Des Français dans la course aux Oscars

Posté par vincy, le 17 janvier 2014

Le cinéma français ne se porte pas si mal aux Oscars (voir les nominations). Même si La vie d'Adèle a été complètement ignoré, malgré ses multiples prix aux Etats-Unis et le beau buzz autour d'Adèle Exarchopoulos, même si Renoir avait été éliminé de la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère avant même la finale, on compte plusieurs représentations du cinéma hexagonal dans la course à la statuette suprême.

Avec Ernest & Célestine, César du meilleur film d'animation, présenté au Festival de Sundance cette semaine, Les Armateurs sera ainsi confronté à DreamWorks, Walt Disney, Universal et Ghibli dans la catégorie du meilleur long métrage d'animation. Film écrit par l'écrivain Daniel Pennac, c'est la cinquième fois qu'un film animé français st nominé depuis la création du prix en 2001.

Dans la même catégorie, on peut noter que Moi moche et méchant 2, co-réalisé par le français Pierre Coffin, a été majoritairement conçu par des animateurs français et à Paris, dans le studio d'animation Illumination Mac Guff.

Un cinéaste français s'est aussi invité dans la course au meilleur court métrage. Xavier Legrand est en lice avec Avant que de tout perdre. Le court, avec Léa Drucker avait reçu le Grand prix du Festival de Clermont-Ferrand 2013.

Julie Delpy est nominée pour la deuxième fois dans la catégorie du meilleur scénario / adaptation avec Before Midnight, 9 ans après celle pour Before Sunset.

Pour l'Oscar de la meilleure photo, Philippe Le Sourd affrontera Bruno Delbonnel. Le premier pour The Grandmaster de Wong Kar-wai, le second pour Inside Llewyn Davis des frères Coen. Delbonnel enregistre sa quatrième nomination après celles du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, d'Un long dimanche de fiançailles et d'Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé.

Ajoutons l'abonné Alexandre Desplat pour la musique du film Philomena, dont c'est la sixième nomination depuis 2007!

Enfin, dans la catégorie meilleur film étranger, la France fait une jolie moisson, sans avoir un seul cinéaste français cité. L'image manquante de Rithy Panh, Grand prix Un Certain regard au dernier festival de Cannes, est un film produit par la France (Catherine Dussart Productions et Arte). La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino, est coproduit par la société française Babe films. Surtout quatre des cinq films nommés ont été découverts au Festival de Cannes : Omar (Prix spécial du jury Un certain regard en 2013) et L'image manquante à Un certain regard, La chasse (prix d'interprétation masculine à Cannes 2012) et La Grande Belezza en compétition.

Ernest& Célestine avait également été présenté sur la Croisette à la Quinzaine des réalisateurs en 2012. D'autres films cannois sont oscarisables : Nebraska d'Alexander Payne, Inside Llewyn Davis des frères Coen, Gatsby le magnifique de Baz Luhrman...

Oscars 2014 : les nominations, les gagnants et les perdants

Posté par vincy, le 16 janvier 2014

poster oscars 2014American Bluff et Gravity récoltent 10 nominations, 12 Years a Slave en reçoit 9 : la course est lancée pour les prochains Oscars (qui se tiendront le 2 mars) et la concurrence est serrée pour ne pas dire ouverte.

Toutes les nominations

Les 10 snobés

Le majordome et Rush complètement zappés, Emma Thompson (Dans l'ombre de Mary) et Kate Winslet (Labor Day) oubliées, Robert Redford (All is lost) et Tom Hanks (Capitaine Phillips) perdus en pleine mer, James Gandolfini (All about Albert) même pas honoré, Pixar hors-service et plus grave Epic hors concours, et La vie d'Adèle même pas cité... Les Oscars ont déjoué certaines prévisions et déclassé des films primés par des palmarès respectés.

Les 3 méprisés

Inside Llewin Davis (cité juste pour l'image et le mixage), Her (ni réalisateur, ni acteur), August : Osage county (ni meilleur film, ni meilleure adaptation) sauvent leur honneur mais doivent se contenter d'une place d'outsider dans chacune des catégories où ils sont cités.

Les 7 exploits

American Bluff réitère l'exploit d'Happiness Therapy l'an dernier avec un acteur nommé dans chacune des quatre catégories d'interprétation. C'est le 15e film de l'histoire des Oscars à réitérer cet exploit. Le film reçoit un total de 10 nominations

Leonardo DiCaprio n'a pas été oublié : c'est sa quatrième nomination, alors qu'il aurait pu au moins être cité huit autres fois.

Philomena (4 nominations) sera le Weinstein à battre dans une compétition où il n'y a pas vraiment de favoris. Depuis 2008, Harvey Weinstein a toujours eu un film nominé dans la catégorie du meilleur film.

Gravity est le seul film du Top 10 mondial (en recettes) à être nominé dans la catégrie meilleur film : il est aussi l'un des trois favoris avec 10 nominations.

Meryl Streep augmente son record de nominations, désormais porté à 18. Woody Allen fait de même dans la catégorie scénario avec 15 nominations.

Deux films d'animation sur les cinq nommés dans la catégorie du meilleur long métrage animé ne sont pas hollywoodiens : le français Ernest & Célestine et le japonais Le vent se lève, de Hayao Miyazaki. Rappelons que Miyazaki a été le seul réalisateur étranger primé dans cette catégorie (Le voyage de Chihiro en 2003).

Avec La grande bellezza, le cinéma italien se rapproche de la France qui a le record de nominations dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. 28 pour l'Italie, 36 pour la France. Le Cambodge enregistre sa première nomination, la Palestine sa deuxième, la Belgique sa septième, le Danemark sa dixième.

La hiérarchie

10 nominations : American Hustle, Gravity

9 nominations : 12 Years a Slave

6 nominations : Capitaine Phillips, Dallas Buyers Club, Nebraska

5 nominations : Her, Le loup de Wall Street

4 nominations : Philomena

3 nominations : Blue Jasmine, Le hobbit : la désolation de Smaug

Copains pour toujours 2 domine les nominations des 34e Razzie Awards

Posté par vincy, le 16 janvier 2014

Copains pour toujours 2
Il y a du lourd cette année aux Razzie Awards. Johnny Depp (une première dans sa carrière!), Naomi Watts, Will Smith sont invités à recevoir éventuellement le titre de pire comédien de l'année. Mention spéciale à Adam Sandler, nommé comme pire acteur pour la 9e fois et vainqueur en 2000, 2012 et 2013). C'est outrancier, parfois injuste, mais avouons-le assez amusant.

La 34e édition des Razzie Awards ne manque pas de dérision : pire couple à l'écran pour cause de népotisme concernant les Smith père et fils, triplé perdant pour Sylvester Stallone (qui hérite de sa 31e nomination toutes catégories confondues), Tyler Perry nommé dans la catégorie actrice... Certains films, parmi lesquels de gros fiascos, ont été oubliés (les chanceux : on pense à Cartel, RIPD Brigade Fantôme, White House Down, 47 Ronin...).

9 nominations.

Copains pour toujours 2 : pire film, pire acteur (Adam Sandler), pire second rôle masculin (Taylor Lautner et Nick Swardon), pire second rôle féminin (Salma Hayek), pire casting, pire suite/prequel/remake, pire réalisateur, pire scénario.

6 nominations.

After Earth : pire film, pire acteur (Jaden Smith), pire second rôle masculin (Will Smith), pire casting, pire réalisateur (M. Night Shyamalan), pire scénario.

A Madea Christmas : pire film, pire actrice (Tyler Perry), pire second rôle masculin (Larry the Cable Guy), pire casting, pire réalisateur, pire scénario.

Movie 43 : pire film, pire actrice (Halle Berry, également pour The Call, et Naomi Watts également pour Diana), pire casting, pire réalisateur (il sont 13), pire scénario.

5 nominations.

The Lone Ranger : pire film, pire acteur (Johnny Depp), pire suite/prequel/remake, pire réalisateur, pire scénario.

2 nominations.

Scary Movie 5 : pire second rôle féminin (Lindsay Lohan), pire casting

1 nomination.

Jobs : pire acteur (Ashton Kutcher)

Bullet to the Head, Escape Plan, Grudge Match : pire acteur (Sylvester Stallone)

The Canyons : pire actrice (Lindsay Lohan)

Getaway : pire actrice (Selena Gomez)

Battle of the Year : pire second-rôle masculin (Chris Brown)

The Big Wedding : pire second rôle féminin (Katherine Heigl)

Temptation : Confessions of a Mariage Counselor : pire second rôle féminin (Kim Kardashian)

Machete Kills : pire second rôle féminin (Lady Gaga)

Very Bad Trip 3 : pire suite/prequel/remake

Les Schtroumpfs 2 : pire suite/prequel/remake

Le 10e prix Jacques Deray pour un film cannois

Posté par vincy, le 16 janvier 2014

Le Prix Jacques Deray, récompense créée en 2005 par l'Association des Amis de Jacques Deray et l'Institut Lumière, consacre le meilleur film policier français de l'année. Manière de rendre hommage à l'un des maîtres du polar français. Jacques Deray est mort  en août 2003.

Pour sa 10e édition, le prix est décerné au film qui avait fait la clôture du Festival de Cannes en 2013 : Zulu de Jérôme Salle. C'est la première fois qu'une production en anglais reçoit ce prix et la deuxième fois qu'un film issu de la sélection officielle de Cannes est ainsi honoré.

Il succède à 36 Quai des Orfèvres, De battre mon coeur s'est arrêté, Ne le dis à personne, Le deuxième souffle, Le crime est notre affaire, OSS 117 : Rio ne répond plus, À bout portant, Polisse et Une nuit.

Le prix sera remis au réalisateur le 8 février à l'Institut Lumière à Lyon, en présence de Bertrand Tavernier, Thierry Frémaux et Laurent Heynemann.

Sundance 2014 : le cinéma indépendant à la croisée des chemins

Posté par vincy, le 16 janvier 2014

robert redford au festival de sundance

Il y a deux ans, Sundance présentait Margin Call de J.C. Chandor en avant-première mondiale. Chandor a ensuite enrôlé Robert Redford pour être l'unique acteur de All is Lost. Robert Redford, 77 ans, va savoir cet après midi s'il reçoit une deuxième nomination à l'Oscar du meilleur acteur pour ce film, 40 ans après celle qu'il a obtenu pour L'Arnaque. Mais aujourd'hui, son esprit est ailleurs. Son festival, Sundance, ouvre sa 30e édition. En fanfare : 121 films présentés, et un statut de manifestation majeure dans l'agenda de l'industrie cinématographique.

Robert Redford est devenu au fil du temps le grand défenseur du cinéma indépendant, même si ce genre a varié avec les années. Les studios hollywoodiens s'en sont mêlés, investissant dans des productions "art et essai" à travers des filiales spécifiques, puisant dans la liste des cinéastes révélés à Sundance pour leur confier des projets plus "ambitieux".

Au fil des entretiens donnés ces jours-ci, l'acteur-réalisateur affirme que cette trentième édition revient à ses origines. "On revient un petit peu à nos racines, puisqu'on retrouve des films indépendants très différents, et même encore plus différents que ce que nous avons pu voir ces dernières années." Mais c'est aussi l'une des rares éditions où de nombreux cinéastes déjà sélectionnés les années précédentes vont revenir, tels de fidèles abonnés à l'événement. Leur intérêt n'est pas de se retrouver au palmarès (ils sont souvent hors-compétition) : il est beaucoup plus pragmatique.

De Sundance aux Oscars

Sundance, festival reconnu, est avant tout un marché. Redford ne l'ignore pas : il faut séduire les acheteurs (distributeurs). La crise de 2008-2011 semble passée. Dans un contexte où les blockbusters et autres tentpoles sont de plus en plus risqués financièrement, les studios n'hésitent plus à financer des films moins coûteux mais souvent plus rentables. Et le label Sundance est un atout : un film primé au Festival accentue son buzz en passant par les cases Berlin ou Cannes. Le box office de films comme Precious, Les bêtes du sud sauvage ou Fruitvale Station confirment les choix du Festival. Les nominations aux Oscars consacrent définitivement, un an plus tard, ces productions tournées à l'écart du système.

Cette année, les professionnels sont optimistes : avec beaucoup de films de genre, la programmation de Sundance affiche un profil plus grand public, de ceux qui séduisaient les Miramax (années 90) ou Focus (années 2000).

Mais là aussi le jeu a changé. Un Lionsgate a désormais les moyens de produire une franchise comme Hunger Games ou un hit comme Insaisissables et s'invite ainsi dans le Top 5 des distributeurs américains en répliquant le modèle des studios. Weinstein Company, Fox Searchlight, Focus Features, le nouveau venus CBS Films et Sony Classics, leaders du cinéma indépendant, pèsent autant que la Paramount au box office nord-américain. Et leur poids pourrait encore croître avec leurs stratégies de plus en plus axées sur des films fédérateurs.

House of Cards

Mauvaise nouvelle pour les cinéastes qui s'aventurent hors des sentiers battus? Pas forcément. Le jeu a changé. Désormais les "deals" se négocient pour des sorties en salles mais aussi pour des diffusion sur des plateformes numériques. De nouveaux acquéreurs comme Amazon ou Netflix sont aux aguets, ce qui stimule le marché, de plus en plus fragmenté, pour ne pas dire segmenté. Certains films de Sundance ne seront jamais dans les cinémas, uniquement visibles en vidéo à la demande, avec l'accord des cinéastes. La forte croissance du secteur (télévision connectée inclue), la place prépondérante des réseaux sociaux leur permettent d'atteindre une notoriété, qui aurait été illusoire avec le circuit traditionnel.

La recette idéale n'est pas encore connue. Sundance se transforme en laboratoire où chacun essaie une formule magique : sortie en salles, en VàD, mix des deux... C'est ici que se joue sans doute le modèle économique du cinéma. Cette année sera déterminante pour comprendre comment les "décideurs" choisissent leurs projets, et la manière dont ils vont le diffuser.

La pépinière Sundance était un festival, puis un institut (accompagnement dans l'écriture, la production), et même une télévision. Retour aux sources artistique peut-être, mais économiquement, Sundance devenu davantage un lieu de prospective.

Sam Worthington et Zoe Saldana confirmés pour les trois prochains Avatar

Posté par vincy, le 16 janvier 2014

sam worthington zoe saldanaSam Worthington et Zoe Saldana vont retrouver James Cameron pour les trois suites d'Avatar. Variety a affirmé hier que les deux acteurs ont signé pour en être ; Stephen Lang (qui incarne Miles Quaritch dans le premier film) devrait également les rejoindre dans l'aventure de ce triptyque. James Cameron tournera les trois films à la suite. Pour les comédiens, cela signifie qu'ils vont être immobilisés durant plusieurs mois sur un même projet.

James Cameron avait déjà engagé les scénaristes Josh Friedman (La guerre des mondes), Rick Jaffa & Amanda Silver (La Planète des singes : les origines) et Shane Salerno (Savages) pour écrire avec lui les récits d'Avatar 2, Avatar 3 et Avatar 4 (lire notre actualité du 2 août 2013). La première suite sortira en salles en décembre 2016. Avatar 3 suivra un an après. Le dernier épisode sera à l'affiche en décembre 2018.

Depuis Avatar en 2009 (2,8 milliards de $ au Box office dans le monde), Sam Worthington a été vu dans Le choc des Titans et sa suite, L'Affaire Rachel Singer, Killing Fields. Son dernier film, Drift, n'est toujours pas sorti en France. Il vient de terminer le tournage de Sabotage, avec Arnold Schwarzenegger (en salles le 7 mai en France) et de The Keeping Man, avec Hailee Steinfeld. Dans son agenda sont aussi prévus les tournages de Paper Planes de Robert Connolly et Kidnapping Freddy Heineken de Daniel Alfredson.

Zoe Saldana n'a pas chômé non plus. Elle est du casting de Star Trek (et sa suite Into the Darkness). On l'a aussi vue dans Colombiana, d'Olivier Megaton, Panique aux funérailles, avec Chris Rock, Takers, avec Paul Walker, The Words, avec Bradley Cooper, et Blood Ties, de Guillaume Canet. Elle est actuellement à l'affiche en France des Brasiers de la colère, avec Christian Bale. Et elle va envahir les écrans dans les prochains mois avec Infinitely Polar Bear, avec Mark Ruffalo, Nina, un drame musical et Guardians of the Galaxy, avec Bradley Cooper et Vin Diesel. Elle s'est aussi engagée sur le biopic sur Miles Davis, Kill the Trumpet Player, de et avec Don Cheadle.

121 films célèbreront les 30 ans de Sundance

Posté par vincy, le 15 janvier 2014

sundance 2014Le festival du cinéma indépendant de Sundance célèbre sa 30e édition à partir du jeudi 16 janvier et jusqu'au 26 janvier. Sundance est devenu le synonyme de cinéma indépendant et de lancement de saison.

Premier grand festival majeur de l'année, les films sélectionnés parcourent ensuite les autres festivals dans des sélections souvent parallèles, que ce soit Berlin ou Cannes.

Créé par Robert Redford, Sundance a pour but de montrer la diversité du cinéma mais aussi d'offrir une respiration dans un système dominé par les grands studios hollywoodiens. C'est aussi dans ces montagnes de l'Utah que des cinéastes comme Jim Jarmusch, les frères Coen, Steven Soderbergh, Kevin Smith, David O. Russell, Robert Rodriguez, Todd Solondz, Robe Epstein et Jeffrey Friedman, Neil LaBute, Paul Thomas Anderson, Darren Aronofsky, John Cameron Mitchell, Christopher Nolan, entre autres, ont été révélés et même primés pour la première fois. Des films comme Fruitvale Station, Les bêtes du sud sauvage, Little Miss Sunshine, Take Shelter, Winter's bone ont tous commencé leur carrière à Sundance avant d'être sacrés sur la Croisette en France ou aux Oscars à Los Angeles.

Cette année 121 longs métrages (dont 100 avant-premières mondiales) venus de 37 pays (le cinéma français est toujours faiblement représenté) seront projetés. Une sélection drastique puisque 12 218 films, courts et longs, ont été soumis au comité de sélection.

La compétition USA est composée de 16 films:
Camp X-Ray (Peter Sattler) — Cold in July ( Jim Mickle) — Dear White People (Justin Simien) — Fishing Without Nets (Cutter Hodierne) — God's Pocket (John Slattery) — Happy Christmas (Joe Swanberg) — Hellion (Kat Candler) — Infinitely Polar Bear (Maya Forbes) — Jamie Marks is Dead (Carter Smith) — Kumiko, the Treasure Hunter (David Zellner) — Life After Beth (Jeff Baena) — Low Down (Jeff Preiss) — The Skeleton Twins (Craig Johnson) — The Sleepwalker (Mona Fastvold) — Song One (Kate Barker-Froyland) — Whiplash (Damien Chazelle)

La compétition internationale comporte 12 films:
52 Tuesdays / Australie (Sophie Hyde) — Blind / Norvège (Eskil Vogt) — Difret / Ethiopie (Zeresenay Berhane Mehari) — The Disobedient / Serbie (Mina Djukic) — God Help the Girl / Royaume uni (Stuart Murdoch) — Liar's Dice / Inde (Geetu Mohandas) — Lilting / Royaume uni (Hong Khaou) — Lock Charmer (El cerrajero)/ Argentine (Natalia Smirnoff) — To Kill a Man / Chili (Alejandro Fernández Almendras) — Viktoria / Bulgarie (Maya Vitkova) — Wetlands / Allemagne (David Wnendt) — White Shadow / Italie (Noaz Deshe)

Tous les styles sont représentés. La technologie n'est plus le monopole des grosses productions, ouvrant ainsi le cinéma indépendant à des formes de narration jusque là intouchables faute de moyens. Le cinéma de genre arrive donc en force chez les auteurs.

Sundance réussit surtout à rivaliser avec les grands festivals grâce à la présence de stars. Les comédiens ne manquent jamais à l'appel. Ils défendent même souvent avec ardeur leur choix de jouer hors des sentiers battus. Cette année, les festivaliers croiseront Kristen Stewart, Anne Hathaway, Michael Shannon, Phillip Seymour Hoffman, Aaron Paul, Mark Ruffalo, Kristen Wiig, Ethan Hawke, Kelly Reilly, Chloë Grace Moretz, Michael Fassbender, Michael Pitt, Marisa Tomei, Keira Knightley, Willem Dafoe, Steve Coogan, Selena Gomez, Felicity Huffman, Eva Green, William H. Macy, Billy Crudup, Rachel McAdams, Ben Whishaw, Robin Wright, Gemma Arterton, Anna Kendrick et Ryan Reynolds.

Les 10 Françaises qui vont marquer l’année cinéma 2014

Posté par kristofy, le 15 janvier 2014

Parmi les succès majeurs de l’année 2013 du cinéma français - aussi bien économique, public que critique - on constate que la femme était la star : La Vie d'Adèle (l’amour au féminin), 9 mois ferme (la maternité), Les Garçons et Guillaume, à table! (sa part de féminité), Paulette (être grand-mère et vendre de la drogue), Paris à tout prix (être fashion victim), Elle s'en va (femme de 60 ans prenant la route), Les Beaux Jours (femme de 60 ans amoureuse d’un jeune), Jeune et Jolie (étudiante qui se prostitue), 20 ans d'écart (la couguar), sans oublier Joséphine, Le passé, Au bout du conte

L’année cinéma 2014 se conjuguera encore plus au féminin, aussi bien devant que derrière la caméra. Le retour de Pascale Ferran est sans doute l'un événements les plus attendus de l'année : le Festival de Cannes rêve de projeter Bird People devant le jury de Jane Campion. Six ans après le multi-primé Lady Chatterley, Ferran s'offre un casting alléchant : Josh Charles, Anaïs Demoustier, Roschdy Zem, Hippolyte Girardot et Radha Mitchell. Hormis ce film, voici dix femmes qui, chacune à leur manière, vont vous faire vivre une belle année cinéma. Enfin, on l'espère.

Les 5 actrices avec qui on a plusieurs rendez-vous :

catherine deneuveCatherine Deneuve continue plus que jamais d’être la reine, l'impératrice, la tsarine, du cinéma français. Elle est parmi les prétendantes  au César de meilleure actrice pour Elle s'en va (film qui lui a déjà valu un prix honorifique aux prix du cinéma européen). Le 23 avril, elle sera à l'affiche du film de Pierre Salvadori Dans la cour (avec Gustave Kervern) ; elle retrouve une nouvelle fois André Téchiné pour L'Homme que l'on aimait trop (où pour la première fois elle aura les cheveux gris, avec Guillaume Canet et Adèle Haenel) et Benoît Jacquot pour Trois cœurs (avec sa fille Chiara Mastroianni, Benoît Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg). On attend une date de sortie pour Dieu aime le caviar, de Yánnis Smaragdís. Elle tourne aussi Le Portail de Régis Wargnier (plus de 20 ans après Indochine) et retrouvera Emmanuelle Bercot pour La Tête haute... Deneuve devrait croiser son ex, Pierre Lescure, sur les marches du Festival de Cannes, avec l'un de ces films.

eva greenEva Green ne tourne plus de films en France depuis plusieurs années, elle attend un projet intéressant qu’elle pourrait caler dans son agenda chargé de tournages à l’international. Elle sera la femme fatale des suites 300: Rise of an Empire de Noam Murro (le 5 mars) et de Sin City : J'ai tué pour elle de Robert Rodriguez. On la verra aussi dans Salavation de Kristian Levring (avec Mads Mikkelsen), et dans le nouveau film de Gregg Araki White Bird In A Blizzard.

lea seydouxLea Seydoux enrichit sa filmographie de réalisateurs les plus prestigieux. Pour le 12 février, elle sera la Belle de Christophe Gans dans La Belle et la Bête (avec Vincent Cassel). Le 26 février, on la verra chez Wes Anderson dans The Grand Budapest Hotel (ouverture du festival de Berlin), et le 1er octobre dans l'univers tout aussi stylisé de Bertrand Bonello dans Saint Laurent. Egalement prévu dans son calendrier : The Lobster de Yorgos Lanthimos (avec Ben Whishaw).

céline salletteCéline Sallette est l'élue des films d’auteur : filmée par Tony Gatlif dans Géronimo et par Cédric Kahn dans Vie Sauvage (avec Mathieu Kassovitz). Elle sera aussi à l’affiche de La French de Cédric Jimenez le 8 octobre (avec Jean Dujardin et Gilles Lellouche). A l’automne Salette  sera aussi à la télévision dans la saison 2 de la série évènement Les Revenants.

alice isaazAlice Isaaz a a beaucoup tourné depuis plus d’un an (après son petit rôle dans le succès international La Cage dorée), mais le calendrier de sortie des films fait qu’elle ne sera reconnue comme révélation que durant ce printemps 2014. Elle a d'abord un petit rôle dans Fiston (le 12 mars). On la remarquera davantage le 9 avril dans le casting de stars de Les Yeux jaunes des crocodiles (l’adaptation du best-seller de Katherine Pancol) avec Julie Depardieu, Emmanuelle Béart, Patrick Bruel, Jacques Weber, Karole Rocher , Samuel Le Bihan… C’est elle aussi qui sera le premier rôle du nouveau film de Kim Chapiron, La Crème de la crème, précédé d’une bonne rumeur (depuis Cannes 2013 où il a été dévoilé) qui sort le 2 avril. On peut parier qu'Alice Isaaz sera pressentie pour une nomination meilleur espoir aux Césars 2015.

Les 5 réalisatrices qui vont étonner :

Céline Sciamma continue d’explorer les âges cruciaux, ceux où l'on passe un cap. Après La naissance des pieuvres et Tomboy, elle va suivre Marieme, adolescente de 16 ans d’origine africaine, qui va sortir des règles du quartier de l’école et des garçons en s’intégrant dans un groupe de filles affranchies : les codes de la rue, l’amitié, la violence seront son parcours initiatique… Le film Bande de filles avec son casting d’inconnues pourrait apporter de sa jeunesse dans la sélection Un Certain Regard au festival de Cannes...

Mia Hansen-Love quitte ses histoires d’amour idéalisée pour une fresque autant sentimentale que musicale avec Eden : le film sera aussi l’évocation de l’histoire de la French Touch (en particulier Daft Punk et Cassius) avec le personnage d’un DJ (le film est co-écrit que son frère Sven Love, le DJ). Elle a réunit un casting surprenant : Félix de Givry et Pauline Etienne, Laura Smet et Vincent Lacoste, Vincent Macaigne et l’iranienne Golshifteh Farahani, et même l’américaine Greta Gerwig ! Au début des années 90, Paul à 17 ans découvre les raves party, fugue, vit un premier chagrin d’amour. Il va monter un label de musique avec son ami Stan, une ascension fulgurante les attend de Paris à New-York, mais l’amour ? Mia Hansen-Love aurait son ticket pour la compétition officielle du Festival de Cannes.

Mélanie Laurent qui était sous les feux de tout les projecteurs (cinéma, musique, people…) a tourné dans le calme son second film Respire, adaptation du roman d’Anne-Sophie Brasme. Une relation d’amitié et de rivalité entre deux adolescentes Joséphine Japy et Lou de Laâge, avec aussi Isabelle Carré et Claire Keim. Cette fois Mélanie Laurent ne joue pas dedans, elle est uniquement derrière la caméra en tant que réalisatrice.

Sara Forestier & Adèle Exarchopoulos : deux révélations de Kéchiche seront réunies dans le même film. C’est Sara Forestier qui fera ses premiers pas de réalisatrice, et son actrice principale n’est autre que Adèle. On attend déjà son film au titre mystérieux M. Lila est une jeune bègue complexée qui s'est réfugiée dans le silence. Sa vie bascule lorsqu'elle tombe amoureuse de Mo, un pilote kamikaze qui risque sa vie à chacune de ses courses automobiles clandestines. A son contact, Lila s'extirpe de son mutisme. Leur passion va pousser Mo à arrêter ses défis sportifs suicidaires. Mais l'adrénaline et l'amour du risque sont des drogues dont il est difficile de se séparer...

Amelle Chahbi & Noom Diawara : leur duo au théâtre est transposé sur grand écran. Amelle Chahbi était une jeune humoriste du Jamel Comedy Club, elle a eu quelques petits rôles au cinéma dans Joséphine ou dans Le Crocodile du Botswanga (le 19 février). Elle avait écrit sa pièce de théâtre Amour sur place ou à emporter avec Noom Diawara qui est jouée (avec différents interprètes) depuis 2011. Une femme d'origine maghrébine et un jeune homme noir qui se rencontrent sur un site communautaire : lui est radin, sans ambition, et vit chez ses parents ; elle, indépendante, parisienne et rêvant de romantisme... Le film joue avec les différences culturelles comme Case Départ ou Paris à tout prix. Amour sur place ou à emporter est réalisé par Amelle Chahbi. Peut-être une des bonnes comédies de 2014 ?

Berlin 2014 : 23 films en compétition

Posté par vincy, le 15 janvier 2014

poster 64e festival de berlin 2014La 64e Berlinale (6-16 février) a révélé aujourd'hui les 23 films de son programme, dont 20 concourront pour le palmarès du jury présidé par James Schamus.
Les stars seront au rendez-vous : Ethan Hawke, Stellan Skarsgård, Bruno Ganz, Vincent Cassel, Léa Seydoux, Forest Whitaker, Harvey Keitel, Jennifer Connelly, Cillian Murphy, Mélanie Laurent, Ralph Fiennes, Tilda Swinton, Mathieu Amalric, George Clooney, Matt Damons, Jean Dujardin et Cate Blanchett.
On note surtout la présence massive de trois films chinois, mais aussi la présentation des nouveaux films de Christophe Gans, Rachid Bouchareb et Alain Resnais.

'71, de Yann Demange (Royaume Uni)
Aimer, boire et chanter (Life of Riley), d'Alain Resnais (France)
Aloft, de Claudia Llosa (Espagne)
Bai Ri Yan Huo (Black Coal, Thin Ice), de Yinan Diao (Chine)
Boyhood, de Richard Linklater (USA)
Chiisai Ouchi (The Little House), de Yoji Yamada (Japon)
Die geliebten Schwestern, de Dominik Graf (Allemagne)
Historia del miedo (History of Fear), de Benjamin Naishtat (Argentine) - premier film
Jack, d'Edward Berger (Allemagne)
Kraftidioten (In Order of Disappearance), d'Hans Petter Moland (Norvège)
Kreuzweg (Stations of the Cross), de Dietrich Brüggemann (Allemagne)
La belle et la bête (Beauty and the Beast), de Christophe Gans (France) - hors compétition
La tercera orilla (The Third Side of the River), de Celina Murga (Argentine)
La voie de l‘ennemi (Two Men in Town), de Rachid Bouchareb (France)
Macondo, de Sudabeh Mortezai (Autriche) - premier film
Nymphomaniac vol. 1 (version intégrale), de Lars von Trier (Danemark) - hors compétition
Praia do Futuro, de Karim Aïnouz (Brésil)
Stratos, de Yannis Economides (Grèce)
The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson (USA) - film d'ouverture
The Monuments Men, de George Clooney (USA) - hors compétition
Tui Na (Blind Massage), de Ye Lou (Chine)
Wu Ren Qu (No Man’s Land), d'Hao Ning (Chine)
Zwischen Welten (Inbetween Worlds), de Feo Aladag (Allemagne)

Festival de Cannes : Pierre Lescure, Président +, Gilles Jacob, Président d’Honneur

Posté par vincy, le 14 janvier 2014

pierre lescure à cannesCannes +? Pierre Lescure, 68 ans, a été élu président du Festival de Cannes. C'était plus ou moins prévisible depuis les révélations de la fin de semaine dernière. L'ancien patron de Canal +, partenaire officiel du Festival grâce à lui, décroche donc l'un des fauteuils les plus convoités dans le monde du cinéma. Un ami des médias, du 7e art et des actrices : ce fan de pin-ups et de juke box va sans doute vouloir y mettre sa patte. On attendra 2015 pour le savoir.

Le communiqué indique que "dans sa séance du 14 janvier, le Conseil d’Administration du Festival de Cannes a procédé à l’élection de son futur président. Monsieur Gilles Jacob a confirmé qu’il quitterait la présidence à compter du 1er juillet 2014, à la suite du 67e Festival de Cannes. L’élection s’est déroulée, conformément aux statuts, par vote à bulletin secret et a porté à la présidence du Festival de Cannes Monsieur Pierre Lescure à l’unanimité des votants. Il prendra ses fonctions le 1er juillet prochain."

Le communiqué ajoute que "le Conseil d’Administration du Festival de Cannes a par ailleurs nommé Gilles Jacob Président d’Honneur du Festival." C'était bien le moins.

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a félicité Pierre Lescure pour son élection : "La Ministre se réjouit vivement de ce choix pour le plus prestigieux festival cinématographique au monde, qui participe du rayonnement de la France." Elle a adressé également "un message d'entière confiance à toute l'équipe du Festival de Cannes, sous l'impulsion de Gilles Jacob, acteur déterminant dans l'histoire et la grandeur du Festival, et du délégué général Thierry Fremaux, qui poursuit avec bonheur, année après année, l'écriture de cette manifestation cinématographique, si chère au cœur des Français et plus largement à tous les spectateurs et cinéphiles du monde."

Frédérique Bredin, Présidente du Centre National du Cinéma et de l'image animée, qui se réjouit de cette élection à l’unanimité, veut croire que "Pierre Lescure, saura mettre au service du Festival, sa force de vision, sa passion du cinéma, sa dimension internationale."

Pierre Lescure en dix dates

1945. Naissance le 2 juillet à Paris.
1965. Présentateur à RTL.
1972. Présentateur du journal de la nuit sur la 2e chaîne de l'ORTF.
1974. Rédacteur en chef-adjoint d'Europe 1.
1981. Créateur de Les Enfants du rock, directeur de la rédaction sur Antenne 2.
1983. Participe au lancement de Canal +. Directeur en 1984 à l'ouverture de la chaîne. Directeur général en 1986.
1995. P-DG du groupe Canal +. Codirecteur général de Vivendi Universal de 2000 à 2002.
2008. Producteur et directeur des opérations du théâtre Marigny à Paris.
2012. Participe au comité de soutien pour la candidature de François Hollande à l'élection présidentielle.
2013. Remise du rapport «Acte II de l'exception culturelle à l'ère du numérique» qu'il préside. Ce rapport a notamment enterré Hadopi.