Ardèche depuis les années 60, est tout ça à la fois. Portrait d'un agriculteur atypique, qui met en oeuvre dans son jardin un modèle économique indépendant, aux antipodes de l'agriculture productiviste et de l'industrie agro-alimentaire. Son agroécologie, une agriculture sans engrais chimiques et respectant la nature et le rythmes des sols, est en plein essor.

- Samsara de Ron Fricke (USA, 1H42, documentaire) - Tourné dans 25 pays, durant 5 ans, ce documentaire explore les merveilles de notre monde, sans paroles.

- Le Diable dans la peau de Gilles Martinerie (France, 1H22) avec Quentin Grosset, Paul François, Francis Renaud - Xavier et son frère, Jacques, vivent à la campagne. Une nature généreuse et bienveillante qui contraste avec leur quotidien sombre et violent. La veille des grandes vacances, ils apprennent fortuitement que la prochaine rentrée les séparera. Leur monde s'écroule.

- El Premio de Paula Markovitch (Mexique, 1H34) avec Paula Galinelli Hertzog, Sharon Herrera, Laura Agorreca - Dans l'Argentine des années 70, Cecilia, 7 ans, partage avec sa mère un lourd secret mais n'est pas encore en âge de le comprendre. Retranchée avec cette dernière dans une maison au bord de l'océan, la fillette se met inconsciemment en danger le jour où l'armée demande aux élèves de son école de rédiger une lettre à la gloire des militaires.

- Mahmut ile Meryem de Mehmet Ada Öztekin (Turquie, 2H05) avec Aras Bulut Iynemli, Eva Dedova - Sur fond de querelles familiales, l'amour impossible entre Mahmut, fils d'un souverain musulman, et Meryem, fille d'un prêtre chrétien.

- Paroles de conflits de Raphaël Beaugrand (France, 1H30, documentaire) - Raphaël Beaugrand, journaliste d'investigation, est parti à la rencontre des témoins des principaux conflits, de Srebrenica et Hiroshima.

Almodovar évoque sept projets

Posté par vincy, le 26 mars 2013

Lors d'un entretien au journal Le Monde, Pedro Almodovar évoque pas moins de sept projets en développement! Peu de chance que tous voient le jour. A raison d'un film tous les deux trois ans, le cinéaste fera sans doute des choix en cours d'écriture.

Passage en revue :
- l'adaptation des mémoires d'un communiste ayant participé à la guerre d'Espagne. Le réalisateur n'a jamais réalisé de film de guerre jusqu'à présent.
- un film à New York et tourné en anglais. Almodovar n'a jamais tourné hors d'Espagne.
- un film en panjabi ou en ourdou, sur le ghetto pakistanais de Barcelone.
- une suite très personnelle, très espagnoles et sans effets spéciaux de Blade Runner.
- un film à teneur écolo, sur les catastrophes maritimes.
- une sorte de remake de La Féline, de Jacques Tourneur.
- un Don Quichotte de la maternité.

Mais pour l'instant ce sont Les amants passagers, son nouveau film, qui sort en salles demain. Le film a attiré 450 000 spectateurs en trois semaines en Espagne.

Cannes 2013 : Miguel Gomes présidera le jury long métrage de la Semaine de la Critique

Posté par MpM, le 25 mars 2013

miguel gomesC'est le réalisateur portugais Miguel Gomes qui présidera le jury long métrage de la 52e édition de la Semaine de la Critique, succédant à Bertrand Bonello et Lee Chang-dong. Le réalisateur acclamé pour Tabou sera entouré de quatre journalistes internationaux pour désigner le meilleur film de la sélection. En 2011, c'est Take Shelter de Jeff Nichols qui avait remporté le premier Grand Prix Nespresso de la Semaine tandis que Aquí y allá de Antonio Méndez Esparza avait reçu le deuxième en 2012.

"Je suis très fier de pouvoir aider un film en le primant", a déclaré le cinéaste. "Bien que je sois en train de terminer un court métrage et la préparation d’un prochain long métrage, c’est une expérience à laquelle je n’ai pas su résister. En tant que metteur en scène, Président d’un jury de critiques internationaux, j’ai l’intention d’être très démocratique et ouvert. Tous les films proposent un pacte avec le spectateur, il doit pouvoir y projeter son propre univers, sa propre sensibilité. Je vais essayer de trouver ce chemin dans ces premières œuvres."

Lui-même auteur de trois longs métrages (La Gueule que tu méritesCe cher mois d’août ; Tabou) et représentatif d'une nouvelle génération de cinéastes internationaux, Miguel Gomes semble en parfaite adéquation avec la mission que revendique la Semaine de la Critique : "découvrir de nouveaux auteurs à travers une première ou seconde œuvre et les révéler sur la scène internationale."

On connaîtra dans la seconde quinzaine d'avril la liste des films sélectionnés pour cette 52e Semaine de la Critique.

Star Wars : le retour de la princesse Leia, Luke Skywalker et Han Solo, et de nouveaux films

Posté par vincy, le 24 mars 2013

Mark Hamill Luke Skywalker Carrie Fisher Princess Leia Harrison Ford Han Solo Star WarsDisney a bien l'intention de rentabiliser son investissement de 4 milliards de $ : en rachetant Lucasfilm, le studio est décidé à transformer Star Wars en poule aux oeufs d'or.

Le 7e épisode de la saga est toujours prévu pour l'été 2015, malgré des retards avoués dans le développement du film. Le studio compte bien est le leader annuel avec, en plus, la sortie de The Avengers 2, Ant-Man et du 5e Pirates des Caraïbes.

Le retour de la princesse Leia, Luke Skywalker et Han Solo

Le 7e épisode sera réalisé par J.J. Abrams (lire notre actualité), qui a déjà relancé la franchise Star Trek. Les deux épisodes suivants sortiront en 2018 et 2021 a priori. George Lucas a annoncé récemment à Bloomberg Businessweek qu'il avait négocié (avant le rachat par Disney) avec Harrison Ford, Mark Hamill et Carrie Fisher pour qu'ils reviennent dans l'aventure. 30 ans plus tard, est-ce bien raisonnable? Mais Lucas a été trop précis : "nous étions à peu près en phase finale de négociation avant le rachat par Disney". Se rendant compte qu'il en avait trop dit, il a cependant ajouté : "Je ne vous dirai pas si les négociations ont abouti." Pourtant, Carrie Fisher, alias princesse Leia, avait un peu anticipé la déclaration de Lucas en clamant qu'elle reprendrait son rôle dans l'épisode 7. Ces couacs de communication ne font pas l'affaire de Disney qui souhaitait réserver la surprise aux fans. Du coup tout s'est emballé. Hamill a confirmé et même le discret Ford a confessé cette semaine que les pourparlers étaient bien avancés : "Je pense que c’est presque vrai. Je suis impatient d’y être. Ce n’est pas encore signé mais je pense que ça va arriver. C'est en train de se faire." On ne sait pas si ce seront des caméos, des seconds-rôles ou des personnages centraux...

Des spin-off écrits par le scénariste historique de la saga

Disney ne s'arrêtera pas là. Une nouvelle trilogie ne lui suffit pas. Le studio a demandé à Lawrence Kasdan et Simon Kinberg de travailler sur des spin-off, des films qui n'interagiront pas directement avec la trilogie Star Wars à venir, mais utiliseront la bible de la saga et certains personnages. Kasdan a été le scénariste de L'Empire contre-attaque et du Retour du Jedi tandis que Kinberg a écrit Sherlock Holmes et le futur X-Men. Ils consulteront Abrams pour scénariser ces films "indépendants".

Ce qui se traduira évidemment par davantage de produits dérivés pour les Disneystores et de nouvelles attractions pour les parcs Disney...

Les Inconnus préparent leur come-back avec la suite des Trois frères

Posté par vincy, le 23 mars 2013

C'était un autre siècle. Il y avait Les Nuls et Les Inconnus, formé par Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus. Ces derniers, avec des sketches restés cultes pour une grande partie des Français, ont cartonné à la radio et sur scène dès les années 80 puis sur le petit écran dans les années 90. Au cinéma, en 1995, Les trois frères, leur premier film, avait séduit 6,67 millions de spectateurs (plus gros succès de l'année) et récolté un César de la meilleure première oeuvre.

Le trio prépare la suite de ce hit, sobrement intitulé Les Trois frères, le retour. Le tournage débutera en mai, produit par la Pan Européenne.

Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal Légitimus n'ont plus eut le droit d'utiliser le nom des Inconnus suite à un litige avec leur producteur/manager Paul Lederman. Cela ne les empêche pas de tourner ensemble : Le Pari (3,8 millions d'entrées, sans Pascal Légitimus), L'Extraterrestre (485 000 entrées, toujours sans Pascal Légitimus), Les Rois mages (2,3 millions d'entrées) et Madame Irma (600 000 entrées, sans Bernard Campan ce coup-ci).

Ils ont aussi suivi des itinéraires distincts. Bourdon a joué dans Fanfan la tulipe, Sept ans de mariage ou dans le prochain Riad Sattouf (Jacky au royaume des filles) et a connu un gros succès sur les planches avec la reprise de "La cage aux folles" ; Campan a dévié de la comédie avec Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman et Le Cœur des hommes de Marc Esposito. Il restera fidèle à ces deux réalisateurs et se fera également remarqué dans Le Dernier pour la route de Philippe Godeau. Legitimus a surtout eu des seconds-rôles au cinéma ; il est resté populaire grâce à la série Camping Paradis sur TF1 et des pièces comiques sur les planches.

L’affiche du 66e Festival de Cannes sous le signe de l’amour

Posté par vincy, le 22 mars 2013

affiche cannes 2013 © agence bronxSous ses airs de "69, édition romantique", l'affiche du 66e Festival de Cannes allie le glamour atemporel et le pop psychédélique des sixties. Cannes 2013 sera donc un baiser de cinéma, une déclaration d'amour au 7e art, avec l'icône Paul Newman embrassant son épouse Joanne Woodward, "pris en photo sur le tournage du bien nommé A New Kind of Love (La fille à la casquette), de Melville Shavelson (1963)" comme l'indique le communiqué. Notons que le film se déroule à Paris.

Hommage à Newman disparu il y a 5 ans et "salut plein d’admiration à Joanne Woodward, sa femme et son interprète d’élection." Une affiche sous le signe de l'amour qui honore deux anciens prix d'interprétation du Festival (un cas unique dans le palmarès cannois). Under spell.

"Le Festival de Cannes les a accueillis en 1958 - année de leur mariage - en sélectionnant  en compétition Les Feux de l’été (The Long Hot Summer) de Martin Ritt, premier film qu’ils tournent ensemble" rappelle le Festival. L'acteur a reçu un prix d'interprétation pour ce film. Paul Newman reviendra sur la Croisette avec sa femme et muse  pour présenter De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (The Effect of the Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds) (en compétition en 1973) et La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie) (en compétition en 1987). Joanne Woodward sera récompensée d'un prix d'interprétation pour De l'influence des rayons gamma...

Paul Newman est également venu à Cannes pour promouvoir Exodus (hors compétition), La castagne (hors compétition) et Le Grand saut (en compétition).

Image digne de Vertigo, retravaillée par l'agence Bronx, qui vient de réaliser l'affiche du Salon du livre de Paris ainsi que l'affiche de Cannes l'an dernier, qui l'a insérée dans un décor cinétique, nous voici hypnotisée par cette spirale de l'amour, et avouons-le sous le charme. L'agence signe également un film d’animation de l’affiche, sur un remix du thème musical du Festival.

L’instant Court : Que fabriques-tu Sophie Letourneur ?

Posté par kristofy, le 22 mars 2013

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage d’animation Skip, réalisé par Sarah Jolley , voici l’instant Court n° 105.

Parfois on pourrait déplorer qu’une quinzaine de nouveaux films sortent en même temps, des mercredis "encombrés" où les gros films attendus sur des centaines d'écrans laissent parfois peu de chances aux plus petits de rencontrer leur public. Pourtant cette semaine, c’est une belle diversité de choix sur les affiches : Mystery de Lou Ye, Queen of Montreuil de Solveig Anspach, La Religieuse de Guillaume Nicloux, Djeca Enfants de Sarajevo d'Aida Begic...

A côté de ces films, il y a aussi Les Coquillettes de Sophie Letourneur, cette réalisatrice de courts métrages qui a connu un joli succès d’estime avec son premier long-métrage La vie au Ranch. Les Coquillettes sort maintenant dans une combinaison modeste de seulement une vingtaine de cinémas, mais son tournage remonte déjà à l’été 2011 : à ce moment-là, elle imaginait qu’il prendrait plutôt la forme d’un moyen-métrage d’environ 45 minutes…

Voici donc Que fabriques-tu Sophie Letourneur ?, une discussion avec la réalisatrice qui remonte à juillet 2011, un mois avant le tournage des Coquillettes. Elle y explique notamment ses repérages à distance de lieux qu’elle ne découvrira en vrai qu’au moment de filmer. On y apprend aussi qu’elle demandera sur place à des inconnus de bien vouloir jouer des petits rôles, qu’elle n’a pas signé de contrat et que le budget du film est approximatif : "soit on y va et on le fait là, soit on ne le fait pas".

(A noter : il y a une introduction de 2 minutes avec le scénario avant l’intervention de la réalisatrice)

Voir la suite ici.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de Que fabriques-tu Sophie Letourneur

Occupy Méliès à Montreuil

Posté par vincy, le 21 mars 2013

greve au cinéma le meliesLes Socialistes sont embourbés dans le bocage nantais à cause d'un aéroport... Mais les Écologistes s'enlisent dans un autre conflit, politico-économico-culturel, à deux pas de Paris... Le Méliès, l'historique cinéma municipal situé à Montreuil, créé en 1897, a subit 46 jours de grève (seules les séances destinées aux scolaires étant maintenues) avant de rouvrir le 6 mars, avec le film d'Agnès Jaoui, Au bout du conte... Et au bout du compte, on assiste affligés à une guérilla juridique et médiatique entre une maire, l'ancienne ministre Dominique Voynet, et des artistes, employés municipaux et autres professionnels de la profession.

Voynet versus "La Diva"

Cependant la maire a gagné une bataille puisque la grève est terminée. Le bilan est lourd. Outre les trois salariés suspendus de leurs fonctions, le directeur artistique, Stéphane Goudet, "La Diva" selon Voynet comme le rapporte Le Canard Enchaîné, a été licencié : "manquement au devoir de réserve, insultes subliminales sur internet, non-dénonciation d'une irrégularité comptable et nuisance à l'image de la ville et du projet". Cela risque de coûter cher aux prud'hommes si aucun de ces motifs n'est juste. Depuis 2002 Goudet avait pourtant réussi à résister à la concurrence des multiplexes tout en conservant une programmation art et essai assez pointue et salutaire dans cette banlieue écartelée entre cités HLM et nouveaux lofts pour "bobos". Grâce à lui, le Méliès a vu défiler quelques uns des plus grands cinéastes du moment. "Stéphane Goudet a fait un travail exceptionnel et a subi un traitement honteux" raconte David Henochsberg, exploitant parisien.

143 000 € détournés selon la Mairie

Petit rappel des faits. Le 3 décembre 2012, la ville de Montreuil ordonne une "enquête administrative", présumant de dysfonctionnements dans la gestion du cinéma municipal. 143 000€ manqueraient dans les caisses selon la commune. Le 6 décembre Dominique Voynet saisit le procureur et porte plainte contre X pour "détournement de fonds publics" : caisse noire, double billetterie, ...  Tout cela devait être confidentiel, mais chaque parties a préféré s'envoyer ses arguments par voie de presse. De fausses accusations sont échangées au passage.

En février, le Trésor Public annonce qu'il manque 8 000 € (abonnements scolaires de la saison en cours). Soit 0 € en juin, puisque ces abonnements doivent être payés à la fin de l'année scolaire. On est loin de la somme totale évoquée par la mairie.

Mais la Ville évoque d'autres soucis de gestion : ainsi elle affirme que les séances dites non commerciales auraient généré 77 000 € de recettes, qui n'auraient pas été reversées dans les caisses de cinéma. Le Méliès se défend en arguant que la municipalité a gonflé le nombre de spectateurs allant voir des films expérimentaux ou autoproduits ou des documentaires sans distributeurs… Au mieux cela ne concerne finalement qu'une quinzaine de séances et une moyenne de 30 spectateurs payants (trois fois moins que le chiffre retenu par le rapport de la Mairie). Et le rapport confirme que les sommes étaient bien reversées dans les caisses.

Mais l'absurde va plus loin : tous les cinémas disposent du droit d'exonérer un spectateur (équipes de films, cartes professionnelles, cartes vertes des critiques, carte CICAE des exploitants, invités...). Mais en 2009, les élus municipaux ont révisé tous les tarifs du cinéma à la hausse, oubliant de mettre une exception sur cette "gratuité". Légalement, donc, les exonérations sont facturables au tarif d'un billet de cinéma, soit 58 000 € à récupérer. Ce serait une première et un non-sens total.

Pas un centime n'a été détourné selon le Méliès
Lire le reste de cet article »