Lumière 2012… ça tourne!

Posté par Morgane, le 16 octobre 2012

La Halle Tony Garnier était comble hier soir (tout comme prévoient de l'être de nombreuses salles durant le reste de la semaine, beaucoup de séances affichant d'ores et déjà "complet") pour déclarer OUVERT (tous en choeur mais pas franchement accordés) ce quatrième Festival Lumière.

Les Grands du 7e Art (Jerry Schatzberg, Guillaume Canet, Tim Roth, Agnès Varda, Max von Sydow, Jacqueline Bisset, Emir Kusturica,Tony Gatlif, Monica Bellucci, Lalo Schiffrin, Benoit Magimel, Marie Gillain et bien d'autres encore) ont fait leur entrée petit à petit sous des salves d'applaudissements, et des chuchotements "c'est qui?" chacun essayant de reconnaître les visages qui apparaissaient sur le grand écran. Car la Halle est grande et du fond finalement, on ne voit pas grand chose. Mais on entend très bien et l'écran est immense...

Hommage à Lalo Schiffrin oblige, Thierry Frémaux est monté sur scène au son des notes de Mission Impossible, tout comme Bertrand Tavernier ensuite. Difficile ainsi de ne pas se prendre pour un héros.

Quelques petits films des Frères Lumière sont projetés (les éternels frères Kermo et leur pyramide humaine déjà présents l'année dernière), ainsi que quelques minutes Pathé sur la ville de Lyon et un avant-goût de tout ce que l'on va pouvoir découvrir cette semaine.

S'en est suivi un discours élogieux de Bertrand Tavernier à l'attention de Jerry Schatzberg ainsi qu'une véritable déclaration d'amour de Guillaume Canet envers ce dernier qui en profite également pour raconter le petit coup du hasard qui lui a donné la chance de tourner dans The Day the Ponies Come Back.

En effet, en vacances à New York, Guillaume Canet reçoit un coup de fil pour rencontrer Jerry Schatzberg qui cherche un nouvel acteur car il ne s'entend pas avec celui qu'il avait retenu. Une belle rencontre mais l'acteur français se voit obligé de refuser car il est déjà engagé sur un autre tournage et doit justement rentrer en France le lendemain. Il repart, scenario sous le bras tout de même, et trouve un fois chez lui un message lui annonçant l'annulation de son film car les financeurs se sont désistés. Ni une ni deux, il rappelle Jerry Schatzberg, refait sa valise et reprend l'avion en sens inverse. Son aventure new-yorkaise peut commencer... Jerry Schatzberg monte alors sur scène, prend le micro et de sa voix rauque et éraillée (quasi incompréhensible mais rassurons-nous, Bertrand Tavernier se charge de la traduction) nous dit son bonheur d'être ici et son émotion de voir son film L'épouvantail projeté 40 ans plus tard dans une salle remplie d'environ 4 000 personnes.

Mais environ 1h44 plus tard, c'est nous qui clamons notre bonheur d'avoir pu (re)voir, et pour ma part découvrir, ce film magnifique suivant sur la route des seventies un Gene Hackman bourru au sang chaud mais au coeur tendre et un Al Pacino (qui avait déjà tourné avec Schatzberg dans Panique à Needle Park) fou fou que l'on a rarement l'habitude de voir endosser ce genre de personnage qui lui va pourtant si bien. Un road-movie pédestre, ou presque, qui nous mène dans les pas des ces deux marginaux qui peinent à trouver leur place dans cette Amérique perdue, celle des laissés pour compte, des banlieues où le rêve américain n'a pas pris ou n'a jamais vraiment existé. Un portrait d'une Amérique déchue dans laquelle Gene Hackman et Al Pacino (deux superbes interprétations) aimeraient juste une petite place pour eux.

La scène d'ouverture (sublime) à elle seule vaut le coup d'oeil, sorte de duel de western au bord d'une route opposant nos deux acolytes qui cherchent à arrêter une voiture qui les emmènera vers un ailleurs meilleur...

À la toute fin, Thierry Frémaux annonce la présence de Michael Cimino aux côtés d'Isabelle Huppert pour présenter Les Portes du Paradis lors de la cérémonie de clôture également à la Halle... Rendez-vous donc dans six jours au même endroit mais d'ici là, plein de belles (re)découvertes et de rencontres cinématographiques nous attendent.

Skyfall : l’abécédaire de Skyfall ou 26 facettes du nouveau James Bond

Posté par vincy, le 16 octobre 2012

A comme Aston Martin : vedette du dernier acte de Skyfall, rutilante et désuète, élégante et parfait gadget pour le final explosif.

B comme Bardem : Raoul Silva, un méchant pas comme les autres. Un brin psychopathe, un zest homo (il faut le voir caresser les cuisses de James Bond) et oedipien à souhait. Javier Bardem, faux blond, fait son show, flirtant avec son personnage de No Country for Old Men.

C comme Casino : grand classique de la franchise. Ce coup-ci pas besoin de jouer à Macao. Juste l'occasion de toucher les jackpots. C'est la première fois que 007 vient en Chine en s'offrant deux étapes : outre le casino de Macao, l'espion fait escale à Shanghai.

D comme Disque dur : l'enjeu initial de tout la série de dévastation, destruction et autres poursuites du film. D comme Dommage que ce fil conducteur se perde en route. Plus personne n'en parle et ne cherche à le récupérer au bout d'une heure.

E comme Eve : le prénom de la très jolie agent du MI6 dont le patronyme ne sera révélé qu'à la fin du film. Clairement, elle n'est pas à l'aise sur le terrain... Une planque dans un bureau lui conviendra mieux.

F comme Fiennes : nouvel arrivant dans la bureaucratie britannique. Ralph Fiennes est l'intermédiaire ambivalent et un peu raide entre le Ministre de la défense et M. Il perd ses cheveux, prend du ventre, mais il a un certain flegme aussi pour annoncer une mise à la retraite que pour prendre un flingue.

G comme Girls : il n'y en a qu'une dans cet épisode. Sorte de Geisha des temps modernes qui s'offrira une douche torride avec 007. S'il n'y avait pas M (en même temps, l'adage se confirme, toutes des p... sauf ma mère), ce serait sans aucun doute le Bond le plus misogyne de la série.

H comme Hashima : île japonaise abandonnée et désolée qui sert de QG au méchant. Ce décor impressionnant a déjà servi de cadre à Battle Royale II. Autrefois l'endroit le plus dense de la planète, cela fait près de 40 ans que les immeubles et bâtiments sont laissés au vent et à l'air marin.

I comme Istanbul : cadre du long prologue de Skyfall, avec poursuites en auto, moto et train, entre Grand Bazar et rues animées. Le prologue est radicalement différent (tout comme l'épilogue) puisqu'il nous fait croire à une fin plutôt qu'à un début. C'est la troisième fois que Bond visite la ville turque après Bons baisers de Russie et Le monde ne suffit pas.

J comme James : il prononce son nom au casino de Macao. Bond est un héros fatigué, presque hors-service, une épave pour certains. Mais sa volonté et sa loyauté lui feront surmonter tous ses handicaps. Daniel Craig avouait avant le tournage, qu'à 43 ans, lui-même ne se sentait plus capable de fournir les exigences physiques qu'imposent le personnage.

K comme Kleinman (Daniel) : Il a déjà réalisé six génériques pour la série (dont GoldenEye et Casino Royale). Il revient pour le générique de cet épisode, chanté par Adèle, avec des couteaux qui deviennent des tombes de cimetière, des dragons chinois, des jeux de miroirs et autres tests de Rorschach... Graphique, comme au bon vieux temps...

L comme comme Londres : la capitale britannique est la victime principale du méchant : explosion du MI6, attentat dans le métro, attaque dans un tribunal...

M comme M : M (parfaite Judi Dench, qui reprend son rôle pour la 7e fois) comme Mise à la retraite mais pas avant d'avoir accompli sa Mission. M comme Mistake (dès le prologue, la panique lui fait commettre une grosse bourde), comme Ministre (qui veut sa peau), comme Menace (de l'intérieure), comme Moteur du film (c'est la cible), comme Match (contre l'ennemi, qu'il soit bureaucratique, terroriste, ou simplement l'âge), comme Méfiance (qui pourrait faire confiance à quelqu'un capable de mettre les intérêts de l'Etat au dessus de ceux des individus), comme Menteuse (pour le bien de tous), comme Maman (voir R comme réplique), comme Mort (il y en a pas mal mais une seule nous surprendra).

N comme note : 3,5 sur 5. Assurément le meilleur de la trilogie avec Craig et l'un des meilleurs Bond grâce à sa mise en scène à la fois spectaculaire et léchée, une image magnifique de Roger Deakins, de beaux effets visuels, un rythme soigné, entre moments d'émotion et scènes d'action. Regrettable que le scénario oublie le disque dur au passage (après nous avoir bien fait monter la pression avec la révélation d'agents infiltrés) et se concentre sur une simple histoire de vengeance.

O comme Olympiques : le véritable buzz autour de Skyfall a débuté lors de la cérémonie d'ouverture des J.O. de Londres, où Daniel Craig fut le premier des agents fictifs à rencontre la vraie Reine d'Angleterre. Côté olympiades, James Bond n'aurait pas été champion de tir cette année...

P comme placement produits : 29 millions de livres sterling en différentes publicités introduites dans le film, de Virgin Atlantic à Audi en passant par Omega, Literary Review, Range Rover et même Heineken.

Q comme Q : il a rajeunit. Désormais interprété par l'assez sexy Ben Whishaw (Le parfum, Bright star), il est aussi geek (champion des hackers) que traditionaliste (il aime boire du thé en pyjama). Finit le temps des stylos qui explosent, la radio émettrice est le top du top. Son premier rendez-vous avec Bond se déroule dans un musée, à contempler un tableau. Mélancolique et classe.

R comme réplique : si le film en est rempli, avec sous entendus grivois ou constats du déclin de l'empire de l'espionnage, poèmes cités au tribunal ou mot cinglant résumant bien la situation, sns compter les réflexions sur l'âge de 007, la meilleure reste celle que Bardem murmure en parlant de M : "Maman a été très vilaine". Tout le film est là. En une phrase.

S comme Skyfall : le titre du film provient du nom du manoir écossais familial de James Bond. C'est le lieu choisi par Mendes pour le final pétaradant de l'épisode. Un peu délabré, paumé, pas franchement accueillant (mais gardé par Albert Finney tout de même), c'est aussi là que sont enterrés les parents de 007 ("les orphelins sont les meilleures recrues" rappelle M), dont la mère a un nom furieusement français (Monique Delacroix).

T comme traumatismes : véritable séance freudienne, Skyfall déroule les traumas de chacun. Bond et la mort de ses parents, Silva et sa haine/amour vis-à-vis de M et du MI6, M et ses angoisses liées aux responsabilités, erreurs, choix qu'elle a du faire. Tout le monde est vulnérable, dépendant ou méfiant. Et tous auraient besoin d'une bonne séance de divan.

U comme un autre? : comme dans l'ancien temps, le carton final célèbre le 50e anniversaire de la franchise et affirme que James Bond reviendra. Mais avec qui?

V comme véhicules : une moto, une jeep, un train, une audi noire, un 4x4, un ascenseur, un yacht, des hélicoptères, un métro, une aston martin, une camionnette de police... il y a de quoi être transporté.

W comme Walther PPK : l'un des rares gadgets du film. Mais attention, celui-ci a une reconnaissance palmaire. Un petit émetteur radio pour se géolocaliser et pour le reste Bond devra faire appel à ses connaissances en bricolage façon MacGyver/Agence tous risques.

X comme XXIII : 23e James Bond sous la bannière d'Eon productions. Peu d'inquiétudes sur les recettes au box office, le film cartonnera. D'un point de vue "chronologique", il se situe avant Dr. No. La trilogie avec Daniel Craig aurait ainsi pu s'intituler James Bond : les origines. Maintenant que la boucle est bouclée, que faire?

Y comme Yin et Yang : le film fonctionne par duos. Craig/Harris, Dench/Fiennes, Craig/Dench (par deux fois), Craig/Whishaw, Craig/Marlohe, Craig/Bardem, Dench/Bardem (par deux fois), Bardem/Craig, Craig/Finney, Dench/Finney, Craig/Fiennes. Les deux font la paire. Construction plus mécanique que quantique.

Z comme Zéro Zéro Sept : 50 ans après on ne s'en lasse pas.

L’instant Court : Charmer – Aimée Mann

Posté par kristofy, le 15 octobre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Les seins de ma prof d’anglais avec Audrey Fleurot, voici l’instant Court n° 87.

La semaine passée est arrivée sur nos écrans la comédie Ted : un ours en peluche vivant devient votre meilleur ami mais en même temps le pire ennemi de votre couple. Mark Walberg avait un jour souhaité quand il était enfant que son ours en peluche s’anime, mais devenu adulte cet ours est toujours avec lui et il perturbe sa relation avec sa petite-amie…

"Careful what you wish", c’est un mantra du cinéma plutôt fantastique, il faut bien réfléchir à son vœu car souvent un souhait exaucé a tendance à devenir une malédiction qu’il s’agisse d’une créature comme Frankenstein ou d’un objet comme Hellphone. Comme cet ours Ted fumeur, buveur, dragueur qui va mettre la pagaille. La chanteuse Aimée Mann sort un nouveau disque et une tournée de concerts est prévue, mais bien qu’elle adore chanter sur scène elle préfèrerait éviter les inconvénients des voyages. La solution serait alors de se faire remplacer alors par un robot qui prendrait sa place, ce qu’il va faire...

Voici donc le clip Charmer réalisé par Tom Scharpling pour la chanteuse Aimée Mann. Le robot est joué par l'actrice Laura Linney (L'exorcisme d Emily Rose, Les Berkman se séparent, La famille Savage ...). Aimée Mann est relativement méconnue en Europe mais vous devez probablement vous souvenir de sa voix et de ses mélodies : c’est elle qui a composé les chansons et la musique du film Magnolia de Paul Thomas Anderson, comme celle-ci.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Charmer.

Un cinéma européen qui a du mal à s’exporter hors de son continent

Posté par vincy, le 15 octobre 2012

L'observatoire européen audiovisuel vient de publier un nouveau rapport sur l'exportation en salles des films européens. Dix marchés ont été étudiés : US/Canada, Australie, Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Corée du Sud (en photo, Isabelle Huppert et Luc Besson au Festival de Busan 2012), Mexique, Nouvelle-Zélande et Venezuela. Les données sont harmonisées et comparées avec les données compilées par l'Observatoire pour les 27 territoires européens dans sa base de données Lumière. Evidemment, il manque des marchés majeurs comme le Japon, la Chine et Hong Kong ou Israël. Mais l'étude montre bien que le cinéma européen n'a pas la visibilité des films américains ailleurs que sur son continent.

Car le bilan est difficile à digérer alors que ce rapport montre l'enjeu économique que peut représenter le cinéma (en plus d'un enjeu culturel et politique que les USA, la Chine et le Japon ont compris depuis longtemps en l'inscrivant à leur stratégie diplomatique).

En 2010, seulement 103 films européens sont sortis en salles en dehors de l'Europe. Pire, la part  de marché des films européens ne représente que 3% des entrées totales générées par tous les films sortis en salles (quand elle s'accapare 26% des entrées en Europe).

Les principales conclusions de ce rapport sont les suivantes :

  • En 2010, 1 281 films européens sont sortis en exclusivité en salles sur au moins l'un des 27 marchés de l'UE ou des 10 marchés non européens couverts par le rapport. Plus de 90 % de ces films sont sortis en Europe et à peine 103 d’entre eux (8 %) ont été projetés dans des cinémas hors Europe.
  • Sur les 37 (27 + 10) marchés de l’échantillon, plus de 378 millions de billets ont été vendus pour les films européens, dont environ 70,4 millions hors Europe. Autrement dit, environ 19 % des entrées des films européens ont été générées hors Europe. En 2009, les films européens avaient vendu presque 84 millions de billets sur les mêmes 10 marchés non européens. D’une année à l’autre, les entrées des films européens hors Europe ont ainsi reculé de 16 %.
  • En appliquant le prix moyen du billet dans chaque marché, les recettes brutes des salles pour les films européens sont estimées à plus de 2,35 Mds € dans le monde, dont 376 M€ hors Europe. Autrement dit, globalement les films européens ont généré au moins 16 % de leurs recettes au guichet hors Europe.

Le rapport révèle que la France comptait, en 2010, le plus grand nombre de films sortis hors UE. Cependant, pour les entrées, le Royaume-Uni occupe la première place avec un total de 25 millions de billets vendus dans les 10 pays, soit 36 % des entrées réalisées par les films européens dans les 10 pays de l'échantillon en 2010.

Une scénariothèque sur le site du CNC

Posté par vincy, le 15 octobre 2012

Depuis le 24 septembre, le CNC a mis en place sur son site web une scénariothèque, ou bibliothèque du scénario, afin de sensibiliser auteurs, professionnels et nouveaux (ou futurs) talents aux aides proposées par l'institution.

Dans cette scénariothèque, on trouve des courts métrages - fiction, animation, documentaires, films expérimentaux - qui ont profité des aides du CNC. "Ces scénarios, dont les films sont tous réalisés, sont en ligne sur le site tels qu’ils ont été présentés à la commission du CNC" explique le communiqué du Centre. "Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions menées par le Service de la création du CNC et dont l’objectif est de permettre aux auteurs de mieux appréhender le milieu professionnel, et plus particulièrement les aides du CNC, et ce de manière stratégique. Ces scénarios invitent par leur lecture et leur analyse à comprendre le niveau d’exigence souhaité par la commission de la contribution financière" peut-on y lire sur le site.

Actuellement, 13 scéanrios de films sont disponibles

Cette bibliothèque de scénarios s'enrichira lors des rendez-vous du court, organisés trimestriellement. Le premier a eut lieu le 3 octobre. Le prochain se tiendra le 21 janvier. La mise à jour se fera donc le 9 janvier.

La scénariothèque du CNC

Saint-Jean-de-Luz 2012 : Le Goncourt Atiq Rahimi reçoit le prix du meilleur film

Posté par vincy, le 14 octobre 2012

C'est un prix Goncourt qui a remporté la Chistera du meilleur film au Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, samedi 13 octobre.

Syngué Sabour, Pierre de Patience, a ainsi été plébiscité par le jury, présidé par Audrey Fleurot, entourée de Pauline Etienne, Elodie Navarre, Michaël Cohen, Julien Courbey, Cyril Mennegun et Thierry Neuvic. Le film sortira le 20 février 2013 dans les salles. Atiq Rahimi, 50 ans, qui avait reçu le prix Goncourt pour son livre Syngué Sabour en 2008 a transposé lui même son roman. Le film, qui était aussi sélectionné cette semaine au Festival du film de Londres, représente l'Afghanistan dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

L'écrivain-cinéaste avait déjà réalisé plusieurs films documentaires (A chacun son journal, Zaher Shah, le royaume de l’exil, ou (A)fghanistan). Il avait adapté en 2004 son roman Terre et cendres, alors récompensé à Cannes (prix Regard vers l'avenir à Un certain regard).

Le jury a également récompensé Meni Yaesh, avec le prix du meilleur réalisateur pour Les Voisins de Dieu. Le film israélien qui devrait sortir lui aussi au premier trimestre 2013 a reçu le prix du jury jeunes.

Laïne Magi a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans le film Une estonienne à Paris, d'Ilmar Raag (en salles le 26 décembre). Le prix de la meilleure interprétation masculine a été décerné à William Hurt pour son rôle dans le film de son ex-compagne, Sandrine Bonnaire, J'enrage de son absence, présenté à la Semaine de la critique à Cannes en mai et qui sortira le 31 octobre.

De son côté, le public a préféré le film belge Dead Man Talking de Patrick Ridgemont, en salles le 27 mars 2013.

Par ailleurs, des courts métrages ont aussi été honorés : le prix du jury a été remis à Ce n'est pas un film de Cow-boys de Benjamin Parent, le prix du public à Renée de Jézabel Marques-Nakache et le prix Ciné + à Edwige de Mounia Meddour.

La 17e édition du Festival (9-13 octobre) a comptabilisé 4 500 entrées, soit un record dans l'histoire de la manifestation dont le réalisateur et journaliste Patrick Fabre est le délégué général.

Ouvert avec Rue Mandar, d'Idit Cébula (avec Sandrine Kiberlain, Richard Berry, Emmanuelle Devos, Emmanuelle Bercot, Lionel Abelanski, Mehdi Nebbou, Micheline Presle, Michel Jonasz et Jackie Berroyer) et clôturé par Mais qui a re-tué Pamela Rose ? deKad Merad & Olivier Baroux, le festival présentait 10 films en compétition.

Denis Villeneuve enrôle trois stars hollywoodiennes

Posté par vincy, le 14 octobre 2012

Le cinéaste québécois Denis Villeneuve se paye Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal et Paul Dano pour son prochain film, Prisoners. Dano est toujours en négociation, selon The Hollywood Reporter.

Le thriller réalisé par le cinéaste oscarisé d'Incendies se déroule dans une petite ville américaine. Une fille et son meilleur ami y sont enlevés. Le père de la fille, un charpentier, décide de prendre l'affaire en main après l'échec constaté des flics du coin. Il kidnappe un homme qu'il suspecte. Cependant, il commence à avoir des doutes quand il s'aperçoit que sa fille et son ami ne sont toujours pas revenus.
Jackman interprétera le charpentier, Dano serait un voisin aux capacités mentales diminuées et au comportement psychotique.

Le film se tournerait dans les environs d'Atlanta cet hiver. Prisoners est prévu pour une sortie en salles en 2014.

Le projet serpente depuis longtemps à Hollywood puisqu'il devait être réalisé par Bryan Singer, avec Mark Wahlberg et Christian Bale, puis par Antoine Fuqua, avec Jackman.

Depuis Incendies, Villeneuve a réalisé au printemps dernier An Enemy, adaptation du roman de José Saramago, L'autre comme moi, avec, déjà, Jake Gyllenhaal, et aussi Isabella Rossellini et Mélanie Laurent. A priori, il a de bonnes chances d'aller à Cannes.

Wes Anderson s’installe avec un beau casting au Grand Budapest Hotel

Posté par vincy, le 13 octobre 2012

Après Moonrise Kingdom, Wes Anderson a de quoi appâter les stars. Le film a rapporté 70 millions de $ dans le monde (plus de 4 fois son budget). Après La Famille Tenenbaum, c'est le plus gros succès du réalisateur.

Pour The Grand Budapest Hotel, son nouveau film, il a donc enrôlé Ralph Fiennes, Jude Law, ses fidèles Bill Murray, Owen Wilson et Jason Schwartzman. Johnny Depp n'en est finalement pas. Ni Angela Lansbury, trop occupée sur scène avec l'adaptation de Miss Daisy et son chauffeur. Edward Norton, Jeff Goldblum, Adiren Bordy, Willem Dafoe sont également pressentis. Mais pour l'instant il ne s'agit que de rumeurs.

Fiennes incarnera le concierge de l'hôtel, M. Gustave. Le film se déroulera en Europe.

Bretislav Pojar (1923-2012) : L’ours et les oursons en deuil

Posté par vincy, le 13 octobre 2012

Bretislav Pojar, réalisateur de films d'animations tchèque connu pour ses films de marionnettes, est mort vendredi 12 octobre à Prague, cinq jours après son 89e anniversaire, selon l'agence CTK. Il avait réalisé la séquence du rêve dans L'Ours de Jean-Jacques Annaud.

Né le 7 octobre 1923 à Susice, il entre au studio d'animation tchèque "Bratri v Triku" dirigé par le marionnettiste, cinéaste, illustrateur et peintre Jiri Trnka (1912-1969).

Il commence à réaliser ses propres films au début des années 50 avec Une chaumière en pain d’épices. Un verre de trop en 1954 reçoit une mention au Festival de Cannes, où il sera également récompensé en 1972 (meilleur court métrage pour Balablok) et en 1979 (prix du jury du court métrage pour Bum).

Auparavant il avait remporté le grand prix à Annecy en 1960 avec Le Lion et la Chanson. Berlin lui avait également décerné le prix du meilleur court métrage pour Pyschocratie en 1969.

Bretislav Pojar avait fait une incursion dans le long métrage avec Les Aventures dans la baie d’or (1955). Ses plus grands succès restent le cycle des Oursons (en France, les courts ont été compilés sous le titre de Monsieur et Monsieur).

Il a longtemps travaillé au Canada avant de revenir dans son pays. Auteur de 70 films d'animation, il a reçu à Karlovy-Vary en 2007 un Globe de cristal pour sa contribution artistique exceptionnelle au cinéma mondial.

Les avant-séances des cinémas Gaumont Pathé réduites à 15 minutes

Posté par vincy, le 12 octobre 2012

Les cinémas Gaumont Pathé révolutionnent leurs avant-séances. Actuellement, elles "sont constituées d'une succession de films annonces et de publicités, présentées selon des contraintes d'exploitation issues du 35 mm. Elles sont souvent perçues comme trop longues et d'une durée qui n'est pas prévisible par les spectateurs" explique le communiqué.

Dès 2013, celles-ci n'excèderont plus 15 minutes. La publicité locale sera supprimée, et au total, la publicité ne dépassera pas 4 minutes de spots. Les avant-séances pourront ainsi diffuser davantage de films annonces et de contenus sur l'actualité du cinéma. A quand les quizz pour débutants comme dans les multiplexes américains?