Nicole Courcel (1931-2016), une femme française disparaît

Posté par vincy, le 27 juin 2016

La comédienne française Nicole Courcel, née le 21 octobre 1931, est morte le 25 juin à l'âge de 85 ans. Incarnant la jeunesse française à la Libération, elle a commencé sa carrière après la guerre enchaînant les films d'Henri Decoin (Les amoureux sont seuls au monde), Jean Delannoy (Aux yeux du souvenir), Jacques Becker (Rendez-vous de juillet, après lui avoir fait faire des essais pour Antoine et Antoinette) et Marcel Carné (La Marie du port, une adaptation de Simenon avec Jean Gabin). Dès les années 1950, elle s'impose dans plusieurs succès, devenant une vedette de l'époque. On la voit ainsi dans Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry, plusieurs films de Jean-Paul Le Chanois et surtout dans Le Testament d'Orphée de Jacques Cocteau.

Sans jamais avoir été une star, elle a, malgré tout, réussit à séduire des cinéastes de tous horizons. Dans les années 1960, Nicole Courcel tourne avec Paul Vecchiali (Les petits drames, Les ruses du diable), Yves Allégret (Kong Yo), Claude Autant-Lara (Vive Henri IV... vive l'amour), André Cayatte (Le passage du Rhin), Agnès Varda (Les créatures). Au cinéma, elle achèvera sa carrière dans les années 1970 avec Claude Lelouch (L'aventure c'est l'aventure), Claude Pinoteau (La gifle) et en 1979 Jean-Pierre Blanc (L'esprit de famille). Elle est de tous les festivals, de l'URSS à l'Amérique du sud, ambassadrice affranchie du cinéma national.

Sa carrière s'oriente alors cers la télévision. Après avoir incarné Emma Bovary en 1974, on la voit dans des téléfilms comme Credo, de Jacques Deray ou Milady, de Josée Dayan. Elle participe à des séries telles La vallée des peupliers ou Les Thibault.

Elle était aussi présente sur les planches durant plusieurs décennies, passant d'Arthur Miller (Les Sorcières de Salem, avec Signoret et Montand) à Racine, de la comédie de boulevard à Françoise Sagan, de Jean Poiret à Jean-Claude Carrière, travaillant avec des metteurs en scènes aussi différents que Pierre Dux, Félicien Marceau, Pierre Mondy, François Périer, Claude Régy...

Cela faisait douze ans qu'elle avait arrêté le métier. De son vrai nom Nicole Andrieu, elle était à la ville la mère de la journaliste, animatrice de télévision et chroniqueuse culinaire Julie Andrieu. Mère à 42 ans, elle mit alors sa carrière entre parenthèses pour s'occuper de sa fille, qu'elle éleva seule. En 1980, elle lui avait consacré un livre de souvenirs émouvant Julie tempête paru chez Robert Laffont. Elle souffrait d'une maladie cérébrale depuis plusieurs années.

Agnès Varda va signer un documentaire avec l’artiste JR

Posté par vincy, le 3 mars 2016

agnès varda

Arte a annoncé aujourd'hui qu'elle coproduirait avec la maison de production d'Agnès Varda, Ciné Tamaris, et Social Animals, le documentaire Visages Visages que la réalisatrice cosignera avec l'artiste et photographe JR.

Le tournage débutera fin mars.

Le projet est annoncé tel que: "Il a 33 ans, elle en a presque 88. ensemble, ils s’apprêtent à partir sur les routes de France, en voiture et dans le camion spécial de Jr, loin des grandes villes où il a travaillé. Hasard des rencontres ou projets préparés, ils vont combiner leurs deux façons d’aller vers les autres et leur demander de participer à leurs projets : Agnès Varda en s’approchant d’eux, Jr en agrandissant leurs portraits en énormes fresques. Agnès Varda voudrait capter encore des images de visages avant que sa mémoire ne les oublie. Voyager un peu, s’arrêter comme des forains, rencontrer des villageois, des bergers, des ouvriers, les mettre en valeur en affichant - avec leur accord – leurs portraits sur les murs."

8 ans après Les Plages d'Agnès, la cinéaste et documentariste revient donc derrière la caméra, même si elle a, entre temps, réalisé des courts ou des séries documentaires pour la télévision. Reconnue mondialement, elle avait reçu une Palme d'or d'honneur l'an dernier au Festival de Cannes. JR, l'un des artistes français les plus exposés dans le monde, n'a fait l'objet de queqlues films documentaires sur son travail, dont Faces de Gérard Maximin.

Varda/Cuba/Cinéma : vous avez (dix) rendez-vous avec Agnès Varda

Posté par MpM, le 11 décembre 2015

Varda / Cuba

Dans le cadre de l'exposition de photographies Varda / Cuba qui se tient au Centre Georges Pompidou jusqu'au 1er février 2016, les Cinémas du musée proposent 10 rendez-vous autour de la cinéaste Agnès Varda. L'occasion d'évoquer son rapport à la photographie à travers sa filmographie et des films qu'elle présentera elle-même jusqu'au 20 décembre.

Les spectateurs pourront ainsi (re)découvrir les documentaires Ulysse, Ydessa, les ours et etc., Agnès de ci de là Varda de la réalisatrice, ainsi que des films choisis par ses soins comme De Cierta Manera de la cinéaste cubaine Sara Gómez (inédit à ce jour), Fraise et chocolat de Tomas Gutierrez Alea et El Otro Cristobal d'Armand Gatti.

Par ailleurs, la série "Une minute pour une image", imaginée par Agnès Varda au début des années 80, sera diffusée pour la première fois en intégralité (un "album imaginaire" réunissant plusieurs "minutes" avant chaque projection).

Le cycle commence ce vendredi 11 décembre à 20h avec Salut les Cubains, un documentaire réalisé par Agnès Varda, et projeté en sa présence.

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Varda/Cuba/cinéma
Cinémas du Centre Pompidou
Du 11 au 20 décembre
Informations et horaires

Danièle Delorme (1926-2015) rejoint Yves Robert au Paradis

Posté par vincy, le 19 octobre 2015

Danièle Delorme est morte samedi 16 octobre à Paris à l'âge de 89 ans, a annoncé lundi la directrice de la galerie d'art "An Girard" que la comédienne avait créée. pour présenter les oeuvres de son père André Girard. Malade depuis plusieurs années, l'actrice, née le 9 octobre 1926, n'avait plus tourné depuis près de 15 ans.

Elle avait débuté sa carrière en 1942 en tournant La Belle aventure de Marc Allégret et Félicie Nanteuil du même réalisateur (le film est sorti en 1945). Après cela on l'a vue chez Robert Vernay (Le Capitan), Jean Delannoy (Les jeux sont faits), Maurice Tourneur (Impasse des Deux-Anges), Henri-Georges Clouzot (Miquette et sa mère). Mais en 1949 c'est en incarnant Gigi, pour Jacqueline Audry qu'elle devint populaire.

Très éclectique, on l'a vue devant la caméra de Daniel Gélin, son premier mari, (Les dents longues), Yves Allégret (La jeune folle), Sacha Guitry (Si Versailles m'était conté...), André Cayatte (Le dossier noir), Julien Duvivier (Voici le temps des assassins), Agnès Varda (Cléo de 5 à 7 et en voix narrative du court métrage Ô Saisons, ô châteaux), en Fantine pour Les Misérables de Jean-Paul Le Channois...

A partir des années 60, malgré l'ombre de Moreau, Darrieux, Girardot, Deneuve et Bardot, elle trouve sa place aussi bien chez son second époux Yves Robert (Un éléphant ça trompe énormément, Nous irons tous au paradis) que chez Georges Lautner (Le septième juré), Claude Lelouch (Le voyou), Elie Chouraqui (Qu'est-ce-qui fait courir David?)... Mais il lui aura manqué toujours le grand rôle qu'elle méritait, aussi bien dans la comédie où elle excellait que dans la drame où sa beauté atemporelle se confondait avec une émotion fragile et palpable. Mais une chose est certaine, elle est l'une des rares à avoir navigué entre le cinéma populaire et la Nouvelle vague, le cinéma d'auteur et les réalisateurs classiques de l'après guerre. Elle avait quelque chose d'indémodable.

Présidente du jury de la Caméra d'or à Cannes en 1988, Danièle Delorme a compensé ses manques de rôles avec la casquette de productrice aux côtés de Yves Robert. La Guéville a produit La guerre des boutons, Alexandre le bienheureux mais aussi des films d'Alain cavalier, Jacques Doillon, Elisabeth Rappeneau... Avec sa propore maison, Zazi Films, elle a connu deux jolis succès récemment: La cage dorée et Comme des frères, tous deux nommés au César du meilleur premier film.

Elle fut aussi une vedette du petit écran, tournant pour Jacques Demy (La naissance d'un jour), Bernard Stora (La grande dune) et surtout la série Madame le Proviseur dans les années 90. Sur les planches, durant quarante ans elle jouera Henrik Ibsen, Jean Anouilh, Luigi Pirandello, Paul Claudel, Paul Valéry, George Bernard Shaw, Albert Camus, Eugène Ionesco, Jean Cocteau...

Elle avait également publié ses Mémoires dans Demain tout commence!, paru en 2008.

Venice Days 2015: 18 avant-premières mondiales et Laurent Cantet en président du jury

Posté par vincy, le 25 juillet 2015

La 12e édition de la section indépendante Venice Days a un programme chargé avec 18 avant-premières mondiales. Un film français est en compétition dans une compétition très italienne malgré la présence de 15 pays (essentiellement européens) pour 20 films dans le programme complet. 8 sont des premiers films.

Du 2 au 12 septembre, la section d'offre quand même Carlos Saura, Agnès Varda, Alice Rohrwacher, un docu sur Ingrid Bergman et un autre sur le Nobel de littérature Orhan Pamuk. Et quelques vedettes défileront: Luis Tosar, Miranda Otto, Sam Neill, Paul Ducet, Suzanne Clément, Riccardo Scamarcio, Alba Rohrwacher... A cela s'ajoute les trois finalistes du Prix Lux 2015 (lire notre actualité d'hier).

Laurent Cantet, qui avait remporté le prix l'an dernier avec Retour à Ithaque, présidera le jury cette année

La competition:
El desconocido (Retribution) de Dani de la Torre (Espagne) - film d'ouverture
La memoria del agua (The Memory of Water) de Matias Bize (Chili)
A peine j’ouvre les yeux (As I Open My Eyes) de Leyla Bouzid (France, Tunisie)
Viva la sposa (Long Live The Bride) d’Ascanio Celestini (Italie)
Arianna de Carlo Lavagna (Italie)
La prima luce (First Light) de Vincenzo Marra (Italie)
Underground Fragrance de Pengfei (Chine)
Klezmer de Piotr Chrzan (Pologne)
Island City de Ruchika Oberoi (Inde)
Early Winter de Michael Rowe (Australie)

Film de clôture :
The Daughter de Simon Stone (Australie)

Women’s Tales Project en collaboration avec le label Miu Miu de Prada (lire notre actualité du 22 juillet)
De Djess d’Alice Rohrwacher (Italie)
Les Trois Boutons d’Agnès Warda (France)

Projections spéciales:
Milano 2015 d’Elio et Roberto Bolle, Silvio Soldini, Walter Veltroni, Cristiana Capotondi et Giorgio Diritti (Italie)
Bangland de Lorenzo Berghella (Italie)
Harry’s Bar de Carlotta Cerquetti (Italie)
Innocence of Memories – Orhan Pamuk’s Museum and Istanbul de Grant Gee (Royaume-Uni)
Il Paese Dove Glia Alberi Volano, Eugenio Barda e i Giorno Dell’Odin de Davide Barletti et Jacopo Quadri (Italie)
Viva Ingrid! d’Alessandro Rossellini (Italie)
Ma de Celia-Rowlson Hall (Etats-Unis)
Argentina de Carlos Saura (Argentine, Espagne)

Venise 2015: Demme, Costanzo, Rohrwacher et Varda sur la lagune

Posté par redaction, le 22 juillet 2015

Deux rois et deux reines. La 72e Mostra de Venise abat ses premières cartes pour sa prochaine édition qui commencera le 2 septembre.

Jonathan Demme, réalisateur oscarisé pour Le Silence des agneaux, à qui l'on doit aussi Philadelphia, présidera le jury de la sélection Orizzonti, qui décerne trois prix (film, réalisateur, jury). Le cinéaste américain revient au cinéma le 20 septembre avec Ricki and the Flash où Meryl Streep est en tête d'affiche.

Le cinéaste italien Saverio Costanzo, qui a récolté les deux prix d'interprétation à Venise l'an dernier avec Hungry Hearts, sera en charge du jury du prix Luigi di Laurentiis, ou Lion of the Future Award qui récompense le meilleur premier film, toutes compétitions confondues. L'équivalent de la Caméra d'or du Festival de Cannes.

Par ailleurs, les Venice Days diffuseront le 3 septembre deux courts métrages réalisés par deux réalisatrices européennes dans le cadre des "Women’s Tales", en partenariat avec la marque Miu Miu.

Pour cette 5e édition, c'est Alice Rohrwacher, Grand prix du jury à Cannes l'an dernier avec Les merveilles qui propose De Djess avec Yanet Mojica et Alba Rohrwacher, et Agnès Varda, Lion d'or à Venise en 1985 (Sans toit ni loi) et Palme d'or d'honneur cette année à Cannes, qui présentera Les 3 boutons.

Le Prix Jean Vigo 2015 pour La Peur de Damien Odoul

Posté par cynthia, le 4 juin 2015

damien odoul la peur

Le jeudi 4 juin, Agnès Varda (Prix Vigo en 2012) a décerné les prix Jean Vigo au Centre Pompidou. Le prix du long-métrage a été décerné au poète et cinéaste Damien Odoul pour son film La Peur. Adapté du roman de Gabriel Chevallier, le film conte l'histoire de Gabriel, jeune homme introverti, qui rencontre la peur et l'atrocité dans les tranchées de 1914 à 1918. Le film sort en salles le 12 août, distribué par Le Pacte.

Dans la catégorie meilleur court-métrage, c'est Pierre-Emmanuel Urcun qui l'emporte pour Le dernier Céfrans qui relate l'histoire de Rémi, un jeune qui se décide à s'engager dans l'armée tout en ayant peur du jugement de ses quatre meilleurs amis.

Le prix Jean Vigo, qui porte son nom en hommage au réalisateur, récompense chaque année depuis 1951 des réalisateurs français souvent jeunes dans le cinéma. Plutôt que saluer l’excellence d’un film, le Prix Jean Vigo tient à découvrir à travers un auteur une passion et un don. Le “Vigo" n'est pas un prix de consécration mais un prix d'encouragement, un pari.

Pour mémoire, l'an dernier le Prix Jean Vigo du long-métrage a été attribué à Mange tes morts de Jean-Charles Hue et le Prix Jean Vigo du court-métrage à Inupiluk de Sébastien Betbeder.

Cannes 2015: un palmarès très socio-politique et un peu romanesque

Posté par redaction, le 24 mai 2015

Pas de Cate Blanchett (incompréhensible) aux côtés de Rooney Mara. Pas de Sorrentino ni de Moretti (favori de la critique française). Pas de Jia Zhang-ke. Bref, comme toujours, il y a de gros oublis, des choix étranges dans le classement, et même des injustices. On se félicitera de quelques récompenses pour The Lobster, Vincent Lindon (enfin!), Hou Hsiao-hsien, le premier film de Laszlo Nemes... Le cinéma français est arrivé en force ce soir. Le jury des frères Coen a surtout donné une tonalité socio-politique à son palmarès: l'immigration et les cités chez Audiard, les camps de concentration chez Nemes, la diplomatie plutôt que la guerre chez HHH, les chômeurs et précaires chez Brizé, la fin de vie chez Franco.

Trois parcours romanesques ont pu quand même séduire les jurés: dans un monde dicté par des normes tyrannique, on cherche le grand amour chez Lantimos, l'amour est transgressif et pudique chez Haynes, passionnel et douloureux chez Maïwenn.

Mais ce qu'on retiendra de cette 68e édition, c'est l'absence d'un très grand film et la multiplication de bons films aux regards acérés et esthétiques assumés. Quitte à prendre de forts risques qui ont souvent divisé les festivaliers.

Palme d'or: Dheepan de Jacques Audiard

Grand prix du jury: Le fils de Saul de Laszlo Nemes

Prix de la mise en scène: Hou Hsiao-hsien pour The Assassin

Prix d'interprétation masculine: Vincent Lindon pour La loi du marché. "C'est la première fois que je reçois un prix dans ma vie."

Prix du jury: The Lobster de Yorgos Lanthimos

Prix d'interprétation féminine: Emmanuelle Bercot pour Mon Roi et Rooney Mara pour Carol

Prix du scénario: Michel Franco pour Chronic (Mexique)

Palme d'honneur: Agnès Varda, "Palme de résistance et d'endurance". "Cette palme dorée sera placée dans un placard à côté de celle de Jacques [Demy]".

Caméra d'or du meilleur premier long métrage: La tierra y la sombra de César Augusto Acevedo (Colombie)

Palme d'or du court métrage: Waves'98 de Ely Dagher (Liban)

L’instant glam’: être en talons haut ou ne pas être, être classe ou ridicule

Posté par cynthia, le 22 mai 2015

Neuvième jour sur la Croisette (le temps passe si vite) et les stars se bousculent toujours sur le tapis rouge (la faute aux selfies et au talons trop hauts).

Sur le tapis aujourd'hui un seul sujet de discussion: le film Love de Gaspard Noé, projeté à la séance de minuit. "Oui il y a du sexe, oui il y a des choses extrêmes et en 3D mais c'est un film d'amour avant tout" confie la journaliste de TV Festival. Un film d'amour.. .un film d'amour, un film de boules aussi, excusez-moi pour le langage. La société Kleenex n'est pas prête à déposer le bilan avec des films comme cela. Bien, après tout, le festival de Cannes c'est la diversité cinématographique: peu importe les genres ou les origines, tout y est et c'est ce qu'on aime.

Aimer. On ne peut pas en dire autant de la tenue de Sophie Marceau: une robe rayée, en tissu épais, qui aurait pu convenir dans un film comme Bettlejuice. Même chose pour la tenue d'Agnès Varda, vêtue des fringues du dimanche. Vous savez la tenue que vous portez pour aller dîner chez la belle-mère afin qu'elle vous voit comme une jeune fille-modèle. Pantalon noir et veste à fleurs qui ne va pas du tout avec le collier (très beau et pour une fois sans brillants). Et tout ceci sans talons... sans talons... OMG! Par tous les saints tapis rouges, elle ne portait pas de talons!

La polémique des talons

Vous avez sûrement entendu parler de la polémique sur les talons "obligatoires" pour la montée des marches (sinon vous vivez dans une grotte avec une famille de chauve-souris). Selon les rumeurs, de nombreuses femmes auraient été refusées sur le tapis rouge car elles ne portaient pas de talons. Une productrice britannique s'est faite recaler car elle ne portait pas de talons, à savoir tout de même que cette dernière était amputée d'une partie du pied gauche. Elle s'en est plainte sur Twitter et avec les autres témoignages (car elle n'a pas été la seule à se faire "jarter" sans sympathie du tapis). Cela a créé une véritable polémique. Thierry Fremaux a démenti les faits sur son propre compte Twitter "Pour les Marches, le règlement n'a pas changé: smoking, tenue de soirée. Aucune mention sur les talons". Par ailleurs, ce dernier a constaté un certain zèle depuis mardi sur le tapis rouge... Quelques anonymes ont joué la provocation en venant en tongs sous leurs traines. Pourtant les stars se prennent toujours la tête afin de faire sensation devant le pool de photographes. Certaines réussissent et d'autres se vautrent, tel un soufflé au chocolat raté.

C'est quoi ce b****L?

Se vautrer visuellement, c'est le cas d'une jeune fille qui est arrivé sur le tapis portant une espèce d'écharpe qui entourait sa poitrine nue. Cette écharpe se prolongeait dans une robe noire... Vous n'arrivez pas à la visualiser? Ne vous inquiétez pas nous non plus on n'arrivait pas à avoir un visuel convenable.

Mais il n'y a pas que nos yeux qui ont souffert aujourd'hui, il y a aussi nos oreilles qui ont morflé grâce à la journaliste de TV Festival. Stress, bafouille, répétitions et manque de respect envers sa collègue au point de lui couper la parole sans cesse, on regrette que Didier Allouche ait des RTT. Sans oublier des questions inoubliables "Jacques (Audiard) on peut dire que Deepan est votre premier film d'amour?" ; Jacques Audiard: "Non j'en ai fait d'autres...!"
Bon ça c'est fait...

Côté montée des marches, nous avons adoré le franc-parler de Vincent Rottiers qui s'exprime comme il pourrait le faire en pleine rue, à la limite du "wesh bien ou bien" tout en étant légèrement timide. Vincent était classe malgré sa petite gène dans un costume noir (ça doit lui changer des jogging baskets habituels). Ayant eu la chance de le croiser au détour d'une sortie à l'avant-première de Bodybuilder, nous vous confirmons qu'il est plutôt timide et qu'il s'exprime avec une familiarité particulièrement touchante.

Les asiatiques, modèles à suivre

Avouons aussi que les actrices asiatiques devraient donner des conseils aux européennes. A commencer par le beau sari de Kalieaswari Srinivasan pour Dheepan. L'équipe du film The Assassin était radieuse, sublime, digne du choc esthétique du film. Les deux actrices Shu Qi et Zho Yun sont arrivées comme deux superhéroïnes dans une bataille. La première portait une robe presque couleur chair, couverte de motifs pailletés, lacée sur le devant, tandis que la seconde avait opté pour une robe noire simple mais définitivement époustouflante, avec un collier de Reine couvrant son décolleté. Espérons que la mode asiatique ait tapé dans l’œil de nos stars afin qu'elles éblouissent le prochain tapis rouge.

Cannes 2015: Agnès Varda, première réalisatrice à recevoir une Palme d’honneur

Posté par vincy, le 9 mai 2015

agnes varda jeune

9 mois après son Léopard d'honneur au Festival du film de Locarno, la réalisatrice française Agnès Varda va recevoir une Palme d'or d'honneur au 68e Festival de Cannes pour l'ensemble de sa carrière, confortant l'impression d'une édition déjà très française.

"A ce jour, seuls les cinéastes Woody Allen, en 2002, Clint Eastwood, en 2009, et Bernardo Bertolucci, en 2011, se sont vu remettre cette distinction suprême, au nom du Conseil d’Administration du Festival de Cannes" rappelle le Festival dans un communiqué, ajoutant qu'elle "est attribuée à un réalisateur de renom, dont l’œuvre fait autorité dans le monde mais qui n’a pourtant jamais reçu de Palme d’or."

Dans ce même communiqué, Agnès Varda, première femme réalisatrice à recevoir le précieux trophée, note: "Et pourtant, jamais mes films n’ont approché le nombre d’entrées des leurs !"

Photographe, scénariste, actrice, réalisatrice, plasticienne, et gardienne du temple Jacques Demy, Agnès Varda, née en1928, a réalisé quelques unes des oeuvres phares de la Nouvelle Vague: Cléo de 5 à 7, Le Bonheur (Prix Louis Delluc), Les Créatures, Lions Love (…and Lies), puis L'une chante, l'autre pas, Documenteur, Sans toit ni loi, révélant Sandrine Bonnaire et Lion d'or à Venise, Mur, murs, Daguerréotypes, Jane B par Agnès V, Jacquot de Nantes, Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, Les Glaneurs et la Glaneuse ou encore Les Plages d’Agnès (César du meilleur documentaire).

La réalisatrice a tissé ses toiles avec un regard tantôt fantaisiste, tantôt très cru, film la société au plus près du réel ou cherchant une vérité dans les images des autres.

Il s'agit d'une narratrice singulière, d'un témoin de notre époque, entre recherche de nouvelles formes de cinéma et liberté de filmer intimement ses sujets. Une vraie créatrice, engagée, qui part toujours à la conquête d'une émotion, avec une seule arme: sa caméra.