Fatih Akin ne viendra pas à Cannes

Posté par vincy, le 15 avril 2014

fatih akin cannes 2007Le distributeur Pyramide vient d'annoncer que le réalisateur allemand Fatih Akin ne souhaitait pas participer au Festival de Cannes avec son dernier film The Cut, "pour des raisons personnelles". Sans plus de précisions.

The Cut, avec Tahar Rahim, George Georgiou et Akin Gazi, est un film muet qui croise Chaplin et un Western à la Sergio Leone. Ce film annoncé comme philosophique suit un père de famille dans son tour du monde, à la recherche de ses enfants disparus lors de la première guerre mondiale.

On peut imaginer que le réalisateur veuille aller à Venise à la fin de l'été. The Cut est le dernier épisode d'une trilogie - L'amour, La mort, Le mal - commencée en 2004 avec Head On, Ours d'or à Berlin et prolongée en 2007 avec De l'autre côté, prix du scénario à Cannes. A chaque épisode son festival?

Outre De l'autre côté, Akin avait aussi présenté hors compétition à Cannes ses documentaires Crossing the Bridge : The Sound of Istanbul en 2005 et Polluting Paradise en 2012.

BIFFF 2014 : Goal of the Dead par Benjamin Rocher

Posté par kristofy, le 15 avril 2014

goal of the deadL'équipe de football de l’Olympique de Paris va disputer un match contre l'équipe du village de Capelongue... mais une infection semblable à la rage va se propager, et transformer les spectateurs du stade et certains joueurs en créatures ultra-violentes et contagieuses !

Pour Samuel (ancienne gloire de Paris originaire de Capelongue), Idriss (joueur vedette de Paris), Coubert (l’entraîneur), Solène (une journaliste), Cléo (une adolescente du village) et les autres, c’est l’heure de l’affrontement le plus important de leur vie : le foot est un sport collectif, pas la survie...

Le film Goal of the dead est déjà sorti en salle, mais uniquement à Paris, dans une salle, avec une séance hebdomadaire entre le 27 février et le 27 mars. Il s'agit d'un diptyque co-réalisé par Benjamin Rocher et Thierry Poiraud, chacun dirigeant son propre film de 70 minutes, et les deux volets ("première mi-temps",  "seconde mi-temps") forment donc un film de 2h20. L'équipe accompagne le film à chaque séance événementielle pour y rencontrer les spectateurs.

A noter déjà les prochaines projections : 17 avril à Angoulême, 22 et 29 avril à Paris, 21 avril à Lyon, 25 avril à Nice, 29 avril à Dijon, 2 mai à Avignon, 6 mai à Strasbourg, 13 mai à L’Isle Adam, 23 mai à Bordeaux, 28 mai à Nantes, 30 mai à Audincourt.

Goal of the dead, qui oppose donc footeux et zombies (enragés), était programmé au BIFFF le même jour que la zombie parade, avec quelques zombies présents dans la salle et le réalisateur Benjamin Rocher pour en parler à la fin :

Les projections au cinéma

Benjamin Rocher"Une sélection au BIFFF, c'est la coupe du monde des projections festives, c'est l'ambiance dont on rêvait. J'étais à chacune des projections de Paris avec une partie de l'équipe, il y en a eu pendant 5 semaines puis il y en aura dans d'autres villes en plus, et d'autres pays comme le Japon qui sont déjà à fond.

La chronologie des sorties fait que le film sera disponible en dvd au moment de la coupe du monde de football justement, on compte aussi sur ça pour que le film circule bien. Goal of the dead c'est un film d'exploitation, on veut qu'il soit vu par un maximum de gens au bon moment, on ne vise pas un Oscar."

Le making-of du film

goal of the dead"Je suis à l'origine du projet comme producteur. L'idée première était d'en faire une série télé mais on n'a pas eu le budget adéquat ni le débouché, le côté violence gore ça ne passe pas à 20h50. Il y avait beaucoup de personnages et leurs histoires, et le scénario a été retravaillé pour le film. Certaines choses ont été laissées de côté, comme par exemple l'idée d'une équipe de foot minime avec des enfants de 8 ans qui allaient être aussi infectés, qui comme les autres allaient tuer ou qu'il fallait tuer.

J'avais déjà fait un film de zombie avec La Horde (revoir une discussion en compagnie de Yannick Dahan ici), je ne voulais pas spécialement refaire un film de zombies en fait, mais c'est trop fun. Comme un match de foot avec ses deux mi-temps, le film est donc en deux parties réalisées par deux réalisateurs, moi et Thierry Poiraud."

Le film en 2 parties

goal of the dead"Ce que j'aime dans les films fantastiques, c'est la mise en place, j'adore les débuts des films de John Carpenter par exemple. La deuxième mi-temps c'est beaucoup d'action et de combats, dans la première mi-temps, qui est la mienne, il y a ce côté délicat de mise en place de l'ambiance horreur+comédie avec les personnages à présenter. Faire un film avec deux réalisateurs comme on l'a fait c'est autant une richesse qu'un piège, il ne fallait pas trop de différences de style. Il y en a un peu en fonction de ce que telle ou telle séquence impliquait en terme de mise en scène, dans ma partie il y a des zooms et dans celle de Thierry Poiraud il y a des ralentis.

Thierry était aux répétitions de mon film et j'étais aux répétitions du sien. On était chacun au service d'un projet plus grand que notre film.On a tourné 8 semaines pour les deux films, c'était en mars 2013 avec un climat pourri et froid, il y a eu de la neige sur le stade ce qui nous a fait perdre quelques jours de tournages

. On n'avait clairement pas le budget de World War Z, il a fallu trouver des astuces. Il y a eu un entraînement football pour les acteurs, mais aussi un peu de doublure jambes et 1 ou 2 ballon en images de synthèse, mais chut. On peut dire que c'est autant un hommage au cinéma américain des années 80 qu'à certaines comédies françaises potache de l'époque, c'est une comédie horrifique."

L’affiche du 67e Festival de Cannes enfin dévoilée

Posté par vincy, le 15 avril 2014

poster 67e festival de cannesAvec un peu de retard par rapport aux années précédentes, le 67e Festival de Cannes a enfin révélé son affiche.

Hervé Chigioni et son graphiste Gilles Frappier l'ont conçue et réalisée à partir d’un photogramme tiré de Huit et demi de Federico Fellini, qui fut présenté en Sélection officielle en 1963.

Le communiqué du festival explique : "Avec Marcello Mastroianni et Federico Fellini, c’est un cinéma libre et ouvert au monde que l’on célèbre, c’est redire l’importance artistique du cinéma italien et européen à travers l’une de ses figures les plus solaires."

"Avec ses films, Marcello Mastroianni continue d’incarner ce que le cinéma a de plus innovant, anticonformiste et poétique. En découvrant l’affiche, Chiara Mastroianni, fille de l’acteur, a glissé ces quelques mots : « Je suis très fière et très touchée que Cannes, avec son affiche, ait fait le choix de rendre hommage à mon père. Je la trouve très belle et très moderne. Et je le trouve très beau et très moderne : une douce ironie et la classe du détachement. Tellement lui, quoi ! »" précise le communiqué.

affiche cannes 2014

BIFFF 2014 : nanards de luxe signés Terry Gilliam, Vincenzo Natali et Joe Chien

Posté par kristofy, le 14 avril 2014

Une grande attente implique de grandes responsabilités... parfois négligées : les nouveaux films de Terry Gilliam, Vincenzo Natali et Joe Chien sont au pire ratés, au mieux des déceptions, dans tous les cas des nanards de luxe.

haunterLe Canadien Vincenzo Natali s'est imposé comme l'un des réalisateurs des plus novateurs dans le domaine fantastique avec Cube (1997), Cypher (2002) et Nothing (2003).  Depuis Splice (2009), on attendait le suivant, et la déception est aussi grande que l'attente : Haunter arrive à peine à la hauteur d'un épisode de la série Fear Itself pour la télévision.

L'histoire reprend le concept du film Un jour sans fin où Bill Murray revit sans cesse le même jour : cette fois, c'est la jeune Abigail Breslin qui est coincée dans la même journée, la veille de son 16ème anniversaire. Ni ses parents ni son petit-frère (et son ami imaginaire ?) ne s'en rendent compte, elle est la seule à essayer de comprendre pourquoi : elle est dans une maison hantée...

Vincenzo Natali a beau essayer de faire de son mieux pour montrer un peu de sophistication, ça ne fonctionne guère, la faute surtout au scénario (alors que celui-ci est de Brian King, déjà à l'oeuvre sur Cypher). Pour les plus curieux, on peut considérer qu'une nouvelle fois Haunter développe un environnement avec ses propres règles de fonctionnement, qu'il s'agit de comprendre pour s'en échapper. Le film non sorti en salles est disponible en dvd.

The_Apostles_2Le réalisateur Joe Chien s'est fait connaître comme étant le premier à faire un film de zombies à Taïwan, Zombie 108 était d'ailleurs autant un film de zombies qu'un film de contagion brutal et un survival gore, dans le genre foutraque, c'est un chef d’œuvre.

On attendait sur le pied de guerre son deuxième film : The Apostles, qui est en première mondiale (après être seulement sorti en Chine) au BIFFF en sa présence. Il a d'ailleurs indiqué qu'un des objectifs du film était de séduire le marché chinois, le casting est essentiellement chinois mais on y reconnaît deux visages bien connus de Hong-Kong comme Lam Suet (acteur fidèle de Johnnie To) et la belle Josie Ho (dans Exilé de Johnnie To, la tueuse de Dream Home de Pang Ho-cheung, elle tourne aussi à l'international comme dans Contagion de Soderbergh ou Open Grave aussi programmé au BIFFF).

Logiquement on pourrait penser "qui peut le plus peut le moins", mais ici Joe Chien doit lui aussi se débrouiller avec un scénario faible, et en plus filmé avec paresse. Une jeune femme qui a des troubles de la mémoire doit faire face à la mort de son mari dans un accident d'avion avec sa maîtresse. Cette découverte lui fait rencontrer le mari cocu et ensemble ils vont aller chercher un lieu qu'avaient fréquenté leurs conjoints respectifs avant leur disparition...

Bien qu'elle croise plusieurs personnages inquiétants qui sont autant d'avertissements de ne pas aller plus loin, elle va continuer son périple tout en faisant des cauchemars qui la font douter de la réalité. Celui qui voyage avec elle est-il digne de confiance, une bizarre société secrète est-elle le fruit de son imagination, est-elle schizophrène, quel twist va arriver à la fin pour faire douter du twist précédent ? On se désintéresse progressivement de ce qui se passe dans l'histoire avant qu'un dernier rebondissement énorme tente de sauver le film.

Zero TheoremLa situation de Terry Gilliam est plus controversée encore : Brazil tout comme L'Armée des douze singes sont des succès brillants mais depuis 20 ans ses films suivants ont tous été des relatifs échecs en salles, ce qui est injuste pour la fantaisie Les Frères Grimm et plus compréhensible pour d'autres trop fantasques (comme L'Imaginarium du docteur Parnassus).

En plus de son film sur Don Quichotte qui n'a jamais pu se produire, Terry Gilliam traîne une réputation de réalisateur qui doit toujours rebondir après un échec, même pour Brazil il a connu des soucis de distribution et de montage coupé. De toute façon un nouveau film de Terry Gilliam est toujours intéressant, et après avoir été découvert au festival de Venise, The Zero Theorem était attendu au BIFFF (d'autant plus que le film ne sortira pas en salles en Belgique, ni en Espagne et dans d'autres pays, mais bien en France le 25 juin).

Dans un Londres futuriste (à l'image deux rues seulement) avec partout du plastique fluo et des écrans improbables, Christoph Waltz (la tête rasée) est obnubilé par un appel téléphonique qu'il attend tout en effectuant un travail imbécile et répétitif sur une machine (déplacer des cubes via un écran). Un jour, on lui propose de travailler chez lui sur l'équation du théorème zéro, qui implique que l'univers en expansion va ensuite se rétracter au néant. Il s'agit d'une parabole sur le sens de la vie (Dieu ?) en parallèle des tourments du personnage : il souhaiterait se sentir unique mais il sait qu'en réalité il est insignifiant comme les autres.

Il sera distrait de ses turpitudes par un jeune adolescent (moqué avec le casque sur les oreilles et la pizza dans la bouche) et par Mélanie Thierry en prostituée affriolante. Il va éprouver un désir amoureux pour elle lors de rencontres par ordinateurs interposés (où curieusement la réalité virtuelle semble plus réelle que le reste du film) mais le chaos de ses états d'âme menace...

The Zero Theorem est une déconvenue d'autant plus grande que ce nouveau film ressemble par moments à une parodie de l'univers de Terry Gilliam (en particulier de Brazil), où il ne se passe finalement pas grand-chose, sauf les deux numéros d'interprétation de Christoph Waltz et Mélanie Thierry... Vivement le prochain film du cinéaste (dans combien d'années ?!) pour qu'il puisse enfin rebondir pour de bon !

Cannes 2014 – les prétendants : les (trop) nombreux espoirs du cinéma français

Posté par vincy, le 14 avril 2014

deneuve canet téchiné l'homme que l'on aimait trop

A quatre jours de la révélation des films de la Sélection officielle du 67e Festival de Cannes, Thierry Frémaux va devoir résoudre la plus difficile des équations : quels films français choisir parmi l'offre pléthorique? Subtil équilibre entre producteurs, distributeurs, grands noms, révélations et consécrations, la seule certitude, ce sont les deux films qui feront l'ouverture de la sélection officielle. Deux films français radicalement différents : une production internationale réalisée par Olivier DahanGrace de Monaco, avec Nicole Kidman en star pour monter les marches le 14 mai. Et un premier film d'un trio de jeunes cinéastes, Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, Party Girl, sans vedettes, pour ouvrir Un certain regard. Pour le reste, un jeu de chaises musicales entre les différentes sélections (et les festivals de Locarno, Venise et Toronto en coulisses) a commencé. Réponses : jeudi.

Et aussi:
Une multitude de candidats européens
D'Australie au Chili en passant par l'Afrique
Les grands noms asiatiques au rendez-vous
Un contingent nord-américain catégorie poids lourds

- Abd Al Malik, Qu'Allah bénisse la France. Avec Marc Zinga, Sabrina Ouazani. Inspiré du livre homonyme signé par le musicien en 2004, le film suit le parcours d’un enfant d’immigrés, noir, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, dans un quartier HLM de Strasbourg. Entre délinquance des cités, rap et islam, il va découvrir l’Amour… Il est prévu dans les salles en novembre.

Mathieu AmalricLa chambre bleue. Avec Léa Drucker, Mathieu Amalric. Le film devait sortir en avril. Le fait que la sortie soit reportée est un signe plutôt favorable. 4 ans après Tournée qui avait enflammé la Croisette, le comédien-réalisateur revient avec une histoire d'amour, une adaptation du roman de Georges Simenon, 50 ans après sa publication.

Olivier Assayas,  Sils Maria. Avec Juliette Binoche, Kristen Stewart, Chloe Grace Moretz, Daniel Brühl. Le cinéaste est un grand habitué de Cannes avec déjà 3 films en compétition. Cette production anglophone est l'histoire d'une actrice qui s'interroge sur son propre vieillissement à travers une pièce de théâtre qu'elle doit rejouer 20 ans sa création, mais en changeant de personnage.

Xavier BeauvoisLa Rançon de la gloire. Avec Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem, Peter Coyote. Après Des Dieux et des Hommes, Grand prix du jury en 2010, Beauvois a décidé de se tourner vers la comédie en racontant l'histoire d'Eddy Ricaart, sortant de prison, et qui, manquant d'argent décide de voler le cercueil de Charlie Chaplin, tout juste décédé, et de demander une rançon à la famille...

Bertrand BonelloSaint Laurent. Avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux, Louis Garrel, Valeria Bruni Tedeschi, Jérémie Renier, Willem Dafoe, Amira Casar, Dominique Sanda. Le film devait sortir le 14 mai, il est décalé à l'automne. Mais il semble prêt. 5 mois après la sortie d'Yves Saint Laurent qui fut présenté en sélection Panorama de Berlin, Cannes s'offrira-t-il ce biopic, très différent? Ici, Bonello ne s'intéresse qu'à la période 1965-1976 du styliste.

- Thomas Cailley, Les combattants. Avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs. Ce premier long métrage pourrait faire le bonheur d'une sélection parallèle. Ici, Arnaud veut séduire Madeleine, mais Madeleineest se prépare à la fin du monde.

Laurent CantetRetour à Ithaque. Avec Jorge Perugorria, Pedro Julio Diaz Ferran, Isabel Santos. Le film cubain de ce Palmé (Entre les murs) ne sera pas forcément prêt à temps. Cantet a installé ses caméras sur une terrasse qui surplombe La Havane. Cinq amis y sont réunis pour fêter le retour d'Amadeo, après 16 ans d'exil. Pendant toute une nuit, ils vont évoquer leur jeunesse, la bande qu'ils formaient alors la foi dans l'avenir qui les animait, mais aussi leurs désillusions.

- Djinn Carrénard, Faire l'amour. Avec Emma Nicolai, Laurette Lalande. Le cinéaste haïtien à qui l'on doit Donoma, Prix Louis Delluc du premier film, est l'un des réalisateurs les plus attendus de l'année. Il s'agit d'un récit sur le couple. Oussmane est un musicien qui perd l’ouïe. Il vit une relation sans amour avec Laure, hôtesse de l’air cherchant à tomber enceinte. De son côté, Kahina purge une peine dans une maison d’arrêt d’Ile de France, et qui bénéficie d’une permission d’une semaine pour passer Noël avec sa fille de quatre ans.

- Jean-Paul Civeyrac, Mon amie Victoria. Avec Catherine Mouchet, Pascal Greggory, Stanley Weber. Plutôt à la marge du cinéma français, Civeyrac s'attaque cette fois-ci à l'adaptation de Victoria et les Staveney, roman du Prix Nobel de littérature Doris Lessing. Victoria est une petite fille noire de 8 ans, issue d’un milieu pauvre, et découvre par hasard la vie d’une famille bourgeoise. Des années plus tard, elle retrouve Thomas, l’un des fils de cette famille, et Marie naît de leur histoire d’amour passagère. Victoria décide de ne rien dire à Thomas et d’élever seule son enfant.

- Alix Delaporte, Le dernier coup de marteau. Avec Clotidle Hesme, Grégory Gadebois, Candela Peña. La réalisatrice revient avec son duo d'acteurs césarisés pour Angèle et Tony, et une histoire autour d'un adolescent passionné de football.

- Stéphane Demoustier, Terre battue. Avec Olivier Gourmet, Valeria Bruni Tedeschi, Xavier Beauvois. Premier long métrage qui pourrait se retrouver dans une sélection parallèle. Demoustier y raconte l'histoire de Jérôme, licencié, séparé de sa femme et voyant l'un de ses rêves se briser contre la réalité. Dans le même temps, son fils de 11 ans brille dans les tournois de tennis de la région. Témoin des échecs de son père, il ne veut pas renoncer à ses rêves de champion.

- Mario Fanfani, Les Nuits d'été. Avec Guillaume de Tonquédec, Jeanne Balibar. L'action se déroule à la fin des années 50. Un couple exemplaire, bourgeois entâché par le lourd secret du mari. Il s'agit d'un premier long métrage.

- Léa Fazer, Maestro. Avec Pio Marmai, Michael Lonsdale, Déborah François. Production française pour la réalisatrice suisse qui avait du reporter son projet suite au décès de Jocelyn Quivrin qui devait incarner le rôle principal : celui d'Henri, jeune comédien qui rêve de jouer dans Fast and Furious, et qui se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur.

Pascale FerranBird People. Avec Josh Charles, Anais Demoustier, Radha Mitchell, Roschdy Zem. Favorite pour la Palme d'or? Tout dans le cinéma de Pascale Ferran peut séduire Jane Campion. Attendu l'an dernier, le Festival a patienté. Bird People prêt depuis quelques mois n'a pas été à Berlin. Et il sortira le 4 juin dans les salles françaises. Une place dans la compétition semble assurée pour la réalisatrice de Lady Chatterley et surtout de Petits arrangements avec les morts, Caméra d'or du meilleur premier film en 1994. L''histoire se situe dans un hôtel international près de l'aéroport de Roissy: un ingénieur en informatique américain, soumis à de très lourdes pressions professionnelles et affectives, décide de changer radicalement le cours de sa vie. Quelques heures plus tard, une jeune femme de chambre de l’hôtel, qui vit dans un entre-deux provisoire, voit son existence basculer à la suite d’un événement surnaturel.

- Tony Gatlif, Geronimo. Avec Céline Sallette, Rachid Youcef, David Murgia. Retour sous les Palmiers pour le prix de la mise en scène cannois 2004 (Exils)? Gatlif renoue avec la danse, la politique et les gitans. Une jeune adolescente d’origine turque s’est échappée de son mariage avec Lucky, un très jeune gitan. Fuyant les représailles de leurs familles, le couple disparaît et provoque l’embrasement du quartier Saint Pierre, où les deux clans s’affrontent par joutes dansées et battles musicales. Geronimo, l’éducatrice du quartier, va tout faire pour retrouver le couple, car la jeune fille est menacée de crime d’honneur par la folie de son frère Fazil, en quête d’identité sous couvert de traditions ancestrales.

- Vincent Garenq, La justice ou le chaos. Avec Gilles Lellouche, Charles Berling. Et pourquoi pas un thriller politique? Avec cette histoire, Garenq se plonge dans l'affaire Clearstream : un journaliste et un juge que tout oppose mènent parallèlement un même combat contre la corruption... et vont se retrouver côte à côte dans la même affaire.

Robert GuédiguianLe fil d'Ariane. Avec Ariane Ascaride, Jacques Boudet, Jean-Pierre Darroussin, Anaïs Demoustier, Adrien Jolivet. En salles le 18 juin, on voit mal ce chouchou du festival ne pas revenir avec son film, dans une des quatre sélections. Guédiguian filme Ariane, femme seule le jour de son anniversaire, qui quitte sa jolie banlieue pour se perdre dans la ville.

Mia Hansen-LoveEden. Avec Félix de Givry, Pauline Etienne, Laura Smet, Laura Smet, Vincent Lacoste, Vincent Macaigne, Golshifteh Farahani, Greta Gerwig. Film très attendu, au point que tous les Festivals se le disputent, Eden ferait à cou^sûr l'événement côté soirée cannoise puisque le film évoque l'émergence de la french touch dans la musique électro dans les années 90 à travers les yeux et le parcours sentimental de Paul, DJ de 17 ans. La réalisatrice a déjà été sélectionnée à la Quinzaine des réalisateurs et Un certain regard.

Michel HazanaviciusThe Search. Avec Bérénice Bejo, Annette Bening. Cannes avait placé The Artist en compétition in extremis. On connaît la suite, jusqu'à l'Oscar du meilleur film. A priori, cela garantirait une place en compétition pour le nouveau film d'Hazanavicius : toute autre place mettrait en doute la qualité du film. Reste à savoir si le film séduira les sélectionneurs. Pour l'instant, il n'y a aucune confirmation pour ce remake du film de Fred Zinnermann, transposé dans la guerre de Tchétchénie vue à travers le regard d'une infirmière membre d'une Organisation Non Gouvernementale.

Christophe HonoréMétamorphoses. Avec Amira Akili, Sébastien Hirel, Damien Chapelle, Georges Babluani. Le cinéaste a connu la Quinzaine comme la Compétition. Il revient avec une chronique adolescente où une jeune fille se laisse séduire par un homme et se fait enlever par lui. Il commence à lui raconter des histoires étranges de jeunes gens qui se sont vus métamorphosés en animaux après l'avoir rencontré. L'adolescente ne s'effraie pas de ces récits, au contraire, elle s'en amuse, et, curieuse, pénètre peu à peu dans un monde de légendes où la frontière entre les mortels et les dieux n'existe plus. Aussi étrange qu'intriguant.

Benoit JacquotTrois coeurs. Avec Benoît Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni. Pour Jacquot, ce serait un retour dans la cour de Cannes. C'est aussi l'un des deux films avec Deneuve qui pourraient faire revenir la star sur les marches du Palais. Mais ce Jacquot pourrait aussi être l'un des films français en compétition à Venise en septembre avec ce trio amoureux entre un homme et deux soeurs...

- Cédric Kahn, Vie sauvage. Avec Mathieu Kassovitz, Céline Sallette, David Gastou, Jules Ritmanic. 13 ans après Roberto Succo en compétition, Kahn a terminé son nouveau film, dont l'histoire se rapproche de celle de l'Affaire Fortin, déjà transposée dans La belle vie, actuellement en salles. Paco enlève ses enfants à leur mère, qui avait obtenu la garde après leur séparation. Il part en cavale pendant plusieurs années dans le Sud de la France. Le film sort le 29 octobre en France. Il peut donc aussi préférer choisir Locarno ou Venise comme festival de lancement.

- Sophie Letourneur, Gaby Baby Doll. Avec Lolita Chammah, Benjamin Biolay, Félix Moati. Avec son cinéma singulier et rafraîchissant, cela pourrait être une de ces surprises typiquement franco-françaises qui débarqueraient dans le 06400. Dans ce nouveau film, son troisième long métrage, elle raconte l'histoire de Gaby, qui, suite à un défi lancé par son petit ami, doit affronter sa plus grande peur et parvenir à vivre seule dans sa maison à la campagne. Pour gagner son pari, elle se tourne vers Nicolas, ermite misanthrope, gardien du château voisin.

Katia LewkowiczEtats de femmes. Avec Marina Foïs, Noémie Lvovsky, Laura Smet, Lola Dueñas, Jonathan Zaccaï. Trois ans après Pourquoi tu pleures à la Semaine de la Critique, il serait assez logique de voir le film de la réalisatrice à la Quinzaine ou même Un certain regard. Le synopsis est prometteur et les histoires complètement absurdes avec Lili, Miss Pays Francophones dont on aime admirer les courbes en mangeant des chips devant la télévision, Sam, mère de trois filles qui va accoucher de jumelles alors qu'elle attendait un garçon, Louise qui couche pour réussir. Trois portraits de la femme du XXIème siècle.

- Thomas Lilti, Hippocrate. Avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Félix Moati, Jacques Gamblin. Les rumeurs bruissent pour le deuxième long métrage du réalisateur des Yeux bandés. Favorablement. Certains l'espèrent même en compétition. La surprise du chef? Hippocrate raconte le récit initiatique vers l'âge adulte de Benjamin, promis à devenir un grand médecin. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne va se passer comme il l’espérait. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, à celles de ses patients, des familles, des médecins, du personnel. La pratique se révèle plus rude que la théorie et la responsabilité est écrasante.

- Boris Lojkine, Hope. Avec Justin Wang, Endurance Newton. Le jeune cinéaste a planté sa caméra au milieu du Sahara. Sur la route de l'Europe, Léonard, un Camerounais, vient en aide à Hope, une Nigériane. Dans ce monde particulièrement hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d'avancer, ensemble, et de s'aimer.

- Vincent Marriette, Tristesse Club. Avec Ludivine Sagnier, Noémie Lvovsky, Laurent Lafitte, Vincent Macaigne. Les Lézards avait été l'un des courts métrages les plus remarqués l'an dernier. Le premier long de ce diplômé en scénario de la Fémis est un jeu de piste avec des vieilles Porsche, des soeurs qui n'en sont pas, des pères pas vraiment morts, un chien mordant, la Savoie en décor et les lacs qui portent de lourds secrets.

- François Ozon, Une nouvelle amie. Avec Romain Duris, Raphaël Personnaz, Anaïs Demoustier. Tentant de revoir Ozon sur la Croisette, un an après Jeune et Jolie. Mais il est plus porbable que le cinéaste aille sur la lagune de Venise pour ce film qui n'est pas programmé avant novembre dans les salles. Ozon adapte un roman de Ruth Rendell, Une amie qui vous veut du bien, l'histoire d'une femme qui fait une dépression après le décès de sa meilleure amie mais qui retrouve le goût de la vie après la découverte d'un secret...

Céline SciammaBande de filles. Avec Idrissa Diabaté, Karidja Touré, Tatiana Rojo. Naissance des pieuvres avait été la sensation d'un Certain Regard. Tomboy reste l'un des films les plus passionnants de ces dernières années dans le cinéma français, avant qu'il ne créé une polémique absurde sur la théorie du genre dans les écoles. On imagine mal un sélectionneur de Cannes passer à côté du nouveau film de Céline Sciamma. La réalisatrice continue de s'intéresser à l'adolescence avec une jeune héroïne, Marieme, 15 ans, qui vit sa vie comme une succession d’interdits : la censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec une bande de filles affranchies va tout changer. Et l'émanciper.

- Marianne Tardieu, Qui vive. Avec Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Rashid Debbouze. Bien sûr, ce serait le retour d'Adèle à Cannes. Ce premier long métrage pourrait atterrir sans doute en sélection parallèle. Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier et doit retourner vivre chez ses parents. En attendant, il travaille comme vigile et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d'adolescents désoeuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d'eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l'espace d'une nuit, la vie de Chérif bascule...

Andre TéchinéL'homme que l'on aimait trop. Avec Catherine Deneuve, Guillaume Canet, Adèle Haenel. Alors que l'affaire Le Roux vient tout juste de revenir dans l'actualité, 38 ans après la disparition de l'héritière, avec la condamnation de Maurice Agnelet, Téchiné décrypte les relations entre Agnès Le Roux, sa mère, la propriétaire du Palais de la Méditerranée, et l'avocat Maurice Agnelet. Deneuve et Téchiné à Cannes c'est une longue histoire (Le lieu du crime, Ma saison préférée). Le film, programmé dans les salles le 16 juillet, a tout pour être en sélection officielle. Deneuve, après Dans la cour à Berlin, et en imaginant le Jacquot (voir plus haut) choisi par Venise, s'offrirait un rare grand chelem festivalier.

- Cyprien Vial, Bébé Tigre. Avec Harmandeep Palminder, Elisabeth Lando, Vikram Sharma. Scénarisé par Céline Sciamma et Marie Marie Amachoukeli (qui ouvre Un certain regard), le film est le récit d'un jeune indien de 17 ans, Many, alias Bébé Tigre, pris en charge par l’état français il y a 2 ans. Sur la voie d'une intégration exemplaire, il ne pose de problème à personne, sauf à ses parents à qui il ne peut envoyer d'argent...

- Virgil Vernier, Mercuriales. Premier long métrage du réalisateur, avec un scénario cosigné avec Mariette Désert (Suzanne), l'histoire se déroule à l'ombre des tours Mercuriales, Porte de Bagnolet à Paris. Lisa, Joane et Tony travaillent là, dans l’ombre de ces bâtiments. Ils ont 20 ans, et cherchent encore la vie qu’ils veulent vivre.

- Hélène Zimmer, 98. Avec Galatéa Bellugi, Najaa Bensaid, Athalia Routier, Françoise Lebrun et Dinara Droukarova. Premier film de la comédienne, cette chronique a pour héroïnes trois collégiennes : Sarah qui se demande quel garçon choisir, Louise qui espère trouver un toit plus paisible chez sa grand-mère, Jade qui s’interroge sur sa place au sein du trio.

BIFFF 2014 : les légendes Franco Nero et Giancarlo Giannini

Posté par kristofy, le 13 avril 2014

franco neroDeux célèbres acteurs du cinéma italien, qui ont également tourné dans de nombreuses productions internationales, sont venus défendre un nouveau film au BIFFF : Franco Nero et Giancarlo Giannini. Tout deux ont plus de 70 ans mais leurs visages évoquent immédiatement ceux qui hantent leur film.

Le légendaire acteur Franco Nero a été acclamé : c'est lui qui fut Django de Sergio Corbucci et Kéoma de Enzo G. Castellari. Il a également joué plusieurs fois dans les films de ces réalisateurs ainsi que dans ceux de Lucio Fulci.

Il est ainsi au générique de quantités de westerns : durant les années 60 et 70, il tourne chaque année dans 3 ou 4 films différents, dont Tristana avec Catherine Deneuve et Les Magiciens de Claude Chabrol. C'est lui aussi le méchant face à Bruce Willis dans 58 minutes pour vivre, il fait une courte apparition dans Django Unchained de Tarantino, il est l'un des rôles principaux avec Gérard Depardieu dans Cadences obstinées réalisé par Fanny Ardant (sorti en janvier)...

Franco Nero est en effet toujours un acteur énormément demandé, en Italie et ailleurs, à l'image du nouveau film qu'il est venu accompagner : The Nymph.

Il s'agit d'un film serbe réalisé par Milan Todorovic (tourné au Monténegro sur l'île de Mamoula) qui ressemble à un cocktail idéal pour une série B : il y a des morts sanglantes, quelques jolies filles en maillot de bain, une créature en forme de sirène, et donc en bonus un rôle joué par Franco Nero.

L'histoire suit un chemin balisé mais efficace : une introduction sexy et sanglante, la présentation des personnages principaux dans un décor paradisiaque, un danger, une exploration d'une île déserte où certains vont disparaître... Le dépaysement est garanti avec un décor naturel idéal et une créature monstrueuse très réussie.

giancarlo gianniniGiancarlo Giannini a connu un parcours semblable à celui de Franco Nero, avec lui aussi 3 ou 4 films différents par an durant les années 60 et 70, notamment pour les réalisateurs italiens les plus connus : Luchino Visconti, Sergio Corbucci, Dino Risi, Alberto Lattuada...

Le film Pasqualino de Lina Wertmüller lui vaudra une nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Il sera souvent à Hollywood aussi, on le voit dans New-York Stories de Francis Ford Coppola, dans le Hannibal de Ridley Scott, dans Man on fire de Tony Scott, et aussi dans les derniers James Bond Casino Royale et Quantum of solace.

En 1987, il passait derrière la caméra pour Ternosecco, et cette année il est venu présenter au BIFFF son deuxième film en tant que réalisateur : The Gambler who wouldn't die, avec l'actrice Silvia De Santis.

Un homme qui perd une grosse somme au poker sans avoir cet argent devient la proie d'une partie de chasse : s'il reste vivant vingt minutes, alors sa dette sera réglée.

Ainsi il est en contact avec une mystérieuse organisation qui organise des chasses à l'homme pour des gens très fortunés, et qui lui propose contre une forte somme d'argent de refaire la proie une nouvelle fois. Cette expérience de pari sur la mort  lui redonne progressivement confiance en lui, d'autant plus qu'il rencontre une mystérieuse jeune femme...

Giancarlo Giannini est des deux côté de la caméra, et l'histoire (adaptée d'un roman) lui donne l'occasion de faire un film comme on en faisait dans les années 80 (notamment certains policiers avec Belmondo ou Delon) où le héros est instable psychologiquement et en même temps droit dans ses bottes avec son code de l'honneur.

Cet homme est fatigué de sa vie et il continue de faire la proie : plutôt que de mourir un peu plus chaque jour comme les autres, il préférerait mourir une seule fois...

BIFFF 2014 : The Raid 2 dépasse les attentes les plus folles

Posté par kristofy, le 12 avril 2014

the raid 2Un regard dans le rétroviseur des films de combats montre qu'il y a toujours eu différents arts martiaux, et que 3 acteurs ont été à travers leurs films des symboles d'un renouveau ces dernières années : Tony Jaa et le muay-thaï en Thaïlande, Donnie Yen et le MMA (mixed martial art) à Hong-Kong, et enfin Iko Uwais et le pencak-silat en Indonésie. En 2012 on découvrait avec lui The Raid réalisé par Gareth Evans et on redécouvrait leur premier film ensemble Merantau (en 2009).

The Raid montrait un petit groupe de policiers prendre d'assaut un immeuble pour arrêter un dangereux trafiquant mais c'est ce dernier qui leur tendait un piège : portes condamnées, électricité coupée et une armée de combattants ennemis... Les combats aussi violents que spectaculaires à chaque étage en ont fait un film culte, et même un des meilleurs films de l'année. Deux ans plus tard, voici enfin la suite qui démarre quelques heures après les événements déjà vus.

The Raid 2 : Berandal est un des films les plus attendus de 2014 : après une première qui secoué le Festival de Sundance, le film sort presque en même temps partout dans le monde entre fin mars (Indonésie, Australie, Russie...) et avril (Etats-Unis, Canada, Angleterre, Belgique, Finlande, Turquie, Lituanie...), sauf le Japon (en août). La France sera presque l'un des derniers pays à sortir le film le 23 juillet (avec le risque qu'il soit déjà disponible en version pirate...).

L'avant-première au BIFFF s'est déroulée dans une ambiance survoltée : cette suite dépasse les attentes les plus folles. Tout les curseurs ont été poussés vers la surenchère : plus d'acteurs, plus de méchants, plus de lieux, plus d'armes, plus de rebondissements dans le scénario, plus de scènes incroyables. En deux mots ? Folie furieuse.

Des scènes d'anthologie incroyables

Quand le premier volet était concentré et limité à l'espace vertical d'un immeuble où il fallait monter d'étage en étage avant d'atteindre le boss, la suite se déploie de manière horizontale en forme de spirale en mouvement à la fois géographique et dans le temps.

Car cette fois le terrain de jeu pour les combats est toute une ville (prison, restaurants) avec ses conditions météo (boue, neige) et ses véhicules (voiture, métro) et cela pendant plusieurs années (une première demie-heure, puis 2 heures deux ans après). Alors que le premier The Raid durait 1h41, cette suite The Raid 2 : Berandal se déroule en effet sur 2h28 : le réalisateur Gareth Evans qui avait dû se limiter à un film d'action pure et dure dans un immeuble propose avec cette suite à la fois un film d'action brutal et un thriller avec une guerre des gangs.

Il ne s'agit plus seulement d'opposer policiers contre trafiquants, il y a en plus deux importantes mafias concurrentes dont chacune des familles dirigeantes va devoir faire face à des comploteurs et à des infiltrés dans leurs rangs.

The Raid 2Le premier film était sans temps mort avec presque exclusivement de l'action à tous les étages, le second débute par une alternance entre scènes d'actions et scènes de dialogues avant de faire ensuite se succéder les combats épiques avec même plusieurs séquences finales. Des jambes se tordent, des genoux se cassent, des gorges se tranchent, des têtes éclatent : c'est sidérant.

On passe du basique efficace à une performance sophistiquée : The Raid 2 est ultra généreux à tout points de vue. Il se permet même toutes les audaces : quelques clins d’œil malicieux (une arme cachée sous une table, des exécutions d'hommes à genoux), parfois même un peu d'humour macabre (avec une balle de base-ball, avec une pioche), et quelques moments presque inutiles pour le scénario mais tellement jouissifs à voir (comme une séquence où une femme armée de deux marteaux fait saigner à elle seule une dizaine de types). Cette fois, la multitudes de lieux et de personnages offre plusieurs scènes d'anthologie incroyables (une cinquantaine de combattants dans la boue, des combats dans plusieurs voitures en pleine course-poursuite, etc.).

The Raid avait placé la barre haut catégorie film d'action, The Raid 2 : Berandal sera définitivement le sommet du genre.

Cannes 2014 : la Semaine de la Critique crée l’aide Fondation Gan à la Diffusion

Posté par MpM, le 12 avril 2014

53e Semaine de la Critique - Cannes 2014Sélectionner des films pour les montrer dans le plus grand festival du monde, c'est bien, mais ce n'est pas toujours suffisant pour qu'ils soient réellement vus par le grand public.

Toujours soucieuse d'accompagner tout au long de leur carrière les films qu'elle révèle, la Semaine de la Critique propose ainsi chaque année la reprise de sa sélection dans différents pays comme la Corée du Sud, le Brésil ou la Roumanie.

Franchissant un pas supplémentaire, la plus ancienne section parallèle crée cette année pour la première fois une aide à la diffusion de 20 000 euros destinée à soutenir la distribution en France de l'un des longs métrages qu'elle aura sélectionné pour sa 53e édition. C'est la Fondation Gan qui remettra cette aide au distributeur français de l'un des sept films en compétition.

A noter que moins d'un an après le Festival de Cannes 2013, six des sept longs métrages sélectionnés par la 52e Semaine de la Critique ont déjà bénéficié d'une sortie dans les salles françaises.

Cannes 2014 : un premier film français ouvrira Un Certain Regard

Posté par MpM, le 11 avril 2014

PARTY GIRLParty girl, réalisé par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, ouvrira la Sélection officielle Un Certain Regard le 15 mai prochain.

Il s'agit du premier long métrage des réalisatrices Marie Amachoukeli et Claire Burger, César du meilleur court métrage en 2010 pour C'est gratuit pour les filles, et de l'acteur et réalisateur Samuel Theis, qui avait travaillé avec elles sur Forbach, 2e Prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes  2008 et Grand Prix du Festival de Clermont-Ferrand 2009.

Dans la lignée de Forbach, qui racontait librement l'histoire de la famille de Samuel Theis, Party girl s'inspire de la vie de sa mère. Il met en scène Angélique, soixante ans, "entraîneuse dans un bar de nuit, qui aime encore la fête et les hommes mais qui, devenue la doyenne, se sent en fin de course". C'est la véritable Angélique qui interprète le personnage principal.

Le scénario du film avait été sélectionné aux Ateliers Jeanne Moreau du Festival d'Angers 2012 où il a été développé pendant 8 jours en compagnie d’Oliver Ducastel, Jacques-Henri Bronckart, Bence Fliegauf, Catalin Mitulescu, Raphaël Nadjari et Vincent Poymiro.

A noter, en cette période de forte vigilance sur la représentation des femmes cinéastes au Festival de Cannes, qu'après The Bling Ring de Sofia Coppola en 2013, c'est la deuxième année consécutive que la section Un Certain regard choisit un film d'ouverture (notamment) réalisé par une femme.

BIFFF 2014 : Bustillo & Maury et Béatrice Dalle « aux yeux des vivants »

Posté par kristofy, le 11 avril 2014

aux yeux des vivantsLe duo de réalisateurs Julien Maury et Alexandre Bustillo avait apporté un peu de sang neuf dans le film de genre français avec A l'intérieur (à La Semaine de la Critique à Cannes en 2007) puis avec Livide (en 2011). Ils reviennent avec Aux yeux des vivants, en compagnie de Anne Marivin, Francis Renaud, Nicolas Giraud, Zacharie Chasseriaud, Béatrice Dalle et Chloé Coulloud.

"Fuyant leur dernier jour d’école, trois adolescents inséparables pénètrent dans un vieux studio de cinéma abandonné depuis des années, mais c'est le repère de quelqu'un caché aux yeux des vivants. De retour chez eux, les adolescents ne tarderont pas à s’apercevoir que quelque chose les a suivis et que la nuit va être éprouvante..."

Rencontre avec l'équipe pour un petit avant-goût du film avant sa sortie le 30 avril :

Julien Maury : Il y a des influences du cinéma américain dans Aux yeux des vivants et c'est complètement assumé. On aime aussi brouiller les pistes, le film n'est pas identifiable ni géographiquement ni dans le temps. C'est comme une histoire qu'on se raconte, on entre tout de suite dedans sans un contexte de lieux ou de date.

Béatrice Dalle : C'est leur troisième film et c'est le troisième où je suis dedans : peu importe ce qu'ils me proposent, je continuerai de faire n'importe quoi dans leurs films. Ce qui compte c'est d'avoir confiance dans qui réalise, l'histoire est moins importante pour moi.

Julien Maury : Les 4 enfants sont des comédiens avec une grande expérience des tournages. Ils ont fait beaucoup plus de films que nous en fait. Ces enfants sont super pros.

Alexandre Bustillo : On rêverait de faire un film de loup-garou, ça ne s'est jamais fait en France. Avec une vraie scène de transformation qui ne soit pas en numérique...

Julien Maury : ...on pense à qu'est ce qu'on aimerait voir comme film et qu'on ne voit pas en France. On a été appelé par Hollywood pour plusieurs projets (dont un remake de Hellraiser) mais ce n'est pas notre fantasme de tourner aux Etats-Unis. On a dit oui deux fois pour y travailler mais sans donner suite : beau projet, plein d'argent, le grand luxe, mais pas de liberté créative. On est ouvert à tout mais pour le moment on peut faire ce dont on a envie comme on en a envie en France.

Alexandre Bustillo : On a fait un court-métrage pour la saison 2 de ABC of Death, on sera la lettre X, et c'est avec Béatrice bien entendu.

Fabrice Lambot (producteur) : Canal+ a pré-acheté 133 films je crois, dont Aux yeux des vivants, mais c'est le seul film d'horreur. C'est toujours très difficile de faire un film de genre "horreur" en France, alors que l'horreur ça se vend très bien aux autres pays étrangers. Le film sort le 30 avril avec une interdiction aux moins de 16 ans, qui nous a fait perdre un réseau de distribution qui s'est désisté. On espère au moins une vingtaine de salles...