Pinocchio, Mulan et Winnie l’Ourson: Disney continue de revisiter ses classiques

Posté par cynthia, le 11 avril 2015

Disney a annoncé coup sur coup ces derniers jours le lancement de trois versions en prises de vues réelles de deux de ses classiques animés: Pinocchio, Mulan et Winnie l'Ourson. Ces deux projets font suite à ceux déjà sortis (Maléfique, Cendrillon, Alice au Pays des merveilles) et ceux en tournage (Le livre de la jungle, La belle et la bête) ou en développement (Dumbo).

Peter Hedges, réalisateur de Coup de foudre à Rhode Island et scénariste de What’s Eating Gilbert Grape, A Map of the World et About a Boy, a été recruté pour l'adaptation du dessin animé de 1940 avec le pantin le plus célèbre du monde, Pinocchio.

Le Pinocchio de Disney sera sans doute en concurrence avec celui de Guillermo del Toro, co-réalisé avec Mark Gustafson (directeur de l'animation de The Fantastic Mr. Fox), que le réalisateur mexicain prépare pour Henson (The Muppets Show) depuis 7 ans. De son côté, Warner Bros a, semble-t-il, renoncé à sa version, annoncée il y a 5 ans. Outre le classique de Disney (1940), qui avait attiré 7,8 millions de spectateurs en France en 1946 et l'équivalent de 560M$ de recettes aux USA, d'autres versions ont été inspirées par le conte de Carlo Collodi. Depuis 1911 avec le film de Giulio Antamoro, une dizaine de films, dont la version de Roberto Benigni en 2002, sont sortis en salles.

Autre personnage de la galaxie Disney, Mulan. Avec 300M$ dans le monde en 1998, soit la 7e meilleure recette de l'année, et 5,7 millions de spectateurs en France, l'héroïne chinoise a un gros potentiel pour séduire les marchés cinématographiques d'Asie en plein boom.

Les scénaristes Elizabeth Martin et Lauren Hynek ont commencé l'écriture de cette adaptation. Le film avait eu le droit à une suite, en 2004, sortie directement en vidéo. Mulan est l'histoire librement inspirée de la légende de Hua Mulan, qui a déjà été transposée plusieurs fois à la télévision et au cinéma, notamment en Chine.

Enfin, Winnie L’Ourson, personnage créé en 1926 par Alan Alexander Milne et Ernest Howard Shepard, déjà vedette de cinéma depuis le premier film en 1977 (le dernier est sorti en 2011), connaîtra une nouvelle vue dans une version très singulière signée Alex Ross Perry, auteur du film récemment à l'affiche Listen Up Philip, très éloigné de l'univers Disney a priori.

Oscars 2015: L’envol de Birdman (et autres faits marquants)

Posté par wyzman, le 23 février 2015

inarritu birdman oscars 2014
Tous les gagnants de la 87e cérémonie des Oscars
Oscars 2015: Un slip blanc, une carte verte, et beaucoup de grandes causes…

Avec 4 statuettes, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario, Birdman a remporté la mère des batailles dans la saison des prix aux Etats-Unis. Le film, qui avait fait l'ouverture du Festival de Venise (où il avait été oublié du palmarès) sort mercredi en France. Un (faux) plan séquence autour d'un comédien qui s'est fait oublier après avoir incarné un super-héros dans une franchise hollywoodienne et cherche à monter une pièce adapté d'une nouvelle de Raymond Carver aura suffit à séduire les votants, qui ont finalement balayé l'autre favori, et l'autre tour de force, Boyhood de Richard Linklater, qui s'en va bredouille (hormis un Oscar du meilleur second-rôle féminin pour Patrica Arquette).
Surtout, pour la deuxième année consécutive, c'est un cinéaste mexicain qui repart avec l'Oscar du meilleur réalisateur. Alejandro Gonzalez Inarritu succède à Alfonso Cuaron. Les deux audacieux ont aussi permis à leur chef opérateur commun, Emmanuel Lubezki, de gagner deux fois de suite la statuette de la meilleure image.

Ex-aequo, The Grand Budapest Hotel a également reçu 4 Oscars, tous techniques. On note le premier Oscar en 8 nominations pour le composteur français Alexandre Desplat, qui rejoint ainsi Francis Lai, Maurice Jarre, Gabriel Yared, Ludovic Bource, George Delerue et Michel Legrand dans le panthéon des musiciens français oscarisés. Juste derrière, Whiplash, avec 3 Oscars dont celui du meilleur second-rôle masculin pour J.K. Simmons, complète le podium et surtout le meilleur montage que tout Hollywood voyait décerner à Boyhood.

jk simmons patricia arquette julianne moore eddie redmayneLe palmarès de ces 87e Oscars n'a délivré aucune surprise réelle en étant conforme aux prévisions de ces dernières semaines. Les quatre acteurs récompensés étaient tous favoris. On pouvait éventuellement imaginer une bataille dans la catégorie acteur mais Eddie Redmayne a triomphé, logiquement, sur Michael Keaton. C'est évidemment l'Oscar de la meilleure actrice, pour Julianne Moore dans Still Alice, qui a fait sensation. La comédienne a reçu une standing ovation. Après 4 nominations infructueuses, elle gagne enfin le prix le plus convoité du cinéma aux Etats-Unis. Elle réussit ainsi le rare grand chelem de la meilleure actrice: Oscar-Golden Globe-Venise-Berlin-Cannes (elle a reçu un prix d'interprétation l'an dernier au Festival de Cannes pour Maps to the Stars).

Disney a fait un doublé dans l'animation avec le court (Feast) et le long métrage (Les nouveaux héros). Dans cette dernière catégorie créée en 2002, c'est son neuvième Oscar. C'est sans doute la seule vraie surprise du palmarès, tant Dragons 2 semblait le vainqueur prévisible.

Enfin, c'est Ida qui a remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, donnant au cinéma polonais son premier Oscar, après 9 nominations infructueuses.

Au total, 13 longs métrages peuvent faire la fête, même si seulement 3 ont gagné plusieurs statuettes. Côté studios, là aussi, seulement trois ont reçu plus d'un prix: Walt Disney (2), Sony Pictures Classics (3) et surtout Fox Searchlight (8) qui profite des victoires de Birdman et Grand Budapest Hotel.

Robert Downey Jr prêt à rejouer Iron Man dans Captain America 3

Posté par vincy, le 22 octobre 2014

chris evans robert downey jr

Captain America 3 est déjà dans les starting blocks, alors que Marvel va diffuser ce soir la première bande annonce d'Avengers 2. Le studio est en train de finir les négociations pour que Robert Downey Jr reprenne son rôle de Tony Stark/Iron Man pour ce troisième épisode de Captain America. Le film doit sortir le 6 mai 2016 aux Etats-Unis.

Downey Jr. n'abandonne pas son personnage, même s'il continue de clamer qu'il n'y aura pas d'Iron Man 4 avec lui. Tony Stark est attendu dans le deuxième et le troisième épisode d'Avengers (le contrat de l'acteur ne comprend plus que ce troisième Avengers officiellement). S'il signe pour ce troisième opus de Captain America, on peut même imaginer d'autres croisements parmi les multiples projets de Marvel.

Captain America 3 opposerait le héros au bouclier à Iron Man. D'après Variety, le script aurait comme contexte un conflit politique entre les deux superhéros, en transposant Civil War, une mini-série qui était parue en comics en 2006. Tony Stark soutiendrait le programme gouvernemental qui obligerait les humains dotés de capacités extraordinaires à s'enregistrer auprès des autorités et à collaborer avec la police. Steve Rogers refuserait ce programme qui menace les libertés individuelles, et serait contraint de devenir fugitif. Iron Man, le méchant? On voit bien que le Superman / Batman de la Warner donne des idées à Marvel.

A l'origine, Robert Downey Jr n'avait que quelques semaines de tournages prévues pour cette suite de Captain America. Un second-rôle. Mais l'acteur a lui-même souhaité que sa participation soit étoffée. Evidemment, pour le studio, cela signifiait aussi d'accepter de lui verser un plus gros chèque. La première réaction du patron de Marvel Entertainment fut de... retirer Iron Man du scénario. On peut comprendre le studio: Robert Downey Jr fait souffrir les marges de rentabilité. L'an dernier, il a empoché 75 millions de $. Pour le premier Avengers, il a encaissé 50M$.

Mais pour le président de Marvel Studios, il était hors de question de se passer d'une star comme Downey Jr. Le studio veut pérenniser et rentabiliser un maximum ses personnages. De Avengers 4 à Docteur Strange, Marvel voit sur dix ans. Pour Captain America 3, la participation de Robert Downey Jr coûterait 40M$ de salaire sans compter le pourcentages sur les recettes et les bonus en cas de box office exceptionnel (supérieur aux 700M$ de Captain America 2). Et il faut ajouter un cachet en hausse notable pour Chris Evans. Avant même d'être produit, ce nouveau Captain America devra rapporter plus de 100M$ pour amortir les deux stars.

Reste un plan B: remplacer Iron Man dans le scénario par un autre superhéros de l'écurie. Ou changer le scénario de Christopher Markus et Stephen McFeely. Car un autre élément peut compliquer l'affaire de Civil War. L'autre personnage de cette saga est Spider-Man, qui révèle son identité au grand jour et passe d’un camp à l’autre. Mais les droits cinématographiques de Spider-Man appartiennent à Sony. Sony et Disney, qui possède les studios Marvel, seraient donc en discussion pour permettre à Spider-Man de figurer aux côtés d’Iron Man et Captain America.

Captain America 3 sera réalisé par Anthony et Joe Russo, qui étaient déjà aux commandes du deuxième épisode.

Disney qui rit, Pixar qui pleure

Posté par vincy, le 23 décembre 2013

monstres academy la reine des neiges pixar walt disney

Dimanche soir, deux chaînes de télévision françaises ont programmé deux grands classiques de l'animation. TF1 diffusait Ratatouille, réalisé en 2007 en plein âge d'or du studio Pixar. M6 avait opté pour La petite sirène, 28e long métrage de Walt Disney, réalisé en 1989, et qui amorçait la renaissance du studio d'animation après plus de 15 ans de "classiques" médiocres.

Nous sommes en 2013. Il était encore impensable il y a trois ans d'imaginer qu'aujourd'hui Pixar allait entrer dans la première crise de sa jeune histoire tandis que Disney allait flamboyer de nouveau. Dans les deux cas, il n'y a qu'un seul responsable, John Lasseter.

Rappel des faits.
Il y a un mois, Pixar Animation Studios licenciait 67 de ses employés (soit 5% de sa masse salariale composée de 1200 personnes) et décalait son prochain film d'animation The Good Dinosaur de juin 2014 à Novembre 2015. Aussi, en 2014, pour la première fois depuis 2005, Pixar ne devait pas avoir de film dans le calendrier de l'année. Et en 2013 sa place de leader annuel dans le secteur, lui échappe puisque Monstres Academy est largement battu par Moi, moche et méchant 2 (150 millions de $ de différence au BO mondial). On peut enfin convenir qu'hormis Rebelle (2012), les trois films de Pixar sortis depuis l'excellent Toy Story 3 - Cars 2, Monstres Academy et Planes - ont tous été des déceptions pour la critique, signant la fin de l'aura de Pixar qui avait aligné 9 grands films d'animation durant la première décennie des années 2000. 6 films de Pixar avait été oscarisés (dont Rebelle l'an dernier). Mais déjà en 2012, le studio avait été snobé par l'Académie des Oscars sans être nominé (une première). En 2014, les Oscars devraient de nouveau oublier Pixar : les Golden Globes n'ont pas nominés un film du studio et les Annie Awards ont préféré les films des concurrents, y compris des films d'auteurs étrangers.

Côté Walt Disney Animation Studios, tout va bien. La Reine des neiges est son plus beau film depuis des lustres, le plus sombre aussi. Cela faisait même 20 ans qu'un film d'animation du studio n'avait pas été aussi séduisant. Carton au box office (le film est assuré d'entrer dans le Top 10 annuel aux Etats-Unis comme en France), favori américain des Oscars (face au Vent se lève de Miyazaki, distribué ironiquement par Disney), La Reine des neiges pourrait même être le premier film du studio nommé dans la catégorie du meilleur film d'animation (créée en 2002) à l'emporter.
Son autre film de l'année, Planes fut peut-être une déception au box office (90 millions de $ en Amérique du nord, et 2 fois plus dans le monde) mais il a gagné la bataille de la rentabilité, coûtant deux à trois fois moins cher que ses concurrents (écrasant au passage le rival DreamWorks, Turbo. Ce qui est étrange, c'est d'avoir transférer ce spin-off de Cars ( produit Pixar), écrit et et produit par John Lasseter, vers le studio Disney.

the good dinosaur pixar

Un homme, deux stratégies

Derrière ces deux destins croisés, un seul homme John Lasseter, co-fondateur du studio Pixar et directeur artistique de Pixar comme de Walt Disney Animation Studios. Il a orienté Pixar dans une stratégie de déclinaisons : des suites comme Cars 2 ou Monstres Academy ou des dérivés comme Planes (univers de Cars) ou Le monde de Dory (spin-off du Monde de Nemo). Ces films s'adressent aux enfants alors que Pixar avait l'avantage de toucher aussi les ados et les adultes dans les films précédents. Pixar se rapproche alors de la stratégie de DreamWorks Animation avec des produits plus formatés.
A l'inverse, chez Disney, il préfère produire des films originaux comme Les mondes de Ralph, La Reine des neiges, Raiponce.... en prenant soin dans les deux cas de séduire garçons et filles, et surtout toute la famille. Et Disney occupe le marché avec divers produits très segmentés comme Planes ou La fée Clochette.

En faisant perdre sa "touch" créative à Pixar et en pariant sur une renaissance créative chez Disney - en panne depuis des années, incapable de rivaliser avec Pixar -, Lasseter a négligé son propre studio au profit du géant. Il se mêle de tout, des produits dérivés au potentiel dans les parcs d'attraction. Transformant ainsi Pixar en machine à cash et Disney en "marque" de luxe et label de confiance.

En 2006, Pixar entre dans le giron de Disney. Une acquisition de 7,4 milliards de dollars à l'époque. Depuis, Lasseter passe plus de temps chez Walt Disney, au grand désespoir des équipes de Pixar qui se sentent flouées et même abandonnées. Il a vite compris le danger cette année. En préférant retarder The Good Dinosaur et en annonçant l'ambitieux Inside Out (voir notre actualité du 22 août 2011) ou l'intriguant Day of the Dead, Lasseter a remis Pixar dans ses priorités.

Pendant ce temps Disney prévoit une suite pur Planes, une énième Clochette, un film d'animation Marvel, Big Hero 6, l'an prochain, et Zootopia en 2016, en plus de classiques de l'animation refaits en films de prises de vues réelles (Le livre de la jungle, Cendrillon, la belle au bois dormant). Mais surtout le studio profite des méthodes que Lasseter a éprouvé chez Pixar : des réunions stratégiques et décisives lors des blocages dans une production, des réalisateurs "maison" qu'on accompagne au fil des films...

Marché juteux et convoité

Le creux de vague de Pixar est sans aucun doute une étape nécessaire dans l'existence d'un si jeune studio. Et les actionnaires sont rassurés par la stratégie des suites et des spin-offs : ce qui est familier rassure. Le risque est moindre.

Cependant, sans crier au feu, la qualité est un élément indispensable pour se distinguer d'une concurrence de plus en plus vive mais surtout plus perfectionniste. D'Europe ou d'Asie, les films d'animation ont atteint un niveau qui fait mouche lors des palmarès de fin d'année et s'exportent bien. A Hollywood, Universal, DreamWorks, la Fox, et dans une moindre mesure Sony et Warner Bros, ont déjà conquis le public dans le monde entier (et récolté quelques gros prix) pour montrer à Lasseter qu'il n'était plus invincible. Disney et Pixar sont toujours les rois de l'animation. En 2013, l'animation devrait rapporter plus de 1,5 milliard de dollars de recettes dans le monde, rien que pour l'exploitation dans les salles de cinéma.

Mais le duo Disney/Pixar ne gagne plus toutes les batailles de cette guerre qui se chiffre en milliards de dollars chaque année. Et 2014 devrait même réserver quelques surprises dans la hiérarchie de l'animation. Pour la première fois, l'Empire Disney ne devrait pas dominer le marché.

Disney met la main sur Indiana Jones

Posté par vincy, le 9 décembre 2013

Pixar, Marvel, Lucasfilm... The Walt Disney Studios continue son marché en venant de racheter les droits de la franchise Indiana Jones à Paramount Pictures.

Le contrat entre les deux studios, tel que précisé par Variety, stipule que Disney récupère les droits marketing et de distribution des futurs films de la série, en plus des droits d'auteurs acquis lors du rachat de Lucasfilm. C'était une condition essentielle pour reprendre le pouvoir sur les aventures de l'archéologue au stetson. Paramount reste le distributeur des quatre premiers films et recevra une participation financière de chacun des nouveaux films qui seront produits et diffusés en salles.

Paramount avait déjà cédé lucrativement ses droits à Disney sur les Avengers et Iron Man 3.

The Walt Disney Studios n'a pas officiellement annoncé de cinquième film, mais on se doute qu'ils n'ont pas acheté les droits pour ne pas s'en servir. L'acquisition de Lucasfilm a coûté 4 milliards de $, et la franchise Star Wars n'est pas la seule poule aux oeufs d'or de la société de George Lucas. Pour l'instant, aucune histoire n'est en développement. Mais Harrison Ford comme Steven Spielberg ont régulièrement déclaré qu'ils étaient prêts à s'y remettre dès qu'un scénario serait validé.

Reste à savoir si ce sera une suite ou un reboot.

Disney a d'autres idées pour rentabiliser Indiana Jones : une série pour l'une de ses chaînes de TV (sur le modèle développé avec les superhéros de Marvel) ; des produits dérivés (notamment des jouets comme Légo, des livres, des vêtements...) ; des jeux vidéos évidemment (comme pour Star Wars) ; des attractions pour les parcs de loisirs (Indiana Jones est déjà présent dans les parcs Disney de Los Angeles, Orlando et Tokyo, mais pas à Paris, Hong Kong ou Shanghai).

Indiana Jones et le crâne de cristal, sorti en 2008, avait rapporté 786 millions de $ dans le monde. Les aventuriers de l'arche perdue, sortie en 1981, reste le plus gros succès de la franchise.

Joachim Rønning et Espen Sandberg réaliseront Pirates des Caraïbes 5

Posté par vincy, le 30 mai 2013

Le cinquième épisode de Pirates des Caraïbes sortira le 10 juillet 2015 dans le monde. Mais avant cela, il faut le tourner. Disney a annoncé avoir engagé les réalisateurs Joachim Rønning et Espen Sandberg.

Inconnus en France, ils ont déjà filmé ensemble Opération sabotage (Max Manus) en 2008, qui avait reçu 6 Amanda Awards (les Oscars norvégiens) en plus du prix du public, et surtout Kon-tiki (2012), nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère cette année. On leur doit également Bandidas (2006), scénarisé par Luc Besson, avec Penélope Cruz et Salma Hayek.

Johnny Depp devrait reprendre son rôle du Capitaine Sparrow d'ici la fin de l'année ou le début 2014. Le scénario, tenu secret, est écrit par Jeff Nathanson (Attrape-moi si tu peux, Rush Hour 3, ...).

Oscar du meilleur court-métrage, Paperman sera en bonus du DVD/Blu-Ray des Mondes de Ralph

Posté par vincy, le 25 février 2013

Oscar 2013 du meilleur court-métrage d'animation cette nuit, Paperman de John Kahrs était notre "Instant court" vendredi dernier. Ecran Noir a du flair...Le film a aussi gagné le prix du meilleur court métrage aux Annie Awards, les Oscars de l'animation.

Ce poétique et mélancolique film en noir et blanc (avec une touche de rouge à lèvres) produit par Walt Disney est une douce allégorie où le papier joue les flèches de Cupidon. Le romantisme lutte contre un quotidien uniforme et conventionnel... À défaut d'être visible en salles, Paperman sera ajouté aux bonus de l'édition Blu-ray et DVD des Mondes de Ralph.

Le DVD/Blu-Ray sera disponible le 5 avril prochain.

A noter que Walt Disney a remporté 11 fois cet Oscar depuis 1932. Paperman est son premier Oscar du meilleur court métrage animé depuis 1969!

A cela il faut ajouter que l'Oscar du meilleur film d'animation a également été attribué au studio Walt Disney avec Rebelle. Depuis sa création en 2002, cet Oscar a été remporté 7 fois par Pixar et Disney.

Oscars 2013 : un saupoudrage sans beaucoup de surprises

Posté par vincy, le 25 février 2013

ben affleck george clooney argo oscars

Sans trop de suspense, les Oscars (tout le palmarès) ont couronné Argo de Ben Affleck, qui repart également avec l'Oscar du meilleur scénario / adaptation et l'Oscar du meilleur montage. Le film produit par Affleck et Clooney vient de passer la barre des 130 millions de $ de recettes au box office US : il a surtout raflé la plupart des prix depuis les Golden Globes en janvier.

Argo, qui, au passage, jette un regard ironique et parodique sur Hollywood décidément narcissique, a rapidement surclassé ses concurrents au fil des cérémonies. Depuis le Million Dollar Baby d'Eastwood, la Warner n'avait jamais reçu autant d'honneurs.

Mais la seule véritable surprise de cette soirée venait d'ailleurs : L'Odyssée de Pi. Ang Lee a été sacré meilleur réalisateur, et le film a récolté 4 statuettes dont celle de la meilleure musique. Ce qui en fait le film le plus oscarisé de l'année, devant Argo et Les Misérables (3), Skyfall, Lincoln et Django Unchained (2). Les Oscars ont découvert Ang Lee il y a 19 ans avec Garçon d'honneur nommé dans la catégorie du meilleur film étranger. C'est son deuxième Oscar du meilleur réalisateur après celui pour Brokeback Mountain en 2006. Ils sont peu ces trente dernières années à avoir deux Oscars : Eastwood, Stone, Spielberg.

Spielberg apparaît du coup comme le grand perdant de l'année. Lincoln était le film le plus nommé et il devra se contenter de l'Oscar du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis et celui des meilleurs décors. Notons au passage que Day-Lewis devient le recordman de sa catégorie avec 3 Oscars du meilleur acteur. Encore un et il égalera Katharine Hepburn.

La jeune Jennifer Lawrence a finalement battu Jessica Chastain pour l'Oscar de la meilleure actrice. Une récompense qui arrive tôt dans la carrière de la comédienne, ce qui n'est pas sans risques pour la suite... Ce sera le seul Oscar pour Happiness Therapy. Autre actrice douée de cette génération, Anne Hathaway qui décroche l'Oscar du meilleur second-rôle féminin (Les Misérables). Les deux Oscarisées ont d'ailleurs bénéficié de leur visibilité dans deux gros blockbusters (Hunger Games pour l'une, Dark Knight Rises pour l'autre).

Quentin Tarantino et Christoph Waltz (Django Unchained) ont reçu chacun leur deuxième Oscar. Tarantino a été récompensé pour son scénario, 18 ans après celui de Pulp Fiction. Waltz avait déjà été oscarisé pour son second-rôle dans un autre Tarantino, Inglorious Basterds.

Et sinon? Un doublé pour Walt Disney, roi de l'animation avec Rebelle et Paperman. Un hommage à James Bond avec Shirley Bassey interprétant Goldfinger, Adèle, oscarisée pour sa sublime chanson de Skyfall et un oscar du meilleur montage sonore (ex-aequo, chose rare).

Et enfin, Amour d'Haneke. Palme d'or, Golden Globe, César, European Film Award... le film aura également raflé l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. C'est le premier Oscar pour l'Autriche dans cette catégorie, même si, techniquement, le film est français : ce qui fait un total de 13 Oscars pour la France, autant que pour l'Italie.

Finalement ce saupoudrage récompensant tous les grands succès de la fin 2012 (hormis Amour, tous ont récolté plus de 200 millions de $ dans le monde) a laissé peu de place aux films plus audacieux ou singuliers comme Les bêtes du sud sauvage ou Moonrise Kingdom. Pire, les Oscars ont été décernés à des talents souvent déjà oscarisés auparavant. Dans les catégories reines seuls les récipiendaires pour la musique, le scénario / adaptation ainsi que les deux actrices n'avaient jamais été primés.

Disney rachète Lucasfilms et annonce un nouveau Star Wars pour 2015

Posté par vincy, le 30 octobre 2012

C'est un mythe qui est repris par un autre mythe. The Walt Disney Co. rachète la société de George Lucas, Lucasfilms, pour un montant de 4,05 milliards de $. Aussitôt, un nouvel épisode de Star Wars a été annoncé. Star Wars VII sera programmé en 2015 et les suivants sortiront au rythme d'un film tous les deux ou trois ans.

C'est une lourde perte pour la 20th Century Fox, le studio qui distribuait la saga. Après Marvel et Pixar, Disney étend son empire ... et s'empare même d'Indiana Jones.

41 ans après sa création, Lucas possédait toujours l'intégralité des parts de sa société. Dans un communiqué, le réalisateur et producteur de Star Wars explique qu'il est maintenant temps de passer le relais à une autre génération de cinéastes. "J'ai toujours cru que Star Wars pouvait vivre sans moi et je pense qu'il est important que cette transition se fasse de mon vivant." George Lucas devient de facto actionnaire du groupe Disney, en empochant 40 millions d'actions, en plus d'un confortable matelas de cash.

L'univers Star Wars sera ainsi décliné en films, séries télévisées, contenus multimédias, attractions pour les parcs Disney (ce qui est déjà le cas à Anaheim, Orlando, Paris et Tokyo), spectacle vivants et produits dérivés.

Mais Disney met aussi la main sur des brevets en reprenant Industrial Light Magic, LucasArts et Skywalker Sound.

La filiale sera dirigée par la productrice Kathleen Kennedy

La véritable histoire de Mary Poppins, avec Tom Hanks dans le rôle de Walt Disney

Posté par vincy, le 24 septembre 2012

Depuis mercredi, Saving Mr. Banks est en production. Ce film des studios Disney, attendu dans les salles en 2013, revient sur l'histoire d'un serpent de mer hollywoodien. Il s'agit du récit des vingt années passées par Walt Disney à tenter d’acheter les droits d’adaptation cinématographique de Mary Poppins, les très populaires romans pour la jeunesse de Pamela Lyndon Travers.

L'an dernier, le scénario du film était considéré comme l'un des meilleurs circulant à Hollywood, tout en n'étant toujours pas mis en production. C'est désormais chose faite. Et ce sera l'occasion de célébrer de nouveau la plus enchanteresse des magiciennes...

Rappelez-vous. Mary Poppins, réalisé par Robert Stevenson, avec Julie Andrews et Dick Van Dyke, est sorti en 1964 aux USA et en 1965 en France. 5 fois oscarisé (dont meilleure actrice) sur 13 nominations, la comédie musicale a rapporté 102 millions de $ à l'époque au box office nord-américain (l'équivalent de 627 millions de $ aujourd'hui, soit le score de The Avengers). Il n'avait coûté que 6 millions de $. En France, 4,3 millions de spectateurs l'avaient vu.

17 ans de négociations

La série Mary Poppins de l'écrivain australienne a commencé à être publiée en 1934. Walt Disney découvre le livre au début des années 40. Il cherche à en adapter les droits, mais l'auteure venait déjà de rejeter une offre de Samuel Goldwyn et s'avère peu commode. La collaboration sera "tendue" entre un "cinéaste enthousiaste" et une "auteure intraitable" explique le communiqué du studio pour expliquer ce film sur le film.

Il faudra en effet 17 ans de négociations pour convaincre Pamela Lyndon Travers.

Le communiqué indique que "La personne qu’elle aimait et admirait le plus fut son père aimant et attentionné, Travers Goff, un banquier contrarié qui, avant sa mort prématurée, lui procura affection et instruction. Il sera l’inspiration du patriarche de l’histoire, Mr. Banks, le personnage solitaire auquel la célèbre nounou apportera son aide. Même si elle rechigne à accorder à Disney les droits de son livre, Pamela Lyndon Travers finira par prendre conscience que le célèbre conteur de Hollywood a des motifs personnels de vouloir faire le film – des motifs qui, tout comme pour l’auteur, ont trait aux relations qu’il entretenait avec son propre père, au début du XXe siècle, dans le Midwest."

Elle obtient le droit de choisir le personnage principal, de valider le scénario (une première dans l'histoire du studio), un pourcentage des recettes et un cachet de 100 000$ comme le révèle une enquête du New Yorker en 2005. Tout cela changera considérablement la vision du film qu'avait Disney.

Tom Hanks face à Emma Thompson

Le format final, une comédie musicale mélangeant animation et prises de vues réelles, n'était pas forcément le choix initial de Walt Disney. Pourtant, les scénaristes vont prendre de grandes libertés avec les livres.

C'est donc ce que veut nous raconter Saving Mr. Banks, Banks comme le patronyme du père coincé et autoritaire des enfants pris en charge par Mary Poppins. Tom Hanks incarnera Walt Disney et Emma Thompson la romancière intransigeante. Nous suivrons l'écrivaine depuis son enfance en Australie au début du XXe siècle jusqu'à au tournage du film au début des années 60.  Un duo chic et choc pour cette confrontation mythique. Colin Farrell hérite du rôle du père de Pamela Travers, Ruth Wilson sera son épouse, Rachel Griffiths la tante.

Côté Mary Poppins, on croisera Bradley Whitford dans le rôle du scénariste Don DaGradi, Jason Schwartzman et B.J. Novak seront les frères Sherman, auteurs-compositeurs, Paul Giamatti "le gentil chauffeur de limousine qui escorte Travers durant ses deux semaines à Hollywood", et Kathy Baker une associée de confiance de Disney au studio.

Disney a confié la réalisation à John Lee Hancock, scénariste de Un monde parfait et Blanche neige et le chasseur, réalisateur de The Blind Side (qui valu l'oscar à Sandra Bullock), Alamo et The Rookie.

Le film est entièrement tourné dans la région de Los Angeles, et les principaux lieux de tournage compteront Disneyland à Anaheim et les studios Disney de Burbank.