Tom Cruise pourrait reprendre le volant

Posté par vincy, le 25 octobre 2013

23 ans après Jour de tonnerre, Tom Cruise revient au film de course automobile, malgré les récents échecs de Rush, Speed Racer et, dans un autre genre, Turbo. Go to Hell sera réalisé par Joseph Kolisnki, avec qui il avait déjà fait équipe pour Oblivion (89M$ de recettes aux USA, mais un total de 286M$ avec les marchés étrangers).

Pour l'instant le projet reste en discussion avec la Fox. Le synopsis repris par Variety raconte le duel entre Ford et Ferrari en vue de dominer le marché des voitures de sports dans les années 60. Il s'agit de l'adaptation du livre d'A.J. Baime, Go Like Hell: Ford, Ferrari, and their Battle For Speed and Glory at Le Mans, publié il y a 4 ans. Tom Cruise incarnerait Caroll Shelby, le concepteur qui révolutionna les voitures de Ford, qui osa défier l'écurie italienne au Mans, alors qu'elle était jugée imbattable.

La Fox développe le projet depuis 2 ans, et avait initialement pensé à Michael Mann pour la réalisation et espérait Brad Pitt dans le rôle principal.

Tom Cruise ne parvient pas actuellement à retrouver ses succès d'antan en Amérique du nord, en dehors de la franchise Mission : Impossible (dont le cinquième épisode se tournera l'été prochain). Depuis La guerre des mondes en 2005, aucun de ses films n'a rapporté plus de 100M$ au box office nord-américain. Cependant, à l'international, il reste une valeur solide (ses films rapportant entre 200 et 300M$ en moyenne).

Il est attendu dans un film de science-fiction de la Warner, Edge of Tomorrow de Doug Liman, avec Emily Blunt, qui doit sortir en juin 2014.

Jamie Dornan : des slips Calvin Klein à Cinquante nuances de Grey

Posté par vincy, le 24 octobre 2013

jamie dornan en calvin kleinChoix étonnant, audacieux, et finalement malin. A la place de Charlie Hunnam, qui a abandonné le projet à quelques jours du tournage, les producteurs de l'adaptation de Cinquante nuances de Grey ont jeté leur dévolu sur un acteur presque néophyte pour incarner le rôle principal masculin. Même le provocateur et exigeant Brett Easton Ellis s'en est félicité sur Twitter, c'est dire...

Jamie Dornan, 31 ans, est en effet plus connu pour ses activités de mannequin. Et pas n'importe quel top-model. Son physique athlétique et sa joli gueule rarement bien rasée ont séduit la marque de sous-vêtement Calvin Klein en 2004. Le public l'a donc découvert déjà quasiment à poil (ce qui ira bien avec le personnage de Grey, millionnaire adepte de sado-masochisme). En slip ou en boxer, avec Kate Moss ou Eva Mendes, il a exhibé ses formes sur toutes les affiches publicitaires après avoir faire quelques séances photos pour des grands magazines. A l'époque - il était le petit ami de Keira Knightley durant trois ans au passage -, il ne pense pas au cinéma. On le verra travailler pour des marques comme Nicole Farhi, Massimo Dutti, Hugo Boss, Gap, Armani Jeans, Desigual, Dior...

Il arrive sur le grand écran avec le rôle d'un aristocrate dans Marie Antoinette de Sofia Coppola. On le croise ensuite dans Shadows in the Sun de David Rocksavage. Pas de quoi affoler un cinéphile alors que ses photos semi-dénudées se propagent sur les réseaux sociaux (argument désormais pris en compte par les studios : la notoriété web des personnalités).

C'est en 2011 que Dornan change de carrière, abandonnant progressivement le métier de top-model (où il apparaît comme un vétéran). Il devient Sheriff Graham (Le chasseur) dans la série TV Once Upon Time qui revisite le conte de Blanche Neige. cette année, il apparaît en serial killer dans une autre série TV, The Fall, face à Gillian Anderson. Enfin, il vient de finir le tournage de son premier long métrage en tant que tête d'affiche : Flying Home du cinéaste belge Dominique Deruddere.

Le voici donc propulser par Hollywood en étoile montante avec l'un des personnages les plus convoités de l'année. Aux côtés de Dakota Johnson dans le rôle d'Annastasia Steele, Dornan va devoir endurer la pression médiatique autour du tournage, qui commence très prochainement.

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Compte Twitter de Jamie Dornan

Le bal des Vampires, version musical, à Paris en 2014

Posté par vincy, le 23 octobre 2013

Enorme succès lors de sa sortie en 1968 (3,4 millions de spectateurs en France), Le bal des Vampires de Roman Polanski a été transposé en comédie musicale par le cinéaste en 1997, à Vienne. Dans un an, la version française sera (enfin) au Théâtre Mogador à Paris, qui a déjà accueilli Le Roi Lion, Mamma Mia !, Sister Act et qui lance cette semaine le très familial La Belle et la Bête.

Stage Entertainment, à qui l'on doit aussi Cabaret et Zorro ces dernières années, va proposer le livret original (pas celui de Broadway donc) écrit par Michael Kunze (qui a notamment adapté Evita, Cats, Le Fantôme de l’Opéra, Chorus Line, La Petite Boutique des horreurs, Le Roi Lion et Mamma Mia ! en allemand), avec la musique de Jim Steinman à qui l'on doit les plus grands tubes du groupe Meat Loaf). En bonus, le titre phare de la comédie musicale est la chanson de Bonnie Tyler, Total Eclipse of the Heart, qui ouvre le second acte.

Cet opéra rock, baroque, gothique même et drôle a déjà fait le tour de l'Europe, en plus de ses passages au Japon, en Russie, et aux Etats-Unis. Créée il y a 16 ans, la production viennoise a attiré 7,2 millions de spectateurs durant 6569 représentations, dans 17 villes de 12 pays (au total 11 langues).

Mais le prestige de cette production revient surtout à Roman Polanski qui signe lui-même la mise en scène : « Quand j’ai réalisé mon film Le Bal des vampires, le ton, l’humour et l’histoire se prêtaient à une comédie musicale. Depuis sa création en Autriche en 1997, j’ai toujours rêvé de voir mes vampires chanter et danser à Paris. Et voilà, en octobre 2014, vous pourrez les découvrir ici, au théâtre Mogador. »

Au théâtre, il a notamment mis en scène Master Class, Amadeus et Hedda Gabler ; côté opéra, il a mis en scène Rigoletto et Les Contes d’Hoffmann. Son prochain film La vénus à la fourrure, en compétition à Cannes, sort le 13 novembre dans les salles françaises. Il prépare actuellement un film sur l'Affaire Dreyfus.

L’instant Court : Léo, réalisé par Estelle Dumas

Posté par kristofy, le 22 octobre 2013

LeoComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après l’actrice Léa Seydoux devant les caméras de Jean-Paul Goude, Wes Anderson et Roman Coppola, voici l’instant Court n° 118.

Parmi les nombreux nouveaux films sortis sur les écrans la semaine du 16 octobre, le monde de l'enfance et les relations parents/enfants sont particulièrement imagés, notamment avec  L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet et Au bonheur des ogres... Mais ailleurs, tout n'est pas si rose.

Tout commence par une scène du quotidien, banale. Mais quelque chose ne tourne pas rond…

Voici donc le court-métrage Léo, avec Françoise Cadol et Roméo Périsson, réalisé par Estelle Dumas :

Estelle DumasEcran Noir : Une particularité de Léo, c’est son extrême concision. Comment est arrivée cette idée ?
Estelle Dumas : C’est une longue histoire, que je vais essayer de faire courte. J’étais dans un cours d’écriture de scénario, et à la troisième session la prof nous a parlé du conflit interne et du conflit externe chez des personnages. Elle nous a demandé de s’isoler avec un papier et un crayon pour écrire une séquence avec au moins deux personnages sinon plus en conflit externe dont un avec un conflit interne qui devient le héros. L’histoire qui est devenue ensuite ce court Léo est arrivée de manière très naturelle en partant d’un souvenir de ma maman, pas pauvre comme celle du film, qui voulait que je mange. Donc un conflit entre une mère et son enfant, et pour le conflit interne j’ai travaillé sur la mère. C’est venu très vite, en une trentaine de minutes. C’est devenu mon premier scénario que j’ai toujours gardé dans le cœur et dans le ventre pendant environ deux ans. Alors je me suis dit : "il faut que je le réalise".

EN : C’est ton premier court-métrage, tu t’es préparée avec un storyboard ?
ED : Il y a eu un storyboard, mais pas dessiné : j’ai fait un storyboard filmé en vidéo. Comme c’était mon premier film, j’avais des complexes comme ne pas être à la hauteur de mes techniciens. J’ai fait venir mon chef-opérateur et mon premier assistant et les comédiens sur le lieu du tournage, et avec un petit caméscope tout simple j’ai tourné le court-métrage de la manière dont je voulais le tourner, comme un modèle de ce que ça devrait être. Plutôt que des dessins, le storyboard était ce qui avait été filmé avec ce petit caméscope, pour dire je veux ça cadré comme ça avec les comédiens qui bougent comme ça. Mon scénario faisait quatre pages, et chaque ligne était hyper-visuelle dans ma tête. Je savais ce que je voulais, mais je n’avais pas tous les termes techniques pour l’expliquer à mes techniciens qui sont de haut niveau : mon premier assistant Frédéric Louf est réalisateur de longs métrages (J'aime regarder les filles) et mon chef-opérateur Georgi Lazarevski a eu une palme d’or (pour Entre les murs de Laurent Cantet), donc il ne fallait pas que je me plante. Ce storyboard vidéo a été ma façon de m’exprimer non pas par la parole mais par l’image.

EN : Qu’est-ce qui a été le plus facile ou le plus difficile durant le tournage ?
ED : Je suis une débutante, mais tout a été plutôt facile. J’ai monté mon équipe de 25 personnes en dix jours, je passais un coup de téléphone puis un autre et on ne m’a jamais dit non, ça a été rapide. Je me suis autoproduit, je savais combien je voulais mettre dans le film et le budget n’a pas été dépassé. Je m’attendais à ce que le plus difficile soit de diriger les comédiens, mais je m’y attendais donc ce n’était pas une surprise non plus. J’ai vu plusieurs personnes pour le petit garçon et pour sa maman, c’est un peu une question irrationnelle, le choix ,mais j’ai eu la chance d’avoir deux comédiens exigeants. La direction d’acteur a été peut-être la chose la moins évidente.

EN : Qu’est ce que tu ferais différemment ?
ED : Rien. Il y a plein de gens quand ils revoient leurs films qui se disent qu’ils feraient telle ou telle chose autrement, mais pas moi. Je ne dis pas que c’est un chef d’œuvre, j’y trouve des défauts mais je les aime aussi, et surtout j’aime mon film. J’entends des gens qui disent qu’ils ne comprennent pas bien ou que ce n’est pas assez long dans les critiques négatives mais moi je ne veux rien changer. J’ai voulu que ce film soit très court, j’avais plein de choses à dire mais je voulais être concise dans l’écriture et la réalisation, alors que dans la vie je suis une grande bavarde.

EN : Et depuis Léo ?
ED : Le film tourne encore dans les festivals, il a eu un prix d’interprétation pour la comédienne l’année dernière au festival de Pontault-Combault. Il a été sélectionné au festival de Clermont-Ferrand et dans plein d’autres festivals comme Vaulx-en-Velin, Grenoble, Vannes… Pendant ce temps, j’écris un long-métrage qui s’appelle pour l’instant Séance Spéciale, qui est l’histoire d’une jeune femme qui part faire de l’humanitaire en ex-Yougoslavie pendant la guerre. Le projet est déjà bien avancé, mais il y aura peut-être un court métrage entre-temps.

Mon Premier festival 2013 : cinéma québécois, hommage à Jacques Tati et ciné-concerts pour les jeunes cinéphiles

Posté par MpM, le 22 octobre 2013

mon premier festivalParce qu'il faut exercer le regard des spectateurs dès le plus jeune âge, Mon Premier Festival propose du 23 au 29 octobre une semaine de cinéma à destination des enfants à partir de deux ans. Cette 9e édition de la manifestation, placée sous le parrainage du réalisateur Cédric Kahn, est composée de plus de 200 projections et activités parmi lesquelles des ateliers-cinéma, des ciné-goûters, des rencontres débats et des ciné-concerts.

La programmation, volontairement riche et ambitieuse, fait à la fois la part belle aux avant-premières (Belle et Sébastien de Nicolas Vanier, Tante Hilda ! de  Jacques-Rémy  Girerd  et  Benoît Chieux, Attila Marcel de Sylvain Chomet...) et aux rétrospectives. C'est ainsi le cinéaste Jacques Tati qui est cette année à l'honneur avec la présentation de 4 de ses longs métrages (Les vacances de Monsieur Hulot, Jour de fête, Mon Oncle, Playtime) et une sélection de films directement inspirés de son univers singulier : L'école des facteurs et autres courts, L’illusionniste et L'enfant au grelot.

Une fenêtre sur le Québec donne également l'occasion de découvrir plusieurs facettes de cette cinématographie souvent méconnue du jeune public. Les petits festivaliers auront ainsi la chance de découvrir Dolly Parton, ma mère et moi de Tara Johns, Le journal d'Aurélie Laflamme de Christian Laurence et un hommage au maître de l'animation Norman Mc Laren.

La thématique "Et pourquoi pas ?" permet par ailleurs aux jeunes spectateurs de "repousser les normes, bousculer les préjugés, revendiquer la  différence  et  répondre  à  [leur] soif  de  liberté  et  de  fantaisie". C'est en tout cas ce que promet le programme ! Pour les y aider, le très beau Wadjda de Haifaa Al Mansour, Romeo+Juliette de Baz Luhrmann, L'enfant sauvage de François Truffaut ou encore Stella de Sylvie Verheyde.

Avec un programme aussi varié, c'est sûr, chaque enfant a une chance de trouver une séance à son goût... de même que les adultes qui l'accompagnent ! Ce qui, au fond, est le meilleur moyen de faire du cinéma un moment joyeux, intelligent et surtout partagé, pour former dès aujourd'hui les cinéphiles de demain.

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Mon Premier festival, 9e édition
Du 23 au 29 octobre 2013
Informations et renseignements sur le site de la manifestation

Beetlejuice 2 ? « Oh, yeah. Here I am come, baby! »

Posté par vincy, le 22 octobre 2013

beetlejuice

25 ans après, une suite de Beetlejuice? Le pari est risqué. Le réalisateur Tim Burton et l'acteur Michael Keaton sont en discussion pour reprendre leurs rôles respectifs pour un Beetlejuice 2.

Le scénario est déjà en boîte, écrit par Seth Grahame-Smith, scénariste de Dark Shadows (de Burton) mais aussi de l'affreux Abraham Lincoln : chasseur de vampires. Si Keaton est évidemment intéressé pour rejouer son personnage déjanté, rien ne dit que Burton semble partant. D'autant qu'il a de nombreux projets en cours. Il tourne actuellement Big Eyes, avec Terence Stamp, Christoph Waltz et Amy Adams. Et il envisage de réaliser Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children pour la Fox.

Le foutraque et diaboliquement divertissant Beetlejuice, sorti en 1988, avait rapporté 73M$ au box office nord américain, l'équivalent actuel de 144M$ de recettes. C'est le 7e plus gros succès de Burton. Le film avait aussi reçu un Oscar pour ses maquillages. Une série animée pour la télévision avait été déclinée dès l'année suivante (avec un Emmy Award en poche au final).

Michael Keaton, qui a été le Batman de Burton également, sera à l'affiche prochainement de Birdman et RoboCop. Beetlejuice reste l'un de ses plus gros hits personnels. Star des années 80 et 90, il est cantonné à des seconds rôles depuis une dizaine d'années. Son dernier succès personnel remonte à 2005, avec le remake de la Coccinelle.

Le Festival Chéries Chéris décerne ses prix

Posté par vincy, le 21 octobre 2013

La 19e édition du festival Chéries Chéris, le festival du film gay, lesbien, bi, trans & ++++ de Paris, s'est achevé avec la traditionnelle remise des prix.

Le jury des longs métrages - Philippe Tasca, Océanerosemarie, Christopher Landais, Maria di Giovanni et Gérard Lefort - a décerné le Grand prix au film franco-turc, Noor, de Guillaume Giovanetti et Cagla Zencirci. Ce film en urdu, qui se déroule au Pakistan, suit l'itinéraire d'un homme qui aspire à avoir une apparence virile alors qu'il reste prisonnier de son physique transgenre. Le prix du jury a récompensé le film polonais, In the Name of... de Malgorzata Szumowska, Teddy Award du meilleur film au dernier festival de Berlin.

Le jury des courts métrages et documentaires - Thomas Riera, Andromak et Stéphane Riethauser - distingué les documentaires Vito de Jeffrey Schwarz (Grand prix) et Turning (Prix du jury) de Charles Atlas. Côté courts, Annalyn de Maria Eriksson (Grand prix), Le Maillot de bain de Mathilde Bayle (Prix du jury) et Little Gay boy Part 3 d'Antony Hickling (mention spéciale) ont été honorés.

Nicole Kidman, Hugo Weaving et Guy Pearce réunis dans un film australien

Posté par vincy, le 20 octobre 2013

nicole kidmanUn film australien s'offre un casting hollywoodien. D'origine australienne précisons-le. Strangerland va réunir Nicole Kidman, Hugo Weaving et Guy Pearce d'après le magazine Variety.

Ce drame à suspens retrace l'histoire d'un couple dont les enfants, des adolescents, ont disparu dans l'Outback australien.

Réalisé par Kim Farrant (à qui l'on doit le documentaire Naked on the Side), l'histoire a été imaginée par la scénariste pour la TV Fiona Seres il y a quelques années ; une nouvelle version a été coécrite avec le réalisateur de court-métrage Michael Kinirons. Screen Australia envisage déjà le potentiel du film en ciblant un grand festival pour son lancement en 2015 (comprendre Berlin, Venise ou Cannes) et servir ainsi de vitrine au cinéma australien.

Kidman semble vouloir revenir à son cinéma d'origine puisque d'ici la fin de l'année, elle sera à l'affiche du film australien Railway Man, de Jonathan Teplitzky, aux côtés de Colin Firth. Elle vient également d'achever le thriller de Rowan Joffe, Before I Go to Sleep, toujours avec Colin Firth, Grace de Monaco d'Olivier Dahan et tourne actuellement Paddington, un film familial avec, encore Colin Firth. Enfin, elle est attendue sur Queen of Desert, le prochain Werner Herzog, avec James Franco et Robert Pattinson, où elle remplace son amie Naomi Watts, iniitalement prévue.

Hugo Weaving, éternel méchant du cinéma hollywoodien depuis Matrix, continue les aventures du Hobbit. Quant à Guy Pearce, vu récemment dans Iron Man 3, il vient de finir le tournage de The Rover, avec Robert Pattinson (lire notre actualité du 4 mai 2012).

Quentin Tarantino, Prix Lumière 2013 : « le Cinéma est ma religion, la France mon Vatican! »

Posté par Morgane, le 19 octobre 2013
Quentin Tarantino entouré de Tavernier, Keitel, Thurman et Laurent

Quentin Tarantino entouré de Tavernier, Keitel, Thurman et Laurent

Festival Lumière, 18 octobre, 19h30, la salle de l'Amphithéâtre du Centre des Congrès de Lyon est comble. Les nombreuses personnalités du 7e Art arrivent peu à peu, de Jerry Schatzberg à Fatih Akin en passant par Michael Cimino, Alain Cavalier, Elia Suleiman, Françoise Fabian, Claude Brasseur, Tahar Rahim, Emmanuelle Devos, Clovis Cornillac et bien d'autres encore. Sont aussi présents dans la salle Gérard Collomb (maire de Lyon), Jean-Jack Queyranne (président du Grand Lyon) et Aurélie Filippetti (ministre de la Culture). Juste après la cérémonie, le réalisateur sera fait commandeur des Arts et Lettres par la ministre.

Les lumières s'éteignent et l'on revient en images sur l'édition 2013, qui n'est pourtant pas encore finie… L'hommage à Quentin Tarantino peut désormais commencer et c'est à Tim Roth que revient le privilège de prendre la parole en premier. Il commence par un "Fucking Lyon!" qui vient du coeur. "Si je devais partager ma vie en deux parties, il y aurait une partie anglaise imprégnée par Alan Clarke et une partie américaine imprégnée par Quentin. Quand je suis allé en Amérique, je voulais trouver du boulot et j'ai eu un appart avec une table, une chaise, une télé et très peu de scripts. Parmi ceux-ci il y avait celui de Reservoir Dogs. Je l'ai lu et j'ai dit, je dois faire ce film!" Tim Roth et Quentin Tarantino se sont donc rencontrés, ont bu ensemble, ont parlé du film et voilà comment la grande aventure à commencer, comment il a rencontré sa femme et comment il a décidé de rester en Amérique. "Quentin, I love you".

C'est ensuite au tour de Mélanie Laurent, sa résistante française d'Inglorious Basterds, de venir saluer Tarantino dans cette capitale historique de la Résistance qu'est Lyon. À la place d'un discours elle a choisi la musique. Elle chante, accompagnée d'une guitare et d'un piano, le fameux Bang, Bang de Kill Bill sur un tempo lent et langoureux.

Lawrence Bender et Harvey Weinstein, producteurs légendaires de "QT", entrent en scène. Lawrence Bender déclare : "Comme pour Tim (Roth), Quentin Tarantino a changé ma vie! Sans lui je n'aurais jamais eu cette aventure dans le cinéma." Avec d'autres mots, Harvey Weinstein affirme que "travailler avec Quentin Tarantino, c'est partir à l'aventure, pour un long voyage. (…) Et ce qu'il y a de formidable dans le cinéma de Tarantino c'est qu'on a le sentiment que le meilleur est toujours à venir."

Avant qu'Harvey Keitel prenne le micro, est projeté un petit film We love movies d'un poème écrit et lu par Michael Madsen. Puis Mr. White monte sur scène et entame, les larmes aux yeux, par : "Deux personnes sont chères à mon coeur, Bertrand Tavernier et bien sûr Quentin Tarantino… J'étais allé voir L'horloger de Saint Paul et j'ai dit que c'était exactement le genre de réalisateur (en l'occurrence Bertrand Tavernier) avec qui j'avais envie de travailler. Puis un jour, je lis une interview de Bertrand Tavernier dans laquelle il disait qu'il voulait travailler avec un acteur américain, comme Harvey Keitel par exemple. Et du coup on a fait La mort en direct avec la transcendante Romy Schneider." Concours de larmes, Bertrand Tavernier, président de l'Institut Lumière au passage, s'y met aussi… Celui qui dit qu'une remise de prix telle que celle-ci ne peut être émouvante se trompe fortement. Harvey Keitel revient ensuite sur sa rencontre avec Quentin Tarantino, la lecture du script de Reservoir Dogs qui l'a complètement bouleversé. "Quand on lit un scénario de Quentin c'est comme lire un grand roman, regarder un tableau extraordinaire, c'est quelque chose qui nous change, nous transforme de l'intérieur. And I love you Quentin."

Avant d'appeler Uma Thurman à son tour, chaque spectateur reçoit un bout d'une pellicule du film Jackie Brown en hommage à l'amour que porte Tarantino au 35mm. Puis la muse de Tarantino descend et entame en français par un "Bonsoir mesdames et messieurs." Émue d'être là, elle remercie tout d'abord ses amis qui ont rendu les superbes hommages précédents et continue : "En arrivant ici j'ai parlé avec Thierry Frémaux. Je voulais savoir ce que représentait exactement le Prix Lumière. Il m'a dit que c'était le Prix Nobel du cinéma (sic). Tout d'un coup j'ai alors compris pourquoi j'avais fait 10 000 km pour rendre hommage à Quentin Tarantino qui est un ami très cher. Ton cinéma est une explosion, ton travail de la dynamite. J'aime l'extravagance de ton expression, de tes rêves, des tes cauchemars et nous avons les mêmes aspirations pour la liberté, pour le courage, contre l'oppression et plus encore pour l'amour et la passion. I love you."

Enfin Bertrand Tavernier est là, fidèle au poste pour l'éloge final d'un cinéaste cinéphile à un autre cinéaste cinéphile. Il parle de l'amour amoureux du cinéma qu'a Tarantino et le remercie d'avoir électrisé cette semaine festivalière (Tarantino était en effet présent à de nombreuses séances, dialoguant avec le public, toujours heureux de partager, d'échanger). Un grand merci à ce "cinéphile qui fait exploser les clans et les chapelles." Il le remercie également pour l'amour du cinéma qu'il retrouve dans ses films et s'attarde tout particulièrement sur Django Unchained, ce film "incroyablement courageux dans un pays où l'esclavage reste le péché mortel de l'Amérique." Petit retour sur la scène du Ku Klux Klan. Il y a eu de nombreux films dans lequel le KKK apparaît mais il aura fallu attendre Quentin Tarantino pour avoir "cette scène aussi jubilatoire et métaphorique où ces types à capuche ne voient plus rien!". "Pour tout cela, je voulais te dire merci Quentin" conclut-il.

Prix Lumière pour Quentin TarantinoLes lumières s'éteignent à nouveau pour un retour en images sur l'oeuvre de Quentin Tarantino, de Reservoir Dogs à Django en passant par Pulp Fiction, Jackie Brown, Kill Bill, Boulevard de la mort et Inglorious Basterds.

Une veritable standing ovation s'en suit. Quentin Tarantino, presque sans voix : "Je n'ai pas beaucoup de mots pour dire ce que je ressens et c'est sans doute la première fois que ça m'arrive." Voir le grand Tarantino pleurer cela produit son petit effet… Il remercie ceux qui sont sur scène qu'il considère comme sa propre famille. Remercie également la salle, Lyon, la France puis lance "le Cinéma est ma religion, la France mon Vatican" avant d'ajouter en riant que ça peut être pris comme une insulte mais que c'est le premier exemple qui lui est venu à l'esprit! Remercie le Festival Lumière, Bertrand Tavernier, "son frère d'une autre mère", la ville où le cinéma a été inventé. "Je ne sais pas ce que serait ma vie si le père et la mère des frères Lumière ne s'étaient pas rencontrés. Heureusement, ils se sont rencontrés, le cinéma a été inventé et ils m'ont donné quelque chose à faire!" Il accepte ce prix pour tous les cinéphiles pour qui le cinéma représente plus qu'eux-mêmes et le prend comme un encouragement à faire encore mieux… Puis l'ancien Président du jury du Festival de Cannes revient, "j'ai oublié un truc, VIVE LE CINÉMA !!!!" (en français dans te texte, ndla). Son cri de guerre désormais légendaire.

Ce fut donc une très belle soirée pour ce cinquième prix Lumière. Le festival continue encore ce week-end pour se finir en beauté à la Halle Tony Garnier avec la projection du cultisssime Pulp Fiction. Et ensuite? on n'aura plus qu'à attendre avec impatience la 6e édition et l'annonce de son nouveau Prix Lumière tout en découvrant et redécouvrant tout l'art du Cinéma... Le pari de Thierry Frémaux est réussi : Hollywood s'intéresse désormais à cette manifestation si particulière et Lyon s'est inscrit dans le calendrier des événements où il faut être.

Grace de Monaco : Olivier Dahan sous l’emprise « maléfique » d’Harvey Weinstein

Posté par vincy, le 18 octobre 2013

Nicole Kidman dans Grace de Monaco d'Olivier Dahan

Dans un entretien à Libération, le cinéaste Olivier Dahan (La Môme) explique pourquoi son film Grace de Monaco, avec Nicole Kidman, a vu sa sortie en salles décaler de quelques mois : "ils le sortent quand ils veulent". Mais, Dahan confie : "J’ai envie de travailler en équipe, pas de me battre avec la production ou le distributeur."

"Le film que je suis en train de terminer est compliqué à finaliser. Enfin pour moi il est fini. Il est compliqué dans le relationnel avec les uns et les autres surtout" amorce le cinéaste. Il pense même arrêter le cinéma, "vampire" qui avale sa vie.

Deux versions du film pour l'instant

"Ce qui est compliqué en ce moment, c’est de faire en sorte que vous, les critiques, vous puissiez critiquer ma version du film, et pas celle d’un autre. Mais ce n’est pas encore fini, je n’ai pas abandonné. (...) On a beau essayer de lutter, quand on affronte un distributeur américain, Weinstein pour ne pas le citer, il y a peu de solutions: soit on leur dit «démerdez-vous avec votre tas de merde», soit on s’arc-boute pour faire en sorte que le chantage opéré ne soit pas aussi violent."

Il réfléchit à quelques moyens de pression, comme ne pas signer son film. Dahan précise : "Il y a deux versions du film pour l’instant, la mienne et la sienne… que je trouve catastrophique".

De façon confuse, mais avec un propos très clair, Dahan accuse l'industrie du cinéma, l'argent, la stratégie marketing : "Ils veulent un film commercial, c’est-à-dire au ras des pâquerettes, en enlevant tout ce qui dépasse, tout ce qui est trop abrupt, en enlevant tout ce qui est cinéma, tout ce qui fait la vie.(...) Et les décisions ne sont prises que par rapport au marketing, à la sortie, etc. Tout ce qui est chiant en fait, et vient polluer un film, que par ailleurs d’autres gens ont vu, et aiment beaucoup. C’est un problème d’ego mal placé, une histoire de manipulation et de pouvoir. Pas de cinéma au sens strict. Le cinéma est très secondaire dans tout ça, d’où mon désintérêt qui commence à venir pour ce film."

Nicole Kidman et Olivier Dahan sur le tournage de Grace de MonacoLe film ne devrait pas ressembler à la bande annonce

Le cinéaste révèle aussi une tendance malsaine : "on fait une bande-annonce avant même que le montage du film soit fait. Là, en l’occurrence, ils ont fait une bande-annonce qui ne correspondait pas au film, puis ils essaient de faire en sorte que le film ressemble à la bande-annonce, c’est absurde. (...) Je comprends que le distributeur s’en charge et fasse la bande-annonce. Mais entre ça et un film, il y a un monde. Et faire ensuite en sorte que le film ressemble à la bande-annonce, c’est autre chose. Et puis Grace de Monaco est un film français, il ne faudrait pas que ça fasse jurisprudence."

Pas naïf, il rappelle que ce n'est pas un film hollywoodien où le producteur a généralement le final-cut : "là c’est un film français, donc logiquement il ne devrait pas y avoir ce genre de problème. Le distributeur américain, aussi puissant qu’il puisse être, n’a pas accès aux rushes normalement." Or, Dahan avoue que The Weinstein Company s'est "arrogé le droit de le faire", à son insu. Le même Weinstein a été accusé il y a quelques semaines d'avoir tranché violemment dans Le transperceneige pour la sortie américaine du film de Bong Joon-ho (lire notre article).

En guise de réconfort, Olivier Dahan pense qu'il va en finir avec les super-productions. Il souhaite revenir à quelque chose de plus radical, de plus abrupt, comme pour ses premières oeuvres.  "Je vais certainement écrire la suite de Déjà Mort. J’avais perdu l’envie d’écrire ces dernières années, c’est pour ça que j’ai fait des films… un peu disparates on va dire."