Argo, Daniel Day-Lewis, Jennifer Lawrence parmi les vainqueurs des Screen Actors Guild Awards

Posté par vincy, le 28 janvier 2013

6 prix. 5 films récompensés. Et toujours Argo en leader de la course aux Oscars.

Les Screen Actors Guild Awardsont rendu leur verdict. 150 000 votants dont 1289 qui votent aux Oscars, soit 20% des électeurs pour la plus célèbre des statuettes. Autrement dit le lobby le plus puissant d'Hollywood.

Argo, après avoir remporté le prix du meilleur film de la Guilde des producteurs samedi, a été récompensé pour l'ensemble de son casting par les SAG Awards.De quoi conforter sa place de favori pour l'Oscar du meilleur film. Ben Affleck n'avait pas préparé de discours mais a tenu à remercier ses 150 comédiens : "Ils parlaient anglais ou iranien, mais la chose qu'ils avaient en commun étaient la motivation à venir tous les jours sur le plateau, même s'ils n'avaient qu'une phrase à dire ou un regard à donner, ou deux phrases ou dix ..."

Bien sûr ce prix ne garantit rien : l'an dernier, La couleur des sentiments l'avait emporté et The Artist avait reçu l'Oscar du meilleur film. cependant la moitié des films distingués par ce trophée ont finit par empocher l'Oscar un mois plus tard.

La lutte contre Lincoln sera cependant féroce : le film de Steven Spielberg est reparti avec deux prix, celui du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis, qui semble impossible à battre pour l'Oscar du meilleur acteur, et celui du meilleur second rôle masculin pour Tommy Lee Jones. Pour Day-Lewis, il s'agit de son troisième prix aux SAG, ce qui en fait, de loin, le plus primé des comédiens par la Guilde. Lee-Jones reçoit son premier prix.

La jeune Jennifer Lawrence a été récompensée pour sa prestation dans Happiness Therapy. L'actrice a déjà reçu un Golden Globe et le prix de la meilleure actrice des Critiques de Los Angeles pour son personnage de jeune veuve névrosée. Pour les Oscars, elle devient une sérieuse compétitrice face à Jessica Chastain...

Dans la catégorie second-rôle féminin, Anne Hathaway a conquis tout le monde pour son personnage de Fantine dans Les Misérables. Là encore, on voit mal comment l'Oscar va lui échapper, deux semaines après avoir été adoubée par les Golden Globes.

Enfin Skyfall n'a pas été oublié puisque ses cascadeurs ont été honorés pour leurs performances.

Récompensé par le prix des producteurs, Argo devient le favori des Oscars

Posté par vincy, le 27 janvier 2013

Après son Golden Globe du meilleur film, Argo, de Ben Affleck, a remporté hier soir le prix de la Guilde des producteurs (PGA Award), l'un des plus convoités à Hollywood. 494 producteurs votent et ils représentent 8% du collège de votants aux Oscars.

A savoir : les cinq dernières oeuvres qui ont reçu l'Oscar du meilleur film ont toutes été récompensées par le prix de la PGA un mois avant. Il faut remonter à 2006 pour que le prix ne soit pas identique entre les deux cérémonies (Little Miss Sunshine avait été primé par la PGA, Les Infiltrés par les Oscars).

Avec le doublé Golden Globe-PGA Award, Argo devient quasiment incontournable pour l'Oscar du meilleur film, alors qu'Affleck y a été oublié dans la catégorie réalisateur.

Le prix a donc été remis aux producteurs, Ben Affleck, George Clooney et Grant Heslov. Heslov a d'ailleurs eu ce trait d'humour : "la chose la plus difficile sur ce film fut de travailler avec deux producteurs qui ont été élus 'Homme le plus sexy de l'année' par le magazine People."

Ils ont battu Les bêtes du sud sauvage, Django Unchained, Les Misérables, L'Odyssée de Pi, Lincoln, Moonrise Kingdom, Happiness Therapy, Skyfall et Zero Dark Thirty.

Argo, distribué par la Warner, a rapporté 190 millions de $ dans le monde.

Les mondes de Ralph (animation) et Searching dor Sugar Man (documentaires) ont récolté les deux autres prix.

Toronto 2012 : Silver Linings Playbook, de David O’Russell, primé par le public

Posté par vincy, le 16 septembre 2012

Le 37e Festival de Toronto a révélé son palmarès, essentiellement des prix décernés par le public.

Très attendu, le grand prix du public a été remis à Silver Linings Playbook, le nouveau film de David O'Russell (Les rois du désert, I Love Huckabees, Fighter). Cette adaptation du roman de Matthew Quick réunit un casting "hype" : Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Robert De Niro, Julia Stiles et Chris Tucker. Le film, l'histoire d'un homme qui tente de reconstruire sa vie après avoir tout perdu, sort le 30 janvier en France. D'ici là, il risque de faire beaucoup parler de lui. Le gagnant du prix du public est généralement un favori pour les Oscars. Et maintenant on va où?, Le discours du Roi, Precious, Slumdog Millionaire, ou encore Hotel Rwanda, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Tigre et dragon, America Beauty, La vita è bella en savent quelque chose...

A noter les médailles d'argent pour Argo de et avec Ben Affleck et de bronze pour Zaytoun d'Eran Riklis (avec Stephen Dorff et Alice Taglioni).

Le prix du public du meilleur documentaire est revenu à Artifact, produit par Jared Leto et réalisé par Bartholomew Cubbins. ce documentaire est le portrait d'une industrie musicale en crise à travers le combat juridique entre le groupe de Leto, 30 seconds to Mars, et leur maison de disque.

Enfin, le public a voté pour Seven Psychopaths pour lui donner le prix dans la sélection "Midnight Madness". Le film de Martin McDonagh réunit Colin Farrell, Christopher Walken, Sam Rockwell, Woody Harrelso, Tom Wait et Olga Kurylenko.

Notons que Laurence Anyways, de Xavier Dolan, a été récompensé par le prix du meilleur film canadien, quatre mois après son avant-première cannoise dans la sélection Un certain regard. Deux autres films canadiens ont été honorés. Antiviral du fils Cronenberg (lui aussi sélectionné à Un certain regard cette année) et Blackbird, premier film de Jason Buxton.

Le prix du meilleur premier film asiatique, le Netpac Award, va à The Land of Hope, du japonais Shion Sono. La critique internationale par l'intermédiaire de son jury a donné le prix FIPRESCI dans la sélection "Présentations spéciales" au film de François Ozon, Dans la maison, avec Fabrice Luchini, Emmanuelle Seigner et Kristin Scott Thomas. Le jury des critiques aussi donné un prix dans la sélection "Découvertes" à Call Girl, polar suédois de Mikael Marcimain.

Enfin, Detroit Unleaded, premier film de Rola Nashef, comédie sur les arabo-américains, a reçu le prix Grolsch Film Works du meilleur film dans la sélection Découverte.

Venise 2012 : To the Wonder, nouvelle merveille de Terrence Malick ?

Posté par kristofy, le 2 septembre 2012

Il y a toujours eu une aura de mystère autour de Terrence Malick. Avec une filmographie dispersée d’environ 6 films en 40 ans de carrière, le réalisateur semble désormais vouloir ne plus s’arrêter de tourner en travaillant sur plusieurs projets en même temps. Ses deux premiers films La Balade sauvage en 1973 et Les Moissons du ciel en 1978 en ont fait un cinéaste culte d’autant plus qu’il ne montrera plus aucun film avant La Ligne rouge en 1998 suivi par Le Nouveau Monde en 2005, avant de faire à nouveau silence. La gestation de The Tree of Life est particulièrement longue et le film arrive enfin au festival de Cannes 2011. Il remporte la Palme d’or, qui divise les festivaliers. The Tree of Life est un tournant particulièrement significatif dans sa filmographie au regard de ses deux autres diptyques : Terrence Malick y montre une histoire inspirée de sa propre jeunesse se mélangeant à des images de création du monde et une vision de l'au-delà.

Depuis Terrence Malick prépare au moins 4 autres films. Premier d'entre eux à arriver sur les écrans, To the Wonder, très proche de Tree of Life, est présenté en compétition au Festival de Venise. Malick est absent. Resté aux USA selon le producteur du film. Les stars du film - Rachel McAdams et Ben Affleck - sont également ailleurs.

Seules Olga Kurylenko (Quantum of Solace) et la figurante Romina Mondello  étaient présentes pour défendre le film. Tout comme The Tree of Life qui avait reçu un accueil très contrasté à Cannes, entre bravos et huées, il en a été de même pour To the Wonder : applaudissements et sifflements. To the Wonder reprend la même esthétique formelle pour cette fois sublimer une histoire d’Amour.

Les premières sensations

Le film s'ouvre sur des images qui ont le grain d’une vidéo. Un couple amoureux dans Paris, "so" carte postale, puis le cinémascope reprend ses droits, accompagné d'une musique classique (instruments à cordes plutôt qu'accordéon) qui nous baladent vers les bords de Seine et le Jardin du Luxembourg. "So" romantique. On y suit Ben Affleck et Olga Kurylenko en pleine romance parisienne. En voix-off, l'actrice française d'origine ukrainienne raconte : “tu m’as sortie des ténèbres, tu m’as ramassé du sol, tu m’as ramené à la vie, tu te souviens ?” Le couple prend alors le train pour découvrir la merveille du titre ("the wonder" en anglais) qu’est le Mont Saint-Michel. Olga Kurylenko a déjà une petite fille de dix ans. Toute la famille part aux USA. Leur union si belle va alors  s’effriter. Mélo total, elle retourne en France avec sa fille, tandis que lui croise Rachel McAdams... Les vastes étendues du Midwest américain qu'affectionne tant le réalisateur se déplient sous nos yeux.

Contrairement à ce que laissait penser la première photo officielle du film, Rachel McAdams a un rôle plutôt secondaire. To the Wonder est avant tout l’histoire d’amour entre Ben Affleck et Olga Kurylenko. Une histoire d’Amour avec un grand A, qui dépasse même la volonté et le désir de l’un et de l’autre.

Des stars coupées au montage

La grande surprise de To the Wonder vient de l’usage du langage. Il fait entendre différentes langues même si la plus grande partie est en américain, la femme parle en français ; on y entend aussi de l’espagnol et aussi un peu d’italien. Ce mélange digne de Babel produit une musicalité particulière. Pourtant, les 2 heures du film ne comportent en réalité que très peu de dialogues ; le réalisateur a coupé presque toutes les séquences avec des personnages secondaires : ainsi, Jessica Chastain, Rachel Weisz, Amanda Peet, Michael Sheen, ou Barry Pepper qui ont pourtant tourné quelques scènes ont disparu du montage final. Il ne reste que Romina Mondello pendant 3 minutes.

Entre poésie mystique et voyage initiatique, To the Wonder est une oeuvre sur le doute (que ce soit celui de la foi ou celui de l'amour), sur l'équilibre vulnérable des choses (une relation, la nature, ...) et sur la souffrance (entre les êtres ou celle de la planète). Il fait entrer au Musée des magnifiques images du monde comme Yann Arthus-Bertrand sauvegarde en photo les plus précieux lieux vus du ciel. Malick semble vouloir rendre immortel les merveilles de "Dieu" et celles de l'Homme. Un maniérisme stylisé, mais cela suffit-il?

Filmer l'invisible ostensiblement

L’objectif de la caméra est souvent tourné vers le sol et encore plus souvent en contre-plongée avec le ciel : il appuie son message par un sens didactique des images : la beauté de la création du monde (encore une fois), fragile, celle des hommes, admirables et surtout la beauté de l’Amour, autour duquel on tourne. Le cinéaste se laisse aller de nouveau à son penchant pour la cosmogonie en filmant au plus près des éléments comme l’eau, les champs de blé, des couchers de soleil, des levers de soleil, le vent... tout cela avec une impression de souffle sacré. En écho à sa jeunesse, la religion tient dans ce film une place très importante avec Javier Bardem en prêtre : communion avec l’ostie, sacrement du mariage, et bible dont quelques citations sont énoncées. Le personnage de Olga Kurylenko confesse qu' “il y a toujours quelque chose d’invisible mais que je sens si fort”...

Malick croit définitivement au destin. Sa morale pourrait commencer à déranger tant on y voit, en sous-texte, un message plus chrétien que philosophique. Au mieux, une interrogation. Ce déterminisme conduit à une destinée amoureuse dans le chaos universel. Mais surtout, le cinéaste veut encore croire à une forme d'utopie : l'amour idéal en plein Eden, avant qu'on ait croqué la pomme.

La compétition pour le Lion d’or de Venise reste encore ouverte…

Jack Ryan nouvelle cible de Kenneth Branagh ?

Posté par vincy, le 30 mars 2012

Paramount a vite fait de remplacer Jack Bender (Lost, Les Sopranos, Alcatraz). Celui-ci vient en effet d'abandonner le projet de réaliser le nouvel épisode de la franchise Jack Ryan - officiellement pour conflit de planning -  en développement depuis quelques années (voir aussi notre article Jack Ryan mérite-t-il d’être ressuscité?).

Kenneth Branagh reprendrait le projet. Le "switch" s'est fait en une semaine.

Est-ce que cela relance ce projet en gestation depuis des années? Assurément, mais pour quand? Chris Pine est pour l'instant celui qui a été choisi pour être le prochain Jack Ryan. Or, l'acteur tourne Star Trek 2 à partir de septembre. Le scénario n'étant pas complètement convainquant (selon Variety, David Koepp l'a retravaillé), le prochain Ryan se tournerait au mieux début 2013.

Le Shakespearien Branagh, qui confirmerait ainsi son entrée dans le monde des blockbusters en tant que cinéaste, est un choix logique pour le studio qui avait misé sa confiance sur l'acteur-réalisateur pour Thor, énorme budget et gros box office.

4 films ont déjà été réalisés avec 3 acteurs différents dans le rôle de Ryan : Alec Baldwin (A la poursuite d'Octobre rouge, 1990), Harrison Ford (Jeux de guerre, 1992, et Danger immédiat, 1994) et Ben Affleck (La somme de toutes les peurs, 2002). Ils ont respectivement amassé 200 millions de $, 178 millions de $, 216 millions de $ et 194 millions de $ dans le monde.

Mais Paramount, qui possède les droits d'adaptation, sait également qu'il y a eu 15 livres de Tom Clancy autour de Ryan depuis Octobre rouge (1984) jusqu'à Ligne de mire (2011). Jeux de guerre correspond au 2e volume de la série, Danger immédiat au 4e, La somme de toutes les peurs au 5e. Il manque donc Le cardinal du Kremlin (3e tome de la saga) pour compléter les premiers épisodes.

Pour corser le tout, aucun de ces livres (et donc de ces films) n'est dans l'ordre chronologique du personnage. Ainsi Jeux de guerre se déroule avant Octobre rouge, et suit un autre roman, Sans aucun remords, 6e dans l'ordre de publication.

Tom Clancy a toujours fait quelques allers-retour dans le temps puisqu'entre Jeux de Guerre (1987) et Octobre rouge (1984), il y a aussi Red Rabbit, 11e tome de la série publié en 2003... On ne connaît pas encore le livre qui sera adapté...

Terrence Malick serait-il devenu boulimique ?

Posté par vincy, le 3 novembre 2011

De 1973 à 2011, Terrence Malick, Palme d'or 2011 pour The Tree of Life, n'a réalisé que cinq longs métrages, avec un vide absolu de 1978 à 1998. Un film tous les cinq-six ans en période d'activité... On était donc surpris de le voir enchaîner dès l'an dernier avec un nouveau film, prévu (à mettre avec énormément de conditionnel) pour 2012. Le voici qui se lance dans la pré-production d'un autre film, pour 2013 et qu'il annonce deux nouveaux projets. On aurait presque du mal à le suivre. 5 films en en moins de 5 ans, c'est autant qu'en 28 ans... Et à voir les castings de ses différents films, on constate que le tout-Hollywood se précipite sur ses tournages.

- Projet sans titre (photo), avec Rachel McAdams, Ben Affleck, Rachel Weisz, Michael Scheen, Javier Bardem, Jessica Chastain, Olga Kurylenko, Amanda Peet et Barry Pepper. Une histoire d'amour dont on ne sait pas grand chose. Le film est actuellement en post-production. Sortie hypothétique en 2012.

- Voyage of Time, avec la voix de Brad Pitt. Extension des séquences métaphysiques de The Tree of Life (la naissance et la mort de l'univers). Pré-production en cours pour une sortie possible vers 2013.

- Lawless, avec Ryan Gosling, Christian Bale, Cate Blanchett, Rooney Mara et Haley Bennett.
- Knights of Cup, avec là aussi Christian Bale et Cate Blanchett, ainsi qu'Isabel Lucas.
Ces deux nouveaux projets seront tournés l'un après l'autre l'an prochain, selon Variety. Il s'agit de deux histoires qui n'ont aucun lien.

The Tree of Life vient de sortir en format vidéo. La Palme d'or a attiré 855 000 spectateurs dans les salles françaises. Au total, dans le monde, a rapporté 54 millions de $ (dont 13 millions en Amérique du nord). Son budget de 32 millions de $ a donc été amorti. C'est le plus gros succès en Amérique du nord depuis Fahrenheit 9/11 en 2004. En revanche, en France, le film se situe dans le bas du tableau, entre Rosetta en 1999 et Dancing in the Dark en 2000.

Ben Affleck réalisera la version américaine de Ne le dis à personne

Posté par vincy, le 16 juin 2011

Depuis le succès de The Town (155 millions de $ de recettes dans le monde, près de 5 fois son budget), le réalisateur Ben Affleck croule sous les propositions. L'acteur sera à l'affiche du prochain Terrence Malick, ce qui prouve en soi une forme de rédemption artistique. Le cinéaste a prévu de réaliser Argo (pour une sortie en 2013), avec un scénario de Chris Terrio sur l'histoire d'une libération d'otages en Iran.

C'est le même Chris Terrio qui vient de finaliser l'adaptation de Ne le dis à personne, le roman de Harlan Coben. Ben Affleck a confirmé qu'il serait derrière la caméra.

Hollywood s'intéresse donc pour la première fois à un livre d'Harlan Coben. Le succès de la version française du film (transposée en région parisienne) réalisé par Guillaume Canet (il avait rapporté 6 millions de $ aux Etats Unis et reçu les louanges de la critique) n'y est pas étranger. Subitement, l'auteur de polar a intéressé les studios.

Selon le site Deadline, Warner Bros (qui produit aussi Argo) et Universal se sont associés pour produire ce prochain film de Ben Affleck. Il faudra désormais attendre le casting et une date de tournage.

Ben Affleck au Congo

Posté par vincy, le 5 décembre 2010

Le retour en grâce de Ben Affleck? Le succès de sa dernière réalisation, The Town (140 millions de $ au Box office international, plus d'un million d'entrées en France), le remet sur le devant de la scène. Même le National Board of Review ne l'a pas oublié dans ses dix meilleurs films de l'année.

Et après Clooney, Pitt et son copain Damon, lui aussi se met à s'intéresser à l'Afrique, et particulièrement au Congo. Ce qui change du Darfour ou du Rwanda.

Il a confié lors d'un long reportage sur le pays qu'il voulait faire un  film sur la République démocratique du Congo. Mais à Hollywood, les portes sont closes :  selon lui, la réponse est toujours la même, "personne ne veut voir de film sur l'Afrique".

Or Hollywood n'a pas toujours fait la fine bouche sur cette région des Grands Lacs : Hôtel Rwanda, de Terry Geroge, avec Don Cheadle, en est un bon exemple. De même, Blood Diamond, réalisé par Edward Zwick avec Leonardo Di Caprio, a su mêler l'aventure, l'action, la romance, un tournage sur le continent noir et un fond politique.  On peut aussi citer l'excellent Le dernier roi d’Ecosse de Kevin MacDonald, qui dessine le portrait du dictateur de l’Ouganda des années 70, Amin Dada, avec Forest Whitaker. On se souvient aussi que la série télévisée Urgences avait  délocalisé certains de ces épisodes au Congo, puis au Darfour, pour évoquer les conflits en Afrique. Ou encore que Jack Nicholson évoquait la famine et les orphelins en Afrique dans une correspondance touchante avec un enfant africain qu'il parrainait dans Monsieur Schmidt.

Selon l’AFP, le rapport rendu public par Ben Affleck met en évidence la violence persistance, notamment la récurrence des viols, dans l’est du pays, où deux millions de personnes sont encore déplacées tandis que deux cent mille se sont réfugiées dans les pays voisins.

L'acteur, qui a visité la RDC plusieurs fois, a fondé l'organisation Eastern Congo Initiative (ECI) qui a appelé à un effort redoublé des Etats-Unis pour stabiliser la région Est du pays où sévissent encore viols et violences. "Dans l'est de la RDC, l'insécurité et les conflits se poursuivent alors que les armes se sont tues dans d'autres parties" du pays, affirme un rapport réalisé par ECI. "Tout peut basculer",a-t-il déclaré lors de sa venue à Washington pour présenter son rapport, rappelant qu'après des décennies de guerres et la signature de l'accord de paix en 2002 mettant fin à un conflit qui a tué quelque 3,5 millions de personnes, il était temps de reconstruire.

L'acteur, qui a diffusé sur le site de vidéo YouTube un clip sur la RDC il y a deux ans, a déjà réalisé deux courts documentaires sur l'est du pays.

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À découvrir sur le web :

Clip caritatif avec Ben Affleck et la musique de Mick Jagger
Reportage : Ben Affleck au Congo (1ère partie)
Reportage : Ben Affleck au Congo (2ème partie)
Interview de Ben Afleck sur le sujet

Venise 2010 : une foison de films attendus hors compétition

Posté par vincy, le 30 juillet 2010

Il est loin le temps où le festival de Venise était envahi de blockbusters hollywoodiens. Hors-compétition, la Mostra présente une programmation très asiatique, et variée, des cinéastes italiens prestigieux (souvent plus habitués à la compétition), aucun film français et des hommages : Vittorio Gassmann, Dennis Hopper, Bruce Lee. Trois continents, trois visions du cinéma.

Et puis on notera que les deux frères Affleck (Ben et Casey) sont présents comme cinéastes, histoire de faire un bon coup médiatique.

Hommage à Bruce Lee (ouverture)
The Return of Chen Zhen,  Andrew Lau (Chine)

Séance de minuit (ouverture)
Machete, Robert Rodriguez (U.S.)

Film de clôture de la 67e Mostra de Venise
The Tempest, Julie Taymor (U.S.)

Hommage à Vittorio Gassman
Vittorio racconta -- Una vita da Mattatore, Giancarlo Scarchilli (Italie)

Les autres films

The Town, Ben Affleck (U.S.)
I'm Still Here: the Lost Year of Joaquin Phoenix, Casey Affleck (U.S.)
Sorelle Mai, Marco Bellocchio (Italie)
Niente Paura - Come siamo come eravamo e le canzoni di Luciano Ligabue, Piergiorgio Gay (Italie)
Dante Ferretti - Production Designer, Gianfranco Giagni (Italie)
Notizie degli Scavi, Emidio Greco (Italie)
The Last Movie (1971), Dennis Hopper (U.S.)
Gorbaciof, Stefano Incerti (Italie)
That Girl in Yellow Boots, Anurag Kashyap (Inde)
Showtime, Stanley Kwan (Chine)
Sei Venezia, Carlo Mazzacurati (Italie)
Zebraman (2004), Takashi Miike (Japon)
Zebraman 2: Attack on Zebra City, Takashi Miike (Japon)
The Child's Eye 3D, Oxide Pang et Danny Pang (Chine)
Vallanzasca – Gli angeli del male, Michele Placido (Italie)
All Inclusive 3D, Nadia Ranocchi et David Zamagni (Italie)
Raavan, Mani Ratnam (Inde)
1960, Gabriele Salvatores (Italie)
La prima volta a Venezia, Antonello Sarno (Italie)
A Letter to Elia, Martin Scorsese et Kent Jones (U.S.)
Shock Labyrinth 3D, Takashi Shimizu (Japon)
L'ultimo Gattopardo: Ritratto di Goffredo Lombardo, Giuseppe Tornatore (Italie)
Passione, John Turturro (Italie)
Lope, Andrucha Waddington (Espagne)
Space Guy, Zhang Yuan (Chine)

Transformers 2, pire film de l’année ? On vote pour !

Posté par vincy, le 5 février 2010

Les Razzies Awards, "Oscars" des pires films de l'année, ont nommé sept fois Transformers : Revenge of the Fallen. Et c'est bien mérité. Zéro pointé sur Ecran Noir, ce film, qui pourtant s'est avéré très rentable et augure d'une suite dispensable, n'est qu'un gros hamburger très gras qui donne mal au ventre. Pire film, pire actrice (Megan Fox, la copine), pire couple à l'écran, pire second rôle féminin (Julie White, la mère) pire remake ou suite, pure réalisateur, pire scénario. On peut pas dire mieux.

Il y a pourtant de la concurrence. G.I. Joe : The Rise of the Cobra, All About Steve, Land of the Lost et Old Dogs dans la catégorie film, ça nous semble justifié. G.I. Joe est aussi cité pour le pire second rôle masculin (Marlon Wayans), pire second rôle féminin (Sienna Miller), pire remake ou suite, pire réalisateur et pire scénario. Les deux sont produits par Paramount et tirés de jeux Hasbro.

All About Steve s'attire aussi plusieurs citation. Pire actrice pour Sandra Bullock, pourtant favorite aux Oscars, c'est hargneux.  Pire couple (Bullock encore, avec Bradley Cooper), pire réalisateur, pire scénario.Comme quoi on peut passer du meilleur au pire la même année, de Very Bad Trip et The Proposition aux Razzies avec ce Steve.

Land of the lost, grand navet et fiasco commercial, hérite du pire acteur (Will Ferrell), du pire second rôle masculin (Jorma Taccone, qui ça?), du pire couple de l'année (Will Ferrell et tous ses partenaires), du pire remake ou suite, du pire réalisateur, du pire scénario. Pas tendre.

Enfin Old Dogs, suite d'un carton Disney, ne partira sans doute pas les mains vide : pire acteur (John Travolta, on en reparle plus loin), pire second rôle féminin (Kelly Preston), pire réalisateur.

Autant s'en amuser. Les autres comédiens réuniront vieux (Eddie Murphy, un abonné au palmarès des Razzies, mais aussi le co-présentateur des Oscars, Steve Martin)  et jeunes (les frères Jonas, et on y verra là la main du Diable se vengeant sur ces jeunes chrétiens bien propres sur eux).  Les chanteuses font les mauvaises actrices ? Avec Beyonce et Miley Cyrus, dans la catégorie pire actrice, on serait tenté de le croire. De là à nommer Sarah Jessica Parker...

Les fans de Twilight hurleront (quoique, le deuxième épisode était quand même très "bof") mais leur idole Robert Pattinson est parmi les pires seconds rôles masculins. La saga hérite aussi du pire couple (Kristen Stewart avec Robert Pattinson et/ou Taylor Lautner, le sexy ne paye pas), du pire remake ou suite et du pire scénario.

Aucun respect pour les grandes actrices : Candice Bergen (pire second rôle dans Bride Wars). Pour les Jonas,  c'est carrément la détestation (pire couple).  Rien d'honorable à reprendre les classiques (La Panthère rose 2, pire remake ou suite).

Gigli ou Battlefield Earth en pire film de la décennie?

Les Razzies ont en plus décidé de nommé les pires films, acteurs et actrices de la décennie. Les cinq films en sélection ont tous reçus 9 ou 10 nominations et récolté entre 5 et 8 prix : Battlefield Earth, Freddy Got Fingered, Gigli, I Know who Killed Me, A la dérive (Swept Away).

Les acteurs ont été nommés de 4 à 12 fois. Champion toute catégorie, Eddie Murphy avec 3 Razzies, ex-aequo avec Travolta. Ils côtoient Ben Affleck, Mike Myers et Rob Schneider. La comédie  ne paye pas. La fréquentation de la Scientologie ou de Jennifer Lopez non plus.

Jennifer Lopez, justement, ainsi que Mariah Carey, Paris Hilton, Lindsay Lohan et Madonna se crêperont le chignon pour le tant convoité prix de la pire actrice des années 2000. Chanteuse ou people ne fait pas bon ménage avec le talent d'actrice. Carey a même reçu un record de 70% des voix en 2001 pour Glitter. Sinon, nommées entre 5 et 9 fois, elles ont reçu chacune 2 à 4 Razzies. de quoi décourager une carrière.

battlefield earthNotre vote

Pire film, pire suite et pire scénario : Transformers 2

Pire acteur : Les Jonas Brothers

Pire actrice : Miley Cyrus

Pire second rôle masculin : Billy Ray Cyrus (le père de la pire actrice, c'est congénital sans doute)

Pire second rôle féminin : Julie White

Pire couple : Will Ferrell et tous ses partenaires, tous inexpressifs à force de l'être trop

Pire réalisateur : Michael Bay (Transformers 2), et son monteur

Pire film de la décennie : Battlefield Earth, ne serait-ce que pour le message pernicieux

Pire acteur de la décennie : Eddie Murphy, star franchement déchue

Pire actrice de la décennie : Paris Hilton, qui ferait mieux de faire du X.