Cannes 2015: Carte postale du Canada

Posté par vincy, le 19 mai 2015

L'an dernier, le Canada était représenté par trois films en compétition au festival de Cannes: Cronenberg (qui a ramené un prix d'interprétation féminine), Egoyan et Dolan (qui est reparti avec un prix du jury). Trois des grandes figures cannoises de ces vingt dernières années. David Cronenberg avait soulevé les passions avec Crash, Atom Agoyan avait frôlé la Palme avec De Beaux lendemains (Grand prix du jury tout de même) et Xavier Dolan est né sur la Croisette (côté Quinzaine des réalisateurs), où il a présenté tous ses films à l'exception de Tom à Ferme et est, déjà, le cinéaste canadien le plus primé du Festival.

Cette année encore, un cinéaste canadien va monter les marches: Denis Villeneuve, qui a déjà goûté au festival dans les sélections parallèles et a gagné une Palme d'or du court métrage, avant de migrer à Hollywood et devenir abonné au Festival de Toronto. Anglophones, francophones, acadiens ou allophones, les cinéastes canadiens ont toujours réussi à démontrer que le cinéma nord-américain n'était pas réservé qu'à leurs voisins, même s'ils empruntent leurs capitaux ou s'ils emploient leurs stars.

Mais il a aussi sa singularité. Rappelons nous en 2001 quand Zacharias Kunuk révélait Atanarjuat, premier film inuit sélectionné au Festival, et emportait avec lui la Caméra d'or. C'est surtout le cinéma québécois qui a brisé les préjugés sur le cinéma canadien. Ainsi Denys Arcand a gagné ses galons de cinéaste majeur sur la Croisette: meilleur scénario (Les invasions barbares en 2003), Prix du jury (Jésus de Montréal en 1989) et Prix FIPRESCI (Le déclin de l'empire américain en 1986).

Plus loin dans le temps, Michel Brault (Les Ordres, 1975) a gagné un prix de la mise en scène. Car le cinéma québécois a surtout brillé à Cannes dans les années 70. On a oublié que Jean Pierre Lefebvre reste le cinéaste canadien le plus projeté à Cannes, avec 11 films présentés dans les diverses sélections. Jean Beaudin, André Brassard, Carole Laure, Gilles Carle, Ted Kotcheff, Jean-Claude Lauzon, André Forcier, Jean-Claude Labrecque, Robert Lepage, Denis Côté, Philippe Falardeau, et on en oublie, sont tous passés par la Côte d'azur.

Avec 80 longs métrages environ produits côté anglophone et une trentaine en moyenne côté francophone, le Canada continue bon an mal an à exister dans le 7e art mondial. La part de marché reste fragile et l'export est devenu une nécessité. Mais depuis une quinzaine d'années, de nouveaux auteurs émergent et jamais autant de films canadiens n'ont été nommés aux Oscars ou aux César. Cela peut durer si les institutions restent aussi solides qu"auparavant, ce qui n'est pas sûr: la culture est loin d'être une priorité politique depuis quelques années.

En compétition à Cannes, ils ont cartonné dans leurs pays

Posté par vincy, le 14 janvier 2015


Les nouveaux sauvages (Relatos Salvajes) débarque sur les écrans français ce mercredi 14 janvier. En compétition à Cannes, le film a cartonné dans son pays. Et pas seulement aux Premios Sur, les Oscars argentins remis début décembre, où il a récolté 15 prix sur 21 nominations. Les nouveaux sauvages a surtout attiré 3,4 millions de spectateurs, ce qui en fait le plus gros succès argentin de l'Histoire. Il a tenu deux mois au top du box office, et a battu tous les blockbusters hollywoodiens cette année. En 2009, dernière année où un film argentin a dominé le box office local, Dans ses yeux avait séduit moitié moins de spectateurs.

Mais ce n'est pas le seul film cannois à avoir cartonné dans son pays. Ainsi la Palme d'Or Winter Sleep, avec 1,7M$ de recettes se classe 35e dans le top annuel, ce qui est exceptionnel pour un film d'auteur de cette durée. Mr Turner de Mike Leigh est le plus gros succès du réalisateur au Royaume Uni avec 9,4M$ de recettes et une honorable place dans le Top 50 (là encore malgré sa durée). Mommy de Xavier Dolan est aussi le plus gros succès du jeune cinéaste dans son Québec. Avec 355 000 entrées, il est même le film québécois le plus populaire de l'année.

Par ailleurs, des films comme Deux jours une nuit ou Leviathan sont de loin les champions nationaux à l'étranger.

Mais il y a toujours une exception à la règle. Malgré un Grand prix du jury à Cannes, Les merveilles a subit une grosse déconvenue en Italie, ne récoltant même 1 million d'euros de recettes.

Clap de fin pour le nouveau film de Raphaël Nadjari

Posté par vincy, le 27 novembre 2014

Le tournage à Montréal du nouveau film de Raphaël Nadjari s'est achevé cette semaine. Le septième film du cinéaste, Yizkor, qui définit une prière récitée à la mémoire des disparues chez les ashkénazes, réunit Géraldine Pailhas, la chanteuse Eléonore Lagacé, la vedette québécoise Luc Picard (15 février 1839, L'audition, Dimanche à Kigali) et la soprano Natalie Choquette.

Production franco-québécoise, Yizkor raconte l'histoire d'Hannah, une française installée dans métropole canadienne, qui enseigne la musique avec son mari pianiste, Danuel. Elle anime également une chorale de chant liturgique juif. Depuis une dizaine d’années, ensemble, ils se consacrent entièrement à leur groupe de chanteurs, mais, dernièrement, comme dans tous les domaines des arts, le financement ne suit plus, ce perturbe leur engagement. Un jour, une jeune femme talentueuse et fragile, Abigail, vient frapper à la porte de la chorale. Abigail est incontestablement douée, vive, et attachante et elle redonne à Hannah une joie de vivre malgré les difficultés avec le groupe. Hannah va remettre en question l’équilibre qu’elle avait jusqu’alors trouvé, pour réinventer son art, sa vie, son engagement, au-delà de son idéal.

Raphaël Nadjari, né à Marseille en France, réside aujourd'hui à New York. Ses précédents films ont été sélectionnés dans les sélections parallèles de Cannes et à Berlin. Avanim, en 2005, lui avait permis de récolter le prix France Culture tandis que Tehilim en 2007, avait eu les honneurs de la compétition.

Le cinéma du Québec débarque à Paris du 21 au 26 novembre

Posté par vincy, le 21 novembre 2014

Le 18e Festival Cinéma du Québec à Paris s'ouvre aujourd'hui au Forum des Images, et se tiendra jusqu'au 26 novembre. Alors que le dernier film de Xavier Dolan a séduit plus d'un million de Français dans les salles, en plus de recevoir un prix du Jury à Cannes en mai, c'est l'occasion de découvrir d'autres facettes d'un cinéma résistant à l'envahisseur anglo-saxon.
Carole Laure en est la présidente d'honneur et viendra présenter en ouverture son nouveau film, Love Project. la clôture sera assurée par Denys Arcand, avec son nouveau long métrage présenté en avant-première, Le règne de la beauté.

Outre les films, Cinéma du Québec à Paris proposera une Leçon de musique avec Lewis Furey, compositeur, metteur en scène et réalisateur, des Rencontres de Coproduction francophones, dont c'est la 11è édition et une soirée de lectures et d'échanges, "Engagement" autour du poète Gaston Miron, qui fait l'objet d'un documentaire passionnant sur son oeuvre poétique et son engagement politique.

Le festival a sélectionné des fictions et des documentaires (par ordre chronologique des projections).

Qu'est-ce qu'on fait ici? de Julie Hivon qui confronte une bande d'amis à un décès brutal d'un des leurs.

La petite reine d'Alexis Durant-Brault, gros succès dans la belle province qui raconte l'histoire d'une vedette du cyclisme qui doit affronter un scandale de dopage.

Québékoisie de Mélanie Carrier & Olivier Higgins, documentaire sur une réserve amérindienne et les habitants de la Côte-nord du Québec.

Rythmes for Young Ghouls de Jeff Barnaby, qui nous immerge dans le quotidien d'une communauté amérindienne sur fond de thriller et de trafic de marijuana.

Félix et Meira de Maxime Girous, autre joli succès en salles qui fait rencontrer un célibataire excentrique et une jeune maman de la communauté hassidique.

La gang des hors-la-loi de Jean Beaudry, film pour les enfants, avec un jeune héros de douze ans passionné de baseball.

Appel à l'anxiété générale! d'Hélène Klodawsky, documentaire sur deux membres du Thee Silver Mt. Zion Memorial orchestra.

1987 de Ricardo Trogi, où le titre correspond à une année cruciale de l'adolescent Ricardo qui veut perdre sa virginité, entrer dans les bars, avoir une voiture et se faire de l'argent rapidement.

Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur, où deux amies en vacances sont perturbées par l'arrivée d'un groupe de musicien, conduisant à l'insomnie du personnage principal.

Alex marche à l'amour de Dominic Lelcerc, documentaire visitant le Nord québécois à 4 km/h, accompagné d'un poème de Gaston Miron.

Miron: Un homme revenue d'en dehors du monde de Simon Beaulieu, documentaire composé d'images d'archives sur le Québec d'autrefois sur le poète Gaston Miron.

Jésus de Montréal de Denys Arcand, prix du Jury à Cannes en 1989 et prix Génie du meilleur film canadien en 1990.

Le règne de la beauté, premier long métrage de Denys Arcand depuis 2007, où un homme qui vit une vie de rêve s'aventure dans une liaison adultère tandis que sa femme, malade, veut se suicider.

Mommy cartonne au Québec

Posté par vincy, le 23 septembre 2014

antoine olivier pilon mommy

Avec 466 776 dollars canadiens de recettes pour son premier week-end, Mommy signe le plus gros démarrage au Québec pour un film de Xavier Dolan. Distribué sur 62 écrans, il réalise une bien meilleure moyenne par copie que Le Labyrinthe, leader du box office (567 057 $CAN), diffusé sur plus de 80 écrans.

Stéphanie Nolin (Cinéac) rappelle qu'aucun film québécois n'a obtenu un aussi bon résultat depuis Le sens de l'humour, en 2011 qui avait engendré des recettes de 467 982$ lors de son week-end de lancement. Surtout, il est déjà le troisième plus gros succès québécois de l'année, derrière 1987 et La petite Reine.

Ainsi en trois jours, Mommy a encaissé plus de recettes que Laurence Anyways et Tom à la ferme durant toute leur carrière. Il est assuré de dépasser celles des Amours Imaginaires.

Le film de Dolan devrait aussi dépasser les 995?000?$ de son premier film, J’ai tué ma mère, qui reste son plus gros succès au Québec. Le film sort le 8 octobre en France. Il avait reçu le prix du jury au dernier Festival de Cannes; il représente le Canada pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu dépasse les 100 millions de $ de recettes

Posté par vincy, le 11 août 2014

qqu'est-ce qu'on a fait au bon dieu?Un succès qui ne se dément pas en France

11 558 266 spectateurs en France. Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? est toujours parmi les cinq films les vus de la semaine, 17 semaines après sa sortie. Sa constance est assez exceptionnelle pour être soulignée. Les 12 millions de spectateurs ne sont plus très loin. Actuellement 21ème film le plus vue depuis 1945, le film de Philippe de Chauveron est désormais certain de dépasser le légendaire Corniaud et même Le jour le plus long. Il se classerait alors 19ème des succès historiques du box office français, 7ème des films français, 5ème des films sortis après 2000 toutes nationalités confondues. Par ailleurs, c'est le 3ème plus gros succès pour Christian Clavier, qui a 4 films au dessus de 10 millions d'entrées dans sa filmographie. Pour le coup, c'est un record puisque De Funès/Bourvil n'en ont que deux, tout comme Charlton Heston.

Plus d'un million de spectateurs à l'étranger

Et à l'étranger, le film fonctionne bien aussi. En Allemagne (478 000 spectateurs en 10 jours) et en Autriche, il est déjà dans les 30 films les plus vus de l'année, en Belgique, il est entré dans le Top 5 annuel, en Grèce, il vient de surclasser Transformers et 'approche des 10 meilleures recettes de l'année, au Liban, il a battu Tom Cruise et Zac Efron, et s'approche du Top 20 de 2014. Seul le public néerlandais a boudé le film, qui a fait ) peine mieux que Ida et un peu moins bien que Grace de Monaco et le dernier Dardenne. Au total, le film a déjà séduit 1,2 million de spectateurs hors de France et rapporté près de 14 millions de $ à l'étranger.
Avec les recettes françaises (94,5 millions de $), le film a donc franchi la barre des 100 millions de $ de recettes dans le monde. C'est mieux que Trancendance. Même s'il reste loin de Lucy (déjà 130M$) ou d'Intouchables (430M$, lire notre actualité), la comédie a encore un beau potentiel. A l'affiche dans 12 territoires seulement, il n'est pas encore sorti en Espagne ni en Italie, deux gros marchés pour le cinéma français. Mais attention, le Bon Dieu n'est pas partout, et le public ne suit pas forcément : au Québec, le film déçoit avec à peine 330 000$ de recettes en 10 jours.

Cannes 2014 : Qui est Antoine-Olivier Pilon ?

Posté par emeline, le 22 mai 2014

antoine olivier pilon

COLLEGE BOY

« Jeune acteur qui tente de réussir son secondaire 5 ! ». Voici la biographie d'Antoine-Olivier Pilon sur son compte Twitter. A bientôt 17 ans, ce jeune prodige du cinéma québécois peut se vanter d'enchaîner des projets aussi divers qu'ambitieux. Né d'un père avocat et d'une mère graphiste, il déménage à Montréal à l'âge de 10 ans et passe une audition avec sa sœur, Ariane Elizabeth, pour entrer dans l'Agence Artistique Héléna. Après avoir tourné une publicité en 2009, il décroche, parmi 1500 candidats, le rôle-titre du film de Richard Roy, Frisson des collines, où il incarne un jeune garçon voulant que son père l'amène au festival de Woodstock. Sa prestation lui vaut la mention spéciale « Graine d'acteur » au 13e Festival International de Cinéma du Grain à Démoudre, et surtout le très prestigieux prix du meilleur acteur dans un film étranger aux Young Artist Awards. Hollywood lui tendrait presque les bras...

C'est néanmoins au Québec que l'ado profite de sa notoriété. En 2012 et 2013, ce petit homme (1m65) tient le premier rôle dans plusieurs séries dont Tactik, Les Argonautes, Mémoires Vives ou plus récemment Subito Texto. Sur grand écran, en 2012, il enfile ses patins pour le film d’Éric Tessier, Les Pee-Wee : l'hiver qui a changé ma vie, qui sera un succès au box-office québécois. Mais c'est en 2011 que sa carrière prend un nouveau tournant : il joue un second-rôle dans Laurence Anyways, qui marque sa première collaboration avec Xavier Dolan. Le jeune cinéaste doué de la Belle Province fait de nouveau appel à lui : sa gueule d'ange est passée à tabac dans College Boy, clip du groupe Indochine réalisé par Dolan, qui à sa sortie en mai 2013, a fait polémique à cause de son contenu violent.

Le jeune homme reste dans l'univers musical en tournant la même année dans le clip Blow my mind du chanteur et danseur canadien Jacob Guay. Sportif, apprenti magicien, danseur, circacien (trapèze, fil de fer, sol, diabolos), il semble pouvoir tout faire...

Après avoir été martyrisé dans College Boy, il joue les enfants turbulents dans le nouveau film de Xavier Dolan,Mommy, sélectionné en compétition officielle au 67ème Festival de Cannes. Cette fois-ci, il a pris de l'épaisseur (y compris musculaire) et son rôle est plus important. Il incarne un adolescent profondément turbulent. C'est l'opportunité pour Antoine-Olivier Pilon, blond faussement candide, de conquérir le public français. Mais avant de tutoyer les étoiles, il lui faudra d'abord décrocher son diplôme d'études secondaires (l'équivalent du bac au Québec).

Les Prix Écrans canadiens partagés entre un cinéma hollywoodien et des films d’auteurs québécois

Posté par vincy, le 10 mars 2014

rebelle, enemy denis villeneuve jake gyllenhaal5 prix pour Enemy de Denis Villeneuve, qui retrouve Jake Gyllenhaal quelques mois après Prisoners. 5 récompenses également pour Mortal Instruments. Mais c'est Gabrielle qui repart avec le prix du meilleur film canadien. Le grand perdant n'est autre que Xavier Dolan (8 nominations pour Tom à la ferme, zéro au compteur final).

Les Prix Ecrans canadiens, qui fusionnent les prix Génie et Gemini, ont été créés l'an dernier. Pour leur deuxième édition, ils ont fait le partage entre films anglophones hollywoodiens et productions d'auteurs québécois. Parmi les nominés, on retrouvait le remake anglophone du hit québécois La grande séduction (2003). Quelques stars étaient également nominées comme Gabriel Yared (musique), Jake Gyllenhaal, Daniel Radcliffe et Brendan Gleeson (acteur) ou encore Marc Labrèche (second rôle masculin),

PRIX HONORIFIQUE : David Cronenberg
MEILLEUR FILM : Gabrielle - Louise Archambault - Production micro_scope
PRIX CLAUDE JUTRA DU MEILLEUR PREMIER FILM : Emmanuel Hoss-Desmarais - Whitewash
MEILLEURE RÉALISATION : Denis Villeneuve - Enemy
MEILLEUR SCÉNARIO : Shannon Masters - Empire of Dirt
MEILLEURE ADAPTATION : Elan Mastai - The F-Word
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE, PREMIER RÔLE : Gabriel Arcand - Le démantèlement
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE, PREMIER RÔLE : Gabrielle Marion-Rivard - Gabrielle
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE, RÔLE DE SOUTIEN : Gordon Pinsent - The Grand Seduction
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE, RÔLE DE SOUTIEN : Sarah Gadon - Enemy
MEILLEURE DIRECTION PHOTO : Nicolas Bolduc - Enemy
MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE : Michel Proulx - Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde
MEILLEURE MUSIQUE : Danny Vensi, Saunder Jurriaans - Enemy
MEILLEURE CHANSON : Jimmy Harry, Serena Ryder pour "It's no mistake"The Right Kind of Wrong
BOBINE D'OR CINEPLEX - MEILLEUR BOX OFFICE : Harald Zwart -The Mortal Instruments : City of Bones

Xavier Dolan comédien poids lourd dans un film en anglais

Posté par MpM, le 20 novembre 2013

xavier dolanLe réalisateur Xavier Dolan, révélé en France avec son premier film J'ai tué ma mère qui fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2009, l'année de ses 20 ans, délaisse momentanément sa carrière de cinéaste pour tourner dans le long métrage Elephant Song.

Le film, réalisé en anglais par Charles Binamé (Séraphin - Un homme et son péché, Maurice Richard) d'après une pièce de théâtre de Nicolas Billon, réunit également Bruce Greenwood, Catherine Keener, Carrie-Anne Moss et Colm Feore. Il se déroule dans un hôpital après la disparition d'un psychiatre : bien décidé à comprendre ce qui lui est arrivé, le directeur de l'institution interroge le dernier patient à avoir parlé au médecin, l'inquiétant Michael (interprété par Dolan).

En attendant de découvrir ce thriller psychologique sur les écran français, on pourra voir au mois de mars prochain le quatrième film réalisé par Xavier Dolan, Tom à la ferme, qui a remporté le prix de la critique à la Mostra de Venise. Apparemment infatigable, le cinéaste avait auparavant terminé le tournage de son cinquième long métrage, Mommy, avec deux actrices familières de son univers : ­Anne Dorval (J'ai tué ma mère) et Suzanne Clément (Laurence anyway).

Mon Premier festival 2013 : cinéma québécois, hommage à Jacques Tati et ciné-concerts pour les jeunes cinéphiles

Posté par MpM, le 22 octobre 2013

mon premier festivalParce qu'il faut exercer le regard des spectateurs dès le plus jeune âge, Mon Premier Festival propose du 23 au 29 octobre une semaine de cinéma à destination des enfants à partir de deux ans. Cette 9e édition de la manifestation, placée sous le parrainage du réalisateur Cédric Kahn, est composée de plus de 200 projections et activités parmi lesquelles des ateliers-cinéma, des ciné-goûters, des rencontres débats et des ciné-concerts.

La programmation, volontairement riche et ambitieuse, fait à la fois la part belle aux avant-premières (Belle et Sébastien de Nicolas Vanier, Tante Hilda ! de  Jacques-Rémy  Girerd  et  Benoît Chieux, Attila Marcel de Sylvain Chomet...) et aux rétrospectives. C'est ainsi le cinéaste Jacques Tati qui est cette année à l'honneur avec la présentation de 4 de ses longs métrages (Les vacances de Monsieur Hulot, Jour de fête, Mon Oncle, Playtime) et une sélection de films directement inspirés de son univers singulier : L'école des facteurs et autres courts, L’illusionniste et L'enfant au grelot.

Une fenêtre sur le Québec donne également l'occasion de découvrir plusieurs facettes de cette cinématographie souvent méconnue du jeune public. Les petits festivaliers auront ainsi la chance de découvrir Dolly Parton, ma mère et moi de Tara Johns, Le journal d'Aurélie Laflamme de Christian Laurence et un hommage au maître de l'animation Norman Mc Laren.

La thématique "Et pourquoi pas ?" permet par ailleurs aux jeunes spectateurs de "repousser les normes, bousculer les préjugés, revendiquer la  différence  et  répondre  à  [leur] soif  de  liberté  et  de  fantaisie". C'est en tout cas ce que promet le programme ! Pour les y aider, le très beau Wadjda de Haifaa Al Mansour, Romeo+Juliette de Baz Luhrmann, L'enfant sauvage de François Truffaut ou encore Stella de Sylvie Verheyde.

Avec un programme aussi varié, c'est sûr, chaque enfant a une chance de trouver une séance à son goût... de même que les adultes qui l'accompagnent ! Ce qui, au fond, est le meilleur moyen de faire du cinéma un moment joyeux, intelligent et surtout partagé, pour former dès aujourd'hui les cinéphiles de demain.

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Mon Premier festival, 9e édition
Du 23 au 29 octobre 2013
Informations et renseignements sur le site de la manifestation