Veronica Mars récolte 3,6 millions de $ en 5 jours grâce au financement collaboratif

Posté par vincy, le 18 mars 2013

veronica mars kristen bell rob thomas kickstarter24 heures. 2,5 millions de $ de promesses de dons. Ce n'est pas à la hauteur du Téléthon ni même du Sidaction. Mais c'est un record. Le scénariste Rob Thomas a lancé mercredi après-midi sur la plateforme Kickstrater l'opération Veronica Mars. Un appel à contribution pour produire l'adaptation cinématographique de la série TV du même nom. Kickstarter est spécialisée dans le financement collaboratif (ou "crowdfunding") depuis 4 ans.

Le succès est au rendez-vous. En cinq jours, plus de 55 000 personnes ont promis d'amener 3,6 millions de $. Et l'appel dure jusqu'au 12 avril... Selon Kickstarter, c'est un record de rapidité toute catégorie. Jusque là assez confidentiel ou ciblé sur certains films, le financement collaboratif prend là une autre dimension. La somme récoltée est quasiment le prix moyen d'un film français.

En échange d'une participation, le contributeur a le droit à une version PDF du script (10$), un T-shirt (25$), un coffret Blu-Ray DVD (100$), des affiches autographiées (100$) ou même un rôle avec des dialogues dans le film (10 000$).

Rob Thomas, créateur et producteur exécutif de la série, a pu aussi compter sur l'actrice principale, Kristen Bell (Sans Sarah rien ne va) qui a accepté de tourner un clip promotionnel chez elle, dans le ton du feuilleton.

Pourtant Veronica Mars est une série (culte) qui n'a pas rencontré son public. Au bout de trois saisons, en 2007, et malgré la pression des fans, Warner a décidé de stopper la production. Cependant, vu l'engouement des fans, le studio a promis de s'engager dans la distribution et dans une campagne marketing d'un film, à condition qu'il soit financé indépendamment.

C'est bien parti. Warner Bros va être contraint de respecter sa part de contrat. La sortie est programmée pour 2014, dans un nombre de copies limité, mais sera accompagnée d'une sortie VOD.

Tout cela pourrait donner des idées à de nombreux réalisateurs et scénaristes. Le nombre de séries qui n'ont jamais su trouver les financement pour être transposées au cinéma ont désormais une nouvelle voie. David Fincher avait d'ailleurs essayé d'utiliser Kickstarter pour son projet animé The Goon (441 000$) tout comme Charlie Kaufman avec lui aussi un projet animé, Anomalisa (406 000$). Soit beaucoup plus que leurs besoins initiaux.

Steven Spielberg trouve le réalisateur de Jurassic Park 4

Posté par vincy, le 17 mars 2013

jurassic parkIl était temps de trouver le réalisateur du quatrième opus de Jurassic Park. Finalement Universal et Steven Spielberg ont jeté leur dévolu sur Colin Trevorrow. Il a réalisé l'an dernier son premier long métrage, Safety Not Guaranteed, sélectionné à Sundance et au Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg. A Sundance comme aux récents Independent Spirit Awards, le film a été primé pour son scénario.

Dans un tweet du 14 mars, le producteur Frank Marshall (@LeDoctor) confirme l'information : "Ravi d'avoir trouvé le réalisateur de JP4, Colin Trevorrow, un jeune cinéaste excitant qui comprend et respecte l'univers de Jurrassic Park".

Ce quasi inconnu a donc un an pour mettre en boite la quatrième aventure de la franchise puisque Jurassic Park 4 est censé sortir le 13 juin 2014 aux USA. Il aura fallu deux ans depuis l'annonce par Spielberg d'une suite en développement pour que le projet soit définitivement sur les rails. Le scénario est déjà écrit, par Rick Jaffa et Amanda Silver, auteurs des script de Relic, La planète des singes : les origines et de sa suite, prévue en 2014.

Un box office sur le déclin

10 ans après le dernier épisode de la série, Jurassic Park 4 devra séduire un jeune public qui n'a jamais vu l'un des trois films en salles. Pour résoudre ce problème, Universal sort Jurassic Park, l'original réalisé par Spielberg, en format 3D en avril.

Cependant, l'enjeu sera surtout de faire revivre la série comme Spielberg a revitalisé le film de dinosaures. Jurassic Park, sorti en 1993, reste l'un des plus gros succès du cinéma américain. Il avait rapporté 357 millions de $ en Amérique du nord à l'époque (le plus gros succès de l'année), l'équivalent de 700 millions de $ aujourd'hui! Cela en fait le 20e film le plus vu de l'histoire. Son box office mondial cumule 915 millions de $ de revenus, ce qui en fait là aussi, l'un des films les plus populaires de ces 70 dernières années.

Jurassic Park : Le monde perdu (1997) a déjà montré des signes de déclin avec un BO américain de 229 millions de $ (pas négligeable quand on sait que ça équivaut aujourd'hui à 402 millions de $) et un BO mondial de 620 millions de $.

En revanche, le troisième opus sorti en 2001 a déçu avec un BO américain faiblard (182 millions de $) et des recettes mondiales cumulées s'élevant à 370 millions de $.

En France, on constate la même pente descendante avec successivement pour les trois films 6,5 millions d'entrées, 4,8 millions d'entrées et 2,1 millions d'entrées.

Azuelos organise une rencontre entre Marceau et Cluzet

Posté par vincy, le 16 mars 2013

Après Ainsi soient-elles en 1995 puis Comme t'y es belle (1 million d'entrées), LOL (3,6 millions d'entrées), son remake LOL US (un flop), Lisa Azuelos entame son cinquième long-métrage, Une rencontre.

Pour cette comédie romantique, elle y retrouve Sophie Marceau, sa star de LOL. Marceau jouera pour la première fois face à François Cluzet. L'acteur avait révélé l'information dans Le Parisien en novembre dernier : "[avec Sophie Marceau], on se connait depuis vingt ans et on se disait que ça serait bien si on faisait un film ensemble un jour. Et voilà que la réalisatrice Lisa Azuelos nous a écrit une très belle histoire d’amour qu’on fera au printemps 2013."

Le tournage débute lundi à Paris.

La scénariste (Classe Mannequin, 15 août) et productrice (Tout ce qui brille, Max) continue, en parallèle, de préparer son biopic sur Dalida, avec Nadia Farès. A l'origine le film devrait sortir cette année. On l'attend désormais pour 2014 au mieux. Elle devait également tourner Saint-Tropez, comédie chorale dont on n'a plus aucune nouvelle.

Avec Jappeloup, Guillaume Canet veut « redonner un peu d’espoir » en ces temps sombres

Posté par jules, le 15 mars 2013

guillaume canet jappeloupJappeloup, réalisé Christian Duguay et scénarisé par Guillaume Canet, tous deux fans d'équitation et cavaliers à leurs heures, a réalisé un démarrage en trombe mercredi avec 100 000 entrées, sur 533 copies. Juste derrière Le Monde fantastique d'Oz, le film s'accroche à la deuxième place du box office, loin devant ses concurrents.

Une médaille d'argent méritée pour ce film populaire et intense. Lors d'une projection mercredi, son jour de sortie, Canet était présent pour sentir le pouls du public, plus que positif : les exclamations enthousiastes qui s’élèvent de part et d’autres de la salle alors que la petite équipe vient à peine de faire irruption après le générique en témoigne.

« Un grand film ! Généreux et qui fait du bien ! Bravo » s’exclame un homme au premier rang venu avec ses enfants : « Moi je suis complètement néophyte, je ne suis jamais monté sur un cheval de ma vie et ce film m’a permis de comprendre des tas de choses sur ce sport et cet univers, merci beaucoup de communiquer une telle passion ».

Guillaume Canet le dit lui-même lors de la présentation du film « en ces temps sombres, je voulais redonner un peu d’espoir aux gens en retraçant le parcours de vie d’un personnage réel qui va au bout de son rêve. ».

Pour davantage d’authenticité, Guillaume a d’ailleurs suivi de très près le témoignage de Pierre Durand, qu'il incarne à l'écran, et ce dernier a même été présent sur le tournage le premier jour.

« Je sautais chaque obstacle avec vous depuis mon fauteuil » confie une dame à Guillaume Canet lors de la discussion qui suit la projection.

Guillaume Canet sera à l'affiche le 6 novembre prochain en tant qu'acteur de En solitaire, avec son compère François Cluzet. Cette année, il sortira également son nouveau film, en tant que réalisateur, Blood Ties, avec Mila Kunis, Marion Cotillard, Zoe Saldana et Clive Owen.

Cinélatino 2013 : une 25e édition centrée sur le politique

Posté par MpM, le 14 mars 2013

cinelatino 2013Retour aux sources pour le Festival Cinélatino, Rencontres de Toulouse, qui a choisi de placer sa 25e édition sous le signe du duo "Cinéma et politique". "Lorsque nous avons commencé le festival de Toulouse et sa revue", explique Francis Saint-Didier, le président de l'ARCALT (Association des Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse, qui organise Cinélatino), "nous pensions que le cinéma était le meilleur véhicule possible pour faire connaître les réalités politiques des États-nations de l’Amérique latine aux spectateurs français."

Aujourd'hui, la vision de l'ARCALT s'est élargie, avec notamment une volonté forte de défendre le cinéma en tant qu'élément de culture. Aussi les organisateurs du Festival ont-ils décidé de décliner le thème au-delà de la simple "lutte politique" pour l'élargir à quatre grands sujets : dictatures et violences d'état, migration, médias et pouvoir, mondialisation, qui reflètent la grande diversité du cinéma latino-américain.

Ainsi, les deux films d'ouverture s'inscrivent chacun à leur manière dans cette thématique : Enfance clandestine de l'Argentin Benjamin Avila montre la lutte armée contre la dictature à travers les yeux d'un enfant et La playa D.C. du Colombien Juan Andrés Arango suit le quotidien d'un jeune homme dont la famille a fui son village de la côte pacifique pour s'installer à Bogota, où ils sont rejetés. Les différentes sections (compétitions fiction et documentaire, panoramas et bien sûr la section thématique) proposent également des films marqués par cette empreinte du politique.

Sont notamment abordés l'opposition violente entre communisme et catholicisme dans l'Equateur de la fin des années 70 (En el nombre de la hija de Tania Hermida Palacios), le destin d'exilés haïtiens ayant fui la dictature de Jean-Claude Duvalier (Stones in the sun de Patricia Benoit), le combat du gouvernement d'Evo Morales pour offrir une société plus juste au peuples indigènes de Bolivie (Escrito en la tierra de Gabriela Fuentes et Florencia Mujica), l'extermination des indiens mapuches d'Argentine et le combat de leurs descendants pour sauvegarder et transmettre leur identité (La historia invisible de Claudio Remedi), la bipolarisation du Venezuela et de sa vie politique depuis l'avènement d'Hugo Chavez (Venezuela (sur)realista de Francisco Guaita), l'impact de la dictature sur la vie intime et personnelle d'un Paraguayen homosexuel (108, cuchillo de Palo de Renate Costa) ou encore le pouvoir des médias dans l'aliénation des individus et la consolidation d'un état de non droit (Tony Manero de Pablo Larrain).

On peut donc s'attendre à une édition forte et militante qui rappelle à juste titre le rôle décisif de l'art en général et du cinéma en particulier dans la contestation de l'ordre établi, la dénonciation des injustices et l'élaboration de nouvelles pistes de réflexion pour le monde. A Toulouse comme ailleurs, le changement n'est peut-être pas pour maintenant, mais s'il doit survenir, il passera sûrement par une salle obscure et un écran qui s'éclaire... Une raison de plus pour courir à Cinélatino et profiter de cette profusion de films sud-américains à déguster sans modération.

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Cinélatino, 25e Rencontres de Toulouse
Du 15 au 24 mars 2013
Renseignements et programme complet sur le site de la manifestation

Les sorties cinéma du 13 mars 2013

Posté par redaction, le 13 mars 2013

affiche camille claudel 1915 dumont binoche- Camille Claudel 1915 (****) de Bruno Dumont (France, 1H35) avec Juliette Binoche, Jean-Luc Vincent, Robert Leroy. En compétition à Berlin 2013.

- L'Artiste et son modèle (***) de Fernando Trueba (Espagne, 1H45) avec Jean Rochefort, Aida Folch, Claudia Cardinale. Coquillage d'argent du meilleur réalisateur à San Sebastian 2012.

- Cloud Atlas (***) de Tom Tykwer, Andy Wachowski, Lana Wachowski (USA, 2H45) avec Tom Hanks, Halle Berry, Jim Broadbent, Hugo Weaving.

- Le Monde fantastique d'Oz (***) de Sam Raimi (USA, 2H07) avec James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams.

- Tu seras sumo (***) de Jill Coulon (France/Japon, 1H23, documentaire).

- 40 ans mode d'emploi (**) de Judd Apatow (USA, 2h14) avec Paul Rudd, leslie Mann, Megan Fox.

- Jappeloup de Christian Duguay (France, 2H10) avec Guillaume Canet, Marina Hands, Daniel Auteuil.

A Montreuil (93) uniquement :

- Queen of Montreuil (***) de Solveig Anspach (France/Islande, 1h27) avec Florence Loiret-Caille, Didda Jonsdottir.

Et aussi :

- Le Dernier exorcisme : Part II de Ed Gass-Donnelly (USA, 1H27) avec Ashley Bell, Spencer Treat Clark, Andrew Sensenig. Nell Sweetzer, exorcisée dans le premier film, est retrouvée à la Nouvelle-Orléans sans aucun souvenir. Alors qu'elle tente de se reconstruire, les forces du Mal l'attaquent à nouveau, plus féroces que jamais. Avertissement publics sensibles.

- Le mur invisible de Julian Roman Pölser (Autriche/Allemagne, 1h48). Une femme se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s'être pétrifiée. Se transformant progressivement en guerrière, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux, dans des paysages d'alpages. La voix off de l'héroïne raconte son odyssée dans un journal "pour ne pas devenir folle".

- Le Choc des générations de Andy Fickman (USA, 1H40) avec Billy Crystal, Bette Midler, Marisa Tomei. Artie était le seul maître chez lui, jusqu’à ce que sa femme Diane accepte de garder leurs trois petits-enfants pendant l’absence professionnelle de leurs parents. Chacun va devoir découvrir l'autre au-delà de ses préjugés pour avoir une chance de former enfin une vraie famille.

- Notre Monde de Thomas Lacoste (France, 1H59). 35 intervenants (philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires, écrivains) évoquent la "pensée commune" et la "politique autrement".

- Les Nuits de Théodore de Sébastien Betbeder (France, 1H07) avec Pio Marmai, Agathe Bonitzer. Une fête dans un appartement parisien où Théodore rencontre Anna. Ensemble, ils errent dans la ville endormie avant d'escalader les grilles du parc des Buttes-Chaumont. De cette nuit clandestine naît une étrange attirance pour ce nouveau territoire.

Danny Boyle confirme qu’il y aura sans doute une suite à Trainspotting

Posté par vincy, le 12 mars 2013

17 ans après la sortie du film culte Trainspotting qui révéla Ewan McGregor et Jonny Lee Miller, le réalisateur Danny Boyle a confirmé dans The Guardian que le scénariste John Hodge travaillait actuellement à une suite.

Il s'agira de l'adaptation très libre de Porno d'Irvine Welsh, critiqué à l'époque pour n'être pas aussi bon que son autre roman Trainspotting. Les protagonistes traverseront deux décennies, de la fin des années 80 au début des années 2000. Boyle met encore un bémol : il faut que le script soit à la hauteur. Mais il est certains que les comédiens seront disponibles et que le public attend cette suite tant ils adorent les personnages et l'univers de Welsh.

Dans le livre Porno, Mark Renton, Begbie le psychopathe, Sick Boy et Spud rêvent d'une vie meilleure, coincés dans la ville pluvieuse et glacée d'Edimbourg. Quand Sick Boy rencontre Nikki, belle étudiante obsédée par la peur de vieilli : tous deux décident de produire le film pornographique du siècle.

Le réalisateur imagine sortir le film en 2016, 20 ans après le premier opus. D'ici là, son prochain film, Trance, sera dans les salles françaises le 8 mai.

Gatsby le magnifique fera l’Ouverture du Festival de Cannes

Posté par vincy, le 12 mars 2013

leonardo dicaprio carey mulligan the great gatsby le magnifique

C'est chic, glamour à souhait, classe : l'ouverture du 66e Festival de Cannes se fera avec Gatsby le magnifique, la nouvelle "folie" de Baz Luhrmann. C'est la deuxième fois que le cinéaste australien aura le droit à cet honneur, 12 ans après Moulin Rouge!

Ce n'est pas une surprise. Le distributeur Warner Bros avait changé plusieurs fois la date de sortie du film (qui devait être en salles fin 2012) pour caler une date définitive, oh coïncidence!, le 15 mai, jour d'ouverture du Festival de Cannes.

En sélection officielle, Gatsby sera présenté hors-compétition. Leonardo DiCaprio revient ainsi monter les marches. Sa première venue sur la Croisette date d'il y a 18 ans pour The Quick and The Dead, le Western de Sam Raimi. A l'époque le jeune Leonardo n'était pas encore une star... Il était aussi venu en 2007 en tant que producteur de The 11th Hour (La Onzième Heure, le dernier virafe), documentaire écologiste présenté hors-compétition. De quoi créer l'engouement des médias et du public dès le démarrage des festivités.

Gatsby le Magnifique est l'adaptation du célèbre roman de Francis Scott Fitzgerald. C'est la quatrième fois qu'il est transposé sur grand écran, la version la plus connue étant celle de Jack Clayton, avec Robert Redford (1974). Dans l’effervescence des années vingt sur la côte Est des Etats-Unis, Nick Carraway (Tobey Maguire) raconte la vie romantique et tragique de son ami Jay Gatsby (DiCaprio). Le film rassemble également Carey Mulligan, Joel Edgerton, Amitabh Bachchan et Jay-Z.

« Pour tous ceux qui ont travaillé sur Gatsby, c’est un grand honneur que de faire l’ouverture du Festival de Cannes, déclare Baz Luhrmann. Je suis très fier de revenir dans un pays et un festival qui se sont toujours montrés généreux avec moi. Et heureux de voir ce film projeté à Cannes, pas très loin de Saint-Raphaël où Scott Fitzgerald a écrit parmi les passages les plus poignants et les plus émouvants de son extraordinaire roman. »

Le film sera projeté en 3D - "ce sera la deuxième fois dans l’histoire du Festival après Up (Là-Haut) de Pete Docter, en 2009, que le film d’ouverture fera l’objet d’une projection en relief" indique le communiqué.

Baz Luhrmann avait aussi été sélectionné par le Festival de Cannes pour Strictly Ballroom (Ballroom Dancing), présenté à Un Certain Regard en 1992.

Espagne : Almodovar remplit son avion malgré des critiques désastreuses

Posté par vincy, le 12 mars 2013

pedro almodovar et son casting de los amantes pasajerosA trois semaines de sa sortie française, Les amants passagers, le nouveau film d'Almodovar, a réussit, sans fanfare, son décollage au box office espagnol. Le film a séduit 250 000 spectateurs durant son premier week-end d'exploitation. Il sortait le 8 mars dans 295 salles espagnoles. Le monde fantastique d'Oz a fait un peu mieux, mais sans panache puisqu'il sortait dans deux fois plus de salles.

C'est le quatrième meilleur démarrage en Espagne de l'année et le deuxième pour un film espagnol, après le phénoménal Mama, qui a tenu la tête du box office durant trois semaines. Almodovar est loin de ce score mais c'est, en euros, son meilleur premier week-end, devant Volver. En nombre d'entrées, il est, cependant loin derrière son film de 2006 qui avait séduit 335 000 spectateurs lors de sa sortie. Et ce qui est certain, c'est que Les amants passagers ne battra pas le record de Femmes au bord de la crise de nerfs (3,3 millions de spectateurs) ou de ses plus grands succès. Mais il conjure le mauvais sort de ses deux derniers films, échecs en demi-teinte, Etreintes brisées et La piel que habito. Au final, Les amants passagers ne devrait cependant pas récolter beaucoup plus de recettes que ces deux films (environ 6 millions d'euros) ; ce qui signifie que le nombre de spectateurs pourraient même être inférieur en fin d'exploitation.

Le risque est d'autant plus grand que le film n'a pas été aidé par la critique. Le respectueux El Pais lui a même décerné une quasi bulle! Le quotidien ABC a quand même mis une étoile ! Film naïf, ridicule, certains parlent même d'un désastre... La provocation et le burlesque n'ont pas été au goût des médias institutionnels, lui reprochant d'avoir réalisé une comédie régressive.

Si le public français peut suivre, rien ne dit que Les amants passagers réussira à séduire les fans du cinéaste à l'étranger, où il cartonne habituellement. D'autant que le film n'a pas été diffusé dans un grand festival. Le réalisateur s'est sans doute amusé pour reconquérir un public espagnol préférant se divertir en ces temps de crise. Mais le rire est rarement exportable.

Les collaborateurs de Jafar Panahi privés de passeport

Posté par MpM, le 11 mars 2013

Kambuzia Partovi et Maryam Moghadam à BerlinLe scandale continue. Après la lourde condamnation qui a frappé Jafar Panahi en 2010, le contraignant à une vie de reclus, et lui interdisant surtout de tourner, c'est au tour de son collaborateur de longue date Kambuzia Partovi et de l'actrice Maryam Moghadam (notre photo)  d'être privés de leur liberté de mouvement après avoir participé à son dernier projet, Pardé (Closed curtain). En effet, le gouvernement iranien vient de saisir leur passeport, les empêchant de continuer à promouvoir le film dans les festivals internationaux, comme ils le firent en février dernier à Berlin.

Téhéran s'était déjà officiellement plaint du fait que le film ait reçu l'Ours d'argent du meilleur scénario lors de la Berlinale. "Nous avons protesté auprès des organisateurs du Festival, avait déclaré le responsable du cinéma iranien et vice-ministre de la culture Javad Shamaqdari selon l'agence de presse ISNA. "Nous pensons qu'ils devraient rectifier leur comportement. Tout le monde sait qu'il faut une permission pour tourner un film et l'envoyer à l'étranger. Faire ce genre de film est illégal, mais jusqu'à présent, la République islamique a fait preuve de patience à l'égard de tels actes."

Depuis l'annonce de l'existence de Pardé (qui fait suite à un premier long métrage également tourné en secret, Ceci n'est pas un film), on craint les conséquences pour Jafar Panahi et pour ceux qui l'ont aidé. A Berlin, Kambuzia Partovi avait laissé entendre qu'il s'attendait à des représailles, sans savoir lesquelles. "Nous ne savons pas quelles seront les conséquences [de cette transgression]", avait-il déclaré. "Nous ne pouvons pas prévoir ce qui va arriver. Nous sommes dans l'attente."

Une attente qui se poursuit, puisqu'il est difficile de savoir si les autorités iraniennes en resteront là. D'une part, elles savent que le sort de Jafar Panahi et plus généralement des artistes iraniens importe à l'opinion internationale : veulent-elles vraiment risquer une nouvelle mobilisation d'envergure en brisant le statu quo qui avait fini par s'instaurer ? D'autre part, le régime ne peut pas non plus donner l'impression qu'il se laisse bafouer impunément... D'où la crainte d'une action (graduée ?) dans les semaines à venir. D'autant que Pardé, lui, poursuit sa carrière. Il fera notamment la clôture du 37e festival international de Hong Kong le 2 avril prochain.