It Follows et The Voices se partagent les prix du festival de Gérardmer

Posté par vincy, le 2 février 2015

ryan reynolds dans the voices

Trois films se partagent huit prix au palmarès du 22e Festival international du Film Fantastique de Gérardmer. Le jury, présidé par Christophe Gans et composé d'Alexandre Aja, Marie Kremer, Grégory Levasseur, Alysson Paradis, Rob et Christa Theret, a sacré It Follows, qui sort mercredi sur les écrans français et The Voices, le premier film américain de Marjane Satrapi, avec Ryan Reynols.
It Follows était sélectionné à la dernière semaine de la Critique à Cannes. Il a déjà reçu quelques prix dans les festivals d'Austin et de Neuchâtel et vient d'être projeté à Sundance.
The Voices, récompensé à l'Etrange Festival (prix du jury et prix du public), avait débuté sa carrière à Sundance il y a un an, avant d'être projeté à Totronto en septembre dernier et à Sitges en octobre.
Quant à Goodnight Mommy, il avait fait son avant-première à Venise dans la sélection Horizons, avant de recevoir le Prix de la critique à Thessalonique et le Grand prix du film fantastique européen à Sitges.

Grand Prix: It follows de David Robert Mitchell
Prix du jury ex-aequo: The Voices de Marjane Satrapi et Ex-Machina d'Alex Garland
Prix du public: The Voices de Marjane Satrapi
Prix de la critique: It follows de David Robert Mitchell
Prix du jury jeunes: Goodnight Mommy de Veronika Franz et Severin Fiala
Meilleure musique originale: These Final Hours de Zak Hilditch
Prix du jury SyFy: Goodnight Mommy de Veronika Franz et Severin Fiala
Grand Prix du court métrage: Habana d'Edouard Salier

Dany Boon revient chez les Ch’tis et attend le feu vert de deux projets anglo-saxons

Posté par vincy, le 2 février 2015

dany boon aux césar 2009Il est "Charlie", il est aussi le président des prochains César et le producteur-réalisateur-acteur du troisième film le plus populaire de l'année 2014, Supercondriaque. Dany Boon est incontestablement une tête d'affiche du cinéma français. Dans une interview au Parisien magazine, il est revenu sur ses derniers projets.

Boon travaille actuellement sur le scénario d'Une Jolie ch'tite famille, l'histoire d'un designer parisien branché, fils de ferrailleur du Nord, "qui cache ses origines prolétaires parce qu'il en a honte". On va donc revenir en pays ch'ti (après tout Bienvenue chez les Ch'tis est une recette qui fonctionne avec 20 millions d'entrées, un remake à succès en Italie, etc.), et Boon s'offrira le rôle principal.

En revanche, dans le même entretien, Dany Boon annonce que le remake américain de Bienvenue chez les Ch'tis, avec Will Smith, est abandonné.

Mais Dany Boon ne capitule pas face à Hollywood avec deux autres projets en cours. "Je vais réaliser un road movie, The Ambassadors, en grande partie à Londres", dit-il, "mais le tournage est en attente car il y a eu un changement de direction au studio Fox". L'histoire est celle d'un Américain tentant par tous les moyens de rentrer aux États-Unis avec l'aide d'un groupe d'Européens. Le film devait se tourner l'été dernier et sortir en 2015.

Enfin, il révèle qu'il a  "un projet de comédie" avec le Studio Universal, dont le titre provisoire est Deadbeat Dad.

D'ici là, Dany Boon sera à l'affiche du prochain film de Julie Delpy, Lolo, prévu dans les salles cette année.

« Me and Earl and the Dying Girl » fait l’unanimité à Sundance

Posté par vincy, le 1 février 2015

me earl and the dying girl
Me and Earl and the Dying Girl d'Alfonso Gomez-Rejon a remporté tous les suffrages avec le Grand prix du jury et le Prix du public au Festival de Sundance 2015, dont le palmarès était révélé samedi.

La comédie dramatique, qui raconte l'histoire d'une amitié insolite entre un adolescent, Greg, assez associal, son seul ami Earl avec qui il partage ses rêves de cinéaste etune camarade de classe atteinte de leucémie, a ému tous les festivaliers. Le film est l'adaptation du livre de Jesse Andrews (Journal d'un loser en français), avec Thomas Mann (Projet X), Olivia Cooke (la série Bates Motel), RJ Cyler (premier film) et Jon Bernthal (Fury) dans les rôles principaux. Il a d'ailleurs été l'un des plus gros contrats de distribution lors du Festival et a finalement été acquis par Fox Searchlight.

C'est la troisième année consécutive qu'un film obtient les deux prix, après Fruitvale Station en 2013 et Whiplash en 2014. Le millésime 2015, de l'avis des critiques, était de haute tenue avec de nombreux films de qualité et surtout une variété de style rarement autant appréciée à ce Festival (ce qui explique sans doute le saupoudrage du palmarès). Et beaucoup de sexe, sous toutes ses formes.

Côté films étrangers, le Grand prix a été décerné à Slow West de l'écossais John Maclean (premier long métrage), avec Michael Fassbender en star et Kodi Smit-McPhee dans le rôle d'un jeune adolescent qui traverse une Amérique du XIXe siècle en quête de la femme qu'il aime. Le prix du public a distingué Umrika, le film du réalisateur Prashant Nair retraçant l'itinéraire d'un jeune paysan indien qui cherche à aller dans la métropole de Mumbai (Bombay) pour retrouver son frère. L'occasion de revoir Suraj Sharma, héros de L'Odyssée de Pi, dans le rôle principal.

Compétition US (fiction)

Grand prix du jury: Me and Earl and the Dying Girl

Prix du public: Me and Earl and the Dying Girl

Réalisation: Robert Eggers (The Witch)

Scénario: Tim Talbott (The Stanford Prison Experiment)

Image: Brandon Trost (The Diary of a Teenage Girl)

Montage: Lee Haughen (Dope)

Prix spécial du jury: for Collaborative Vision: Jacqueline Kim et Jennifer Phang (Advantageous)

Compétition US (documentaire)

Grand prix du jury: The Wolfpack

Prix du public: Meru

Réalisation: Matthew Heineman (Cartel Land)

Prix spécial pour l'impact social: 3 1/2 Minutes

Prix spécial pour l'authenticité: Western

Prix spcial de la meilleure première oeuvre: (T)error

Image: Matthew Heineman et Matt Porwoll, (Cartel Land)

Compétition internationale (fiction)

Grand prix du jury: Slow West

Prix du public: Umrika

Réalisation: Alante Kavaite (The Summer of Sangaile)

Image: Germain McMicking (Partisan)

Interprétation: Jack Reynor (Glassland) ; Regina Case et Camila Mardila (The Second Mother)

Compétition internationale (documentaire)

Grand prix du jury: The Russian Woodpecker

Prix du public: Dark Horse

Réalisation: Kim Longinotto (Dreamcatcher)

Prix spécial pour un accès inégalé: The Chinese Mayor

Prix spécial du jury pour l'impact: Pervert Park

Montage: Jim Scott (How to Change the World)

Autres prix

Prix du public de la sélection Next: James White

Prix Alfred P. Sloan Feature du meilleur film: The Stanford Prison Experiment

Danny Boyle tourne Steve Jobs avec Michael Fassbender

Posté par vincy, le 1 février 2015

Le casting a été compliqué à boucler. Le biopic sur Steve Jobs, adapté de la biographie (et best-seller) de Walter Isaacson, devait être réalisé par David Fincher. Mais, trop gourmand (10 millions de $), le réalisateur a été éjecté du projet. Christian Bale devait alors incarner le feu patron d'Apple. Sony engage alors Danny Boyle qui préfèrerait travailler avec Leonardo DiCaprio. Ce dernier, finalement, ne s'engage pas sur le projet. Sony et Boyle décident de revenir vers Christian Bale, qui accepte le rôle, dans un premier temps (lire notre actualité du 24 octobre 2014). Moins de trois mois avant le début du tournage, l'ex-Batman décide de ne pas signer le contrat, considérant qu'il n'était pas l'acteur idéal pour le rôle.

C'est alors que Danny Boyle décide d'approcher Michael Fassbender, moins cher, moins star. Fassbender accepte. Et entre temps, le projet passe de Sony à Universal. Ultime rebondissement avant la mise en production définitive du film.

Le tournage de Steve Jobs a commencé cette semaine à San Francisco. Seth Rogen dans le rôle de Steve Wozniack, co-fondateur d’Apple, Kate Winslet en Joanna Hoffman, ancienne directrice marketing de Macintosh, Jeff Daniels en John Sculley, vice-président d’Apple, Katherine Waterston (Night Moves) en ancienne compagne de Steve Jobs, Michael Stuhlbarg en Andy Hertzfeld, membre d'origine de l’équipe de développement du Macintosh, et aussi Sarah Snook, Perla Haney-Jardine, Makenzie Moss et Adam Shapiro sont au générique.

Le film se déroule des coulisses du lancement des produits phares de la marque jusqu’à la présentation de l’iMac  en 1998.

Steve Jobs est prévu sur les écrans en 2016.

Bande annonce: Les 4 Fantastiques, plus sombre que la version de 2005

Posté par cynthia, le 31 janvier 2015

Après un an d'attente et d'impatience, les fans de Marvel peuvent se réjouirent en découvrant, enfin, le trailer du reboot des Quatre fantastiques. Au passage Fantastic Four a perdu son adjectif "Ultimate" prévu à l'origine dans le titre.

Disponible sur le net depuis cette semaine, la bande annonce du nouveau "bébé" des Studios Marvel est pleine de promesse. On est bien loin de la première version, "lisse", de 2005 avec Jessica Alba et Chris Evans (à présent devenu Captain America). L'univers de ce reboot est beaucoup plus sombre que son prédécesseur. Le film est réalisé par Josh Trank (Chronicle). Dans cette bande annonce on y découvre les nouveaux héros, à savoir Miles Teller (The Spectacular Now, Whiplash) en homme élastique, Michael B.Jordan (Fruitval Station, Chronicle) en homme torche, Jamie Bell (Billy Elliott, Tintin, Nymphomaniac) en La chose et Kate Mara (House of Cards, Transcendance) en femme invisible. Une nouvelle génération révélée par des films loin des blockbusters hollywoodiens. Ils sont envoyés en mission dans l'espace à la manière de Prometheus. Vous connaissez l'histoire, cette mission leur coûtera leur «normalité».

Avec cette ambiance, on semble nager en plein univers de Christopher Nolan. Adieux les blagues stupides de La chose ou les gags enfantins de la première version, ce reboot se veut révolutionnaire et moderne. «Il y a une véritable différence d'avec l'œuvre originale.» a confié l'acteur Miles Teller aux médias américains.

Les Quatre Fantastiques sera-t-il un top ou un flop? Réponse le 6 août dans les salles...

Le Prix Jacques Deray 2015 décerné à L’Affaire SK1

Posté par vincy, le 30 janvier 2015

Le11e Prix Jacques Deray sera attribué le 7 février à l'Institut Lumière (Lyon) au film de Frédéric Tellier, L'Affaire SK1, toujours à l'affiche. Le thriller est sorti le 7 janvier sur les écrans français et a déjà séduit plus de 250000 spectateurs. Le générique est composé de Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Olivier Gourmet et Marianne Denicourt. L'histoire s'inspire de la traque du serial killer Guy Georges durant 8 années.

Le jury a distingué ce film "pour l’originalité de sa narration, sa sobriété, son réalisme et la qualité de ses interprètes". Ce même jury a également souhaité souligner la qualité du premier film de Cédric Jimenez, La French, "dont  l’évocation du cinéma de Jacques Deray l’a beaucoup touché."

Les précédents lauréats sont Olivier Marchal pour 36, quai des Orfèvres, Jacques Audiard pour De battre mon coeur s’est arrêté, Guillaume Canet pour Ne le dis à personne, Alain Corneau pour Le Deuxième souffle, Pascal Thomas pourLe Crime est notre affaire, Michel Hazanavicius pour OSS 117 : Rio ne répond plus, Fred Cavayé pour A bout portant, Maïwenn pour Polisse, Philippe Lefebvre pour Une nuit et Jérôme Salle pour Zulu.

Katsuhiro Otomo, Grand prix de la Ville d’Angoulême

Posté par vincy, le 29 janvier 2015

Le créateur d'Akira a reçu ce soir l'un des plus prestigieux prix de la bande dessinée dans le monde. C'est le premier mangaka à être récompensé par le Grand Prix de la Ville d'Angoulêms en 42 éditions.

Outre Dômu et Akira, ses deux mangas les plus célèbres, Katsuhiro Otomo, 60 ans, a réalisé plusieurs films: une adaptation animée d'Akira en 1988, une comédie horrifique qui révéla SABU, World Apartment Horror, un segment du film animé Memories en 1995, le film d'animation Steamboy en 2004, un des meilleurs "mangas" au cinéma de ces 20 dernières années et logiquement primé à Sitges et Tokyo, et le film fantastique Mushishi en 2006, en compétition au Festival de Venise. Récemment, il a réalisé un segment de Short Peace (2013). Il travaille actuellement sur un film en prises de vues réelles, qui pourrait être l'adaptation de Dômu (Rêves d'enfant), le manga qui le révéla il y a plus de 30 ans.

Plusieurs de ses mangas (en tant que dessinateur ou simple scénariste) ont été publiés en France après le succès d'Akira au début des années 90, qui lança la grande mode de la BD japonais.Mais c'ets bien le cinéma qui le passionne depuis 20 ans, davantage que la BD où il est plus rare. Véritable référence en matière de bande dessinée futuriste et de science-fiction, Katsuhiro Otomo a réagit par vidéo en pour recevoir son prix "extraordinaire": "Recevoir un prix de France, d'Angoulême, j'ai encore du mal à y croire."

Il n’y aura plus de Festival du film à Vendôme

Posté par vincy, le 29 janvier 2015

affiche vendome 2014Après Paris-Cinéma et le festival du film asiatique de Deauville, c'est au tour du Festival du film de Vendôme de tirer sa révérence après 23 années d'existence. Ecran Noir a été partenaire durant de nombreuses années de cette manifestation qui était, notamment, axée sur la fabrication des films et le cinéma d'animation. Il enregistrait 11 000 entrées ces dernières années.

Sur son site internet, le Festival annonce son enterrement sans fleurs ni couronnes dans un communiqué: "La Région Centre et la Communauté du Pays de Vendôme ont annoncé ce mercredi 28 janvier 2015 l’arrêt du Festival du film de Vendôme, à l’occasion d’une conférence de presse et d’une visite du chantier de la future résidence d’animation de Ciclic à Vendôme. L’agence Ciclic ne sera en effet pas en mesure de poursuivre en 2015 l’organisation de cette manifestation. A l’heure où Ciclic accompagne et développe de nouveaux aspects de sa politique culturelle régionale, et dans un contexte budgétaire contraint pour nos partenaires locaux, il n’est plus possible d’envisager la reconduction d’un événement aussi important que le Festival dans le Vendômois.'

Carole Canette, présidente du Ciclic et vice-présidente de la région Centre évoque un changement de stratégie plutôt qu'une contrainte économique. Selon La République du centre, "dans le contexte actuel de restrictions, difficile de demander aux collectivités, déjà partenaires financiers du festival, d'abonder en plus au budget de fonctionnement du futur centre d'animation, au budget de 800.000€ par an, soit 54.000€ pour la communauté de communes du Pays de Vendôme et 400.000€ pour la Région".

Le choix est assumé. Le communiqué essaie quand même de ne pas baisser le rideau définitivement: "Afin de maintenir ces problématiques au cœur de notre activité, nous engagerons dans les semaines à venir une réflexion avec d’autres territoires pour l’accueil des rencontres professionnelles et pour réinventer un temps événementiel dédié à la diffusion culturelle des formes cinématographiques exigeantes. Une déclinaison web est également en chantier, avec le développement de notre espace Internet www.ciel.ciclic.fr, dédié à la diffusion de cinéma indépendant en ligne."

Bilan 2014: un box office français très en forme

Posté par geoffroy, le 29 janvier 2015

Les salles françaises se portent bien. Très bien même. En 2014, elles ont attiré un public nombreux pour un cumul dépassant la barre des 200 millions de spectateurs. Avec 208,43 millions d’entrées (chiffres non définitifs publiés par le CNC), l’exercice 2014 est en augmentation de 7,7% par rapport à celui de 2013. Un quasi record puisque en 47 ans (1967 et ses 211, 5 millions d’entrées) seule l’année "Intouchables" 2011 a fait mieux (217,2 millions d’entrées).

L’année 2014 est également bien au-dessus de la moyenne nationale depuis dix ans (196,47 millions d’entrées). Devant ce plébiscite pour les salles obscures, la part de marché des films français s’avère plutôt élevé avec 44%, soit 11 points de mieux qu’en 2013. La fréquentation des films français atteint, quant à elle, 91,62 millions d’entrées, soit le score le plus haut depuis trente ans et ses 94, 12 millions d’entrées. Même si légèrement devant, les films américains subissent une chute de 9,9% pour atteindre 93, 93 millions d’entrées. Idem pour leur part de marché tombant à 45,1% en 2014 contre 54,2 % en 2013.

Le carton national

Comme de coutume depuis plusieurs années, un film booste la fréquentation. Nous vous le donnons en mille, il s’agit d’une comédie française. Avec 12,2 millions d’entrées Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, se classe à la 14ème France. Signalons qu’avec ce triomphe, Christian Clavier établit un record inédit au box-office en devenant le seul acteur, toutes nationalités confondues, à avoir tenu un rôle principal dans quatre films à plus de 10 millions d’entrées.

Christian Clavier au box office
1. Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) : 14,5 millions d’entrées
2. Les Visiteurs (1993) : 13,7 millions d’entrées
3. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (2014) : 12,2 millions d’entrées
4. Les Bronzés 3 : Amis pour la vie : 10,3 millions d’entrées

Autre satisfaction. Les quatre premières places du B.O sont occupées par des films français qui, de surcroit, dépassent également les 5 millions d’entrées. Outre le film de Christian Clavier notons la présence du trublion Dany Boon avec un Supercondriaque à 5,3 millions d’entrées. Même score pour le retour de l’enfant prodigue, Luc Besson. Sa Lucy, plus américaine que vraiment française, dépasse, elle aussi, les 5 millions d’entrées (5,2). Hormis
les bouillies infâmes en images de synthèse du réalisateur (la trilogie Arthur et les Minimoys), le dernier carton live de Besson remonte tout de même à 1997 et le Cinquième Élément (7,7 millions d’entrées). Dans quelques jours La Famille Bélier les dépassera pour terminer sa course à la deuxième place 2014, aux alentours des 6-7 millions d’entrées.

Nous aurons donc une année avec quatre films français aux quatre premières places. Ce qui n’était plus arrivé depuis 1970 !

Au final, il faut noter la présence de 8 films français dans le top 20 (dont 7 comédies !), tous à plus de 2 millions d’entrées (Samba, Les vacances du petit Nicolas, Babysitting et Les trois frères, le retour). Outre les sempiternelles comédies cartonnant au côté du dernier Besson, saluons la belle performance du film d’animation de Louis Clichy et Alexandre Astier, Astérix : Le domaine des Dieux (près de 3 millions d’entrées pour cette nouvelle adaptation du célèbre gaulois, plus gros succès de la franchise en film d'animation). Les premiers films de genre français – néanmoins « marketés » comme il le faut avec stars à l’appui –, se retrouvent relégués à la 27e place (La belle et la bête à 1,8 million d'entrées), 30e place (Yves Saint-Laurent à 1,6 million d’entrées) et 34e (La French, le dernier film avec Jean Dujardin vient de dépasser les 1,5 million d’entrées). Bref, il reste peu d’espace pour des films alternatifs en demande de reconnaissance. Seul Hippocrate, flirtant avec la barre symbolique du million d’entrées (914 651 entrées), aura su tirer son épingle du jeu.

Le cinéma français a cependant connu quelques déconvenues: Tu veux ou tu veux pas, Les yeux jaunes des crocdiles, Le grimoire d'Arkandias, Gemma Bovery, Bon rétablissement... Les surprises sont plutôt venues de François Ozon, Céline Sciamma, Robin Campillo et Thomas Cailley qui, avec des films très singuliers, ont pu remplir les salles durant de nombreuses semaines. Et le champion des premiers films français n'est autre que Sous les jupes des filles, qui a atteint 1,3 million de voyeurs.

Un dernier mot au sujet de Timbuktu. L’excellent film franco-mauritanien d’Abderrahmane Sissako continue de bénéficier d’un très bon bouche-à-oreille pour dépasser les 650 000 entrées.

Le bide made in US

Petite surprise pour la production américaine. Un seul film dépasse les 4 millions d’entrées au cours de l’année écoulée avec le dernier épisode de la trilogie de Peter Jackson, Le Hobbit : La bataille des 5 armées à 4,7 millions d’entrées. Il faut remonter à 1995 pour retrouver un tel fiasco hollywoodien où seul Pocahontas avait dépassé ce cap (5,6 millions d’entrées). Tous les autres blockbusters sont en retrait par rapport à l’année dernière, oscillant péniblement entre 2 millions (Maléfique) et 3,7 millions d’entrées (La planète des singes : l’affrontement).

Signalons quelques beaux échecs comme la suite du reboot de Spiderman (2 millions d’entrées pour The Amazing Spiderman : le destin d’un héros, là où les films de Raimi attiraient en moyenne 5-6 millions de spectateurs), ou du troisième opus des Expendables tout juste millionnaire. Nous ne parlerons pas des fours, des vrais, comme Transcendance (780 000 entrées), le remake de Robocop (681 000 entrées) ou, pour ne citer que lui, Sin City, j’ai tué pour elle (375 000 entrées contre 1,2 million d’entrées pour le premier opus). À sa décharge, le film s’est également planté aux États-Unis...

Nous avons eu de cesse de le répéter, la politique de la franchise des productions américaines séduit de moins en moins un public blasé de voir se succéder super-héros, suites à rallonge et autres reboot inutiles. En cumul, ces films font des entrées. Certes. Mais elles s’effritent interdisant à un film de sortir du lot. Il y a bien sûr des sagas qui continuent de séduire comme les X-Men (3,3 millions d'entrées), les dessins animés  (Dragons 2 a attiré 3,4 millions d'entrées, Rio 2 avec 3,3 millions d'entrées) et Hunger Games (qui dépasse les 3,3 millions d'entrées).

Reste que sur les 20 premiers films de l’année 2014, 11 sont américains. Mention spéciale pour Le Labyrinthe, petite production de 35 millions de dollars venue de nulle part et qui a su attirer plus de 3 millions de spectateurs, soit plus que Interstellar (qui déçoit avec 2,6 millions d'entrées). Idem pour le nouveau Fincher, toujours très populaire chez nous. Son remarquable Gone girl flirte avec les 2 millions d’entrées là où le Scott (Exodus) se plante à moins de 1,5 million d’entrées. C’est-à-dire au même niveau que l'oscarisé 12 Years a Slave, le réjouissant The Grand Budapest Hotel (plus gros succès de Wes Anderson), le chargé Noé ou le stupéfiant Godzilla.

Mais que de fiascos! Planes 2, Hercule, Fury, Equalizer, Pompéi, 22 Jump Street ont tous terminé en dessous du million de spectateurs.

Un dernier mot pour dire que le carton US de l’été, à savoir Les gardiens de la galaxie, n’a pas fait recette chez nous avec son cumul juste acceptable de 2,3 millions de spectateurs. Pas grave, sa suite, prévue pour 2017, saura rectifier le tir.

Le reste du monde un peu rétrécit

Les films non français et non américains reculent eux-aussi en passant de 12% en 2013 à 11% en 2014. La fréquentation est également en baisse à 22,8 millions d’entrées (-4,7%). La chute est faible. Soit. Mais ce léger déclin confirme une tendance. Celui d’un souci, réel, de visibilité, comme de diffusion, de films considérés moins grand public. Pas étonnant, donc, de retrouver à la première place des films étrangers le célèbre ours en peluche Paddington qui a eu le droit à sa première adaptation cinématographique. Si, avec 2,6 millions d’entrées, Paddington n’est pas le carton attendu, le film talonne néanmoins Astérix : le Domaine des Dieux.

Le deuxième film étranger est 44ème. Il s’agit de Mommy, dernier long-métrage de Xavier Dolan. Celui-ci, de qualité, a très certainement bénéficié de son passage cannois (Prix du Jury), d’une très bonne presse et d’un bouche à oreille solide pour assurer son succès. Avec 1,1 million d’entrées, Mommy «atomise» la moyenne des quatre derniers films du réalisateur (108 000 entrées). cela faisait plus de 10 ans qu'un film québécois n'avait pas atteint ce score. Par contre, le troisième film étranger en termes d’entrées (64ème) est une déception. Pour ses adieux à la réalisation, Hayao Miyazaki nous laisse une œuvre réussie qui n’a pas su, hélas, toucher plus largement le public. Avec 776 769 entrées, Le vent se lève laisse un goût d’inachevé presque dommageable.

Cette année, comme en 2013, 6 films étrangers font partis des 100 films ayant attirés le plus de spectateurs. C’est peu. Trop peu, hélas. Outre les trois longs-métrages déjà cités, Philomena, Ida et Khumba complètent la liste. Il est à noter que la palme d’or 2014, Winter Sleep, réalise 344 207 entrées, soit la pire performance pour une Palme depuis Oncle Bonmee en 2010. À titre de comparaison, La Vie d’Adèle, palme d’or 2013, avait réalisé un peu plus d’un million d’entrées. Comme à l’habitude, plus nous descendons dans la hiérarchie, plus l’éclectisme du cinéma mondial prend le dessus mais reste drastiquement anecdotique, même si les grandes signatures comme Ken Loach, Mike Leigh ou les Dardenne ont trouvé leur public.

César 2015: Saint-Laurent en tête des nominations

Posté par vincy, le 28 janvier 2015

fanny ardant affiche cears 201510 nominations pour Saint Laurent. Et aucune pour Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? Mais quand même 9 pour Les combattants, 8 pour Timbuktu 7 pour Yves Saint Laurent et Hippocrate, 6 pour Sils Maria et La Famille Bélier (sérieux???). Les César ont choisi l'équilibre entre des oeuvres de réalisateurs novices et des films de cinéastes confirmés (mais jamais récompensés).
Quelques grosses surprises: Bande de filles oublié dans la catégorie meilleur film (au profit de La famille Bélier, un comble) mais Eastern Boys n'a pas manqué de marquer les votants (tant mieux). Trois coeurs complètement snobé (un scandale), Bird People quasiment oublié (une honte) mais une catégorie documentaire 5 étoiles.
Résultat des courses le 20 février, lors de la cérémonie présidée par Dany Boon. Sans véritable attente. On attendra quand même de voir comment Sean Penn recevra son César d'honneur (entre deux assoupissements). On espère que Catherine Deneuve (qui reçoit ici sa 13e nomination) sera sa remettante: l'acteur/réalisateur américain vénère la comédienne française et lui avait donné personnellement un prix exceptionnel à Cannes quand il était président du jury du Festival.  On verra aussi comment l'Académie rendra hommage à Alain Resnais.
Pour le côté people, les paparazzis attendront certainement Kristen Stewart, le couple Canet-Cotillard, la rivalité Ulliel/Niney-Gallienne/Rénier et la chanteuse de The Voice qui est nominée dans la catégorie espoir. De quoi dynamiser une audience télé en berne?

Meilleur film: Les Combattants, Eastern Boys, La famille Bélier, Hippocrate, Saint Laurent, Sils Maria, Timbuktu
Meilleur réalisateur: Olivier Assayas, Bertrand Bonello, Thomas Cailley, Thomas Lilti, Céline Sciamma, Abderrahmane Sissako
Meilleur acteur: Guillaume Canet, Vincent Lacoste, Niels Arestrup, François Damiens, Romain Duris, Pierre Niney, Gaspard Ulliel
Meilleure actrice: Juliette Binoche, Marion Cotillard,  Catherine Deneuve, Adèle Haenel, Emilie Dequenne, Sandrine Kiberlain, Karin Viard
Meilleur second-rôle masculin: Eric Elmosnino, Guillaume Gallienne, Louis Garrel, Reda Kateb, Jérémie Rénier
Meilleur second-rôle féminin: Marianne Denicourt, Claude Gensac, Izia Higelin, Charlotte Le Bon, Kristen Stewart
Meilleur espoir masculin: Kevin Azaïs, Ahmed Dramé, Kirill Emelyanov, Jean-Baptiste Lafarge, Pierre Rochefort
Meilleur espoir féminin: Lou de Lâge, Joséphine Japy, Louane Emera, Karidja Touré, Ariane Lebed
Meilleur film étranger: 12 Years a Slave, Boyhood, Deux jours un nuit, Ida, Mommy, The Grand Budapest Hotel, Winter Sleep
Meilleur film d'animation: Le chant de la mer, Minuscule, Jack et la mécanique du coeur
Meilleur premier film: Les combattants, Qu'Allah bénisse la France, Elle l'adore, Fidelio, Party Girl
Meilleur documentaire: Caricaturistes - Fantassins de la démocratie, Les chèvres de ma mère, La cour de Babel, National Gallery, Le sel de la terre
Meilleur scénario original: Les combattants, La famille Bélier, Hippocrate, Sils Maria, Timbuktu
Meilleur scénario/adaptation: La chambre bleue, Diplomatie, Pas son genre, Lulu femme nue, La prochaine fois je viserai le coeur
Meilleure musique: Bande de filles, Bird People, Les combattants, Timbuktu, Yves Saint Laurent
Meilleure photographie: La belle et la bête, Saint Laurent, Sils Maria, Timbuktu, Yves Saint Laurent
Meilleur montage: Les combattants, Hippocrate, Party Girl, Saint Laurent, Timbuktu
Meilleurs décors: La belle et la bête, La French, Saint Laurent, Timbuktu, Yves Saint Laurent
Meilleurs costumes: La belle et la bête, La French, Saint Laurent, Une nouvelle amie, Yves Saint Laurent
Meilleur son: Bande de filles, Bird People, Les combattants, Timbuktu, Saint Laurent Meilleur court métrage: Aïssa, La femme de Rio, Inupiluk, Les jours d'avant, Où je mets ma pudeur La virée à Paname
Meilleur court métrage d'animation: Bang Bang!, La bûche de Noël, La petite casserole d'Anatole, Les petits cailloux