Hector Babenco (1946-2016) en liberté dans les champs du seigneur

Posté par vincy, le 14 juillet 2016


Hector Babenco est mort à 70 ans dans la soirée du mercredi 13 juillet, à Sao Paulo (Brésil), annonce confirmée par Denise Winther, associée du cinéaste dans HB Films.

Né à Mar del Plata en Argentine le 7 février 1946, le réalisateur, scénariste et producteur brésilien a été l'une des figures de proue du cinéma latino-américain des années 1970 et 1980.

Il a commencé sa carrière en réalisant O Fabuloso Fittipaldi en 1973, documentaire sur le pilote automobile brésilien Emerson Fittipaldi. Deux ans plus tard, il réalise son premier long métrage de fiction intitulé O Rei da Noite. Son deuxième long métrage, Lucio Flavio en 1977 remporte le prix du meilleur film au Festival de Sao Paulo. Mais c'est en 1981 qu'il se fait remarquer avec un film réaliste sur un enfant abandonné et l'environnement carcéral brutal, Pixote, la loi du plus faible. Le film reçoit un Léopard d'argent à Locarno et le prix du meilleur film en langue étrangère des critiques de Los Angeles et ceux de New York. Avec ce film, le cinéaste rompt avec le cinéma Novo et inscrit le cinéma brésilien dans un registre presque documentaire, dont Walter Salles et Kleber Mendonça Filho sont les actuels héritiers. Le film est considéré comme une référence aujourd'hui.

Suite à ce succès international, il réalise Le Baiser de la femme araignée (Kiss of the Spider Woman). En compétition au Festival de Cannes, Babenco sera aussi le premier cinéaste latino-américain nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur. Adaptation du roman éponyme de Manuel Puig, le huis-clos dans une cellule en pleine période de la dictature en Argentine se focalise sur Molina, un étalagiste homosexuel arrêté pour détournement de mineurs, évoque chaque soir de vieux films romantiques à son compagnon d'infortune, Valentin, un prisonnier politique. A la manière d'un Borges en littérature, Babenco évade ses "prisonniers" grâce à un univers fantasmagorique. Le film vaut à William Hurt l'Oscar du meilleur acteur et le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes mais aussi à Sonia Braga (récemment à Cannes pour Aquarius) une reconnaissance internationale et Raul Julia. Ce drame à la fois intime et allégorique est sans aucun doute son chef d'œuvre tant il synthétise toutes ses obsessions: la souffrance des minorités, l'étouffement des déviants et rebelles, l'humanité qui transcende l'animosité.

Il enchaîne avec un film hollywoodien, Ironweed, histoire d'un couple de SDF - lui alcoolique, elle en phase terminale, qui vaudra à Jack Nicholson et Meryl Streep, une nomination aux Oscars chacun. Puis tourne En liberté dans les champs du seigneur, qui met en scène le conflit entre les Indiens d'Amazonie et "l'homme blanc", toujours avec un casting américain. Il revient en Amérique du sud avec Cœur allumé, flirtant toujours entre aspiration artistique, folie et huis-clos. Babenco aimait opposer la liberté individuelle, celle qui est dans nos têtes, à des systèmes concentrationnaires ou tyranniques. C'est ainsi qu'en 2003, il revient en compétition à Cannes avec Carandiru, prison gigantesque brésilienne où un médecin décide de mener un programme de prévention contre le sida. Le propos est humaniste mais le lieu n'est pas anodin puisque cette prison a réellement vécu l'un des pires massacres en centre pénitencier (111 morts). Le film emporte la plupart des grands prix du continent sud-américain dans différents festivals.

Par la suite, il ne réalise que deux films, El pasado en 2007, avec Gael Garcia Bernal, inédit en France malgré une sélection à Toronto, et My Hindu Friend, l'an dernier, avec Willem Dafoe.

Hector Babenco fut aussi membre du jury du Festival de Cannes en 1989 et de la Mostra de Venise en 1998.
Filmographie

Berlin 2016 : Meryl Streep, bien plus qu’une présidente

Posté par MpM, le 11 février 2016

Pour sa 66e édition, le Festival de Berlin affirme une nouvelle fois son identité de festival intelligent, audacieux et novateur qui refuse de se transformer en cirque annuel pour happy few glamour. A la place d'honneur de cette Berlinale 2016, le directeur de la Berlinale Dieter Kosslick a donc choisi de placer l'une des plus grandes comédiennes américaines de sa génération, l'incroyablement brillante Meryl Streep dont on ne compte plus les nominations à l'Oscar et les prix d'interprétation. Berlin lui avait d'ailleurs décerné un Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 2012, presque dix ans après l'Ours d'argent de la meilleure actrice qu'elle avait partagé avec ses partenaires Julianne Moore et Nicole Kidman pour The Hours.

"Je suis extrêmement fière que l'on m'ait demandé d'être présidente !", a-t-elle déclaré lors de la traditionnelle confère de presse du jury où elle était accompagnée de Lars Eidinger (acteur), Nick James (critique), Brigitte Lacombe (chef op), Clive Owen (acteur), Alba Rohrwacher (actrice) et Malgorzata Szumowska (réalisatrice). "C'est un honneur, un privilège. Je n'ai aucune idée de la manière dont on dirige un jury, mais je vais apprendre en le faisant."

La comédienne a rappelé son engagement "en faveur de l'égalité et de l'intégration de tous, quels que soient leur sexe, leurs origines, leur communauté ou leur religion." Elle s'est d'ailleurs félicité de la grande place accordée aux femmes à l'intérieur de son jury (4 sur 7)  :  "c'est une situation inhabituelle dans les organes de décision, donc je pense que la Berlinale a une longueur d'avance."

Et c'est vrai que Berlin joue la carte de l'ouverture  : une présidente (la 3e en 10 ans, après Tilda Swinton en 2009 et Isabella Rossellini en 2011), deux documentaires (Zero days d'Alex Gibney et Fuocoammare de Gianfranco Rosi), deux réalisatrices (Anne Zohra Berrached pour 24 weeks et Mia Hansen-love pour l'Avenir) et deux premiers films (Genius de Michael Grandage et Hedi de Mohamed ben Attia) en compétition, des choix artistiques audacieux (beaucoup de découvertes, peu de stars, et les 482 minutes du nouveau film de Lav Diaz, A lullaby to the sorrowful mystery) et une édition résolument ancrée dans l'actualité avec une thématique forte autour des migrations et des réfugiés.

Non seulement dans les films sélectionnés (une douzaine toutes sections confondues) mais également au cœur du festival. Ainsi, plusieurs centaines de  billets ont été réservés pour les  migrants, des stages ont été organisés avec l'équipe du festival et plusieurs collectes de dons se tiennent sur les lieux du festival (dans le hall du grand hôtel Hyatt où est situé l'espace presse ou lors de la cérémonie d'ouverture).

Incontestablement, Berlin donne le ton de ce que devrait désormais être un grand festival de cinéma international, c'est-à-dire un espace où on ne se contente pas de regarder la misère du monde sur grand écran, mais où on essaye d'y répondre le plus concrètement possible. Un exemple fort dont on espère qu'il fera des émules (par exemple au mois de mai prochain, dans une petite ville de bord de mer du sud de la France).

Berlin 2016: ce que l’on sait déjà de la future Berlinale

Posté par vincy, le 22 décembre 2015

La 66e Berlinale aura lieu du 11 au 21 février 2016. Et une bonne partie de son contenu est en partie révélée. Les Coen, Michael Moore, Jeff Nichols côté américains mais aussi Vincent Perez, Bouli Lanners, Ducastel et Martineau côté français participeront à cette édition qui projettera des films venus d'Inde, du Ghana, du Canada ou encore d'Europe centrale.

Voici en 12 points ce que l'on sait.

Une présidente de jury royale: Meryl Streep a accepté, pour la première fois, de présider un grand jury international. Ours d'or d'honneur en 2012, Berlinale Camera en 199 et prix d'interprétation féminine en 2003, c'est une habituée du festival. Lire aussi notre article du 14 octobre

Une ouverture impériale avec Hail, Caesar! des frères Joel et Ethan Coen, présidents du jury cannois en mai dernier. Le film a un chouette pédigrée avec la présence au générique de George Clooney, Ralph Fiennes, Jonah Hill, Scarlett Johansson, Frances McDormand, Tilda Swinton et Channing Tatum. C'est la deuxième fois que les Coen ouvrent la Berlinale, quatre ans après True Grit. Lire aussi nos articles sur le film

La sélection officielle a déjà quelques uns de ses titres. En compétition: Boris sans Béatrice de Denis Coté (Canada, avec Denis Lavant et James Hyndman) ; Genius de Michael Grandage (premier film, Royaume Uni, avec Colin Firth, Jude Law, Nicole Kidman, Laura Linney et Guy Pearce) ; Seul à Berlin de Vincent Perez (France-Allemagne, avec Brendan Gleeson, Emma Thomson et Daniel Brühl) ; Midnight Special de Jeff Nichols (Etats-Unis, avec Michael Shannon, Kirsten Dunst, Adam Driver, Joel Edgerton) ; Zero Days d'Alex Gibney (Etats-Unis). En séances spéciales: The Music of Strangers: Yo-Yo Ma and the Silk Road Ensemble de Morgan Neville (documentaire) ; The Seasons in Quincy : Four portraits of John Berger, de Colin MacCabe, Christopher Roth, Bartek Dziadosz et Tilda Swinton (documentaire) ; Where to Invade Next de Michael Moore (documentaire).

Une nouvelle charte visuelle. L'Ours, symbole du festival, n'est plus graphique. L'illustration fait place à la photo avec une série de six images ou un ours se promène la nuit dans les lieux les plus connus de Berlin (Alexander Platz, le métro jaune, ...).La campagne a été imaginée par Velvet agency.

Les Teddy Awards ont 30 ans. La section Panorama lui fera honneur avec une projection spéciale de la version restaurée d'Andels als die Andern (Different from the Others), premier film gay de l'histoire réalisé en Allemagne en 1919 par Richard Oswald. A l'occasion de cet anniversaire, seront aussi projetés des films de Lothar Lambert, Ulrike Ottinger, Chantal Akerman,  récemment disparue, Isaac Julien, Barbara Hammer et Agusti Vilaronga. Lire aussi nos nos articles sur les Teddy Awards

La section Panorama accueille le premier film ghanéen de l'histoire du Festival. Au programme de cette section parallèle, souvent considérée comme la plus riche: I Olga Hepnarova de Tomas Weinreb et Petr Kazda ; Junction 48 de Udi Aloni ; Les premiers, les derniers de Bouli Lanners ; Maggie's Plan de Rebecca Miller ; Nakom de Kelly Daniela Norris et TW Pittman ; Remainder d'Omer Fast ; On the Other Side de Zrinko Ogresta ; Starve your Dog d'Hicham Lasri ; Sand Storm d'Elite Zexer ; Théo et Hugo dans le même bâteau d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau ; The Ones Below de David Garr ; War on Everyone de John Michael McDonagh.

Un hommage et un Ours d'or d'honneur pour Michael Ballhaus. Le chef opérateur légendaire a travaillé avec Fassbinder, Scorsese, Schlöndorff, Sayles, Redfotd, Nichols et Coppola.  La cérémonie aura le 18 février, avec la projection de Gangs of New York, film présenté hors-compétition à Berlin en 2003. Ballhaus a déjà été président du jury de Berlin en 1990 et avait reçu le prix Berlinale Camera en 2006. L'hommage comprendra la projection de 10 films.

Generation 2016, le programme jeunesse pour les enfants et les adolescents. In your dreams de Petr Oukropec ; Born to Dance de Tammy Davis ; Girl Asleep de Rosemary Myers ; Las Plantas de Roberto Davis ; Sairat (Wild) de Nagraj Manjule ; Rag Union de Mikhail Mestekiy : What's in the Darkness de Ychun Wang ; Fortune Favors the Brave de Norbert Lechner ; Young Wrestlers de Mete Gümürhan ; Rauf de Baris Kaya et Soner Caner ; Siv Sleeps Astray de Catti Edfeldt et Lena Hanno Clyne ; Ted Sieger's Molly Monster de Ted Stieger, Matthias Bruhn et Michael Ekbladh ; Zud de Marta Minorowicz

Perspektive Deutsche's Kino a 15 ans. Wer ist Oda Jaune de Kamilla Pfeffer ; Las cuatro esquinas del circulo de Katarina Stankovic ; Liebmann de Jules Hermann ; Agonie de David Clay Diaz ; Pallasseum de Manuel Inacker ; Valentina de Maximian Feldmann.

Le jury du court métrage réunit cette année Sheikha Hoor Al-Qasimi (Emirats Arabes Unis), Katerina Gregos (Grèce) et Avi Mograbi (Israël).

Une rétrospective qui regarde le rétroviseur. La rétrospective de la Berlinale sera consacrée à l'Allemagne en 1966, quand le pays redéfinissait son rapport au cinéma avec l'émergence de nouveaux talents tels Volker Schlöndorff, Alexander Kluge, Peter Schamoni...

Un marché du cinéma européen (European Film Market) déjà complet. Plus de 8000 professionnels sont déjà attendus. Une nouvelle initiative a été lancée avec les Drama Series Days qui font entrer la Berlinale de plein pieds dans l'industrie du documentaire télévisuel.

Meryl Streep, présidente du jury du Festival de Berlin 2016

Posté par vincy, le 14 octobre 2015

La 66e Berlinale frappe fort. Le Festival international du film de Berlin offre le prestigieux poste de présidente du jury à l'actrice américaine Meryl Streep. C'est la première fois que la Streep participe au jury d'un Festival.

"Meryl Streep est l'une des artistes du monde du cinéma les plus créatives et multifacettes. Pour marquer notre enthousiasme vis-à-vis de son extraordinaire talent, nus l'avions récompensée d'un Ours d'or d'honneur en 2012 pour l'ensemble de sa carrière" a déclaré le directeur de la Berlinale Dieter Kosslick, qui ajoute être très heureux de la voir revenir en tant que patronne du jury.

19 nominations Oscars (et trois statuettes), 20 nominations aux Golden Globes (et huit récompenses), un prix d'interprétation à Cannes en 1989: Meryl Streep cumule les récompenses jusqu'à recevoir l'Ours d'argent de la meilleure actrice avec ses partenaires Julianne Moore et Nicole Kidman pour The Hours en 2003.

Meryl Streep, c'est avant tout une quarantaine de films devant les caméras de Woody Allen, Michael Cimino, Alan J. Pakula, Albert Brooks, Curtis Janson, Bille August, Mike Nichols, Sidney Pollack, Robert Zemeckis, Clint Eastwood, Barbet Schroeder, les frères Farelly, Spike Jonze, Stephen Daldry, Robert Altman, Jonathan Demme, Nora Ephron, Tommy Lee Jones ou encore Robert Redford. Ce sont aussi des rôles emblématiques et populaires comme Le Diable s'habille en Prada, Mamma Mia!, Pas si simple, Into the Woods, Un crime dans a tête,... sans oublier Kramer contre Kramer, La maîtresse du Lieutenant français, Le Choix de Sophie, Out of Africa ou Voyage au bout de l'enfer.

Elle vient d'être à l'affiche de Ricki and the Flash, le sera de nouveau en novembre, en courte participation dans Les Suffragettes. On la reverra surtout dans Florence Foster Jenkins de Stephen Frears en 2016.

Indéniablement, c'est la plus grande comédienne américaine vivante de sa génération qui va choisir avec son jury le successeur de Taxi Téhéran. Meryl Streep, même si elle a tendance parfois à se caricaturer dans certains rôles, à opter pour des personnages plus fantasques que dramatiques ou romantiques, comme à ses débuts, c'est un style, un charisme. Une de celles dont on dit que, même de dos, on la voit jouer.

Steve Jobs en clôture du London Film Festival

Posté par MpM, le 8 août 2015

steve jobs

C'est donc le nouveau film de Danny Boyle, Steve Jobs,  qui clôturera le London Film Festival le 18 octobre prochain. Pour le réalisateur britannique, on pourrait presque parler d' habitude puisque c'est la troisième fois qu'un de ses longs métrages est présenté en clôture à Londres.

Cette année, il ne s'agit toutefois pas de n'importe quel film, mais bien du très attendu biopic du fondateur d'Apple, adapté de la biographie de Walter Isaacson, qui a connu de nombreuses péripéties avant de voir le jour. Ecrit par Aaron Sorkin, il réunit Michael Fassbender (Steve Jobs), Seth Rogen (Steve Wozniack, co-fondateur d’Apple) et Kate Winslet (Joanna Hoffman, ancienne directrice marketing de Macintosh).

Il est attendu sur les écrans français le 6 janvier 2016.

Par ailleurs, Les suffragettes de Sarah Gavron avec Carey Mulligan et Meryl Streep fera, lui, l’ouverture du festival le 7 octobre.

Découvrez la bande-annonce de Steve Jobs

Découvrez la bande-annonce des Suffragettes

Meryl Streep s’engage pour les femmes scénaristes de plus de 40 ans

Posté par MpM, le 22 avril 2015

meryl streepL'actrice Meryl Streep a annoncé lors du Festival de Tribeca qu'elle allait participer à la création d'un laboratoire visant à accompagner les femmes scénaristes âgées de plus de 40 ans en collaboration avec l’association New York Women in Film and Television et l’IRIS, un collectif de femmes cinéastes. Le but du programme est d'améliorer les opportunités professionnelles pour ces scénaristes qui rencontrent plus de difficultés que les autres.

Pour sa première session, ce "laboratoire des auteurs" (Writers Lab) accueillera huit lauréates qui auront la chance de travailler notamment avec la scénariste et réalisatrice Gina Prince-Bythewood (Beyond the lights), la productrice Caroline Kaplan (Boyhood) et la scénariste Kirsten Smith (La revanche d'une blonde).

Meryl Streep, qui soutient depuis longtemps l'association New York Women in Film and Television, aurait financé une très grande partie du projet qui lui tient particulièrement à cœur. Il est vrai que s'il est difficile pour une femme de percer en tant que scénariste, la difficulté s'accroît avec l'âge. Or, généralement, les programmes d'aide ont plutôt tendance à s'adresser aux plus jeunes. Une injustice désormais réparée !

On a hâte de découvrir les films écrits par les premières participantes à ce laboratoire innovant, avant de voir des initiatives similaires fleurir en France. En 2014, un état des lieux accablant révélait en effet que dans le cinéma français, seulement 27% des scénaristes sont des femmes. Aucune précision sur l'âge n'était toutefois mentionnée.

Birdman empoche 4 nominations aux Screen Actors Guild Awards

Posté par vincy, le 10 décembre 2014

michael keaton birdman

La guilde des acteurs (Screen Actors Guild) a donné un gros coup de pouce à Birdman d'Alejandro Gonzalez Inarritu en nommant trois de ses comédiens et son casting. D'ici la révélation des gagnants, le 25 janvier 2015, nous sauurons si la puissante Guilde (prinipal contingeant de votants aux Oscars) a toujours l'influence qu'on lui prête. Mais, clairement, les favoris de l'année se situe dans cette liste de nominations

Notons que Benedict Cumberbatch et Mark Ruffalo sont également nominés dans la catégorie meilleur acteur pour la télévision. Pour le petit écran, des stars de cinéma aussi prestigieuses que Julia Roberts, Kevin Spacey ou Matthew McConaughey sont cités.

Quoi qu'il arrive, aucun des acteurs et des seconds rôles féminins nominés n'a reçu le prix de la SAG auparavant. Côté actrices, Witherspoon l'a déjà eu et, si elle gagnait, serait la première actrice à être récompensée deux fois. Pour les seconds rôles masculins, Robert Duvall serait dans la même situation. Meryl Streep s'octroie une quinzième nomination, un record pour un comédien dans la catégorie cinéma. Julianne Moore célèbre sa dixième nomination.

Meilleur acteur: Steve Carell (Foxcatcher), Benedict Cumberbatch (The Imitation Game), Jake Gyllenhaal (Night Call), Michael Keaton (Birdman), Eddie Redmayne (The Theory of Everything)
Meilleure actrice: Jennifer Aniston (Cake), Felicity Jones (The Theory of Everything), Julianne Moore (Still Alice), Rosamund Pike (Gone Girl), Reese Witherspoon (Wild)
Meilleur second rôle masculin: Robert Duvall (The Judge), Ethan Hawke (Boyhood), Edward Norton (Birdman), Mark Ruffalo (Foxcatcher), J.K. Simmons (Whiplash)
Meilleur second rôle féminin: Patricia Arquette (Boyhood), Keira Knightley (The Imitation Game), Emma Stone (Birdman), Meryl Streep (Into the Woods), Naomi Watts (St Vincent)
Meilleur casting: Birdman ; Boyhood ; The Grand Budapest Hotel ; The Imitation Game ; The Theory of Everything

Deux biopics sur la Castafiore: Meryl Streep contre Catherine Frot

Posté par vincy, le 23 octobre 2014

Un nouveau biopic dans les tuyaux. Stephen Frears, déjà adepte du genre (The Queen, Philomena et celui à venir sur Lance Armstrong), va réaliser Florence, l'histoire de la soprano Florence Foster Jenkins. La chanteuse d'opéra sera interprétée par Meryl Streep, qui aura face à elle Hugh Grant, qui incarnera St Clair Bayfield, son compagnon (et manager). Un casting inédit.

Et en France aussi, le personnage intrigue. Depuis un mois, Xavier Giannoli réalise un film en République Tchèque très librement inspiré de la vie de Florence Foster Jenkins, Marguerite. Catherine Frot s'est glissée dans le rôle de la chanteuse. Le film devrait être prêt au printemps.

Le projet de Frears vient juste d'être mis sur le marché, en phase de pré-développement. Le scénario a été écrit par Nicholas Marin ("Inspecteur Barnaby").

Florence Foster Jenkins, riche héritière de la haute société new yorkaise, s'est lancée, sans formation réelle, dans une carrière de soprano des années 1920 à 1940. Seul souci: elle ne chantait pas très juste et n'avait pas le sens du rythme. Elle persista malgré les critiques très moqueuses à son encontre.

Née le 19 juillet 1868 et morte le 26 novembre 1944, elle avait toujours voulu être chanteuse et étudié la musique. Elle a financé un club de musique, avant de prendre des cours de chant et de donner des récitals dès 1912. A la mort de sa mère en 1928, elle s'émancipe et, certaine de son talent musical (massacrant Mozart, Verdi & co), se lance dans une carrière triomphale. Jusqu'à se produire au Carnegie Hall, sous la pression populaire, en octobre 44, un mois avant sa mort. Le public l'adore, souvent parce qu'elle les amuse et tourne l'opéra en ridicule.

Certains tintinophiles suggèrent qu'elle a inspiré le personnage de Bianca Castaphiore à Hergé. Elle a également été le personnages de nombreuses pièces de théâtre et chansons (notamment celle de Juliette "Casseroles & Faussets").

Le nouveau défi (musical) de Meryl Streep

Posté par vincy, le 3 avril 2014

meryl streepJonathan Demme (Le silence des agneaux) devrait réaliser Ricki and the Flash, projet pour lequel Meryl Streep avait déjà été engagée pour tenir le rôle principal.

Steep interprètera une femme amoureuse de rock n' roll qui décide de poursuivre un vieux rêve, quitte à sacrifier sa famille. Une dernière chance pour remettre les choses à l'endroit. L'actrice hérite ainsi d'un personnage baroque : guitariste, style maman qui joue du hard rock la nuit, alors qu'elle est caissière dans une épicerie le jour.

Le tournage est prévu pour cet automne, le temps pour la comédienne de devenir crédible avec une guitare dans les bras.

Meryl Streep a toujours aimé les films musicaux. Pressentie pour incarner Evita (qui échoua à Madonna), elle a finalement triomphé avec Mamma Mia. Actuellement à l'affiche dans Un été à Osage County, elle a terminé trois tournages. Elle pourrait être à Cannes avec The Homesman de Tommy Lee Jones. Elle est également attendue dans The Giver, film de SF réalisé par Philip Noyce, et dans Into the Woods, film fantasy familial réalisé par Rob Marshall. Elle tourne actuellement ans Suffragette.

Outre ses films oscarisés et ses thrillers (Veuve mais pas trop, Philadelpha, Un crime dans la tête) et quelques gros fiascos (Beloved, La vérité selon Charlie, Rachel se marie), Jonathan Demme, a réalisé de nombreux clips de Bruce Springsteen, des Pretenders, de Suzanne Vega, des New Order et de Neil Young (auquel il a consacré un documentaire, Neil Young: Heart of Gold). Il vient de réaliser l'adaptation d'une pièce de Henrik Ibsen, Solness le constructeur, film qui a été présenté au dernier Festival de Rome.

Les Simpsons parodient le « Selfie » des Oscars

Posté par vincy, le 5 mars 2014

les simpsons parodient le selfie d'ellen de generes des oscarsL'autoportrait le plus célèbre de la récente histoire du "selfie" : bon coup pour Samsung, et excellent buzz viral pour les Oscars. Bradley Cooper prend la photo. Angelina Jolie et Jared Leto sont un peu hors cadres. C'est donc le tweet le plus retweeté de l'histoire (3 236 796 tweets au compteur) .

Les Simpsons ne se sont pas gênés pour réagir au phénomène médiatico-hollywoodien. Ils sont tous là mais le cadre est un peu différent puisqu'on voit bien Bradley Cooper prendre la photo, mais aussi Homer Simpsons recalé du cliché. Et si vous cherchez bien, vous verrez aussi que Bart se cache dans l'image...

A noter que certaines stars ont été des guests de la série animée la plus populaire du monde : Meryl Streep fut Jessica Lovejoy dans la saison 6, Ellen De Generes dans la saison 21, Brad Pitt et Angelina Jolie dans la saison 22.