Focus sur un cinéma espagnol audacieux et singulier avec le 7e Festival Différent

Posté par MpM, le 18 juin 2014

different 2014Tout au long de l'année, l'association Espagnolas en Paris met à l'honneur le cinéma espagnol en proposant des films inédits ou en avant-première et des rencontres entre le public et les professionnels. Depuis 2008, le festival Différent ! permet de compléter cette programmation au long cours par une véritable fête du cinéma ibérique qui fait la part belle aux films indépendants, singuliers et tout simplement "différents".

Au programme, 16 films (longs et courts métrages, fictions, documentaires) réunis pour la première fois en un lieu unique, le très beau cinéma Louxor, mais aussi un hommage (à l'acteur catalan Eduard Fernández), une exposition (Fronteras, qui réunit des photographies d'Alain Coiffier et des poèmes en prose d'Inès Montés), deux rendez-vous professionnels et la venue de 26 invités au total.

C'est l'excellent documentaire Con la pata quebrada de Diego Galan qui ouvre le bal dès ce soir à 19h. Ce film de montage explore le cinéma espagnol des années 30 à nos jours pour en tirer une réflexion passionnante sur  l'évolution de la place de la femme dans la société espagnole au cours du XXe siècle. Il sera précédé d'un extrait présenté en avant-première mondiale du film collectif Yo decido / El tren de la libertad dans lequel une soixantaine de cinéastes espagnoles s'expriment autour du mouvement de protestation contre la reforme restrictive de la loi sur l'avortement. Suivra ensuite La herida de Fernando Franco, récompensé à San Sebastian et Cinespana en 2013, et qui a valu un Goya de la meilleure actrice à Marian Álvarez.

Une première soirée extrêmement riche, à l'image du reste du festival, qui présentera notamment Canibal de Manuel Martín Cuenca, également récompensé à San Sebastian, En ningún lugar, Don Luis Buñuel de Laurence Garret, le regard très personnel et poétique d’une jeune cinéaste française sur Luis Bunuel et son imaginaire, ou encore Hermosa juventud de Jaime Rosales, sélectionné dans la section Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes.

La convivialité sera également au rendez-vous avec des dégustations de produits espagnols, des rencontres avec les différentes équipes de films et une soirée spéciale "Fête de la musique" le 21 juin.

Dans un paysage européen morose où le cinéma espagnol s'est imposé ces dernières années comme l'un des plus singuliers et audacieux, en perpétuelle évolution, il est donc chaudement recommandé aux cinéphiles et aux curieux de profiter de cette nouvelle édition de Différent ! pour faire le plein d'un autre cinéma, comme une salutaire bouffée d'oxygène cinématographique.

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Différent !
Du 18 au 24 juin 2014
Cinéma Le Louxor
170 Boulevard de Magenta
75010 Paris

Informations et programme sur le site de la manifestation

Champs Elysées Film Festival 2014 : Ron Burgundy est de retour !

Posté par MpM, le 17 juin 2014

anchormanL'information n'aura pas échappé aux inconditionnels d'Anchorman (Présentateur vedette), comédie délirante d'Adam McKay sortie en 2005 : l'inénarrable Ron Burgundy est de retour ! Directement en DVD, certes, mais ce n'est pas ça qui va nous gâcher le plaisir de retrouver Will Ferrel en présentateur prêt à tout pour une courbe d'audience, à nouveau entouré de Steve Carell, Paul Rudd, David Koechner et Christina Applegate.

Une poignée de privilégiés a eu l'occasion de découvrir Anchorman 2 (Légendes vivantes) sur grand écran lors d'une série spéciale "comédie américaine" organisée dans le cadre du Champs Élysées Film Festival. Une expérience proche de l'extase collective tant le public rassemblé ce soir-là était composé d'amateurs de la galaxie Judd Apatow en général, et de Ron Burgondy en particulier. A entendre les rires fournis et frénétiques, les attentes ont été parfaitement comblées.

Et c'est vrai que le film réunit tous les ingrédients attendus : humour en-dessous de la ceinture, situations loufoques, dialogues absurdes, personnages ultra-décalés... avec en prime ce qui fait le succès de ce type de films : une brillante satire sociale et une critique au vitriol de la société américaine. Ici, Adam McKay imagine une télé d'information 24h/24h (un concept jugé complétement idiot par ses concurrents) qui appartient à un homme d'affaires influent. Dès lors, tous les moyens de faire de l’audience sont bons, notamment en donnant au public ce qu'il a envie de voir, et à condition de ne jamais parler des sujets susceptibles de froisser le patron, ou de nuire à ses intérêts économiques.

Les préjugés raciaux en prennent anchorman 2aussi pour leur grade, notamment au cours d'un dîner de famille mémorable où Will Ferrel part en roue libre sur les clichés liés aux Noirs. Sans surprise, les femmes ne sont pas épargnées (la chef arriviste se révèle une vraie tigresse), de même que la plupart des "minorités", visibles ou non.

Autre aspect savoureux du film , le défilé de stars qui rythme les différentes séquences. En vrac, on croise Harrison Ford, Marion Cotillard, Jim Carrey, Sacha Baron Cohen... et même Kirsten Dunst dans une micro-apparition fugace. A ce titre, les scènes finales sont juste ahurissantes (et hilarantes). En plus de maintenir constante l'attention du spectateur (qui ne risquait de toute façon pas de s'endormir), ces nombreux caméos prouvent l'importance de ce courant spécifique du cinéma américain, souvent jugé à tort comme de second ordre.

Quand autant de stars se bousculent devant la caméra juste pour le plaisir, et qu'autant de spectateurs se massent avec bonheur devant l'écran, ce n'est jamais complétement un hasard... Et, surtout, cela va à l'encontre de cette incompréhensible impasse sur la distribution en salles. Heureusement, par conséquent, il est inutile d'attendre que la chronologie des médias s'enclenche pour découvrir ce nouveau volet des aventures de Ron Burgundy : le DVD est déjà disponible à la vente chez votre marchand de biens culturels préférés.

Le palmarès très hétéroclite de la SACD

Posté par vincy, le 17 juin 2014

prix sacd 2014Parmi la multitude de prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) décernés hier soir, le cinéma a été particulièrement choyé. Le Grand prix est revenu au scénariste (mais aussi écrivain et acteur) Jean-Claude Carrière (Viva Maria!, Belle de jour, La piscine, Le retour de Martin Guerre, Cyrano de Bergerac, Birth, Le ruban blanc), tandis que le Prix Européen a couronné les frères Dardenne dont leur dernier film, Deux jours une nuit est actuellement à l'affiche.

Le Prix Cinéma a été attribué au réalisateur de Mon âme par toi guérie, François Dupeyron. le Prix Nouveau Talent Cinéma a été décerné à la réalisatrice de Suzanne, Katell Quillévéré. Deux auteurs qui ne touchent pas forcément le grand public mais qui séduisent par leur singularité, film après film.

Le Prix Suzanne-Bianchetti, qui récompense un espoir du cinéma français a été remis à la jeune Adèle Haenel, vedette de Suzanne justement, mais aussi du prochain André Téchiné, L'homme que l'on aimait trop et du film acclamé à Cannes de Thomas Cailley, Les combattants. Elle est également attendue chez Catherine Corsini avec La belle saison.

Le Prix de l'animation a logiquement récompensé les auteurs de Minuscule, succès public cet hiver dans les salles, Hélène Giraud et Thomas Szabo. Le Prix Nouveau Talent animation est revenu à Augusto Zanovello et Jean-Charles Finck pour le court-métrage Lettres de femmes, Prix du public à Annecy l'an dernier et nommé au César du meilleur court métrage d'animation en février.

Muriel Robin a été consacrée avec un Prix de l'Humour pour son excellent spectacle Robin revient, tsoin, tsoin.

Enfin les médailles Beaumarchais ont honoré, entre autres, Gisèle Casadesus, qui vient de fêter ses 100 ans et trois commissaires européens qui quittent leur fonction, la chypriote Androulla Vassiliou (culture), Michel Barnier (marché intérieur) et Antonio Tajani (industries).

Le palmarès intégral en 24 prix

Les deux prochains Spielberg sortiront en 2015 et 2016

Posté par vincy, le 17 juin 2014

steven spielbergLes deux prochains films de Steven Spielberg sont confirmés : DreamWorks a même annoncé leurs dates de sorties.

Le thriller d'espionnage sur fond de guerre froide, toujours sans titre, avec Tom Hanks en vedette, sortira le 16 octobre 2015. Le Bon Gros géant (The BFG), adaptation du livre jeunesse de Roald Dahl, occupera les écrans le week-end très convoité du 1er juillet 2016.

Pour l'instant, Spielberg a mis de côté les quatre autres films sur lesquels il travaillait : The Kidnapping of Edgardo Mortara, Robopocalypse, le remake des Raisins de la colère et Montezuma.

Le film avec Tom Hanks est adapté de l'histoire vraie de James Donovan, avocat qui s'est retrouvé au coeur d'une mission de la CIA pour libérer un pilote américain. Les frères Coen ont mis la touche finale au scénario écrit par Matt Charman. Pour l'instant, il n'est en concurrence qu'avec le film d'horreur de Guillermo del Toro, Crimson Peak.

Le scénario du Bon Gros Géant, conte fantastique qui narre l'histoire d'amitié entre une jeune orpheline et un géant, est écrit par Melisa Mathison, à qui l'on doit E.T. Pour l'instant, le week-end est assez encombré : Angry Birds, Independence Day 2 et le Tarzan de Warner sont déjà prévus à cette date là. L'été 2016 est chargé en films familiaux avec Alice au Pays des merveilles 2, Sausage Party, Finding Dory, Dragons 3 et L'âge de glace 5.

Los Angeles et San Francisco bataillent pour obtenir le musée de George Lucas

Posté par vincy, le 16 juin 2014

r2 d2 los angeles george lucas

Les deux grandes métropoles rivales californiennes, Los Angeles et San Francisco, se livrent une bataille de communication pour pouvoir accueillir le musée d'art de George Lucas.

Le musée, qui devrait couter aux alentours de 100 millions de $ au final, devrait héberger la collection personnelle (tableaux, photos...) de George Lucas ainsi que des expositions sur le cinéma et le numérique.

Campagne Twitter pour L.A.

Le nouveau maire de Los Angeles, Eric Garcetti, vient d'adresser une lettre au créateur de Star Wars exprimant l'intérêt de la deuxième ville des Etats-Unis pour ce musée.  Le maire propose de construire le musée à proximité de la University of Southern California, où Lucas a étudié dans les années 60. Le quartier abrite également les installations olympiques de la ville (le Colisée et le Memorial Sports Arena), la cté des sciences et le musée d'histoire naturelle, à trois stations de métro du centre-ville. Le projet imaginé par Garcetti est ambitieux : il souhaiterait démolir le Memorial Sports Arena, pourtant rénové récemment, qui serait remplacé par une salle multisports plus vaste et plus moderne, pour y loger le musée.

La ville de Los Angeles serait prête à contribuer à la construction de ce musée, chose assez rare dans un pays où la culture est davantage affaire de mécénat que de fonds publics. Le maire a lancé ce week-end une campagne sur les réseaux sociaux avec le hashtag #WhyLucasInLA) pour que les habitants de la ville s'emparent de ce projet. L.A. met aussi en avant ses 42,2 millions de touristes annuels pour sensibiliser le réalisateur.

San Francisco, le choix naturel

Lucas n'a pas encore répondu à cette invitation. D'autant que la concurrente du nord, San Francisco, lui fait aussi de l'oeil. Le maire de la ville, Edwin Lee a mis à disposition un espace de près d'un hectare sur le port, en plein centre-ville. Le cinéaste avait une préférence pour Crissy Field, à deux pas du Golden Gate Bridge, en plein parc Presidio, où loge déjà le musée de la Famille Walt Disney. Mais l'organisme en charge du parc du Presidio a refusé le projet de Lucas. Cependant, comme une contrepartie, le Presidio Trust a proposé une partie annexe du parc, près du Letterman Digital Arts Center, voisin du siège de Lucasfilm et d'ILM, les deux sociétés fondées par le cinéaste.

Ce ne sont pas les deux seules villes intéressées puisque Chicago a aussi fait une offre, en bordure du Lac Michigan.

Cabourg 2014 : un Palmarès loin des clichés du film romantique

Posté par kristofy, le 16 juin 2014

sophie marceau zhang ziyi cabourg 2014Le 28ème Festival du Film de Cabourg a joué la diversité. Cette édition 2014 a été l’occasion de célébrer l’anniversaire des 50 ans de relations diplomatiques franco-chinoises avec la venue d’une invitée exceptionnelle, l’actrice Zhang Ziyi, qui a reçu un Swann d’Or Coup de cœur, remis par Sophie Marceau.

Pour les films en compétition, au nombre de 7, le choix des jurés a semblé difficile : Party girl était favori, tout comme le finlandais Je te dirai tout de Simo Halinen, dont la performance de l’actrice Leea Klemola (qui joue un homme devenu femme) a d’ailleurs été saluée durant la cérémonie.

On observe une très grande disparité parmi les nombreux films français qui ont été présentés dans la bourgade normande. Les réalisateurs les plus expérimentés, avec stars au générique, ont surtout déçu : L’Ex de ma vie avec Géraldine Nakache et Kim Rossi-Stuart… ; Des lendemains qui chantent avec Pio Maimai, Laetitia Casta, Gaspard Proust, Ramzy Bédia, André Dussolier… ; L’art de la fugue avec Laurent Lafitte, Benjamin Biolay, Nicolas Bedos, Agnès Jaoui, Marie-Christine Barrault, Guy Marchand… ; avec leurs défauts d’écriture, de rythme, d’interprétation, d’ambition, ils n'ont pas réellement charmé.

Certaines recettes de fabrication du passé risquent encore de ne pas faire recette en salles.

A l’opposé ceux qui ont été le plus applaudis pour leur brillante originalité (avec déjà plusieurs récompenses au dernier Festival de Cannes et que l’on devrait retrouver à la prochaine cérémonie des Césars) ont comme point commun d’être le premier long-métrage de jeunes cinéastes, sans vedettes, et avec un style résolument singulier : Party girl et Les combattants. Le romantisme n'est pas forcément là où on le croit.

A juste titre, la parfaite synthèse de ces deux catégories de film se retrouve dans le prix de la mise en scène, décerné à Pierre Salvadori pour Dans la cour, avec Deneuve et Kervern : à la fois "mainstream" et un peu décalé.

Un autre film a fait l’évènement, il s’agit de New-York Melody de l’irlandais John Carney (dont Once avait été jusqu’aux Oscars) qui réalise ici aussi bien une comédie romantique qu’un film sur l’amour de la musique. Tout le talent de John Carney est de bien combiner l'écriture de son scénario et sa mise en scène impeccable. Cette fois il exporte aux Etats-Unis une histoire sentimentale et musicale avec Keira Knightley (qui chante) et Mark Ruffalo. New-York Melody se révèle comme un ‘feel-good movie’ très séduisant.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2014 :

- Swann d’Or Coup de cœur : Zhang Ziyi

- Grand Prix du Festival de Cabourg ex-aequo:
Party girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (photo)
Matterhorn, de Diederik Ebbinge
- Prix de la Jeunesse: Marina, de Stijn Coninx
- Prix du public: Coming home, de Zhang Yimou

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Pierre Salvadori pour Dans la cour
- Swann d’Or du meilleur film: Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Emilie Dequenne dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or du meilleur acteur: Loïc Corbery dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Alice Isaaz dans Les yeux jaunes des crocodiles
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Pierre Rochefort dans Un beau dimanche

-Meilleur court-métrage : Bruine, de Dénes Nagy
-Meilleure actrice court-métrage : Liv Henneguier, dans Loups solitaires en mode passif de Joanna Grudzinka
-Meilleur acteur court-métrage : Wim Willaert, dans Solo Rex de François Bierry
-Meilleur directeur de la photographie : Fiona Braillon pour Solo Rex de François Bierry

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Flore Bonaventura dans Casse-tête chinois de Cédric Klapish et à Paul Hamy dans Suzanne de Katell Quilléveré.

Jackie Chan s’engage contre le crime organisé

Posté par cynthia, le 16 juin 2014

jackie chan interpolJackie Chan la star incontestée des films de kung-fu, joue un nouveau rôle : il est devenu le premier ambassadeur d'une campagne contre le crime organisé lancée jeudi 5 juin par Interpol à travers le monde.

Cette campagne, baptisée "Turn Back Crime", passera par Bogota, Dar es-Salaam, Jakarta, le port de Koper en Slovénie et Paris, selon un communiqué de l'organisation internationale de coopération policière, basée à Lyon. Interpol met le paquet en s'adaptant aussi à la communication numérique avec des comptes Facebook, Twitter et Instagram.

Cette campagne vise à "mobiliser le secteur privé et le grand public, les amener à prendre conscience des effets concrets de la criminalité sur la vie des personnes et les inviter à proposer des idées innovantes sur la prévention et la lutte contre la criminalité", d'après Ronald K. Noble, secrétaire général d'Interpol.

A la manière de l'Unicef qui utilise des Ambassadeurs de bonne volonté, Interpol espère ainsi marquer les esprits.

En attendant, Jackie Chan prépare une comédie d'action, Skiptrace, qui sera réalisée par Renny Harlin. Son dernier film, Police Story 2013,  est sorti en décembre dernier en Chine.

Annecy 2014 : le marché de l’animation résiste à la crise

Posté par vincy, le 15 juin 2014

Insode Out Pixar

Le 38e Festival international du film d’animation d’Annecy se termine en beauté. Outre le palmarès (lire notre actualité), le festival du film d'animation (Fifa) a enregistré plus de 7 100 participants en provenance de 73 pays.

La hausse des accréditations du Marché international du film d'animation est de 2% (2450 professionnels). Mais le nombre des sociétés exposantes connaît une forte augmentation de 13 %, dépassant ainsi la barre des 500 entreprises du secteur (513 précisément), soit un record depuis la création du Mifa en 1985. "Cette croissance s’explique par une présence internationale accrue, notamment avec des pays comme l’Inde, la Chine et les États-Unis" explique le communiqué. La présence américaine s'est en effet amplifiée avec la présence de diffuseurs comme Nickelodeon, Cartoon Network et Disney Channel. Le magazine Variety a également consolidé son action médiatique avec un quotidien numérique en anglais.

Disney a d'ailleurs fait l'événement en présentant en avant-première mondiale Feast, le nouveau court métrage réalisé par Patrick Osborne. Mais surtout les festivaliers ont pu découvrir le nouveau teaser du prochain film des studios Walt Disney Animation, Les Nouveaux Héros (sortie en France en février 2015). En bonus, Pete Docter (Wall-E, Là-haut) a joué les guest-stars devant plus de 1 000 privilégiés qui ont pu voir les premiers extraits de son nouveau film Inside Out en avant-première mondiale, un an avant sa sortie.

cristal d'honneur pour isao takahata annecy 2014L'Amérique était également en force avec l'avant-première de Dragons 2, l'un des meilleurs films de DreamWorks Animation, en présence du réalisateur Dean DeBlois. Parmi les autres projections qui ont fait sensation notons celles de de Saint Seiya Legend of Sanctuary, film basé sur la saga des Chevaliers d’Or, les premières images de Yellowbird, de Benjamin Renner et bien entendu l'ouverture du Festival par le japonais Isao Takahata, cofondateur des studios Ghibli, venu accompagner la projection du Conte de la princesse Kaguya. Le réalisateur  a reçu un Cristal d’honneur pour sa contribution au cinéma d’animation (Le Tombeau des lucioles, Pompoko, Mes voisins les Yamada).

Un marché toujours aussi lucratif

L'animation reste l'un des genres les plus dynamiques du 7e art. Les productions françaises ont séduit 2,5 millions de spectateurs hors de France selon les chiffres du CNC et d'UniFrance Films publiés lors du Festival. En France, depuis un an, 13 films animés (américains, français et japonais) ont franchit la barre de 700 000 entrées. Aux Etats-Unis, depuis janvier, trois films d'animation ont déjà dépassé les 100 millions de $ au box office, totalisant 500 millions de $ de recettes. Dans le monde, les films d'animation cumulent près de 1,5 milliard de $ de recettes depuis le début de l'année.

Le Mifa fêtera ses 30 années d'existence.

Annecy 2014 : l’animation brésilienne encore couronnée

Posté par vincy, le 15 juin 2014

O menino e o mundo

L’animation brésilienne réussit un doublé exceptionnel. Un an après le Cristal du meilleur film pour Uma história de amor e fúria (Rio 2096: A Story of Love and Fury), le 38e Festival international du film d'animation d'Annecy couronne de nouveau un film brésilien : Le Garçon et le Monde s'offre le prix du meilleur film et le prix du public!

"Dès l’étape de la sélection, la montée en puissance de l’animation brésilienne s’est confirmée. Le double sacre du Garçon et le Monde envoie encore un signal fort de la vitalité de cette cinématographie" a déclaré Marcel Jean délégué artistique du Festival.

Le film a déjà remporté le prix de la jeunesse du meilleur film au dernier Festival du film de Sao Paulo, le prix du meilleur film et le prix du public au Festival du film d'animation de Lisbonne et quelques autres prix en Tchécoslovaquie, Argentine et Canada.

L'histoire est celle d'un petit garçon, souffrant de l'absence de son père, qui quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Illustration des problèmes du monde moderne à travers les yeux d'un enfant.

Notons aussi que le jury a récompensé le légendaire cinéaste Bill Plympton et le très beau film japonais, L'île de Giovanni.

PALMARÈS
Cristal du long métrage
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Cristal du court métrage
Man on the Chair, de Dahee Jeong (France, Corée-du-Sud)

Cristal pour une production TV
En sortant de l’école "Tant de forêts", de Burcu Sankur et Goeffrey Godet (France)

Cristal pour un film de commande
Nepia "Tissue Animals", de Fuyu Arai (Japon)

Cristal du film de fin d’études
The Bigger Picture, de Daisy Jacobs (Grande-Bretagne)

LONGS MÉTRAGES
Prix du jury
Cheatin’ (Les Amants électriques), de Bill Plympton (États-Unis)

Mention du jury
Giovanni no Shima (L’Île de Giovanni), de Mizuho Nishikubo (Japon)

Prix du public
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Prix Sacem de la musique originale
Hasta Santiago, Mauro Carraro et Pierre Manchot (France, Suisse)

Prix "Aide Fondation Gan à la diffusion" pour un Work in Progress
Adama, de  Simon Rouby (France)

Tom Hiddleston va incarner le chanteur Hank Williams

Posté par vincy, le 14 juin 2014

Tom Hiddleston, alias Loki dans Thor et The Avengers, va incarner le légendaire Hank Williams dans un biopic intitulé I Saw the Light.

La société de production de Brett Ratner, RatPac Entertainment, a lancé la pré-prod du film, qui devrait se tourner en octobre en Louisiane.

Réalisé par le producteur Marc Abraham à partir d'un scénario qu'il écrit développe depuis 5 ans, le projet est l'adaptation du livre paru il y a 20 ans, Hank Williams : The Biography, de Colin Escott, George Merritt et William MacEwen (non disponible en français). Les producteurs ont pu acquérir les droits des chansons de Williams, y compris ses tubes les plus importants.

Ce n'est pas le premier film sur l'artiste. En 2011, Harry Thomason a réalisé The Last Ride, qui évoquait les derniers jours de Williams, avec Henry Thomas pour incarner le chanteur.

Hank Williams, né en 1923 en Alabama, est devenu une icône de la musique country juste après la seconde guerre mondiale. Parallèlement à son ascension vers la gloire, sa vie privée devenait un enfer, et ses souffrances au dos empiraient. Un mélange de morphine, vitamines et d'alcool ont eut raison de sa santé fragile. Il est mort à l'âge de 29 ans début 1953. En 2004, le magazine Rolling Stone le classe en 74e position sur leur liste des « 100 plus grands artistes de tous les temps ». Ses chansons ont traversé le temps. Ce pilier de la country a été repris par de multiples artistes, aussi bien pop que blues parmi lesquels Elvis Presley, Bob Dylan, Keith Richards, Sheryl Crowe, Norah Jones, ...

Hiddleston a été remarqué dans des films aussi variés que Cheval de guerre, Minuit à Paris, The Deep Blue Sea, Only Lovers Left Alive... Il est attendu dans Crimson Peak, film d'horreur de Guillermo del Toro avec Charlie Hunnam et High Rise, drame SF de Ben Wheatley avec Sienna Miller.

Marc Abraham n'a réalisé qu'un seul film, Un éclair de génie (2009), film biographique sur Bob Kearns, avec Greg Kinnear.