Le palmarès de Venise confirme la grande forme du cinéma latino-américain

Posté par vincy, le 14 septembre 2015

Le cinéma latino-américain a clairement marqué son empreinte dans le grand chelem annuel Berlin-Cannes-Venise.
A Berlin, les chiliens avaient emportés la mise: Grand prix du jury pour El Club de Pablo Larraín, prix du scénario pour Patricio Guzmán (Le bouton de nacre) et Teddy Bear pour Nasty Baby de Sebastián Silva, auxquels on ajoute un Ours d'argent Prix Alfred Bauer pour le guatémaltèque Jayro Bustamante (Ixcanul Volcano) et le prix du public dans la section Panorama pour La seconde mère de la brésilienne Anna Muylaert.
A Cannes, ce fut le prix du scénario pour le mexicain Michel Franco (Chronic), la Caméra d'or (en plus de trois autres prix à la Semaine de la critique) pour le colombien César Augusto Acevedo (La tierra y la sombra), le prix CICAE de la Quinzaine des réalisateurs pour un autre colombien, Ciro Guerra (El Abrazo de la Serpiente), le Grand prix Nespresso de la Semaine de la critique et le prix Fipresci pour l'argentin Santiago Mitre (Paulina) et enfin le prix L'oeil d'or pour le documentaire chilien Allende, mi Abuelo Allende de Marcia Tambutti.

A Venise, ça n'a pas fait exception. Un Lion d'or (Desde Alla de Lorenzo Vigas, ignoré par Cannes), un Lion d'argent du meilleur réalisateur (Pablo Trapero pour El Clan), un prix spécial du jury dans la section Orizzonti (Neon Bull de Gabriel Mascaro), soit respectivement des cinéastes venus du Venezuela, d'Argentine et du Brésil (tout le palmarès de la 72e Mostra de Venise).

Premier film, premier vénézuélien en compétition, premier Lion d'or latino-américain

Pour Venise, il s'agit d'une première. C'est la première fois qu'un film latino-américain reparte avec son prestigieux Lion d'or. On peut étendre cet exploit aux deux autres grands festival tant le "phénomène" est rare: Berlin a récompensé d'un Ours d'or un film péruvien en 2009, deux films brésiliens en 1998 et 2008 et Cannes n'a décerné sa Palme d'or à un film latino-américain qu'en 1962 (Brésil).

Le réalisateur vénézuélien Lorenzo Vigas a donc frappé fort avec son premier long métrage Desde Alla (c'était la première fois qu'un film vénézuélien était retenu dans la compétition vénitienne). Doublé avec le Lion d’argent du meilleur metteur en scène au cinéaste argentin Pablo Trapero, le palmarès du jury présidé par le mexicain Alfonso Cuaron conforte la vision d'Alberto Barbera, directeur du festival de cinéma de Venise, qui avait confié au journal Le Monde que l’Amérique latine lui semblait aujourd’hui "le continent des plus grandes promesses cinématographiques."

Aux antipodes du cinéma français: Luchini et Leborne

Pour les festivaliers, cependant, le palmarès laisse un goût amer. De nombreux favoris de la critique sont complètement absents (Rabin, The Last Day de l’Israélien Amos Gitai, Sangue Del Moi Sangue de Marco Bellochio, pourtant prix de la critique internationale, Francofonia d’Alexandre Sokourov). Et que dire de deux prix - Fabrice Luchini pour l'interprétation, Christian Vincent pour le scénario - pour un même film, certes français, L'hermine, qui paraissent disproportionnés dans un tableau d'honneur aussi restreint? Luchini comme Valeria Golino (prix d'interprétation féminine) remportent là les deux plus grands prix de leur carrière respective. Les deux Coupes Volpi viennent consacrer le talent de stars confirmées, à l'inverse du prix d'interprétation dans la section Orizzonti, qui a mis en lumière Dominique Leborne, dans son propre rôle pour sa première apparition au cinéma, entouré de sa famille, dans le film Tempête de Samuel Collardey, prévu dans les salles en février 2016.

L'audace made in USA

L'audace, et peu importe ce qu'on pensera des films, était donc du côté latino-américain, mais pas seulement. En récoltant le Grand prix du jury, Anomalisa de Charlie Kaufman et Duke Johnson, un dessin animé "houellebecquien" réalisé en stop-motion, se déroulant une nuit dans un grand hôtel, le cinéma américain a prouvé une fois de plus sa capacité d'inventivité. Ici, le personnage principal est dépressif, terriblement seul, dégoûté de lui-même et révulsé par le monde capitaliste qui l'entoure. Il faut ajouter le double prix pour Brady Corbet et son premier long métrage The Childhood of a Leader. Sélectionné dans la section Orizzonti, le film, avec Robert Pattinson, Stacy Martin, Liam Cunningham et Berenice Bejo, a gagné le Prix Luigi de Laurentis (l'équivalent de la Caméra d'or) et le prix de la mise en scène Orizzonti. Brady Corbet, jeune acteur remarqué dans Sils Maria, Eden, Snow Therapy et Saint Laurent, s'est librement inspiré d'une nouvelle de Jean-Paul Sartre, Le mur.

Pas de doute, sur la lagune cette année, c'était à l'Ouest qu'il y avait du nouveau.

Deauville 2015 : 99 Homes et Tangerine distingués au palmarès

Posté par kristofy, le 13 septembre 2015

14 (dont 6 premiers films) ont été présentés aux différents jurys en vue d'une récompense au Festival du film américain de Deauville, et parmi eux se sont détachés Babysitter, Green Room, I Smile Back, Tangerine, 99 homes, Madame Bovary… : on devine des délibérations passionnées. La sélection a d'ailleurs été saluée pour avoir été riche et stimulante.

Benoit Jacquot président du jury, entouré de Louise Bourgoin, Pascal Bonitzer, Louis-do De Lencquesaing, Marc Dugain, Sophie Fillières, Julien Hirsch, Marie Gillain, et Marthe Keller, a rendu son verdict.

Grand Prix : 99 homes, réalisé par Ramin Bahrani, avec Michael Shannon, Andrew Garfield et Laura Dern. Ce film, en compétition à Venise l’année dernière en 2014, n’était bizarrement pas encore été distribué en France, ça sera le cas bientôt : aucune sortie en salles, mais visible en e-cinéma/vod début 2016 par Wild Bunch. 99 homes est l'histoire d'un homme, dont la maison a été saisie par la banque, et qui se retrouve à devoir travailler avec le promoteur immobilier véreux responsable de son malheur.

Prix du Jury : Tangerine, réalisé par Sean Baker. Sélectionné à Sundance et Karlovy Vary, sa sortie est programmée le 30 décembre.

De son côté, le jury Révélation a pour tâche de récompenser un des films plutôt pour un aspect novateur ou son originalité. La présidente est Zabou Breitman, accompagnée de Géraldine Nakache, Alice Isaaz, Rachelle Lefèvre et Stanley Weber, a choisi un film sélectionné cette année à Sundance (primé), Locarno (récompensé) et Toronto.

Prix de la Révélation : James White, réalisé par Josh Mond, avec Christopher Abbott et Cynthia Nixon

Les autres prix sont:

Prix du Public : Dope, réalisé par Rick Famuyiwa, avec Shameik Moore et Tony Revolori, déjà sélectionnés à Sundance (Prix du meilleur montage) et à la Quinzaine des réalisateurs. Il sort le 4 novembre en France.

Prix de la Critique : Krisha, réalisé par Trey Edward Shults. Ce premier film était sélectionné à la Semaine de la critique à Cannes cette année. Il avait reçu le prix du public au SXSW Festival au printemps.

Enfin, le Prix d’Ornano-Valenti qui récompense un premier film français (dans le but d’aider à sa reconnaissance, sa promotion et son exportation) a été remis à Les Cowboys de Thomas Bidegain découvert à la Quinzaine des réalisateurs et dont la sortie est prévue pour le 25 novembre.

Mad Max Fury Road: le choix détonnant de la critique international

Posté par vincy, le 2 septembre 2015

Le grand prix de la Fipresci - qui sera remis lors de la cérémonie de clôture du festival de San Sebastian le 26 septembre - va être remis cette année à... Mad Max Fury Road. Etonnant non? C'est la première fois qu'un blockbuster américain remporte ce prix des prix, qui nous avait plutôt habitué à honorer des films d'auteurs ou du cinéma américain indépendant (Paul Thomas Anderson, Richard Linklater, Terrence Malick). Anderson, avec Almodovar et Haneke, sont les seuls à avoir été primés deux fois depuis la création du prix en 1999.

C'est la première fois aussi qu'un cinéaste australien, ici George Miller, remporte cette récompense. Et c'est surtout la 11e fois qu'un film présenté à Cannes gagne ce prix.

Pourtant face à Mad Max Fury Road (hors compétition à Cannes), le choix était pointu et appréciable:  Le fils de Saul de László Nemes (Grand prix du jury à Cannes), The Assassin de Hou Hsiao-Hsien (Prix de la mise en scène à Cannes), Taxi Téhéran de Jafar Panahi (Ours d'or à Berlin)

Jacques Audiard emmène John C. Reilly dans un Western

Posté par vincy, le 26 août 2015

jacques audiard cannes 2009Dans un entretien au JDD dimanche dernier puis le lendemain sur RTL, Jacques Audiard, à l'occasion de la campagne promotionnelle de Dheepan, a annoncé que son prochain film serait une adaptation du roman de Patrick deWitt, Les Frères Sisters (The Sisters Brothers).

Son objectif est de "réaliser en Europe un Western à l'époque de la ruée vers l'or, avec de la violence et de la comédie". Le cinéaste explique que ce sera "l'histoire de deux frères et d'un parricide" qui est censée se dérouler entre l'Oregon et la Californie. Les Frères Sisters sera le premier film tourné en anglais pour le réalisateur. John C. Reilly tiendra l'un des rôles principaux.

Il convient là de faire un aparté. Car la présence de John C. Reilly, nommé à l'Oscar pour Chicago, n'est pas anodine. Reilly, 26 ans de carrière au compteur, a tourné avec De Palma, Allen, Francis Veber, Scott (Tony), Paul Thomas Anderson, Scorsese, Raimi, Daldry, Salles, Polanski ou encore Ramsey. Cette année, il était en vedette de trois films au Festival de Cannes: The Lobster, prix du jury, Tale of Tales et Les Cowboys, premier film de Thomas Bidegain, présenté à la Quinzaine.
C'est là que le point commun avec Audiard se place. Scénariste pour Lafosse (A perdre la raison), Bonello (Saint Laurent), Lartigau (La famille Bélier), Bidegain a été co-scénariste de ses films Un prophète (premier César), De rouille et d'os (deuxième César) et Dheepan.

Ce sera donc le troisième film de Reilly avec un réalisateur français. Les Frères Sisters est à l'origine un roman du jeune auteur canadien Patrick deWitt (paru en France il y a trois ans). Le récit se déroule principalement en Oregon, en 1851. Eli et Charlie Sisters, redoutable tandem de tueurs professionnels aux tempéraments radicalement opposés mais d’égale (et sinistre) réputation, chevauchent vers Sacramento, en Californie, dans le but de mettre fin, sur ordre du “Commodore”, leur employeur, aux jours d’un chercheur d’or du nom de Hermann Kermit Warm. Tandis que Charlie galope sans états d’âme – mais non sans eau-de-vie – vers le crime, Eli ne cesse de s’interroger sur les inconvénients de la fraternité et sur la pertinence de la funeste activité à laquelle lui et Charlie s’adonnent au fil de rencontres aussi insolites que belliqueuses avec toutes sortes d’individus patibulaires et de visionnaires qui hantent l’Amérique de la Ruée vers l’or. Deux frères moins liés par le sang et la violence que par l’indéfectible amour qu’en silence ils se portent.

Pour Jacques Audiard, comme il l'a confié à RTL, "on peut dire que la famille, ce n'est jamais gagné! Ça fait l'objet de réflexions, de combats, de compromis". Comme dans Dheepan, Palme d'or du dernier Festival de Cannes.

Amnesia, More et Some more : encore plus de Barbet Schroeder !

Posté par MpM, le 16 août 2015

Amnesia

Après avoir été honoré au dernier Festival de Cannes, le cinéaste Barbet Schroeder sera incontournable sur les écrans à partir du 19 août, date de la sortie en salles de son nouveau long-métrage, Amnesia. Un joli récit sur la manière d’assumer le passé qui réunit Marthe Keller et Bruno Ganz.

En parallèle, son premier film, More, ressort en copie restaurée. Une occasion unique de redécouvrir cette œuvre mythique dont la musique fut composée par Pink Floyd, et qui a été tourné à Ibiza 45 ans avant Amnesia, dans la même maison familiale.

Et ce n’est pas tout ! Toujours le 19 août, Some more de Victoria Clay Mendoza sera diffusé sur Ciné + Club. Ce documentaire inédit revient sur le travail et l’œuvre du cinéaste. Il sera accompagné d’un cycle spécial proposant une rétrospective de ses films dont Barfly (1987), Le Mystère von Bulow (1990) et La Vierge des tueurs (2000). Dans le même temps, le cinéma le Champo proposera lui aussi un cycle Barbet Schroeder constitué de copies restaurées inédites de ses films.

Avec tout ça, plus d’excuses pour ne pas (re)découvrir l’œuvre éclectique du réalisateur. Petit ou grand écran, nouveauté ou classique, il suffit de faire son choix. A moins d’opter tout simplement pour la totale ?

Toronto 2015: Delpy, Rappeneau, Corsini, Lelouch, Audiard au milieu d’une sélection cinq étoiles

Posté par vincy, le 28 juillet 2015

Pour son 40e anniversaire, le festival international du film de Toronto met les petits plats dans les grands avec une sélection qui pioche aussi bien dans les grands films présentés à cannes et à Berlin, que dans des productions américaines très attendues, avec leurs stars oscarisables, et quelques surprises comme le nouveau documentaire de Michael Moore, un Johnnie To ou le dernier Egoyan, enfant local.

Du 10 au 20 septembre, Toronto accueillera aussi bien des cinéastes assez rares comme Charlie Kaufman ou Terence Davies que des blockbusters de saison comme le dernier Ridley Scoot ou le nouveau Roland Emmerich. Cosmopolite avec les grands noms latino-américains, asiatiques, européens et nord-américains, Toronto s'offre un programme anniversaire classieux.
Côté français, la moisson est impressionnante: Rappeneau, Corsini, Lelouch, Delpy en soirée de gala et surtout la Palme d'or avec Audiard, qui côtoiera pour son avant-première nord-américaine le Grand prix du jury et le prix du jury du Festival de Cannes.

En ouverture, Toronto accueillera le dernier film du québécois Jean-Marc vallée, Demolition, une comédie dramatique prévue dans les salles au printemps 2016, avec Jake Gyllenhaal et Naomi Watts.

Rappelons qu'hormis des prix du public, le 2e plus important festival de cinéma de la planète n'est pas compétitif. Seul un jury, cette année composé de Jia Zhang-ke, Claire Denis et Agnieszka Holland, élira le prix du nouveau programme Platform.

Projections spéciales :

- Anomalisa de Charlie Kaufman et Duke Johnson, avec Jennifer Jason Leigh et David Thewlis.
Beasts of a Nation de Cary Fukunaga, avec Idris Elba.
Black Mass de Scott Cooper, biopic avec Johnny Depp et Benedict Cumberbatch. Hors-compétition à Venise.
Brooklyn de John Crowley, avec Saoirse Ronan et Domhnall Gleeson.
The Club de Pablo Larrain. Grand prix du jury à Berlin.
Colonia de Florian Gallenberger, avec Emma Watson et Daniel Brühl.
The Danish Girl de Tom Hooper, avec Eddie Redmayne, Matthias Schoenaerts, Alicia Vikander et Ben Whishaw.
- The Daughter de Simon Stone, avec Geoffrey Rush et Sam Neill.
Disierto de Jonas Cuaron, avec Gael Garcia Bernal
Dheepan de Jacques Audiard. Palme d'or à Cannes.
Belles Familles de Jean-Paul Rappeneau, avec Mathieu Amalric et Karin Viard.
The Family Fang de Jason Bateman, avec Nicole Kidman et Jason Bateman.
Guilty de McG (télévision).
I Smile Back d’Adam Salky, avec Josh Charles.
The Idol de Hany Abu-Assad, avec Nadine Labaki.
The Lady in the Van de Nicholas Hytner, avec Maggie Smith et Dominic Coope.
Len and Company de Tim Godsall, avec Rhys Ifans et Juno Temple.
The Lobster de Yorgos Lanthimos. Prix du jury à Cannes.
Louder than Bombs de Joachim Trier. En compétition à Cannes.
Maggie’s Plan de Ethan Hawke, Rebecca Miller, avec Julianne Moore et Travis Fimmel.
Mountain May Depart de Jia Zhang-ke. En compétition à Cannes.
Office de Johnny To, avec Chow Yun-fat et Sylvia Chang.
Parched de Leena Yadav, avec Adil Hussain.
Room de Lenny Abrahamson, avec William H. Macy et Joan Allen.
- Sicario de Denis Villeneuve. En compétition à Cannes.
Le fils de Saul de Laszlo Nemes. Grand prix du jury à Cannes.
Spotlight de Thomas McCarthy, histoire vraie avec Rachel McAdams, Michael Keaton et Mark Ruffalo.
La belle saison de Catherine Corsini, avec Cécile de France et Izia Higelin.
Sunset Song Terence Davies, avec Peter Mullan.
Trumbo de Jay Roach, avec Diane Lane et Bryan Cranston.
Un plus Une de Claude Lelouch, avec Jean Dujardin et Elsa Zylberstein.
Victoria de Sebastian Schipper. Meilleure photo à Berlin.
Where To Invade Next de Michael Moore. premier documentaire du cinéaste en six ans.
Youth de Paolo Sorrentino. En compétition à Cannes.

Films de Gala :
- Beeba Boys de Deepa Mehta, avec Randeep Hooda.
- The Dressmaker de Jocelyn Moorhouse, avec Kate Winslet et Liam Hemsworth.
- Eye in the Sky de Gavin Hood, avec Aaron Paul et Helen Mirren.
- Forsaken de Jon Cassar, avec Demi Moore et Kiefer Sutherland.
- Lolo de Julie Delpy, avec Dany Boon, Karin Viard et Vincent Lacoste.
Freeheld de Peter Sollett, avec Ellen Page, julianne Moore et Steve Carell.
- Hyena Road de Paul Gross, avec Paul Gross.
- Stonewall de Roland Emmerich, avec Ron Perlman et Jonathan Rhys Meyers.
Legend de Brian Helgeland, avec Tom Hardy et Emily Browning.
The Man Who Knew Infinity de Matt Brown, avec Jeremy Irons et Dev Patel.
The Martian (Seul sur Mars) de Ridley Scott, avec Matt Damon, Jessica Chastain et Kristen Wiig.
- The Program de Stephen Frears, avec Ben Foster et Dustin Hoffman.
-  Remember d’Atom Egoyan, avec Christopher Plummer et Martin Landau.
- Septembers of Shiraz de Wayne Blair, avec Salma Hayek et Adrien Brody

Mustang parmi les trois finalistes pour le Prix Lux 2015

Posté par vincy, le 24 juillet 2015

Le 9e Prix Lux du parlement européen a révélé ses trois finalistes: le film italien Mediterranea de Jonas Carpignano, présenté à la Semaine de la Critique à Cannes cette année, le film franco-turc Mustang de Deniz Gamze Ergüve, qui a fait sensation à la dernière Quinzaine des réalisateurs, et le film bulgare Urok (La leçon) de Kristina Grozeva et Petar Valchanov, prix de la mise en scène à San Sebastien l'an dernier.

Les trois films s'offrent maintenant une tournée européenne dans 50 villes et 20 festivals, à l'aide de sous-titres en 24 langues.

"Les 3 films en compétition sont les premiers longs métrages de 4 réalisateurs très prometteurs, dont deux femmes" explique le communiqué, rappelant que Mediterranea retrace la vie de migrants clandestins quittant le Burkina Faso pour rejoindre le Sud de l'Italie en quête de liberté et de sécurité, que Mustang est l'histoire de cinq sœurs vivant dans un village reculé de Turquie, jugées trop libres, et placées sous l'autorité de leur oncle dans la maison familiale qui se transforme progressivement en prison et que La Leçon est l'histoire d'une institutrice bulgare qui doit faire face à de lourdes difficultés financières.

Les précédents vainqueurs du Prix Lux étaient Ida, de Pawel Pawlikowski (2014) et Alabama Monroe, de Felix van Groeningen (2013).

La Loi du marché et Mustang dans la 1ère sélection du Prix Lux 2015

Posté par vincy, le 6 juillet 2015

Pour le Prix Lux 2015, dix films sont en lice. Une bonne partie était sélectionné à Cannes, trois sont des productions ou coproductions françaises et pour la première fois un documentaire et un film islandais se glissent dans cette compétition européenne.

La sélection a été révélée lors du Festival de Karlovy Vary.

45 Years de Andrew Haigh (Royaume-Uni),
A Perfect Day de Fernando León de Aranoa (Espagne),
Rams de Grímur Hákonarson (Islande),
La loi du marché de Stéphane Brizé (France),
Mediterranea de Jonas Carpignano (Italie),
Mustang de Deniz Gamze Ergüven (France),
Le fils de Saul (Son Of Saul) de László Nemes (Hongrie),
Toto and his sisters de Alexander Nan?u (Roumanie),
The Lesson de Kristina Grozeva and Petar Valchanov (Bulgarie),
The High Sun de Dalibor Matani (Croatie).

Les trois finalistes seront annoncés fin juillet ; le lauréat sera révélé en octobre/novembre.

Jeu concours : des places à gagner pour Tale of tales de Matteo Garrone

Posté par MpM, le 22 juin 2015

Tale of Tales de Matteo Garrone, présenté en compétition lors du 68e Festival de Cannes, sort sur les écrans le 1er juillet prochain. Dans un récit tour à tour burlesque, terrible, picaresque et merveilleux, il fait se croiser et se rencontrer Vincent Cassel, Salma Hayek, John C. Reilly et Toby Jones.

Il était une fois trois royaumes voisins où dans de merveilleux châteaux régnaient rois et reines, princes et princesses : un roi fornicateur et libertin, un autre captivé par un étrange animal, une reine obsédée par son désir d'enfant... Sorciers et fées, monstres redoutables, ogre et vieilles lavandières, saltimbanques et courtisans sont les héros de cette libre interprétation des célèbres contes de Giambattista Basile.

Le pacte vous fait gagner 5X2 places pour le film. Il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) :  en 2008, Matteo Garrone a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes avec un film traitant de la mafia napolitaine. De quel film s'agit-il ?

Attention, aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Champs-Elysées Film Festival 2015 : rencontre avec Zita Hanrot pour Fatima de Philippe Faucon

Posté par MpM, le 15 juin 2015

fatimaParmi les avant-premières proposées par le Champs-Elysées Film Festival 2015 se trouvait Fatima, petite pépite du réalisateur Philippe Faucon qui a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs lors du dernier festival de Cannes.

Librement adapté de Prière à la lune de Fatima Elayoubi, le film raconte une année dans la vie de Fatima, femme de ménage discrète et travailleuse qui s'occupe seule de ses deux filles et souffre au quotidien de sa maîtrise malhabile de la langue française. Avec une brillante économie d'effets, Philippe faucon raconte la honte et la fierté, l'envie de réussir et la peur d'échouer, la jalousie et la bienveillance qui se disputent le quotidien de Fatima et de ses filles.

A travers la voix vibrante de ce très beau personnage principal qui écrit ses pensées les plus intimes en arabe sur un cahier d'écolière, le film rappelle qu'aucune société ne peut faire l'impasse sur "ses Fatima" parce que ce sont elles qui font tourner le monde. Sans angélisme mais avec beaucoup de respect et d'émotion, Philippe Faucon dresse ainsi le portrait digne d'une femme tout en rendant hommage à toutes celles qui s'activent en secret dans les coulisses de nos existences : femmes de ménage, assistantes maternelles, caissières...

Autour de l'exceptionnelle Soria Zeroual Zita Hanrotqui incarne Fatima, on retrouve deux jeunes actrices formidables : Zita Hanrot, la fille aînée, étudiante acharnée, et Kenza Noah Aïche, la fille cadette, rebelle et révoltée. Zita Hanrot (que l'on avait jusqu'à présent aperçu dans de petits rôles pour François Ozon ou Mia Hansen-Love) était présente à l'issue de la projection de Fatima pour livrer quelques secrets de tournage.

Au sujet de Soria Zeroual

"Philippe Faucon a trouvé Soria Zeroual à Lyon après des mois de casting sauvage. Ca a pris beaucoup de temps. Elle ne voulait même pas passer les essais... Finalement elle a accepté... et elle a bien fait !"

Au sujet de son travail d'actrice sur Fatima

"Le travail avec Philippe Faucon est compliqué car il demande d'enlever tout ce qui est fabriqué. En tant qu'acteur, on a des réflexes, mais lui demande d'épurer le jeu. Pour moi, sur le tournage, cela nécessitait beaucoup de prises. C'est très exigeant comme travail mais ça apprend énormément. C'est intense. Philippe a l'exigence que le film n'aille jamais vers le pathos. Il n'y a ni cris ni hystérie. Ca laisse au spectateur la place d'être ému. Le regard qu'il porte sur ses personnages ets ainsi très juste, très tendre. Ce n'est jamais de la caricature."

Au sujet de Fatima Elayoubi

"Je l'ai rencontrée la veille de la présentation à Cannes. C'est une femme très forte et très courageuse. Elle était très émue et fière. En plus, je joue sa fille à l'écran... Elle était contente. Le film lui a beaucoup plu. "