MyFrenchFilmFestival 2016: Record de fréquentation et trois films indépendants récompensés

Posté par vincy, le 23 février 2016

Gros succès pour MyFrenchFilmFestival, ce festival en ligne organisé durant un mois par Unifrance. Cette 6e édition (18 janvier-18 février) présentait 10 longs métrages et 10 courts sur le site dédié de la manifestation et 37 plateformes partenaires (15 de plus que l'an dernier). Avec 6,5 millions de visionnages dans 90 pays, le Festival enregistre un record.

Le romantisme en tête

Les Etats-Unis, le Mexique, la France, la Russie et le Canada sont en tête des pays ayant fourni le plus de trafic. Parmi les 10 langues de sous-titrage proposées pour le visionnage des films, l’espagnol arrive en premier, suivi par l’anglais, le portugais et le français.

Côté films, les cinq films les plus vus sont la comédie romantique 20 ans d'écart, le drame amoureux La Belle saison, la comédie romantique et le premier film de Clovis Cornillac Un peu, beaucoup, aveuglément, la fantaisie A trois on y va et la romance légère et mélancolique Les châteaux de sable (pourtant produit pour un budget dérisoire).

Les châteaux de sable d'Olivier Jahan a remporté le Prix Lacoste du public qui a pris en compte les 25 000 votes des internautes. Ce beau film, qui avait attiré près de 80 000 spectateurs dans les salles, n'a hélas pas été proposé dans le coffret des César.

Le prix de la presse internationale a distingué le thriller Coup de Chaud de Raphaël Jacoulot. Ce film au modeste coût lui aussi avant séduit 81 000 spectateurs.

Enfin le jury du Prix Chopard, présidé par Nicolas Winding Refn, entouré de Marjane Satrapi, Felix Van Groeningen, Valérie Donzelli et David Robert Mitchell, a récompensé Alléluia, film interdit aux moins de 16 ans, réalisé par Fabrice du Welz, déjà multiprimé à Austin et présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2014. "Pour la première fois dans l’histoire de MyFrenchFilmFestival, le lauréat est un film franco-belge, diffusé grâce à un partenariat avec Wallonie-Bruxelles Images. Nous profitons de ce palmarès pour remercier nos partenaires belges et québécois car leurs films ont beaucoup plu. La francophonie est un atout primordial dans la promotion du cinéma français à travers le monde" a mentionné Jean-Paul Salomé, Président d’UniFrance.

Les films étaient présentés par thématiques: French kiss (La belle saison, Les châteaux de sable, A trois on y va, Henri Henri), Paris Comedy (20 ans d'écart, Caprice, Un peu, beaucoup, aveuglément), In Your Face (Alléluia, Un Français) et Crime Scene (L'affaire SK1, Coup de chaud).

Bilan 2015: 106 millions d’entrées dans le monde pour le cinéma français

Posté par vincy, le 18 janvier 2016

"Pour la 3e fois en seulement 4 ans, les films français franchissent le seuil des 100 millions de spectateurs à l’international. Avec 106 millions d’entrées et 600 millions d’euros de recettes dans les salles étrangères, le cinéma français célèbre en 2015 sa 3e meilleure année hors de ses frontières depuis plus de 20 ans" annonce Unifrance en guise de bilan annuel pour l'exportation des films produits majoritairement en France. Mais pas forcément en langue française. 42,6 millions de ces entrées à l'international concernent des films en langue française (un bond de 22% tout de même en un an).

Toujours plus d'entrées à l'international qu'en France

106 millions d'entrées soit 600 millions d'euros de recettes (soit une baisse de 12% par rapport à 2015), c'est un double exploit quand on compare avec les 72,5 millions d'entrées pour les films français en France. Notons que les films d'animation représentent 20% des entrées internationales.

En 2015, 515 films français ont été exploités dans les salles étrangères. Il y a désormais plus d'entrées à l'étranger qu'en France et ce pour la deuxième année consécutive. C'est aussi le troisième meilleur score en 20 ans. L'Asie devient la première zone d’exportation des films français en 2015, devant l’Europe occidentale et l'Amérique latine (avec 22,3 millions d’entrées) a dépassé l'Amérique du nord.

Isabelle Giordano, directrice générale d’UniFrance, se félicite de ces bons scores: "Ces bons résultats à l’international confortent notre place de deuxième exportateur mondial et sont la preuve que notre écosystème est efficace et que cela vaut la peine de valoriser la diversité de nos talents. Les films français sont les seuls à être ainsi appréciés aussi bien sur les marchés internationaux que dans les grands festivals."

L'animation en force

Trois films d'animation se sont classés parmi les dix films les plus vus à l'étranger: Le Petit Prince, Astérix le domaine des dieux et Mune, le gardien de la lune ont séduit aussi bien des spectateurs européens, chinois, brésiliens, mexicain que russes. C'est une année record pour le genre, même si les films d'animation d'auteur ont eu plus de difficultés à s'imposer. "En 2e place du classement annuel, avec 15 millions d’entrées, Le Petit Prince devient le plus grand succès d’animation française à l’international depuis 20 ans" rappelle Unifrance.

Leader toutes catégories, une production Luc Besson une fois de plus, qui succède à Lucy (vainqueur 2014 par K.O.). Le 3e volet de la saga Taken attire à lui seul 40% des spectateurs de productions françaises sur la période: 44 millions de spectateurs dont 10,7 millions aux Etats-Unis et au Canada anglophone et 5,4 millions en Chine et un million d'entrée dans 10 pays différents.
Suivent Le Petit Prince (15 millions avec des records historiques au Brésil et au Mexique) et Le Transporteur - Héritage (10 millions dont 4 millions en Chine et 2 millions aux États-Unis et au Canada anglophone), soit trois films en langue anglaise. C'est donc la comédie La Famille Bélier (devant la continuation de la carrière historique de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, près de 10 millions de spectateurs étrangers au total), qui remporte la palme du film francophone le plus vu dans le monde en 2015.

La Famille Bélier (3,5 millions) a établit un record de fréquentation pour un film en langue française en Colombie (537 000 entrées), détrônant Intouchables, en plus de séduire 500 000 spectateurs en Italie, 430 000 en Allemagne, 380 000 en Espagne ou encore 150 000 au Québec.

Grand succès francophone de l’année 2014 (3,9 millions d’entrées en Allemagne notamment), Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? est le leader français en Espagne en 2015, avec 830 000 entrées supplémentaires pour 1,3 million d’entrées cumulées.

Pour la première fois, l’Asie devient la première zone d’exportation des films français en 2015. Avec 28,9 millions d’entrées, la zone capte plus d'une entrée sur quatre du cinéma français sur la période. Autre fait historique, la Chine se place au même niveau que les États-Unis et le Canada anglophone en attirant près de 15 millions de spectateurs en 2015. 3,5 millions de Japonais et 2,2 millions de Coréens se sont rendus en salles pour voir des films français en 2015.

Avec 25,6 millions de spectateurs, l’Europe occidentale repasse donc au 2e rang des zones d’exportation du cinéma hexagonal en 2015, avec deux points noirs: une année plutôt timide en Allemagne (4,7 millions d’entrées) et une situation toujours alarmante au Royaume-Uni. L’Italie est le seul pays européen à se hisser dans le top 5 de l’année, avec 5,2 millions de spectateurs. Cependant, l’Europe occidentale est, cette année, avec l’Europe centrale et orientale, la zone la plus favorable aux films en langue française, avec près de 60% des spectateurs recensés pour ces films.

Avec 22,3 millions d’entrées, 2015 marque une année charnière pour le cinéma français en Amérique latine, qui dépasse ainsi l'Amérique du nord. Le cinéma français y réalise des records de fréquentation au Mexique (9,4 millions d’entrées / +76% par rapport à 2014), au Brésil (5,3 millions / +44%) et en Colombie (2,4 millions / +116%), les 2 premiers accédant ainsi au top 5 de l’année devant l’Italie.

Enfin, l’Amérique du Nord passe en quatrième position des zones d’exportation des films français en 2015, faute de succès écrasants au box office, à l’image de Lucy l’année précédente. Le cinéma français subit surtout la désaffection globale du public nord-américain pour les films en langue étrangère et les films art et essai (lire aussi le bilan 2015 du box office en Amérique du nord). Sils Maria, Timbuktu ou encore Le Sel de la terre sont des exceptions.
Au Québec, la fréquentation avoisine les 900 000 entrées, dont près de 200 000 pour Astérix le domaine des dieux, le plus grand succès de langue française depuis Intouchables. Là encore, pas de quoi se réjouir dans un marché qui devrait être "acquis" au films en langue française.

Commission européenne: La culture aux mains d’un proche du dirigiste Viktor Orbán

Posté par vincy, le 27 octobre 2014

La culture a un nouveau commissaire européen. Adoubé par les grands partis politiques, rejetés, notamment par des formations comme les écologistes. Jean-Claude Juncker, président de la Commission, a donné le poste au Hongrois Tibor Navracsics. Son portefeuille comprend également l'éducation, la jeunesse et les sports (on lui a retiré symboliquement la citoyenneté). Il est placé dans le bas de l'organigramme. C'est dire l'importance d'un tel portefeuille dans la nouvelle commission. Pourtant, le choix du commissaire n'est pas anodin à un moment où la culture européenne peine à se construire et se protéger.

Navracsics succède à Androulla Vassiliou. Pour résumer son parcours, il fut Ministre des Relations économiques extérieures et des Affaires étrangères de Hongrie en juin 2014, après avoir été Vice Premier ministre et Ministre de l'Administration publique et de la Justice de Hongrie entre 2010 et juin 2014. Il a débuté comme chef de cabinet de Viktor Orbán, président du Fidesz-MPSz, en 2003, avant d'être élu membre de l'Assemblée nationale de Hongrie en 2006.

Un cinéaste réputé qui voit son financement public amputé

Son parti le Fidesz est fondé sur le conservatisme et le protectionnisme économique, un mélange de traditionalisme et nationalisme. Côté culture, le parti a fait très fort. Pour ne parler que de cinéma, le gouvernement de Viktor Orbán a mis la main sur le Fonds national pour le film hongrois (17.6 millions euros de budget annuel), qui a récemment retiré son aide financière au prochain film de György Palfi.

Selon Le Monde, le fonds souhaitait imposer au cinéaste un réalisateur adjoint, en charge des scènes d’action. Le directeur du Fonds national pour le film hongrois, Andrew G. Vajna, ancien producteur de Rambo et Total Recall et désormais homme d’affaires à la tête de casinos en Hongrie, trouvait le projet trop artistique et manquant de scènes d’action. Ultra-libéral, il a été nommé pour financer des films populaires et divertissants. L'accent est mis sur les comédies, films d'aventures, l'animation.

De plus, le Fonds a décidé de conditionner ses aides en s'octroyant le droit de modifier la version finale après des projections tests. Pour l'instant quelques films ont réussi à recevoir des fonds publics, notamment White God, de Kornél Mundruczó, Grand prix du jury Un certain regard à Cannes cette année et candidat hongrois pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Heavenly Shift (meilleur film à Fantasporto), Land of Storms (sélectionné à Berlin) et Lily Lane sont passés entre les mailles du filet.

Béla Tarr en exil

Parallèlement, le régime hongrois a créé une Académie des cinéastes pour contrer l’Association des cinéastes, dont le président, Béla Tarr (lire notre actualité du 24 février 2012: Horizon sombre pour le cinéma hongrois : Bela Tarr mène la révolte). Tarr réside désormais à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine).

Régulièrement, lors de projections de films hongrois dans des festivals comme Berlin, le gouvernement hongrois envoie des représentants pour tracter ou discourir sur l'aspect fictif des films et corriger la vision des cinéastes, qui ne reflète pas, selon le régime d'Orbán, la Hongrie.

En 2013, le Festival du film hongrois, vitrine annuelle de la production nationale, a été annulé, pour la première fois depuis 1965, à cause du nombre insuffisant de films produits en Hongrie.

Le dirigisme dans ses pires excès. Le cinéma n'est pas le seul secteur mis sous la coupe du gouvernement: les médias, Internet, les manuels scolaires sont autant de domaines où l'Etat décide de tout contrôler.

On comprend mal le choix de Jean-Claude Juncker pour son commissaire à la culture. Une provocation qui risque de créer de sérieuses frictions avec les acteurs de la culture européenne, alors qu'ils se battent pour défendre des mécanismes de financements et pour maintenir l'exception culturelle.

La France, l'Allemagne et l'Italie interpellent l'Union européenne

À l'occasion d'une grande conférence sur l'audiovisuel à Rome, il y a quelques jours, Peter Dingues, de la FFA, Roberto Ciccuto, de l'Istituto Luce-Cinécittà et Jean-Paul Salomé, d'UniFrance, ont interpellé le Conseil de l'Union européenne sur l'avenir du 7e Art européen, rappelle Le film français. Ils constatent que "quelque chose à l'intérieur de ce système ne fonctionne plus, nous perdons du public." Ils s'interrogent: "A quoi ressemblera le cinéma européen dans dix ans ?"

"Responsables de la promotion de nos propres cinématographies, nous souhaitons afficher notre volonté de réfléchir ensemble pour soutenir notre production, renforcer nos coproductions, favoriser la diffusion de nos films en Europe et dans le monde" expliquent-ils. "Alors que le nombre de films produits n'a jamais été aussi élevé, nous regrettons qu'ils ne soient pas plus visibles au-delà de leurs frontières. Dans les salles, notamment les multiplexes, sur les chaines de télévisions publiques, sur les écrans et les plateformes numériques, nous constatons leur trop faible présence, hors de leurs frontières. Nous devons inverser cette tendance. C’est pourquoi l’augmentation de la fréquentation des films européens est une de nos priorités majeures. Un meilleur accès aux cinémas européens doit s'organiser et se décide au moment où les habitudes de consommation des films évoluent. Nous devons agir avant qu'il ne soit trop tard.
Au moment où une nouvelle commission se met en place, il nous semble urgent et nécessaire de réaffirmer la qualité, la valeur, l'attractivité, l'originalité du cinéma européen car nous refusons de le voir se fragiliser face aux films hollywoodiens
."

Ils proposent six pistes:
1 - Rétablir un dialogue constructif avec les élus et responsables européens,
2 - Renforcer la collaboration européenne dans l'écriture, le développement, la production et la distribution de nos films,
3 - Travailler, avec l'UE, à ce que, particulièrement, les chaines publiques assument leur responsabilité de diffusions des films européens non nationaux,
4 - Adapter la régulation et la réglementation aux médias numériques en assurant le maintien et la défense du droit d'auteur qui n'empêche en rien la diffusion des œuvres quel que soit leur support,
5 - Appliquer les mécanismes de régulation aux nouveaux opérateurs numériques qui profitent de leur dimension transnationale pour échapper à leur juste participation à la création audiovisuelle européenne,
6 - Mettre en place une politique commune contre la piraterie audiovisuelle.

Vaste chantier pour un Commissaire qui, jusque-là, a adhérer à un gouvernement hongrois qui, à défaut d'être sanctionné, est souvent condamné par différentes institutions pour une politique peu respectueuse des traités européens.

Des propositions pour promouvoir le cinéma en Afrique francophone

Posté par vincy, le 2 juillet 2014

Lundi 30 juin, Unifrance a publié un rapport passionnant, qu'on aimerait lire pour d'autres secteurs culturels comme la musique ou le livre. Pour l'instant, il s'agit de cinéma.

Le groupe de travail Francophonie, présidé par le producteur Eric Névé, constate, d'après les chiffres de l'Organisation Internationale de la Francophonie que 50% des 220 millions de francophones dans le monde résident sur le continent africain. Ce chiffre devrait grimper à 85% à l'horizon 2050 avec 750-800 millions d'habitants. La croissance économique suivra la croissance démographique avec un PIB multiplié par 15 entre 2020 et 2040 (selon la Banque mondiale).

Autant dire que les opportunités sont énormes pour l'industrie culturelle française, surtout avec le numérique qui permet d'abolir les frontières géographiques au profit de territoires linguistiques. Les Anglais ont toujours profité de leur langue pour s'exporter, certes, aidés par la puissance américaine, mais aussi en profitant du Commonwealth. Les Espagnols ne sont pas en reste en ayant vampirisé le continent latino-américain (à l'exception du Brésil). Face à la concurrence américaine, turque, indienne et chinoise, le cinéma français doit s'engager auprès de la filière naissante d'un cinéma en Afrique francophone pour bénéficier d'un relais de croissance à fort potentiel.

Mais l'Afrique francophone souffre de multiples carences que n'ont pas l'Amérique latine ou les puissances émergentes asiatiques. En Afrique francophone, il n'y a pas de distribution et peu de production de films, des salles de cinéma très rares et finalement un public à "former". Il faudrait donc investir dans un réseau complet, des films à l'exploitation en passant par la promotion.

Le rapport d'Unifrance montre cependant que tout évolue très vite.

L'insuffisance des salles de cinéma

Les pays se ressaisissent : il faut bien divertir les nouvelles classes moyennes. Au Maroc, la fréquentation n'a jamais retrouvé ses scores des années 80 (45 millions de spectateurs, 241 salles dans le pays. Alors on reconstruit. En 2012, il n'y avait que 61 salles dans le pays et deux millions de spectateurs. Mais Megarama et ses deux nouveaux multiplexes (Casablanca et Marrakech) a contribué à la construction de 23 de ces 61 écrans et capte la moitié des entrées du pays. En Tuinisie, le CinéVog vient d'être inauguré près de Kram et d'autres salles comme le CinéMadart à Carthage ont récemment émergé.  A Kigali (Rwanda), un multiplexe de 8 salles s'est également ouvert.

Dakar, Abidjan, N'Djamena, Bamako... autant de villes où des salles équipées en numérique ont éclos. A Dakar, le Sea Néma (3 salles) s'est installé dans le centre commercial le plus moderne de la capitale sénégalaise. A Abidjan, on a restauré l'antique salle Ivoire qui est ainsi passée à l'ère numérique. A Bamako (Mali), les deux salles du Ciné Magic sont flambant neuves. L'Institut français numérise aussi ses écrans d'Abidjan, Libreville (Gabon) et Yaoundé (Cameroun). Le Cameroun justement va réouvrir et contruire des salles dans les principales villes du pays. Le Burkina Faso veut réhabiliter 50 salles.

Le petit écran peut-être une solution

La Vidéo à la Demande reste balbutiante mais elle peut aider à la diffusion de films francophones dans un si vaste territoire. Un hit en VàD c'est 1400 téléchargements. Le rapport constate qu'Orange Sénégal a 7,5 millions de clients, mais seulement 1000 en IPTV et 100000 en ADSL. Africafilm.tv est passé à une formule d'abonnement avec un objecif de 10000 abonnés cette année. Une chaîne très populaire comme TV5 Monde est un relais inestimable. Et Canal + Afrique peut aussi servir de tremplin à la promotion et la diffusion de films francophones.

Reste le plus gros problème du continent : la nocivité du piratage. Comme en Asie, les DVD piratés se vendent au grand jour. Cela condamne un segment déjà très fragile de la chaîne du cinéma : la vidéo physique.

La distribution condamnée à être innovante

Pas facile de diffuser des films quand le marché de la distribution est inexistant. Tandis que le belge Cinéart et le suisse Xenix tentent l'expérience, aucun gros distributeur français ne s'aventure sur ce terrain. Certes, la rentabilité est faible. Mais on peut aussi remarquer le manque d'entrain des distributeurs français à aller vers les marchés étrangers, même européens.

Le box office incite à la prudence. La pirogue, pourtant acclamé dans les Festivals, n'a séduit que 932 spectateurs au Sénégal et 949 au Burkina Faso. C'est grâce au cinéma itinérant, le système MobiCiné, qu'il a pu être vu par 8128 spectateurs au Sénégal.

Pour la sortie d'Aya de Yopougon, il a fallu inventer un système de distribution. L'agence Onyx s'est improvisée distributeur : elle a facturée des séances en extérieur (parfois jointes à d'autres événements comme un défilé de mode à Kinshasa) à des sociétés, institutions, etc... qui redistribuaient les tickets à leurs clients, partenaires ou sous forme de jeux concours. 21 273 spectateurs à Abidjan, 8200 dans le reste de la Cote d'Ivoire, 3898 à Dakar, 3350 à Kinshasa, 900 à Ouagadougou. Et le film va encore voyager : Libreville, N'djamena, Douala et Yaoundé.

La production très dépendante de la France

Les choses bougent mais lentement. On le voit chaque année dans les grands festivals, l'Afrique francophone propose deux à trois films par an quand il y a un bon cru. Le Maroc a cependant  augmenté sa production de 70% entre 2004 et 2012. Le Sénegal a annoncé une dotation de 1,5M€ pour le fonds de promotion de l'industrie cinématographique. Idem pour le Mali. Le Gabon vient de mettre en place un fonds d'aide à la production audiovisuelle. Et le Tchad a mis en place une taxe sur la téléphonie mobile pour financer le cinéma.

Mais plus généralement, ce sont les aides européennes et surtout françaises qui, par l'intermédiaire de coproductions, contribue à la surive d'un cinéma africain francophone, qu'il soit magrhébin ou sub-saharien. Les Emirats (Qatar, Emirats Arabes Unis) montent également en puissance avec l'objectif de favoriser un cinéma arabophone et surtout diffusable dans le monde musulman.

Pour l'instant, les grands succès africains de ces dernières années - Les chevaux de dieu, La pirogue, Timbuktu, Grigris - restent dépendants des fonds d'aides français. Au final, c'est loins d'une dizaine de films qui sont produits chaque année.

Deux propositions pour faire bouger le cinéma en Afrique francophone

Le rapport d'Unifrance affirme qu'il ne fait pas se contenter d'être un cinéma simplement exportateur, et de ne pas se contenter des films français. Il faut aussi inclure le cinéma belge, suisse et québécois dans la réflexion. d'etre français

Première proposition : un festival du film francophone itinérant (Dakar, Bamako, N'djamena, Abidjan) avec 2 films majoritairement français, 2 films africains, 2-3 films francophones, un film d'animation et un film de patrimoine. Un festival annuel et transnational destiné au public.

Seconde proposition : les rencontres du cinéma francophone, qui auraient lieu à Dakar en novembre prochain, afin de travailler "à la structuration d'un écosystème favorable à la cinématographie francophone". "Le Sénégal par exemple a fait un travail de titan en un an. Ils ont créé un fonds de production, lancé des rénovations de salles, ils sont en train de créer un centre national sénégalais (sur le modèle du CNC) et une cité du cinéma dans les nouvelles zones industrielles de Dakar!" explique Eric Névé. Dakar accueille un sommet de la Francophonie tous les ans : idéal pour des rencontres professionnelles. Dakar se veut le carrefour du cinéma francophone en Afrique de l'Ouest, comme le Nigéria a su bâtir un Nollywood.

L'objectif est évidemment de créer une Soft Power francophone à l'instar de la Chine, du Japon, de la Corée du sud. La culture est un parfait vecteur pour soutenir l'économie et étendre sa zone d'influence politique et diplomatique. Lire le reste de cet article »

Bilan 2013 : mauvaise année pour le cinéma français à l’étranger

Posté par vincy, le 17 janvier 2014

michelle pfeiffer dans malavita de luc besson

Les films français à l'étranger ont atteint leur plus bas niveau depuis 10 ans avec 50 millions d'entrées et 280 millions d'euros de recettes. Le box office international des productions françaises n'avait pas été aussi faible depuis 2004 (avec 50 millions d'entrées à l'époque). Et seulement la moitié des entrées a été captée par des films qui sont en langue française.

En 2013, 480 films français ont connu une vie dans une salle de cinéma étrangère. 87 de moins qu'en 2012.

En cause, sans doute le manque de film fort et fédérateur. Le Top 5 ne représente que 37,7% des entrées (contre 70% en 2012). 66 productions et coproductions ont dépassé les 100 000 entrées, mais un seul franchit le cap des 5 millions de spectateurs.  Cette atomisation ne suffit pas à tout expliquer. Des gros marchés comme l'Espagne ou l'Italie ont vu leur fréquentation cinématographique chuter. Et le dynamisme du marché chinois, désormais le 2e du monde mais aussi 2e marché pour le cinéma français, ne suffit pas à compenser les pertes.

Normal que la chute soit dure : l'année 2012 fut exceptionnelle avec Taken 2, Intouchables et The Artist soit 144 millions d'entrées en 2012! (lire notre actualité)
Aussi, relativisons un peu : avec les entrées enregistrées en France, le cinéma français reste l'un des plus attractifs du monde, cumulant 114 millions de spectateurs, marché français inclus, en 2013.

L'Europe reste toujours le plus gros marché pour le cinéma français avec 23,4 millions spectateurs étrangers, devant l'Asie (9,4 millions), l'Amérique du nord (8,6 millions) et l'Amérique latine (5,6 millions). Il est intéressant de noter qu'il y a dorénavant plus de chinois qui vont voir des films français que d'allemands ou d'italiens.  L'Amérique latine stagne. La France peine à s'imposer sur les marchés émergents, déjà très américanisés dans leurs habitudes "cinéphiliques".

Les productions de Luc Besson, avec stars hollywoodiennes et dialogues en anglais, dominent toujours le classement. Une bonne recette. Mais on notera aussi la présence très diversifiées de comédies et de films art et essai, dont deux Palmes d'or. 2013 a surtout profité à de nombreux films sortis en 2012. 4 d'entre eux occupent encore ce Top 10 annuel. Certains films comme Paulette et La Cage dorée ont fait l'essentiel de leur succès dans un seul pays (respectivement, l'Allemagne et le Portugal).

Reste que l'export devrait être priorité pour les producteurs français. Certains films doublent leurs recettes grâce à leurs sorties internationales, comme La vie d'Adèle. Pour cela, il ne suffit pas de se reposer sur l'aide bienveillante d'Unifrance : il faut aussi choisir des histoires qui peuvent plaire au plus grand nombre, et ne pas hésiter à s'aventurer dans des genres populaires comme le polar ou l'action. Deux genres complètement absents du Top 10, hormis les films du roi Besson.

On appelle ça le "soft power" : une manière d'imposer la culture française dans le monde, comme le Japon l'a si bien réussit avec le manga, comme Hollywood l'exploite depuis 80 ans et comme la Chine l'a très bien compris en investissement massivement dans des films à gros budgets dédiés aux marchés asiatiques. Les pouvoirs publics réfléchissent à une incitation fiscale ou financière soit envers les distributeurs étrangers soit envers les producteurs français. L'autre piste, plus évidente, serait de contourner le problème de la distribution dans les marchés émergents et les zones mal équipées en cinémas art et essai (ce qui fait quand même une grande partie de la planète) en diffusant plus et mieux des films français sur des plateformes numériques en vidéo à la demande.

Top 5 des pays
(en nombre de spectateurs)

1. Etats-Unis
2. Chine
3. Allemagne
4. Italie
5. Russie

Top 10 des films
(entrées (cumul total)/recettes (cumul total))

1. Malavita 8,3 millions / 47,4 millions d'euros
2. Amour 2,4 millions (3,6 millions) / 23,4 millions d'euros (31,5 millions d'euros)
3. Un plan parfait 1,6 million (1,9 million) / 7,6 millions d'euros (9,4 millions d'euros)
4. Colombiana 1,5 million (9,6 millions) / 6,3 millions d'euros (51 millions d'euros)
5. La vie d'Adèle 1,1 million / 7,5 millions d'euros
6. La cage dorée 1 million / 5,8 millions d'euros
7. De l'autre côté du périph' 800 000 / 5 millions d'euros
8. Paulette 760 000 / 4,7 millions d'euros
9. Renoir 700 000 / 4,3 millions d'euros
10. De rouille et d'os 700 000 (1,4 million) / 4,8 millions d'euros (9,6 millions d'euros)

Le cinéma européen rêve du marché chinois

Posté par MpM, le 21 avril 2013

François Hollande effectue son premier déplacement d'état en Chine les 25 et 26 avril prochain, et les professionnels du cinéma français ont décidé d'en profiter pour réclamer une plus grande ouverture du marché chinois aux films du continent européen. "J'espère qu'il va en parler. En tout cas, je ne vois pourquoi il n'y aurait pas un quota équivalent de films européens aux films américains", remarque le réalisateur Jean-Paul Salomé, à la tête d'Unifrance depuis début 2013.

Ce qui affole la profession, c'est l'immense manne financière que pourrait représenter à terme l'augmentation des sorties françaises et européennes sur le territoire chinois, actuel deuxième marché mondial des films derrière les Etats-Unis avec 2 milliards d'euros de recettes de billetterie en 2012. "Il y a des publics pour Iron Man et il y a des publics pour Amour et des films français", déclare également Jean-paul Salomé. "Il y a des publics de niches, mais en Chine ce sont des grosses niches, cela vaut le coup".

Ce qui coince, c'est le quota de 34 films étrangers autorisés à la distribution dans les salles chinoises dont profitent en priorité les films américains. "Les Américains ont ce dynamisme et cette notion que pour eux le cinéma, cela s'exporte. C'est vrai qu'on ne joue pas dans la même cour, il faut être réaliste. En même temps, il n'y a aucune raison qu'on soit cantonné à quelques films par an", relève le patron d'Unifrance.

En 2012, Washington a même réussi à obtenir l'admission supplémentaire de 14 superproductions d'Hollywood en exerçant une forte pression à l'Organisation mondiale du Commerce. Mais pour Isabelle Glachant, représentante pour la Chine d'UniFrance, "la position européenne est que le cinéma ne se négocie pas au sein de l'OMC."

Des négociations sont justement en cours pour trouver un distributeur chinois à Amour. Paradoxalement, alors que le film connaît une très belle carrière à l'étranger et peut s’enorgueillir d'une palme d'or et d'un Oscar, l'opération s'avère compliquée. D'où l'espoir que la visite de François Hollande puisse provoquer une vraie réflexion conjointe sur la manière de faciliter, à terme, la diffusion des films français et européens en Chine.

Record d’entrées dans le monde pour le cinéma français grâce à Taken 2 et Intouchables

Posté par vincy, le 20 janvier 2013

Unifrance va ajouter des arguments à ceux qui expliquent les vertus du financement actuel du cinéma français. 2012 a en effet été une année record en nombre d'entrées, à l'étranger. 140 millions de spectateurs (le double de l'année précédente) ont vu une production française dans les salles. Ce sont donc 875 millions d'euros de recettes qui ont été encaissées!

On pourra toujours expliquer que le score phénoménal sera difficile à répéter en 2013. On peut aussi toujours s'inquiéter des difficultés structurelles que connaît le cinéma hexagonal : accès aux salles compliqué, budgets marketing de plus en plus élevés, manque de notoriété de nos stars...

Cependant, 2012, malgré ces écueils, fut faste. 455 films français (contre 507 en 2011) ont réalisé 1 650 sorties en salles dans le monde. 48% d'entre eux sont en langue française, soit un cumul de 66 millions d'entrées. "Not bad". 3 titres ont évidemment dominé le box office international : Taken 2, Intouchables et The Artist. Mix étrange d'un film en anglais, un film en français et un autre muet. Ces trois films représentent 65% de la fréquentation globale à l'international. Au niveau box office mondial, Intouchables se situe à la 14e place et Taken 2 à la 17e : du jamais vu là où d'habitude les films américains dominent le Top 50 mondial année après année.

Par conséquent, toutes les zones territoriales sont en hausse. Ainsi, le cinéma français enregistre un record de fréquentation depuis le début des années 2000 en Europe occidentale tandis quel la plus forte hausse de fréquentation en 2012 par rapport à l’an passé a été enregistrée en Asie.

Enfin, on remarquera que la plupart de ces films font bien mieux au box office international qu'en France, doublant parfois leur nombre d'entrées.

Top 15 en 2012 (certains films sont également sortis en 2011 et d'autres sont toujours en exploitation en 2013)

1. Taken 2 (46 460 000 entrées, 77 pays)
2. Intouchables (30 460 000 e., 57 p.)
3. The Artist (13 260 000 e, 49 p.)
4. Carnage (3 650 000 e., 38 p.)
5. Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté (3 190 000 e, 27 p.)
6. Un monstre à Paris (1 360 000 e., 24 p.)
7. Les femmes du 6e étage (1 280 000 e., 27 p.)
8. Amour (980 000 e., 18 p)
9. Sur la piste du Marsupilami (920 000 e., 8 p.)
10. Sur la route (850 000 e., 20 p.)
11. Le prénom (800 000 e., 14 p.)
12. Et si on vivait tous ensemble ? (780 000 e., 15 p.)
13. Les infidèles (770 000 e., 16 p.)
14. The Lady (760 000 e., 30 p.)
15. La délicatesse (750 000 e., 27 p.)

Intouchables, film français le plus vu dans le monde depuis 1994…

Posté par vincy, le 10 septembre 2012


Le fabuleux destin d'Amélie Poulain a été détrôné par Intouchables, qui détient désormais le record historique du film français le plus vu à l'étranger. Selon Unifrance, le film d'Olivier Nakache et Eric Toledano a été vu par 23,1 millions de spectateurs dans le monde.

Record qu'il faut atténuer. En effet, contacté par Ecran Noir, l'organisme Unifrance précise qu'il "collecte les résultats en salles de films français depuis 1994. Toutefois un grand nombre de résultats relatifs à des titres sortis à la fin des années 1980 et au début des années 1990 a été récupéré."

Ainsi La Cage aux folles, plus gros succès en fréquentation aux Etats-Unis et d'autres films populaires comme ceux avec Belmondo, Delon, Pierre Richard ne peuvent être pris en compte. Matthieu Thibaudault, responsable des données économiques, convient qu'Unifrance est "dans l'incapacité de comparer les résultats de ce film avec les vieux De Funès à l'échelle mondiale tout comme Emmanuelle par exemple qui rassembla des millions de spectateurs étrangers en salles."

Cela n'enlève rien au "fabuleux" destin d'Intouchables. D'autant que le parcours n'est pas fini : le film doit encore sortir dans des marchés majeurs comme le Royaume Uni (21 septembre), l'Australie (25 octobre) ou la Scandinavie (novembre). Il vient de sortir au Japon. Au Mexique, le film a déjà séduit 55 000 spectateurs durant sa première semaine. En Argentine, le film a attiré plus de 90 000 cinéphiles en deux semaines. Aux Etats-Unis, le film continue d'engranger des entrées et s'approche du million. Au total le film a récolté 190 millions de $ de recettes dans le monde (bien plus que ses recettes françaises estimées à 166  millions de $).

Dans certains pays il a cartonné : en Allemagne, avec 8,6 millions de spectateurs, il est le film le plus vu de l'année ; en Espagne (2,5 millions de spectateurs), il est également le film le plus populaire toutes nationalités confondues ; en Italie (2,47 millions de spectateurs), il se situe à la 4e place annuelle ; en Corée du sud ((1,7 million de spectateurs), le film se classe 20e (et premier qui ne soit ni coréen ni américain). Intouchables est aussi le film français le plus vu aux Pays-Bas et en Autriche. Enfin, au Québec, la comédie a rapporté 2,8 millions de CAN$.

La Chine s’ouvre (un peu plus)

Posté par vincy, le 22 février 2012

Les autorités chinoises ont décidé d'augmenter le nombre de films étrangers diffusés dans leur pays, l'un des plus protectionnistes du monde. La mesure va principalement bénéficier au cinéma américain, puisque l'accord signé vendredi dernier fait partie d'une négociation commerciale sino-américaine et concerne essentiellement des films en 3D ou format IMAX.

Dans un marché en forte explosion, le 3e du monde en recettes en 2011, l'enjeu est de taille. D'autant que les analystes prévoient que le marché chinois va plus que doubler d'ici 2015, dépassant ainsi largement le Japon.

Dorénavant, ce sont 14 films supplémentaires qui seront autorisés, soit un potentiel de 500 millions de $ de recettes pour les studios concernés. Jusqu'ici, la Chine ne permettait qu'à 20 films étrangers par an d'être projetés dans les salles du pays.

L'Empire du milieu cherche à protéger son industrie cinématographique, et bien sûr à la développer. Cette limitation du nombre de films étrangers, qui doivent par ailleurs correspondre aux critères de la censure, facilite la bonne résistance du cinéma chinois (54% de parts de marché), qui investit de plus en plus massivement dans de grosses productions locales. Les Américains ont, en partie, contourné le problème en tournant certaines de ses productions (Kung-fu Panda, Mission:Impossible III, ...) sur place, incitant les autorités à accepter leurs films dans la short-list annuelle.

DreamWorks Animation vient même d'annoncer la création d'un studio à Shanghai, baptisé Oriental DreamWorks. L'infrastructure produire un film d'animation par an à partir de 2016 et deux à partir de 2018.

En 2011, seuls deux films français (Arthur 3 et Coursier) sont sortis en Chine (contre 7 en 2010 et 4 en 2009) réalisant 5,2 millions d'euros de recettes (1,48 millions d'entrées). Selon Unifrance, trois sorties sont prévues en 2012 : A bout portant, La proie et Largo Winch II.

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Ci-joint un tableau récapitulatif du marché cinématographique chinois en 2011, fournit par Gravity Group.

Trois trophées du Film Français pour Intouchables

Posté par vincy, le 15 février 2012

Le Film français a remis ses 19e Trophées hier soir. Les prix récompensent chaque année les champions du box office, mais pas seulement : des jurys ont aussi leur mot à dire dans certaines catégories et les lecteurs du magazine désignent la personnalité de l'année.Quant au Trophée du public, il est choisi parmi les 15 plus gros succès français de l'année et élu par les internautes des sites du groupe de la chaîne de télévision.

Innovation pour l'édition 2012 : un Trophée d'honneur et un Trophée Unifrance films, pour le film français ayant attiré le plus de spectateurs à l'étranger.

Résultat des courses : Intouchables emporte logiquement trois Trophées. The Artist a été récompensé pour son duo producteur-réalisateur. Et Maïwenn a été élue par les lecteurs du magazine (c'était notre vote aussi) comme personnalité de l'année!

Trophée d’honneur : Costa-Gavras pour l’ensemble de son œuvre.

Trophée des Trophées (champion du box office) : Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Trophée de la personnalité de l’année : Maïwenn, élue par les lecteurs du Film français

Trophée du prix du public TF1 : Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Trophée du Film français (champion du box office) : Intouchables d’Olivier Nakache et Éric Toledano

Trophée de la première œuvre (champion du box office) : Case départ de Thomas Ngijol, Fabrice Éboué et Laurent Steketee

Trophée Unifrance Films : Rien à déclarer de Dany Boon

Trophée du duo révélation (jury) : Alix Delaporte - Hélène Cases (Lionceau Films) pour Angèle et Tony

Trophée du duo cinéma (jury) : Michel Hazanavicius - Thomas Langmann (La Petite Reine) pour The Artist

Trophée de l’exploitant : Richard Derobert – Mégaroyal à Bourgoin-Jallieu (Rhône-Alpes)