Sausage Party gagne une manche contre ses attaquants

Posté par vincy, le 14 décembre 2016

Le film d'animation Sausage Party, jugé pornographique par des activistes religieux, restera interdit aux moins de 12 ans. Les plaignants souhaitaient qu'il soit interdit aux moins de 16 ans: C'est rapé. Le film ne sera pas retiré de l'affiche.

Le tribunal a estimé que "le film ne diffusait pas un message à caractère violent et que les scènes à caractère sexuel ne visaient pas à corrompre les mineurs". Dans l'ordonnance, il est affirmé que "la protection de l'enfance et de la jeunesse" n'est pas négligée, puisque "compte tenu notamment de la dimension humoristique du film, l’absence d’interdiction aux jeunes adolescents ne méconnaissait pas l’exigence de protection de l’enfance et de la jeunesse." "L'interdiction de la diffusion aux moins de douze ans, le titre, l’affiche et la bande annonce du film mettent suffisamment en relief son caractère subversif et l'omniprésence des connotations sexuelles", est-il indiqué, confirmant ainsi que "les visas accordés n’avaient pas à être complétés par un avertissement."

L'affaire étant en référé, la requête n'a pas été jugée sur le fond et peut faire l'objet d'une suite dans le cadre d'une procédure judiciaire.

L'audience au tribunal hier avait quand même quelque chose de comique. L'AFP en a fait un florilège hilarant:
"- Maître, sauf erreur, la bande-annonce contient la scène très violente d'épluchage de légumes que vous venez d'évoquer.
- Oui, mais pas celle de la partouze finale
".

Déjà pris en grippe par La Manif pour Tous, le film d'animation, très cru reconnaissons-le, a provoqué la colère outrancière et bien calculée de l'association proche des catholiques traditionalistes Promouvoir (qui adore attaquer le cinéma, avec souvent quelques victoires en faveur d'une censure plus stricte) et d'Action pour la dignité humaine. Les deux associations considéraient que ce film (à peine 60000 spectateurs à date), était "susceptible de créer un trouble chez le jeune public".

"La poire vaginale cherche à tout prix un cul"

Le ridicule ne tue pas si on lit les arguments de leur avocat, Me Bonnet: "Il s'agit d'une entreprise délibérée de toucher les plus jeunes, avec des images et des concepts qui ne sont pas adaptés à eux", allant jusqu'à parler d'une "question de civilisation et de protection de l'ensemble de la société". Il n'a sans doute jamais joué au docteur ou à la poupée.

S'enfonçant un peu plus il ose: "Oui, vous mettez en scène des légumes. Que peut-on reprocher à des légumes? Et après,vous aurez très vite des films d'animation avec des scènes pornographiques". Ça existe déjà, il faut le prévenir. Mais apparemment, il n'a pas supporté la scène finale d'orgie: "une orgie sidérante entre scènes de fellation, de sodomisation (...) où l'on voit un paquet de corn-flakes - un objet assez corpulent - assénant des mouvements de va-et-vient brutaux et demandant tu aimes ça salope?" .

Et de citer d'autres extraits qui donnent envie de voir le film: "La poire vaginale cherche à tout prix un cul, car, nous dit-on, elle est faite pour ça", "Qu'est-ce que ça doit être bon de glisser la saucisse dans le pain!". Avec ou sans moutarde, oignons, cornichons?

La défense, assurée par Me Molinié, évoque "la volonté de censure" de ses contradicteurs "à l'égard d'un film qui est un peu libertaire": "L'un des buts du film est de critiquer sur un mode humoristique la société de consommation, la religion aussi en prend pour son grade, mais il ne s'agit pas d'inciter à la violence".

Il précise qu'il "n'y a pas de représentation de sexe, juste une activité sexuelle" sur le ton "du grotesque" : "tout ce qui est montré n'est pas réaliste".

« Une vie » de Stéphane Brizé reçoit le Prix Louis-Delluc 2016

Posté par vincy, le 14 décembre 2016

L'adaptation de Maupassant Une vie, réalisée par Stéphane Brizé, a été couronné par le jury du Prix Louis Delluc ce mercredi 14 décembre. C'est une surprise puisque le film n'était pas dans la liste des finalistes révélée le 10 novembre dernier et qui comprenait, les derniers films de Bertrand Bonello, Eugène Green, Alain Guiraudie, Mia Hansen-Love, François Ozon et de Claire Simon.

Stéphane Brizé, qui reçoit ici sa première grande récompense française, avait déjà reçu le Prix Fipresci de la critique internationale au dernier festival de Venise pour ce film. Déjà césarisé pour son scénario de Mademoiselle Chambon, il a été deux fois nommé comme meilleur réalisateur aux César. Le film a été un échec au box office puisque depuis sa sortie le 23 novembre il n'a attiré que 75000 spectateurs.

Une vie se déroule en Normandie en 1819: à peine sortie du couvent où elle a fait ses études, Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune femme trop protégée et encore pleine des rêves de l’enfance, se marie avec Julien de Lamare. Très vite, il se révèle pingre, brutal et volage. Les illusions de Jeanne commencent alors peu à peu à s’envoler.

Le prix Louis Delluc du premier film a été décerné à Gorge coeur ventre de Maud Alpi qui met en scène un jeune homme en marge de la société, ayant pour seul compagnon un chien, qui travaille dans un abattoir.

This is Us, Moonlight et The Birth of a Nation au menu des NAACP Image Awards 2017

Posté par wyzman, le 14 décembre 2016

Tandis que l'on vous annonçait il y a peu que La La Land et Moonlight sont en tête des nominations des prochains Golden Globes et que côté séries, The People v. O.J. Simpson et The Night Manager courent en tête, la National Association for the Advancement of Colored People  (NAACP donc) vient de dévoiler ses nommés pour sa prochaine cérémonie, les Image Awards. Pour rappel, en février dernier, nous assistions aux sacres de Creed, Straight Outta Compton et Beast Of No Nation. Bref, tous les snobés des Oscars !

Cette année, le plus gros des prix devrait aller à Nate Parker (le réalisateur de The Birth of a Nation) et Donald Glover (la star de la série Atlanta) puisqu'ils sont tous deux nommés 3 fois individuellement. Mais ce n'est pas tout. Fences décroche 3 nominations, Hidden Figures 4, Loving 5 et Moonlight 6. Ceci étant dit, l'excellente surprise de cette sélection, c'est la présence de This Is Us, le nouveau drame de NBC. Ou devrions-nous plutôt dire le nouveau carton télévisuel de la saison ! La série est nommée 3 fois et on ne peut qu'être ravi par le potentiel Image Award remis au jeune Lonnie Chavis. La 48ème cérémonie des Image Awards aura lieu le 11 février 2017 et sera retransmise sur TV One. Pour voir l'ensemble des nominations, c'est par ici.

Artiste de l'année

Beyoncé
Viola Davis
Regina King
Dwayne "The Rock" Johnson
Chance the Rapper

TÉLÉVISION

Meilleure série comique

"Atlanta" (FX)
"black-ish" (ABC)
"Insecure" (HBO)
"Survivor's Remorse" (Starz)
"The Carmichael Show" (NBC)

Meilleur acteur dans une série comique

Anthony Anderson - "black-ish" (ABC)
Don Cheadle - "House of Lies" (Showtime)
Donald Glover - "Atlanta" (FX)
Dwayne Johnson - "Ballers" (HBO)
Kevin Hart - "Real Husbands of Hollywood" (BET)

Meilleure actrice dans une série comique

Issa Rae - "Insecure" (HBO)
Keesha Sharp - "Lethal Weapon" (Fox)
Niecy Nash - "The Soul Man" (TV Land)
Tracee Ellis Ross - "black-ish" (ABC)
Uzo Aduba - "Orange Is the New Black" (Netflix)

Meilleur second rôle masculin dans une série comique

David Alan Grier - "The Carmichael Show" (NBC)
Deon Cole - "black-ish" (ABC)
Laurence Fishburne - "black-ish" (ABC)
Miles Brown - "black-ish" (ABC)
Tituss Burgess - "Unbreakable Kimmy Schmidt" (Netflix)

Meilleur second rôle féminin dans une série comique

Erica Ash - "Survivor's Remorse" (Starz)
Laverne Cox - "Orange Is the New Black" (Netflix)
Marsai Martin - "black-ish" (ABC)
Tichina Arnold - "Survivor's Remorse" (Starz)
Yvonne Orji - "Insecure" (HBO)

Meilleure série dramatique

"Empire" (Fox)
"Power" (Starz)
"Queen Sugar" (OWN: Oprah Winfrey Network)
"This Is Us" (NBC)
"Underground" (WGN America)

Meilleur acteur dans une série dramatique

Kofi Siriboe - "Queen Sugar" (OWN: Oprah Winfrey Network)
Mike Colter - "Marvel's Luke Cage" (Netflix)
Omari Hardwick - "Power" (Starz)
Sterling K. Brown - "This Is Us" (NBC)
Terrence Howard - "Empire" (Fox)

Meilleure actrice dans une série dramatique

Jurnee Smollett-Bell - "Underground" (WGN America)
Kerry Washington - "Scandal" (ABC)
Rutina Wesley - "Queen Sugar" (OWN: Oprah Winfrey Network)
Taraji P. Henson - "Empire" (FOX)
Viola Davis - "How to Get Away With Murder" (ABC)

Meilleur second rôle masculin dans une série dramatique

Alfred Enoch - "How to Get Away With Murder" (ABC)
Jesse Williams - "Grey's Anatomy" (ABC)
Joe Morton - "Scandal" (ABC)
Jussie Smollett - "Empire" (Fox)
Trai Byers - "Empire" (Fox)

Meilleur second rôle féminin dans une série dramatique

Amirah Vann - "Underground" (WGN America)
CCH Pounder - "NCIS: New Orleans" (CBS)
Cicely Tyson - "How to Get Away With Murder" (ABC)
Lynn Whitfield - "Greenleaf" (OWN: Oprah Winfrey Network)
Naturi Naughton - "Power" (Starz)

Meilleure mini-série, téléfilm ou épisode spécial

"American Crime" (ABC)
"Confirmation" (HBO)
"Roots" (History)
"The Night Of" (HBO)
"The People v. O.J. Simpson: American Crime Story" (FX)

Meilleur acteur dans une mini-série, téléfilm ou épisode spécial

Courtney B. Vance - "The People v. O.J. Simpson: American Crime Story" (FX)
Cuba Gooding Jr. - "The People v. O.J. Simpson: American Crime Story" (FX)
Jeffrey Wright - "Confirmation" (HBO)
Malachi Kirby - "Roots" (History)
Sterling K. Brown - "The People v. O.J. Simpson: American Crime Story" (FX)

Meilleure actrice dans une mini-série, téléfilm ou épisode spécial

Anika Noni Rose - "Roots" (History)
Audra McDonald - "Lady Day at Emerson's Bar & Grill" (HBO)
Emayatzy Corinealdi - "Roots" (History)
Kerry Washington - "Confirmation" (HBO)
Regina King - "American Crime" (ABC)

Meilleure émission d'information

"AM Joy with Joy Reid" (MSNBC/NBC News)
"BET Love and Happiness White House Special" (BET)
"StarTalk with Neil deGrasse Tyson" (National Geographic Channel)
"Stay Woke" (BET)
"Unsung: Sugarhill Gang" (TV One)

Meilleur talk

"Steve Harvey" (Syndicated)
"SuperSoul Sunday" (OWN: Oprah Winfrey Network)
"The Real" (Syndicated)
"The Talk" (CBS)
"The View" (ABC)

Meilleur programme de télé-réalite ou émission de compétition

"Iyanla: Fix My Life" (OWN: Oprah Winfrey Network)
"Little Big Shots" (NBC)
"Mary Mary" (WE tv)
"The Voice" (NBC)
"United Shades of America" (CNN)

Meilleur programme de divertissement

"2016 Black Girls Rock" (BET)
"Celebrity Family Feud" (ABC)
"Lemonade" (HBO)
"Lip Sync Battle" (Spike TV)
"The Essence Black Women in Hollywood Awards 2016" (OWN: Oprah Winfrey Network)

Meilleur programme pour enfants

"All In With Cam Newton" (Nickelodeon)
"An American Girl Story - Melody 1963: Love Has to Win" (Amazon)
"Doc McStuffins" (Disney Junior)
"K.C. Undercover" (Disney Channel)
"The Lion Guard" (Disney Junior)

Meilleur jeune acteur (dans une série, une mini-série, un téléfilm ou un épisode spécial)

Emyyri Crutchfield - "Roots" (History)
Hudson Yang - "Fresh Off the Boat" (ABC)
Lonnie Chavis - "This Is Us" (NBC)
Marsai Martin - "black-ish" (ABC)
Miles Brown - "black-ish" (ABC)

Meilleur présentateur (personnalité ou ensemble)

Anthony Anderson & Tracee Ellis Ross - "2016 BET Awards" (BET)
Joy Reid - "AM Joy With Joy Reid" (MSNBC)
Roland S. Martin - "NewsOne Now With Roland S. Martin" (TV One)
Steve Harvey - "The Steve Harvey Show" (Syndicated)
W. Kamau Bell - "United Shades of America" (CNN)

CINEMA


Meilleur film

"Fences" (Paramount Pictures)
"Hidden Figures" (20th Century Fox)
"Loving" (Focus Features/Big Beach)
"Moonlight" (A24)
"The Birth of a Nation" (Fox Searchlight Pictures)

Meilleur acteur

Denzel Washington - "Fences" (Paramount Pictures)
Don Cheadle - "Miles Ahead" (Sony Pictures Classics)
Nate Parker - "The Birth of a Nation" (Fox Searchlight Pictures)
Stephan James - "Race" (Focus Features/The Luminary Group A Solofilms/Trinidad/Trinity/Trinity Race Production)
Will Smith - "Collateral Beauty" (Warner Bros. Pictures/New Line Cinema)

Meilleure actrice

Angela Bassett - "London Has Fallen" (Focus Features/Millennium Films/G-Base Production)
Madina Nalwanga - "Queen of Katwe" (Walt Disney Studios)
Ruth Negga - "Loving" (Focus Features/Big Beach)
Taraji P. Henson - "Hidden Figures" (20th Century Fox)
Tika Sumpter - "Southside With You" (Roadside Attractions)

Meilleur second rôle masculin

Alano Miller - "Loving" (Focus Features/Big Beach)
Chadwick Boseman - "Captain America: Civil War" (Marvel Studios)
David Oyelowo - "Queen of Katwe" (Walt Disney Studios)
Mahershala Ali - "Moonlight" (A24)
Trevante Rhodes - "Moonlight" (A24)

Meilleur second rôle féminin

Aja Naomi King - "The Birth of a Nation" (Fox Searchlight Pictures)
Lupita Nyong'o - "Queen of Katwe" (Walt Disney Studios)
Mo' Nique - "Almost Christmas" (Universal Pictures)
Octavia Spencer - "Hidden Figures" (20th Century Fox)
Viola Davis - "Fences" (Paramount Pictures)

Meilleur film indépendant

"Lion" (See-Saw Films)
"Loving" (Focus Features/Big Beach)
"Miles Ahead" (Sony Pictures Classics)
"Moonlight" (A24)
"The Birth of a Nation" (Fox Searchlight Pictures)

DOCUMENTAIRE


Meilleur documentaire – (Film)
"13th" (Netflix)
"I Am Not Your Negro" (Velvet Film)
"Maya Angelou: And Still I Rise" (The People's Poet LLC)
"Miss Sharon Jones!" (Cabin Creek Films)
"Olympic Pride, American Prejudice" (Coffee Bluff Pictures)

Meilleur documentaire – (Télévision)
"Major League Legends: Hank Aaron" (Smithsonian Channel)
"Policing the Police" (PBS)
"Roots: A History Revealed" (History)
"Roots: A New Vision" (History)
"Streets of Compton" (A&E)

ECRITURE

Meilleur scénario de série comique

Donald Glover - "Atlanta" - B.A.N. (FX)
Issa Rae, Larry Wilmore - "Insecure" - Insecure as F**k (HBO)
Kenya Barris - "black-ish" - Hope (ABC)
Our Lady J - "Transparent" - If I Were A Bell (Amazon)
Prentice Penny - "Insecure" - Real as F**k (HBO)

Meilleur scénario de série dramatique

Akela Cooper - "Marvel's Luke Cage" - Manifest (Netflix)
Anthony Sparks - "Queen Sugar" - By Any Chance (OWN: Oprah Winfrey Network)
Ava DuVernay - "Queen Sugar" - First Things First (OWN: Oprah Winfrey Network)
Joe Robert Cole - "The People v. O.J. Simpson: American Crime Story - The Race Card" - (FX)
LaToya Morgan - "TURN: Washington's Spies" - Benediction (AMC)

Meilleur scénario de téléfilm
Alison McDonald - "An American Girl Story - Melody 1963: Love Has to Win" (Amazon)
Alison McDonald - "Roots (Night 2)" (History)
Charles Murray - "Roots (Night 3)" (History)
Rashida Jones and Mike Schur - "Black Mirror: Nosedive" (Netflix)
Rhonda Freeman-Baraka - "Merry Christmas, Baby!" (UP TV)

Meilleur scénario de film
Adam Mansbach "Barry" (Black Bear Pictures and Cinetic Media)
Barry Jenkins "Moonlight" (A24)
Jeff Nichols "Loving" (Focus Features/Big Beach)
Nate Parker "The Birth of a Nation" (Fox Searchlight Pictures)
Richard Tanne "Southside With You" (Roadside Attractions)

REALISATION

Meilleur réalisation de série comique

Anton Cropper - "black-ish" - God (ABC)
Anton Cropper - "black-ish" - Good-ish Times (ABC)
Donald Glover - "Atlanta" - Value (FX)
Marta Cunningham - "Transparent" - Exciting and New (Amazon)
Melina Matsoukas - "Insecure" - Insecure as F**k” (HBO)

Meilleure réalisation de série dramatique

Anthony Hemingway - "Underground" - The Macon 7 (WGN America)
John Singleton - "The People v. O.J. Simpson: American Crime Story: The Race Card" - (FX)
Millicent Shelton - "Empire" - The Lyon Who Cried Wolf (Fox)
Paris Barclay - "Pitch" - Pilot (FOX)
Sam Esmail - "Mr. Robot" - eps2.5_h4ndshake.sme (USA Network)

Meilleure réalisation de téléfilm

Carl Seaton - "Bad Dad Rehab" - (TV One)
Mario Van Peebles - "Roots (Night 2)" - (History)
Rick Famuyiwa - "Confirmation" - (HBO)
Thomas Carter - "Roots (Night 3)" - (History)
Vondie Curtis-Hall - "Toni Braxton: Unbreak My Heart" - (Lifetime)

Meilleure réalisation de film

Anthony Russo, Joe Russo - "Captain America: Civil War" (Marvel Studios)
Barry Jenkins - "Moonlight" (A24)
Garth Davis - "Lion" (See-Saw Films)
Mira Nair - "Queen of Katwe" (Walt Disney Studios)
Nate Parker - "The Birth of a Nation" (Fox Searchlight Pictures)

ANIMATION/CGI

Meilleur voice-over

Dwayne Johnson - "Moana" (Walt Disney Studios)
Idris Elba - "Finding Dory" (Walt Disney Studios)
Idris Elba - "The Jungle Book" (Walt Disney Studios)
Kevin Hart - "The Secret Life of Pets" (Universal Pictures)
Loretta Devine - "Doc McStuffins" (Disney Junior)

En Europe, derrière la caméra, on est encore très loin de la parité

Posté par vincy, le 13 décembre 2016

A l’occasion du Festival de cinéma européen des Arcs, une étude sur l’émergence d’une nouvelle génération de réalisatrices européennes, coréalisée avec le soutien de France Télévisions, la Fondation Sisley et le CNC a été publiée alors que le Festival met à l’honneur ces mêmes jeunes réalisatrices. La compétition est d’ailleurs paritaire. Jérémy Zelnik, Responsable des événements professionnels du festival, veut, par cette étude, « faire bouger les choses ». Et c’est en effet nécessaire. « On est très loin de la parité » insiste-t-il.

Le constat est douloureux : sur quatre ans, de 2012 à 2015, dans 30 pays, seuls 19,4% des films sont réalisés par des femmes. Même dans les pays les plus « féminisés » comme la Norvège ou la Suède, la proportion ne dépasse par un film sur trois. Les cinémas italiens et britanniques sont en queue de peloton, tandis que le cinéma français atteint les 25%, se situant ainsi au dessus du niveau moyen européen. Cette étude recoupe les chiffres d'une autre étude de l'European Women's Audiovisual Network, "Rapport sur l'égalité des genres au sein de l'industrie cinématographique européenne", parue au moment du Festival de Cannes où 21% des films dans les 7 pays étudiés était réalisés par une femme.

La parité n’est pas forcément souhaitable. Pour Jérémy Zelnik, « l’importance c’est l’égalité des chances. Les femmes n’ont pas moins de talents que les hommes ». Dans des pays où la production n’est pas très importante, la parité n’est pas l’objectif principal. Par ailleurs, la politique de quotas peut s’avérer contre-productive et doit s’adapter au temps nécessaire de la création. L’an dernier les femmes étaient majoritaires aux Work in Progress des Arcs, cette année, elles sont minoritaires. "La parité est plus intéressante à imposer dans les comités de décision ou les écoles de cinéma" selon lui. Mais Jérémy Zelnik confirme qu’il faut constamment porter une attention particulière pour que les femmes ne soient pas oubliées. C’est l’idée de ce focus aux nouvelles femmes réalisatrices européennes, accompagné de deux tables rondes : mettre en lumière ces nouveaux talents.

Car le renouvellement des générations est l’autre grand axe de l’Etude, et l’autre problème dans une grande partie des pays. Une fois de plus, le cinéma italien se fait remarqué par l’âge de ses réalisatrices : avec la moyenne la plus élevée, il s’agit du cinéma qui se renouvelle le moins. Face à ce cinéma le plus ancien, on peut opposer des cinémas « plus jeunes » comme ceux de Lettonie, Bulgarie, Slovénie, Belgique, Slovaquie, Irlande ou Norvège. « En Europe, les hommes qui ont réalisé un film entre 2012 et 2015, en sont à leur 3,7ème film, tandis que pour la même période les femmes en sont à leur 2,7ème film. Le cinéma européen féminin est en moyenne plus jeune d’une génération par rapport au cinéma européen masculin » explique l’étude.

Encore une fois, l’Italie est en tête de file, avec 5,7 films réalisés en moyenne par les hommes et 3,06 par les femmes. En Suède, de la même façon, on passe de 4,19 films réalisés par les hommes à 1,93 films réalisés par les femmes. En France, ce sont 2,53 films pour les femmes contre 4,07 films pour les hommes.

Il y a quand même une évolution. Ainsi, si 19,4% des films ont été réalisés par des femmes en France, 22,44% des premiers et deuxièmes films sont l’œuvre d’une cinéaste. Pour les premiers et deuxièmes films, la proportion atteint même plus de 35% pour la Suède et la Norvège. En France, le chiffre est à 28,2% mais si « l’évolution transgénérationnelle française existe », elle reste « progressive ». En revanche, au Royaume Uni, en Turquie comme en Italie, on reste en dessous des 15%. « Si les chiffres du Royaume-Uni sont donc bas et, en plus de cela, ne présentent aucune évolution transgénérationnelle » ceux de « L’Italie, au contraire, bien qu’elle se situe en bas de l’échelle en termes de proportion de femmes réalisatrices, gagne des échelons dans les jeunes générations. »

Globalement, la présence des femmes derrière la caméra est en hausse dans de nombreux pays, à quelques exceptions. Grâce à des politiques dédiées, la Norvège, la Suède et la Suisse font figure de bons élèves. La France, l’Allemagne et la Slovaquie, sans avoir de politiques spécifiques concernant le cinéma au féminin, sont au dessus de la moyenne et continuent de miser sur de nouveaux talents féminins. Des pays comme la Roumanie, la Russie, l’Italie, la Pologne, la Turquie et le Portugal connaissent des évolutions et révolutions culturelles « qui vont mettre un peu de temps à s’installer » souligne l’étude. Et puis il y a les cancres comme le Royaume Uni et la Grèce, tous deux très en retard.

The People v. O.J. Simpson et The Night Manager raflent le plus de nominations aux Golden Globes 2017

Posté par wyzman, le 13 décembre 2016

Qui succédera à Mr. Robot, Mozart in the Jungle et Wolf Hall ? Telle est la question qui va animer tous les spécialistes de la télévision américaine au cours des prochaines semaines. Et cela notamment parce que les nominations pour les Golden Globes 2017 viennent de tomber. Et si côté cinéma La La Land et Moonlight courent en tête, chez les séries, ce sont les nouvelles séries The People v. O.J. Simpson et The Night Manager qui tirent leur épingle du jeu. Mais comme toujours dans ce type de cérémonies, rien n'est fait.

Nommée à 5 reprises, The People v. O.J. Simpson devrait vraisemblablement tirer son épingle du jeu. La mini-série de FX créée et produite par Ryan Murphy dispose d'un casting si brillant qu'il a déjà fait des miracles aux derniers Emmy Awards. De son côté, The Night Manager peut compter sur des acteurs très hype (Tom Hiddleston, Hugh Laurie, Olivia Colman). Pour rappel, The People v. O.J. Simpson revient sur le procès du footballeur américain accusé du double homicide de Nicole Brown Simpson et Fred Goldman quand The Night Manager raconte comment un ancien soldat est amené à enquêter sur les liens troubles entre une agence de renseignement et un trafiquant d'armes.

Mais bien évidemment, The People v. O.J. Simpson et The Night Manager ne sont pas les seules séries qu'il va falloir suivre de près. En effet, la catégorie meilleur drama sera un véritable bain de sang ! The Crown ? Game of Thrones ? Stranger Things ? This Is Us ? Westworld ? Les départager pourrait bien représenter le plus gros challenge de la soirée ! Car entre nous, elles méritent toutes de gagner. Les premières saisons de The Crown, Stranger Things et Westworld étaient brillantes tandis que This Is Us est la série qu'il nous fallait cette année. De son côté, Game of Thrones n'a jamais été aussi magistrale que lors de sa sixième saison. Suspense, suspense donc.

Dans le reste, on notera les bonnes surprises que représentent les nominations d'Issa Rae (Insecure), John Turturro (The Night Of) et Riley Keough (The Girlfriend Experience). La 74ème cérémonie des Golden Globes se tiendra le 8 janvier prochain et sera présentée par Jimmy Fallon.

Meilleure série dramatique

The Crown

Game of Thrones

Stranger Things

This Is Us

Westworld

Meilleure série comique ou musicale

Atlanta

Black-ish

Mozart in the Jungle

Transparent

Veep

Meilleur acteur dans une série dramatique

Rami Malek - Mr. Robot

Bob Odenkirk - Better Call Saul

Matthew Rhys - The Americans

Liev Schreiber - Ray Donovan

Billy Bob Thornton - Goliath

Meilleure actrice dans une série dramatique

Caitriona Balfe - Outlander

Claire Foy - The Crown

Keri Russell - The Americans

Winona Ryder - Stranger Things

Evan Rachel Wood - Westworld

Meilleur acteur dans une série comique ou musicale

Anthony Anderson - Black-ish

Gael Garcia Bernal - Mozart in the Jungle

Donald Glover - Atlanta

Nick Nolte - Graves

Jeffrey Tambor - Transparent

Meilleure actrice dans une série comique ou musicale

Rachel Bloom - Crazy Ex-Girlfriend

Julia Louis-Dreyfus - Veep

Sarah Jessica Parker - Divorce

Issa Rae - Insecure

Gina Rodriguez - Jane the Virgin

Tracee Ellis Ross - Black-ish

Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm

Riz Ahmed - The Night Of

Bryan Cranston - All the Way

Tom Hiddleston - The Night Manager

John Turturro - The Night Of

Courtney B. Vance - The People v. O.J. Simpson

Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm

Felicity Huffman - American Crime

Riley Keough - The Girlfriend Experience

Sarah Paulson - The People v. O.J. Simpson

Charlotte Rampling - London Spy

Kerry Washington - Confirmation

Meilleur second rôle masculin dans une mini-série ou un téléfilm

Sterling K. Brown - The People v. O.J. Simpson

Hugh Laurie - The Night Manager

John Lithgow - The Crown

Christian Slater - Mr. Robot

John Travolta - The People v. O.J. Simpson

Meilleur second rôle féminin dans une mini-série ou un téléfilm

Olivia Colman  - The Night Manager

Lena Headey - Game of Thrones

Chrissy Metz - This Is Us

Mandy Moore - This Is Us

Thandie Newton - Westworld

Meilleure mini-série ou téléfilm

American Crime

The Dresser

The Night Manager

The Night Of

The People v. O.J. Simpson

Les Arcs 2016: trois projets de films récompensés

Posté par vincy, le 12 décembre 2016

Le jury professionnel présidé par Bertrand Bonello au Festival du cinéma européen des Arcs a distingué deux films en "work in progress" parmi les 16 films sélectionnés.

Le très convoité prix Eurimages Lab Project a été remis à The Hidden City de l'espagnol Victor Moreno (The Building, Goya 2012 du meilleur documentaire). Cette coproduction espagnole (El Viaje Films) et française (Pomme Hurlante Films) a reçu 50000€. Il s'agit d' "un projet innovant et non traditionnel en termes de contenu et de production" et la dotation devrait permettre de boucler la post-production.

Le prix Hiventy (10000€ de prestations de post-production par le laboratoire) revient à Good Luck de l’américain Ben Russell, qui fut donc honoré du prix Hiventy. Coproduction entre la France (KinoElektron) et l’Allemagne (CaSk Films), ce documentaire se concentre sur les employés d’une mine souterraine en Serbie et d’une mine d’or illégale au Suriname.

La sélection Work In Progress était aussi composée de All You Can Eat Buddha de Ian Lagarde (Canada), Cemetery de Carlos Casas (Espagne), Dog de Florin Serban (Roumanie) , Dovlatov de Alexey Guerman Jr (Russie), Hier de Balint Kenyeres (Hongrie), I Am Not A Witch de Rungano Nyoni (Royaume Uni), In My Room de Ulrich Köhler (Allemagne), Koko-di Koko-da de Johannes Nyholm (Suède), La part sauvage de Guérin Van Der Vorst (Belgique), My Happy Family de Nana & Simon (Géorgie/Allemagne), Sans Titre de Olmo Omerzu (République tchèque), The Elephant in a Dark Room de Konstantin Bojanov (Bulgarie), The Gulf de Emre Yeksan (Turquie) et The Real Estate de Mans Mansson et Axel Petersén (Suède).

Par ailleurs, la chaîne franco-allemande Arte, partenaire du Festival, a donné le 3e Arte International Prize (4000€) au projet The Father Who Moved Mountains, parmi les 21 projets de la sélection Village des coproductions. Ce drame roumain de Daniel Sandu, qui avait déjà présenté One Step Behind the Seraphims dans la sélection Work-in-Progress l’an dernier. Produit par Mobra Films, la société de Cristian Mungiu, il a déjà réuni les deux tiers de son budget (1,6 M€).

Cette sélection avait dans sa liste L'enfance Martha Jane Cannary de Rémi Chayé, The Last Words de Jonathan Nossiter, Magic City de Eva Ionesco et Sad Liza de Caroline Deruas, qui présentait L'indomptée, son premier film dimanche en compétition.

La La Land et Moonlight en tête des nominations aux Golden Globes 2017

Posté par vincy, le 12 décembre 2016

Les 74emes Golden Globe Awards ont été révélés. La cérémonie aura lieu le 8 janvier et sera animée par Jimmy Fallon.

Le cinéma français se félicitera des nominations de Elle, Divines, Ma vie de courgette et Isabelle Huppert. Année faste donc.

La La Land avec sept nominations et Moonlight avec six confirment les récents palmarès américains : les deux films sont les grands favoris pour les prochains Oscars.  Tout comme Manchester by the Sea avec quatre citations.

Les surprises viennent davantage des oublis que des présents puisque Lion, Tu ne tueras point et même Deadpool ont été logiquement retenus. On peut éventuellement être réjoui de la nomination prestigieuse de Sing Street, de la reconnaissance pour Comancheria, de l'intrusion de Divines et du come back de Colin Farrell grâce à The Lobster, prix du jury à Cannes en 2015. On peut aussi remarquer que Premier contact, Jackie, Nocturnal Animals, Loving ont été sélectionnés dans diverses catégories sans faire l'unanimité autour d'eux.

Mais cela dénote surtout les absences de Silence de Martin Scorsese, Live by night de Ben Affleck, et Sully de Clint Eastwood, de la quasi inexistence de Fences de Denzel Washington et de Hidden Figures de Theodore Melfi. Tom Hanks, Matthew McConaughey, Sausage Party, Michael Keaton, ou encore Jake Gyllenhaal et Denis Villeneuve ont été snobés.

A la mi décembre, il semble que le match pour les Oscars s'oriente en faveur de La La Land, comédie romantique, musicale et dramatique, aussi élégante que gracieuse, dédiée aux artistes et à Los Angeles, et surtout hommage à Jacques Demy.

Meilleur drame
Tu ne tueras point
Comancheria
Lion
Manchester By The Sea
Moonlight

Meilleure comédie / musical
20th Century Women
Deadpool
La La Land
Florence Foster Jenkins
Sing Street

Meilleur réalisateur
Damien Chazelle (La La Land)
Tom Ford (Nocturnal Animals)
Mel Gibson (Tu ne tueras point)
Barry Jenkins (Moonlight)
Kenneth Lonergan (Manchester by the Sea)

Meilleur acteur - drame
Casey Affleck
Joel Edgerton
Andrew Garfield
Viggo Mortensen
Denzel Washington

Meilleur acteur - comédie / musical
Colin Farrell
Ryan Gosling
Hugh Grant
Jonah Hill
Ryan Reynolds

Meilleure actrice - drame
Amy Adams
Jessica Chastain
Isabelle Huppert
Ruth Negga
Natalie Portman

Meilleure actrice - comédie/musical
Annette Bening
Lily Collins
Hailee Steinfeld
Emma Stone
Meryl Streep

Meilleur second rôle féminin
Viola Davis
Naomie Harris
Nicole Kidman
Octavia Spencer
Michelle Williams

Meilleur film d'animation
Kubo et l'armure magique
Vaiana
Ma vie de Courgette
Tous en scène
Zootopie

Meilleur film en langue étrangère
Divines
Elle
Neruda
Le client
Toni Erdmann

Meilleur scénario
La La Land
Nocturnal Animals
Moonlight
Manchester By The Sea
Comancheria

Meilleure musique
Moonlight
La La Land
Arrival
Lion
Hidden Figures

Meilleure chanson
Cant Stop The Feeling, Les Trolls
City Of Stars, La La Land
Faith, Tous en scène
Gold, Gold
How Far I’ll Go, Vaiana

Les Arcs 2016: un festival sous le signe de la diversité et de l’enthousiasme

Posté par vincy, le 11 décembre 2016

La 8e édition du Festival du cinéma européen des Arcs a été lancée samedi soir après un petit cocktail où le vin savoyard frappait un peu les festivaliers. La salle était remplie. Cofondateur du festival, avec Guillaume Calop, Pierre-Emmanuel Fleurantin était aux anges: "ça fait du bien d'avoir autant d'ouverture d'esprit et d'enthousiasme. Ça rend optimiste par les temps qui courent."

120 films seront présentés entre Bourg Saint-Maurice dans la vallée et les cimes savoyardes, aux Arcs 1800, 1950 et 2000. Cette année, plutôt que de faire un focus sur une cinématographie nationale, les Arcs ont privilégié les femmes cinéastes. En Europe, un film sur cinq seulement est réalisé par une femme. "Aux Arcs, cette statistique nous heure, nous questionne, comme un cailloux dans une chaussure" explique la responsable des RP, Fabienne Silvestre-Bertoncini, appelant tous les festivaliers à se "mobiliser pour faire changer les choses."

Le président Claude Duty animait la soirée d'ouverture et a présenté le jury, présidé par Radu Mihaileanu qui a "félicité la diversité et la beauté de l'expression en Europe".

De la diversité et de la beauté humaine, il y en avait dans le film d'ouverture, Patients (Step by Step pour les marchés internationaux). Réalisé par Mehdi Idir et Grand Corps Malade, librement inspiré de son roman en grande partie autobiographique, cette comédie douce-amère, tantôt drôle, tantôt dramatique, "un rollercoaster" comme le définirait Frédéric Boyer, directeur artistique du festival, est un quasi huis-clos dans un centre de rééducation pour tétra et quadriplégiques, porté par un groupe d'acteurs formidables. Le film est promis à un joli succès en salles. Gaumont le sortira le 1er mars 2017.

Rogue One : A Star Wars Story, le film du mois ?

Posté par wyzman, le 11 décembre 2016

A l'approche de Noël, la machine Disney semble plus huilée que le corps de Zac Efron dans le premier trailer de Baywatch. Comme chaque année, l'empire a décidé de sortir la grosse artillerie quelques jours avant les fêtes. Et après avoir mis la main sur Lucasfilm pour la modique somme de 4,05 milliards de dollars, la compagnie ne va pas se priver. En attendant la suite du Réveil de la Force (Star Wars - Episode 8 donc) et le spin-off centré sur la jeunesse de Han Solo, c'est à un film standalone que nous aurons droit cette année.

Comprenez ici que Rogue One s'inscrit dans la saga Star Wars (plus précisément entre les épisodes 3 et 4) mais que le film se suffit à lui-même. Il n'aura donc pas droit à une suite. Et rien que pour cela, nous ne saurions que trop vous conseiller de courir le voir. Conçu comme un film de guerre, Rogue One est clairement le blockbuster dont nous avons tous besoin pour finir 2016 en beauté. Non pas que l'on ait manqué d'explosions cette année ! Captain America : Civil War, Deadpool, Batman v Superman : L'Aube de la justice, Suicide Squad, Doctor Strange, Les Animaux fantastiques, Jason Bourne, Star Trek Beyond et X-Men : Apocalypse ont fait le travail mais rien ne remplacera jamais un Star Wars.

Anormalement dans l'ère du temps, le film traite d'une rébellion au sein d'un régime totalitaire. Le parallèle avec l'état actuel des Etats-Unis est d'ailleurs tel qu'un artiste a récemment détourné les affiches du film en faveur de Donald Trump. Film de guerre oui, Rogue One regorge de scènes plus spectaculaires les unes que les autres. Et passé le micro-scandale des reshoots de Tony Gilroy, le film du très bon Gareth Edwards (Godzilla) n'a pas grand-chose à envier au Réveil de la Force, le bébé pondu par notre cher J. J. Abrams l'an dernier. Si les 2,07 milliards de dollars du Réveil de la Force risquent d'être inatteignables, Rogue One a tout ce qu'il faut pour faire un carton. A tel point que les experts du secteur estiment déjà qu'il réalisera le deuxième plus gros démarrage pour un mois de décembre… juste après Le Réveil de la Force !

Vient alors le moment de répondre à la question "Mais qu'est-ce qui fait de Rogue One un film important ?" Eh bien la réponse est simple : tout ! Non-présenté à la presse pour l'Awards Season, Rogue One s'inscrit dans la lignée de ces films faits par les fans et pour les fans et est d'ores et, paradoxalement, il est déjà dans la course à l'Oscar des meilleurs effets spéciaux. Pourquoi ? Eh bien parce que face à Suicide Squad et Les Animaux fantastiques, Rogue One dispose d'un budget on ne peut plus confortable. Si le chiffre exact demeure encore un mystère, il convient de rappeler que pour Le Réveil de la Force, J. J. Abrams a pu bosser avec 245 millions de dollars sous le coude. Rien que ça ! A côté des drames  larmoyants qui vont pleuvoir à l'approche des Oscars, Rogue One pourrait donc être notre bouée de secours, notre chocolat chaud à la fin d'une longue journée de travail. Dès lors, pourquoi ne pas en profiter ?

Mais outre l'aspect financier, Rogue One dispose d'un atout non-négligeable : un casting plus que talentueux. Après Daisy Ridley dans Le Réveil de la Force, Disney continue dans le girl-power efficace en confiant le rôle-titre à une quasi-inconnue, j'ai nommé Felicity Jones. Bien évidemment, les plus cinéphiles d'entre vous auront déjà reconnu la britannique passée par The Amazing Spider-Man et Une merveilleuse histoire du temps, mais en termes de mémoire eidétique, nous ne sommes pas logés à la même enseigne. Après Daisy Ridley, Jennifer Lawrence (Hunger Games) et Charlize Theron (Mad Max : Fury Road), Felicity Jones aura donc le plaisir de faire de ses partenaires masculins de superbes faire-valoirs. Et à en voir les différents trailers, l'actrice de 33 ans s'en sort très bien. Diego Luna (Harvey Milk), Ben Mendelsohn (Bloodline), Forest Whitaker (Le Dernier roi d'Ecosse), Mads Mikkelsen (Hannibal) et Riz Ahmed (Night Call) n'ont donc qu'à bien se tenir : la tornade Felicity Jones n'est pas prête de s'arrêter !

Toni Erdmann domine le palmarès des European Film Awards

Posté par vincy, le 10 décembre 2016

Meilleur film, meilleure réalisatrice et meilleur scénariste pour Maren Ade, meilleur acteur pour Peter Simonischek, meilleure actrice pour Sandra Hüller: Toni Erdmann, reparti sans prix du Festival de Cannes, a tout raflé à la 29e cérémonie des European Film Awards ce soir.

On peut souligner que Ma vie de courgette, coproduction helvético-française a gagné le prix du meilleur film d'animation.
Le Lion d'or de Venise, Fuocoammare, a remporté le prix du meilleur documentaire.

Le reste du palmarès a distingué Mr Ove (meilleure comédie), Olli Mäki (prix Fipresci de la découverte), 9 Days - From my window in Aleppo (meilleur court métrage), Land of Mine (meilleure image, meilleurs costumes), La communauté (meilleur montage), Le disciple (meulleur musique), 11 minutes (meilleur son).

La productrice Leontine Petit (The Lobster) a reçu le prix Eurimage de la coproduction européenne. Jean-Claude Carrière et Pierce Brosnan ont été honoré. La cérémonie se déroulant à Wroclaw en Pologne, un prix spécial de l'Académie a été décernée au cinéaste Andrzej Wajda tandis que c'est un film polonais, Body (Cialo), qui été couronné par le prix du Public. Le film a été présenté au Festival de Berlin en 2015 et n'est sorti que dans quelques pays.

Autant dire que les problèmes liés à ces European Film Awards perdurent aussi bien sur le calendrier des films sélectionnés que sur les votants. Globalement le palmarès confirme son tropisme pour les films d'Europe centrale et d'Europe du nord. Rassurons-nous: malgré ses presque 30 ans, les Oscars européens n'ont toujours pas acquis la notoriété attendue (et on s'en désole, mais comment faire autrement avec des films qui datent parfois de 15 mois) et n'ont aucun impact sur les films (et c'est regrettable)