Léa Seydoux, 8ème James Bond girl française de la saga

Posté par vincy, le 10 octobre 2014

Lea SeydouxElle était une tueuse sans pitié dans Mission Impossible: Protocole fantôme. On l'a aussi aperçue chez Quentin Tarantino, Woody Allen et Wes Anderson. Selon The Daily Mail, Léa Seydoux sera l'une des prochaines James Bond Girls du 24ème épisode de la franchise. Le tournage débute en décembre, avec Daniel Craig, aka 007, Ralph Fiennes, nouveau M, et Naomie Harris, désormais MoneyPenny, qui reprennent leurs rôles.

Ce sera la huitième actrice française à endosser cette responsabilité. Depuis que Craig est devenu 007, il a toujours tenue une française dans ses bras : Eva Green, son grand amour, la franco-ukrainienne Olga Kurylenko et dans Skyfall l'ambivalente Bérénice Marlohe. Claudine Auger fut la première en 1965 face à Sean Connery (Opération tonnerre). Roger Moore aura conquis Corinne Cléry (Moonraker) et surtout Carole Bouquet (Rien que pour vos yeux). Et Pierce Brosnan aura du affronter les tortures de Sophie Marceau dans Le Monde ne suffit pas, où elle était l'une rares Bond Girls à l'égale de l'agent de secret de sa majesté. D'autres françaises ont tenu des rôles plus secondaires.

On attend de savoir s'il y en aura d'autres et surtout si Seydoux sera du bon côté. Sam Mendès réalise une fois de plus cet opus de James Bond, dont la sortie est prévue dans un an. On sait juste que Rome a été choisie pour une scène de course-poursuite. La capitale italienne n'a jamais été un lieu d'action de toute la saga.

Dans les prochains jours, on devrait savoir qui sera le méchant (Daniel Day-Lewis?), l'autre Girl (Rihanna?) et le collègue de la CIA (Chiwetel Ejiofor?).

Sam Mendes reprend les commandes de James Bond

Posté par vincy, le 11 juillet 2013

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Finalement, après de longues négociations, Sam Mendes reprendra bien du service auprès de Eon productions. Le réalisateur de Skyfall, plus gros succès de la franchise James Bond depuis les légendaires films avec Sean Connery, sera derrière la caméra pour le 24e épisode (officiel) de la série. Il entre ainsi dans le club des cinéastes qui auront mis en scène 007 deux fois ou plus (ils étaient 5 jusque là).

Daniel Craig sera toujours l'espion de sa majesté, pour la quatrième fois. Le scénario est écrit par John Logan, déjà auteur de Skyfall (mais aussi de Lincoln).

Skyfall a rapporté 1,1 milliard de $ dans le monde. Pas de raison de changer une équipe qui gagne.

Le film sortira au Royaume Uni le 23 octobre 2015 et aux USA le 6 novembre 2015. D'ici là, Mendes pourra tenir tous ses engagements (notamment les pièces de théâtre qu'il a prévu de mettre en scène). Il vient de fêter la première, le 25 juin, de Charlie et la Chocolaterie, au Theatre Royal de Londres.

James Bond est devenu deux fois plus violent depuis Dr.No

Posté par vincy, le 11 décembre 2012

james bond sean connery dr no daniel craig quantum of solaceSelon une étude de l'université d'Otago (la plus ancienne Nouvelle Zélande), des chercheurs ont constaté que la violence des James Bond a plus que doublé entre Dr No (1962) et Quantum of Solace (2008).

Dans le premier film, 109 actes violents légers ou sérieux (voire mortels) ont été répertoriés. Dans l'avant-dernier film de la série, les chercheurs en ont comptabilisé 250. Entre temps, le système de censure n'a jamais varié : 007 est vu par des enfants comme des adolescents. Car il s'agissait bien de l'objectif des chercheurs : rendre James Bond moins accessibles aux mineurs, ou en tout cas, alerter les parents que 007 n'est pas un héros plus familial que les Rambo et autres Batman.

L'étude démontre d'ailleurs que les violences légères sont stables tandis que les violences sérieuses (attaques armées, coups et blessures, mors) ont triplé. Selon le graphique publié, le film le moins violent de la série est Live and let die (Vivre et laisser mourir), qui date de 1973. C'était le premier film avec Roger Moore dans le rôle de James Bond. Et le plus violent est Tomorrow never dies (Demain ne meurt jamais) en 1997, avec Pierce Brosnan. L'acteur n'a pas ménagé sa peine, puisque le 2e du classement est Die Another day (Meurs un autre jour).

Globalement, si l'on suit la courbe, la tendance est à la hausse. Sean Connery avait atteint un pic en 1969, qui fut la "norme" de 1974 à 1989. Avec Brosnan, ce fut l'inflation. Les films avec Craig se situent dans la moyenne mais les actes très violents continuent d'être en hausse.

graphique statistiques violence james bond

Quels sommets pour Skyfall?

Posté par geoffroy, le 26 octobre 2012

Pour Skyfall, l'enjeu, de taille pour une production estimée à 200 millions de dollars, ne semble pourtant pas inquiéter grand monde. En effet, depuis l'ère Brosnan (1995-2002), la franchise est repartie sur les rails du succès, succès qui fut confirmé avec l’arrivée de Daniel Craig dans le rôle du célèbre agent secret. Casino Royale (2006) et Quantum of Solace (2008)  ont respectivement rapporté 594 millions de $ et 586 millions de $ dans le monde. En 2012, chiffres réactualisés par l’inflation, Casino Royale se porterait à 722 millions de $ et Quantum of Solace à 649 millions de $. À titre de comparaison, le dernier Mission Impossible IV, très gros succès de fin d’année 2011 a totalisé 695 millions de $.

Pour fêter comme il se doit le 50ème anniversaire de 007 au cinéma, rien n’a été laissé au hasard. Et surtout pas la qualité d’un long-métrage attendu depuis maintenant quatre ans. Sur ce point, disons que les critiques sont excellentes (des deux côtés de l’atlantique). Les voyants sont donc au vert et la fusée marketing, programmée à la perfection, à opérer avec brio le pré-lancement du film.

Mais alors, jusqu’où peut-il s’envoler et doit-on s’attendre à un véritable ras de marée Made in England sur la planète ?

En France, le film est sorti aujourd'hui. Un vendredi. La veille des vacances scolaires. Le week-end s’annonce « bondissime » malgré une concurrence vivace – mais non frontale – avec les films Le Jour des Corneilles, Stars 80 ou encore Amour. Les vacances faisant, Astérix et Obélix : Au service de sa majesté risque, quant à lui, de faire de la résistance. Mais le film de Laurent Tirard n’est pas un triomphe (seulement 1,1 million d’entrées pour sa première semaine d’exploitation) et le public cible bien différent (enfants, familles). Dès la première séance du matin, vendredi, les files étaient longues devant les cinémas parisiens.

Si Skyfall doit viser au minimum les 3 millions d’entrées (score atteint par les deux derniers opus et par 15 Bond sur 22), il pourrait, en cas de plébiscite, aller taquiner les 4 millions de spectateurs. Les 5 millions nous semblent assez incertains surtout que Twilight : révélation partie 2 sort le 14 novembre. Mais sait-on jamais ? Il serait alors le 4ème Bond à franchir un tel palier depuis Opération tonnerre (1965).

Les paris : 1ère semaine (sur 5 jours) : 1,6 million d’entrées. Final : 4,5 millions d’entrées

Aux Etats-Unis, le film sort le 9 novembre prochain. Il aura été vu un peu partout dans le monde excepté en Australie et au Japon. De quoi aiguiser encore un peu plus la curiosité des spectateurs américains…

Un échec est, a priori, inenvisageable. Mieux, un triomphe se profile et avec lui l'espoir de voir enfin un Bond franchir la barre mythique des 200 millions de dollars sur le sol américain (ce qu'aucun Bond n'a réalisé dans le cadre d'une exploitation en cours). Récemment, Mission Impossible : le protocole fantôme (209 millions de $) et Fast and Furious 5 (209 millions de $) ont dépassé ce cap. L’échec relatif de Jason Bourne : l’héritage n’inquiète pas les observateurs puisque le film de Tony Gilroy se réappropriait l’univers d’une trilogie, avec Matt Damon dans le rôle-titre, close en 2007. Mise à part, peut-être, la conclusion de Twilight, aucun film n’est en mesure de jouer les trouble-fête jusqu’au Jack Reacher de Tom Cruise prévu en fin d’année vers le 21 décembre prochain.

Les paris : Ier week-end : 75 millions de dollars. Final : 225 millions de dollars

À l’international, le film à toutes les chances de battre le score des deux précédents opus. L’inflation des prix des places ainsi que la montée en puissance des pays comme la Chine, où un James Bond vient y tuer pour la première fois, devraient permettre à Skyfall d’aller chercher le demi-milliard de dollars hors Etats-Unis. Le dernier Mission Impossible a fini sa course à 483 millions de dollars. Si Daniel Craig n’est pas Tom Cruise à l’international, Bond demeure certainement l’une des icônes du septième art les plus connues au monde. Le marché européen, qui représente entre 40 à 45% des recettes internationales des derniers Bond, aura son mot à dire. Un plébiscite sur le vieux continent et Skyfall peut rêver des 500-550 millions de dollars.

Les paris : Final : 580 millions de dollars

L’instant Court : James Bond…au service de la publicité

Posté par kristofy, le 19 octobre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le clip Charmer de la chanteuse Aimée Mann, voici l’instant Court n° 88.

La semaine prochaine arrive le tant attendu nouveau James Bond : c’est le 23e film (50 ans après la sortie du premier), c’est le 3e joué par Daniel Craig qui est le 6e acteur de ce personnage… James Bond est un évènement entouré de chiffres, à commencer par son matricule d’agent secret 007. Mais James Bond c’est aussi d’autres chiffres avec plein de zéros : les millions des publicités.

Dans la franchise James Bond, le placement-produit est intégré au maximum dans les films et les plus grandes marques s’intéressent au personnage pour faire leur publicité. Par exemple le champagne Bollinger est partenaire depuis 1973 dans Vivre ou laisser mourir avec Roger Moore, mais la voiture de 007 n’est pas toujours une Aston Martin. BMW fut la voiture de James Bond dans trois films entre 1995 et 1999 ; l’image BMW apparaît17 minutes dans Demain ne meurt jamais, soit 15% de la durée du film !

Ce nouveau film Skyfall contient donc des pubs pour les voitures Aston Martin et les avions Virgin Atlantic, le champagne Bollinger, le soda Coca Cola zero, la bière Heineken, les costumes Tom Ford, les bijoux Swarovski… Le film est distribué par Sony Pictures Releasing et les diverses filiales de Sony y sont beaucoup représentées avec les ordinateurs Sony Electronics, les téléphones Sony Mobile, et aussi le générique chanté par Adèle dont les disques sont distribués par Sony Music Entertainment. Ces sponsors apparaissent dans le film contre un chèque d’environ 10 millions de dollars. Ces différents placements de produits ont apporté environ 150 millions de dollars pour Meurs un autre jour

La grande nouveauté de Skyfall qui va faire hurler les puristes de James Bond est sa boisson, c’en est fini de sa célèbre "vodka-martini au shaker, pas à la cuillère" (et du cocktail "vesper" dans Casino Royale car désormais il préfère boire une bière Heineken ! On pourra considérer James Bond comme un porte-manteau vendu au marketing, mais ce n’est pas nouveau. En réalité la marque Heineken est partenaire de 007 depuis GoldenEye en 1995, mais sa présence s’est fait de plus en plus imposante. Dans les spots publicitaires de la bière, on voyait jouer les personnages annexes comme John Cleese (Q) lors de la sortie de Meurs un autre jour (alors qu'il faisait la promotion de Schweppes pour Permis de tuer), ou les Bond girls Eva Green pour la sortie de Casino Royale et Olga Kurylenko pour celle de Quantum of Solace. L’image du héros James Bond était en quelque sorte protégée, mais ce n’est plus le cas. Cette année le montant du chèque a été augmenté pour que désormais 007 Daniel Craig joue dans une publicité Heineken et que aussi en plus il boive une bière dans le film Skyfall…

Voici donc une publicité pour Coca Cola, un exemple de film publicitaire qui joue avec les codes de James Bond et notamment la narration qui reprend les clichés d’une poursuite typique de 007 :

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Coke 007.

Skyfall : l’abécédaire de Skyfall ou 26 facettes du nouveau James Bond

Posté par vincy, le 16 octobre 2012

A comme Aston Martin : vedette du dernier acte de Skyfall, rutilante et désuète, élégante et parfait gadget pour le final explosif.

B comme Bardem : Raoul Silva, un méchant pas comme les autres. Un brin psychopathe, un zest homo (il faut le voir caresser les cuisses de James Bond) et oedipien à souhait. Javier Bardem, faux blond, fait son show, flirtant avec son personnage de No Country for Old Men.

C comme Casino : grand classique de la franchise. Ce coup-ci pas besoin de jouer à Macao. Juste l'occasion de toucher les jackpots. C'est la première fois que 007 vient en Chine en s'offrant deux étapes : outre le casino de Macao, l'espion fait escale à Shanghai.

D comme Disque dur : l'enjeu initial de tout la série de dévastation, destruction et autres poursuites du film. D comme Dommage que ce fil conducteur se perde en route. Plus personne n'en parle et ne cherche à le récupérer au bout d'une heure.

E comme Eve : le prénom de la très jolie agent du MI6 dont le patronyme ne sera révélé qu'à la fin du film. Clairement, elle n'est pas à l'aise sur le terrain... Une planque dans un bureau lui conviendra mieux.

F comme Fiennes : nouvel arrivant dans la bureaucratie britannique. Ralph Fiennes est l'intermédiaire ambivalent et un peu raide entre le Ministre de la défense et M. Il perd ses cheveux, prend du ventre, mais il a un certain flegme aussi pour annoncer une mise à la retraite que pour prendre un flingue.

G comme Girls : il n'y en a qu'une dans cet épisode. Sorte de Geisha des temps modernes qui s'offrira une douche torride avec 007. S'il n'y avait pas M (en même temps, l'adage se confirme, toutes des p... sauf ma mère), ce serait sans aucun doute le Bond le plus misogyne de la série.

H comme Hashima : île japonaise abandonnée et désolée qui sert de QG au méchant. Ce décor impressionnant a déjà servi de cadre à Battle Royale II. Autrefois l'endroit le plus dense de la planète, cela fait près de 40 ans que les immeubles et bâtiments sont laissés au vent et à l'air marin.

I comme Istanbul : cadre du long prologue de Skyfall, avec poursuites en auto, moto et train, entre Grand Bazar et rues animées. Le prologue est radicalement différent (tout comme l'épilogue) puisqu'il nous fait croire à une fin plutôt qu'à un début. C'est la troisième fois que Bond visite la ville turque après Bons baisers de Russie et Le monde ne suffit pas.

J comme James : il prononce son nom au casino de Macao. Bond est un héros fatigué, presque hors-service, une épave pour certains. Mais sa volonté et sa loyauté lui feront surmonter tous ses handicaps. Daniel Craig avouait avant le tournage, qu'à 43 ans, lui-même ne se sentait plus capable de fournir les exigences physiques qu'imposent le personnage.

K comme Kleinman (Daniel) : Il a déjà réalisé six génériques pour la série (dont GoldenEye et Casino Royale). Il revient pour le générique de cet épisode, chanté par Adèle, avec des couteaux qui deviennent des tombes de cimetière, des dragons chinois, des jeux de miroirs et autres tests de Rorschach... Graphique, comme au bon vieux temps...

L comme comme Londres : la capitale britannique est la victime principale du méchant : explosion du MI6, attentat dans le métro, attaque dans un tribunal...

M comme M : M (parfaite Judi Dench, qui reprend son rôle pour la 7e fois) comme Mise à la retraite mais pas avant d'avoir accompli sa Mission. M comme Mistake (dès le prologue, la panique lui fait commettre une grosse bourde), comme Ministre (qui veut sa peau), comme Menace (de l'intérieure), comme Moteur du film (c'est la cible), comme Match (contre l'ennemi, qu'il soit bureaucratique, terroriste, ou simplement l'âge), comme Méfiance (qui pourrait faire confiance à quelqu'un capable de mettre les intérêts de l'Etat au dessus de ceux des individus), comme Menteuse (pour le bien de tous), comme Maman (voir R comme réplique), comme Mort (il y en a pas mal mais une seule nous surprendra).

N comme note : 3,5 sur 5. Assurément le meilleur de la trilogie avec Craig et l'un des meilleurs Bond grâce à sa mise en scène à la fois spectaculaire et léchée, une image magnifique de Roger Deakins, de beaux effets visuels, un rythme soigné, entre moments d'émotion et scènes d'action. Regrettable que le scénario oublie le disque dur au passage (après nous avoir bien fait monter la pression avec la révélation d'agents infiltrés) et se concentre sur une simple histoire de vengeance.

O comme Olympiques : le véritable buzz autour de Skyfall a débuté lors de la cérémonie d'ouverture des J.O. de Londres, où Daniel Craig fut le premier des agents fictifs à rencontre la vraie Reine d'Angleterre. Côté olympiades, James Bond n'aurait pas été champion de tir cette année...

P comme placement produits : 29 millions de livres sterling en différentes publicités introduites dans le film, de Virgin Atlantic à Audi en passant par Omega, Literary Review, Range Rover et même Heineken.

Q comme Q : il a rajeunit. Désormais interprété par l'assez sexy Ben Whishaw (Le parfum, Bright star), il est aussi geek (champion des hackers) que traditionaliste (il aime boire du thé en pyjama). Finit le temps des stylos qui explosent, la radio émettrice est le top du top. Son premier rendez-vous avec Bond se déroule dans un musée, à contempler un tableau. Mélancolique et classe.

R comme réplique : si le film en est rempli, avec sous entendus grivois ou constats du déclin de l'empire de l'espionnage, poèmes cités au tribunal ou mot cinglant résumant bien la situation, sns compter les réflexions sur l'âge de 007, la meilleure reste celle que Bardem murmure en parlant de M : "Maman a été très vilaine". Tout le film est là. En une phrase.

S comme Skyfall : le titre du film provient du nom du manoir écossais familial de James Bond. C'est le lieu choisi par Mendes pour le final pétaradant de l'épisode. Un peu délabré, paumé, pas franchement accueillant (mais gardé par Albert Finney tout de même), c'est aussi là que sont enterrés les parents de 007 ("les orphelins sont les meilleures recrues" rappelle M), dont la mère a un nom furieusement français (Monique Delacroix).

T comme traumatismes : véritable séance freudienne, Skyfall déroule les traumas de chacun. Bond et la mort de ses parents, Silva et sa haine/amour vis-à-vis de M et du MI6, M et ses angoisses liées aux responsabilités, erreurs, choix qu'elle a du faire. Tout le monde est vulnérable, dépendant ou méfiant. Et tous auraient besoin d'une bonne séance de divan.

U comme un autre? : comme dans l'ancien temps, le carton final célèbre le 50e anniversaire de la franchise et affirme que James Bond reviendra. Mais avec qui?

V comme véhicules : une moto, une jeep, un train, une audi noire, un 4x4, un ascenseur, un yacht, des hélicoptères, un métro, une aston martin, une camionnette de police... il y a de quoi être transporté.

W comme Walther PPK : l'un des rares gadgets du film. Mais attention, celui-ci a une reconnaissance palmaire. Un petit émetteur radio pour se géolocaliser et pour le reste Bond devra faire appel à ses connaissances en bricolage façon MacGyver/Agence tous risques.

X comme XXIII : 23e James Bond sous la bannière d'Eon productions. Peu d'inquiétudes sur les recettes au box office, le film cartonnera. D'un point de vue "chronologique", il se situe avant Dr. No. La trilogie avec Daniel Craig aurait ainsi pu s'intituler James Bond : les origines. Maintenant que la boucle est bouclée, que faire?

Y comme Yin et Yang : le film fonctionne par duos. Craig/Harris, Dench/Fiennes, Craig/Dench (par deux fois), Craig/Whishaw, Craig/Marlohe, Craig/Bardem, Dench/Bardem (par deux fois), Bardem/Craig, Craig/Finney, Dench/Finney, Craig/Fiennes. Les deux font la paire. Construction plus mécanique que quantique.

Z comme Zéro Zéro Sept : 50 ans après on ne s'en lasse pas.

Peut-on être une star bankable quand on a été James Bond?

Posté par vincy, le 9 octobre 2012

Y a-t-il une vie après James Bond? Pour les cinq acteurs ayant incarné l'agent au service de sa majesté - on a mis Lazenby à part puisqu'il n'a tourné qu'un seul Bond - la réponse varie.

Pas si simple de se débarrasser du Martini et de l'image misogyne que l'agent secret impose. Beaucoup d'acteurs ont rêvé de l'interpréter, alors que 007 est plutôt un cadeau empoisonné. Certes, cela augmente la notoriété, mais de là à se rendre "bankable" et s'assurer une carrière, il y a du chemin.

Souvent les James Bond sont devenus les plus grands succès de chacun des acteurs, incapables de faire mieux dans d'autres films, à une exception.

Sean Connery

Dr No avait rapporté 16M$. Puis Bons baisers de Russie installa la série avec 25M$ de recettes en Amérique du nord. Goldfinger explosa le chiffre avec 51M$. Opération Tonnerre fit encore mieux avec 64M$. Les deux suivants firent moins bien : On ne vit que deux fois (43M$) et Les diamants sont éternels (44M$). Il faudra quand même attendre L'espion qui m'aimait pour retrouver ces niveaux. L'autre James Bond, non officiel, toujours avec Connery, Jamais plus jamais rapportera 55M$, soit un chiffre dans les eaux de ceux de Roger Moore à la même époque. Notons aussi qu'Opération Tonerre reste le plus gros succès de la franchise, toutes époques confondues (il rapporterait aujourd'hui l'équivalent de 600 M$). Goldfinger et On ne vit que deux fois sont également classés dans les 200 plus importantes recettes ajustées au prix de l'inflation (voir tableau en fin d'article).

Sean Connery a pourtant survécu à Bond. Après son départ, en 1971, il a aligné des grands films et des hits au B.O. comme Un pont trop loin (51M$), Les Incorruptibles (76M$), Indiana Jones et la dernière Croisade (197M$), A la poursuite d'Octobre rouge (122M$), The Rock (134M$). 40 ans de carrière au top pour le premier James Bond avant sa retraite en 2003.

Roger Moore

Roger Moore a bien profité de la franchise 007 : Vivre et laisser mourir (35M$), L'espion qui m'aimait (47M$), Moonraker (70M$, record qui ne sera pas battu avant Pierce Bosnan), Rien que pour vos yeux (55M$), Octopussy (68M$) et Dangeureusement votre (50M$) ont tous été des hits. Seule exception, L'homme au pistolet d'or (21M$). Hors Bond, Moore, tourna peu. Mais sa notoriété fut mise au service du film L'équipée du Cannonaball, en 81, qui fit un joli succès (57M$). Sinon, ses rares choix furent assez malheureux. Après une brillante carrière télévisuelle et un James Bond régulier, il fut rarement à l'écran.

Timothy Dalton

Outre sa participation vocale à Toy Story 3, l'acteur n'aura pas sauvé l'espion de son déclin et l'espion n'aura pas propulsé l'acteur dans les étoiles. The Living daylights a rapporté 51M$ et License to Kill 35M$. Il ne sera à l'affiche que de deux succès après 1989, The Rocketeer (47M$), jugé comme un fiasco à l'époque, et The Tourist (68M$), four relatif avec Depp et Jolie où il n'avait qu'un second rôle. Autant dire que James Bond l'a "tuer".

Pierce Brosnan

GoldenEye (106M$) avait permit de relancer la franchise ; depuis, grâce à Brosnan, les scores de James Bond sont au plus haut : Demain ne meurt jamais (125 M$), Le Monde ne suffit pas (127M$) et surtout Meurs un autre jour (161M$).  Mais, débarrassé de son arsenal d'espion invincible, Brosnan a alterné des bons films au succès d'estime (Le Tailleur de Panama, The Ghost Writer), des flops (Grey Owl, Remember Me, The Matador), des succès relatifs (Le pic de Dante, L'affaire Thomas Crown) et seulement deux hits, Percy Jackson et surtout Mamma Mia!, plus gros box office pour une comédie en 2008 (144M$ en Amérique du nord).

Daniel Craig

Casino Royale et Quantum of Solace restent ses deux plus gros succès en Amérique du nord, avec respectivement 167 M$ et 168M$. Reste que l'acteur a réussit l'exploit d'être à l'affiche de blockbusters depuis qu'il a enfilé le costard de 007, comme Millénium (102M$) et Cowboys & Envahisseurs (100M$). Mais il aussi encaissé quelques gros fours... Son ambition est sans doute ailleurs : être le premier agent 007 à dépasser la barre symbolique des 200 millions de $ au box office US.

Le box office US (ajusté avec l'inflation du prix des billets) de James Bond

1. Thunderball (1965, Connery) 600M$
2. Goldfinger (1964, Connery) 531M$
3. You Only Live Twice (1967, Connery) 288M$
4. Moonraker (1979, Moore) 225M$
5. Die Another Day (2002, Brosnan) 221M$

6. Tomorrow Never Dies (1997, Brosnan) 216M$
7. From Russia, with Love (1964, Connery) 214M$
8. Diamonds Are Forever (1971, Connery) 213M$
9. Casino Royale (2006, Craig) 204M$
10. The World Is Not Enough (1999, Brosnan) 199M$
11. GoldenEye (1995, Brosnan) 196M$
12. Quantum of Solace (2008, Craig) 188M$
13. Octopussy (1983, Moore) 173M$
14. The Spy Who Loved Me (1977, Moore) 168M$
15. Live and Let Die (1973, Moore) 160M$
16. For Your Eyes Only (1981, Moore) 158M$
17. Dr. No (1963, Connery) 152M$
18. Jamais plus jamais (1983, Connery) 141M$)
19. On Her Majesty's Secret Service (1969, Lazenby) 129M$
20. A View to a Kill (1985, Moore) 113M$
21. The Living Daylights (1987, Dalton) 105M$
22. The Man with the Golden Gun (1974, Moore) 90M$
23. License to Kill (1989, Dalton) 70M$

Danny Boyle, Saigneur des anneaux des Jeux Olympiques

Posté par vincy, le 28 juillet 2012

Orchestrée par le réalisateur Danny Boyle, assisté par Stephen Daldry, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres n'a pas fait dans la demi-mesure : des stars, 10 000 figurants, 23 000 costumes et un budget total évalué à 34,5 millions d'euros.

Baptisé "Isle of Wonder", le spectacle n'avait pourtant rien de merveilleux. Gros barnum patriotique où les anachronismes (et oublis de l'histoire digne d'un révisionnisme positif) en faisait une pièce montée (certes verdoyante et plantée de drapeaux) souvent indigeste, le show devait être difficile à comprendre pour les spectateurs du stade. Pour les téléspectateurs (à qui ce divertissement était destiné), entre films pré-tournés, reconstitution en "live" et rituels obligatoires (le défilé des athlètes a bien plombé l'ambiance), c'était surtout très long...

Ce que l'on peut reprocher à Boyle, c'est d'avoir fait côtoyer le pire avec le meilleur, sans avoir fait le tri. La trame sonore est sans doute ce qu'il y a eu de mieux : un régal jouissif pour les oreilles. Insufflant du punk, du rock, de la pop, du hip-hop, le cinéaste était dans son élément. D'ailleurs, on reste bien plus convaincu par ses virgules audiovisuelles que par sa mise en scène pesante comme un pudding congelé. L'histoire du pays s'est ainsi transformée en foire kitsch médiévale avant de basculer dans l'ère industrielle en fer fondu. Ces anneaux incandescents dans le ciel était sans doute l'idée la moins inspirée et la plus banale qui soit. Un peu plus et on nous plaçait les sponsors au détour d'une séquence subliminale...

Toute la première partie, déroulée par un Kenneth Branagh tempêtant hors-jeu, a démontré que le Royaume Uni avec des chansons, des comédiens, mais aucun sens du bon goût artistique. Heureusement, ils ont aussi de l'humour. Rowan Atkinson, alias Mister Bean, jouant du Vangélis (Les chariots de feu) façon David Guetta (une note, toujours la même), nous a amuéé avec un sketche où la triche est autorisée. Au second degré, il y a aussi David Beckham en pilote de hors-bord sur la Tamise, style James Bond avec sa belle ou pub de parfum cheveux au vent - on hésite tellement c'était peu crédible et assez risible. Mais le summum est évidemment l'arrivée en taxi au Palais de Buckingham de 007, le "vrai", c'est-à-dire Daniel Craig. Pour la première fois, la Reine d'Angleterre a accepté d'apparaître dans une (courte) oeuvre de fiction, escortée par l'espion au service d'elle-même, sa Majesté. Une façon peu royale d'arriver au stade : un saut en parachute d'un hélicoptère. Insolite, classe et drôle.

En réutilisant tous les mythes britanniques, Boyle a montré que la culture de son pays était universelle, de Shakespeare à J.K. Rowling (présente en personne, accompagnée d'un Voldemort gigantesque) en passant par "Alice au pays des merveilles" et Mary Poppins. La séquence "enfance" n'était pas réellement séduisante ni dynamique. Boyle fut plus inspiré avec celle sur la jeunesse, avec les réseaux sociaux, la télévision et la musique en valeurs étalon. Fouillis mais pêchu.

On peut regretter que son hommage au cinéma ait été si bâclée (Chaplin, 4 mariages et un enterrement, une auto-citation avec Trainspotting), que la comédie musicale ait été oubliée. Que l'ensemble était finalement assez laid ou trop niais, selon les tableaux. Cette cérémonie boursouflée s'est cependant achevée avec une véritable belle idée : des pétales enflammés s'élevant à l'unisson vers le ciel d'un stade prêt à déclencher son feu d'artifice pour ne former qu'une seule torche, gigantesque. Révérence et référence à Mordor et Tolkien.

Hélas après trois heures de spectacle et de défilé, le téléspectateur n'avait plus le courage de s'enflammer. Comme un gros blockbuster aussi vite vu qu'oublié, Boyle nous aura plus ennuyé qu'excité.

James Bond, 50 ans de cinéma en 2012 : un 23e film, deux expos, un coffret Blu-ray et d’autres cadeaux

Posté par vincy, le 18 juin 2012

Immuable, l'Aston Martin qui s'affiche devant la première photo officielle du prochain James Bond, Skyfall, le 23e officiellement produit par Broccoli et fille, a la même plaque d'immatriculation depuis 50 ans au cinéma : BMT 216A. Voilà un signe qui ne change pas. Le héros de Ian Fleming a été incarné par 7 acteurs différents. Pour la troisième fois, 007aura les traits et la silhouette deDaniel Craig dans ce film "anniversaire".

Ce qu'on sait déjà de Skyfall, dont le tournage vient de s'achever (voir notre actualité sur le lancement du tournage pour des informations complémentaires) : Javier Bardem interprète Silva, le méchant très méchant. Dans le pitch officiel, le MI6 où travaille Bond, est menacé directement, a priori par ce Silva, qui cible M (la toujours excellente Lady Judy Dench, dont c'est le 7e Bond et qui a déjà été kidnappée dans Le monde ne suffit pas). Les producteurs sous-entendent qu'il y a un lourd contentieux entre les deux et que M aurait caché une partie de son passé mais, également, que Bond a une relation spéciale avec lui.

Bond voyagera en Ecosse (du whisky dans le Martini? Craig en kilt?), au Japon (déjà visité sous l'ère Connery) avec la fameuse l'île abandonnée de Gunkanjima, à Shanghai et Macau (casino oblige) et en Turquie (Le monde ne suffit pas, again). Bref rien de vraiment exotique. L'Inde avait été envisagée mais il semblerait que les conditions de tournage se soient heurtées aux exigences du gouvernement... La production a migré les scènes indiennes en Turquie. On nous promet déjà une course-poursuite, une explosion et un déraillement de train dans le métro londonien (rappel sans doute des faits réels de 2005). Sam Mendes est derrière la caméra. Un choix qui montre l'exigence des producteurs puisque le cinéaste oscarisé est connu pour ses drames psychologique (American Beauty, Les Sentiers de la perdition, Jarhead : La Fin de l'innocence, Les Noces rebelles et Away We Go).

La grande force de Skyfall sera son casting : Ralph Fiennes (un représentant du gouvernement qui a sous sa responsabilité le MI6), Albert Finney, Ben Wishaw (en Q), et trois James Bond Girls : Naomie Harris (en agent du MI6 nommée Eve), la française Bérénice Marlhoe (choisie sur l'IMDB, nommée Séverine, énigmatique et pas forcément dans le bon camp), et l'actrice/top model grecque Tonia Sotiropoulou.

50 ans ça se fêtera également en Blu-ray, avec un coffret tout neuf compilant tous les films de la série, et deux expositions : "Designing 007: 50 Years of Bond Style" du 6 juillet au 5 septembre au Barbican Centre à Londres et "Bond in Motion" au National Motor Museum de Beaulieu.

Sans oublier un nouveau roman écrit par William Boyd à paraître fin 2013 (60 ans après la publication du premier, Casino Royale et deux ans après Carte Blanche de Jeffrey Deaver) et un biopic sur le créateur de l'espion au service secret de sa majesté, Ian Fleming (voir actualité du 19 mai dernier).

Le Millénium de David Fincher a été le film le plus cher à assurer en 2011

Posté par vincy, le 18 février 2012

Selon une enquête publiée par le quotidien, désormais uniquement en ligne, La Tribune, Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de David Fincher, a été le film jugé le plus dangereux à assurer pour Allianz : "La multiplication des scènes d’action « audacieuses » dans le film aurait en effet pu coûter cher à son assureur, Allianz, qui par l'intermédiaire de sa filiale Fireman's Fund (FFIC), est le leader de l'assurance cinématographique."

Les scènes les plus risquées sont celles qui comportent "des courses à moto, du skateboard, des combats et des actes de torture. Le fait de tourner à l'étranger accroît également considérablement le risque global" selon la VP de la division divertissement chez Fireman's Fund, Lauren Bailey. Hormis le skateboard, Millénium est en effet composé de tous ces ingrédients "explosifs".

Le fait d'être tourné dans plusieurs pays - Suède, Suisse, Grande-Bretagne - accroit les difficultés : transport de matériel, de costumes, risques de maladie et surtout retard de la production. "Le moindre retard peut faire perdre des millions à la production" nous explique-t-on. La présence de Daniel Craig, qui devait être intact pour jouer ultérieurement James Bond, n'arrange rien. "Si une vedette se blesse et devient indisponible, cela peut coûter jusqu'à 250 000 dollars par jour dans un film à grand budget." Le film a couté, hors frais marketing, 90 millions de $.

L'assureur a le pouvoir de faire changer les scènes si il considère que le risque est trop grand. Le montant des primes d'assurance oscille entre 1 % et 3 % du budget d'un film, ce qui inclut :  l'assurance des acteurs, des accessoires, des décors et des costumes, une couverture pour les dépenses supplémentaires ou le matériel défectueux.