Astérix : Le domaine des Dieux, en 3D

Posté par vincy, le 25 octobre 2010

SND (filiale de M6) a annoncé que le prochain dessin animé adapté des aventures d'Astérix le Gaulois serait Le domaine des Dieux (17e album de la série, traduit en 26 langues). L'histoire raconte un complot que César met en place pour "coloniser" les irréductibles gaulois : construire une ville nouvelle autour du village et les mettre au diapason de la civilisation romaine. Adieux arbres et sangliers.

Quatre ans après Astérix et les Vikings, SND remet donc le couvert avec le héros français le plus populaire dans le monde. Mais l'innovation sera ailleurs : le film est annoncé en 3D, en collaboration, vraisemblablement, avec le studio Mac Guff (Moi, moche et méchant).

Réalisé par Alexandre Astier (Kaamelott), ce dixième long métrage animé devrait sortir en salles début 2012.

D'ici là, Astérix chez les Bretons devrait être en tournage (voir actualité du 2 février 2010). Lui aussi est prévu pour 2012. Laurent Tirard achève les préparatifs de ce quatrième Astérix  en prises de vues réelles. En 3D?

Pataquès autour du premier film d’Angelina Jolie

Posté par vincy, le 24 octobre 2010

Angelina Jolie veut réaliser un film. Elle l'a annoncé à la fin de l'été, créant la surprise. Elle le co-produit sur ses propres deniers, avec GK Films. Ce ne sera pas la première star à le faire. Il s'agit d'une histoire d'amour entre un militaire serbe et une jeune Musulmane, sur fond de guerre en Bosnie (dans les années 90). Le film a déjà commencé ses prises de vue en Hongrie. Le tournage des séquences en Bosnie doit commencer le 10 novembre pour environ deux semaines. Et c'est là que l'incertitude menace sur la production.

Mais depuis deux semaines, les communiqués s'enchaînent : tantôt on lui retire sa permission de tournage, tantôt, on lui redonne. Un véritable pataquès.

Le coproducteur bosnien, Edin Sarkic (Scout film), aurait finalement obtenu l'autorisation, une semaine après l'annulation par les autorités locales. Selon Sardik, le tournage pourra avoir lieu dans les délais prévus et les endroits choisis.

Le ministère de la Culture de la Fédération croato-musulmane (l'une des deux entités de Bosnie) avait pourtant annulé la permission suite à la demande d'une association locale, "les Femmes victimes de la guerre", agacée par une interprétation du scénario faite par la presse locale. Le ministère avait demandé au coproducteur bosnien de lui remettre le scénario du film, avant de lui délivrer une nouvelle permission de tournage. Le ministère avait pourtant donné sa permission en septembre dernier, sur la simple lecture du synopsis.

Car pour les professionnels du cinéma en Bosnie, c'est un coup de massue : il attendaient beaucoup de ce tournage, tant pour l'impact économique et artistique que pour la reconnaissance de leur valeur. Le film n'est interprété que par des acteurs serbes et bosniaques et d'autres pays issus de l'ex-Yougoslavie.

La réalisatrice bosnienne Jasmila Zbanic, dont le film Grbavica a remporté l'Ours d'Or à la Berlinale de 2006, avait parlé d'un acte "primitif et totalitaire" des autorités.

Angelina Jolie, en bonne communicante américaine a adressé un message à l'association des femmes victimes de viols pendant la guerre et demandé à rencontrer ses membres pour "clarifier les malentendus". L'actrice a un lien réel avec le pays : elle est ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2001 et intervient, dans ce rôle, dans plusieurs pays dont la Bosnie-Herzégovine. Elle s'y est déplacée deux fois ces derniers mois, rencontrant à la fois des populations victimes et des ministres.

"J'éprouve un grand respect pour le travail qu'accomplit l'association "Femmes victimes de la guerre" et qu'elle a accompli par le passé et je voudrais avoir l'occasion de leur parler en personne pour clarifier tout malentendu autour de ce projet", a communiqué l'actrice. "Le choix de faire un film sur cette région et de le placer dans l'Histoire a pour objectif de rappeler aux gens ce qui s'est passé (en Bosnie) il n'y pas très longtemps et d'accorder une attention aux survivants de la guerre", écrit la star dans son message.

"Mon espoir est que les gens s'abstiendront de tout jugement avant d'avoir vu le film".

Ce qui est en cause, c'est une rumeur sur le scénario : la jeune Musulmane serait en fait amoureuse de son violeur, le militaire Serbe. La présidente de l'association, Bakira Hasecic, a déclaré à l'AFP qu'elle accepterait "volontiers" de rencontrer Angelina Jolie: "Nous voudrions qu'elle nous montre le scénario pour voir s'il contient des éléments qui fausseraient l'Histoire et la vérité".

Outre le fait que cette Asssociation met en péril l'avenir d'une industrie cinématographique fragile dans ce pays, on s'interroge sur deux points :

1) peu importe le sujet, un artiste est censé être libre de donner sa vision sur tous les aspects de l'histoire et de l'existence. Cette forme de censure reste inacceptable, même au nom d'une intention respectueuse. Le cinéma doit pouvoir évoquer aussi bien la monstruosité humaine que les passions les plus ambivalentes. La morale n'a pas sa place dans le processus de création.

2) on ne juge un film - et ses motifs, ses intentions, son point de vue, y compris politique - qu'après l'avoir vu. Qu'on parle d'euthanasie, de sexualité, de génocide, de guerre, ou de meurtres, c'est la manière dont on ressent les émotions, dont on ressort de la projection qui compte. Et tant pis ou tant mieux, si ça dérange, si ça pousse à une réflexion.

"C'est une histoire basée sur un mensonge. Parmi les milliers de témoignages de femmes violées pendant la guerre, il n'en existe pas un seul qui raconte une histoire d'amour entre la victime et son bourreau", a déclaré à l'AFP Bakira Hasecic. Tandis qu'Edin Sarkic  a démenti fermement un tel scénario. "Tout le monde juge des choses sans même savoir de quoi il s'agit, car personne n'a lu le scénario", a-t-il fait valoir. C'est ce que confirme Variety, le magazine professionnel américain : il s'agit d'une simple histoire d'amour, influencée par le conflit en cours.

La presse bosniaque a préféré se focaliser sur le risque de ne pas avoir la star sur leur territoire et sur l'image que cela donnerait du pays.

Angelina Jolie continue, de son côté, de demander l'accélération de la dernière phase de retour des réfugiés de la guerre intercommunautaire. Et si au fond, c'était son point de vue personnel et politique qui dérangeait?

Mon Premier Festival?: Marina Foïs, marraine d’une édition sous le signe du rire

Posté par Morgane, le 24 octobre 2010

Pour cette 6e édition sur le thème Éclats de rire, Mon Premier Festival a choisi Marina Foïs comme marraine. Enfant, elle a des souvenirs de films adultes : "J’ai un très bon souvenir de La Strada, et des Enfants du Paradis, que j’ai vus des dizaine de fois au Ranelagh. Mes parents nous emmenaient aussi voir des films pas du tout pour enfants, peut-être parce qu’ils ne trouvaient pas toujours de baby-sitter. Je me souviens avoir dormi allongée par terre entre les fauteuils pendant Kagemusha d'Akira Kurosawa ! Et je vous jure que c’est vrai, je n’ai jamais vu de dessin animé avec eux ! D'ailleurs, je n'ai toujours pas vu Bambi. Plus tard, je me  souviens des Monty Python et de E.T."

Du 27 octobre au 2 novembre dans dix salles parisiennes, les plus petits, comme les plus grands, auront la joie de découvrir ou redécouvrir plus de 100 films, dans la joie et la bonne humeur.

Au programme, de nombreuses films inédits en salles (Abel, Une vie de chat, The girl, L’Envol etc.), huit ciné-concerts, une fenêtre sur le cinéma britannique, un hommage à Louis de Funès (Fantomas, La folie des grandeurs, La grande vadrouille, La traversée de Paris et Les aventures de Rabbi Jacob) et des séances animées (séances ateliers-animées, ciné-gouters, séances quiz cinéma et des ateliers bio-nutrition).

Le festival présentera également les coups de coeur de sa marraine. Marina Foïs a choisi trois films de la programmation avec lesquels elle a grandi (Une nuit à l’Opéra, des Marx Brothers, le culte Monty Python?: Sacré Graal?! et un Hitchcock Les 39 marches). "J’ai grandi avec Les Marx Brothers et les Monty Python, qui restent mes idoles. (...) Et Hitchcock parce que je pense les avoir tous vus au cinéma, enfant, à l’Action Christine ou équivalent, que les femmes sont belles et bien habillées, et que le suspens, comme le rire, est un plaisir très physique…"

Le thème Éclats de rire de cette 6e édition reviendra sur les différentes façons de rire et de faire rire au cinéma à travers plus de 40 films, de l’âge d’or des grands burlesques aux comédies d’aujourd’hui.

En bref, une semaine qui présage de grands fous rires en perspective?!!!

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Toutes les infos sur le site de la manifestation

Asiexpo lance un nouveau festival Asian Connection

Posté par Morgane, le 23 octobre 2010

Après 15 ans passés avec son festival Cinémas & Cultures d’Asie, l’association Asiexpo change de cap et lance un tout nouveau festival, Asian Connection. Les éditions de ces dernières années passées ayant eu un peu moins d’impact et de succès que celles des années précédentes, les organisateurs ont décidé de montrer un autre visage du cinéma asiatique et de changer de formule.

Pour cette première édition, qui se déroulera du 3 au 10 novembre et en un seul lieu désormais (MJC Monplaisir, Lyon 8e), Asiexpo a fait le choix de «?films originaux, actuels, décalés, troublants, engagés et iconoclastes?». L’approche semble intéressante...

Cette édition 2010 aura donc à son programme?:

- une compétition de six films indépendants

- deux sections de courts-métrages (l’une consacrée à l’Inde, l’autre à des films très courts de moins de 5min)

- une rétrospective complète des oeuvres d’Hiroshi Toda, en sa présence.

- une journée dédiée aux plus jeunes

Ce festival se présentera également comme une plateforme de découverte et de soutien aux jeunes cinéastes.

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Site du festival

Martin Freeman sera Bilbo le Hobbit

Posté par vincy, le 22 octobre 2010

À défaut de connaître le lieu du tournage de la saga Bilbo le Hobbit, Peter Jackson a choisi son comédien pour incarner le héros de Tolkien. Martin Freeman, 39 ans, a surtout été remarqué pour ses rôles sur le petit écran (The Office, Sherlock) et des seconds rôles au cinéma : Hot Fuzz, H2G2 : le guide du voyageur galactique, Shaun of the Dead, Love actually, ...

"Il arrive rarement dans votre carrière que vous rencontrez un acteur dont vous savez qu'il est né pour un rôle, mais c'est ce qui s'est passé lorsque j'ai rencontré Martin", a déclaré Peter Jackson dans un communiqué. "Il est intelligent, drôle, surprenant et courageux...exactement comme Bilbo".

D'ici février, date de début du tournage, Jackson va surtout devoir choisir où il tournera son diptyque, qui risque de s'exiler ailleurs (Irlande, Canada, Royaume Uni sont sur les rangs) à cause du conflit entre différents syndicats d'acteurs et la production. Si certains syndicats ont arrêté leur mouvement, la puissant NZ Equity met la pression sur Warner, New Line et Jackson.

Cela ne plaît pas aux Américains. Pour Jackson, tourner loin de son pays natal et de ses studios serait sûrement un crève coeur (et des coûts supplémentaires). Pour les studios, la sécurité de leur financement n'a pas de prix. Dans tous les cas, après un an de retard sur le planning initial, Bilbo le Hobbit continue d'attirer les mésaventures.

Cinéastes de demain, un nouveau label pour défendre la création

Posté par vincy, le 22 octobre 2010

On connaissait le "Label des spectateurs" d'UGC. La Société des Réalisateurs Français initie le label "Cinéastes de demain", avec le soutien de Canal+ et de UGC...

Dès janvier, un comité de sélection (des membres de la SRF, d'UGC, de Canal + et un cinéaste) choisira un film qui recevra ce label.

Il devra s'agir d'un premier, deuxième ou troisième film à condition qu'aucun des films précédents du réalisateur n'ait dépassé les 300 000 spectateurs.  Le film choisi devra aussi répondre à deux autres critères : un budget inférieur à 4 millions d'euros et une diffusion sur moins de 100 copies.

L’instant Court : Playgirl de Gilles Guerraz

Posté par kristofy, le 22 octobre 2010

playgirlComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Noodles avec Zoé Félix et Thelma de Mark Maggiori, voici l’instant Court n° 3.

Chaque année, des équipes chevronnées ou des amateurs se réunissent pour participer au 48 hour Film Project qui se déroule dans plusieurs grandes villes du monde entier.

Le concept est simple : produire et réaliser (de l’écriture au montage) un court-métrage en 48 heures avec comme contrainte trois éléments imposés à inclure dans le film. Les meilleurs courts de chaque ville peuvent ensuite être montrés aux Etats-Unis pour une finale et aussi à Cannes (au short film corner).

Le 48h Film Project de Paris a lieu ce week-end (du 22 au 24 octobre), et les courts seront projetés les 5,6,7 novembre (au Cinéma Action Christine, Paris 6ème).

Voila le court-métrage Playgirl réalisé par Gilles Guerraz dans le cadre du 48h FP de Paris l’année dernière : son actrice Sarah Suco avait été récompensée meilleure comédienne. Ce prix découle aussi de l’humour ravageur de l’héroïne qui est une jeune fille on ne peut plus moderne (les internautes les plus pudibonds sont avertis).

Les 3 éléments obligatoires étaient les suivants :

-Personnage : Lili ou Lucas Durand, Président

-Accessoire : un piège à souris

-Ligne de dialogue : « C’est bon d’être moi. »

Le réalisateur Gilles Guerraz nous raconte cette expérience :

Ecran Noir :  Quel est votre parcours de réalisateur ?

Gilles Guerraz : Après un bac de lettres-langues, une maitrise de japonais et 8 années passées dans l'informatique d'entreprise, j'ai décidé de devenir réalisateur. J'avais démarré durant mes années d'informaticien, à l'aide d'un petit caméscope mini DV.

En 2004, je réalise mon premier court-métrage. L’expérience me plaît tellement que je récidive en 2005. En 2006, j'intègre les Filmistes associés, un collectif de réalisateurs au sein duquel j'expérimente et apprends. Entre temps, certains de mes court-métrages commencent à passer en TV, d'autres fonctionnent bien sur Internet, je glane quelques récompenses, et me sens peu à peu légitime dans la réalisation. 2008 premier clip vidéo, 2009 première pub Internet, 2010 première pub TV. J'espère que 2011 sera l'année du premier long métrage...

EN : Quelles ont été les difficultés pour tourner votre ‘Playgirl’ ?

GG : Playgirl a été réalisé sous les contraintes très fortes du 48 hour Film Project. Un genre est tiré au hasard le vendredi à 19h, des éléments (personnage, objet, réplique) sont imposés, et il s'agit d'écrire le film, le tourner, le monter, le post produire et le rendre sous 48 heures. Nous avions tiré au sort un genre un peu flou intitulé "film de femmes". Après quelques tergiversations, nous avons décidé de mettre les pieds dans le plat en caractérisant un personnage à la limite de la misandrie. Si l'écriture s'est faite assez rapidement dans la soirée de vendredi (en collaboration avec mon compère Vincent Londez), le tournage fut une course contre la montre. Heureusement, j'étais entouré d'une équipe habituée à l'exercice (Playgirl était ma 5e participation au 48h Film Project) et nous avons su être efficace malgré les nombreux lieux de tournage. Trois ingrédients à cela :

1 - une actrice principale talentueuse, Sarah Suco, efficace dès la première prise.

2 - une équipe peu nombreuse et du matériel léger (Canon 5D Mark II)

3 - pas plus de 4 prises par plan.

Ensuite, l'aspect linéaire de la narration a facilité le montage. Il suffisait d'illustrer visuellement les propos du personnage principal, rien de très complexe. Je me suis même offert le luxe de dormir 5 heures dans la nuit de samedi à dimanche, chose qui ne m'était encore jamais arrivé en 4 participations au 48h Film Project.

J'ai tout de même expérimenté quelques soucis lors de l'encodage final du film, dont la lenteur m'a occasionné une belle frayeur : j'ai rendu mon film 3 minutes seulement avant la deadline. Sans doute LE gros moment de pression du week end.

Pour davantage de détails sur le tournage de Playgirl, vous trouverez le récit complet du tournage sur mon blog de réalisateur.

EN : Racontez-nous ce qui s'est passé ensuite pour ‘Playgirl'?

GG : Playgirl a été sélectionné pour la finale nationale, parmi 11 films sur près de 80 équipes participantes, c'est le genre de nouvelle qui fait plaisir à apprendre. Sarah Suco a obtenu un prix d'interprétation mérité à mes yeux. Avant la finale, nous avions commencé à diffuser le film sur Internet. Le buzz a pris très rapidement, sur Facebook notamment, et lorsque les organisateurs de la compétition nous ont demandé de retirer le film du net (pour éviter de faire de l'ombre aux projections en salle), nous n'avons tout simplement pas pu. Le contrôle de la diffusion du film nous avait totalement échappé. C'est assez surprenant, et agréable à la fois. Suite au film, Sarah Suco a reçu quelques propositions de travail. J'ai quant à moi reçu une proposition de représentation par une boite de prod de films publicitaires, qui avait vu et apprécié Playgirl.

EN : Et quels ont été vos projets suivants ?

GG : Après Playgirl, j'ai participé à la compétition internationale du 48 hour Film Project. Il y avait une cinquantaine d'équipes en lice, réparties aux quatre coins du monde. Tous avaient été sélectionnés en remportant un prix dans leur compétition nationale respective en 2009.

Cette fois-ci, seul un thème était imposé : c'était "la fin du monde". Nous avons écrit une histoire de type qui se réfugie dans une cave pour fuir l'apocalypse, avec Vincent Londez dans le rôle principal. Le film a remporté la compétition. Nous sommes partis à Las Vegas recevoir notre prix des mains de Jason Reitman, et nous sommes allés à Los Angeles rencontrer un producteur membre du jury. C'était très excitant. Je co-écris actuellement un court-métrage que je compte réaliser en un peu plus de 48 heures... Et j'ai deux projets de clips musicaux en instance d'être réalisés. J'espère pouvoir m'atteler à un projet de long métrage l'année prochaine. La fiction, c'est définitivement ce que je préfère.
Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Playgirl

La pré-liste pour le premier César du film d’animation

Posté par Morgane, le 21 octobre 2010

La 9e Fête du Cinéma d’Animation est également une édition à part car cette année, pour la première fois, lors des César, qui se dérouleront en février prochain, un nouveau prix, celui du meilleur film d’animation, sera remis. Enfin?! Car à la vue de la grande créativité du cinéma d’animation français, de son rayonnement mais aussi de la reconnaissance des animateurs français à l’étranger, on aurait aimé que la création de ce prix se fasse plus tôt, le dernier film français d’animation ayant reçu un César étant Persépolis dans les catégories meilleure adaptation et dialogues et meilleur premier film.

Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Lors de la soirée d’ouverture du festival qui s'est tenue hier soir au Centre musical Fleury Goutte d’Or-Barbara à Paris, Alain Rocca, trésorier de l’Académie des arts et techniques du cinéma, a annoncé la liste des films pré-sélectionnés pour le César 2011 du film d’animation.

Mais où sont les longs métrages?

Et les gagnants sont :
Chienne d’histoire de Serge Avédikian / Sacrebleu Productions
L’homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie / Prima Linéa Productions
La femme squelette de Sarah Van Den Boom / Papy3D Productions
Logorama de François Alaux, Hervé De Crécy, Ludovic Houplain / Autour de Minuit
Love Patate de Gilles Cuvelier / Papy3D Productions
Matières à rêver de Florence Miailhe / Paraiso Production Diffusion
Mémoire fossile de Anne-Laure Totaro, Arnaud Demuynck / Les Films du Nord

Festival de cinéma européen des Arcs 2010 : 60 films et le Danemark à l’honneur

Posté par MpM, le 21 octobre 2010

Festival des ArcsAssurément, de bonnes fées se sont penchées sur le berceau du festival de cinéma européen des Arcs. Ainsi, c'est seulement sa deuxième édition, et déjà la petite manifestation hivernale joue dans la cour des grands avec un programme plus qu'alléchant à déguster aux pieds des pistes : une compétition officielle réunissant 12 longs métrages, une section panorama permettant de découvrir les grands succès européens de l'année, un focus sur le cinéma danois, des courts métrages, un programme pour la jeunesse et plusieurs avant-premières. En tout, près d'une soixantaine de films projetés dans les sept salles de la station du 11 au 18 décembre prochains.

Et pas des moindres ! En effet, les festivaliers pourront notamment découvrir Neds de Peter Mullan (Coquillage d'or du meilleur film à San Sebastian en septembre 2010), A Somewhat Gentle Man de Hans Petter Moland (repéré à Berlin en 2010), Armadillo de Janus Metz (Grand Prix de la Semaine de la critique en mai 2010), The Red Chapel de Mads Brügger (Grand Prix 2009 au festival de Sundance)... mais aussi revoir sur grand écran des oeuvres unanimement saluées par la critique comme Breaking the waves de Lars von Trier et Festen de Thomas Vinterberg.

Le cinéaste danois récompensé par un prix du jury à Cannes en 1999 sera d'ailleurs présent puisque c'est lui qui préside le jury international. Il sera entre autres accompagné de la comédienne Connie Nielsen, de l'écrivain Philippe Djian et de l'acteur Jonathan Zaccaï.

Toutes les conditions sont donc réunies pour permettre aux professionnels, festivaliers et simples vacanciers de passer une semaine à la fois sportive et culturelle à plus de 2000 m d'altitude au cœur des Alpes. Et même si la neige n'est pas garantie, le plaisir, lui, est assuré !

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Festival de cinéma européen des Arcs
11-18 décembre 2010
Informations et réservations sur le site du Festival

Dinard 2010 : un cinéma britannique rayonnant mais menacé

Posté par kristofy, le 21 octobre 2010

Le temps de quelques jours, la ville de Dinard devient chaque année la capitale du cinéma britannique. L’équipe du Festival, emmenée par la présidente Sylvie Mallet et son directeur artistique Hussam Hindi, s’attache à faire découvrir un large panorama de la production actuelle avec aussi bien les prochaines comédies à succès que les drames plus fragiles et même les films de genre. Une des particularités de Dinard est de ne pas se contenter de servir de tremplin aux films avant leur sortie française déjà programmée, mais plutôt de valoriser des œuvres sans distributeur, pour que toute la diversité du cinéma d’outre-manche puisse trouver une résonance en France.

Les films britanniques représentent traditionnellement la 3ème cinématographie dans nos salles (les spectateurs vont d’abord voir les films français et américains), mais il est à craindre que cette part se réduise de plus en plus. L’année 2010 a reçu un rude choc : le UK Film Council (équivalent de notre CNC) a disparu, voir notre article du 27 juillet. C’est autant de moyens en moins pour la production, la promotion, et la diffusion du cinéma britannique. Cependant le véritable problème est en fait plus proche de nous : la toujours plus grande frilosité des distributeurs français.

Si l’on revient un instant sur l’édition 2009 du festival de Dinard, on remarque quantités de films qui auraient dû sortir en salles, mais leurs distributeurs ont préféré se reporter sur une sortie direct-to-dvd. Tel a été le sort de Moon de Duncan Jones, pourtant une des plus belle surprises de l’année dernière, il en a été de même pour la comédie Lesbian Vampire Killers. Christopher Smith a encore moins de chance puisque son film de genre très réussi Triangle est toujours perdu pour la France, le réalisateur est revenu à Dinard cette année pour son nouveau Black Death qui devrait sortir au printemps 2011… peut-être.

Pourtant il y a eu des sorties sur grand écran dans d’autres pays de l’Europe. Le joli film Kisses de Lance Daly circule dans les salles indépendantes aux Etats-Unis (soutenu par Oscilloscope Laboratories, société de Adam Yauch des Beastie Boys) mais aucun distributeur pour nos salles ‘art et essai’ françaises. Le réalisateur Shane Meadows était lui aussi de retour à Dinard (son festival préféré), et bien qu’il soit devenu rien de moins que le nouveau cinéaste majeur anglais (Dead Man’s Shoes, This is England, Sommers Town…) son film de l’année dernière, Le Donk & Scor-Zayz-Zee, risque de n’être jamais vu en France.

Heureusement, le Hitchcock d’or (principale récompense à Dinard) peut donner un coup de pouce. Ainsi en 2009 White Lightnin’ de Dominic Murphy (qui n’avait aucun distributeur) a pu sortir en salles suite au coup de cœur de Carole Scotta (distributrice de la société Haut et Court).

Toutefois, bonne nouvelle : dans les mois à venir, le cinéma britannique va continuer de rayonner de belle manière en France car les films les plus applaudis de ce 21ème Festival du Film Britannique de Dinard ont d'ores et déjà une date de sortie. Le 8 décembre il y aura en même temps Nowhere Boy de Sam Taylor-Wood et Four Lions de Chris Morris, puis Faites le mur de Banksy et Another Year de Mike Leigh. Au printemps 2011 sortiront We Want sex de Nigel Cole, Mr Nice de Bernard Rose, Neds de Peter Mulan. Cherry Tree Lane de Paul Andrew Williams, Exam de Stuart Hazeldine, Soulboy de Shimmy Marcus et Black death de Christopher Smith devraient également arriver sur les écrans français… à moins d’une sortie directe en dvd ? L’icône de Dinard Alfred Hitchcock avait déclaré « un film n'est pas une tranche de vie, c'est une tranche de gâteau ». Il pourrait encore le dire aujourd’hui.