BAFTA : Les britanniques préfèrent Coco au Prophète

Posté par vincy, le 22 janvier 2010

Les BAFTA, équivalent des César en Grande-Bretagne, ont cette particularité qu'ils sont souvent plus Américains que les Oscars. Dans la catégorie meilleur film, un seul film anglais est cité parmi les cinq.  Une catégorie meilleur film britannique a même été créée pour valoriser le cinéma local. On y retrouve An Education, Fish Tank (adoré à Cannes), In the Loop, Moon (coup de coeur de notre directeur artistique) et Nowhere Boy (sélectionné au prochain festival de Sundance).

Le cinéma britannique, sinon, est très peu présent dans les catégories principales - réalisateur, scénario, acteur, seconds rôles... Une honte quand on sait le talent de leurs comédiens. A force de singer Hollywood...

Notons que dans la catégorie meilleur film en langue étrangère, Morse, Le Ruban blanc, Etreintes brisées, Un prophète et Coco avant Chanel se disputeront le prix. Deux films français qui ont chacun des mérites. Un prophète est le film français le plus primé de l'année depuis son Grand prix du jury au Festival de Cannes. Il est retenu parmi les 9 films pouvant coucourrir à l'Oscar du meilleur film étranger. Coco avant Chanel est le film français le plus populaire à l'export avec bientôt 6 millions d'entrées en dehors de la France.

Il est intéressant de noter que le film d'Anne Fontaine a aussi reçu d'autres nominations : meilleur costume, meilleur maquillage, et surtout meilleure actrice pour Audrey Tautou. Un prophète  n'est nommé qu'une seule autre fois avec Tahir Rahim, pour le prix Orange du meilleur espoir. Il a en face de lui une certaine Kristen Stewart...

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Toutes les nominations

Berlin 2010 : un 60e anniversaire plus intrigant que glamour

Posté par MpM, le 21 janvier 2010

2010_0001_popup2.jpgPour ses 60 ans, par ailleurs célébrés en grande pompe, le festival international du film de Berlin a choisi une sélection rigoureuse manifestant plus que jamais l'envie de découverte qui caractérise le festival. Il aurait été facile de céder à la tentation du catalogue de grands noms, mais les organisateurs de la Berlinale ont préféré privilégier le renouveau et la curiosité avec plusieurs premiers films et des oeuvres venues de pays à la cinématographie généralement moins diffusée comme la Norvège, l'Autriche ou la Suède. Le fait que peu de films de réalisateurs de grande envergure ait été disponibles (nombre d'entre eux sont en tournage) a dû également peser dans la balance...

Mais qui s'en plaindra ? Pas les amateurs de stars, puisque celles-ci seront malgré tout au rendez-vous en la personne de Ben Stiller (Greenberg de Noah Baumbach), Julianne Moore (The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko), James Franco (Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman)  ou encore Leonardo Di Caprio (Shutter Island de Martin Scorsese). Pas non plus les cinéphiles, puisqu'il est toujours excitant de découvrir la vision de cinéastes venus du monde entier, même si ce dernier se résume principalement à l'Europe du nord et de l'est, aux Etats-Unis et à une petite partie de l'Asie. Et puis l'absence des habitués de la Berlinale ne doit pas faire oublier la sélection de Michael Winterbotom, Thomas Vinterberg, Zhang Yimou, Benoît Delépine et Gustave de Kervern - qui représenteront seuls la France en compétition !

Donc pas question de bouder son plaisir avant même que le festival ait commencé : Viel Glück zum Geburtstag, Berlinale, et rendez-vous dès le 11 février sur le blog d'Ecran Noir pour vivre l'événement avec nous en direct de la Potzdamer Platz  !

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La sélection officielle (encore incomplète)

Bal (Honey) de Semih Kaplanoglu (Turquie/Allemagne) 

Caterpillar de Koji Wakamatsu (Japon)

Der Räuber (The Robber) de Benjamin Heisenberg (Autriche/Allemagne)

En Familie (A Family) de Pernille Fischer Christensen (Danemark)

En ganske snill mann (A Somewhat Gentle Man) de Hans Petter Moland (Norvège) 

Eu când vreau sa fluier, fluier (If I Want To Whistle, I Whistle)  de Florin Serban (Roumanie/Suède)

Greenberg de Noah Baumbach (USA)

Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (USA)

Jud Süß - Film ohne Gewissen d'Oskar Roehler (Autriche/Allemagne)

Kak ya provel etim letom (How I Ended This Summer) d'Alexei Popogrebsky (Russie)

Mammuth de Benoît Delépine, Gustave de Kervern (France)

My Name Is Khan de Karan Johar (Inde)

Na Putu (On the Path) de Jasmila Zbanic (Bosnie Herzegovine)

Otouto (About Her Brother)  de Yoji Yamada (Japon)
 

Please Give de Nicole Holofcener (USA)

Rompecabezas (Puzzle) de Natalia Smirnoff (Argentina/France)

San qiang pai an jing qi (A Woman, A Gun And A Noodle Shop) de Zhang Yimou (Chine)

Shahada de Burhan Qurbani (Allemagne)

Shekarchi (The Hunter) de Rafi Pitts (Allemagne/Iran)

Shutter Island de Martin Scorsese (USA)
 

Submarino de Thomas Vinterberg (Danemark)

The Ghost Writer de Roman Polanski (France/Allemagne)

The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko (USA/France)
 

The Killer Inside Me de Michael Winterbottom (USA/Grande Bretagne) 

Tuan Yuan (Apart Together) de Wang Quan’an (Chine)

Sundance, YouTube et une floppée de stars…

Posté par vincy, le 21 janvier 2010

sundance.jpgC'est aujourd'hui que le 26e Festival américain de Sundance débute à Park City, en plein territoire mormon, dans l'Ouest américain. Plus de 100 films de 30 pays ont été retenus par la nouvelle équipe de la manifestation. Parmi ces fictions et documentaires, notons la présence de 51 oeuvres réalisées par des femmes. Sundance a attiré 3 700 candidatures. Et les premiers chiffres d'achats de billet montrent que le nombre de spectateurs serait en hausse.

Après des années de starisation, et une stratégie de développement pluri-média (chaîne de TV, atelier d'écriture...), le festival veut revenir à ses fondamentaux d'un point de vue artistique tout en restant le lieu incontournable pour Hollywood qui vient faire son marché aux nouveaux talents.

Le nouveau directeur John Cooper veut ainsi privilégier l'aspect artistique à l'aspect commercial. "Ce qui est bon est commercial." Pas forcément l'inverse. Mais face à la révolution 3D, à la crise économique, à la réduction de prises de risques, Sundance est à un cap périlleux, alors que les films indépendants ont de plus en plus de mal à s'imposer en salles, hormis certaines oeuvres de genre (Coraline par exemple).

Le site de partage de vidéos YouTube commencera demain, vendredi 22 janvier, à tester un service de location de films en ligne, à l'occasion du festival de films indépendants de Sundance qui s'ouvre jeudi et dure jusqu'au 31 janvier. Cinq films présentés lors des festivals 2009 et 2010 seront au menu d'une "petite collection de vidéos à louer" pour le public américain sur YouTube.

Mark Ruffalo, Philip Seymour Hoffman, Diego Luna,  Ryan Gosling, Sally Hawkins, Julianne Moore, Annette Bening, Elodie Bouchez, Katie Holmes, Elijah Wood, Marisa Tomei, Ben Affleck, Kevin Costner, Naomi Watts, Joseph Gordon-Levitt, Natalie Portman, Tommy Lee Jones, Kristen Stewart, Kristin Scott-Thomas, 50 Cent, Orlando Bloom, Paul Dano, James Franco, les derniers films de Gurinder Chadha, Michael Winterbottom et Joel Schumacher  seront également projetés.

Les Français seront cette année absents de la plupart des compétitions. Seuls Enter the Void de Gaspard Noé et Un Prophète de Jacques Audiard seront présentés hors compétition.

Le jury documentaire est composé de Greg Barker, Dayna Goldfine, Nancy Miller, Morgan Spurlock et Ondi Timoner ; le jury fiction américaine est représenté par l'écrivain Russell Banks, entouré de Jason Kliot, Karyn Kusama, Parker Posey et Robert Yeoman ; Jennifer Baichwal, Jeffrey Brown et Asako Fujioka forment le jury documentaire international et Alison Maclean, Lisa Schwarzbaum et Sihurjon Joni Sighvatsson débatteront des fictions du monde.

Le palmarès sera connu le 31 janvier.

L’histoire d’A entre Eastwood et le public français.

Posté par vincy, le 20 janvier 2010

eastwood-elysees.jpgAvec 866 723 entrées, Invictus réalise la meilleure première semaine française de la filmographie de Clint Eastwood. Il bat d'une courte tête Gran Torino, qui est son plus grand succès en France comme aux Etats-Unis. Pour les fans, une rétrospective en images de la carrière de la star est plantée sur les Champs Elysées (entre les stations de métro Frankin Roosevelt et Champs Elysées Clémenceau), jusqu'au 5 février. Selon le communiqué "c’est la première fois qu’une telle exposition est organisée autour d’un artiste sur les Champs Elysées à Paris." En fait elle suit celle consacrée aux couvertures de Vogue où les actrices ont souvent été en Une.

40 clichés recto-verso qui retracent sa carrière depuis les films de Sergio Leone jusqu'à un e image d'Eastwood et Freeman au milieu de sud-africain sur le tournage d'Invictus.

Espagnolas en Passy, rendez-vous incontournable du cinéma espagnol

Posté par MpM, le 20 janvier 2010

C’est ici que je visPour les amoureux de cinéma espagnol, les "Espagnolas en Passy", organisées au Majestic Passy (XVIe) par une petite troupe de Parisiens passionnés, constituent depuis janvier 2008 un rendez-vous incontournable.

Ces soirées, qui ont lieu un lundi par mois, mêlent découvertes de films inédits, débats avec les acteurs et réalisateurs et moments de convivalité autour d'un verre de vin et d'une assiette de charcuterie. Le tout aux couleurs de l'Espagne, bien sûr.

Une formule conviviale et décontractée qui connaît un succès grandissant, en témoigne l'affluence observée lundi 18 janvier lors de la rentrée de la manifestation. Ce soir-là, les quelque 318 places de la salle n'ont pas suffi à
accueillir la foule de spectateurs qui se pressait pour découvrir un long métrage d'abord pourtant difficile, le relativement contemplatif C'est ici que je vis de Marc Recha.

Ainsi, seuls les spectateurs prévoyants salle Majestic Passyqui avaient réservé leur place ont pu assister à la séance et engager le débat avec Marc Recha, son producteurs Jérôme Vidal et les acteurs Sergi Lopez, Eduardo Noriega et Marc Soto (voir photo). Comme à son habitude, Sergi Lopez a assuré le show avec humour et autodérision tandis qu'Eduardo se chargeait avec succès de l'aspect charme. Toutefois, la vraie révélation du film, c'est Marc Soto, jeune acteur catalan découvert par Marc Recha et dont c'est la première apparition sur grand écran en adolescent rêveur et naïf confronté à la dureté du monde des adultes.

Dans les mois à venir, les Espagnolas rompent la routine en prenant part aux activités culturelles organisées dans le cadre de la présidence européenne de l'Espagne. Le 24 février, au Forum des Images, aura ainsi lieu la projection
du documentaire La Nueve d'Alberto Marquardt, sur la brigade de volontaires espagnols ayant libéré Paris sous le commandement du Général Leclerc pendant la seconde guerre mondiale. Des survivants ainsi que de spécialistes de la période seront présents pour un débat.

Devraient ensuite venir un hommage (en sa présence) à la comédienne Marisa Paredes, actrice fétiche d'Almodovar (le 8 mars au Majestic Passy) et surtout, courant juin, pour fêter le début de l'été, la 3e édition du festival impertinent et politiquement incorrect "Différents" qui permet de découvrir un concentré de cinéma espagnol indépendant et parfois déjanté.

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Actualité à suivre sur le site de la manifestation.

Crédit photos Luc Paris

La Chine agacée par le succès historique d’Avatar?

Posté par vincy, le 19 janvier 2010

100119161625_confucius_avatar_ap_466.jpgContre toute attente, Avatar a été retiré de l'affiche de 1628 écrans 2-D chinois, autrement dit 95% de son circuit de diffusion. Le distributeur a soudainement privilégier un biopic sur Confucius (avec Chow Yun-fat). Cette décision a provoqué la colère de nombreux internautes.

Derrière cette manoeuvre grossière, on comprend surtout l'agacement des autorités chinoises face au triomphe d'Avatar, quelques semaines après le phénoménal succès de 2012 (46 millions d'euros. La part de marché d'Hollywood prenait des proportions affolantes et en fait humiliantes pour un régime si nationaliste. Or, à moins d'un mois du nouvel an, la Chine en profite souvent pour sortir de grosses productions un peu chauvines (pour ne pas dire patriotiques), nommées hesuipian, censées fédérées les familles réunies durant la semaine de festivité (cette année, on célèbre l'année du tigre).

Malgré sa popularité (54 millions de'euros, un record historique pour le B.O. chinois), Avatar a subit la même règle que de nombreux films étrangers : une durée d'exploitation limitée dans le temps. Les studios américains ont réussi à imposer le partage des recettes avec les distributeurs locaux, là où les autres films étrangers étaient payés au forfait. C'est autant de revenus qu'ils ne se partageront pas.

Certes, il reste au film de James Cameron 900 écrans 3D qui ont contribué aux deux tiers de ses ventes de tickets jusqu'à présent. C'est d'ailleurs la réponse officielle de China Film : les recettes en 2D n'ont pas été élevées. Il est toujours difficile d'aborder ce marché spécifique, où seulement 20 films étrangers ont le droit d'être exploités en salles (une cinquantaine au total est diffusée). Avatar a d'ailleurs du attendre le mois de janvier pour sortir car les quotas de 2009 étaient remplis. Le cinéma français a ainsi pu présenter trois films : Transporter 3, Les deux mondes et Les femmes de l'ombre ont d'ailleurs reçu un très bon accueil. Mais le nombre ne varie pas, et même s'il changeait, rien ne dit que ce serait en faveur de films non-américains. D'autant qu'il faut braver aussi la censure..

Tout cela facilitera évidemment au piratage. Des DVD sont déjà disponibles dans les rues des grandes villes.

Marion l’a pas, Cotillard elle l’a

Posté par vincy, le 18 janvier 2010

1263774849_slide21.jpgDerrière ce titre énigmatique, nous voulons signaler qu'une bonne nouvelle chasse la "mauvaise". Certes Marion n'a pas obtenu le Golden Globe, écrasée par Meryl Streep - ceci dit le seul Golden Globe de la star (elle en a reçu au total six pour le cinéma et un pour la télévision) qui ne soit pas vraiment mérité tant sa prestation dans Julie & Julia était trop jouée.

Dans la foulée, Marion Cotillard a vite fait de revenir dans l'actualité avec son contrat Dior. Parmi les mieux habillées hier soir sur le tapis rouge, la star française a annoncé qu'elle serait Lady Rouge (après avoir été Lady Noire) pour la marque de luxe. La campagne publicitaire a été tournée à New York et elle y chante un titre inédit de Franz Ferdinand, The Eyes Of Mars. Le glam et le rock sont à écouter en cliquant ici.

Des cinéastes polonais font le siège de la mairie de Lodz

Posté par vincy, le 17 janvier 2010

lodz-camerimage.jpgUne grève en Pologne avec David Lynch en guest-star! Des cinéastes polonais, et au total 150 personnes, protestent en effet contre la municipalité de Lodz (la troisième agglomération du pays, avec 1,5 millions d'habitants). Les élus n'ont pas voulu introduire une résolution pour financer le nouveau Centre Camerimage, qui a besoin d'un nouveau bâtiment. Le projet consiste à transformer une ancienne usine en un complexe artistique et culturel. Le Centre est censé accueillir le studio de post-production de David Lynch, le Festival du film Camerimage, dédié aux arts cinématographique, un auditorium de 2500 places, une scène de spectacle vivant, un centre d'exposition... L'ensemble serait abrité dans un lieu dessiné par l'architecte Franck Gehry.

Mais voilà, le complexe coûte 125 millions d'euros. Marel Zydowicz, directeur du festival Camerimage, négocie avec l'Etat (Ministère de la Culture) et le Conseil municipal de Lodz, qui bloque l'affaire. L'Union Européenne a déjà assuré 50% du financement, à condition que les élus de Lodz votent en faveur du projet, qui aurait du commencer en début d'année et dorénavant reporté sans date précise. La municipalité de Lodz affirme que le projet peut-être lancé sans les fonds européens : une aberration selon les supporters du projet.

Lodz a vocation à devenir la capitale cinématographique du pays et de faire du 7e art à la fois une valeur ajoutée culturelle, éducative et économique mais aussi touristique. Un groupe sur Facebook (avec plus de 2000 membres) a été créé pour faire pression sur les élus.  Et David Lynch a adressé une lettre aux diverses parties concernées, "inquiet de constater que le conseil municipal trouve problématique de décider si l'investissement est nécessaire au développement de Lodz."

Le reniement de la municipalité est d'autant plus surprenant que le Vice-Maire avait été enthousiaste en voyant le projet de Franck Gehry il y a quelques semaines.

UGC Ciné Cité, concept dominateur

Posté par vincy, le 17 janvier 2010

Si les petites salles vont mal, si l'exploitation souffre de lourds investissements à réaliser, les multiplexes voient la vie en rose. UGC a ainsi  clamé son triomphe. Le complexe cinématographique le plus fréquenté de France? L'UGC Cité Ciné Les Halles avec 3 287 562 entrées affiche un nouveau record européen.

Les Ciné Cité sont nés avec ce complexe de 19 salles dans le centre de Paris, il y a 15 ans. Désormais il y en à Rouen, Caen, Bordeaux, Lyon... et Strasbourg, leader provincial du réseau avec 1 738 305 spectateurs. Car UGC concentre 5 des 7 plus grosses fréquentations de l'année avec l'UGC Ciné Cité Bercy, Rosny, Strasbourg donc et La Défense. Seuls le Kinépolis Lomme (près de Lille) et le Pathé Belle-Epine l'empêchent de réaliser un grand chelem.

Ces cinq complexes concentrent à eux seuls 5,6% des entrées en France. Un spectateur sur vingt.

Le cinéma à la télévision couronne la programmation de TF1 et… de W9.

Posté par vincy, le 16 janvier 2010

 Sur le petit écran, les films du grand écran ne réprésentent plus que 11 des 100 meilleures audiences en France en 2009 et seulement deux des 30 meilleures audiences de l'année.

Ils sont de moins en moins fédérateurs : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre a rassemblé 35,5 % de l'audience le jour de sa diffusion, ce qui en fait le film le plus dominateur de l'année ; on est loin des Enfoirés (53,1%), du foot (47,3%), de Dr. House (40,9%).

Parmi les six chaînes généralistes prises en compte par Médiamétrie, W9 (filiale de M6) a fait son record d'audience annuelle avec un film (toujours Astérix, mais en version animée avec Astérix et les vikings), Arte l'a réalisé avec le téléfilm diffusé au cinéma, La journée de la jupe et France 2 a réussi à être à son meilleur grâce à un documentaire, lui aussi projeté au cinéma, Home.

Avec sa 15e Grande Vadrouille, TF1 emporte la médaille d'or de l'audience

Mais force est de constater que les vingt plus grosses audiences "cinéma" en 2009 ont toutes été diffusées sur TF1. 11 films français (que des comédies ou des films familiaux à l'exception de La Môme) et 9 films américains (plutôt des thrillers et des films d'action, à l'exception du Diable s'habille en Prada et de Bruce Tout-Puissant). Le film américain le plus vu fut un Spielberg, La guerre des mondes avec 8,3 millions de téléspectateurs. Mais le grand vainqueur de l'année, la meilleure audience c'est ... La grande vadrouille. Inusable. 9 millions de téléspectateurs pour sa 15e rediffusion, un poil devant Astérix 2 et La maison du bonheur. Sinon, Besson, les acteurs du Splendid et Francis Veber cumulent plusieurs films dans ce classement.

Mais ces valeurs sûres voient leur emprise se fragiliser. Majoritairement inédits, les films les plus vus l'ont aussi moins été que les années précédentes, en moyenne. Avec davantage de films diffusés en première partie de soirée, on s'attendait à mieux. Le cinéma ne semble plus le produit d'appel idéal. France 2 a cartonné avec un James Bond, sans réussi à le placer dans les 20 meilleures audiences annuelles, et faisant à peine plus que Je vais bien ne t'en fais pas, le record de France 3, et Nos jours heureux, le record de M6.

En fait, la surprise provient de W9, la petite chaîne de la TNT. Jusque là Arte dominait le classement des films ayant eu plus d'audience que prévue, à jour comparable. La filiale de M6, avec une programmation grand public, a réussi à séduire davantage de téléspectateurs qu'habituellement. De nombreux films sont parvenus à attirer plus d'un million de téléspectateurs, et notamment le dimanche (face à TF1) et le lundi (jour de séries).  En prenant de gros risques de programmation, Arte a même souvent fait moins bien que les autres années avec le cinéma. Tendance inquiétante car si W9 a cartonné avec des films hollywoodiens et des dessins animés, Arte a l'avantage de  promouvoir des films d'auteur pointus et des oeuvres européennes rares sur le petit écran.