"Je suis une femme et je suis cinéaste, deux raisons pour être considérée comme une criminelle dans ce pays". Ces mots, écrits par la réalisatrice iranienne Mahnaz Mohammadi à l'occasion d'un débat sur la liberté d'expression, revêtent un sens particulièrement prégnant alors qu'elle vient d'être condamnée à 5 ans de prison et accusée de "complot contre la sécurité de l’Etat" et de "propagande contre le régime de Téheran", puis incarcérée à la prison d’Evin le samedi 7 juin dernier.
Ce n'est pas la première fois que Mahnaz Mohammadi est inquiétée par la justice de son pays. Depuis plusieurs années, elle est la cible des autorités iraniennes en raison de son engagement et de ses prises de position politiques. Réalisatrice du documentaire Femmes sans ombre en 2005, collaboratrice de médias occidentaux tels que la BBC, Radio France et Radio "Voix de l’Amérique", elle a participé en 2009 au documentaire de Rakhshan Bani-Etemad Nous sommes la moitié de la population (à propos de l'élection présidentielle de 2009), ce qui lui avait déjà valu d'être condamnée.
En 2011, le monde du cinéma français s'était même déjà mobilisé en sa faveur alors qu'elle avait été arrêtée par des agents des forces de sécurité sans chef d'accusation avoué.
La Société des Réalisateurs de Films, représentée par ses coprésidents Pascale Ferran, Katell Quillévéré et Christophe Ruggia, lance donc une nouvelle pétition de soutien à Mahnaz Mohammadi, dans laquelle elle demande "à la ministre de la Culture et de la Communication, de tout mettre en œuvre pour obtenir [sa] libération au plus vite."
De nombreuses organisations se sont jointes à la SRF, parmi lesquelles l'ACID, l'ARP, le Syndicat français de la Critique de cinéma et la SCAM. Parmi les premiers signataires du texte, on retrouve Chantal Ackerman, Xavier Beauvois, Michel Ocelot, Bertrand Tavernier ou encore Danièle Thompson. Tous dénoncent fermement "cette nouvelle attaque à la liberté de création et d’expression faite aux cinéastes" en Iran.
Il est la nouvelle coqueluche des producteurs. L'humoriste Kev Adams, entre pubs, télés et scène, tourne pourtant assez peu. Mais depuis le carton des Profs l'an dernier puis le succès de Fiston cet hiver, Adams est devenu "bankable" dans un cinéma en quête de rajeunissement et de diversité.
Selon le Film français, Kev Adams incarnera Aladin dans une nouvelle adaptation du conte des Mille et une nuits. Pathé, producteur et distributeur, prévoit de sortir le film le 14 octobre 2015.
Les nouvelles aventures d'Aladin sera tourné en août et septembre au Maroc. Il s'agit du premier film d'Arthur Benzaquen, ancien conseiller musical avant d'être scénariste pour la télévision et acteur dans des films oubliables comme Coco, RTT et Gomez vs Tavarez,. Il a créé la série télévisée Zak (prix du meilleur programme court au Festival de La Rochelle en 2011).
A la manière d'un Iznogood qui nous laissa quelques mauvais souvenirs, cet Aladin rassemblera la crème de la comédie populaire : Jean-Paul Rouve, Éric Judor, Michel Blanc, Audrey Lamy et Vanessa Guide (Supercondriaque).
Pour la 3e année consécutive, les Champs-Elysées se transforment en Croisette certes dépourvue de plage, mais pas de paillettes ou de stars.
Le Champs-Elysées Film Festival investit en effet tous les cinémas de la plus belle avenue du monde pour une semaine au rythme du cinéma franco-américain.
Malgré le beau temps et le foot, ce serait franchement dommage de rater ça. La preuve par dix :
- Quatre invités d'honneur
Agnès Varda, Keanu Reeves, Whit Stillman et Mike Figgis seront à l'honneur pendant toute la semaine. On pourra ainsi revoir Sans toit, ni loi et plusieurs films tournés par Agnès Varda aux Etats-Unis. Keanu Reeves accompagnera le documentaire Side by side de Christopher Kenneally qu'il a produit. Whit Stilman sera là avec Metropolitan, Les derniers jours du disco et Damsels in distress. Enfin, une carte blanche est offerte à Mike Figgis.
- Deux présidents du festival
Jacqueline Bisset et Bertrand Tavernier ont accepté de présider cette 3e édition. L'actrice rencontrera le public à l'occasion de la projection de Riches et célèbres de George Cukor et le réalisateur animera une masterclass.
- La compétition américaine
Neuf longs métrages inédits sont en compétition pour le prix du public et le prix des blogueurs, parmi lesquels American promise de Joe Brewster et Michèle Stephenson (prix spécial du jury à Sundance en 2013) et Rich hill d'Andrew Droz Palermo et Tracy Droz Tragos (Grand prix du jury à Sundance en 2014).
- Les avant-premières hollywoodiennes
Ce sont en tout vingt films américains qui feront leur avant-première pendant le festival. On notera notamment la présence du nouveau Clint Eastwood (Jersey boys), avec Christopher Walken. Seront également présentés National gallery de Frédérick Wiseman, Nos pires voisins de Nicholas Stoller, Triple alliance de Nick Cassavetes, Under the skin de Jonathan Glazer et Anchorman 2 d'Adam McKay.
- Les avant-premières françaises
Le cinéma français n'est pas en reste avec quinze des films les plus attendus de l'été ! On a failli être amies de Anne Le Ny, Maestro de Léa Fazer, Hippocrate de Thomas Lilti, Du goudron et des plumes de Pascal Rabaté, Au fil d'Ariane de Robert Guédiguian, Résistance naturelle de Jonathan Nossiter, etc.
- Les courts métrages
L'autre compétition du Champs Elysées Film Festival, c'est celle des courts métrages français et américains qui seront eux-aussi soumis au prix du public. En tout quatre programmes, dont deux réuniront des films d'école prestigieuses (Columbia, la Fémis, les Gobelins...).
- La soirées des Toiles enchantées
Une soirée caritative est organisée au profit de l'association Les toiles enchantées qui permet aux enfants hospitalisés ou handicapés de découvrir sur grand écran et au moment de leur sortie en salles des films grand public et populaires. Le film projeté à cette occasion sera Bon rétablissement de Jean Becker, avec Gérard lanvin et Jean-Pierre Darroussin.
- Les reprises
Le festival propose à la fois des classiques du cinéma français (La mort en direct, Playtime, Le jour se lève...) et du cinéma américain (Chaînes conjugales, La fièvre du samedi soir, Le jour le plus long...) en version restaurée.
- La soirée spéciale Vendredi 13
Une soirée sous le signe de l'horreur avec la première française de Kiss of the damned de Xan Cassavetes et la version restaurée du classique de Tobe Hooper, Massacre à la tronçonneuse.
- Les séances jeune public
Les plus jeunes aussi ont droit à leur festival avec l'avant-première prestigieuse de Dragons 2et la reprise du Peau d'âne de Jacques Demy, suivi d'un karaoké géant.
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Champs-Elysées Film Festival
Du 11 au 17 juin 2014
Informations et programme sur le site de la manifestation
19 réalisateurs, acteurs et producteurs européens ont signé hier, mercredi 11 juin, une lettre adressée au président russe Vladimir Poutine pour s'inquiéter du sort du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, détenu en Russie et soupçonné de projets terroristes en Crimée. Parmi eux, de nombreux grands noms du cinéma polonais, ce qui n'a rien d'étonnant puisque la Pologne est aux avant-postes géographique, politique et diplomatique dans la crise qui oppose la Russie et l'Ukraine.
"Selon les informations disponibles actuellement, le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov a été arrêté par les services secrets russes (FSB) dans sa maison de Simferopol le 11 mai et transporté à Moscou où il est détenu dans l'attente d'un procès", explique la lettre publiée sur le site de l'Académie européenne du film. Agustin et Pedro Almodovar, Stephen Daldry, Mike Downey, Agnieszka Holland, Aki Kaurismäki, Mike Leigh, Ken Loach, Wojciech Marczewski, Rebecca O'Brien, Daniel Olbrychski, Antonio Saura, Volker Schlöndorff, Jerzy Stuhr, Béla Tarr, Bertrand Tavernier, Andrzej Wajda, Wim Wenders et Krzysztof Zanussi se disent "profondément inquiets" et ne peuvent "s'empêcher de se demander comment il va et ce que sera son avenir".
"A la lumière de ces faits, nous vous demandons respectueusement de vous assurer de la sécurité d'Oleg Sentsov, de révéler publiquement où il se trouve, de formuler une accusation précise à l'encontre du détenu ou de le libérer, d'engager une enquête complète, rapide et impartiale sur cette arrestation apparemment arbitraire faite par le FSB, afin que tous les responsables en répondent" expliquent-ils.
Le 30 mai, le FSB avait annoncé son intention d'inculper prochainement Oleg Sentsov et trois autres personnes pour "terrorisme", "organisation d'un groupe terroriste" et "trafic d'armes", qui sont passibles de 20 ans de prison.
Le FSB soupçonne ces quatre personnes d'appartenir à des groupuscules paramilitaires d'extrême droite et de projeter la destructions de lignes à haute-tension, d'un pont ferroviaire et d'un mémorial de la Deuxième guerre mondiale selon l'AFP.
Oleg Sentsov, 37 ans, était une figure du mouvement de la place Maïdan qui a contraint le président ukrainien Viktor Ianoukovitch à quitter le pouvoir. En 2012, Sentsov avait présenté son premier long métrage Gaamer au festival du film de Rotterdam et à celui de Sao Paulo. Le film, sorti en 2011 en Ukraine, raconte l'histoire d'un adolescent obsédé par les jeux vidéos.
Tout est faux est un premier long métrage fauché mais gonflé, qui capte avec une rare justesse la petite musique absurde d'une époque à bout de souffle. Son personnage principal se heurte partout à des discours vides de sens (le film a été tourné pendant la campagne pour l'élection présidentielle 2012 et est émaillé d'extraits de débats ou d'interventions télévisées), des expressions toutes faites, des mots creux. Lui-même est incapable d’articuler autre chose que des formules vagues : "oui", "non", "d'accord"... Comme si, plus la logorrhée absconse du monde l’envahissait, plus les sons s'étranglaient dans sa gorge.
Jean-Marie Villeuneuve, auteur de plusieurs courts métrages remarqués, dont The cream sélectionné au Festival Chéries, Chéris 2011, fait des films hors système depuis la fin des années 2000. "Pas par volonté", précise-t-il. "Sur certaines choses, oui, parce que c’est sympathique. Mais pour d’autres, j’aurais bien aimé avoir du financement. Il y a des scènes que je m’interdis de tourner parce que je ne peux pas les faire concrètement. Quand tu ne peux pas bloquer une rue, quand tu n’as pas les lumières pour transcender une scène… Ou alors sonoriser un lieu, avoir des figurants… Ca fait beaucoup de scènes dont on se prive, au final."
Un film bourré d'énergie pour un budget de 2000 euros
Ce n’est pourtant pas faute d’écumer les commissions d’aide, de contacter des producteurs et de remuer ciel et terre pour présenter ses scénarios. Le réalisateur peut probablement divertir ses interlocuteurs pendant toute une soirée avec les réponses (surréalistes) qu’il lui est arrivé d’obtenir. De quoi relancer le débat sur la frilosité d’un système français qui refuse de sortir de sa zone de confort. Quoi qu’il en soit, devoir toujours se battre pour imposer ses idées finit par être non seulement usant, mais surtout sclérosant. Beaucoup abandonnent. Jean-Marie Villeneuve, lui, a eu envie de tenter l’expérience du long métrage envers et contre tout.
C’est ainsi qu’est né Tout est faux, auto-financé avec un budget de deux mille euros qui ont principalement servi à restaurer l’équipe (à défaut de les rémunérer) et payer les lumières pour une séquence en boîte de nuit, la steadycam pour les scènes en forêt et le mixage du son. A mille lieux des clichés sur un cinéma amateur forcément bancal, et plutôt dans la lignée des œuvres auto-produites acclamées ces dernières années (Donoma, Rengaine…), le résultat est un film bourré d’énergie, ambivalent et complexe, sorte d’allégorie elliptique et parfois hallucinée de notre incapacité à prendre la parole pour dénoncer l’indécence et le cynisme, ou au contraire défendre ce qui mérite de l’être.
Un long métrage à la fois haletant (à l’image du premier long plan séquence tourné dans la rue, la caméra vissée sur la nuque du personnage principal) et cocasse, drôle et désenchanté. Si l’on s’identifie au personnage central, coincé dans un travail dépourvu de sens, désespérément solitaire au milieu d’individus agressifs ou tout simplement indifférents, privé d’une parole salvatrice ou au moins cathartique, il y a de quoi être sonné. Mais pour autant, Tout est faux raconte aussi la douceur. Celle des mondes intérieurs où il fait bon se réfugier, celle des rencontres, peut-être fugaces, peut-être fantasmées, mais plus réelles que la plupart des échanges machinaux que l’on égrène chaque jour.
Révélation d'un cinéaste
Bien sûr, il y a des maladresses, surtout techniques (vous avez essayé de tourner un long métrage ambitieux sans moyens, vous ?), et des partis-pris qui peuvent surprendre, à l’instar du jeu complètement décalé des deux actrices qui semblent comme vues à travers une loupe déformante… mais n’est-il pas facile de faire abstraction de tout cela pour reconnaître du cinéma quand on en voit ? De comprendre instinctivement que l’on a en face de soi un cinéaste à part entière, avec son univers, son style et son ton bien à lui ?
Jusqu’à présent, le déclic se fait un peu attendre. Tout est faux est sélectionné au festival « Les saisons parisiennes » et sera projeté à Saint-Pétersbourg et à Londres. Il est également soutenu par le cinéma parisien St André des arts qui le proposera à partir du 17 septembre dans le cadre de ses "découvertes". Toutefois, aucune sortie "officielle" n’est encore prévue.
C’est vrai, le film ne battra jamais des records de fréquentation, et sans doute ne plaira-t-il pas à tout le monde, en dépit de son propos parfaitement universel. Mais qu’à notre époque, il n’existe pas de producteur assez visionnaire ou de distributeur assez courageux pour lui donner au moins une chance d’exister en salles, ou pour offrir à son réalisateur un passeport pour un 2e film, réalisé cette fois à l’intérieur des circuits traditionnels, est à la fois incompréhensible et tristement symptomatique d'une époque où l'industrie a pris le pas sur l'artistique. Depuis quand n’y a-t-il plus de place, sur les écrans, pour ceux qui aiment et font le cinéma ?
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Tout est faux de Jean-Marie Villeneuve, au St André des Arts à partir du 17 septembre
Le Festival du film de Cabourg et ses Journées Romantiques vont une nouvelle fois réunir les amoureux du cinéma dans la ville et sur sa plage : cette 28ème édition va accueillir environ 10 000 visiteurs attendus pendant 5 jours. C’est plus de 70 séances qui seront proposées avec un panorama de quantité de films en avant-première, aussi une sélection de films sur le thème “Par Amour de la Musique”, et bien entendu des longs-métrages inédits en compétition (dont Party Girl).
Le jury est co-présidé par Catherine Corsini et Martin Provost, avec les actrices Pauline Etienne, Natacha Régnier, Laura Smet, le chef-opérateur Gilles Henry, le metteur en scène Jean-Louis Martinelli, la productrice Anne-Dominique Toussaint, et l’acteur Gilbert Melki. Pour le jury des courts-métrages, le président est Guillaume Nicloux, les actrices Florence Loiret-Caille et Victoire Bélézy, le directeur de la photographie Julien Poupard, la chanteuse China Moses, Pascal Bourdiaux et Stéphanie Murat.
Beaucoup de comédies françaises qui sortiront durant l’été auront une première à Cabourg en présence de la plupart des équipes de film : Le Beau monde de Julie Lopès-Curvial en présence de Ana Girardot ; Des lendemains qui chantent de Nicolas Castro avec Ramzy Bédia et Pio Marmai, présent également pour Maestro de Léa Fazer avec Deborah François et Alice Belaïdi ; laquelle est là aussi pour L’art de la fugue de Brice Cauvin avec Laurent Lafitte, Nicolas Bedos, Benjamin Biolay, Bruno Putzulu, Elodie Frégé ; Géraldine Nakache viendra pour L’Ex de ma vie de Dorothée Sebbagh ; Hande Kodja, Stanislas Merhar et Rupert Everett pour Rosenn de Yvan Le Moine ; Valeria Golino pour Comme le vent de Marco Simon Puccioni, etc.
Le Festival présentera des films en provenance de divers pays de l’Europe (Belgique, Italie, Royaume-Uni, Estonie…) et plus particulièrement de nombreux films nordiques : Matterhorn des Pays-Bas, Des chevaux et des hommes d’Islande, et trois films de Finlande : Miss Blue Jeans, Je te dirai tout et 21 façons de gâcher sonmariage! Les films des studios américains ont aussi leur place avec Liberal Arts (avec Elizabeth Olsen, Richard Jenkins),The Face of Love (avec Robin Williams, Ed Harris), Obvious Child (avec Donna Stern, Jake Lacy, Gaby) et le très attenduNew-York Melody de John Carney (avec Keira Knightley et Mark Ruffalo).
Cabourg va aussi faire découvrir certains des films qui étaient au Festival de Cannes : Party girl (Caméra d’or), Amour Fou de Jessica Hausner, Les combattants (prix de la Quinzaine des Réalisateurs), et Coming home de Zhang Yimou. Cette année va d’ailleurs aussi célébrer 50 ans de relations diplomatiques franco-chinoises avec le film Le Cerf-volant du bout du monde de Roger Pigaut et Whang Kia-Yi et aussi The Grandmaster de Wong Kar-Wai : la célèbre actrice Zhang Ziyi viendra illuminer le tapis-rouge !
Grace Augustine mourrait dans le premier épisode d'Avatar. A l'époque, James Cameron n'imaginait pas que son film allait être un triomphe mondial. Faire mourir le personnage de Sigourney Weaver permettait un sacrifice nécessaire pour émouvoir le spectateur.
Maintenant que Cameron a prévu trois suites, tournées les unes à la suite des autres, il ne veut pas se priver de son actrice charismatique. Le cinéaste a confirmé que Weaver va revenir dans Avatar, à travers un autre personnage. "Sigourney et moi avons une longue histoire qui a commencé en 1985 avec Aliens. Nous sommes de bons amis qui avons toujours bien travaillé ensemble. Du coup, cela me semble bien qu'elle revienne dans les suites d'Avatar" explique le réalisateur.
Cameron promet que son nouveau personnage sera radicalement différent.
Sigourney Weaver rejoint donc les trois acteurs du premier film, Sam Worthington, Zoe Saldana (lire notre actualité du 16 janvier) et Stephen Lang.
Les tournages des trois suites d'Avatar commenceront au second semestre 2014. La première suite ne sortira qu'en décembre 2016, sept ans après le premier épisode qui a rapporté 2,8 milliards de dollars de recettes dans le monde.
Ethan et Joel Coen refont équipe avec George Clooney pour leur nouveau film. Hail Ceasar!, histoire d'un agent artistique dans le Hollywood des années 50 chargé de sauver la réputation des stars, sera leur quatrième film ensemble après Burn After Reading, Intolérable cruauté et O'Brother.
Le groupe de cinéma indépendant MK2 a acquis Cinesur, un réseau regroupant 11 complexes cinématographiques et 120 salles en Espagne pour un total de 20 000 fauteuils. Avec près de 4 millions de spectateurs par an, le circuit représente 6,5% des entrées en Espagne.
"MK2 annonce ce soir l'acquisition d'un réseau de salles en Espagne, Cinesur, la plus importante chaîne de cinémas du sud de l'Espagne et premier circuit de salles en Andalousie, fondé par la dynastie Sanchez-Ramade en 1932", écrit dans un communiqué le groupe qui fête cette année ses 40 ans.
"L'ambition est celle de mettre en place des synergies entre les deux groupes, notamment en termes de programmation et d'animation culturelle, et d'exporter quelques concepts qui ont fait le succès des salles MK2 à Paris (programmation de films en VO, séances de ciné-philo, ateliers pour enfants, événements dans les salles et dans des lieux d'exception...)", explique le groupe MK2 fondé par Marin Karmitz.
Cinesur possède des salles à Badajoz, Cadix, Cordoue, Séville, Tolède, Marbella et surtout plusieurs complexes à Malaga.
C'est la première incursion en dehors de Paris pour l'exploitant de salles. C'est aussi un pari risqué : le box office espagnol a perdu 46% de ses entrées en dix ans, baisse aggravée par la hausse de la TVA sur le billet de cinéma (de 8 à 21%) en 2012.
Avec cette acquisition étrangère, le groupe MK2 double la taille de son réseau. Il possède 12 cinémas à Paris (65 écrans) qui attirent 5,5 millions de spectateurs par an.
L’acteur, aux multiples succès planétaires, lancé par Francis Ford Coppola dans les années quatre-vingt (Outsiders, 83), devenu star à 24 ans avec Top Gun (86) puis confirmé définitivement comme demi-dieu du box-office par les Missions Impossible (4 films depuis 1996 et un cinquième en préparation pour une sortie probable fin 2015), nous revient cette année dans Edge of Tomorrow, film d’anticipation réalisé par Doug Liman (la Mémoire dans la peau, Jumper, Mr & Mrs Smith).
Si le film ne déroge pas vraiment des habituelles propositions vidéoludiques de bon nombre de blockbusters estivaux, son parti-pris narratif place Tom Cruise dans une représentation de soi inédite car exclusive. La fascination est réelle, plutôt forte, sans doute un peu obscène puisque plaçant sur orbite un ego surdimensionné conjuguant dans un maelström d’images frénétiques, trépas et résurrection. Si, cette fois, il n’est pas question de clonage – en référence à Oblivion et ses Tom Cruise clonés, infinité de Moi dans l’affrontement d’une obsession –, l’image de l’acteur se fige dans une boucle spatio-temporelle déployant sans relâche la figure du héros providentiel qu’il se borne à incarner depuis maintenant trente ans, exceptés quelques rôles majeurs d’une première partie de carrière – jusqu’en 1999 – comme Eyes Wide Shut, Magnolia, Né un 4 juillet ou encore Rain Man.
En somme rien ne change. Cruise fait du Cruise comme si le temps n’avait plus aucune emprise sur son corps, ses émotions, ses expériences, son jeu. L’inscription demeure identique. Aussi bien dans l’effort d’une carrière rattrapée par les turpitudes de la vie, que dans la mise en représentation d’une icône qu’il ne faut surtout pas flétrir.
Ceci est d’autant plus vrai depuis 2008 et le Walkyrie de Brian Singer. La star, en perte de vitesse, enchaîne les blockbusters estivaux ou de fin d’année dans lesquels il incarne, systématiquement, le même personnage, de l’espion mystérieux au sourire enjôleur (Night and Day, MI4, Jack Reacher) au héros en devenir (Oblivion, Edge of Tomorrow).
L’acteur, membre de la Scientologie – une réalité qu’il faut prendre en compte dans la carrière de Cruise –, s’entête à retarder l’inéluctable pour inscrire dans les mémoires du monde cinématographique sa stature de surhomme, transfiguration de l’être ici bas en héros indépassable.
Suite aux déclarations prosélytes maladroites, pour ne pas dire embarrassantes, de l’acteur lors de la promotion du film Mission Impossible 3 (2006), son aura en a pris un coup. Le temps médiatique a fragilisé la statue du Commandeur par le biais de paroles malheureuses responsables, sans doute, de la désaffection d’une partie de son public.
Mais pas seulement. Car Tom Cruise, ivre du succès qui l’anime, est parti en reconquête, poursuivant tel un schizophrène, le souvenir d’une image originelle qu’il s’échine à reproduire inexplicablement. Le geste est beau puisqu’impossible. En effet, on ne lutte pas contre le temps et encore moins contre le passé.
Qu’à cela ne tienne. L’acteur reprend son bâton de pèlerin et s’affiche dans des rôles résolument physiques, charismatiques, mystérieux, à la droiture méritante qui, normalement, échoient à des acteurs plus jeunes. Tom Cruise ne semble plus vouloir vieillir. Alors il se joue de l’usure du corps en incarnant des personnages atemporels à qui il est difficile de donner un âge.
La posture n’est en rien factice au point de nous faire croire qu’à 52 ans il peut incarner un officier qu’on envoie au front combattre de méchants aliens. Une pointe de dérision au sujet d’un tel paradoxe aurait pu faire passer la pilule. Même si l’acteur nous épate par son implication, sa densité physique, sa puissance d’incarnation.
Dans Edge of Tomorrow la reconquête transpire chaque image pour faire de Cruise le dernier héros hollywoodien susceptible d’incarner à la perfection un « quidam » capable de se transfigurer en fonction des événements.
Si Tom Cruise repousse peut être comme aucun acteur avant lui les limites qu’impose la nature, il rompt progressivement le lien avec le public en perdant en crédibilité (on en veut pour preuve le démarrage mitigé d'Edge of tomorrow aux Etats -Unis le week-end dernier avec moins de 30 millions de recette, ce qui est en-dessous des 37 millions d'Oblivion, et largement en deçà des attentes de Warner). Ses films récents sont des pièces à conviction de la mégalomanie d’un très bon acteur se refusant d’assumer avec philosophie la fuite du temps. Personne n’est immortel. Même pas Tom Cruise.