A Star Is Born avec Lady Gaga change de date de sortie

Posté par wyzman, le 23 septembre 2017

La nouvelle est tombée il y a quelques heures seulement : le film de Bradley Cooper A Star Is Born ne sortira finalement plus en septembre 2018 mais bien en mai de la même année, le 18 mai pour être plus précis. Le film devait originellement sortir le 28 septembre aux Etats-Unis mais, comme l'indique Variety, une sortie en mai pourrait être bénéfique pour le film de Warner Bros, qui reprend ainsi un créneau porteur pour les drames musicaux (Moulin Rouge) ou les remakes de grands classiques (Gatsby le magnifique).

A Star Is Born pourrait aini profiter d'une projection en avant-première et donc très médiatisée durant le festival de Cannes qui se tiendra justement du 9 au 20 mai. Plus encore, une sortie juste avant l'été permettrait de booster les entrées du musical qui représenterait une bonne alternative pour les cinéphiles lassés des autres blockbusters (Avengers: Infinity War, Star Wars: Han Solo et Deadpool 2).

Pour rappel, A Star Is Born est le troisième remake du film Une étoile est née de William A. Wellman sorti en 1937, puis revu par George Cukor (la version la plus célèbre avec Judy Garland et James Mason, en 1954) et Frank Pierson (avec Barbra Streisand, en 1976).

Le film suit les péripéties d'Ally, une jeune femme qui va réaliser son rêve grâce à l'alcoolique Jackson Maine : devenir une star de la country. Lady Gaga incarnera Ally tandis que Bradley Cooper revêtira les habits de Jackson. Sam Elliott, Andrew Dice Clay et Rebecca Field font également partie de la distribution. Relancée il y a cinq ans, l'idée de ce remake devait réunir Clint Eastwood, Tom Cruise et Beyoncé!

Aucune date de sortie française n'a été dévoilée pour le moment.

Aladdin a son casting

Posté par vincy, le 19 juillet 2017

Disney a trouvé ses trois acteurs pour incarner Aladdin, Jasmine et le Génie de la version en prises de vues réelles d'Aladdin. L'annonce a été faite au Comic-Con de San Diego qui a lieu cette semaine. Le film est prévu dans les salles en 2018.

Aladdin sera ainsi interprété par un nouveau venu, Mena Massoud, comédien égypto-canadien. C'est assez rare, pour ne pas dire exceptionnel, qu'un rôle principal d'une grosse production hollywoodienne soit confié à un jeune arabe. Mena Massoud, bientôt 25 ans, a été vu dans des séries comme Jack Ryan et Open Heart. Il sera à l'affiche du thriller de Rowan Athale, Stranger But True, aux côtés de Greg Kinnear et Amy Ryan.

Naomi Scott aura le rôle de la princesse Jasmine. L'épouse du joueur de foot Jordan Spencer, tout juste âgée de 24 ans, est aussi chanteuse (2 EPs). Découverte dans la série Disney Life Bites, elle eu des rôles secondaires dans Seul sur Mars de Ridley Scott et Power Rangers de Dean Israelite.

Enfin, comme annoncé, le Génie sera dévolu à Will Smith, qui aura la lourde responsabilité de faire oublier la performance de Robin Williams dans le dessin animé.

Guy Ritchie (Le Roi Arthur, Sherlock Holmes) va devoir adoucir son style frénétique pour rentrer dans le moule Disney. Le scénario de John August (Charlie et ses drôles de dames, cinq Tim Burton au compteur dont Charlie et la Chocolaterie) reprendra fidèlement l'histoire du film d'animation, qui fut deux fois oscarisé (musique, chanson) en plus d'être la plus importante recette en Amérique du nord en 1992. Le film y avait rapporté 217M$ (et au total 505M$ dans le monde), loin devant Home Alone 2, Batman Returns, L'arme fatale 3 Des hommes d'honneur, Sister Act, The Bodyguard et Basic Instinct. Depuis Le Livre de la jungle en 1967, seuls 6 films ont finit leader de l'année aux USA : La belle et la bête en 1991, Aladdin en 1992, Le Roi Lion en 1993, Toy Story en 1995, Shrek 2 en 2004 et Toy Story 3 en 2010.

Les versions "live" de dessins animés de Disney sont devenus de véritables mines d'or pour le groupe. Alice aux pays des merveilles a rapporté 1,03 milliard de $ dans le monde, Le monde fantastique d'Oz 495M$, Maleficent 758M$, Cendrillon 543M$, Le Livre de la jungle 967M$ et La belle et la bête 1,3 milliard de $.

Disney a prévu de faire revivre Mary Poppins et Mulan (2018), Dumbo et Le Roi Lion (2019).

Un remake britannique pour Babysitting

Posté par vincy, le 5 juin 2017

Avec 2,36 millions d'entrées en 2014 (et une suite encore plus populaire) et un concept transposable à peu près partout, Babysitting ne pouvait que séduire des producteurs étrangers en vue d'un remake. D'Intouchables aux Ch'tis, on ne compte plus les versions européennes, sud-américaines ou indiennes de comédies françaises.

Mais Hollywood comme les britanniques ont été assez timides vis-à-vis des remakes de comédies françaises ces dernières années, si on compare avec la vague des années 1980-1990. Il y a bien eu un LOL USA et un The Dinner (Le dîner). Mais avec ces échecs, en plus de ceux de New York Taxi (Taxi), Un indien à New York (Un indien dans la ville) et Drôles de pères (Les compères), on comprend les réticences des producteurs anglo-saxons à transposer l'humour "frenchy" outre-Atlantique.

Babysitting version US sera réalisé par Iain Morris (The Inbetweeners) et scénarisé par Peter Hoare (Killing Hasselhoff) selon Deadline. Le tournage est prévu pour la fin de l'année à New York. Désormais, on attend de savoir qui sera au casting de cette soirée d'enfer où un pauvre babysitter se retrouve entraîné dans une fête mettant en péril le gamin qu'il garde.

Cannes 2017 : « Les Proies », de Don Siegel à Sofia Coppola

Posté par kristofy, le 24 mai 2017

Avant d'être un film, puis un autre film, puis un troisième film par Sofia Coppola, Les proies c'est d'abord un roman de Thomas Cullinan, qui sera d'ailleurs réédité chez Rivages mi-août, une semaine avant la sortie du film aujourd'hui présenté en compétition.

"Le 6 mai 1864, la forêt de la Wilderness est le théâtre de l’une des plus effroyables batailles de la guerre de Sécession. Malgré ses blessures, un caporal nordiste réussit à s’échapper du brasier et trouve refuge dans un pensionnat pour jeunes filles confédéré. Mais l’intrusion soudaine d’un mâle vient perturber la vie de recluses, pétrie de valeurs puritaines et de pulsions refoulées, des huit femmes qu’abrite encore l’institution. Objet de tous les fantasmes, le soldat va s’employer à les incarner avec un art consommé de la manipulation, jusqu’à une nuit où tout bascule..."

Ce roman avait déjà été adapté une première fois au cinéma en 1971 par Don Siegel avec Clint Eastwood, puis il a été l'inspiration, bien plus tard en 2014, de Musarañas en Espagnen réalisé par Juanfer Andrés & Esteban Roel (avec Macarena Gómez, Nadia de Santiago, Hugo Silva...) et produit par Álex de la Iglesia. Voici donc la troisième version signée Sofia Coppola avec Colin Farrell face à Nicole Kidman, Kirsten Dunst, Elle Fanning et Angourie Rice.

Dans le roman comme dans chacun de ces films, trois thèmes se mélangent : la guerre (et ses traumas), la religion (et la morale), le sexe (et la frustrations de fantasmes).

Les Proies réalisé par Don Siegel :
Clint Eastwood est à l'époque l'incarnation même de la virilité: c'est lui le soldat blessé nordiste ennemi qui sera secouru en étant amené dans un pensionnat de jeunes filles confédéré. Dès le début du film, il y a une scène un peu transgressive : le soldat demande son âge à la fille qui la trouvé, 12 ans bientôt 13 "alors je peux t'embrasser". Le soldat embrasse donc cette enfant mais c'est surtout un stratagème pour la rendre silencieuse quand passe un chariot d'hommes sudistes ; toutefois pour cette ado, c'est déjà un éveil de désir amoureux. Les femmes en général ont intégré qu'elles pouvaient être potentiellement victime de viol de la part de soldats, autant de la part des ennemis que de ceux de leur camp. La seule femme qui est prête à mourir plutôt que d'être violée est d'ailleurs une esclave noire du pensionnat. Après 15 minutes de film, il y a déjà 2 répliques qui exposent les thèmes de l'histoire : « Nous n’aurions pas du nous en occuper, ça aurait fait un ennemi de moins », et «  Si cette guerre doit durer encore longtemps, je finirais par oublier que j’ai été femme ». Le pensionnat compte 9 femmes en fait : six demoiselles d'âges différents entre 12 ans de l'enfance et 17 ans de la puberté, une enseignante vierge, une directrice (ayant expérimenté un amour incestueux avec son frère), une esclave, et donc un soldat ennemi blessé. Il va inspirer du désir chez la plupart et il va d'ailleurs jouer de ça pour aussi les manipuler, d'abord pour rester à l'abri chez elles puis pour pouvoir s'échapper d'elles. Il faut aussi remettre le film dans le contexte de l'époque: des années 60 qui ont libéré le sexe, des années 70 où le porno envahit les écrans. La forte charge sexuelle du film et l'aspect plus crû de la mise en scène contribuent à en faire un film daté.

Musarañas réalisé par Juanfer Andrés & Esteban Roel :
On est dans les années 50 en Espagne, une période marquée par l'après-guerre et le régime dictatorial de Franco mais aussi par la forte influence de la religion. Un homme est blessé à la jambe dans un escalier (lui aussi veut se cacher d'un 'ennemi' que l'on découvrira plus tard), il est secouru dans un appartement où vivent deux soeurs : la cadette commence à s'émanciper avec ses 18 ans et à sortir avec un ami, l'aînée vit recluse, malade de ne pouvoir supporter franchir le palier (mais les choses ne sont pas vraiment ce qu'elle paraissent) et hantée par le souvenir du père disparu. Le sexe est forcément un pêché. Les deux femmes vont s'affronter avec l'emprise de l'aînée dont la cadette doit s'affranchir. « Un homme ne me fera pas plus de mal que toi » lui balance-t-elle. Le film s'inspire des Proies tout en ré-inventant ce récit, transposant l'histoire dans une autre époque et optant pour d'autres références, celles de Qu'est-il arrivé à Baby Jane? et de de Misery. Ici la plupart des personnes de l'extérieur ne sont pas forcément une menace, certaines qui s'aventureront dans ce repaire féminin n'en ressortiront pas du tout. L'horreur est plus palpable, les meurtres plus fréquents! L'homme sera maintenu prisonnier un peu de la même manière. En pire.

Les Proies réalisé par Sofia Coppola :
On aurait voulu espérer une nouvelle adaptation du roman original de Thomas Cullinan, malheureusement c'est bien plutôt un remake (trop) fidèle au film de Don Siegel, et surtout bien plus lisse. Les aspérités les plus rugueuses du roman et du film de 1971 ont été pour la plupart supprimées du scénario : par exemple, il n'y a plus du tout la présence d'une esclave noire (une mention indique qu'elle est partie), les soldats ne viennent plus à la porte avec une idée de viol mais de protection, et le rôle de la tortue devient anecdotique (alors que sa destinée était un élément déclencheur de la fin). Le changement le plus dommageable au scénario est du côté du caractère du groupe de jeunes filles: elle sont presque toujours obéissantes et du même avis, sans vraiment prendre d'initiatives personnelles pour leur donner une identité propre. Ainsi la plus jeune ne semble plus s'imaginer avec innocence un amoureux ; la plus grande n'est plus ouvertement provocante pour une relation sexuelle ; ce n'est pas de la jalousie qui pousse l'une d'entre elles accrocher un foulard bleu à la grille pour dénoncer le soldat ; on ne sait pas que l'institutrice n'a rien connu d'autre que le pensionnat puisqu'elle a grandit là (ce qui dans le livre exacerbe son envie de partir ailleurs avec n'importe quel homme qui la trouverait jolie) ; si une relation sexuelle est montrée c'est surtout avec l'institutrice (au lieux de la lolita mineure). Coppola a préféré accentuer l'autorité de la directrice (Nicole Kidman), donner plus d'importance de la religion (il faut faire une prière à plusieurs moments) et obéit aux convenances (elle désapprouve le décolleté d'une robe de Kirsten Dunst, qui devra couvrir ses épaules). les années 2000 sont décidément prudes: la directrice n'est plus une femme perturbée par le sexe (ici tout au plus elle hésite à donner un baiser, sans le faire, et elle a une poussée de désir en nettoyant le corps nu du soldat évanoui).
Que le film de Sofia Coppola soit un peu moins féministe que celui du macho Don Siegel c'est une surprise...

Jack Nicholson sort de sa retraite pour le remake de Toni Erdmann

Posté par vincy, le 8 février 2017

C'est une double nouvelle qu'on attendait vraiment pas: un remake du film allemand multi-récompensé Toni Erdmann et Jack Nicholson de retour au cinéma pour y jouer le père farceur...

C'est pourtant ce qu'annonce Variety. La fille sérieuse et affairée de Nicholson sera incarnée par Kristen Wiig. Dans le film de Maren Ade, les rôles étaient tenus respectivement par Peter Simonischek et Sandra Hüller.
Paramount a acquis les droits pour une version américain qui sera coproduite par Adam McKay, le réalisateur de The Big Short, Kristen Wiig et Will Ferrell.
Pour l'instant aucun réalisateur ni scénariste n'ont été engagés.

Toni Erdmann, en compétition à Cannes l'an dernier où il a reçu le prix FIPRESCI, est nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et au César du meilleur film étranger. Il a obtenu 5 European Film Awards. Le film est distribué par Sony Classics aux Etats-Unis. Il a attiré 340000 spectateurs en France et séduit 800000 spectateurs en Allemagne.

Trois fois oscarisé, Jack Nicholson, qui va avoir 80 ans en avril cette année, semble être un grand fan du film et a directement approché la Paramount pour que le studio obtienne les droits d'une version américaine. Si le projet aboutit, ce sera son premier film depuis 2010 (Comment savoir de James L. Brooks, avec Reese Witherspoon, Paul Rudd, Owen Wilson). Il a refusé de nombreux scripts au cours de ses dernières années.

Kristen Wiig était à l'affiche l'an dernier de Zoolander 2, SOS Fantômes, Seul sur Mars et Les cerveaux. Elle est attendue dans The Heyday of the Insensitive Bastards et Downsizing d'Alexander Payne, avec Matt Damon et Neil Patrick Harris.

Mon film de l’année : Dernier train pour Busan, un roller-coaster de plaisir

Posté par kristofy, le 24 décembre 2016

Séance de minuit dans le Palais du Festival de Cannes : excitation qui monte, quelques sursauts de peur, quelques rires de relâchement, et enthousiasme débordant. Largement supérieur aux productions venues d'Hollywood, aussi bien dans sa narration que dans ses effets visuels, Dernier train pour Busan peut se prévaloir du terme blockbuster dans le meilleur sens du terme : rafraichissant et jouissif, incroyable et formidable, bref extraordinaire. Et si c’était un des meilleurs films de l’année ?

En cette fin d’année 2016 beaucoup de films très différents les uns des autres ont été des belles surprises. Mais il reste alors, toujours, la persistance du souvenir de ce plaisir ressenti devant Dernier train pour Busan !

Imaginez un zombie dans un train et très vite il y en aura plusieurs dizaines à l’intérieur. Mais à l’extérieur c’est encore pire avec des milliers de zombies à chaque gare ! Ce dernier train en direction de Busan apparaît d’abord comme un futur tombeau mortuaire où chaque passager risque de succomber et de se transformer, mais il pourrait être aussi le dernier moyen pour se protéger et fuir. Cette double dimension du train à la fois piège et refuge est une des meilleures idées du film. Sa grande réussite est de ne s’être pas limité au concept ‘des zombies dans un train’ et d’aller plus loin avec, d’une part, une galerie d’individus reflet de la société coréenne et des différents caractères humains et, d’autre part, des différentes séquences d’action inventives et spectaculaires.

Dernier train pour Busan est beaucoup plus qu’un film à sensations fortes, il est devenu le plus gros succès coréen de l’année 2016 (et 11ème plus gros succès local historique) : un évènement qui a incité Gaumont à en acheter les droits pour un remake aux Etats-Unis. Quitte à vouloir transposer un film à succès dans une version américanisée, il vaudrait mieux éviter d’acheter les droits d’un chef-d’œuvre par un maestro de la mise en scène qu’aucune autre équipe ne pourrait refaire : pour Old Boy de Park Chan-wook, il a fallu dix ans pour sortir le pâle remake Old Boy par Spike Lee, qui a été un échec. Tout comme Old Boy ou The Raid & The Raid 2: Berandal, ce Dernier train pour Busan est le genre de film dont il est impossible de faire un remake... Ne serait-ce que dans les nouveaux titres venus de Corée du Sud, ceux, disons, plus ‘adaptables’, il faudrait mieux s’intéresser aux droits de remake de The exclusive: beat the devil's tatoo de Roh Deok, ou The Tunnel de Kim Seong-hoon ou de The Veteran de Ryoo Seung-wan (3ème plus gros succès de Corée). A noter d’ailleurs que l’époque n’est plus vraiment aux remakes: les gros studios américains eux capitalisent sur le marché chinois, et Warner Bros a ouvert une structure en Corée du Sud pour y coproduire The Age of Shadows de Kim Jee-woon…

Ceux qui aiment le cinéma prendront le train : Dernier train pour Busan est maintenant disponible en blu-ray/dvd/VàD (avec en bonus le film d’animation Seoul Station, complémentaire) depuis mi-décembre.

Mes autres coups de cœur : Les 8 salopards de Quentin Tarantino, le film d’animation Le garçon et la bête de Mamoru Hosada, 45 years de Andrew Haigh avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay, 10 Cloverfield Lane avec Mary Elizabeth Winstead, et Mademoiselle de Park Chan-Wook. Soit un huis-clos sous la neige où chacun joue ses tirades comme au théâtre, une relation de maître et disciple entre un petit garçon perdu et une bête qui se retrouve au Japon, trois jours dramatiques dans la vie d’un couple ensemble depuis 45 ans en Angleterre, un petit bijou de tension et de paranoïa en étant enfermé et isolé de l’extérieur, un récit sophistiqué d’arnaque et d’érotisme en Corée du Sud…

La Gaumont prend les droits du remake de Dernier train pour Busan

Posté par redaction, le 8 décembre 2016

Sensation au dernier festival de Cannes (en séances de minuit), carton au box office coréen (80M$ de recettes, leader annuel toutes nationalités confondues), Dernier train pour Busan, qui a emballé la critique, n'a pas connu un énorme succès à l'international. Les fans ont adoré, certes, mais en France (275000 entrées) ou aux Etats-Unis (300000 entrées) le résultat final fut modeste. On peut le regretter.

Mercredi 7 décembre, la Gaumont a annoncé avoir acquis les droits pour des remakes en langue anglaise et en langue française. La Gaumont n'envisage aucun film en français mais a bien l'intention de faire une version américaine du thriller de zombies. Selon Variety, Europacorp, Studiocanal, Sony et la Fox étaient sur les rangs. On peut saluer le beau coup du studio français qui a été conquis par le film dès sa présentation cannoise.

Pour le distributeur et producteur coréen Next Entertainment World, il s'agit de donner au cinéma coréen l'opportunité d'être vu par un plus grand nombre et un public plus élargit, soulignant en creux que l'hyper violence du film avait sans doute limité sa capacité à attirer du public à l'étranger.

Premier film de Yeon Sang-ho, allégorie d'une Corée corrompue, Dernier train pour Busan aura donc une seconde vie hollywoodienne comme de nombreux thrillers latino américains, scandinaves ou asiatiques. Il s'agira aussi de la première production cinématographique américaine en langue anglaise pour la Gaumont, qui pilotera le projet à partir de son bureau de Los Angeles, qui travaille déjà pour des séries TV à dimension internationale.

Ghost in the shell vs La Belle et la bête: « girl power » dans les trailers

Posté par cynthia, le 15 novembre 2016

Les fêtes approchent et les studios sortent les bande annonces des grosses sorties à venir ce printemps. Il faut bien allécher le spectateur. Deux bandes annonces ont captivé notre cerveau noyé par la polituqe, la super lune et les prix littéraires: Ghost in th shell et La Belle et la bête, deux films prévus pour le mois de mars. Scarlett vs Emma, la Veuve noire contre Hermione Granger. Un manga culte face à un conte européen hors du temps.

Scarlett Johansson sexy et violente

Non il ne s'agit pas de la suite du tristement Lucy, mais bel et bien de l'adaptation du manga, devenu un jeu vidéo, Ghost in the shell. Il s'agit d'une Scarlett Johansson forte et sexy (comme dans le manga original de Masamune Shirow) qui apparaît dans une carapace de cyborg (imberbe), laissant entrevoir ses magnifiques formes. toujours plus désincarnée et robotique, l'actrice d'Under the Kin, aux côtés de Juliette Binoche, interprète le major Kusanagi, un agent spécial et hybride. Se passant dans un Japon angoissant, post-apocalyptique et entièrement dominé par des réseaux informatiques, Ghost in the Shell promet avec son trailer explosif, d'être le film coup de poing/blockbuster/fantasme de geek de 2017.

Princesse Emma Watson

Côté tremblement d'excitation, le film annonce de La Belle et la bête nous en a donné tout autant. Emma Watson étincelle avec fougue cette version en prises de vues réelles du célèbre dessin animé de Disney (donc rien à voir avec le film de Jean Cocteau), face à un Dan Stevens couvert de poils mais toujours aussi sexy.  La bande-annonce nous replongeons dans les années 90 avec cette adaptation littéralement copiée du dessin animé, de quoi raviver les fans tout en séduisant les novices.

Tout comme le Disney initial, Belle se livre à la Bête afin de sauver son père et se retrouve ainsi prisonnière d'un somptueux château. Et nous y retrouvons aussi le chandelier, la tasse à thé et sa maman, l'horloge ainsi que Gaston qui est interprété par le bandant Luke Evans.

Nous ne savons pas pour vous mais, on a hâte d'être en mars 2017! Pas vous?

Trois remakes pour Intouchables

Posté par vincy, le 24 octobre 2016

Le cinéma argentin est souvent pillé par les autres (Aux yeux de tous, remake de Dans ses yeux, Un homme à la hauteur, remake de Corazon de Leon). Pour une fois, c'est le cinéma argentin qui s'empare d'un succès étranger. Inseparable, sorti en août dernier, est le remake latino-américain d'Intouchables, d'Eric Toledano et d'Olivier Nakache.

La filiale de Disney, Buena Vista, a acquis les droits pour l'ensemble de l'Amérique latine, à l'exception du Chili, de la Colombie et du Mexique. Le film pourrait aussi être distribué aux Etats-Unis et en Europe.

Intouchables, énorme carton mondial avec 427M$ de recettes (dont 260M$ en dehors de la France), avait récolté 700000$ de recettes en Argentine. Le remake a déjà rapporté 1,9M$ depuis son lancement, devenant le 5e plus gros succès local de l'année.

Le film est réalisé par Marco Carnevale (Corazon de Leon). Oscar Martinez, qui a reçu en septembre le prix d'interprétation masculine à Venise pour El ciudadano ilustre, reprend le rôle tenu par François Cluzet , et le très "blanc" Rodrigo De la Serna (Carnets de voyage, Tetro) hérite du personnage créé par Omar Sy.

Hollywood prépare de son côté le remake etats-uniens du film. Le tournage de The Intouchables, débutera en janvier, réalisé par Neil Burger (L'illusionniste, Divergente), scénarisé par Jon Hartmer (The Electric Company) et réunissant Bryan Cranston et Kevin Hart. L’action devrait se situer à New York.

Et Bollywood a aussi réalisé son propre remake, Oopiri (Thozha). Réalisé par Vamsi Paidipally, la version indienne (télougou et tamoul pour être précis) dure 2h38! Nagarjuna Akkineni et Karthi tiennent les rôles principaux. Particularité: le film a été tourné en France. Le film est sorti en mars dernier en Inde. Le film a été un joli succès en Inde avec un milliard de roupies au box office (pour les deux versions télougou et tamoul) et 1,6 million de $ aux USA soit le 4e plus gros succès en langue télougou et/ou tamoul sur le territoire nord-américain.

Audrey Tautou : du remake US des Valseuses à son troisième Salvadori

Posté par vincy, le 18 octobre 2016

On n'arrête plus Audrey Tautou. L'actrice, qui se paye le luxe de ne pas avoir d'attaché de presse ni d'agent, est à l'affiche d'Eternité et de L'Odyssée. En janvier, elle sera au générique de Ouvert la nuit, le nouveau film d'Edouard Baer. Mais avant cela, en novembre, l'actrice tournera son troisième film avec Pierre Salvadori, Remise de peine. Produit par Les Films Pelléas, le long métrage mettra en vedette Adèle Haenel en jeune inspecteur de police, veuve d'un flic parfait. A l'occasion d'une enquête banale, elle découvre que son feu mari était un ripou et un menteur. Outre Tautou et Haenel, Salvadori a choisi un sacré trio de mâles: Vincent Elbaz, Damien Bonnard (Rester vertical) et Pio Marmaï.

Plus surprenant, Audrey Tautou sera de la troupe du nouveau film que John Turturro vient de terminer. Going Places a ceci de particulier qu'il s'agit d'une sorte de remake des Valseuses. Turturro a écrit une histoire similaire à partir des du scénario de Bertrand Blier mais aussi de The Big Lebowski des frères Coen. Dans cette version, Turtutto aurait eu l'autorisation des Coen pour incarner un certain Jesus Quintana, fan de bowling avec un fort accent puerto-ricain (coucou The Duke), soit le type qu'il incarnait dans The Big Lebowski. Outre Tautou qui reprendrait le rôle de Miou-Miou, on retrouve Turturro, Susan Sarandon, en ex-taularde tout juste sortie de prison, Sonia Braga (Aquarius), Bonny Cannavale (Ant-Man, Vinyl) et Gloria Reuben (Mr Robot).