Cannes 2011 : l’Asie avec ou sans Wong Kar Wai ?

Posté par vincy, le 22 février 2011

Peu importe l'importance du contingent asiatique de Cannes 2011 : la seule question qui tourmentera médias et organisateurs sera autour du nouveau Wong Kar Wai. Quatre ans après l'ouverture du Festival avec My Blueberry Nights, The Grandmasters sera-t-il prêt dans les temps? Grand habitué de la Croisette (il en même été Président du jury), l'homme aux lunettes noires vient de reprendre le tournage des scènes de son nouveau film, avec Tony Leung Chiu Wai et Zhang Ziyi (voir actualité du 21 mai 2009). Son incursion dans les arts martiaux (et un hommage à Bruce Lee par la même occasion) est si attendue que Cannes sera encore prêt à des compromis : absence de mixage, montage non définitif, bobines reçues à la dernière minute. Peu importe : WKW est avec Almodovar le cinéaste non palmé le plus privilégié du Festival.

Mais d'autres films asiatiques pourront compenser son éventuelle absence. Lou Ye (Nuits d'ivresse printannière, primé en 2009) devrait être présent avec Chiennes (Love and Bruises), qui ferait monter les marches au "prophète" Tahar Rahim. Wang Xiaoshuai, déjà sélectionné l'an dernier avec Chongqing Blues, est en pleine post-production de 11 fleurs. Toujours de Chine, on peut espérer le nouveau Peter Chan, Swordsmen, en séance spéciale, ou/et le dernier Johnnie To, avec une comédie romantique (sic) Don't go Breaking My Heart. Le genre est rarement sélectionné à Cannes, mais le nom du réalisateur pourrait amener un peu de fraîcheur hors-compétition. Dans les sélections annexes (Un certain regard, Quinzaine...), les films remarqués à Rotterdam et Sundance peuvent faire leur apparition comme Zhang Miaoyan (Black Blood). De même, primé l'an dernier à Berlin avec Apart Together, Quan'an Wang pourrait avoir terminé le tournage dans les temps de White Deer Plain. Hors-compétition, Cannes pourrait miser sur 1911, réalisé par Jackie Chan, dont ce sera le 100e film, et Li Zhang. Quant à Tsui Hark, il semble plus proche de Venise que de Cannes côté planning.

Le cinéma japonais compte sur ses fidèles représentants pour nourrir les sélections : Hirokazu Kore-Eda et son Miracle, Takashi Miike et son Harakiri 3D en séance de minuit, ou le récemment disparu Satoshi Kon et son ultime dessin animé The Dream Machine, un événement en soi. Côté animation, on peut aussi croire à la possibilité du dernier Makoto Shinkai, Children who chase lost voices from deep below, qui doit sortir en mai au Japon.

Le cinéma asiatique pourrait aussi être plus diversifié cette année avec Tastumi, du singapourien Eric Khoo (My Magic, en compétition en 2008), Captured, du philippin Brillante Mendoza (avec Isabelle Huppert), Gibier d'élevage du cambodgien Rithy Panh (projet issu de l'Atelier de la Cinéfondation), du film sans titre du thaïlandais Pen-Ek Ratanaruang... La Corée du sud, incontournable, a des pépites en réserve et notamment The Murderer d'Hong-jin Na (The Chaser était à Cannes en 2009).

On voit mal, symboliquement, Cannes ne pas réserver une place de choix à un cinéaste iranien, même si les conditions de tournage sont particulièrement complexes. Déjà programmé dans quelques festivals, Harud de Reza Naji ou The Day I Disappeared d'Atousa Bandeh Ghiasabadi peuvent faire escale dans une sélection parallèle. Mais les grands noms habitués du Festival sont soit censurés, soit au travail pour Cannes 2012. La bonne nouvelle serait que le prix Goncourt Atiq Rahimi soit prêt à temps pour l'adaptation de son propre roman, Syngue Sabour. Son film Terre et cendres avait reçu le prix du Regard à Un certain regard en 2004.

Côté Proche-Orient, on pourrait voir Restoration (primé à Sundance) de Yossi Madmony à Un certain Regard, le nouveau film de Joseph Cedar (Beaufort) intitulé Footnote, celui d'Eran Kolirin (La visite de la fanfare) avec The Exchange, ou encore Et maintenant on va où?, de la libanaise Nadine Labaki, qui reviendrait quatre ans après Caramel. En revanche on doute qu'Ari Folman et son film d'animation The Congress soit prêt à temps.

Avec ou sans Wong Kar Wai, on aura quand même du mal à imaginer ce festival de Cannes sans le turc Nuri Bilge Ceylan, quatre fois primé à Cannes (Grand prix du jury, meilleur réalisateur, prix France Culture, prix Fipresci) grâce à ses trois derniers longs métrages en compétition officielle. Il était une fois en Anatolie est son plus important budget à date. Et avec un titre pareil, comment ne pas séduire le président Robert De Niro...?!

Festival du film chinois (2) : Hommage à la fleur de Shanghaï, CHOW Hsuan

Posté par Claire Fayau, le 3 octobre 2010

La seconde semaine du festival du film chinois se déroule à la Pagode, salle de cinéma tout à fait adaptée au voyage en Chine. En plus du dépaysement, faisons un voyage dans le temps ... Retournons dans le Shanghai des années 30-50 pour (re)découvrir une actrice à la voix d'or: CHOW Hsuan, appelée aussi ??, Zhou Xuan (1920?-1957). Sa chanson "L'âge de la fleur" a inspiré Wong Kar Wai pour In the Mood for Love.
Les films seront présentés par le critique Raymond Delambre ,et l'ouverture du festival et la rétrospective se sont faites en présence des petites filles de CHOW Hsuan. A l'occasion du festival, neuf bijoux cinématographiques avec l'actrice / chanteuse / danseuse sont projetés.

- Dans l’attente de son amour (1947, Hong Kong) de He Zhaozhang, avec Shu Shi.

- Les Anges du boulevard (1937, Shanghai) de Yuan Muzhi, avec Zhao Dan (1915 - 1980)

- L’Histoire secrète de la Cour des Qing (1948, Hong Kong) de Zhu Shilin, avec Shu Shi

- Mei Fei (1941, Shanghai) de Zhang Shichuan, avec Lü Yukun

- La Nuit profonde (1941, Shanghai) de Zhang Shichuan, avec Han Fei

- L’Histoire de la chambre de l’ouest (1940, Shanghai) de Zhang Shichuan

- Quiproquo (1947, Hong Kong) de Fang Peilin, avec Lü Yukun, Meng Na, Yan Hua.

- Ashiou ou la déesse de l’amour (1947, Hong Kong) de Wu Zuguang, avec Lü Yukun, Jiang Ming, Zhou Wei.

- L’Air d’une chanteuse (1948, Hong Kong), avec Wang Hao, Gu Ye Lu.

Deux autres thématiques complètent le festival :
- des courts - métrages d'animation conjuguant dessins animés et numériques. "Le premier jour" nous montre par exemple des dessins à l'encre de chine qui s'animent avec une transparence et une fluidité rarement vues."A Touch of Zen"!
- neuf ( chiffre porte - bonheur en Chine) documentaires sur l'histoire culturelle et des artistes,notamment des peintres.

Et, pour la première fois dans ce festival, des réalisateurs français nous présentent des images chinoises de 1913 à nos jours. Un beau rapprochement franco-chinois.

Clôture du Festival le 5 octobre.

Louis Vuitton engage le Professeur Wong Kar-wai

Posté par vincy, le 20 septembre 2009

Une fois n'est pas coutume, parlons mode, luxe, grosse marque mondialisée, marketing ostentatoire, star à paillettes, bref tout ce qui ne nous ressemble pas. Louis Vuitton, propriété de LVMH, le groupe de Bernard Arnault, lance un concours créatif avec l'appui de Wong Kar Wai. Il est malin ce milliardaire. Irréprochable jusque dans sa pub. Il attire de grands artistes - vidéastes, plasticiens, photographes, réalisateurs - ou des stars (Deneuve, Madonna, les Coppola... pour ne parler que show-biz) et il créé le buzz.

Lors du festival de Venise, la marque a lancé les Journeys Awards. Un concours international qui invite les étudiants en école de cinéma à traduire leur vision du voyage. Wong Kar Wai a réalisé pour l'occasion un nouveau montage à partir des rushes de My Blueberry Nights, film d'ouverture de Cannes 2007, afin de montrer la voie. Il "coache" les candidats sur le site internet de l'opération, où devront être inscrits les films antre le 1er et le 30 octobre.

Le voyage reste l'incitation principale. Ici il n'est plus seulement intérieur. Il doit de toute façon être créatif. A vos tables de montage...

Wong Kar-wai enrôle (de nouveau) Tony Leung pour The Grand Master

Posté par vincy, le 21 mai 2009

Venu six fois à Cannes en sélection officielle, Tony Leung Chiu-wai lui doit son prix d'interprétation (In the mood for love) et deux de ses montées des marches (Happy Together, 2046). L'acteur de 47 ans retrouvera son cinéaste fétiche, Wong Kar-wai, pour la septième fois depuis 1990 dans le prochain film du réalisateur. The Grand Master racnte la vie d'un des plus grands maîtres du kung-fu, dont l'un de ses élèves était Bruce Lee. Le tournage débutera en septembre, après des mois de préparation, et devrait s'achever cet hiver. Mais avec le cinéaste, il ne faut jamais parier sur rien et srutout pas sur une sélection cannoise en 2010.

Le « bon » Jung Woo-Sung

Posté par vincy, le 16 décembre 2008

jung woo sungJung Woo-sung est né en 1973, abandonnant vite l’école pour atteindre son rêve : jouer. Ce coréen, mannequin au Japon et réalisateur de vidéo-clips dans son pays, est devenu, dès les années 90, parmi les acteurs les plus prometteurs d’un cinéma en pleine croissance. En à peine dix ans, il affirma sa popularité. C’est le film de gangsters Beat, en 1997, qui le propulse parmi les stars d’un public friand de violence, sang et de codes dignes du Western hong-kongais. Quatre ans plus tard, il est le héros de Musa, la princesse du désert, énorme production sino-coréenne, où il côtoie l’étoile montante du cinéma chinois, Zhang Ziyi.

Il marque davantage les esprits cinéphiliques dans le drame émouvant A moment to Remember, prix du scénario aux « Oscars » coréens. Face à la maladie d’Alzheimer de son épouse, il incarne, sous quatre facettes différentes, de la comédie dramatique au mélo le plus sensible, un mari qui doit se confronter à une relation qui s’efface avec le temps. Il enchaîne alors les succès en salles. Andrew Lau, ancien chef op de Wong Kar-wai et réalisateur des Internal Affairs, l’engage sur un film hongkongais, Daisy. Il interprète un tueur non dépourvu d’âme et de sentiments. Toujours du côté des « bons » quand il y a des méchants. Il a aussi été boxeur (City of the Rising sun), guerrier (dans le film fantastique The Restless), pompier amoureux d’une femme sourde (dans la comédie Sad Movie).

Véritable star au box office rassurant pour les producteurs, le comédien, qui use de sa plastique pour séduire son public, est choisi pour jouer le bon dans Le bon, la brute et le cinglé, œuvre épique et tonitruante présentée en avant-première mondiale à Cannes. Un des rares acteurs qui pourrait faire croire que le gentil n’est pas sympathique, même par vengeance.

Quai Branly : le métissage en images

Posté par vincy, le 12 novembre 2008

quaibranly_metissage.jpgDu 12 au 23 novembre, le Musée du Quai Branly (Paris) propose un cycle de cinéma, complétant son exposition Planète métisse, to mix or not to mix?  - le Quai Branly aime beaucoup les slogans anglophone. Alors que l'on vante les exploits politiques ou sportifs des Obama et Hamilton, le cinéma n'a pas attendu pour observer, explorer, témoigner des mélanges culturels ou même charnels. Avec "Métissages de l'image métissages du regard", le musée propose 17 films et 14 séances.

Ce qui frappe, au delà du message à laquel nous adhérons forcément, c'est bien la qualité de cette programmation. A Taipeh, on songe à Paris avec Tsai Ming Liang (Et là bas quelle heure est-il?). A Pékin, on visite un monde en miniature avec Jia Zhang Khe (The World). De Hong Kong, Johnny To visite la sino-portugaise Macao (Exilé). Kim Ki-duk s'intéresse aux métis américano-coérens (Adresse inconnue). Wong Kar-wai exporte une histoire d'amour homosexuelle et sensuelle de deux chinois à Buenos Aires (Happy Together). Gina Kim se penche et s'épanche sur l'intégration mutuelle d'une américaine et de son mari coréen dans leurs univers respectifs (Never forever).

Karan Jodhar symbolisera les nombreux films abordant l'immigration hindoue au Royaume Uni (La famille indienne). Stephen Frears a été choisi pour représenter la communauté pakistanaise à Londres (My beautiful laundrette, qui évoque par ailleurs d'autres tabous liés aux fossés culturels comme la condition féminine et l'homosexualité). Fatih Akin, cinéaste germano-turc, nous fait découvrir le son d'Istambul (Crossing the bridge).  Autre cinéaste connu pour son regard pointu, Carlos Reygadas qui se focalise davantage sur les amérindiens noyés ou isolés dans cette Mexico City tentaculaire (Bataille dans le ciel). Il y a ceux qui passent les frontières (Tex-Mex dans Trois enterrements et Babel, tous deux primés à Cannes)

Le futur n'est pas oublié où les androïdes se mélangent aux humains dans Metropolis (Fritz Lang), et les mangas, Ghost in the Shell II et Natural City. Et la programmation invite aussi des films aux genres mixés comme Il était une fois dans l'Ouest ou Les larmes du tigre noir. Il y a  de quoi avoir envie de voyager...

Ajoutons que l'accès est gratuit dans la limite des places disponibles! Il n'y a donc aucune excuse pour manquer ce rendez-vous coloré et dépaysant.

Entertainment Weekly se reconnaît dans Pulp Fiction

Posté par vincy, le 6 août 2008

pulpfiction.jpgLes américains adorent les classements. Ecran Noir devrait peut-être s'y mettre... Dernier en date, celui de l'hebdomadaire "pop-culturel" Entertainment Weekly qui, pour célébrer ses 25 ans, a décidé de tout classer : affiches de films, scènes fatales et surtout les "classiques" du cinéma soit 100 films sortis depuis 1982...

Premier de la liste, la Palme d'or Pulp Fiction, de Quentin Tarantino. Le film emblématique de ces 25 dernières années ?

Il y a forcément désaccord puisque nous ne sommes pas sur la même planète. A New York ou Los Angeles, les films non hollywoodiens n'existent pas. On ne compte que dix films réalisés par des non anglophones (le mieux classé étant 28e, Les ailes du désir). Aucun français. Les cinéastes "reconnus" sont donc Wenders, Ang Lee, Michel Gondry, Alfonso Cuaron, Florian Henckel, Pedro Almodovar, Lars Von Trier et Wong Kar-wai.

Dans le registre "notons-le sur nos tablettes", on décompte cinq films d'animation (Toy Story, 5e au général, 1er en animation et en comédie), sept "suites" (Casino Royale, 19e, si l'on met à part la trilogie du Seigneur des Anneaux), qui donc surpassent les épisodes précédents, et trois films "récents" c'est-à-dire de l'an dernier : There Will be blood, No Country for Old Men, Michael Clayton. Pas de doute : les Oscars influent les jugements.

Certains cinéastes ont l'immense honneur d'avoir deux de leurs films dans le Top 100. Spielberg (Il faut sauver le soldat Ryan, 6e et La Liste de Schindler, 21e), Martin Scorsese (Les affranchis, 13e et The Departed, 76e), Tim Burton (Edward aux mains d'argent, 15e, et Ed Wood, 93e), Paul Thomas Anderson (Boogie Nights, 16e et There Will be Blood, 51e), Rob Reiner (This is Spinal tap, 11e et Quand Harry rencontre Sally, 30e), Doug Liman (The Bourne Supremacy, 29e et Swingers, 87e), Ang Lee (Brokeback Mountain, 31e et Tigre et dragon, 49e), les frères Coen (Fargo, 34e, et No Country for old men, 64e), Ridley Scott (Gladiator, 43e et Thelma et Louise, 72e), Alfonso Cuaron (Children of Men, 46e et Y Tu Mama Tambien, 86e) et Peter Weir (The Truman Show, 53e et Witness, 68e). Forcément on se révolte : quid de Casino, Magnolia ? Et Allen, Eastwood, Lynch, Kubrick, Fincher, Soderbergh... un seul film ? Et Michael Mann aucun ?

Un seul réalisateur place trois films (là encore si l'on excepte la position unique de la trilogie de Peter Jackson). James Cameron. Titanic (3e), Aliens (27e) et Terminator 2 (78e).

Il en manque du film, y compris dans le culte. Aucun acteur ne se détache, même si Bruce Willis, Tom Hanks, Tom Cruise, Matt Damon , Johnny Depp sont en vedette d'au moins trois films. Côté femmes, saluons la performance de Julianne Moore, présente aussi dans plus de trois films.

Tout le classement

Cannes : Qui est Leslie Cheung?

Posté par vincy, le 19 mai 2008

ashesoftimelesliecheung.jpg

Ou plutôt qui était. Car Leslie Cheung, star des Cendres du temps, film de 1993 réalisé par Wong Kar-wai et refait en 2008 pour sauver la copie, améliorer l'image et le son, revoir un peu le montage, est mort il y a cinq ans.  Il avait 47 ans quand il se suicida. Depuis son premier film, un porno soft en 1978, il était devenu une star de la chanson, unhomosexuel déclaré, et une véritable icône en Asie, Leslie Cheung et sa beauté ravageuse et ambivalente fut le premier acteur de Hong Kong à être autorisé à jouer dans un film chniois. C'était en 1993. Adieu ma concubine de Chen Kaige allait, en plus, recevoir la Palme d'or!

Il reviendra à cannes avec un autre personnage gay, en amant insoumis de Tony Leung, dans Happy Together, de Wong Kar-wai, en 1997. Sa popularité immense en Extrême-Orient provenait à la fois de ses concerts dans des stades entiers et d'une filmographie variée. Respecté par ses pairs dans les films de Kar-wai (Days of Being Wild en 1991 lui valu l'équivalent de l'Oscar du meilleur acteur à Hong Kong), il était aussi la vedette de films populaires. Leslie Cheung a tourné avec Le syndicat du crime (John Woo), Rouge (Stanley Kwan), He's a Woman, She's a Man (Peter Chan) et Le festin chinois (Tsui Hark). On peut aussi citer des films cultes comme Histoires de fantômes chinois, De meilleurs lendemains, The Banquet... Il y a pire tableau de chasse. 

Cannes : les rumeurs vont bon train

Posté par vincy, le 17 mai 2008

Que n’aura-t-on pas entendu sur les soi disants couacs du festival. Retards à l’allumage avec une conférence de presse retardée, un jury et une compétition incomplets à deux semaines de l’ouverture, etc...
Il va falloir s’y faire. Cannes était le seul festival majeur à annoncer son programme en une seule fois. Ce ne sera peut-être plus le cas. En ne voulant que des avant-premières mondiales et en se méfiant du piratage, Thierry Frémeaux, le délégué général du Festival, verra de plus en plus de films non mixés, et choisira ses sélectionnés de plus en plus à la dernière minute. Les films de Gray et Eastwood sont ainsi arrivés dans la semaine précédant la conférence de presse. Le Soderbergh n’était pas encore achevé tout à fait. Est-ce pour cela que le Gray comme le Soderbergh sont projetés simultanément pour la presse comme pour le jury ? Pour une fois que ce n’est Kar-wai qui est en retard… Le problème ne se pose réellement que pour les mensuels de cinéma. Tous les autres médias son habitués à la réactivité et n’ont pas besoin de délais de bouclages importants.

Indiana Jones 4 avait été annoncé en ouverture par un journal habituellement bien informé. Thierry Frémeaux étant l’un des rares à avoir vu le film a pourtant démenti très rapidement l’information. Logique : la Paramount refusait d’aller au casse-pipe à la manière d’un Da Vinci Code. On le sait : le film d’ouverture est régulièrement incendié. Même un film comme Blindness cette année ou My Bluebrry Nights l’an dernier, pourtant signés de cinéastes respectés par les festivaliers, ont subi des notes un peu trop sévères…
Enfin, Charlize Theron avait été pressentie pour le jury. On l’a remplacée par Jeanne Balibar, comédienne française peu connue. Peu importe notre opinion sur le sujet, en choisissant une actrice comme Balibar, le jury avait une tonalité intellectuelle et politique. Avec Theron, on aurait eu le glamour. Cette année Cannes se veut sérieux. Cela déplaît peut-être à ceux dont le mot cinéma ne signifie que « montée des marches ».

Cannes : hors compétition, un menu passionnant

Posté par vincy, le 23 avril 2008

Sans jury pour les juger, 13 films complètent le "line up" comme dirait Thierry Frémeaux de ce 61e festival de Cannes.  Et trois pépites font déjà penser que le palais sera sous effervescence grâce à Steven Spielberg, KIM Jee-won et WONG kar-wai.

Hors compétition :

Vicky Cristina Barcelona, Woody Allen (U.S.A., Europe)

Le bon, la brute, le cinglé, KIM Jee-Won (Corée du sud)

Kung-Fu Panda, Mark Osborne et John Stevenson (U.S.A.)

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Steven Spielberg (U.S.A.)

Séances de minuit :

Maradona, Emir Kusturica (Europe)

Surveillance, Jennifer Lynch (U.S.A.)

The Chaser, NA Hong-jin (Corée du sud)

Séances spéciales :

Of Time and City, Terence Davies (Europe)

Sangue Pazzo, Marco Tullio Girodana (Europe)

C'est dur d'être aimé par des cons, Daniel Leconte (Europe)

Ashes of Time Redux (Les cendres du temps Redux), WONG Kar-wai (Chine)

Roman Polanski : Wanted and Desired, Marina Zenovich (Europe)

La séance du président du jury :

The Third Wave, Alison Thompson (U.S.A.)

Notons que les docmentaires de Marina Zenovich et de Alison Thompson sont les deux seuls films, deux documentaires par ailleurs, de la Sélection officielle à ne pas être des avant premières mondiales.