John Carter : un monstre de 250 millions de $ qui a mis 80 ans à naître

Posté par vincy, le 6 mars 2012

John Carter a 100 ans. Le personnage a été créé par le père de Tarzan, Edgar Rice Burroughs (1875-1950), à l'occasion du Cycle de Mars (11 tomes). Pour la première fois, un héros était envoyé dans l'Espace. Mélange de fantastique et de science-fiction, la série littéraire a évidemment inspiré tous les cinéastes du genre, de Georges Lucas à David Lynch en passant par James Cameron.

Il aura donc fallu attendre 100 ans pour voir ce héros sur grand écran. Un temps incroyablement long.

Disney espère pourtant en faire une franchise, même si les experts hollywoodiens craignent un crash à la Watchmen. Le studio, aidé par les équipes de Pixar, a confié la réalisation à un surdoué du dessin animé pour enfants, Andrew Stanton (Wall-E, Le Monde de Nemo) comme Paramount avait laissé Brad Bird (Les indestructibles) revisiter Mission : Impossible.

Les deux studios ont d'ailleurs en commun d'avoir voulu faire John Carter. Car depuis 80 ans, Hollywood cherche à adapter la saga martienne, malgré un engouement de moins en moins important pour elle. Le Cycle de Mars n'a jamais été un best-seller. Il s'agit plutôt d'une série culte avec ses quelques fans. Pourtant Disney voulait y rester fidèle.

En 1931, Bob Clampett essaie de passer des Looney Tunes à une première version, animée, de John Carter. 20 ans plus tard, c'est Ray Harryhausen (Jason et les Argonautes) qui veut produire une première version cinématographique. Disney acquiert les droits des livres et dans les années 80, elle propose à John McTiernan de réaliser une première adaptation, avec Tom Cruise dans le rôle principal. Mais le studio ne parvient pas à aboutir le projet. Paramount obtient alors les droits et propose dans les années 2000 à plusieurs réalisateurs (dont Robert Rodriguez et Jon Favreau) de s'y atteler. Avec un budget prévisionnel de 100 millions de $, le studio hésite et abandonne. Finalement Disney récupère les droits et lance la machine, enfin. Le tournage débute en 2010.

Un marketing défaillant qui met en péril la franchise possible

Le studio mise gros. Le film a coûté 250 millions de $ à produire. Et on y rajoute 100 millions de $ de frais de marketing d'après Variety. Selon les premières estimations, le box office de son week-end de sortie en Amérique du nord, vendredi prochain, serait de 25 à 30 millions $. Ce qui n'est pas assez pour ce genre de films. Au mieux, il finirait aux alentours de 100 millions de $... D'où la stratégie de le sortir simultanément sur 51 territoires, pour frapper fort dès les premiers jours. Seuls le Japon et la Chine seront épargnés par ce déferlement.

Disney s'apprête donc à perdre de l'argent. Mais quelques erreurs de promotion n'ont pas arrangé les choses. John Carter of Mars est devenu depuis quelques mois John Carter, qui ne signifie rien au public et le rend difficile à vendre. D'autant que ce titre oublie l'importance du rôle féminin, et donc le public potentiel des femmes, que le premier livre mentionne (Une princesse de Mars). Autre erreur : le studio a préféré ne pas montrer des extraits du film ou un teaser lors du très médiatisé Comic Con, réservant la primeur au congrès de Disney, D23. Depuis janvier, le marketing a donc décidé de mettre les bouchées doubles : Superbowl, compte Twitter pour le réalisateur, conférence TED sur le numérique, interviews promotionnelles en rafales. Les critiques sur les réseaux sociaux ne sont pas si mauvaises mais le buzz reste négatif.

Cependant, Disney, Stanton et son scénariste Michael Chabon travaillent déjà sur une suite. Il faut juste que le film fasse mieux que 250 millions de $ dans le monde. Sinon, le fiasco sera lourd financièrement à gérer.

Jeu Concours : des Moleskines et des places pour La couleur des sentiments

Posté par redaction, le 15 octobre 2011

A l'occasion de la sortie du film La couleur des sentiments, de Tate Taylor, avec Emma Stone et Viola Davis, Ecran Noir vous fait gagner 5 carnets moleskines d'une valeur unitaire de 15€ et 10 places pour 2 pour aller voir le film. Adaptation du best-seller de Kathryn Stockett, grand prix des lectrices de ELLE cette année, La couleur des sentiments fut le succès surprise de l'été avec plus de 165 millions de $ au box office nord-américain, soit le 11e succès de l'année.

Le film sort en salles le 26 octobre en France. D'ici là, il faut répondre à notre question en renvoyant aussi vos noms et adresses par mail.

Question : en quelle année fut signé le Civil Right Act mettant fin aux Lois Jim Crowe encourageant la ségrégation raciale aux USA?

Le mélodrame raconte l'histoire de trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié ans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60,. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement...

Les chefs d’oeuvre de Disney convertis en 3D

Posté par vincy, le 5 octobre 2011

Avec  80 millions de $ en trois semaines au box office américain (voir aussi actualité du 28 septembre 2011), Le Roi Lion version 3D a donné des idées au studio. Hier, Walt Disney Pictures a annoncé qu'il ressortirait quelques uns de ses classiques en salles, convertis en 3D. En Amérique du nord, La Belle et la bête sortira le 13 janvier 2012, Le monde de Nemo le 14 septembre 2012. En 2013, Monsters Inc est prévu, juste avant la sortie du prequel, Monsters University prévu (en 3D) le 21 juin 2013. La Petite sirène suivra la même année.

Une conversion en 3D peut se faire en 5-8 mois. La Belle et la bête 3D est déjà prêt puisque le chantier avait démarré avant même celui du Roi Lion.

L'opération peut s'avérer profitable : cela dynamise les ventes de DVD/Blu-Ray et les revenus issus des produits dérivés, les coûts de transformation en 3D sont moindres pour les films d'animation, et facilement compensés par le surcoût du ticket de cinéma.

Disney lance Thor 2

Posté par vincy, le 2 juillet 2011

Disney et les Studios Marvel ont réservé la date du 26 juillet 2013 pour la sortie de Thor 2, soit deux mois et demi après la sortie d'Iron Man 3.

Chris Hemsworth reprendra son marteau mais Kenneth Branagh ne sera plus sur le plateau à jouer les réalisateurs. Les scénaristes sont déjà à l'oeuvre.

Thor a récolté 450 millions de $ dans le monde depuis sa sortie début mai.

Chris Hemsworth : de Thor à Blanche Neige

Posté par vincy, le 10 mai 2011

Universal avait confirmé les négociations avec l'acteur Chris Hemsworth pour le rôle du Chasseur dans Blanche Neige et le Chasseur, juste après les premiers résultats internationaux de Thor au Box Office. Le studio attendait sans doute le premier week-end d'exploitation nord-américain pour signer. Thor a démarré fort avec 65 millions de $ aux USA et au Canada, cumulés avec les 176 millions de $ récoltés dans le monde.

L'acteur australien (27 ans) a remporté le match contre les aguerris Viggo Mortensen et Hugh Jackman (respectivement 52 ans et 42 ans)) pour chasser Kristen Stewart (Twilight). Charlize Theron (la Reine) et Sam Clafin (le prince) complètent le casting.

Dans cette version de Blanche Neige, un conte des Frères Grimm à l'origine, le chasseur doit bien tuer la princesse mais il décide de l'aider à s'échapper et à la protéger.

Le film sera réalisé par Rupert Sanders, qui vient de la publicité, et scénarisé par Evan Daugherty. Quasiment tout est prêt pour un tournage dès septembre, et une sortie fin 2012. Hemsworth sera aussi occupé à reprendre son rôle de Thor dans The Avengers de Disney.

Et justement, Disney aura déjà frappé avec sa propre version de Blanche Neige, avancée de quelques mois et prévue en juin 2012 : The Brothers Grimm : Snow White se veut plus fidèle au conte. Tarsem Singh (The Cell) a opté pour un casting moins connu : Lily Collins, Armie Hammer, Robert Emms, et le showman Nathan Lane. Le marketing reposera en partie sur la Reine : elle sera sans doute l'argument commercial équivalent à Johnny Depp dans Alice aux pays des merveilles puisqu'il s'agit de Julia Roberts.

Rachel Weisz en méchante sorcière chez Sam Raimi

Posté par vincy, le 6 mai 2011

Les rôles de méchantes sorcières de conte de fée attirent de plus en plus les grandes actrices. Julia Roberts a signé pour être la méchante Reine dans la version actualisée de Blanche-Neige. Rachel Weisz est actuellement en négociation pour jouer la vilaine, Evanora, dans Oz : The Great and Powerful, sorte de "prequel" au Magicien d'Oz.

C'est l'un des projets les plus excitants du moment. Disney a enrôlé Sam Raimi (Spider-Man) pour la réalisation et James Franco (incarnant Oz) et Mila Kunis (Theadora) pour les rôles principaux.

L'histoire suit un VRP, Oz, qui est envoyé dans un lieu fabuleux où il rencontre de véritables sorcières. L'une d'entre elles, la puissante et diabolique Evanora, qui cherche à dominer le territoire, tente aussi de faire passer Theadora, sa gentille soeur, dans son camp.

Rachel Weisz n'a pas joué dans un blockbuster depuis Eragon en 2006 où elle donnait sa voix à la dragonne Saphira, et Constantine en 2005. Son dernier film, The Whistleblower, avec Monica Bellucci, est toujours inédit en France. On doit la voir prochainement dans le thriller Page Eight, le drame romantique The Deep Blue Sea, le film à suspens de Jim Sheridan, Dream House, le prochain film sans titre de Terrence Malick. Elle tourne actuellement 360 de Fernando Meirelles et prépare The Danish Girl, de Lasse Jallström, avec Nicole Kidman.

DreamWorks SKG se pacse avec Disney

Posté par vincy, le 9 février 2009

Ironie de l'histoire, Jeffrey Katzenberg n'avait pas obtenu la présidence du groupe Disney, qui lui devait sa résurrection dans le dessin animé, et était parti fonder avec Steven Spielberg et David Geffen. Or, ce lundi 9 février, DreamWorks a confirmé qu'il abandonnait son accord de distribution avec Universal, qui refusait de revoir les clauses de financement d'un contrat de sept ans signé il y a cinq mois. Les désaccords portaient sur la commission de distribution, les débouchés sur la TV payante, et le marketing.

C'est le second divorce pour DreamWorks, après celui avec son actionnaire, Paramount, au profit de Reliance Big Entertainment (pour 1,2 milliards de $, dont 700 millions de $ de prêts). Mais c'est aussi la séparation la plus symbolique : Universal était le distributeur historique du studio de Spielberg.

La zone de turbulence que traverse DreamWorks provient de nombreuses causes : la crise économique, le nombre de films produits en baisse, la réduction des investissements dans le secteur, la chute des cours boursiers des principaux protagonistes de ce "Dallas". En plus de se faire arnaquer par Madoff, Steven Spielberg a du mettre dix millions de $ de sa poche pour financer la nouvelle structure américano-indienne.

DreamWorks SKG a trouvé en Disney son partenaire pour distribuer les films. Changement dépoque radical. Le groupe de Mickey Mouse venant d'annoncer qu'il réduisait son programme annuel de sorties, le contrat tombe à pic. il s'agit d'un partenariat de longue durée pour distribuer, à compter de 2010, environ six films par an. Pour ne pas brouiller l'image de Walt Disney Pictures, qui produit des films familiaux, les films, souvent subversifs, de DreamWorks seront labelisés sous la bannière Touchstone Pictures. Cela ne concerne pas DreamWorks Animation.

Box office 2008 (1) : Cartoons, DreamWorks conforte sa place de leader…

Posté par vincy, le 3 janvier 2009

Aux USA, Wall-E emporte clairement la première place des dessins animés les plus vus (et les plus appréciés) de l'année. Pourtant, et le symbole n'est pas mineur, Disney n'est plus le leader mondial du genre cette année. DreamWorks lui a volé la place depuis quelques années.

Au niveau mondial, Kung-Fu Panda est le troisième film le plus vu de l'année (632 millions de $ de recettes), derrière Batman et Indiana Jones. Wall-E est deuxième (507 millions de $) et Madagascar 2, autre cartoon DreamWorks, troisième (460 millions de $). Mais la carrière de celui-c est loin d'être finie et le film devrait battre le robot de Pixar au finish. En France, Madagascar 2 a même réussi l'exploit d'être le film américain le plus populaire de l'année, devant Indiana Jones et James Bond, et le dessin animé le plus vu, devant Kung-Fu Panda et Wall-E. Clairement DreamWorks est devenu roi dans le genre, onze ans après leur premier long métrage (en 2D).

L'année 2008 aura été particulièrement profitable pour le secteur : on dénombre plusieurs blockbusters internationaux. Horton (297 millions de $, Fox), Ponyo sur la falaise (168 millions de $ seulement en Asie), Bolt (140 millions de $ sur quelques territoires, Disney) ou Les Chimpanzés de l'Espace (64 millions de $, Fox). En France, en revanche, aucune production locale n'a attiré plus de 500 000 spectateurs, laissant l'animation aux mains des distributeurs hollywoodiens.

Disney n'est plus roi en son royaume depuis 2004

De plus en plus, le marché international se concentre autour des productions de DreamWorks, Disney et la Fox. Miyazaki (distribué par Disney de toute façon) reste l'exception qui confirme la règle...Si au début des années 2000, Warner, Paramount et Sony essayèrent de s'imposer dans le genre, ils ne réussirent jamais à déloger le triumvirat, ni à atteindre leurs chiffres au box office international. Jusqu'en 2003, Disney règnait sans partage, ou presque. Shrek menaçait déjà en 2001 le dessin animé maison, Monstres et cie. En 2002, L'âge de glace (Fox) triomphait de tous mais Disney, avec trois films danimation restait le maître en son royaume. En 2003, Disney continuait son emprise sur les publics du monde entier avec Nemo et deux autres cartoons. Mais depuis 2004, Disney a un genou à terre. L'ogre Shrek a tout dévoré. Ainsi, en 2004, 2005 et 2007, et donc en 2008, Dreamworks devient le n°1 du film d'animation. En 2006, la suite de L'Age de glace, dessin animé le plus vu cette année là, permet à la Fox de devenir le champion de l'animation. Depuis Nemo, e fait, Disney n'a jamais trouvé la parade pour reconquérir sa pôle position dans le secter. Toujours 2e, côté films comme côté distributeurs.