Edito: La belle Emma et les bêtes

Posté par redaction, le 9 mars 2017

La Belle et la bête version Disney n'avait, a priori, aucune raison de faire l'objet d'un édito: film grand public, consensuel, adapté d'un dessin animé aussi familial que séduisant, loin de la version de jean Cocteau (malgré ses multiples références). Franchement, il n'y avait pas de quoi s'énerver.

Perversité

Et pourtant. La Russie a interdit le film aux moins de 16 ans. La raison est simple: pour la première fois, Disney a inséré - les fourbes! - un personnage gay! Alerte! La semaine dernière, Vitali Milonov, un député ouvertement homophobe, il ne s'en cache pas, avait même réclamé l'interdiction pure et simple du film parce qu'il fait la "propagande flagrante et éhontée du péché et des relations sexuelles perverses." Question propagande, y compris à travers le cinéma, la Russie est experte. Mais là on a envie de rire. Evidemment, il n'y a aucune relation sexuelle dans La Belle et la Bête. Il y a en revanche un personnage, LeFou, l'homme à tout faire de Gaston, qui est ouvertement homosexuel.
Le seul idiot dans cette histoire, qui n'aurait pas déplu à Fiodor Dostoïevski, est bien ce Milonov. C'est un bon récidiviste puisqu'il est à l'origine de la loi adoptée en 2013 condamnant pénalement toute "propagande" homosexuelle devant mineurs. Il veut protéger les enfants et les jeunes de ces "impuretés" occidentales.

Pour la même raison, un cinéma en plein-air de l'Alabama, a retiré de décidé de déprogrammer le film. Depuis, le cinéma a reçu des multiples plaintes et a du fermer sa page Facebook.
Cacher ce réel que je ne saurai voir...

Mais si ce n'était que ça. L'actrice principale du film, Emma Watson, féministe revendiquée, prosélyte de la lecture, a aussi été prise au cœur d'une autre polémique. Motif? Elle est en couverture du prestigieux Vanity Fair, édition US, avec un simple gilet blanc ouvert sur sa poitrine, dévoilant une partie de ses seins. Très belles photos, by the way.

On peut voir des footballeurs torse nu à heure de grande écoute, on peut constater que Tom Cruise ou Zac Efron exhibent leurs abdos sans complexe, mais une femme qui expose ses "boobs" resterait choquant... Au choix, on pourrait croire que c'est un problème freudien avec la mère ou que cela découle d'une vision patriarcale ou gynophobe, en tout cas inégalitaire et rétrograde, qui contraint le corps de la femme à n'être qu'un objet érotique.

Sois belle et tais-toi

Même pas! Ce sont des féministes qui ont hurlé. Sur Twit­ter la journaliste britannique Julia Hart­ley Brewer a ouver­te­ment critiqué la comédienne en résumant sa pensée: "Emma Watson : Fémi­nisme, fémi­nis­me… Écarts sala­riaux, pourquoi, oh pourquoi ne suis-je pas prise au sérieux… Fémi­nis­me… Oh, et puis tiens voilà mes seins." Manière de dire que Watson n'était pas crédible pour parler de l'inégalité hommes-femmes parce qu'elle ose poser en montrant une partie de ses seins. Les réseaux sociaux se sont emballés en critiquant l'ex-Hermione de jouer de son sex-appeal. Une femme n'a pas le droit d'être attirante pour être crédible sur des combats égalitaires.

Watson a répondu sur la BBC: "Tout ça révèle à quel point il y a des idées fausses concer­nant le fémi­nisme". "Le fémi­nisme, c'est donner aux femmes le choix, ce n'est pas un bâton avec lequel il faut battre les femmes. C'est la liberté, la libé­ra­tion, l'égalité. Je ne vois vrai­ment pas ce que mes seins ont à voir là-dedans, c'est vrai­ment dérou­tant" a-t-elle déploré. "Ils disent que je ne peux pas être féministe et avoir des seins": il y a une contradiction en effet dans les propos des accusateurs. C'est d'autant plus paradoxal que le féminisme, soit l'émancipation et la libération de la femme en vue d'avoir les mêmes droits que les hommes, s'est notamment illustré par le "topless". Les femmes, à partir des années 1960 et jusqu'aux Femen, ont exposé leurs seins, sur les plages ou ailleurs, pour revendiquer et assumer leur corps, et le droit de l'utiliser librement.

Sortir de l'ombre

On aurait envie de rappeler à tous ces "bêtes", politiques ou médiatiques, russes, britanniques ou autres, ce que la jeune Emma Watson avait dit à la tribune de l'ONU il y a deux ans et demi quand elle liait l'éducation à l'égalité: "L’expérience universitaire doit dire aux femmes qu’elles ont une valeur intellectuelle, et pas que ça : qu’elles ont leur place dans les hautes sphères. Elle doit montrer que la sécurité des femmes, des minorités et de chaque personne qui peut être vulnérable est un droit et non un privilège." Emma Watson invitait même les "féministes introverti(e)s" à sortir de l'ombre - "si ce n’est pas vous, qui agira ? Si ce n’est pas maintenant, quand impulserons-nous le changement ?".

C'est exactement l'un des thèmes du film Les Figures de l'ombre qui sort en salles cette semaine: des femmes noires qui doivent s'imposer dans un système d'hommes blancs. C'est d'ailleurs par leur savoir, elles sont de brillantes mathématiciennes, qu'elles vont insuffler ce fameux changement, et conquérir leurs droits. Il est toujours anormal, et nous en parlons régulièrement dans nos articles, qu'une femme, à métier égal, gagne moins d'argent qu'un homme.

Pureté, puritanisme, pourquoi pas épurés? C'est la même racine. Ces attaques contre la liberté des femmes, des gays, des minorités ethniques (il faut avoir lu certains commentaires sur Moonlight après sa victoire aux Oscars) montrent que les soi-disant vertueux sont finalement ceux qui veulent vicier nos esprits. Le cinéma, comme tous les arts, doit continuer de leur résister et à nous montrer qu'on peut aimer et s'aimer librement, sans qu'on nous juge ou qu'on nous dicte le bon chemin. Pour le coup, on choisit la belle et LeFou que ces bêtes d'un autre temps.

10 nouvelles actrices qui feront le cinéma de 2017

Posté par kristofy, le 9 mars 2017

Parce que l'on ne croit pas qu'une seule journée suffise à réaffirmer les droits des femmes, c'est toute l'année que nous avons envie de mettre en lumière le travail des femmes qui contribuent à faire du cinéma mondial un art puissant, mais aussi (il n'est pas inutile de le rappeler), une force économique tout sauf négligeable. En ce lendemain du 8 mars, nous nous penchons donc sur les 10 actrices découvertes récemment et qui feront le cinéma de demain. En attendant de parler des réalisatrices, des scénaristes et des productrices à suivre.

Haley Bennett : son nom reste inconnu et c’est complètement injuste : rien qu’en 2016 elle était dans les films Hardcore Henry, Les 7 Mercenaires, La Fille du train !

Son visage sera reconnu en 2017 sans doute puisqu’elle sera aux génériques de L'Exception à la règle de Warren Beaty, Song To Song de Terrence Malick, A Kind of Murder avec Patrick Wilson et Thank You For Your Service avec Miles Teller.

Sofia Boutella : parmi les françaises qui font carrière à Hollywood, il n’y a pas que Marion Cotillard, Eva Green, Léa Seydoux : il y a aussi Sofia Boutella dont le visage est différent d’un film à l’autre depuis le succès de Kingsman: Services secrets en 2015.

Depuis on pense à elle pour les films qui ont besoin d’une femme pour des scènes d’action, comme en 2016 Star Trek Sans limites. En 2017 on le verra dans The Coldest City (avec Charlize Theron et James McAvoy,) et surtout dans le très attendu La Momie face à Tom Cruise !

Lucy Boynton : on est tombé tout simplement tombé amoureux d’elle cette année dans Sing Street ! Le genre fantastique lui va bien aussi dans February et I Am The Pretty Thing That Lives In The House sortis en dvd/vod, à venir Don’t Knock Twice.

En 2017 on continuera d’être sous le charme (de son talent) avec Rebel In The Rye (avec Nicholas Hoult et Kevin Spacey) et Le Crime de l'Orient-Express (avec Kenneth Branagh, Daisy Ridley Daisy Ridley, Johnny Depp, Dench Judi Dench, Michelle Pfeiffer…).

Lily-Rose Depp : elle était la it-girl en train de grandir à l’ombre de ses parents stars, égérie d’une marque de luxe via sa mère Vanessa Paradis et une apparition dans le film Tusk dans lequel joue son père Johnny Depp… Elle a vite été adoptée par le cinéma qui l’a fait devenir actrice pour ses 16 ans. Après Tusk, son personnage et celui de sa meilleure amie Harley Quinn Smith sont devenues les héroïnes de Yoga Hosers de Kevin Smith (avec encore Johnny Depp, et une apparition de Vanessa Paradis…) pour se battre contre des clones de nazis en forme de mini-saucisses… (vu au BIFFF, sortie française en vod ce 13 mars).

Si Yoga Hosers n’est certes pas le meilleur film de Kevin Smith, c’est en tout cas pour le moment le meilleur de Lily-Rose Depp. On la voit même chanter et faire des combats… Sa révélation se fera en France avec ses deux films suivants, d’abord au Festival de Cannes où elle accompagne l’équipe de La Danseuse de Stéphanie Di Giusto (avec SoKo) puis en novembre, c’était la sortie de Planétarium de Rebecca Zlotowski (avec Natalie Portman). On attend de la revoir dans un autre film, avec ou sans saucisses de petite taille.

Bella Heathcote : vénéneuse, la comédienne Australienne séduit avec un beau cv : Time out de Andrew Niccol, Dark shadows de Tim Burton, Cogan de Andrew Dominik (vu à Cannes)… Elle se révèle en 2016 dans Orgueil et Préjugés et Zombies et The Neon Demon de Nicolas Winding Refn.

En 2017 elle sera dans le biopic Professor Marston and The Wonder Women, et aussi dans les suites sulfureuses Cinquante nuances plus sombres et Cinquante nuances plus claires

Riley Keough : son grand-père est le king du rock ‘n roll Elvis Presley et sa première apparition à l’écran est dans le biopic rock Les Runaways mais c’est le cinéma indépendant qui ne peut plus se passer d'elle : Dixieland au Festival de Deauville 2015, amoureuse de Juno Temple dans Jack and Diane, Kiss of the Damned, qui est un film de Alexandra Cassavetes, et en 2015 le blockbuster Mad Max: Fury Road

En 2016 elle a beaucoup tourné et elle nous a impressionné surtout dans le rôle principal de la série The Girlfriend Experience (avec d’ailleurs une nomination au Golden Globe) et à Cannes dans American Honey (sortie le 8 février) : en 2017 elle sera dans Logan Lucky de Steven Soderbergh et Under the Silver Lake de David Robert Mitchell.

Sophie Nélisse : dès son premier rôle dans Monsieur Lazhar elle a reçu à 11 ans deux prix d’interprétation au Canada, puis quatre autres prix aux Etats-Unis à 12 ans pour La Voleuse de livres (avec Geoffrey Rush et Emily Watson). L’adolescente confirme son talent précoce en 2016 dans La Fabuleuse Gilly Hopkins et L'Histoire de l'Amour de Radu Mihaileanu.

Elle est épatante dans Mean Dreams découvert à Cannes puis à Deauville, et qui sortira en avril 2017. En mars 2017, on pourra également la retrouver dans 1:54 avec Antoine-Olivier Pilon (Mommy), suivra ensuite Wait Till Helen Comes avec Maria Bello.

Angourie Rice : elle avait 15 ans en 2016 à Cannes où elle était venue présenter The Nice Guys de Shane Black avec Ryan Gosling et Russell Crowe. On peut donc dire que sa carrière est bien lancée !

Cette année (à nouveau sur la croisette ?), elle sera dans The Beguiled le remake des Proies de Don Siegel par Sofia Coppola et dans le reboot de Spider-Man: Homecoming de Jon Watts, avec Tom Holland dans le rôle de Peter Parker.

Ruby Rose : son charisme a relancé l’intérêt de Orange is the new black quand elle a intégré la série, au point d’enchaîner juste après les tournages musclés.

Début 2017 elle est en effet à l’affiche de xXx : Reactivated avec Vin Diesel, Resident Evil: chapitre final avec Milla Jovovich, et John Wick 2 avec Keanu Reeves !!!

C'est définitif, Rose is the new star.

Anya Taylor-Joy : la femme-enfant inquiète et inquiétante de 2016 c’est elle : The Witch et Morgane.

Et en 2017, c'est encore elle avec Split de M. Night Shyamalan en février puis à venir Marrowbone

Terre de roses, quand les femmes se battent pour la liberté

Posté par MpM, le 8 mars 2017

La journée internationale des Droits des femmes n'est pas seulement une opération marketing permettant de vendre des fleurs ou de promouvoir des parfums, de s'enthousiasmer sur ces femmes qui font des métiers d'hommes, ou ces sportives qui battent tous les records. C'est surtout l'occasion de rappeler très concrètement que les femmes continuent d'être exploitées, maltraitées et considérées comme des êtres inférieurs à travers la planète. Que même dans les pays occidentaux, leurs droits élémentaires sont régulièrement remis en cause. Qu'elles sont toujours fréquemment victimes de violences conjugales ou sexuelles. Mais aussi qu'elles sont les cibles privilégiées en période de conflits, et notamment de la guerre de conquête menée par Daech en Irak et en Syrie, car elles ne sont pas seulement tuées, mais également violées, vendues et transformées en esclaves sexuelles.

C'est avec ce constat en tête que l'on découvrira Terre de roses, un documentaire canadien qui montre le quotidien de combattantes du Parti des travailleurs kurdes (PKK) dans un camp caché au milieu des montagnes du Kurdistan. Ces femmes, vives et joyeuses, ont toutes choisi de rejoindre la guérilla kurde pour s'opposer aux horreurs de l'auto-proclamé Etat islamique. Zaynê Akyol, la jeune réalisatrice, les filme à l'entraînement et pendant les réunions politiques, mais aussi au repos et même dans des moments intimes de toilette ou de confidence. Si l'on sent dans les propos des combattantes l'influence de l'idéologie politique propre au PKK, les raisons qu'elles ont de se battre n'appartiennent qu'à elles. Elles expriment d'ailleurs avec beaucoup de force leur désir d'agir au nom de toutes les femmes du monde, afin d'affirmer non seulement l'égalité entre les sexes, mais surtout leur refus de se laisser réduire par tous les Daech du monde en éternelles victimes.

Terre de roses (ainsi nommé car il s'agit de la traduction française du nom "Gulistan" qui évoque la baby-sitter de Zaynê Akyol partie rejoindre la résistance kurde lorsque la réalisatrice était enfant) s'avère ainsi un document précieux pour connaître la réalité de ces combats lointains qui hantent nos journaux télévisés. C'est aussi un très beau portrait collectif, entre amitié et émulation, bienveillance et bravoure, complicité et abandon. On sent que ces femmes se sont créé une nouvelle famille, une communauté d'esprits tous tendus vers un même but : défendre leur peuple contre la barbarie et l'horreur. Elles savent mieux que quiconque que le prix à payer pour vivre libre et selon ses convictions ne peut jamais être trop élevé.

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Terre de roses de Zaynê Akyol
En salles le 8 mars
Distribué par Eurozoom

Tom Hanks et Meryl Streep sous la direction de Steven Spielberg?

Posté par vincy, le 7 mars 2017

C'est ce qu'on appelle un "all-star cast". Steven Spielberg, Tom Hanks et Meryl Streep vont se réunir pour The Post. Si Spielberg et Hanks collaborent ensemble depuis des années, c'est la première fois que l'actrice multi-oscarisée sera sous la direction de Spielberg et partenaire de Hanks à l'écran.

The Post, scénarisé par Liz Hannah, est l'histoire des "Pentagon Papers", du nom des révélations du Washington Post sur des documents secret-défense autour de la guerre du Vietnam. l'affaire remonte à 1971 et a opposé le directeur et l'éditrice du journal, respectivement Ben Bradlee (incarné par Tom Hanks) et Kay Graham (interprétée par Meryl Streep) au gouvernement de Richard Nixon. Leur défense s'est concentrée sur le premier amendement, garantissant la liberté d'expression, et est considéré aujourd'hui comme la première affaire de "fuites" (à l'instar des Wikileaks et autres "Panama Papers) et du premier procès confrontant des lanceurs d'alerte et le gouvernement. C'est aussi la défense de la liberté de la presse: on imagine bien pourquoi le sujet intéresse tant Hollywood ces temps-ci puisque Daniel Trump, actuel président des USA, ne cesse de s'attaquer à la presse, jusqu'à bannir des journalistes de la Maison Blanche.

La Fox distribuera ce film, qui pour l'instant n'a aucune date de tournage. On devra donc attendre un peu pour voir si le projet se concrétise et quand il pourra sortir... A priori pas avant 2019 puisque Spielberg continue de travailler sur son film SF Ready Player one, prévu dans les salles dans un an, et de préparer son prochain projet, The Kidnapping of Edgardo Mortara. Il a aussi dans ses cartons le biopic sur la photographe de guerre Lynsey Addario, avec Jennifer Lawrence, et un cinquième Indiana Jones.

Tom Hanks, qui a enchaîné en un an et demi Le pont des espions, Inferno, Sully et Un hologramme pour le Roi (toujours inédit en France), est attendu en avril aux USA dans The Circle, avec Emma Watson et doit ensuite réaliser Greyhound. Quant à Meryl Streep, pour la 20e fois nommée aux Oscars avec son personnage de Florence Foster Jenkins, elle tourne la suite "live" de Mary Poppins, Mary Poppins Returns, avec Emily Blunt, où elle incarne le personnage de Topsy Poppins, la cousine de la nounou magicienne.

Deneuve et Dussollier se retrouvent grâce à Kheiron

Posté par vincy, le 7 mars 2017

Kheiron récidive. C'est assez logique. Après Nous trois ou rien (630 000 spectateurs, une nomination au César du meilleur premier film et un prix spécial du jury à Tokyo), l'humoriste était attendu. Son deuxième long métrage a pour le coup un casting inattendu: Catherine Deneuve et André Dussollier. Kheiron sera aussi devant la caméra, tout comme son épouse Leila Boumedjane. Mauvaises herbes sortira en 2018 a-t-il annoncé sur son compte Instagram, où il remerciait ses producteurs M6, Canal +, Studiocanal et Mars distribution.

Issu de l'écurie du Jamel Comedy Club, vu ensuite dans Bref., et également rappeur, le comédien est actuellement en tournée avec son spectacle "60 minutes avec Kheiron".

Mauvaises herbes est un film sur l'éducation. Pour l'instant nous n'en savons pas plus.

En revanche, ce que l'on peut dire est que le duo Deneuve-Dussollier se retrouvera 30 ans après leur première rencontre : ils ont tourné ensemble Fréquence meurtre d'Elisabeth Rappeneau, thriller sorti en 1988. Deneuve sera à l'affiche le 22 mars avec Sage femme (au côtés de Catherine Frot), plus tard dans l'année avec Tout nous sépare (aux côtés de Diane Kruger, Nicolas Duvauchelle et Nekfeu) et avec Bonne Pomme (où elle retrouve Gérard Depardieu).

Max Minghella choisit Elle Fanning comme muse

Posté par vincy, le 6 mars 2017

Elle Fanning, actuellement à l'affiche de 20th Century Women, sera la star du premier film de l'acteur Max Minghella, fils du cinéaste oscarisé Anthony Minghella, disparu il y a 9 ans.

Teen Spirit racontera l'histoire de Violet, une adolescente timide résidant dans une petite ville européenne qui rêve de devenir une star de la pop pour s'échapper de son environnement lugubre et de sa vie familiale brisée. Max Minghella a écrit lui-même le scénario.

Dans Teen Spirit, Elle Fanning chantera, en bonus, puisque le récit l'entraîne à s'inscrire à une compétition de chant internationale où elle testera son intégrité, son talent et son ambition, avec l'aide d'un mentor antipathique.

L'actrice, récemment vue dans Live by night de Ben Affleck et The Neon Demon de Nicolas Winding Refn, a un planning très chargé. Elle était à Sundance pour présenter Sidney Hall de Shawn Christensen. Elle pourrait monter de nouveau les marches cannoises en mai pour The Beguiled (Les proies) de Sofia Coppola ou / et How to talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell. Elle vient de finir le tournage de Mary Shelley d'Haifaa Al-Mansour. Et tourne actuellement Galveston, premier film anglo-saxon de Mélanie Laurent.

Max Minghella, qui a joué dans Syriana, The Social Network et Les marches du pouvoir, a réorienté sa carrière de comédien vers le petit écran avec les séries The Mindy Project et The Handmaid's Tale qui sera lancée sur Hulu en avril.

Alain Gomis reçoit son 2e Etalon d’or au Fespaco avec « Félicité »

Posté par vincy, le 5 mars 2017

C'est la félicité pour le cinéaste sénégalais Alain Gomis. Il y a deux semaines, Félicité, son dernier film, avait reçu le Grand Prix du jury au Festival de Berlin. Un Ours d'argent qui couronnait pour la première fois dans l'histoire de la Berlinale un film africain, coproduit par la France (notons quand même que le film sud-africain Carmen de Khayelitsha de Mark Dornford-May est jusque là le seul film africain sacré par un Ours d'or).

Félicité a réussi un beau doublé en remportant l'Etalon d'or hier soir, samedi 4 mars, au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le film raconte la difficile vie d'une chanteuse de bar de Kinshasa confrontée à la pauvreté, dont le fils vient d'avoir un grave accident de moto.

"C'est un grand honneur de recevoir ce trophée pour la deuxième fois", a déclaré Alain Gomis, quatre ans après son Etalon d'or pour Tey. Jusqu'ici, seul le Malien Souleymane Cissé avait été deux fois primé par l'Etalon d'or dans sa carrière. Il a cependant mis en garde l'assistance: "Le cinéma est en danger" selon lui. "On parle de moins en moins de culture et de plus en plus de commerce" rappelle-t-il. "L'arrivée des grands opérateurs nous aide, mais il est aussi un danger. Il faut lutter pour notre indépendance" affirme-t-il à un moment donné où des multinationales comme Vivendi ou la Fnac investissent en Afrique francophone pour développer des réseaux de cinémas ou de grandes surfaces culturelles.

Chouchou des festivaliers, le film anticolonialiste béninois Un orage africain de Sylvestre Amoussou a reçu l'Etalon d'argent. Au moment où le film (qui n'est pas antioccidental souligne le cinéaste), a été primé, le Palais des Sports à Ouaga 2000 a été plongé dans un noir total. Ce manifeste cinématographique contre l’exploitation du continent africain par des gouvernements et entreprises occidentaux a été de loin le film le plus acclamé de la 25e édition du Fespaco selon les journalistes sur place.

L'Etalon de bronze de la mise en scène a été décerné au film marocain A mile in my shoes de Saïd Khallaf. Le prix d'interprétation masculine est revenu à l'acteur français Ibrahim Koma pour son rôle dans le film malien Wulu, autre film ayant reçu un très bel accueil du public et qui a été également récompensé du Prix Sembene Ousmane. Enfin, le prix d’interprétation féminine a été attribué à l’actrice Noufissa Benchehida dans A la recherche du pouvoir perdu du réalisateur marocain Mohammed Ahed Bensouda.

Première édition du Cartoon Movie de Bordeaux

Posté par MpM, le 5 mars 2017

Cartoon Movie, le rendez-vous européen des professionnels du film d'animation créé en 1999 avec le soutien de Creative Europe - MEDIA, s'installe pour la première fois à Bordeaux. Du 8 au 10 mars prochain, 55 projets en provenance de 19 pays, dont 17 films français, seront présentés devant plus de 800 producteurs de longs métrages d’animation, investisseurs, distributeurs, agents de vente, sociétés de jeux vidéos et new media players de 38 pays dans le but d'établir coopérations et coproductions.

Les comédies familiales et films d'aventures pour enfants ont toujours la cote, puisqu'ils représentent 35 des 55 projets, mais les longs métrages à destination d'un public plus adulte sont également bien présents, avec des thématiques tournant autour des abus sexuels, de la maladie d’Alzheimer ou encore du franquisme. Certains films sont encore à l’état de concept, d'autres en cours de production et la majorité en cours de développement. Tous cherchent à accélérer le montage financier du projet, nouer des coproductions et coopérations transfrontalières ou simplement intéresser des distributeurs européens et internationaux.

Sont notamment attendus Zombillenium, de l'auteur de bande dessinée Arthur de Pins, Buñuel in the Labyrinth of the Turtles de Salvador Simó qui retrace la vie de Luis Buñuel après la projection de L'âge d'or, Calamity, a childhood of Martha Jane Cannary, le nouveau projet de Rémi Chayé (Tout en haut du Monde) sur le personnage historique de Calamity Jane, Ooops! 2 de Toby Genkel et Sean McCormac, la suite de Ooops! Noah is gone ou encore Unicorn Wars d’Alberto Vazquez (Decorado, Psiconautas), Le Grand Méchant Renard et Autres Contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert et Le voyage du Prince de Jean-François Laguionie (Louise en hiver).

Pour tous les participants, c'est un excellent début car Cartoon movie obtient depuis ses débuts des résultats impressionnants avec plus de 274 longs métrages présentés ayant trouvé leur financement, ce qui représente un budget de 1,9 milliard d’euros.

Mais cette première édition bordelaise du Cartoon Movie permettra également de connaître les lauréats des Cartoon Movie Tributes qui récompensent "une personnalité ou une société ayant eu une influence dynamique et positive sur l’industrie européenne du long métrage d’animation". Trois prix seront remis le 10 mars : meilleur producteur, meilleur distributeur et meilleur réalisateur européens de l'année.

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Cartoon Movie Bordeaux
Du 8 au 10 mars 2017
Site de la manifestation

Big bang familial pour Paradis, Cottin, Deladonchamps, Bacri et Lauby

Posté par vincy, le 4 mars 2017

Cecilia Rouaud retrouve Vanessa Paradis, actrice qui avait participé à son premier film, Je me suis fait tout petit (2012). Elle tourne son deuxième long métrage, Big Bang, avec la chanteuse-compositrice-auteure-comédienne-ex de on sait qui, depuis le 20 février. Au générique, on retrouve également Jean-Pierre Bacri, Chantal Lauby, Camille Cottin et Pierre Deladonchamps (récemment nommé au César du meilleur acteur). Un casting inédit donc et assez iconoclaste.

Vanessa Paradis est une femme qui fait "statue" pour les touristes, ce qui déplaît fortement à son fils ado.
Camille Cottin interprète une jeune femme en colère contre la terre entière et désespère de tomber enceinte.
Pierre Deladonchamps incarne un game designer de génie régulièrement dépressif qui se noie dans l’alcool et se ruine dans la psychanalyse.
Les trois sont frère et sœurs mais ne se voient plus.

Leurs parents - Jean-Pierre Bacri et Chantal Lauby - sont un peu responsables. Séparés depuis longtemps, la famille n'était pas leur priorité. Il faut un enterrement pour qu'ils se réunissent de nouveau. Las, le grand père étant mort, il va falloir trouver une solution pour la mamie...

Produit par Firelight et Jerico, Big Bang sera distribué par SND. Le tournage se finira fin mars.

Le tournage en Ile-de-France, est calé sur 37 jours de prise de vues.

Dopé par John Wick 2, Keanu Reeves retrouve son sex-appeal à Hollywood

Posté par vincy, le 3 mars 2017

130 millions de $. C'est ce qu'a rapporté dans le monde le deuxième opus de John Wick. C'est 40 millions de $ de plus que le premier film. Autant dire que Keanu Reeves, bientôt 53 ans, retrouve des couleurs. C'est son plus gros hit en Amérique du nord depuis The Day the Earth Stood Still en 2008.

Pas étonnant que les studios s'intéressent de nouveau à lui. Il est en négociations finales pour être la tête d'affiche du thriller romantique Siberia de Matthew Ross (Frank & Lola). Le scénario est écrit par Scott B. Slith (Un plan simple) et raconte l'histoire d'un diamantaire américain qui va vendre en Russie un diamant bleue à l'origine discutable. Lors de la vente, il tombe amoureux d'une propriétaire d'un café en Sibérie. Leur passion va hélas être confrontée à une somme de trahisons...

Keanu Reeves discute aussi pour partager le générique avec Isla Fisher de The Starling, de Dome Karukoski (qui vient de finir Tom of Finland), comédie dramatique écrite par Matt Harris, et longtemps parmi les meilleurs scénarios de la fameuse "Black List" (ces scénarios jugés excellents mais jamais produits). Reeves et Fisher interpréteraient un couple marié ayant perdu leur enfant. L'épouse, choisissant de s'isoler dans un institut thérapeutique pour lui permettre de surmonter son deuil, laisse son mari seul à la maison. Il décide alors de lui construire un magnifique jardin, malgré ses tourments et une agressivité refoulée.

D'ici là, Keanu Reeves sera en salles avec To The Bone, un drame présenté à Sundance et vendu à Netflix, avec Lily Collins. Il a aussi accepté d'être la star de Rally Car, un film sur une course de voitures en Chine réalisé par Olvier Megaton et a tourné le thriller SF Replicas, de Jeffrey Nachmanoff.