Harry Potter et les Reliques de la mort 2e partie a tenu toutes ses promesses

Posté par vincy, le 10 août 2011

Rappelez-vous : il y avait trois enjeux essentiels (voir actualité du 12 juillet) pour ce dernier épisode de la saga Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la mort 2e partie.

1) le démarrage au box office nord-américain et un résultat final au dessus des 300 millions de $ de recettes

2) franchir le cap du milliard de $ de recettes dans le monde, ce qu'aucun autre film de la franchise n'est parvenu à faire

3) faire mieux que Harry Potter 5, 6 et 7 au box office français (soit plus que 6,5 millions d'entrées).

Avec brio, le magicien, a battu cinq records en trois jours (voir actualité du 19 juillet), mais pouvait-il aller au delà de son excellent démarrage?

La réponse est tombée hier, mardi 9 août, moins d'un mois après sa sortie en salles.

En Amérique du nord, HP 7/2 a dépassé (de 200 000$ mais avec une fréquentation largement supérieure chaque semaine) Transformers 3 pour conquérir la première place du film ayant le plus rapporté cette année, soit 344,89 millions de $. On voit mal qui pourrait l'en déloger au deuxième semestre hormis Twilight. Ce serait un exploit si fin décembre Harry Potter reste médaille d'or : seul La chambre des sorciers avait terminé sa course en leader de l'année.Les autres films avaient fini, dans l'ordre 4e, 6e, 3e, 5e, 3e et 5e.

Avec ce score, il dépasse, en recettes, tous les épisodes de la série (le premier opus détenait le record jusqu'à présent avec 317,58 millions de $). Au total, Harry Potter aura rapporté 2,35 milliards de $ en Amérique du nord. Le film détient 13 records. Il est désormais la 17e plus importante recette (mais ne se classe toujours pas parmi les 100 films les plus vus depuis 1939), et le 2e film de la Warner Bros ayant le plus rapporté (loin derrière The Dark Knight).

Au niveau mondial (USA/Canada + International), HP 7/2 est devenu la troisième plus importante recette de l'histoire, déclassant le troisième épisode du Seigneur des Anneaux, et sur le même podium qu'Avatar et Titanic. Il a ainsi renvoyé en haute mer le récent épisode de Pirates des Caraïbes et dans l'espace les robots de Transformers. Avec 1,135 milliard de $, il fracasse les autres épisodes de la franchise qui n'avait jamais passé le cap du milliard. Il est désormais le seul épisode à être dans le Top 10 de ce box office global. Dans certains pays, il a réalisé des scores impressionnants : 69 millions de $ en Allemagne, 83 millions de $ au Japon, 91 millions de $ au Royaume Uni. La France est le 4e pays avec 61 millions de $ de recettes. En attendant les résultats finaux venus de Chine, où il cartonne actuellement.

Bien sur en nombre de tickets vendus, le premier Harry Potter reste le plus vu dans le monde.

Reste le cas français. Au 8 août, HP 7/2 avait séduit 5 728 760 spectateurs. Il est déjà assuré de franchir la barre des 6 millions d'entrées. Il reste trois semaines de vacances scolaires, et malgré la concurrence, la fréquentation reste bonne après un démarrage en trombe. Si les 7 millions d'entrées semblent hors de portée, le film s'en rapprochera et sera assurément le 5e film le plus vu parmi les huit. Surtout, il s'accrochera longtemps à sa deuxième place annuelle, derrière Rien à déclarer.

The Tree of Life ne sera pas une avant-première mondiale à Cannes

Posté par vincy, le 31 mars 2011

Le nouveau film de Terrence Malick (prix de la mise en scène à Cannes, en 1979, pour Days of Heaven), The Tree of Life, avec Sean Penn et Brad Pitt, est presque assuré, selon plusieurs sources concordantes, de figurer dans la sélection officielle du prochain Festival de Cannes. Europacorp, coproducteur et distributeur français, a tout misé sur ce lancement cannois pour lui donner une visibilité internationale. Cela fait un an que la société de Luc Besson patiente pour sortir un film qui a subit le perfectionnisme de son réalisateur.

Mais rien ne dit que le film sera en compétition. En effet le film sortira - c'est confirmé - au Royaume Uni le 4 mai, au moins une semaine avant sa présentation au Festival. Cannes ne pourra plus afficher The Tree of Life comme une avant-première mondiale, internationale ou même européenne. Le fait que cette oeuvre américaine soit distribuée d'abord outre-manche le prive de tous ces qualificatifs.

Bien sûr de nombreux films sortent avant Cannes, dans leur pays, avant de s'offrir une avant-première internationale sur la Croisette. Mais là, le cas est différent et pourrait compromettre ses chances de viser la Palme d'or. Une présentation hors-compétition reste plus qu'honorable et suscitera malgré tout une folie du côté des journalistes et des festivaliers, qui se battront pour voir le film de ce cinéaste culte et rare.

En France, le film est programmé pour le 18 mai, sous le nom Tree of Life.

Au Royaume Uni, le nouveau Ken Loach sortira simultanément en salles, en VOD et à la télé

Posté par vincy, le 28 janvier 2011

Sortie multiplateformes le 18 mars au Royaume Uni pour Route Irish, le nouveau film de Ken Loach, ajouté au dernier moment en compétition officielle au dernier festival de Cannes.

Les Britanniques pourront voir le film dans une salle de cinéma, sur une chaîne de télévision payante (Sky Anytime, Sky Movies Box Office), durant deux semaines, et sur deux canaux de Vidéo à la demande, Curzon on Demand et FilmFlex.

L'objectif est de toucher le public le plus large possible durant les premières semaines d'exploitation. Cela aura certainement un impact sur le box office cinéma du film. Mais face à des blockbusters américains, le film, sans palmarès ni stars, avait peu de chance de rivaliser. La semaine du 18 mars, en Grande Bretagne, sont prévus en salles : le Woody Allen (Vous allez rencontrer...), Benda Bilili, The Eagle (un péplum à gros effets de Kevin Macdonald), Limitless (avec Bradley Cooper et Robert de Niro) et The Lincoln Lawyer (avec Matthew McConaughey et Marisa Tomei).

Pour les chaînes de télévision et les canaux de VOD, c'est un beau coup marketing : leurs abonnés et clients ont ainsi l'impression d'être privilégiés.

Mais, on insiste, découvrir un film sur grand écran ou sur petit écran, ce n'est pas la même chose...

Bilan 2010 – Polanski en tête des films exportés

Posté par vincy, le 24 janvier 2011

Malgré de très belles performances, le cinéma français (qui inclue les coproductions internationales entrées totales dans ce bilan) qui représentent 15% des ) est en recul sur les marchés internationaux. On pourrait se réjouir, malgré tout, que les films "made in France" aient attiré 57,2 millions d'entrées dans le monde (67, 2 millions l'an dernier) et rapporté plus de 330 millions d'euros (20 millions d'euros en moins par rapport à 2009). Cela signifie que près de 130 millions de spectateurs ont vu un film français cette année. Pas si mal, mais encore une fois, la baisse (-17,9% pour les entrées, -6% pour les recettes) est inquiétante. D'autant qu'il y avait quelques poids lourds (Polanski, Besson), des films cités dans différents palmarès locaux, des adaptations de best-sellers internationaux...

Seul rayon de lumière : les films en langue française représentent pour la première fois en dix ans plus de la moitié des entrées (soit 55,2%).

Des marchés dynamiques et des contre-performances

Les films français ont particulièrement été séduisant en Italie (+142%), aux USA pour les films en français (+36%) - même si dans ces deux pays on est loin des niveaux d'antan - en Russie (+42%), en Espagne (+30%), au Royaume Uni (+79%), aux Pays-Bas (+51%) et au Japon (+25%). Gros bémol en Allemagne (-30%) et en Chine (-43%). Aux USA, la chute des films français, toutes langues confondues, est de 45%, ce qui est imputé à l'énorme succès de Taken en 2009.

Géographiquement, l'Europe occidentale reste la locomotive de l'exportation des films français avec 38,9% des entrées, devant l'Amérique du Nord (27,5%), l'Asie (15%), l'Europe Centrale et Orientale (8,1%), l'Amérique Latine (6,3%), l'Océanie (2,2%) et l'Afrique (2%). Côté pays, les USA demeure toujours le marché leader avec 13,07 millions d'entrées, devant l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, le Japon, la Russie, le Royaume Uni, la Chine et la Belgique.

Polanski, Besson, Perrin affichent de bons chiffres partout dans le monde

3 leaders incontestables ont dominé les entrées en salles à l'international. The Ghost-Writer (6,57 millions d'entrées dans 27 pays), Luc Besson (6,56 millions d'entrées pour From Paris With Love et 3,19 millions d'entrées pour Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec) et le documentaire Océans (6,52 millions d'entrées dans seulement 14 territoires).

Loin derrière, on peut souligner les succès de certains films très différents : Le concert (1,8 million), Solomon Kane (1,7 million), Le Petit Nicolas (1,2 million et un total sur deux ans de 2 millions), le documentaire Bébés (1,1 million), Arthur et la vengeance de Malthazard, Un prophète (qui a fait autant en France que dans le monde avec 1,1 million de spectateurs internationaux sur deux ans), L'immortel, Le Hérisson, L'Arnacoeur (750 000 entrées dans le monde), Micmacs à tire-larigot, Des hommes et des Dieux (600 000 entrées dans le monde).

Elle s'appelait Sarah bat un record aux Pays-Bas

On remarque aussi la belle continuité du Ruban Blanc (917 000 entrées, soit 1,46 million de spectateurs en dehors de la France depuis sa Palme d'or). Et surtout la belle performance d'Elle s'appelait Sarah avec 487 000 entrées sur 3 territoires, dont 425 000 fans rien qu'aux Pays-Bas, soit un record historique puisque le film a battu le premier Astérix et Amélie Poulain. Au pays des tulipes, Tatiana de Rosnay, auteure du livre homonyme, est l'écrivain étrangère la plus vendue en librairie.

On peut aussi se féliciter des 420 000 entrées pour Gainsbourg (vie héroïque), des 282 000 entrées pour Copie conforme et du bon débit de la carrière internationale de Potiche avec déjà 320 000 entrées dans 6 pays.

Créer un star-système pérenne et persévérer dans la diversification de l'offre

Le cinéma français est le cinéma européen qui s'exporte le mieux, devant le cinéma espagnol, si l'on excepte le cinéma britannique, souvent aidé par les studios américains. Mais pour conserver sa place, il doit persévérer dans cet équilibre entre productions internationales en langue anglaise et films d'auteurs destinés aux grands festivals. Il est intéressant de voir que la littérature est devenue un vecteur de succès : un best-seller (L'élégance du Hérisson, Elle s'appelait Sarah, Le petit Nicolas) transforme souvent l'essai au cinéma.

Alors qu'Unifrance, l'organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde, va changer de Président, les enjeux et défis ne manquent pas dans un monde cinéphile en mutation : le cinéma français doit moins dépendre des gros marchés occidentaux et continuer d'offrir un panel varié alliant du thriller à l'animation en passant par la comédie romantique, tout en continuant à miser sur ses vedettes internationales ou son patrimoine universel.

Le gouvernement britannique ferme le UK Film Council

Posté par vincy, le 27 juillet 2010

Nouveau gouvernement britannique. Nouvelle politique. Il semble que le Ministre de la Culture, des Médias et du Sport (et des Jeux Olympiques) préfèrent consacrer son budget au sport (et aux JO de 2012 à Londres) qu'à la culture. Après avoir proposé des coupes sévères  - soit 35 à 50% des postes du Ministère en moins, 200 sur 850 associations culturelles qui ne recevront plus aucune subventions, 40% du budget global - et envisagé d'installer le reste du personnel dans un bâtiment public de taille plus modeste, Jeremy Hunt, ex consultant en communication et publiciste, a annoncé avec fracas la suppression du UK Film Council.

Cette décision, dans le cadre de sa politique de réduction des dépenses publiques,  a été prise sans aucune évaluation préalable, sans aucun audit, sans aucune consultation, un mois à peine après l'arrivée du gouvernement de David Cameron au pouvoir.  Brutal.

En 2010, le UK Film Council (75 employés) avait prévu de dépenser 28 millions d'euros dans la production de films (un tiers de son budget total). Au total, en dix ans d'existence, le Conseil a investit près de 300 millions d'euros dans 900 films. Depuis sa création, la part du cinéma anglais au box-office a augmenté de 62%. Créé sous le gouvernement de Tony Blair, l'organisme a permit au cinéma britannique d'avoir une bouffée d'oxygène dans un pays où l'industrie cinématographique était relativement atone.

Grâce au UK Film Council, des films comme La jeune fille à la perle, My summer of love, Dear Frankie, Millions, Happy-Go-Lucky, White Lightnin', Chéri, Fish Tank, Bright Star, Nowhere Boy ou le récent Another Year ont trouvé un financement utile pour exister, voyager dans de prestigieux festivals, toucher un large public de cinéphiles et recevoir de nombreux prix. On pourrait ajouter Tamara Drewe ou Chatroom, sélectionnés cette année à Cannes. On notera qu'il y a des films de cinéastes prestigieux comme Campion, Leigh, Boyle ou Frears.

Tim Bevan, le producteur de Working Title, condamne évidemment cette arbitrage : "Abolir l'organisation de soutien au cinéma qui rencontre le plus de succès que le Royaume-Uni ait jamais eu est une mauvaise décision."

Le UK Film Council gardera deux responsabilités : la répartition des fonds issus de la Loterie britannique destinés aux financements des films et la certification des films pouvant être éligibles aux crédits d'impôts britanniques. Quid de la promotion du cinéma britannique à l'étranger, du plan d'équipement de 240 écrans numériques ?

Cet achèvement reste une surprise, et une mauvaise nouvelle pour le cinéma anglais indépendant. Chaque année, l'institution recevait 200 demandes de financement. Pourquoi détruire un système qui fonctionnait, et qui obtenait de bons résultats? D'autant que ça stimulait fortement l'industrie cinématographique mais aussi celle des jeux vidéos.

La fermeture définitive est prévue pour le printemps 2012. Le British Film Institute, qui a été épargné, pourrait prendre, en partie, le relais. A condition que le lobbying en faveur de cette "transmission" fonctionne... Mais pour les professionnels, cela complique pas mal leur job : cette perte soudaine de ressources (humaines et financières) va être longue à digérer. Ils attendent aujourd'hui une politique cohérente, entre divers interlocuteurs qui étaient souvent reliés par le UK  Film Council. Les productions en cours ne devraient pas être touchées.

L'abandon en rase campagne est un mauvais signal. Mais il n'a rien d'étonnant dans un pays où le désengagement de l'Etat est constant depuis 30 ans. Il était difficile de faire des films au Royaume Uni. Aujourd'hui, ça semble encore plus compliqué.

Deux films européens dans le Top 20 de l’UE

Posté par vincy, le 7 mai 2008

mrbeansholiday.jpg

Les européens plébiscitent toujours les productions américaines ou anglo-américaines. Quatre films dépassent les 30 millions d’entrée dans l’Union Européenne : Harry Potter et l’ordre du Phénix domine le Top 20 de l’année, devant Pirates des Caraïbes 3, Shrek le troisième et Ratatouille (qui fait un quart de ses entrées en France !). Ils sont suivis dans l’ordre des Simpsons, de Spider-Man 3 , seuls autres films à dépasser les 20 millions d’entrée. On compte ainsi, au total, plus de neuf suites ! Mais seulement deux films véritablement européens : Les vacances de Mister Bean, qui surclasse facilement tous les autres films européens avec 15 millions d’entrées (7e film le plus toutes nationalités confondues) et La Môme, seul production en langue non anglophone du Top 20 avec 7.2 millions d’entrées (autant que Blood Diamond).

Les films britanniques continuent de dominer les cinémas européens avec six films anglais comédies ou films historiques, dans le Top 20 des films européens les plus populaires, devant les films italiens (cinq), français (quatre), et allemand (trois). Tous les marchés ne sont pas égaux puisque les productions anglaises et françaises ont fait de nombreuses entrées en dehors de leur territoire national tandis que les films italiens ou le film polonais ne parviennent pas à séduire en dehors de leurs frontières. En Allemagne, il y a l’exception La vie des autres (sorti en 2006 (6 millions d’entrées sur deux ans, dont un quart en France). En Espagne, L’orphelinat n’était pas encore sorti dans le reste de l’Europe mais avait fait le plein dans son pays. Notons quand même que les pays de l’Union européennes ne sont pas capables de poduire plus de dix films faisant cinq millions d’entrées et plus sur 18 mois…

En 2007, le cinéma européen affiche des résultats stables

Posté par vincy, le 7 mai 2008

kino_berlin.jpg
Comme chaque année avant Cannes, l’Observatoire européen de l’audiovisuel, rattaché au Conseil de l’Europe, publie le bilan 2007 des 27 pays membres de l’Union européenne. En trois chiffres cela donne : 919 millions d’entrées (-1.3% par rapport à 2006), 28.8% de part de marché pour les films européens (28.6% en 2006) et 921 longs métrages réalisés (911 en 2006). La progression est plus notable dans la durée puisqu’en 2003 on enregistrait 754 longs métrages réalisés et seulement 25% de part de marché pour les films européens.

Les pays de l’Est tirent la fréquentation

Si les publics anglais et surtout italiens sont revenus dans les salles l’an dernier, ce sont principalement les pays émergents, en Europe de l’Est, qui ont connu une augmentation des entrées dans leur salle : +34% en Lituanie, +11.4% en République Tchèque, et des hausses supérieures à 4% en Bulgarie, Chypre et Roumanie. Les pays alémaniques et scandinaves souffrent énormément. De même les publics français et espagnols, à la baisse, ne sont pas compensés par les spectateurs des nouveaux pays européens. La France reste cependant le premier pays cinéphile d’Europe avec 177 millions d’entrées, devant le Royaume Uni, L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, tous au dessus des 1000 millions d’entrées par an. Un seul autre marché majeur pourrait perturber ce classement quasiment inchangé depuis cinq ans : la Russie, qui dépasse pour la première fois cette barre symbolique des 100 millions d’entrées (contre 68 millions entre 2003).

Les latins produisent plus

La France, l’Espagne et l’Italie sont les trois pays produisant le plus de films, et ceux dont la croissance est la plus forte. C’est plus d’un tiers des films européens qui sont produits entièrement dans ces pays là. Avec les coproductions, ces trois pays sont partie prenante de 439 films !

L’influence américaine continue de diminuer

En part de marché, les productions américaines continuent de séduire moins de spectateurs avec une part de marché de 62.7% (contre 69.3% en 2003). Même en ajoutant les coproductions américano-européennes, la tendance est à la légère baisse. Cela bénéficie aux productions européennes qui continuent de séduire de plus en plus de spectateurs. Tandis que la Journée de l’Europe à Cannes s’ouvre aux productions extra-occidentales, il est intéressant de voir que la part de marché des films venus d’Asie, d’Amérique Latine, d’Océanie et d’Afrique ne parvient pas à décoller de son seuil de 2-3%...( à peine 20 millions de spectateurs).

(photo : Vincy Thomas / Berlin 2008)