Deauville 2013 : Sundance « bis » et autres blockbusters

Posté par vincy, le 22 juillet 2013

Le Festival du Cinéma Américain de Deauville a annoncé son programme : la compétition et les avant-premières. Dans la première on retrouve énormément de films venus de Sundance, et pas de films primés à Tribeca et Austin, les autres grands rendez-vous du ciné indé US. 4 films déjà vus à Cannes seront présentés dont Fruitvale Station, qui fait sensation aux USA actuellement et qui est reparti avec le Prix de l'avenir à Un certain regard sur la Croisette.

Côté avant-premières, on note le Woody Allen, quelques gros blockbusters de la saison, quelques fiascos hollywoodiens (ce qui ne veut rien dire) et le Quentin Dupieux, présenté également à Locarno.

La compétition :

A single shot, de David M. Rosenthal, avec Sam Rockwell, Jeffrey Wright. Berlin 2013.
All is lost, de J.C. Chandor, avec Robert Redford. Cannes 2013.
Blue Ruin, de Jeremy Saulnier, avec Macon Blair, Amy Hargreaves. Cannes 2013.
Breathe In de Drake Doremus, avec Guy Pearce, Felicity Jones. Sundance 2013.
Fruitvale Station, de Ryan Coogler, avec Michael B. Jordan, Melonie Diaz. Grand prix à Sundance 2013, Cannes 2013.
Ain’t them Bodies Saints (Les amants du Texas), de David Lowery, avec Rooney Mara, Casey Affleck. Sundance 2013.
Lily, de Matt Cread, avec Amy Grantham, Simon Chaput. Tribeca 2013.
Sweet Vengeance (Shérif Jackson), de Logan Noah Miller, avec Ed Harris, January Jones. Sundance 2013.
Short Term 12, de Destin Cretton, avec Brie Larson, John Gallagher Jr. Austin SWS 2013.
Stand clear of the closing Doors, de Sam Fleischner, avec Jesus Sanchez-Velez, Andrea Suarez Paz. Tribeca 2013.
The Retrieval, de Chris Eska, avec Ashton Sanders, Tishuan Scott. Austin SWS 2013.
We are what we are, de Jim Mickle, avec Bill Sage, Ambyr Childers. Sundance 2013 et Cannes 2013.

Les avant-premières :

Ma vie avec Liberace, de Steven Soderbergh, avec Michael Douglas, Matt Damon (film d'ouverture)
Blue Jasmine, de Woody Allen, avec Cate Blanchett, Alec Baldwin
White House down, de Roland Emmerich, avec Channing Tatum, Jamie Foxx
Very good Girls, de Naomi Foner, avec Dakota Fanning, Elizabeth Olsen
Joe, de David Gordon Green, avec Nicolas Cage, TYe Sheridan
Rush, de Ron Howard, avec Daniel Brühl, Chris Hemsworth
Killing Season, de Mark Steven Johnson, avec Robert De Niro, John Travolta
Wrong Cops, de Quentin Dupieux, avec Mark Burnham, Marilyn Manson
Planes, de Klay Hall. Animation.

Le film de clôture sera un film surprise, "très attendu cinématographiquement par la forte personnalité du metteur en scène et la rencontre d'une oeuvre mythique." Forcément on pense au Don Jon de Joseph Gordon-Levitt.

Venise 2013 : La Semaine de la Critique dévoile sa sélection

Posté par vincy, le 22 juillet 2013

La Semaine de la Critique qui sera organisée à l'écart de la 70e Mostra de Venise a révélé sa sélection

- L’arte della felicità (The Art of Happiness) d'Alessandro Rak (Italie) - Ouverture et hors-compétition ; film d'animation.
- L’Armée du salut (Salvation Army) d'Abdellah Taïa (France-Maroc). L'écrivain adapte ici son propre roman (Le Seuil, 2006).
- Återträffen (The Reunion) d'Anna Odell (Suède)
- Las niñas Quispe (The Quispe Girls) de Sebastián Sepúlveda (Chili). Sepulveda a reçu le prix du scénario à Sundance en 2012.
- Razredni sovražnik (Class Enemy) de Rok Bicek (Slovénie)
- White Shadow de Noaz Deshe (Italie). Chef op' et documentariste, il signe son premier long métrage de fiction.
- Zoran, il mio nipote scemo (Zoran, My Nephew the Idiot) de Matteo Oleotto (Italie)
- Las analfabetas (Illiterate) de Moisés Sepúlveda (Chili) - Clôture

A cela s'ajoutera un film surprise.

Tous seront également en lice pour le Luigi de Laurentiis Lion Award, dont le jury est présidé cette année par Haifaa Al-Mansour.

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Venise 2013 : une sélection Orizzonti qui mise sur la découverte
Venise 2013 : Albator, Gravity, Kim Ki-Duk et Amazonie hors-compétition
Venise 2013 : Dolan, Franco, Miyazaki, Gilliam, Frears et Garrel en compétition
Venise 2013 : les Venice Days accueillent Hiam Abbass, Daniel Radcliffe et Bruce LaBruce

Denys de La Patellière, cinéaste populaire d’une France disparue (1921-2013)

Posté par vincy, le 21 juillet 2013

denys de la patelliere

Né Denys Dubois de la Patellière, Denys de La Patellière, né le 8 mars 1921 à Nantes, est décédé dimanche à l'âge de 92 ans. Il a signé de grands succès populaires dans les années 50 et 60, avec un style efficace, mais sans distinction. Face à la Nouvelle Vague et aux films de Gérard Oury, son cinéma n'a pas marqué. Mais grâce à quelques bons scénarios et un sens du casting rare, il a su conquérir le public.

Après la guerre, alors qu'il se destinait à une carrière dans l'armée, il décide de faire du cinéma. Engagé comme ouvrier développeur dans un laboratoire, puis monteur aux "Actualités françaises", il est ensuite second assistant réalisateur puis premier assistant. Il réalise son premier film en 1955, Les aristocrates avec Pierre Fresnay.

Il dirigera les plus grands comédiens français : Jeanne Moreau et Danielle Darrieux dans Le salaire du péché (1956), Michèle Morgan et Daniel Gélin dans Retour de manivelle (1957), Jean Gabin, Pierre Brasseur et Bernard Blier dans Les grandes familles (1958), Jean Gabin et Claude Brasseur dans Rue des prairies (1959), Jean Gabin et Mireille Darc dans Du rififi à Paname (1965), Jean Gabin, Michèle Mercier et Robert Hossein dans Le Tonnerre de Dieu (1965), Fernandel (seul acteur qui lui posa quelques soucis) et Philippe Noiret dans Le voyage du père (1966), Jean Gabin et Louis de Funès dans le culte Le tatoué (1968) et Robert Hossein et Claude Jade dans Prêtres interdits (1973), son dernier film de cinéma.

Avec Gabin en acteur fétiche et Michel Audiard comme scénariste le plus fidèle, De La Patellière signe de nombreux films aux dialogues savoureux. Côté réalisation, seuls trois films se détachent : Les yeux de l'amour avec Danielle Darrieux, Jean-Claude Brialy et Françoise Rosay en 1960 ; Un taxi pour Tobrouk, énorme succès public, Grand prix du cinéma français 1961, avec Hardy Krüger, Charles Aznavour et Lino Ventura qui devint une star grâce à ce film ; le délicieux remake de Caroline Chérie (1968).

Denys de La Patellière aura aussi marqué les esprits en coréalisant avec Noël Howard, sur un scénario de Raoul Lévy, Jacques Rémy, et Jean-Paul Rappeneau, l'adaptation du légendaire Le Livre des merveilles de Marco Polo. Grosse production internationale, La Fabuleuse Aventure de Marco Polo sort en 1965.

"J'étais un metteur en scène commercial et ce n'est pas pour moi un mot péjoratif. Je n'avais pas l'ambition de faire une oeuvre mais de réaliser des spectacles et d'intéresser les spectateurs", déclarait en 2002 le père d'Alexandre de la Patellière (coauteur et coréalisateur du Prénom) et de Julie de la Patellière (romancière reconue) et de trois autres enfants.

Après 1973, il avait continué sa carrière sur le petit écran (Le comte de Monte Cristo, quelques Maigret, ...). Il avait aussi écrit un roman, "L'enfant évanoui" (Mercure de France, 2002). Lecteur impénitent (il a adapté de nombreux livres), connu pour être un "mec bien" dans la profession, il faisait preuve d'humilité quant à son travail. Il attribue d'ailleurs la notoriété de ses films à la popularité des comédiens, plus qu'à son propre talent. Pour les auteurs de la Nouvelle vague, il faisait un cinéma à la papa. "De nouveaux réalisateurs devaient se faire une place et ils n'avaient pas tort. Si on ne veut pas prendre de coups de poing, on ne monte pas sur le ring", déclarait-il au Figaro en 2002.

Il a disparu toujours aussi modeste, philosophe, sans amertume, discret. "J'ai eu une chance formidable de faire le métier que j'aimais et d'en vivre. Mes films ne seront jamais cultes mais je ne serai pas le seul".

Venise 2013 : pronostics sur la prochaine Mostra

Posté par kristofy, le 21 juillet 2013

Palais des Festivals de Venise

Comme chaque année la Mostra de Venise s’impose comme un des festivals majeurs, le calendrier cinéma fait se suivre à environ trois mois d’écart Berlin puis Cannes et enfin Venise en septembre. Ce triumvirat s’attache à sélectionner les meilleurs films du moment, tant européens que asiatiques avec en mêmes temps les noms américains les plus prestigieux. A noter que dans l’intervalle le Festival de Karlovy Vary a primé Ben Wheatley d'un prix spécial du jury pour A Field In England. Courant août se tiendra le festival de Locarno qui vient de révéler sa sélection.

Qu’en sera-t-il de Venise dont l’édition 2013 sera celle de son 70ème anniversaire ?

Le film d’ouverture est le très attendu Gravity de Alfonso Cuaron et sa mise en scène audacieuse dans l’espace, avec George Clooney et Sandra Bullock (voir notre actualité). Autre film confirmé : The Canyons de Paul Schrader (voir notre actualité).

Revue de détails des titres forts qui seront très probablement sur le Lido :

Les films les plus attendus :

Déjà il y aura logiquement les films que Cannes voulait avoir quand ils n’étaient pas encore terminés, à commencer par Twelve Years A Slave de Steve McQueen avec à l’époque de l’esclavage son acteur fétiche Michael Fassbender, et aussi Chiwetel Ejiofor, Brad Pitt, Paul Dano… Et Snowpiercer de Bong Joon-Ho pour son premier film en langue anglaise (adaptation de la bande-dessinée Le Transperceneige, coproduit avec Park Chan-wook) avec au casting Chris Evans, Tilda Swinton, John Hurt, Jamie Bell… Captain Phillips, le nouveau Paul Greengrass, avec Tom Hanks, pourrait aussi faire le voyage.

La compétition verra probablement le retour de Kim Ki-duk (qui a remporté le Lion d’or l’année dernière pour Pieta) avec son déjà sulfureux Moebius (les autorités coréennes demandent pour leur pays la coupe d’une vingtaine de minutes pour divers violences), le retour de la réalisatrice Kelly Reichardt (après Meek’s cutoff) pour Night Moves (avec Jesse Eisenberg, Dakota Fanning, Peter Sarsgaard…), le retour de Denis Villeneuve (après Incendies) pour An Enemy (avec Jake Gyllenhaal, Melanie Laurent, Isabella Rosselini…).

On attend aussi The Disappearance Of Eleanor Rigby de Ned Benson avec la séparation d’un couple selon les deux points de vue de Jessica Chastain et James McAvoy, et White Bird In A Blizzard de Gregg Araki avec Eva Green.

Les stars :

Venise bénéficie souvent de certains des films américains qui sont lancés simultanément au festival de Toronto. Il ne serait pas étonnant d’y voir certains films comme A Most Wanted Man de Anton Corbijn d’après un roman de John Le Carrré (avec Philip Seymour Hoffman, Willem Dafoe, Rachel McAdams...), Diana, le biopic avec Naomi Watts, Therese de Charlie Stratton d’après le roman Thérèse Raquin (Elizabeth Olsen, Oscar Isaac, Jessica Lange), Her de Spike Jonze (avec Joaquin Phoenix et Amy Adams), Under The Skin de Jonathan Glazer (avec Scarlett Johansson), The Zero Theorem de Terry Gilliam (avec Matt Damon, Tilda Swinton, Christoph Waltz, Ben Whishaw), Le majordome de Lee Daniels (avec Forest Whitaker et Oprah Winfrey). Sans oublier Blue Jasmine de Woody Allen, habitué du Lido.

Les films français :

La présence française sera à priori une nouvelle fois à trouver du côté des sections parallèles, où des premiers films y sont découverts comme Angèle et Tony ou Crawl pour les années précédentes. Et peut-être feront le voyage Abus de faiblesse de Catherine Breillat (avec Isabelle Huppert, Kool Shen),Welcome To New-York de Abel Ferrera (avec Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset), Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf (avec Charlotte Gainsbourg, Michel Hazavanicius, Vincent Lacoste...), Mon âme par toi guéri de François Dupeyron (avec Grégory Dubois et Céline Sallette).

Et d'ailleurs....

Côté Asie, en plus de Kim Ki-duk et Bong Joon-Ho, il y aurait The Wind Rises le nouveau film d’animation de Hayao Miyazaki, qui sort ce week-end au Japon, The Assassin de Hou Hsiao-Hsien (si il est terminé).
On espère aussi voir Tom à la ferme de Xavier Dolan, A Los Ojos de Michel Franco et Vicky Franco, Amour Fou de Jessica Hausner, In The Basement de Ulrich Seidl, Serena de Susanne Bier (avec Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Toby Jones, Rhys Ifans),

Les films de minuit :

Après y avoir présenté Machette, Robert Rodriguez viendrait faire découvrir la suite Machette Kills. Eli Roth pourrait venir avec son The Green Inferno, et pourquoi pas aussi Alex Aja avec Horns (avec Daniel Radcliffe et Juno Temple).

Le 70ème Festival de Venise se déroulera du 28 août au 7 septembre, et l'annonce officielle des différentes sélections aura lieu cette semaine.

Une version inédite d’un film de Buster Keaton retrouvée par hasard

Posté par vincy, le 20 juillet 2013

Il avait déjà retrouvé une version complète de Metropolis, le chef d'oeuvre de Fritz Lang, il y a 5 ans, à Buenos Aires. Fernando Pena a mis la main sur un autre joyau : une version inédite de The Blacksmith (Malec forgeron) de Buster Keaton. La version exhumée, qui contient des cartons en français, a été découverte par hasard sur le site eBay.

Ce film de 1922 apparaît sous un nouveau jour avec cette découverte. De nouveaux gags surgissent et la fin diffère légèrement. Le film muet, comme souvent à cette époque, était tourné avec deux caméras : une pellicule était destinée pour le marché américain et l'autre pour les territoires internationaux. Ce n'est pas la première fois qu'on retrouve une deuxième version sensiblement différente d'un film muet ou même de Keaton.

Mais ici les deux versions se distinguent beaucoup plus largement. Comme s'il s'agissait de deux films, ce qui est sans précédent. Reste à voir le film dans ces deux versions, une fois restaurées.

Un extrait de la version retrouvée :

Ma Vie avec Liberace, grand favori des Emmy Awards

Posté par vincy, le 19 juillet 2013

ma vie avec liberace

A priori les récompenses pour honorer le meilleur de la télévision nous concerne peu. Pourtant, cette année, les Emmy Awards, les Oscars du petit écran, nous intéressent. Ecran Noir ne fera pas de prosélytisme vis-à-vis de telle ou telle série. Et même si on se félicite des nominations d'acteurs aussi brillants que Kevin Spacey et Robin Wright (House of Cards), Jeff Daniels (The Newsroom), Damian Lewis et Claire Danes (Homeland), Alec Baldwin (30 Rock), Laura Dern (Enlightened), ou encore Vera Farmiga (Bates Motel), c'est toujours dans les catégories des téléfilms ou miniséries que nos regards se portent. Ces films de télévision - qui flirtent avec la qualité des très bons films de cinéma - offrent souvent de très grands rôles à d'immenses comédiens.

Ainsi Al Pacino et Helen Mirren (Phil Spector), Jessica Lange (American Horror Story : Asylum), Laura Linney (The Big C. Hereafter), Peter Mullan (Top of the Lake), Charlotte Rampling (Restless), ou encore Sigourney Weaver (Political Animals), parfois délaissés par Hollywood, trouvent ici un second souffle bienvenu.

Deux Palmes d'or dans la catégorie meilleur réalisateur

Mais c'est évidemment la présence de Matt Damon et de Michael Douglas, tous les deux nommés pour le titre de meilleur acteur, qui nous a attiré l'oeil. Ma vie avec Liberace, en compétition au dernier Festival de Cannes, a connu un très beau succès lors de sa diffusion sur HBO en mai dernier. Il récolte 15 nominations aux Emmy Awards!

Le film produit par la chaîne HBO (qu'aucun studio n'a voulu distribuer dans les salles américaines) est nommé dans presque toutes les catégories : meilleur minisérie ou film, meilleur second rôle masculin (Scott Bakula), meilleur scénario (Richard LaGravenese, face à Jane Campion et David Mamet, excusez du niveau!), meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleure image, meilleurs costumes, meilleur montage, meilleure coiffure, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur mixage son, et bien entendu meilleur réalisateur (Steven Soderbergh, qui lui aussi fait face à Campion et Mamet dans sa catégorie).

Notons enfin, par pur plaisir, que Diana Rigg et Jane Fonda, deux des plus belles femmes du cinéma des années 60 et 70, s'affronteront dans la catégorie meilleure actrice invitée (série dramatique), la première pour Games of Thrones, la seconde pour The Newsroom. On remarque aussi la présence de David Fincher dans la catégorie meilleur réalisateur (série dramatique).

Votez pour le film de la décennie des Venice Days

Posté par vincy, le 19 juillet 2013

Créées en 2004, la sélection parallèle Venice Days, qui valorise les films indépendants, a retenu la moitié de ses 100 films sélectionnés en 10 ans : aux cinéphiles désormais de choisir cinq de ces 50 films : les dix films les plus "aimés" seront alors proposés pour élire parmi eux le meilleur film de la décennie

Le vote a commencé lundi 15 juillet et se terminera le mardi 20 août sur www.venice-days.com, ou sur la page facebook des Venice Days.

Voici la liste des films
13 (TZAMETI) de Gela Babluani (2005)
4 de Ilya Khrzhanovsky (2004)
ALLEGRO de Christoffer Boe (2005)
ANDALUCIA di Alain Gomis (2007)
AZUL OSCURO CASI NEGRO de Daniel Sánchez Arévalo (2006)
BOB WILSON'S LIFE AND DEATH OF MARINA ABRAMOVIC de Giada Colagrande (2012)
C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée (2005)
CARGO 200 de Alexey Balabanov (2007)
CELDA 211 - CELLULE 211 de Daniel Monzón (2009)
CIRKUS COLUMBIA de Danis Tanovic (2010)
COGUNLUK - MAJORITY de Seren Yüce (2010)
COME L´OMBRA de Marina Spada (2006)
DARWIN´S NIGHTMARE / LE CAUCHEMAR DE DARWIN de Hubert Sauper (2004)
DE LAATSTE DAGEN VAN EMMA BLANK - THE LAST DAYS OF EMMA BLANK de Alex van Warmerdam (2009)
DEAD MAN´S SHOES de Shane Meadows (2004)
EDUT - TESTIMONY de Shlomi Elkabetz (2011)
ET IN TERRA PAX de Matteo Botrugno, Daniele Coluccini (2010)
FALKENBERG FAREWELL de Jesper Ganslandt (2006)
HABIBI RASAK KHARBAN - HABIBI de Susan Youssef (2011)
HAYUTA VE BERL - EPILOGUE de Amir Manor (2012)
HISTORIAS que so existem quando lembradas de Julia Murat (2011)
HONEYMOONS di Goran Paskaljevic (2009)
INCENDIES de Denis Villeneuve (2010)
IO SONO LI de Andrea Segre (2011)
JE SUIS HEUREUX QUE MA MERE SOIT VIVANTE de Claude Miller, Nathan Miller (2009)
KEEP SMILING de Rusudan Chkonia (2012)
KHADAK de Jessica Woodworth, Peter Brosens (2006)
L´UDIENZA È APERTA de Vincenzo Marra (2006)
LA VIDA DE LOS PECES - THE LIFE OF FISH de Matias Bize (2010)
LA ZONA de Rodrigo Plà (2007)
LE PETIT LIEUTENANT de Xavier Beauvois (2005)
MACHAN de Uberto Pasolini (2008)
MAN PUSH CART de Ramin Bahrani (2005)
MIENTRAS TANTO de Diego Lerman (2006)
NEMMENO IL DESTINO de Daniele Gaglianone (2004)
NON PENSARCI de Gianni Zanasi (2007)
PESCUIT SPORTIV - HOOKED de Adrian Sitaru (2008)
PINOCCHIO de Enzo d´Alò (2012)
PREDMESTJE / SUBURBS de Vinko Möderndorfer (2004)
PORTRET V SUMERKAKH - TWILIGHT PORTRAIT de Angelina Nikonova (2011)
PRÉSUMÉ COUPABLE de Vincent Garenq (2011)
QU´UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT de Léa Fehner (2009)
SOUS LES BOMBES de Philippe Aractingi (2007)
STELLA de Sylvie Verheyde (2008)
STORIES WE TELL de Sarah Polley (2012)
TERRAMATTA di Costanza Quatriglio (2012)
TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret (2011)
UN ALTRO PIANETA de Stefano Tummolini (2008)
VIDEOCRACY de Erik Gandini (2009)
WWW - WHAT A WONDERFUL WORLD de Faouzi Bensaïdi (2006)

Sharon Stone chez Pupi Avati

Posté par vincy, le 18 juillet 2013

sharon stone sur le tournage de il ragazzo d'oroPupi Avati a recruté Sharon Stone pour son prochain film, Il Ragazzo d'Oro (Le garçon en or), en tournage actuellement à Rome et à Florence. Elle incarnera une ancienne actrice, devenue patronne dans l'édition, et qui va s'amouracher d'un jeune publicitaire milanais (le beau Riccardo Scarmarcio). La passion lui fera perdre la tête.

Avati, 75 ans, a été trois fois en compétition à Cannes (Bix, Magnificat, Un coeur ailleurs) et cinq fois à Venise (Une saison italienne, Regalo di natale, Fratelli e sorelle, La seconda notte di nozze, Il papà du Giovanna). Son dernier film, Le grand coeur des femmes, est sorti l'an dernier en France. Avec 45 ans de carrière, ce vétéran du cinéma italien, qui a collaboré au scénario de Salo ou les 120 journées de Sodome pour Pasolini, a déjà une oeuvre prolifique derrière lui.

Après Largo Winch II (2011) et The Mule (2012), Sharon Stone a repris sa carrière en main. On la verra dans Lovelace, en mère puritaine d'une actrice porno célèbre. Elle vient de terminer What About Love, avec Andy Garcia et Gods Behaving Badly, avec Christopher Walken, Fading Gigolo avec Woody Allen et Vanessa Paradis.

Sean Ellis (Metro Manila) : du rififi aux Philippines

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

sean ellisLors de l'entretien (à paraître ce week-end sur EcranNoir.fr) que nous a accordé Sean Ellis (Cashback, The Broken) à l'occasion de la sortie de l'excellent thriller social Metro Manila, prix du public à Sundance cette année, le cinéaste a avoué que son film de braquage préféré était sans doute Du Rififi chez les hommes, de Jules Dassin (1955). Pas fan particulièrement de ces nombreuses productions où le casse sert de prétexte à un divertissement, il a pourtant réalisé un film qui en reprend tous les codes.

C'est en allant aux Philippines pour les vacances qu'il a en a eu l'idée. Il a assisté en direct à un braquage d'un convoi de fonds en plein Manille. "Les voyages m'inspirent et je recherche toujours d'autres couleurs. Cashback était un film français même s'il ne se déroulait pas en France, et The Broken a des allures de film nordique". De là à émerger l'idée, vite stimulée par l'envie de filmer une histoire de "chantage". "Ce qui fait une grande histoire, ce sont les personnages, particulièrement quand ceux-ci veulent absolument quelque chose. Le public aime ça. Après mes deux premiers films, j'avais besoin de temps [5 ans, ndlr] pour trouver un projet qui m'implique vraiment."

C'est ainsi qu'il s'imagine un polar, avec l'équation à résoudre : "le crime paie ou le crime ne paie pas? La solution était inhérente au personnage principal, Oscar, un paysan, intègre et digne. Il ne faut pas que le public soit floué ni trahir l'intention de départ" nous confie-t-il.

Autoproduit, le film s'est adapté à son environnement. "Les permis n'ont pas été facile à décrocher : pour la scène où Oscar va chercher l'argent dans la banque, il a fallu la tourner en caméra cachée, en une prise. Et puis la météo n'aidait pas, avec la chaleur tropicale. A partir de ces obstacles, j'ai essayé de les contourner en m'adaptant à l'esthétique locale. Je ne voulais pas faire un thriller "international" comme Jason Bourne. J'ai toujours évoqué Metro Manila comme un petit film philippin, avec un budget de film asiatique."

Ellis avoue même avoir du réécrire son scénario au fil des trois semaines de pré-production pour gommer les incohérences. "Je cherchais une certaine authenticité. Par exemple, j'ai découvert qu'il n'y avait pas de train entre la province d'où venait la famille et Manille. Il y a 16 heures de route! Mais comme on m'avait dit que c'était la plus belle région du pays, j'en ai fait un élément crucial pour le film : l'exode est dur et long et il traduit leur désespoir." De nombreux éléments du scénario ont ainsi été modifiés, adaptés. Jusqu'à ce récit inséré dans le film où un jeune homme, acculé par le manque d'argent, braque les passagers d'un avion, en vol, et saute en parachute avec son butin : "C'est une histoire vraie qu'on m'a raconté là bas. J'ai "googelisé" et j'ai pu vérifier l'aspect absurde de ce fait divers : je ne pouvais pas ne pas le filmer."

Locarno 2013, entre les géants d’hier et les talents de demain

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

locarno 2013La 66e édition du Festival de Locarno, la première du directeur artistique Carlo Chatrian, n'a plus de secret. Ou presque : il reste à découvrir les films sélectionnés. Côté cinéma français, trois films sont en compétition (Tonnerre de Guillaume Brac, Gare du Nord de Claire Simon, Une autre vie d’Emmanuel Mouret), trois autres concourent dans la sélection Cinéastes du présent (Le sens de l’humour de la comédienne Maryline Canto, Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone, The Ugly One d’Eric Baudelaire), et le dernier Donzelli sera présenté hors compétition.

De Cukor à Herzog, de la divine Bisset au légendaire Lee, les hommages donneront une tonalité atemporelle et multi-genres à une sélection exigeante, composée de peu de grands noms (on note quand même Kurosawa, Delbono, Hong Sang-soo...).

Chatrian explique sa démarche ainsi : "Locarno est, pour moi, un festival de frontière. Un festival qui essaie de réfléchir à ce qui existe aux confins du spectre du cinéma, aux extrémités du plan pour saisir cette part de hors-champ qui polarise la scène. Aujourd’hui, le sens de cette idée d’avant-garde est légèrement dévoyé : il ne s’agit plus d’être présent avant les autres, mais plutôt d’avoir la volonté et la possibilité de donner de l’espace et du relief à des films, des réalisateurs, des productions que l’on néglige ou que l’on ne prend pas suffisamment en compte."

Festival en recherche, avec des films qui démangent, refus du pur spectacle, ... il assume : "Fidèles à la tradition du Festival et à notre désir de franchir les barrières, nous avons cherché à faire dialoguer le cinéma du passé et celui du présent, le cinéma indépendant et les productions mainstream, le documentaire et la fiction, l’essai et le fi lm expérimental. L’unique impératif que nous nous sommes fixés a été de travailler dans la diversité, de la pousser à l’extrême jusqu’à faire émerger un discours contradictoire."

LES JURYS

Le Jury du Concorso internazionale
Président : Lav Diaz, réalisateur (Philippines) ; Matthias Brunner, expert de cinéma (Suisse) ; Juan de Dios Larraín, producteur (Chili) ; Valérie Donzelli, réalisatrice, actrice (France) ; Yorgos Lanthimos, réalisateur, producteur (Grèce)

Le Jury du Concorso Cineasti del presente
Président : Hartmut Bitomsky, réalisateur, producteur (Allemagne) ; Tine Fischer, directrice de festival (Danemark) ;
Daniele Gaglianone, réalisateur (Italie) ; Peaches, musicienne, réalisatrice (Canada) ; Nicolás Pereda, réalisateur (Mexique)

Le Jury des Pardi di domani
Président : Adriano Aprà, réalisateur, critique de cinéma (Italie) ; Marta Andreu, productrice (Espagne) ; Emir Baigazin, réalisateur (Kazakhstan) ; Grégoire Colin, acteur, réalisateur (France) ; Basil Da Cunha, réalisateur (Suisse)

Le Jury de l’Opera prima - Première oeuvre
Luciano Barisone, critique de cinéma, directeur de festival (Italie/Suisse) ; Scott Foundas, critique de cinéma (États-Unis) ; Shelly Kraicer, critique de cinéma (Canada)

Honneurs et Hommages
- Werner Herzog : Pardo d’onore Swisscom, accompagné d'une conversation publique et d'une rétrospective de 15 films
- Otar Iosseliani : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 6 films
- Sergio Castellito : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 5 films
- Jacqueline Bisset : Lifetime Achievement Award - Parmigiani, accompagné d'une discussion publique
- Christopher Lee : Excellence Award Moët & Chandon ; il succède à Oleg Menchikov, Susan Sarandon, John Malkovich, Willem Dafoe, Michel Piccoli, Carmen Maura, Toni Servillo, Chiara Mastroianni, Isabelle Huppert et, en 2012, Charlotte Rampling et Gael García Bernal
- Margaret Ménégoz : Premio Raimondo Rezzonico du meilleur producteur indépendant
- Faye Dunaway : Leopard Club Award
- Douglas Trumbull : Vision Award - Electronic Studio
- Hommages à Anna Karina et Paulo Rocha
- Rétrospective annuelle : George Cukor

LES FILMS

Piazza Grande

2 Guns de Baltasar Kormákur (Etats-Unis)
About Times de Richard Curtis (Royaume-Uni)
Blue Ruin de Jeremy Saulnier (Etats-Unis)
Fitzcarraldo de Werner Herzog (Allemagne)
Gabrielle de Louise Archambault (Canada)
Gloria de Sebastián Lelio (Chili)
The Keeper of Lost Causes de Mikkel Nørgaard (Allemagne/Danemark/Suède)
The Human Factor de Bruno Oliviero (Italie)
L’expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron (Suisse/France)
Les grandes ondes (à l’ouest) de Lionel Baier (Suisse)
Mr. Morgan’s Last Love de Sandra Nettelbeck (Allemagne/Belgique)
Riche et célèbre de George Cukor (Etats-Unis)
Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson (France)
Vijay and I de Sam Garbarski (Belgique)
Les Miller, une famille en herbe de Rawson Marshall Thurber (Etats-Unis)
Wrong Cops de Quentin Dupieux (Etats-Unis)

Compétition internationale

What Now? Remind Me de Joaquim Pint (Portugal)
Sentimental Education de Júlio Bressane (Brésil)
El mudo de Daniel and Diego Vega (Pérou)
Exhibition de Joanna Hogg (Royaume-Uni)
Feuchtgebiete de David Wnendt (Allemagne)
Gare du Nord de Claire Simon (France/Canada)
Historia de la meva mort d’Albert Serra (Espagne/France)
L’étrange couleur des larmes de ton corps de Hélène Cattet et Bruno Forzani (Belgique)
Mary, Queen of Scots de Thomas Imbach (Suisse/France)
Pays barbare d’Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi (France)
Real de Kiyoshi Kurosawa (Japon)
Sangue de Pippo Delbono (Italie)
Short Term 12 de Destin Cretton (Etats-Unis)
A Time in Quchi de Tso chi Chang (Taiwan)
Tableau noir d’Yves Yersin (Suisse)
Backwater de Shinji Aoyama (Japon)
Tonnerre de Guillaume Brac (France)
Our Sunhi de Hong Sang-soo
Une autre vie d’Emmanuel Mouret (France)
When Evening Falls on Bucharest or Metabolism de Corneliu Porumboiu (Roumanie)

Cinéastes du présent

Chameleon d’Elvin Adigozel et Ru Hasanov (Azerbaïjan/France/Russie)
Costa da amore de Lois Patiño (Espagne)
Forty Years From Yesterday de Robert Machoian et Rodrigo Ojeda-Beck (Etats-Unis)
L’harmonie de Blaise Harrison (France/Suisse)
Le sens de l’humour de Marilyne Canto (France)
The Amazing Cat Fish de Claudia Sainte-Luce (Mexique)
Manakamana de Stephanie Spray et Pacho Velez (Népal)
Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone (France)
Roxanne de Valentin Hotea (Roumanie/Hongrie)
By the River de Nontawat Numbenchapol (Thaïlande)
The Dirties de Matt Johnson (Canada/Etats-Unis)
The Special Need de Carlo Zoratti (Allemagne/Italie)
The Stone de Cho Se-rae (Corée du sud)
The Ugly One d’Eric Baudelaire (France/Liban/Japon)
The Unity of All Things d’Alex Carver et Daniel Schmidt (Etats-Unis)
Distant de Zhengfan Yang (Chine)

Hors compétition (longs métrages)

Géographie humaine de Claire Simon (France)
Héritage de David Induni (Suisse)
The Passion of Erto de Penelope Bortoluzzi (France/Italie)
Que d’amour de Valérie Donzelli ?(France)
If I Were a Thief… I’d Steal de Paulo Rocha (Portugal)

Hors compétition : Focus Syrie

Blackstone de Nidal Al-Dibs
True Stories of Love, Life, Death and Sometimes Revolution de Nidal Hassan
Light Horizon de Randa Maddah
Untold Stories de Hisham al-Zouki
Ecume de Reem Ali

Jeonju Digital Project

Over There de Zhang Lu (Corée du Sud)
Someone’s Wife in the Boat of Someone’s Husband d’Edwin (Corée du Sud/Indonésie)
Strangers When We Meet de Masahiro Kobayashi (Corée du Sud)