Les Magritte belges : Lafosse, Belvaux, Pirot et Ridremont en tête

Posté par kristofy, le 11 janvier 2013

La 3ème cérémonie des Magritte du cinéma aura lieu le 2 février prochain (sur BeTV mais aussi sur TV5 Monde), il s’agit de l’équivalent des Césars français ; ces prix récompensent le meilleur du cinéma belge (dont les producteurs sont francophones uniquement) de l’année passée (même si quelques films sont de 2011). Costa-Gavras sera honoré par un Magritte d’Honneur pour l’ensemble de son œuvre.

La plupart des nominations vont à des films déjà connus aussi en France : A Perdre la Raison de Joachim Lafosse, 38 Témoins de Lucas Belvaux, Mobile Home de François Pirot reçoivent chacun 7 nominations ; le favori, de justesse, semble Dead Man Talking de Patrick Ridremont, qui récolte 8 citations.

La catégorie meilleur acteur regroupe d’ailleurs certains noms qui seront peut-être nominés lors de nos prochains Césars : Matthias Schoenaerts pour De Rouille et d’Os, Jérémie Renier pour Cloclo, Benoît Poelvoorde pour Le Grand Soir et Olivier Gourmet pour L’Exercice de l’État. Pour la catégorie meilleure actrice figurent Marie Gillain dans Toutes nos Envies et Déborah François dans Les Tribulations d’une Caissière, mais le prix ira probablement soit à Émilie Dequenne dans A Perdre la Raison, soit à Christelle Cornil dans Au Cul du Loup, où son naturel pourrait créer la surprise (elle avait déjà eu le Magritte du meilleur second rôle pour Illégal).

La soirée sera sous la présidence de Yolande Moreau, par ailleurs nominée comme meilleur second-rôle féminin dans Camille redouble.

Il y a 21 catégories (dont image, son, décors, costumes, musique, montage, documentaire…), pour ce qui est des principales catégories les nominés sont :

Meilleur film : 38 témoins, A perdre la raison, Dead man talking, Mobile home

Meilleure réalisation : Lucas Belvaux, Joachim Lafosse, Patrick Ridremont, François Pirot

Meilleur scénario : 38 témoins, A perdre la raison, Dead man talking, Mobile home

Meilleure actrice : Émilie Dequenne, Christelle Cornil, Déborah François, Marie Gillain

Meilleur acteur : Jérémie Renier, Matthias Schoenaerts, Olivier Gourmet, Benoît Poelvoorde

Meilleure actrice dans un second rôle : Natacha Régnier, Stéphane Bissot, Yolande Moreau, Catherine Salée

Meilleur acteur dans un second rôle : Bouli Lanners, Jean-Luc Couchard, Denis M’Punga, Dieudonné Kabongo

Meilleur court métrage : A new old story, Fable domestique, U.H.T., Le cri du homard (celui-là est aussi en course pour les Césars)

Emmanuelle Béart en maîtresse SM dans un film australien

Posté par vincy, le 11 janvier 2013

The Hollywood Reporter a annoncé que l'actrice française Emmanuelle Béart incarnera une maîtresse (frenchy) tendance SM face au jeune acteur australien Harrison Gilbertson (prix du meilleur espoir en Australie pour Commandos de l'ombre) dans le premier film de Stephen Lance, My Mistress.

Le scénario, sur une idée du cinéaste, a été écrit par Gerard Lee (Sweetie), co-auteur avec Jane Campion de la série TV Top of the Lake. Il suit l'histoire d'une liaison "étrange et belle" entre un adolescent romantique et vulnérable et une femme dangereuse aux pratiques sadomasochistes.

La production a enrôlé des pointures locales : le chef opérateur Geoffrey Simpson (Shine), le monteur Jill Bilcock (nominé à l'Oscar pour Moulin Rouge) et la costumière Angus Strathie (oscarisé pour Moulin Rouge).

Le tournage débutera à la fin du mois sur la Gold Coast du Queensland.

Béart, qui fête ses 50 ans cette année, n'a qu'un film en projet, l'adaptation du best-seller Les yeux jaunes du crocodile. Elle a toujours apprécié les rôles un peu sulfureux : J'embrasse pas, Nathalie..., L'enfer, Bye Bye Blondie. Elle a relativement peu tourné à l'étranger, même si elle était la vedette féminine du premier Mission : Impossible.

Lance a jusque là réalisé des court-métrages (Eustice Solves a Problem, sélectionné à Toronto, Yolk, en compétition à Berlin), des vidéoclips (Aria a reçu le prix du meilleur clip en Australie en 2010) et des publicités.

Oscars 2013 : Lincoln récolte les suffrages…

Posté par redaction, le 10 janvier 2013

Avec la jolie Emma Stone, les Oscars ont révélé leurs nominations pour la prochaine cérémonie en février.

12 nominations pour le film Lincoln de Steven Spielberg (9e nomination pour le réalisateur). Il part comme le grand favori de cette cérémonie.

Par films, la hiérarchie est la suivante :
Lincoln (12)
L'Odyssée de Pi (11)
Les Misérables (8)
Happiness Therapy (8)
Argo (7)
Amour (5)
Zero Dark Thirty (5)
Django Unchained (5)
Skyfall (5)
Les bêtes du sud sauvage (4)
Anna Karenine (4)
The Master (3)
Le Hobbit : un voyage inattendu (3)
Flight (2)
Blanche Neige et le Chasseur (2)

De la plus jeune à la plus âgée : la catégorie meilleure actrice entre dans l'histoire des Oscars

De la plus jeune nominée dans la catégorie meilleure actrice, Quvenzhané Wallis (Les bêtes du sud sauvage), à la doyenne Emmanuelle Riva, qui bat le record de la comédienne la plus âgée dans cette catégorie, les Oscars ont été à la fois audacieux (Les bêtes du sud sauvage consacré dans les catégories reines, y compris celle de réalisateur) et conservateurs (les seconds rôles masculins ont tous déjà reçu une statuette).

Amour fait coup double avec la nomination dans la catégorie film en langue étrangère et film. Michael Haneke est aussi nommé pour la réalisation et le scénario. Intouchables n'a pas été retenu.

On reste surpris de l'absence de Kathryn Bigelow (déjà oscarisée) et de Quentin Tarantino parmi les meilleurs réalisateurs. De même Moonrise Kingdom ne reçoit qu'une nomination.Et Marion Cotillard, parmi les favorites, a été snobée.

Toutes les nominations

- Film :  Amour ; Argo ; Django Unchained ; Happiness Therapy ; Les bêtes du sud sauvage ; Les Misérables ; Lincoln ; L'Odyssée de Pi ; Zero Dark Thirty

- Réalisateur : David O' Russell (Happiness Therapy) ; Ang Lee (L'Odyssée de Pi) ; Steven Spielberg (Lincoln) ; Michael Haneke (Amour) ; Benh Zeitlin (Les bêtes du sud sauvage)

- Actrice :  Jessica Chastain (Zero Dark Thirty) ; Jennifer Lawrence (Happiness Therapy) ; Emmanuelle Riva (Amour) ; Quvenzhané Wallis (Les bêtes du sud sauvage) ; Naomi Watts (The Impossible)

- Acteur : Daniel Day Lewis (Lincoln) ; Hugh Jackman (Les Misérables) ; Bradley Cooper (Happiness Therapy) ; Joaquin Phoenix (The Master) ; Denzel Washington (Flight)

- Scénario original : Flight ; Zero Dark Thirty ; Django Unchained ; Amour ; Moonrise Kingdom

- Scénario adaptation : Les bêtes du sud sauvage ; Argo ; Lincoln ; Happiness Therapy ; L'Odyssée de Pi

- Film étranger : Amour (Autriche) ; No (Chili) ; Rebelle (Canada) ; Royal Affair (Danemark) ; Kontiki (Norvège)

- Animation : Frankenweenie ; Les Pirates  ! Bons à rien ; Les mondes de Ralph ; Rebelle ; Paranorman

- Second rôle féminin : Sally Field (Lincoln) ; Anne Hathaway (Les Misérables) ; Jacky Weaver (Happiness Therapy) ; Helen Hunt (The Sessions) ; Amy Adams (The Master)

- Second rôle masculin : Christoph Waltz (Django Unchained) ; Philip Seymour Hoffman (The Master) ; Robert De Niro (Happiness Therapy) ; Alan Arkin (Argo) ; Tommy Lee Jones (Lincoln)

- Musique : Dario Marianelli (Anna Karenine) ; Alexandre Desplat (Argo) ; Mychael Dana (L'Odyssée de Pi) ; John Williams (Lincoln) ; Thomas Newman (Skyfall)

- Chanson : "Before My Time" (Chasing ice) ; "Everybody Needs a Best Friend" (Ted) ; "Pi's Lullaby" (L'Odyssée de Pi) ; "Skyfall" (Skyfall) ; "Suddenly" (Les Misérables)

- Images : Anna Karenine ; Django unchained ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Skyfall

- Montage : Argo ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Happiness Therapy ; Zero Dark Thirty

- Montage sonore : Argo ; Django Unchained ; L'Odyssée de Pi ; Skyfall ; Zero Dark Thirty

- Mixage sonore : Argo ; Les Misérables ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Skyfall

- Décors : Anna Karenine ; Le hobbit : un voyage inattendu ; Les Misérables ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln

- Costumes : Anna Karenine ; Les Misérables ; Lincoln ; Mirror Mirror ; Blanche Neige et le chasseur

- Maquillages et coiffures : Hitchcock ; Le Hobbit : un voyage inattendu ; Les Misérables

- Effets visuels : Le Hobbit : un voyage inattendu ; L'Odyssée de Pi ; The Avengers ; Prometheus ; Blanche Neige et le chasseur

- Documentaires : Broken Cameras ; The Gatekeepers ; How to survive a Plague ; The Invisible War ; Searching for Sugar Man

- Court métrage documentaire : Inocente ; Kings Point ; Mondaus at Racine ; Open Heart ; Redemtion

- Court métrage animé : Adam and Dog ; French Guacamile ; Head over Heels ; Maggie Simpson in The Longest Daycare ; Paperman

- Court métrage : Asad ; Buzkashi Boys ; Curfew ; Death of a Shadow ; Henry

Un film de Soderbergh, jugé trop « gay », ne sortira pas en salles aux USA

Posté par vincy, le 10 janvier 2013

Behind the Candelabra, de Steven Soderbergh, ne sortira pas dans les salles de cinéma américaines. HBO devrait cependant assurer sa diffusion sur le petit écran. Pour l'instant, aucune sortie n'est programmée sur les marchés internationaux. Ce ne serait pas la première fois qu'un "téléfilm" américain sorte en salles à l'étranger...

Le film retrace la relation, tortueuse, longue et tourmentée, entre le pianiste Liberace (Michael Douglas) et son amant (Matt Damon). Le film affiche également les grands come-backs de Rob Lowe, Dan Aykroyd et la légendaire Debbie Reynolds. Le film est l'adaptation d'un livre sur Liberace, scénarisé par Richard LaGravenese (Sur la route de Madison, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux).

Liberace, star des années 1950 à 1970, était un des artistes les mieux rémunérés au monde. Son image très kitsch, ses costumes excentriques, son style baroque - sur scène comme en privé - ont fait le tour de la planète. Le titre du film est inspiré de son symbole, le candélabre. Homosexuel jamais sorti du placard, il est mort du SIDA en 1987.

Dans un entretien daté du 4 janvier au magazine The Wrap, le cinéaste a déclaré qu'il manquait "5 millions de dollars pour sortir le film en salles" dans des conditions acceptables. Or, selon lui, aucun studio n'était prêt à investir cette somme. Ironique quand on sait que son dernier film, Magic Mike, qui a coûté moins de 10 millions de $, a rapporté 114 millions de $ aux USA (et 54 millions de $ dans le reste du monde), le rendant parmi les plus rentables de l'année. Globalement, Soderbergh est plutôt "bankable" puisque 7 de ses films ont récolté plus de 75 millions de $ au B.O. US. Hormis ses films expérimentaux, un seul film - The Good German - n'est pas rentré dans ses frais depuis Hors d'atteinte en 1998.

Soderbergh explique qu'il a pourtant fait le tour des studios. " Ils ont dit qu'ils trouvaient le film "trop gay"", qu'ils ne savaient pas "comment le vendre".

Y a-t-il une malédiction autour de ce film, qui devait être tourné en 2008, avant que le cancer de Michael Douglas ne retarde de trois ans la mise en production du projet?

Behind the Candelabra est présenté par Steven Soderbergh comme son ultime film avant sa retraite cinématographique. Il souhaite se risquer dans la peinture.

Son avant-dernier film, Effets secondaires, avec Jude Law, Channing Tatum, Rooney Mara et Catherine Zeta-Jones. doit sortir sur les écrans américains en février et le 3 avril en France.

Lincoln, Les Miz, Pi, 007 et Argo en tête des nominations aux BAFTAS

Posté par redaction, le 9 janvier 2013

Les BAFTA (Oscars britanniques) ont révélé de nombreuses surprises cette année parmi les nominations.

Lincoln de Steven Spielberg part logiquement en tête. La fresque dramatique, politique et intime sur les quatre derniers mois de pouvoir du Président emblématique américain récolte 10 nominations (mais pas celle du meilleur réalisateur, un comble)! Il a face à lui Les Misérables et L'Odyssée de Pi, qui reçoivent 9 nominations chacun. Les votants ont clairement indiqué une préférence aux oeuvres épiques.

Plus surprenant, un James Bond est à l'honneur. Skyfall brille avec 8 nominations. C'est d'autant plus étonnant que dans toute l'histoire de la franchise, 007 n'a reçu que deux prix! Argo complète le Top 5 avec 7 nominations.

La Palme d'or n'est pas en reste puisque Amour a été distingué de 4 nominations, et pas des moindres : réalisateur, actrice, film en langue étrangère, scénario). Le cinéma français est d'ailleurs en bonne forme : De rouille et d'os (2 nominations dont celle pour Cotillard qui rivalisera avec sa compatriote Emmanuelle Riva), Intouchables et Alexandre Desplat pour la musique d'Argo.

Les BAFTA ont cependant snobé de nombreux films : Indian Palace, Les bêtes du sud sauvage, Moonrise Kingdom, The Dark Knight Rises et dans une moindre mesure Django Unchained et The Master. On peut aussi considérer qu'un pan entier du cinéma britannique est absent : le cinéma indépendant.

Les prix seront remis le 10 février.

Film : Argo ; Les Misérables ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Zero Dark Thirty
Film britannique : Anna Karenine ; Indian Palace ; Les Misérables ; Seven Psychopaths ; Skyfall
Premier film : The Imposter ; McCullin ; Wild Bill ; The Muppets ; I am Nasrine
Documentaire : The Imposter ; Marley ; McCullin ; Searching for Sugar Man ; West of Memphis
Film en langue étrangère : Amour ; Headhunters ; La chasse ; De rouille et d'os ; Intouchables
Film d'animation : Rebelle ; Frankenweenie ; Paranorman

Réalisateur : Michael Haneke (Amour) ; Ben Affleck (Argo) ; Quentin Tarantino (Django Unchained) ; Ang Lee (L'Odyssée de Pi) ; Kathryn Bigelow (Zero Dark Thirty)
Scénario : Amour ; Django Unchained ; The Master ; Moonrise Kingdom ; Zero Dark Thirty
Scénario / Adaptation : Argo ; Les bêtes du sud sauvage ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Happiness Therapy
Acteur : Ben Affleck ; Bradley Cooper ; Daniel Day-Lewis ; Hugh Jackman ; Joaquin Phoenix
Actrice : Jessica Chastain ; Marion Cotillard ; Jennifer Lawrence : Helen Mirren ; Emmanuelle Riva
Second rôle masculin : Alan Arkin ; Christoph Waltz ; Javier Bardem ; Philip Seymour Hoffman ; Tommy Lee Jones
Second rôle féminin : Amy Adams ; Anne Hathaway ; Helen Hunt ; Judi Dench : Sally Field

Musique : Anna Karenine ; Argo ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Skyfall
Image : Anna Karenine ; Les Misérables ; L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Skyfall
Montage : Argo ; Django Unchained ; L'Odyssée de Pi ; Skyfall ; Zero Dark Thirty
Décors : Anna Karenine ; Les Misérables : L'Odyssée de Pi ; Lincoln ; Skyfall
Costumes : Anna Karenine ; Les grandes espérances ; Les Misérables ; Lincoln ; Blanche Neige et le chasseur
Maquillages : Anna Karenine ; Hitchcock ; Le Hobbit : un voyage inattendu : Les Misérables ; Lincoln
Son : Django Unchained : Le Hobbit : un voyage inattendu ; Les Misérables ; L'Odyssée de Pi ; Skyfall
Effets spéciaux : The Dark Knight Rises ; Le Hobbit : un voyage inattendu; L'Odyssée de Pi ; Avengers ; Prometheus

Les Razzie Awards nomment 11 fois Twilight 5 (dans 10 catégories)

Posté par redaction, le 9 janvier 2013

Twilight 5 fait fort. 11 citations dans 10 catégories ! Attetion ce n'est pas encore les Oscars. Mais il s'agit des cultes Razzie Awards, soit les prix pour ce qu'Hollywood a fait de pire... au point que quelques nominés ne sortiront sans doute jamais en France. Notamment Crazy Dad (That's my Boy), comédie inédite en France avec Adam Sandler, un chouchou de la cérémonie, qui a obtenu sept citations. Autre chouchou Eddie Murphy, une nouvelle fois distingué. Mais c'est Tyler Perry qui s'offre la plus belle razzia avec 4 nominations sur son seul nom dans autant de catégorie!

Pour ces 33es Razzies, Twilight : Révélations (2e partie) conclut en "beauté" la saga. Il est même nommé deux fois dans la catégorie pire couple à l'écran!

Pire film : Battleship ; The Oogieloves in Big Balloon Adventure ; That’s My Boy ; A Thousand Words ; The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II

Pire réalisateur : Sean Anders (That’s My Boy) ; Peter Berg (Battleship) ;  Bill Condon (The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II) ; Tyler Perry (Good Deeds et Madea’s Witness Protection) ; John Putch (Atlas Shrugged: Part II)

Pire actrice : Katherine Heigl (One for the Money) ; Milla Jovovich (Resident Evil: Retribution) ; Tyler Perry (Madea’s Witness Protection) ;
Kristen Stewart (The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II et Snow White and the Huntsman) ; Barbra Streisand (The Guilt Trip)

Pire acteur : Nicolas Cage (Ghost Rider 2: Spirit of Vengeance et Seeking Justice) ; Eddie Murphy (A Thousand Words) ; Robert Pattinson (The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II) ; Tyler Perry (Alex Cross et Good Deeds) ; Adam Sandler (That’s My Boy)

Pire second rôle féminin : Jessica Biel (Playing For Keeps et Total Recall) ; Brooklyn Decker (Battleship et What to Expect When You’re Expecting) ; Ashley Greene (The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II) ; Jennifer Lopez (What to Expect When You’re Expecting) ; Rihanna (Battleship)

Pire second rôle masculin : David Hasselhoff (Pirannha 3-DD) ; Taylor Lautner (The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II) ; Liam Neeson (Battleship et Wrath of the Titans) ; Nick Swardson (That’s My Boy) ; Vanilla Ice (That’s My Boy)

Pire ensemble à l'écran : Battleship ; The Oogieloves in Big Balloon Adventure ; That’s My Boy ; The Twilight Saga: Eclipsed Part II ; Madea’s Witness Protection

Pire scénario : Atlas Shrugged Part II ; Battleship ; That’s My Boy ; A Thousand Words ; The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II

Pire remake, rip-Off, ou suite : Ghost Rider 2: Spirit of Vengeance ; Pirannha 3-DD ; Red Dawn ; The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II ; Madea’s Witness Protection

Pire couple à l'écran : tous les duos de “Jersey Shore” (The Three Stooges) ; Mackenzie Foy et Taylor Lautner (The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II) ; Robert Pattinson et Kristen Stewart (The Twilight Saga: Breaking Dawn Part II) ; Tyler Perry et son double travesti  (Madea’s Witness Protection) ; Adam Sandler et Andy Samberg, Leighton Meester ou Susan Sarandon (That’s My Boy)

Seulement 17 films français rentables dans les salles en 2012

Posté par kristofy, le 8 janvier 2013

Le cinéma français est en ébullition depuis la tribune de Vincent Maraval, producteur et distributeur de la société Wild Bunch : il pointe du doigt e les acteurs payés trop chers et le financement des télévisions qui alimentent des films qui perdent de l’argent : "L'année du cinéma français est un désastre, tous les films français de 2012 dits importants se sont plantés, perdant des millions d'euros". Et les réactions de se suivent pour préciser qu’il ne faut pas tout mélanger, chaque clocher (acteurs, réalisateurs, producteurs, CNC…) défendant sa position (voir les différentes réactions ici). Pourtant Vincent Maraval n’a pas tort quand il dénonce que "les films sont trop chers", beaucoup sont produits avec un budget beaucoup trop élevé par rapport au nombre de spectateurs potentiels… Maintenant leur rentabilité ne dépend pas que des salles : ventes internationales, vidéo, diffusions TV, vidéo à la demande, éventuelles licences... les revenus sont multiples et se répartissent sur des années.

Trop de films?

Reste qu'en salles, la vérité est cruelle :  seuls 17 films français de l'année 2012 auraient été rentables (dont 3 documentaires) soit seulement 14% de la production cinématographique française des douze derniers mois. D’un point de vue strictement financier c’est une catastrophe, cependant il y a des nuances d’interprétation de ces chiffres qu’il convient de prendre en compte. Déjà la concurrence est rude avec des sorties hebdomadaires encombrées d’une quinzaine de nouveaux titres : si la France peut s’enorgueillir de faire bénéficier sa production nationale de 40% des entrées, le fait qu’il y ait trop de films en même temps sur les écrans est un réel problème. Ainsi, plus de la moitié des films ne peut pas trouver son public… A noter que le fait n’est pas nouveau : déjà en 2010 seuls trois films auraient amorti leur coût de production directement avec leurs entrées dans les salles françaises : Des hommes et des dieux, film d'auteur primé à Cannes, L’Arnacoeur, avec deux acteurs réputés "non bankables" pour les chaînes de télévision qui n'avaient du coup pas financer le film, et Mammuth avec Gérard Depardieu, qui avait d’ailleurs tourné pour un cachet minimal. Globalement ces 14% de films rentables se situent dans la moyenne des dernières années. Pas de quoi paniquer.

Du Fils de l'autre au Prénom

Cette année, le top 10 des films bénéficiaires rassemble Les Kaïra, champion toute catégorie (1,015 M d'entrées, 4,4 M d'euros de budget), Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé (700 000 spectateurs), Le Prénom (3,3 millions), Kirikou et les hommes et les femmes (1,08 M d'entrées), Et si on vivait tous ensemble? (520 000 entrées), Camille redouble (876 000 entrées), Le fils de l'autre (251 000 spectateurs), Les infidèles (2,3 M d'entrées), Du vent dans mes mollets (614 000 spectateurs), Mince alors! (1,45 M d'entrées), selon un ratio budget/nombre d’entrées en France.

Il s’agît d’un indicateur important à partir duquel il est possible de faire des prospectives pour de futures opérations de marketing (date de sortie idéales et médias et public-cible à privilégier), et surtout pour favoriser le financement d’autres histoires à priori pas forcément ‘bankable’. Ainsi,, hormis Kirikou, aucun de ces films n'est sorti durant le dernier trimestre. Contrairement aux préjugés, 4 films sont sortis durant l'été. Côté histoires, on retrouve deux films à sketches (dont une suite, qui plus est animée), une adaptation théâtrale, une adaptation d'un programme court... et six scénarios originaux. Trois de ces films sont signés par des réalisatrices. Et sinon, on compte malgré tout une grande part de comédies (avec des nuances : romantiques, dramatiques, ...). Ce sont tous des films "du milieu", disposant de budgets corrects mais pas ostentatoires.

On peut ajouter trois documentaires à la liste : Bovines ou la vraie vie des vaches, La vierge, les coptes et moi et Les invisibles (118%).

La vérité si je mens 3, Cherchez Hortense, Le grand soir et L'amour dure trois ans ont quasiment équilibré les comptes lors de leur exploitation.

Des films ciblant plusieurs publics

La liste des films les plus rentables depuis 2002 est bien plus éloquente, le podium revient à Intouchables, Bienvenue chez les Ch'tis et Les Choristes. Ensuite, on trouve Être et avoir, Mariage chez les Bodin's, Brice de Nice, Des hommes et des dieux, Les 11 commandements, La Marche de l'empereur, Entre les murs, Nos enfants chéris, Je vous trouve très beau, Neuilly sa mère!, L’auberge espagnole, et La Guerre est déclarée. Il est même possible d’en déduire (ainsi que pour 2012) que la majorité des tranches d’âges de spectateurs se dirigent d’abord vers des films plutôt étrangers, et que les films français les plus rentables sont ceux qui savent attirer le plus les deux tranches extrêmes de la population : les enfants (moins de 18 ans, les classes scolaires) et les seniors…

Les marchés internationaux, nouvel eldorado ?

Il ne faut pas oublier que ce ratio budget/recettes en salles françaises est réducteur car il exclu injustement certains films français encore plus rentables : ceux exploités à l’international et qui ont du succès ailleurs dans le monde. En 2012, les productions françaises ont gagné 130 millions de spectateurs hors de nos frontières, proche du double de 2011 avec 74 millions de spectateurs dans d’autres pays. Ces bons chiffres sont emmenés par The Artist (13 millions de spectateurs à l'étranger), Intouchables (30 millions de spectateurs hors des frontières, le film en langue française le plus vu au monde), et surtout par Taken 2 (46 millions de spectateurs contre 38 millions de spectateurs étrangers pour le 1er Taken). La production française la plus vue au monde est donc une production de Luc Besson en langue anglaise et destinée dès l’origine au marché international : Taken 2 (dont une partie du tournage a eu lieu en France dans les studios de Bry-sur-Marne) disposait d'un budget élevé de 45 millions de dollars, mais a encaissé 365 millions de dollars de recettes.

Le scénario, talon d'Achille

A titre de comparaison le film Le Prénom, adaptation d'une pièce à succès, énième film  "théâtral" en huis-clos, avec Patrick Bruel , n'a coûté que 11,03 millions d’euros, soit environ le double du film Maniac tourné à Los Angeles avec Elijah Wood et destiné à être exploité à l’international (production française de La petite reine, Studio 37, Canal+…) dont le budget s'élève à 6,5 millions d’euros ! Entre 2011 et 2012 on observe une augmentation inquiétante des longs métrages au budget supérieur à 10 millions d’euros (+50%) tandis que le nombre de films dits "du milieu" avec des budgets entre 4 et 7 Millions d’euros diminue de 26% ! La part dédiée à l’écriture (droits d’adaptation, minimum garanti du scénariste, minimum garanti du réalisateur écrivant, consultants éventuels) tourne en moyenne à 3,3 % du budget du film, le plus souvent le minimum garanti du scénariste atteint que 1 % du budget, très très loin du salaire des acteurs !

Flop 10

Cela explique peut être quelques fiascos : le dessin animé Cendrillon au Far West (22 000 spectateurs, 11 millions d'euros de budget, La Traversée ( 64 000 spectateurs, avec Michaël Youn, Comme un homme (27 000 spectateurs) avec Charles Berling. Sans oublier des films à stars comme Confession d'un enfant du siècle avec Charlotte Gainsbourg, Dans la tourmente et Do Not Disturb, tous deux avec Yvan Attal, L'Homme qui rit avec Gérard Depardieu, Mais qui a re-tué Pamela Rose ? avec Kad Merad, Bye Bye Blondie, avec Emmanuelle Béart, La mer à boire et Le guetteur, tous deux avec Daniel Auteuil, ou encore David et Madame Hansen avec Isabelle Adjani.

Pour conclure avec les mots de Vincent Maraval "les films sont trop chers" : en fait ce sont les producteurs qui gonflent les devis à la hausse alors que bien évidement le nombre de spectateurs n’augmente pas, au contraire ils se divisent face au trop grand nombre de nouveautés chaque semaine. Le défi est peut-être de produire avec mois d’argent des films, mieux écrit et visant moins les Festivals que les spectateurs, tout en conservant un style cinématographique singulier, loin du moule imposé par les chaînes de télévision. Rude équation.

Le club des cinq espoirs des British Awards

Posté par vincy, le 8 janvier 2013

Les BAFTA (British Awards) ont dévoilé le nom des cinq comédiens en lice pour le Rising Star Award (équivalent du meilleur espoir). Pour ce prix, qui sera remis le 10 février, c'est le public qui vote, et non pas les professionnels.

Elizabeth Olsen (Martha Marcy May Marlene, Red Lights), Andrea Riseborough (Shadow Dancer, W.E.), Juno Temple (Killer Joe, The Dark Knight Rises), Alicia Vikander (Anna Karenine, Royal Affair) et le jeune Suraj Sharma (L'Odyssée de Pi) sont les heureux élus.

Hormis Sharma dont c'est le premier rôle et qui n'a pas d'autres projets en cours, tous les autres sont attendus dans de grosses productions hollywoodiennes dans les prochains mois.

Warner Bros rassemble des talents dans l’animation : 3 films déjà prévus d’ici 2016.

Posté par vincy, le 7 janvier 2013

Warner Bros se lance à son tour dans une vaste offensive du côté de l’animation. Le studio historique de Bugs Bunny, Titi et Grosminet, Bip Bip et le coyote et autres Looney Tunes a décidé de ne pas laisser ce marché juteux entre les mains de ses concurrents. La Fox a repris les droits de distribution de DreamWorks. Disney, allié à Pixar, reste le Maître du genre. Sony réussit à engranger des recettes malgré un « line up » assez « light ». Universal cartonne assez bien. Et Paramount, privé de DreamWorks, se prépare à nourrir les écrans avec ses propres productions.

Warner Bros a donc créé un consortium pour imaginer une série de films d’animation « ambitieux et variés, selon les termes de Jeff Robinov, président du groupe.

L’objectif est de sortir un film « haut de gamme » par an sous le label Warner Bros Pictures. Le consortium rassemble John Requa et Glenn Ficarra (Comme chiens et chats), Nicholas Stoller (Les Muppets, le retour), Phil Lord et Chris Miller (Tempête de boulettes géantes) et Jared Stern (M. Popper et ses pingouins). Sans contrat d’exclusivité, ils pourront travailler individuellement et collectivement.

L’idée est bien de perpétuer l’héritage patrimonial de la Warner. Paradoxalement, cependant, c’est un film issu d’un univers très étranger à la Warner, qui sera le premier à sortir sur les écrans. Lego, de Phil Lord et Chris Miller, portera à l’écran les célèbres jouets de construction. Will Ferrell, Liam Neeson, Morgan Freeman, Elizabeth Banks et Chris Pratt prêteront leur voix aux personnages. Le film sera sur les écrans le 7 février 2014.

Le studio a déjà annoncé quelques projets en développement : Storks, de Nicholas Stoller, sera réalisé par Doug Sweetland (Oscarisé pour son court métrage Presto) ; Smallfoot, de John Requa et Glenn Ficarra s’inspire d’une idée du créateur de Moi, moche et méchant, Sergio Pablos. Ils devraient sortir respectivement en 2015 et 2016.

Box Office France : un trio « animal » domine les films les plus attendus

Posté par geoffroy, le 7 janvier 2013

L’année 2012 s’achève avec un cumul estimé à 204,26 millions d’entrées en France. Soit une baisse de 5% par rapport à l’année dernière (215,59 millions d’entrées à la même date). Mais la quatrième année au dessus des 200 millions de spectateurs en salles, alors que les théâtres ont des difficultés à se remplir, que les CD, les DVD et les livres accusent une baisse de leurs ventes, qu'Internet monopolisent toujours l'attention des consommateurs...

1/ Le podium

Les trois vainqueurs sont des bêtes d'écran : une icône qui fait figure de dinosaure du 7e art, sorte d'animal invincible, des bêtes préhistoriques et une créature amazonienne fictive mais attachante...

Car le lauréat 2012 n’est ni un super-héros, ni une comédie française ou un spectacle pyrotechnique en 3D. Il s’agit du célèbre espion de sa majesté. Pour le grand retour de James Bond, qui a fêté cette année son cinquantième anniversaire, la franchise place Skyfall tout en haut de la hiérarchie 2012 avec 6,8 millions d’entrées. Outre sa place de leader annuel, il aura détrôné le record de Goldfinger datant de 1964 et ses 6,6 millions d’entrées. La classe pour un film qui n’en manque pas !

Skyfall devance d’une courte tête l’Age de glace : la dérive des continents et ses 6,5 millions d’entrées. Le film d’animation de la Fox aura tenu de longues semaines la place de leader avant de voir fondre sur lui le sculptural Daniel Craig. Depuis le second opus, les Age de glace cartonnent en France comme un peu partout dans le monde. La recette fait mouche au point qu’un cinquième épisode est déjà programmé.

Nous retrouvons, sur la troisième marche du podium, un film français avec la comédie « bondissante » d’Alain Chabat, Sur la piste du Marsupilami. 5,3 millions de spectateurs ont suivi les aventures folkloriques de la créature créée par Franquin. Ce succès confirme la popularité de Jamel Debbouze malgré les échecs de Parlez-moi de la pluie, de Hors-la-loi ou, dans une moindre mesure, Hollywoo (qui a quand même dépassé les 2 millions d’entrées l’année dernière). Il conforte aussi Chabat en réalisateur populaire, l'un des rares à fédérer les publics depuis près de 20 ans...

2/ Les films français : en dessous des attentes

Les nombreuses suites et autres duos de circonstance n’auront pas réussi à sauver une année moribonde pour les sorties attendues. Si seulement quatre films français auront dépassé les trois millions de spectateurs (contre sept pour des productions américaines, le Bond inclus), ils rentrent dans le top 11 de l’année. Les films français représentent ainsi 36,3% de part de marché. L’année dernière, ils représentaient 40,4% (grâce au phénomène Intouchables).

Malgré sa promotion « maousse costaud » que dire des 3,7 millions d’entrées d’Asterix et Obélix : au service de sa majesté. Qu’il s’agit d’un des plus gros bides de l’année en forme de déconvenue pour une franchise qui ne s’est toujours pas remis du catastrophique Astérix aux jeux olympiques. Si l’on excepte le score très correct – le seul ? – de la Vérité si je mens 3 (4,6 millions d’entrées, bien en dessous des attentes cependant) presque tous les films attendus ont patiné. Les Seigneurs et son casting de stars (2,7 millions), la comédie franchouillarde Stars 80 (1,8 million), le biopic sur Claude François, Cloclo (1,8 million) ou le duo Sophie Marceau / Gad Elmaleh dans Un bonheur n’arrive jamais seul (1,8 million).

D’autres ont évité de boire la tasse, mais de justesse. C’est le cas d’Un plan parfait avec Dany Boon (1,2 million d’entrées, loin d'être rentable malgré tut), de la suite de l’élève Ducobu, Les vacances de Ducobu et de Populaire avec Romain Duris (1 million d’entrées), ou du troisième épisode de Kirikou (tout juste 1 million d’entrées, ce qui le rentabilise largement, là où les deux premiers totalisaient 1,5 et 2 millions d’entrées).

Justement, parlons de l’animation française. Si celle-ci démontre une réelle vivacité créative, bien supérieure aujourd’hui aux films d’animation américains, Pixar compris, le public ne suit pas. Ou bien timidement. Zarafa, joli conte historique, émarge en tête avec 1,4 million de spectateurs. C’est mince au vu des scores réalisés par l’animation pixelisée de l’Oncle Sam. Suivent Kirikou, donc, Ernest et Célestine (meilleure animation de l’année toujours en exploitation et bien parti pour achever sa carrière autour des 700 000 entrées), Le jour de Corneilles (316 000 entrées) et Le magasin des suicides de Patrice Leconte avec moins de 300 000 entrées.

Question naufrage, Etienne Chatiliez tient le haut du pavé avec son Oncle Charles de piètre qualité. Lui, l’habitué au hit, a séduit moins de 300 000 spectateurs. Dans la même veine citons Comme un chef avec Jean Réno (346 000 entrées), le Capital de Costa Gavras (362 000 entrées) ou encore le sympathique Radiostars (560 000 entrées). Enfin, mention spéciale à la suite Mais, qui a re-tué Pamela Rose ? de Kad et Olivier. Il ne suffit pas de passer à la télé ou d’avoir fait les Choristes pour s’assurer du succès. Leur film aura bien du mal à dépasser les 300 000 entrées.

Heureusement quelques surprises demeurent. Comme les valeurs sûres. Les Infidèles (2,3 millions d’entrées) vogue sur l’effet Dujardin tandis que Le Prénom (3,3 millions d’entrées quand même, très rentable) prouve qu’une adaptation réussie d’une pièce de théâtre à succès peut fonctionner au cinéma, même si le cinéma est assez absent du film. Saluons également les 2 millions d’entrées du film de Jacques Audiard, De Rouille et d’os. Un peu plus bas nous retrouvons la comédie rondouillarde, et surprise, Mince, alors ! (1,4 million d’entrées), le « thriller » signé Ozon Dans la maison (1,2 million d’entrées), les Kaïra (1 million), Catherine Frot et ses Saveurs du palais quasi millionnaire et l’excellente comédie dramatique Camille redouble (871 000 entrées). À noter que la palme d’or 2012 n’a pas raté sa sortie dans les salles. Amour, le film de Haneke, dépasse les 600 000 entrées et fait jeu égal avec le Ruban blanc du même réalisateur, palme d’or 2009. Terminons ce petit horizon des succès français avec le film international de Luc Besson, Taken 2. Mauvais et toujours aussi réac, le film d’Olivier Megaton se paye le luxe de flirter avec les 3 millions d’entrées, soit le 13ème plus gros score de l’année.

3/ Les films américains : des recettes plus ou moins efficaces

Avec 53,5% la part de marché des films américains est en légère hausse par rapport à l’année dernière. Comme à son habitude rien de bien neuf puisque les films attendus ont fonctionné. Depuis maintenant quelques années, les super-héros tiennent la corde. C’est le cas cette année si nous enlevons de la liste le reboot malheureux de Spiderman, The Amazing Spiderman (2,5 millions là où les films de Sam Raimi réalisaient entre 5 et 6 millions d’entrées). Ainsi The Avengers se classe 5ème avec 4,5 millions d’entrées tandis que The Dark Knight Rises avec 4,4 millions d’entrées le talonne et bat le record tous Batman confondus.

Outre le dernier épisode de la saga Twilight (4,4 millions d’entrées), record de la série, l’animation US s’en sort bien avec Madagascar 3 (3,3 millions) et Rebelle (3 millions d’entrées). Contrairement aux Etats-Unis, le Dreamworks bat le Pixar. Une constante chez nous… Fragile, l'empire Disney n'a même pas réussi à s'imposer à Noël : Les Mondes de Ralph, est un échec et aura bien du mal a dépassé le million et demi d’entrées. Comme pour Rebelle, il est distancé par le Dreamworks de fin d’année les Cinq légendes (2,2 million d’entrées à ce jour).

Les suites et autres franchises ont plutôt bien fonctionné entre un Sherlock Holmes 2 à plus de 2 millions, un Men in Black 3 itou (déception quand même pour une star comme Will Smith) et un Expendables 2 aux portes des 2 millions d’entrées. Prometheus, le grand film de SF proche de la génétique d’Alien de Monsieur Scott à, quant à lui, déçu avec son 1,8 million d’entrées. A titre de comparaison, Alien 4 de Jean-Pierre Jeunet, avait totalisé en 1997 2,8 millions d’entrées. Le Hobbit de Jackson devrait s’en sortir avec les honneurs mais ne sera pas le hit de l’année avec une fin de carrière probable entre 4,5 et 5 millions de spectateurs.

Au registre des adaptations, si Blanche-neige et le chasseur s’impose d’une courte tête (1,9 million d’entrées), Hunger Games n’a rien du phénomène US (moins de 2 millions). Battleship ou John Carter ont en commun un score très faible pour des blockbusters (1 million de spectateurs chacun) et le Millenium de Fincher déçoit lui aussi avec un score sensiblement identique.

Bref, rien de neuf dans le monde du succès US. Ce qui scelle la politique absurde des franchises à tout va. Seule surprise, Projet X, comédie scabreuse d’une fête qui dégénère à plus de 1,8 million d’entrées. Le film fait mieux que Ted (1,3 million là où le premier Very Bad Trip dépassait les 2 millions d’entrées), que Jason Bourne l’héritage ou que la Colère des Titans, fiasco à 780 000 entrées. Autre grand perdant : Woody Allen qui signe l'un de ses plus gros flops en France avec son aventure romaine.

4/ Le reste du monde

Dur, dur de récolter des miettes. Car le premier film hors français ou anglo-saxon est 66ème. Il s’agit du film d’animation belge, Sammy 2 (700 000 entrées). En deuxième position, nous retrouvons The Impossible, film espagnol tourné en anglais avec des stars internationales. Il est 92ème et proche des 500 000 entrées. Plus nous descendons dans la hiérarchie, plus l’éclectisme du cinéma mondial se fait sentir. Starbuck (Canada), Nikko le petit Renne 2 (Danemark), la Colline aux coquelicots (Japon) ou [Rec]3 Génesis (Espagne) dépassent les 300 000 entrées.

Reste les succès de films ayant eu peu de promotion mais qui, par le bouche à oreille, ont pu dépasser les 150 000 entrées. Nous pouvons citer Barbara, les femmes du bus 678 (240 000 entrées tout de même), Monsieur Lazhar, The Raid, Royal Affair, lLs Enfants loups, Ame & Yuki et A en perdre la raison.

Mais aucune de ces productions n’aura réussi à attirer un public nombreux et rééditer le succès formidable d’une Séparation (1 million d’entrées en 2011).