Black Swan de Darren Aronofsky en avant-première

Posté par MpM, le 9 décembre 2010

Est-ce pour nous réchauffer au coeur de l'hiver ? Les films américains les plus attendus du premier trimestre 2011 s'invitent à Paris le temps d'avant-premières prestigieuses et exceptionnelles. Ainsi, après Somewhere de Sofia Coppola il y a quelques jours, c'est au tour de Black Swan de Darren Aronosky (The wrestler, The fountain) de passer par la capitale.

Vous n'en pouvez plus d'attendre ce film qui réunit Natalie Portman,Vincent Cassel, Mila Kunis et Winona Ryder dans un thriller troublant et sublime sur fond de danse classique, et qui fut l'un des moments forts du festival de Venise?

Alors rendez-vous à l'UGC ciné-cité de Bercy vendredi 10 décembre à 20h pour assister à cette projection unique qui aura lieu en présence du réalisateur. Les réservations ne semblent d'ores et déjà plus possible sur le site d'UGC... mais peut-être restera-t-il quelques places à prendre le soir-même ? Sinon, la première séance de rattrapage est... le 9 février 2011.

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Black Swan de Darren Aronofsky
Avec Natalie Portman,Vincent Cassel, Mila Kunis, Winona Ryder, Barbara Hershey...
Avant-première le 10 décembre 2010
Sortie le 9 février 2011

Berlin 2011 : les frères Coen en ouverture et Jafar Panahi au jury

Posté par MpM, le 8 décembre 2010


Faut-il y voir un retour vers une édition plus glamour ? Alors que lors de son 60e anniversaire en 2010, le festival de Berlin s'était tourné vers un film chinois (Apart together de Wang Quan'an) pour sa prestigieuse soirée d'ouverture, en 2011, ce sera le très attendu western des frères américains Joel et Ethan Coen qui lancera la 61e édition de la Berlinale.

Un western hollywoodien en ouverture

Or True grit est le remake du classique Cent dollars pour un shérif de  Henry Hathaway (1969), qui valut un Oscar à John Wayne. Présenté en première internationale, il est sélectionné hors compétition, et pourrait amener à Berlin Jeff Bridges, Matt Damon et Josh Brolin qui se partagent les rôles principaux auprès de la jeune actrice Hailee Steinfeld.

Le directeur du festival, Dieter Kosslick, a rappelé que les frères Coen "sont représentatifs du cinéma américain indépendant de qualité. Ils ont toujours enthousiasmé le public grâce à leur penchant pour l'ironie, les personnages et les histoires décalés."  Les deux réalisateurs ont déjà à leur actif une Palme d'or à Cannes (Barton fink), quelques prix de la mise en scène (Fargo, The barber) et plusieurs Oscars (Fargo, No country for old men).

Panahi pourra-t-il répondre à son invitation?

Les pronostics vont désormais bon train pour deviner les films qui tiendront compagnie à True grit sur le tapis rouge de la Potzdamer Platz du 10 au 20 février prochains (les rumeurs sont persistantes concernant le dernier Terrence Malick, arlésienne des festivals 2010) ainsi que les personnalités qui composeront le jury présidé par Isabella Rossellini (voir actualité du 30 août).

Globalement, peu d'informations ont pour le moment filtré, si ce n'est que Jafar Panahi est officiellement invité à faire partie des jurés, mais on ignore s'il sera cette fois en mesure de se déplacer. Le réalisateur iranien, emprisonné durant plusieurs mois cette année, aurait en effet déjà dû être à Berlin lors de l'édition 2010. Il en avait été empêché par le gouvernement de son pays, de même que lorsqu'il avait voulu se rendre dans plusieurs festivals internationaux comme Vesoul (où il devait recevoir un Cyclo d'honneur), Cannes (où il était membre du jury)  et Venise (où a été présenté son dernier court métrage).

Une nouvelle maison pour remplacer les jeunes cinéphiles

En revanche, une chose est sûre concernant cette 61e Berlinale, c'est qu'elle s'offre un nouveau lieu de projection avec la Maison des cultures du monde (Haus der Kulturen der Welt) qui accueillera désormais les séances officielles des deux sections Generation Kplus et 14plus (pour les jeunes et les enfants), ce qui permettra par ailleurs de les réunir sous le même toit. Le Zoo Palast étant en travaux jusqu'en 2012, la section "Panorama special"  se partagera quant à elle entre le très beau cinéma Friedrichstadtpalast et le Kino International.

L'occasion pour les festivaliers de s'aventurer hors de la Potzdamer Platz, lieu traditionnel de la Berlinale, et de découvrir d'autres quartiers de la fabuleuse capitale allemande. En espérant que le temps sera plus clément qu'en 2010, et permettra cette fois aux spectateurs d'emprunter les trottoirs berlinois sans risquer de se casser une jambe...

Luc Besson, Michelle Yeoh et Aung San Suu Kyi dans la lumière

Posté par vincy, le 8 décembre 2010

Trio improbable? Le réalisateur producteur scénariste Luc Besson, la star asiatique féminine du film d'action Michelle Yeoh et l'opposante birmane Prix Nobel de la Paix, tout juste "libérée" Aung San Suu Kyi sont pourtant liés par un même film : Dans la lumière.

Des médias thaïlandais ont rapporté que l'actrice, très impliquée dans le bouddhisme et diverses actions humanitaires, tournait sous la direction de Luc Besson. Le nouveau film du cinéaste, dont on ne savait pas grand chose jusqu'à présent, sera donc un film sur l'activiste birmane. "C'est un film sur Aung San Suu Kyi. Nous l'avons approuvé il y a longtemps et ils ont tourné dans plusieurs sites en Thaïlande", a indiqué Wannasiri Morakul, directeur du Bureau thaïlandais du cinéma, une agence gouvernementale en charge les films étrangers.

Du côté de Mme Suu Kyi, on confirme que Michelle Yeoh a rencontré deux fois celle qu'elle incarne à l'écran,  l'opposante au régime militaire birman. C'est la deuxième fois que Yeoh tourne sous la direction d'un réalisateur français, après Mathieu Kassovitz pour Babylon A.D..

Besson devrait ensuite enchaîné avec un film de science-fiction, dans la lignée du Cinquième élément. Sur Europe 1, en octobre, il confiait : "Quand j'ai fait le Cinquième élément, j'avais des outils technologiques qui étaient un peu obsolètes déjà. Avec l'arrivée du numérique, c'est incroyable ce qu'on peut faire. On peut imaginer n'importe quoi, il y aura toujours des techniciens pour vous suivre dans votre délire".  "Je pense que le tournage sera en 2012-2013, parce que ca va être très très gros."

Un festival en ligne pour découvrir huit films russes

Posté par vincy, le 8 décembre 2010

Initiative intéressant pour conclure l'Année croisée France-Russie 2010. Les internautes des deux pays peuvent visionner gratuitement ce mois-ci des films russes et français, dans le cadre du MixMovieFestival.

Huit films russes sont ainsi en ligne pour les internautes français : Le Miroir (Andreï Tarkovsky), Le coucou (Alexander Rogozhkin), Cinq soirées (Nikita Mikhalkov), L'assassin du Tsar (Karen Chakhnazarov), La nuit du carnaval (Eldar Riazanov), Le 9e escadron (Fiodor Bondartchouk), La ballade du soldat (Grigori Tchoukrai) et Le père (Ivan Solovov).

De même, huit films français sont visibles pour les internautes russes : Truffaut (Jules et Jim, Le dernier métro), Annaud (La guerre du feu), Blier (Les valseuses), Klapisch (Peut-être), Chabrol (L'enfer), Beineix (37°2 le matin), Malle (Ascenseur pour l'échaffaud) forment le bataillon.

Attention chaque films a ses périodes de visionnage. Il n'est donc pas possible des tous les voir la même semaine ou de rattraper ceux déjà passés. Petite faiblesse de programmation qui n'empêchera pas les curieux de se connecter à wwwMixMovieFestival.com.

Comme une ombre : un film singulier qui hante

Posté par elodie, le 8 décembre 2010

L'histoire : Claudia, trente ans, travaille dans une agence de voyages et prend des cours de russe le soir. Claudia mène une vie tranquille et monotone et elle est habituée à sa routine quotidienne. Un soir, un nouveau prof de russe arrive. Il s'appelle Boris, d'origine ukrainienne, il est beau et intelligent. Peu à peu, Boris et Claudia se sentent attirés l'un par l'autre. Au début de l'été, les cours se terminent. Boris réapparaît et demande à Claudia de loger Olga, sa cousine ukrainienne. Lorsque cette dernière disparait, Claudia se met en tête de la retrouver coûte que coûte.

Notre avis : Le film tourné en 2006 est la belle surprise de la semaine. Malgré une image un peu granuleuse (ça change des films HD qui peuplent les écrans de cinémas), on ne veut surtout pas perdre une miette de cette histoire originale qui fait découvrir une autre facette des sentiments humains ou comment une personne solitaire et renfermée peut s’attacher à une inconnue qui disparait mystérieusement, et tout faire pour la retrouver.

La réalisatrice italienne, Marina Spada, réussit à faire vivre cette histoire et à accrocher le spectateur avec très peu de dialogues entre les différents personnages. Une technique peu courante. Mais Marina Spada relève le défi haut la main en permettant aux spectateurs de comprendre l’histoire à travers sa seule mise en scène. Elle fait travailler l’imagination et grâce à aux différents plans, elle fait passer un message sur les sentiments de chaque personnage, toujours avec un minimum de dialogues et un maximum d’images.

Même si l’on trouve dans l'histoire plusieurs personnages comme le professeur ukrainien, Boris, ou encore la sœur et la mère de Claudia, c’est surtout autour de Claudia et Olga (la jeune cousine ukrainienne de Boris) que va se reporter toute l’attention. Il y a plusieurs scènes qui expriment cette volonté. La première, lorsque Olga offre un cadeau à Olga. Cette scène montre la belle relation qui s’est liée entre les deux jeunes femmes en quelques jours. Autre moment important du film, la disparition d’Olga. On la voit errant dans un quartier qu’elle ne connait pas comme si elle était à la recherche de son chemin. Le plan d’après, elle a disparu, Marina Spada ne montre que les immeubles lointains, avec une rue sans aucun signe de vie. Elle prépare alors le spectateur à la disparition d’Olga.

Il faut aussi souligner le jeu de l’actrice Anita Kravos alias Claudia. L’histoire repose sur ses épaules et elle a su transformer son personnage, en passant d’une femme solitaire à quelqu’un d’ouvert aux autres. On ressent, toujours malgré le peu de dialogues, que la disparition d’Olga l’a fait souffrir et que cette période lui a permis de changer de caractère. Un peu comme une chrysalide qui devient papillon.

RIHL 2010 : Nicolas Saada invite Hitchcock à Poitiers

Posté par vincy, le 7 décembre 2010

Pour les 33ème Rencontres Internationales Henri Langlois, le festival de Poitiers a convié Nicolas Saada (Espions(s)) pour la Leçon de cinéma. Le réalisateur et critique a décidé de surprendre et d’offrir au public poitevin un vrai spectacle puisqu’il va reproduire sur la scène du TAP une séquence d’un film d’Hitchcock de sa période anglaise. Nicolas Saada va s’entourer d’une petite équipe de tournage, d’acteurs professionnels mais également de figurants amateurs. Le film sera tourné en noir et blanc et Nicolas Saada espère bien en avoir terminé le montage début 2011 pour ensuite le montrer au public.

32 plans sont au programme de cet exercice d’équilibriste qui durera trois heures. Trois heures d’immersion dans de véritables conditions de tournage !

L’origine du projet.

La leçon de cinéma a pour thème cette année la direction d’acteur. Nicolas Saada s’explique alors sur ce choix qui lui était imposé : « J’allais pas faire une séance de casting sur scène, c’est pas très sympa pour les acteurs qui se retrouvent tout nu devant un public à ne pas forcément être à la hauteur de quelque chose qu’on leur demande. Faire des répétitions d’une scène du film ? Est-ce que ça sortait pas d’un cadre de cinéma pour rejoindre le cadre d’une répétition théâtrale ? Je me disais que c’était important de faire quelque chose où la salle pouvait être impliquée et puisse partager l’expérience. »

Le choix du film : Les 39 marches d’Hitchcock.

« Prendre un film d’Hitchcock qui est ultra connu, qui a fait même l’objet de pièces de théâtre et de comédies musicales, qui sont Les 39 marches. Et de partir d’une scène des 39 marches, y en a trois dans le film très importantes qui sont des scènes collectives où il y a une interaction entre des gens et un public. Et j’ai pris une de ces trois scènes, qui paraissait à la fois la plus universelle, la plus adaptée à l’exercice et en même temps la plus excitante et drôle, et amusante pour le public. Et je me suis dit, voilà le public va être partie prenante de ce qu’on va faire, il va être la quatrième côté de la scène, il va être acteur au même titre que ceux qui seront impliqués dans cette scène. »

Grégoire Leprince-Ringuet.

Grégoire Leprince-Ringuet a été contacté par Nicolas Saada pour reprendre le rôle de Robert Donat pour cette leçon de cinéma. Le jeune acteur est une des valeurs sûres du cinéma français actuel, un acteur protéiforme, et il est certain que sa performance sera des plus appréciables.  « J’ai contacté un comédien que j’aime beaucoup avec qui je n’ai jamais travaillé qui s’appelle Grégoire Leprince-Ringuet, qui a, je pense, l’innocence du personnage et même je dirais le physique du rôle, qui est un rôle de personnage hitchcockien un peu perdu. Il est plus jeune que Robert Donat qui joue dans le film d’Hitchcock mais il a ce côté un peu années 30. »

La leçon de cinéma de Nicolas Saada sera singulière à n'en pas douter : apprendre en recréant l’atmosphère d’un tournage le temps d’une soirée et pourquoi pas, se prendre pour Hitchcock !

Le secret de la pyramide (reprise) : Sherlock Holmes version eighties

Posté par Claire Fayau, le 7 décembre 2010

"- C'était une fille !
- Brillante déduction, Watson!
"

L'histoire : Londres, à l’époque victorienne. Un comptable notoire se jette de sa fenêtre à la suite d’horribles hallucinations ; on conclut au suicide. Non loin de là, le jeune John Watson entre à la prestigieuse Académie Brompton, un internat pour adolescents où il fait la connaissance d’un certain Sherlock Holmes. Le sens de déduction prodigieux de ce dernier en fait la coqueluche de l’école. Mais pendant que le détective en herbe poursuit ses études, les meurtres se succèdent, de plus en plus étranges. Lorsque son mentor, le professeur Waxflatter, succombe à son tour, Sherlock Holmes décide de mener l’enquête, épaulé par Watson...

Reprise : Réalisé par Barry Levinson (Rainman), produit par Steven Spielberg, Le Secret de la  Pyramide retrace  les jeunes années de Sherlock Holmes, avec une certaine distance. Écrit par Chris Colombus (Harry Potter 1 et 2), ce film d'aventures fait des infidélités (assez jouissives) à Conan Doyle.

Ce mix d'Indiana  Jones (et le temple maudit), des Goonies , de La Momie, des Gremlins... et d'Harry Potter (l'école de Sherlock et les scènes à Brompton renvoient à Poudlard) fait un peu "gloubiboulga" pour les adultes, mais le scénario, classique tient la route.

La relecture du personnage est intéressante. Sherlock passe de l'état de jeune homme amoureux et émotif à un adulte presque trop sérieux.  Les puristes s'offenseront de cette interprétation tandis que les cinévores s'en amuseront.

Étrangement, les effets spéciaux (nommés aux Oscars) n'ont pas vieilli. Il s'agit du premier film où un personnage (le chevalier qui prend vie dans la scène du vitrail - la plus réussie) est entièrement conçu par ordinateur grâce à un certain John Lasseter (Pixar). Il a fallut quatre mois pour parvenir à ce résultat.

La touche Spielberg se retrouve dans la cruauté et la violence de certaines séquences d'un film pourtant destiné aux plus jeunes.

Cela n'empêche pas le film de perdre son intensité au fil de l'histoire, sans doute à cause d'un casting manquant de charisme (Nicholas Rowe, alias le détective, n'a d'ailleurs rien fait de marquant depuis). Malgré des clins d'oeil appuyés (E.T. par exemple), Le secret de la pyramide ne parvient jamais à dépasser le genre pour s'imposer comme une référence.Et pourtant, à voir ce générique de fin qui réserve une surprise, on imagine que les créateurs avaient l'idée d'une suite. Mais ce Young Sherlock Holmes fut un fiasco total, ne rapportant même pas un quart de son budget au box office.

Annie Awards 2010 : DreamWorks profite du boycott de Disney

Posté par vincy, le 7 décembre 2010

Puisque Disney a décidé de ne plus sponsorisé la cérémonie des Annie Awards (les Oscars de l'animation) et même de ne proposer aucun de ses films (voir actualité du 26 août dernier), la sélection 2010 semble complètement distordue. DreamWorks Animation en récolte les fruits. Dragons domine le classement avec 15 nominations, tandis que Megamind et Shrek 4 en cumulent 11 (dans des catégories moindres).

Cependant Disney n'est pas complètement à la rue. Volontairement, alors que les films n'étaient pas mentionnés, deux longs métrages Disney se retrouvent dans les catégories reine : Toy Story 3 et Raiponce, chacun nommé pour le titre de meilleur film et de meilleur scénario ; Toy Story 3 se paye le luxe de voir son réalisateur cité.

L'intrus c'est d'abord Moi, Moche et Méchant, fort de son triomphe en salles. 7 possibilités de prix, dont celui du meilleur réalisateur, le français Pierre Coffin. Mais le "frenchy" le plus nommé est Sylvain Chomet. Son Illusionniste surprend avec 5 nominations, dont celle du meilleur film. Chomet, à titre personnel, est cité trois fois : scénariste, compositeur de musique de film, et réalisateur. Si l'on ajoute Mamoru Hosoda (Summer Wars), cela fait trois nominations pour des réalisateurs étrangers!

Les nominations par film:

Dragons (15) : film, réalisateur, scénario, musique, direction artistique, effets animés (deux citations), storyboard (deux citations) animation de personnage (trois citations), dessin de personnage, voix (deux citations : Jay Baruchel, Gerard Butler)

Moi, moche et méchant (7) : film, réalisateur, musique, direction artistique (deux citations), dessin de personnage, voix (Steve Carrell)

Megamind (6) : scénario, storyboard, effets animés, animation de personnage (deux citations), dessin de personnage

L'illusionniste (5) : film, réalisateur, scénario, musique, dessin de personnage

Shrek 4, il était une fin (5) : musique, direction artistique, storyboard, effets animés, voix (Cameron Diaz)

Le Royaume de Ga'Hoole (4) : direction artistique, effets animés, musique, voix (Geoffrey Rush)

Toy Story 3 (3) : film, réalisateur, scénario

Raiponce (2) : film, scénario

Summer Wars (1) : réalisateur

et sinon :
Coyote falls : court métrage
Day & Night : court métrage
Enrique Wrecks the World : court métrage
The Cow Who Wanted To Be A Hamburger : court métrage
The Renter : court métrage
Le choc des titans : animation de personnage dans un film réel
Alice au pays des merveilles : animation de personnage dans un film réel

Prix des jurys:
prix Winsor McCay Award : Brad Bird, Eric Goldberg, Matt Groening
prix June Foray : Ross Iwamoto
prix Ub Iwerks : Autodesk
Prix spécial : Waking Sleeping Beauty

Tron L’Héritage: La B.O. électrisante des Daft Punk

Posté par geoffroy, le 6 décembre 2010

La bande-originale de Tron l’Héritage, du groupe français Daft Punk, sort ce lundi 6 décembre dans les bacs et sur les platesformes de téléchargement légal.

Marketée depuis plusieurs mois par Disney, la B.O. d’un des groupes phares de la musique électronique mondiale annonce la couleur en frappant un grand coup dans l’univers balisé de la musique de film. Mélange habile de symphonique et d’électronique, les sampleurs rythment une partition puissante où les cordes et les cuivres s’en donnent à cœur joie. Alors oui, le son Daft Punk s’efface quelque peu au profit d’une B.O. sans doute plus proche d’Inception de Hans Zimmer que des innovations psychédéliques d’un Trent Reznor (Lost Highway, Tueurs-nés ou dernièrement The Social Network).

Mais que tous les fans de la musique électronique se rassurent.  Les Daft Punk ont réalisé un album puissant, techniquement irréprochable, se conformant sans doute à un cahier des charges drastique mais suffisamment planant pour enlever l’adhésion. Les morceaux « Derezzed », « The Son of Flynn » ou encore « End of Line » nous rappel au bon souvenir d’un groupe rare (3 albums en quinze ans) ayant réussi à livrer une partition classique et originale se prêtant volontiers à l’évasion vers un ailleurs d’électronique de pure SF. En tout point cinématographique, la B.O. de Tron l’Héritage rentre physiquement en résonance avec les images du film de Joseph Kosinski, les 22 morceaux surfant sur une sonorité particulière reconnaissable immédiatement malgré son aspect à demi symphonique.

Cette B.O., saluée par la critique américaine, va faire beaucoup de bien (après son immense buzz) pour le lancement en salles d’un long-métrage estimé à plus de 200 millions de dollars. Prévu pour le 17 décembre aux Etats-Unis, le film sortira chez nous seulement le 2 février prochain. De quoi se passer en boucle une bande-originale à la hauteur de son immense attente, et surtout de quoi compenser la déception à la vue du film.

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Extrait de la bande originale de Tron L'héritage par Darft Punk : Derezzed

RIHL 2010 : Mimi Le Meaux et Kitten on the Keys, artistes à part et femmes entières

Posté par Benjamin, le 6 décembre 2010

Les 33ème Rencontres Henri Langlois de Poitiers ont débuté vendredi avec quelques flocons de neige et des températures franchement basses. Il fallait alors des femmes dans toute leur splendeur, des artistes accomplies et extraverties, pour donner au festival toute la chaleur qui lui est dû.

Avec leur corps, leur mise en scène et leur musique, elles ont donné le top départ des festivités. Mimi Le Meaux, Kitten on the Keys et Julie Atlas Muz ont enflammé la scène du TAP après avoir chauffé les salles avec le film de Mathieu Amalric, Tournée. Retour sur ces artistes à part entière qui nous ont livré les détails de leur création et la difficulté de faire du « New Burlesque » au XXIème siècle.

Une sensibilité pour une musique et une époque.

Le New Burlesque est une façon pour ces artistes de s’exprimer avec leur corps mais également de créer un univers qui leur est propre. Elles mettent en avant une autre féminité, un corps plus rond, plus exhibé, des décors, une musique et des costumes bien particuliers. Mimi Le Meaux et Kitten on the Keys nous ont parlé de leurs influences musicales notamment mais également cinématographiques. Kitten explique alors ses influences et inspirations : « Mon nom de scène : Kitten on the keys, vient d’une chanson des années 20. J’ai toujours été très influencée par la musique des années 20 et 30, pendant la Dépression où les chansons étaient écrites pour redonner le moral à la nation ». Elle cite par ailleurs avec humour Shirley Temple qui « a presque sauvé le pays » selon elle. Les années 20 sont très importantes pour elle car c’est le moment où « les femmes se sont débarrassées de leur corset, ont coupé leurs longs cheveux et ont exprimé cet espèce d’appétit sexuel. »

Pour le cinéma, l’une de leurs références reste Mae West, et beaucoup d’actrices des années 50 tels que Jayne Mansfield ou encore Marlène Dietrich. Des femmes qui savaient exprimer leur liberté sexuelle. Mais Kitten revient sur d’autres influences d’ordre « scénique » comme Busby Berkeley, grand chorégraphe et metteur en scène de comédies musicales dans les années 30 et 40, dont la mise en scène l’a beaucoup inspirée.

Un spectacle osé.

Elles évoquent aussi les difficultés parfois de monter leurs spectacles. Elles arrivent de Hong-Kong où elles ont terminé une tournée entre la mégalopole, Taïwan et Macao.  Mais elles insistent bien qu’il leur était impossible de jouer leur spectacle en Chine, beaucoup trop libéré pour ce pays encore si fermé (une journaliste chinoise leur a d’ailleurs demandé si elles n’avaient pas « honte » de faire ce genre de show). Même dans certaines villes des États-Unis, à Los Angeles par exemple où la loi a changé, elles se doivent de cacher plus qu’elles ne le voudraient les parties intimes de leur corps. La police est plusieurs fois intervenue, à San Diego par exemple, pour arrêter leur spectacle qui était jugé trop choquant. Elles sont habituées à ce genre de restriction, mais cela prouve bien qu’il leur est difficile de s’exprimer pleinement sur scène et de monter le show qu’elles désirent.

Tournée

Bien sur, l’aventure Tournée a été évoquée. Et elles ne réalisent toujours pas être allées au festival de Cannes, avoir monté les marches et s’être retrouvées sur scène pour la remise des prix. Tournée n’a pas changé leur vie, ne les a pas rendu plus célèbres. Mais il a contribué, en partie, à rendre hommage au New Burlesque qui se conçoit comme un pied de nez au modèle féminin stéréotypé que l’on nous impose chaque jour.