Peter Jackson défie le 24 images par seconde

Posté par vincy, le 13 avril 2011

James Cameron et Wim Wenders ont avoué avoir été frustrés de ne pas pouvoir tourner leurs films en 3D, respectivement Avatar et Pina, en 72 images par seconde. La technologie les contraignait au classiques 24 images par seconde, ce qui freinait la fluidité des mouvements, pour leur plus grand désespoir artistique.

Peter Jackson, qui a enfin commencé le tournage de Bilbo le Hobbit, après des mois de retards (financement du film périlleux, séisme en Nouvelle-Zélande, hospitalisation du cinéaste) a décidé de filmer en 48 images par seconde. "C'est ce qui ressemble le plus au réel et est le plus facile à regarder, spécifiquement en 3D". C'est une révolution aussi majeure que l'arrivée du son, de la couleur et de l'image en relief.

Cela posera quelques problèmes techniques : comment adapter cette vitesse à des projecteurs non numériques, qui équipent encore une grande partie des salles mondiales. Une simple conversion rendrait l'image plutôt bizarre sur des projecteurs normaux. Il faudra donc fusionner deux images en une en post-production.

Warner Bros peut aussi décider de ne miser que sur les cinéma numériques, de plus en plus nombreux, et couvrant l'ensemble des territoires occidentaux.

Après Bilbo le Hobbit, Jackson tournera la suite de Tintin, Le secret de la Licorne, de Steven Spielberg : Tintin, Le temple du soleil, à condition que le film de Spielberg cartonne. A l'origine , il s'agissait d'une trilogie. Mais jamais la réalisation du deuxième film n'avait été explicitement conditionnée au succès du premier. La crise économique incite les studios à la prudence.

Quels héros au cinéma en 2011 ?

Posté par vincy, le 16 février 2011

Largo Winch II lance la salve des héros de l'année. Certes il n'est doté d'aucun super pouvoirs hormis celui d'être la quatrième fortune mondiale. Mais ses exploits à la James Bond (arts martiaux, chute libre, courses poursuites en BMW, ...) au service de la veuve et de l'orphelin (et de toute une tribu birmane) en font un héros contemporain, peut-êre plus réaliste (quoique) et en tout cas doté de capacité de survie hors normes.

Le film est calibré pour l'export (il sortira même au USA à la fin du printemps) : le premier épisode avait attiré plus d'un million de spectateurs hors de France, séduisant notamment les publics asiatiques et russes.

S'il est le premier à se jeter à l'eau, c'est aussi pour ne pas avoir à rivaliser avec la dizaine de héros hollywoodiens prêts à nous rabaisser à notre condition de misérable humain.

À temps pour coïncider avec la cérémonie des Oscars, 127 heures, le nouveau film de Danny Boyle, est nommé six fois (dont meilleur film) et sortira en France quelques jours avant la soirée hollywoodienne. Histoire vraie (avec une séquence choc sacrificielle) où James Franco incarne un aventurier escaladant une montagne et dont le bras va être bloqué par un rocher inamovible. Adaptation du livre qui retrace le calvaire de ce grimpeur, 127 heures a déjà couvert son budget de 18 millions de $ au box office nord américain. Un héros sans monde à sauver, sans exploit extraordinaire : juste sa vie en jeu, et un peu de matériel. Et surtout un dilemme psychologique qui vaut tous les périls qui peuvent menacer les "comics".

Le 27 avril, Thor, héros arrogant, tentera de défendre l'humanité. La particularité du film est d'être réalisé par Kenneth Branagh, réalisateur plutôt habitué à Shakespeare et qui s'est un peu planté avec Frankenstein. Dans la droite lignée des Spiderman et Batman, Paramount et Marvel ont décidé de choisir un cinéaste auteur pour donner de la profondeur à cette histoire "viking", qui a coûté la bagatelle de 150 millions de $. Avec Natalie Portman, l'actrice de l'année, déjà en tête d'affiche de deux succès depuis Noël, et Anthony Hopkins, sans oublier le bellâtre de service Chris Hemsworth et quelques second rôles comme Stellan Skarsgard et Rene Russo, le film promet d'être une variation moderne d'Henry V.

Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence est, selon les sondages, le film le plus attendu de l'année par les spectateurs. Quatrième épisode de la saga qui a déjà rapporté 2,7 milliards de $ dans le monde, quatre ans après la fin de la trilogie, Johnny Depp revient dans la peau de son personnage le plus populaire, accompagné de Penelope Cruz et Geoffrey Rush, mais sans Keira Knightley ni Orlando Bloom. En salles le 18 mai, le film est contraint au carton. La 3-D aidera à gonfler quelques chiffres. Sans doute le plus drôle des héros de l'année...

X-Men : First Class est le premier des "comics" à être "régénéré" par les studios, en attendant Spider-Man et Superman. C'était déjà le premier à avoir conduit à un spin-off (Wolverine). Déclinable à l'infini, on revient ici aux origines des "mutants". Matthew Vaughn, un temps pressenti pour Thor, a remplacé Bryan Singer. La série a rapporté 1,54 milliards de $ dans le monde, la pression sera moindre que pour Pirates des Caraïbes. Il se dote surtout d'un casting très classe de jeunes talents : Jennifer Lawrence, citée aux Oscars pour sa très belle performance dans le drame Winter's Bone, January Jones (qu'on va voir dans Sans Identité), James McAvoy (Wanted) dans le rôle du Professeur Xavier, Michael Fassbender dans celui de Magneto, ou encore Kevin Bacon...

Harry Potter et les reliques de la mort, 2e partie. Si la première partie a frustré (intentionnellement), on est déjà persuadé que le jeune sorcier de Poudlard sera l'attraction estivale. Dix ans après le début de la saga, le final, annoncé comme spectaculaire, devrait combler les fans et attiré les curieux. Avec 950 millions de $ dans le monde pour la première partie, le milliard (d'autant plus qu'il sera en 3-D) est quasiment assuré. Difficile de louper le film. Mais sans doute, vaguement soulagé que cela s'arrête.

Avec Joe Johnston (Wolfman, Hidalgo, Jumanji) à la barre, Captain America : The First Avenger n'est sans doute pas le plus attendu des films du genre cette année. En misant sur un cinéaste de commande, Marvel et Paramount ont décidé de formater cette production proche, sur le papier, de G.I. Joe. Chris Evans sera, avec Ryan Reynolds, l'une des gueules qui feront les couvertures estivales des magazines. Entouré de Hugo Weaving, Tommy Lee Jones, Stanley Tucci et Dominic Cooper, le film attirera à coup sûr le public féminin comme masculin. À 140 millions de $ de budget, l'échec n'est pas envisageable.

Le 3 août, Green Lantern (rien à voir avec Green Hornet) confirmera, ou pas, l'impact commercial du comédien Ryan Reynolds. L'égérie Hugo Boss, qui a marqué les esprits avec Buried (même s'il s'est planté au box office) et a su séduire les romantiques avec La proposition, va devenir le nouveau  super-héros de science-fiction de la Warner. Pour blinder le projet, le studio a enrôlé Martin Campbell (Casino Royale), et mis le paquet sur les seconds rôles : Angela Bassett, Mark Strong, Peter Sarsgaard, Tim Robbis, Dennis Haysbert... Et l'atout sexy de Reynolds est déjà survendu côté marketing...

Comme pour Harry Potter, les producteurs de Twilight ont décidé de diviser l'ultime épisode en deux parties, l'une pour l'automne, l'autre pour l'été suivant. On retrouvera le trio infernal - Kristen Stewart, Robert Pattinson et Taylor Lautner - et les cris hystériques de leurs fans aux avant-premières. Les lecteurs devraient être rapidement déçus : la noirceur du bouquin de Stephenie Meyer a, paraît-il été édulcorée...

En l'absence de James Bond, Hollywood a accéléré la production du quatrième épisode de Mission Impossible, en négociant âprement avec sa star, Tom Cruise. C'est en effet avec le troisième opus que l'aura de l'acteur a fortement décliné. Sa campagne médiatique de l'époque, ponctuée de délires et de prosélytisme, l'avait coupé de ses fans. Le studio l'avait accusé d'avoir sabordé le potentiel de la franchise. Cependant, Cruise redevient Ethan Hunt dans ce Ghost Protocol, notamment pour prouver, de nouveau, qu'il est "bankable". Double enjeu donc. Une histoire de J.J. Abrams, une réalisation de Brad Bird (Les indestructibles), un casting cosmopolite (Jeremy Renner, Simon Pegg, Léa Seydoux, Michael Nykvist, Anil Kapoor) et des décors déjà vus (Prague, Dubai...) feront monter le désir, ou pas.

Enfin, finissons avec Tintin et le secret de la licorne. Steven Spielberg. Hergé. Une animation en motion capture. Et le reporter le plus courageux de la bande dessinée. Si le marché américain n'est pas le coeur de cible, le film pourrait cependant créer la surprise en cartonnant dans le reste du monde, après de multiples médiocres tentatives. Tout est affaire de scénario, de rythme, de plaisir. Mais, c'est certain, si ce héros belge et désuet parvient à séduire les cinéphiles de tous les pays (et de tous les âges), nul ne doute que les Captain America et autres Thor seront affaiblis, super pouvoirs ou pas.

Bilan 2010 – L’industrie Hollywoodienne est en panne de créativité

Posté par geoffroy, le 12 janvier 2011

L’année 2010 vient de s’achever. Elle fut en demi-teinte et peu d’outsiders ont réussi, au final, à tirer leur épingle du jeu. Malgré la 3D et les nombreuses suites ou autres remakes programmés par les studios, le total des entrées est en recul de 5,4 % par rapport à l’exercice 2009. Rien n’y fait et surtout pas cette politique absurde de la franchise, politique que l’on retrouvera malheureusement en 2011. Dans cette optique, point de salut. En effet, quelques films surnagent, laissent penser que tout va bien, alors que l’apport créatif s’effrite inéluctablement. A tel point que les studios hollywoodiens se tournent désormais vers l’international pour conquérir de nouveaux marchés, avec en priorité la Chine comme nouvel eldorado.

Cette stratégie est risquée car elle ne s’appuie pas sur une refonte, pourtant indispensable, du cinéma de divertissement et préfère, au contraire, miser sur l’élargissement de spectateurs potentiels à travers le monde afin de rentabiliser les sommes astronomiques investies. Conséquence : les films se ressemblent de plus en plus à tel point qu’ils deviennent interchangeables. La mondialisation du marché appauvri structurellement la qualité d’un cinéma grand public devenu insipide, sans prise de risque, "ultra-marketé" et assujetti depuis peu à la « révolution » d’une 3D décevante, elle-même emprisonnée dans une logique de rentabilité folle. Pour l’instant elle ne sauve rien ni personne, hormis le volume des recettes (stagnantes malgré tout en 2010), et s’adapte au marché en ne proposant presque jamais l’exclusive tant promis à des millions de spectateurs déjà blasés et de moins en moins crédules. En somme, Avatar aura été l’exception. Exception que les sieurs Spielberg et Jackson tenteront de rééditer avec un Tintin en Motion Capture tout beau, tout neuf prévu pour octobre 2011 partout dans le monde puisque Tron l’Héritage n’aura pas été à la hauteur des attentes numériques.

Osons la prise de risque

L’aspect créatif doit pouvoir dépasser le cadre restreint d’un retour sur investissement, certes primordial, mais en aucun cas suffisant. Non pas qu’il faille  financer du divertissement à perte pour retrouver un semblant de qualité. Ce serait, par ailleurs, aussi absurde qu’inutile. Mais quels risques prendraient les studios à demeurer plus à l’écoute d’un public en demande d’originalité ? A priori, aucun. L’exemple d’Inception, malgré son budget pharaonique avoisinant les 160M$, devrait donner des idées. A l’instar des Matrix, Avatar, Le seigneur des Anneaux ou encore The Dark Knight, le cinéma de divertissement est capable de proposer des œuvres denses, brillamment réalisées tout en sortant de l’ordinaire mou des sempiternelles blockbusters programmés chaque année.

Un tel constat serait-il exagéré ? Nous ne le pensons pas. Depuis la crise mondiale, la politique du « risque limite » est devenue le maître mot d’une industrie frileuse se réfugiant quasi systématiquement dans les suites, les remakes et autres adaptations de circonstance. Plus grave encore, les grands studios façonnent la grande majorité de leurs films comme de véritables marques ou l’originalité, la réalisation et le nom du cinéaste importe peu, à quelques exceptions près. L’objectif, plutôt basique, consiste à réutiliser le même personnage et l’univers qui l’accompagne afin de proposer de nouvelles aventures synonyme de nouveaux succès potentiels. En effet, si le « film/marque » originel fonctionne, il sera exploité jusqu’à la lie, une suite étant, selon les dires des majors, plus facile à monter puis à vendre qu’une histoire originale.

La franchise a tué Hollywood

Dans ce grand huit de la franchise institutionnalisée seuls quelques films attendus en 2010 auront été plébiscités (Toy Story 3, Alice au pays des merveilles, Iron Man 2, Harry Potter 7 1ere partie ou encore Twilight 3), tirant artificiellement l’économie vers le haut. Mais que dire des « flops » comme Prince of Persia, L'Agence tous risques, Sex and the City 2, Narnia 3, Percy Jackson et, dans une moindre mesure, Le Choc des titans, le Dernier maître de l’air, Mes parents et nous, Tron l’Héritage ou même Shrek 4. Qu’ils constituent des désillusions du tiroir-caisse, la lassitude grandissante du public étant proportionnelle au faible choix proposé par les studios devenus orphelins de scénarios originaux vraiment innovants. Dès lors, il n’est pas surprenant de retrouver sur le devant de la scène d’un Noël 2010 moribond trois films à faible budget. True Grit des frères Coen avec Jeff Bridges, Matt Damon et Josh Brolin (contrairement à ce qui est dit ici ou là, le film n’est pas un remake du long-métrage de Henry Hathaway, mais une nouvelle adaptation du roman de Charles Portis publié en 1968), Black Swan de Darren Aronofsky avec Nathalie Portman et The Fighter de David O. Russell avec Christian Bale et Mark Walhberg. Ces exemples avec de glorieuses têtes d’affiche démontrent  l’inventivité d’un cinéma capable de toucher différents publics. Certes ces trois films ne sont pas des blockbusters. Mais ils émanent de grands studios (Paramount pour True Grit et The Fighter, Fox Searchlight, filiale art & essai de la Fox, pour Black Swan) qui devraient, le plus tôt serait le mieux, prendre la tangente d’une politique en trompe l’œil.

2011, chant du cygne?

Hélas, l’année 2011 n’en prend pas le chemin. Pire, elle risque de devenir le symbole d’un cinéma dénué de créativité, de renouveau, d’ingéniosité. Voyez plutôt : Le frelon vert, Big mamma 3, Scream 4, Thor, Pirates des Caraïbes 4, Very Bad Trip 2, Kung Fu Panda 2, X-Men first Class, the Green Lantern, Cars 2, la Planète des singes, Transformers 3, HP7 deuxième partie, Captain America, Conan le barbare, Spy Kids 4, Final Destination 5, The Thing, paranormal Activity 3, les 3 Mousquetaires, Happy Feet 2, Twilight 4 partie 1, Mission Impossible 4, Sherlock Holmes 2, Tintin et la nouvelle version de Millenium par Fincher.

Une telle liste donne le vertige. Elle nous accable, aussi. Si, dans le lot, certains films seront plébiscités et d’autres de qualité, Hollywood s’enfonce dangereusement dans la caricature de son propre cinéma. Mais rien n’est joué. Et, toujours, respirera l’espoir d’un possible sursaut à même de façonner un cinéma ambitieux pour le grand public. En attendant un Nouvel Hollywood...

_________

Top 15 US 2010 (* films toujours en exploitation)

1. Toy Story 3 : 415M$

2. Alice au pays des merveilles : 334M$

3. Iron Man 2: 312M$

4. Twilight: Eclipse: 300M$

5. Inception : 292M$

6. Harry Potter et les reliques de la mort, partie 1* : 287M$

7. Moi, moche et méchant* : 251M$

8. Shrek 4, il était une fin : 238M$

9. Dragons : 217M$

10. Karaté kid : 176M$

11. Raiponce* : 175M$

12. Le choc des Titans : 163M$

13. Copains pour toujours : 162M$

14. Tron l’héritage*: 147M$

15. Megamind*: 144M$

Sources Boxofficemojo

Pourquoi Guillermo del Toro abandonne Bilbo le Hobbit ?

Posté par geoffroy, le 1 juin 2010

bilbo le hobbit
On ne dira pas que l’on s’en doutait, mais presque. Le cinéaste mexicain Guillermo Del Toro a annoncé dans un communiqué qu’il avait décidé, non sans crève-cœur, de quitter l’aventure Bilbo le Hobbit. "Les retards concernant le début de la production du film m'amènent à prendre la décision la plus difficile de ma vie. Après environ deux années à vivre, respirer et créer un monde aussi riche que celui de la Terre du Milieu, je dois, avec grand regret, abandonner la mise en scène de ces merveilleuses images. (...) J'ai été très honoré de travailler sur ce projet, mais les pressions autour du planning de production étaient trop élevées. Je souhaite toute la réussite possible à la production du film, et je serai le premier spectateur du produit fini."

En effet, la situation financière très délicate du studio MGM (actuellement en restructuration), qui a déjà conduit à la suspension du prochain James Bond, ne permet pas de planifier avec certitude la date de tournage du diptyque tant attendu. Si le réalisateur assurera jusqu’au bout son travail de co-scénariste aux côtés de Peter Jackson et Frances Walsh, à qui l'on doit la trilogie du Seigneur des Anneaux, on comprend aisément qu’il ne puisse pas s’engager indéfiniment sur un projet qui risque de lui prendre bien plus que les trois années initialement prévues. Ce désistement est un coup dur pour Peter Jackson qui voyait en Del Toro un « continuateur » éclairé au monde visuel qu’il avait si bien mis en images pour la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Une chose est à peu près certaine. Peter Jackson ne portera pas la casquette du futur réalisateur de Bilbo le Hobbit, trop occupé avec la suite de Tintin, qu'il co-produit avec Steven Spielberg.

Reste donc à trouver la perle rare, le ou (la) cinéaste capable de donner vie au monde féerique de la Terre du Milieu. La tâche ne sera pas facile, aussi bien artistiquement que contractuellement. Un point positif tout de même ; il est maintenant évident que le tournage ne débutera pas au mois de juillet de cette année. Ce qui laisse de la marge pour terminer le scénario, la pré-production, obtenir le feu vert des deux studios (Warner Bros et la MGM), et trouver un remplaçant à l’ami Del Toro.

Si le film (en deux parties) voit un jour le jour…

Le Tintin de Speilberg en avant-première à Angoulême… en octobre 2011

Posté par vincy, le 1 février 2010

tintin-lefilm.jpgSi les bédéphiles ont été déçus de ne pas voir les premières images du film de Steven Spielberg, Tintin - Le secret de la Licorne (réalisé en 3D motion capture), un an après avoir vu les premières images de tests de la production, ils auront au moins appris que l'avant-première mondiale devrait avoir lieu dans la capitale du 9e art, où la tête d'Hergé trône en plein coeur de la ville.
L'événement aura lieu hors festival, en octobre 2011, en présence de Peter Jackson, qui réalisera le deuxième opus cinématographique, et co-produit avec Spielberg les premiers pas de cette franchise. Ce sera aussi le premier film d'animation du cinéaste, qui, à l'origine voulait le faire en prises de vues réelles. Peter Jackson l'a convaincu de rester fidèle au dessin d'Hergé.

Au casting on retrouve Daniel Craig (Rackham le rouge), Simon Pegg et Nick Frost (Dupont et Dupond), Andy Serkis (Capitaine Haddock), Jamie Bell (Tintin), Cary Elwes (le pilote), Tony Curran (Lt Delcourt) , Sébastian Roché (Pedro) et Gad Elmaleh (Ben Salaad).

Selon les premières informations, le film reprendrait la trame de l'ambul du Secret de la Licorne mais avec des éléments du "Crabe aux Pinces d'or", de "L'étoile mystérieuse" et du "Trésor de Rackham le rouge".

Steven Spielberg n’abandonne pas Lincoln

Posté par vincy, le 2 octobre 2009

Tintin, Harvey (avec Robert Downey Jr)... et toujours Lincoln. Steven Spielberg ne désarme pas. Il caresse le projet depuis des années (son feu vert date de 2005), optionnant le rôle du Président américain assassiné pour Liam Neeson (La liste de Schindler). En plus de pproblèmes de lieux de tournage, le montage budgétaire s'avère complexe ; le réalisateur a aussi préféré s'occuper d'abord de l'indépendance financière de son studio (DreamWorks). Surtout, les droits sur ce film étaient partagés  entre Universal et DreamWorks, avant que le studio du cinéaste ne signe son deal avec Disney.

Enfin Hollywood a (trop) vite enterré le projet de Spielberg quand Robert Redford a annoncé son propre film sur Lincoln, The Conspirator, avec James McAvoy et Robin Wright Penn. Le tournage débute d'ici quelques semaines.

Steven Spielberg n'a pourtant pas baissé les bras. D'une part il juge les deux films très différents. Le film de Redford est axé sur un complot contre le président, alors que le sien porte sur la gestion angoissante de la Guerre de Sécession. Le script a changé de main, et il est désormais scénarisé par Tony Kushner (Munich).

Le prochain film de Steven Spielberg sera une adaptation de pièce de théâtre…

Posté par vincy, le 2 août 2009

Tintin et le secret de la Licorne pas encore tout à fait en boîte (il faudra attendre octobre 2011), Steven Spielberg réactive ses projets de réalisateur. Il y a quelques jours, Hollywood pensait savoir qu'il s'impliquerait dans Matt Helm, une franchise d'espionnage, entre James Bond et Jason Bourne, adaptée de la série de romans (27 au total) de David Hamilton.

Variety annonce ce dimanche que le cinéaste doublement oscarisé s'est engagé sur Harvey. Pièce de théâtre de Mary Coyle Chase, auréolée d'un prix Pulitzer (1944), l'adaptation sura une co-production entre DreamWorks et 20th Century Fox (qui en a les droits depuis un an). La transposition sera écrite par le romancier à succès Jonathan Tropper.

Spielberg fera donc une fois de plus un remake (Always...) puisque la pièce avait déjà donné lieu à un film avec James Stewart (nommé à l'Oscar pour l'occasion) en 1950. L'actrice Joséphine Dull avait reçu un Oscar du meilleur second rôle féminin pour ce film : l'histoire d'un homme excentrique et aimable qui a un ami invisible, un lapin... Il s'agit de la version la plus connue parmi une dizaine de téléfilms ou de mauvaises adaptations. La pièce a été jouée à Broadway en 1944 (durant cinq ans) et en 1970 (avec Stewart).

Cela repoussera les hypthétiques réalisations en projet, et notamment les biopics de Lincoln et Martin Luther King.

Les dates de Tintin bousculées

Posté par vincy, le 6 juin 2009

Exceptionnellement, ou logiquement, Tintin : le secret de la licorne sortira en Amérique du nord après le reste du monde. Le film de Steven Spielberg sera dans les salles européennes dès fin octobre 2011 mais devra attendre les vacances scolaires de noël, soit le 23 décembre 2011, pour être vu par les Américains.

C'est une première pour un blockbuster américain. Mais c'est assez logique : le personnage de Tintin est populaire dans le monde entier,à l'exception des Etats-Unis, où sa notoriété est assez faible.

DreamWorks mets ses oeufs dans trois paniers

Posté par vincy, le 16 octobre 2008

Le studio DreamWorks a profité de la crise financière pour se transformer complètement. Steven Spielberg a récupéré son jouet créé il y a dix ans. Désormais le studio, redevenu "indépendant", a trois partenaires majeurs.

Reliance, groupe indien - il va falloir s'y habituer -, a financé cette autonomie en devenant l'actionnaire principal. Le studio sera dirigé par Stacey Snider, un ex de Universal, là où Spielberg a commencé sa carrière. L'objectif est de produire en moyenne 7 films par an.

Universal devient donc logiquement le distributeur des films produits par la nouvelle entité. Un accord de sept ans qui ne comprend pas l'Inde, territoire réservé à Reliance.

Mais Paramount garde toujours ses billes. Ainsi Tintin, refusé par Universal, sera entièrement financé et distribué par Paramount. Ce dernier conserve tous les projets actuellement en développement au sein de DreamWorks et des options de co-productions sur les films sur lesquels Spielberg travaillait.

Paramount étend ses liens avec Marvel et enchaîne DreamWorks

Posté par vincy, le 2 octobre 2008

Vases communiquants. Tandis que Paramount se désengage de DreamWorks, renfloué par des capitaux indiens, elle réinvestit dans Marvel.

L’été a été profitable au studio puisqu’il a récolté, en 2008, à date, 1,2 milliards de $ de recettes au box office, soit la deuxième performance tous studios confondus (derrière Warner) , mais avec seulement 15 films (soit la meilleure recette par films). Avec 17% de part de marchés et deux de ses productions sur le podium annuel (Iron man, Indiana Jones 4), Paramount est le gagnant de la saison. Car on doit y ajouter Kung-Fu Panda et Tonnerre sous les tropiques, soit 4 films dans le Top 15 de l’année.

Aussi, il paraît logique que le studio prépare son avenir. Puisque DreamWorks retrouve son « indépendance », il faut bien anticiper les programmations futures. Avec le départ du studio de Shrek, ce sont six films de moins par an dans le calendrier du producteur Paramount. Le studio a donc concédé à Marvel le même avantage offert à DreamWorks : il ne prendra plus que 8 % des recettes au lieu de 10%. Cela concerne cinq films à venir. De quoi remplir l’agenda : Iron Man 2 et 3 sont déjà planifiés, Thor devrait sortir en 2010, et Captain America est prévu en 2011.

Quant à Marvel, il consolide sa présence au cinéma. Les franchises s’avèrent profitables (hormis Hulk), et le studio espère tiré un profit de 140 millions de $ cette année. Si Paramount n’a aucune exclusivité, il est devenu, grâce à Iron Man, son choix de prédilection parmi les studios hollywoodiens. Le pacte concerne aussi les distributions dans les marchés majeurs (Japon, France, …) et les déclinaisons sur d’autres supports.

Du côté de DreamWorks, des capitaux indiens vont permettre à Spielberg de renouer avec son mythe du studio autonome. Le studio sort de la constellation Paramount, quelques mois après son entrée. Il en reste dépendant pour la distribution. Et après le lâchage de Universal sur Tintin, la Paramount s’est offert le plaisir, cynique, de produire la totalité du projet afin de le sauver à un mois du premier clap. Manière d’être toujours présent dans les affaires de son cinéaste le plus « bankable ».