Une productrice ouvre une galerie d’art dédiée au cinéma

Posté par vincy, le 17 novembre 2013

la galerie cinémaLa productrice Anne-Dominique Toussaint (Les Films des Tournelles) a ouvert au début de l'automne la Galerie Cinéma à Paris. Située en plein Marais, au 26 rue Saint-Claude (Paris 3e), cette galerie est dédiée aux artistes liés ou issus du cinéma.

Ce nouvel espace veut offrir "un regard singulier et moderne sur l'influence du 7e art dans les champs de la création artistique contemporaine". Première invitée, Kate Barry, fille de Jane Birkin et du compositeur John Barry, y présente Point of View,, exposition qui a déjà tourné dans quelques festivals. Sa série Actrices ainsi que quelques clichés inédits sont visibles du mardi au samedi, de 11h à 19h.

Les films des Tournelles ont récemment produits Alceste à bicyclette, Et maintenant on va où ?, Le hérisson, Les beaux gosses, Miele, Rengaine...

A Versailles, le Cyrano, le Roxane et Parly 2 sont fragilisés par les nouveaux multiplexes

Posté par vincy, le 16 novembre 2013

Alors que les multiplexes s'attaquent désormais aux villes moyennes de province et s'ouvrent à la pelle en Île de France (lire notre actualité d'hier), les cinémas de centre-ville souffrent. Cas typique : les cinémas de Versailles, grosse préfecture dans la banlieue de Paris. La ville a refusé un multiplexe dans son centre-ville il y a 5 ans pour protéger ses cinémas ancestraux, le Cyrano et le Roxane. La mairie de Versailles a aussi fortement combattu l'extension de l'UGC Vélizy 2,situé dans l'immense centre commercial de même nom, localisé à quelques kilomètres de la ville, qui voulait passer de 7 écrans à 18 et quasiment quadruplé sa capacité d'accueil. La bataille a été gagnée mi-octobre avec le rejet du dossier par la commission départementale d'aménagement commercial ; cependant la guerre n'est pas finie : le projet divise certes mais n'est pas abandonné et semble même inéluctable.

Versailles peut légitimement arguer que l'offre cinématographique est déjà bonne dans son bassin démographique : deux cinémas en centre-ville, un UGC à Vélizy, 5 écrans dans le centre-commercial de Parly 2 (au Chesnay, commune voisine), et à 10 kilomètres l'UGC Ciné Cité de Saint Quentin en Yvelines (l'un des 15 complexes les plus fréquentés de France). Autant dire que l'offre dépasse souvent la demande pour une ville qui est à un quart d'heure des salles parisiennes de Montparnasse.

Le Cyrano, le Roxane et les cinémas de Parly 2 appartiennent tous à Jean-François Edeline. Il a vu la moitié de sa clientèle partir à l'UGC Ciné Cité de Saont-Quentin et la fréquentation de ses salles est en forte baisse (-20%, largement au dessus de la moyenne nationale des salles multi-écrans). Le vieillissement de ses salles et les problèmes de stationnement dans le centre-ville y sont sans doute pour beaucoup. Dans les salles de Parly 2, à peine 2 fauteuils sur cinq sont occupés. Qui irait dans un cinéma qui na pas bougé en 40 ans? A priori, le cinéma de Parly 2 changera d'exploitant en 2015 et subira alors un lifting complet. Les négociations sont en cours. Pour le propriétaire du centre commercial, il est vital que le cinéma se modernise alors que Pathé a ouvert un multiplexe à Boulogne Billancourt - dix minutes en voiture - qui séduit déjà les habitants des villes chics aux alentours, de La Celle Saint-Cloud à Viroflay en passant par Meudon. Et Pathé prévoit d'en ouvrir un autre sur l'Île Seguin, d'ici trois ans.

Jean-François Edeline va devoir investir s'il ne veut pas voir ses cinémas mourir. Si la mairie le soutient dans son combat contre les géants Pathé et UGC, elle ne l'aide pas vraiment quand il rêve d'un partenariat "marketing" avec le concessionnaire du parking souterrain à proximité du Cyrano. A 67 ans, espérant qu'une de ses progénitures prenne la relève, l'exploitant historique versaillais ne dépose pas les armes. Même sil est loin le temps où son père possédait une salle de cinéma dans chaque quartier de la ville, il peut encore arguer que le Cyrano attire 500 000 spectateurs et le Roxane, classé "art et essai", entre 150 000 et 200 000. Il exploite également un cinéma à Meaux, le Majestic. L'ensemble est regroupé sous la marque Cinésoco.

Aides publiques au cinéma : la France et l’Allemagne font plier l’Europe

Posté par vincy, le 16 novembre 2013

La Commission européenne a adopté les nouvelles règles concernant les aides publiques au cinéma et à l'audiovisuel. Le commissaire chargé de la concurrence Joaquin Almunia a fait l'annonce jeudi 14 novembre : ces règles maintiennent le système actuel défendu notamment par la France. Il aura fallu trois consultations publiques, deux ans de discussions et de nombreux allers-retours entre la Commission européenne et les différents Etats-membres pour obtenir cette réforme.

Le réexamen de la territorialisation des aides, l'un des deux points litigieux, était prévu depuis  le précédent texte européen qui datait de 2001 (et qui a expiré il y an an). La Commission jugeait ce dispositif comme une entrave à la liberté de circulation des biens et services, au nom de l'exception culturelle. Interprétation juridique spécieuse. Dans son viseur, il y avait la discrimination des aides publiques. Finalement, l'Europe a renoncé à interdire "toute restriction à la prestation de service sur l'origine des biens et services".

Le nouveau cadre des subventions dans ce secteur permettra toujours aux Etats ou aux régions d'aider des oeuvres tout en imposant, en échange, que les tournages s'effectuent sur leur territoire et non pas dans des pays à bas coût (l'Europe centrale était notamment visée). A l'origine, la Commission trouvait les montants des aides trop élevés. Elle voulait aussi réduire considérablement le lien entre aide et territorialisation. Le CNC (Centre national du Cinéma et de l'image animée) avait calculé que les délocalisations de tournages qu'aurait pu entraîner le texte menaçait 10 000 à 16 000 emplois.

Extension du domaine des aides

Le nouveau texte maintient donc l'autorisation pour les collectivités qui accordent des aides d'exiger qu'au moins 50% du budget du film soit dépensé sur leur territoire, et jusqu'à 80% selon le montant des subventions, conformément à ce que prévoit actuellement le système français. 80% est un maximum et concerne  les œuvres dites "difficiles" , par exemple un film utilisant une langue rare ou des films de niche. Les Etats pourront eux-mêmes définir cette catégorie. Plus généralement, l'aide publique à un film ne doit pas dépasser 50 % des coûts de production du film mais il passe à 60 % pour les coproductions. Enfin, les aides publiques sont étendues à toutes les étapes de la chaîne : réalisation, production, écriture, soutien aux salles... Et last but not least, ce texte n'a plus de limitation dans le temps.

La France a obtenu par deux fois depuis plus d'un an le report de la publication du texte et a finalement réussit à avoir gain de cause sur une prérogative européenne, soutenu par plusieurs pays, comme l'Allemagne soucieuse de conserver ses tournages sur son territoire. La ministre de la Culture et de la communication Aurélie Filippetti n'a pas manqué de saluer "une victoire majeure" pour le cinéma français. En France, toutes les organisations professionnelles sont satisfaites de cette décision. Elles craignaient que la réforme ne fasse une entorse au principe de l'exception culturelle, elle-même fragilisée par l'actuelle politique libérale de la Commission européenne.

Dans la foulée, la ministre a annoncé la tenue les 11 et 12 avril au Palais de Chaillot à Paris d'un "Forum sur l'Europe et la Culture".

L’instant court : City of Angels, réalisé par Jared Leto

Posté par kristofy, le 15 novembre 2013

City Of AngelsComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Broken réalisé par Mathieu Turi, voici l’instant Court n° 120.

Le hasard fait que, presque même moment, deux clips de musique s’offrent le luxe d’accueillir le gratin d’Hollywood pour une petite apparition.

Le légendaire ex-Beatles Paul McCartney a confié la caméra au réalisateur  Simon Aboud (le mari de sa fille Mary McCartney) pour le clip de "Queenie Eye". Ont été invitées les stars du cinéma et de la mode : Johnny Deep, Meryl Streep, Sean Penn, Jude law, Jeremy Irons, Alice Eve, Lily Collins, Chris Pine, Kate Moss, Tom Ford et d’autres à revoir ici.

L’acteur Jared Leto, qui avait d’ailleurs tenu le rôle de l’assassin du Beatles John Lennon dans Chapitre 27 (le revoir aussi dans Mr Nobody) a lui mis le cinéma entre parenthèse pour devenir rock-star avec son groupe 30 Seconds to Mars. Il en a profité pour devenir réalisateur de ses clips, dont le dernier en date invite aussi beaucoup de stars de cinéma.

On y voit Lily Collins, Olivia Wilde, Juliette Lewis (devenue aussi chanteuse rock), Alan Cumming, et des sosies de Marilyn Monroe et de Superman ; mais aussi d’autres visages dont les noms sont souvent source de buzz people : James Franco, Ashley Olsen, Corey Feldman, Selena Gomez, et Lindsay Lohan… Chacune de leur intervention est une remarque sur ce que représente la ville du cinéma et du spectacle qu’est Los Angeles, quand on est au centre ou pas.

Il s’agit plus du revers de la médaille, de leur rapport à leur métier et à leur célébrité. Ainsi Corey Feldman se fait la remarque « j’étais au sommet, et je me suis retrouvé tout en bas » ; Selena Gomez « j’ai l’étiquette univers Disney, les gens veulent me dire ce que je dois faire, ils pensent que je suis niaise où que je cherche à tout prix la célébrité » ; Lindsay Lohan se fait l’observation que « je suis déçue de moi-même la plupart du temps »...

Voici donc le clip City of Angels réalisé par Jared Leto (avec son pseudonyme Bartholomew Cubbins) :

Jared Leto sera en haut de l’affiche du film Dallas Buyers Club avec Matthew McConaughey et Jennifer Garner, en salles le 29 janvier 2014.

Floraison de multiplexes en Île-de-France cet automne (et dans les prochaines années)

Posté par vincy, le 15 novembre 2013

20 ans après l'ouverture du premier multiplexe à Toulon (Pathé Grand ciel), la liste s'allonge de nouveau après quelques années de ralentissement. Trois multiplexes ont ouverts en moins d'un mois en Ile-de-France. Le dernier en date, EuropaCorp Cinémas accueillera ses premiers spectateurs dans 4 heures.

Luxe. Avec un peu de retard, Europacorp inaugure son propre complexe dans un autre nouveau centre commercial, Aéroville, près de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Luc Besson avait prévu l'ouverture pour le 17 octobre, avec son propre film Malavita, qui sortait sur les écrans à cette date-là. Finalement il sera ouvert aujourd'hui avec la séance de 18h. Pour le symbole, Malavita sera le premier film lancé parmi les 8 films à l'affiche. Parmi les avantages de ce multiplexe, notons des sofas (au premier rang) ou des loges duo (au dernier rang), avec repose-pieds amovible et un accès à un iPad intégré. Le cinéma propose également deux salles First de 40 et 80 places accessibles via un salon privatif et équipées en 3D Dolby avec enceintes THX. Il devra affronter la prochaine concurrence d'un UGC dans le centre commercial Parinor à Aulnay Sous Bois, prévu en 2014.

Conquête. Le nouveau centre commercial Beaugrenelle à Paris, près de la Tour Eiffel, accueille un multiplexe Pathé depuis le 30 octobre. Hormis le Pathé Wepler, la marque n'avait aucun autre cinéma dans la capitale intra-muros. La salle propose 10 écrans, et le design a été confié au célébrissime Ora-Ïto. Le multiplexe s'installe dans un quartier dépourvu en salles, malgré sa forte densité démographique. Les plus proches cinémas sont ceux des Champs-Elysées, de Convention, de Passy et d'Aquaboulevard. Gaumont et Pathé dominent ainsi largement l'Ouest parisien. Et ce n'est pas finit puisque Pathé veut ouvrir un complexe de 8 salles dans le nouveau centre commercial So Ouest, à Levallois et plus au sud dans le quartier de l'Île Seguin, la chaine veut inaugurer un multiplexe de 16 salles en 2015. Cependant, dans le nouveau quartier Clichy-Batignolles, entre So Ouest et le Pathé Wepler, c'est un complexe indépendant de 7 salles qui ouvrira en 2016.

Hype. Le 24 octobre, c'est UGC qui avait ouvert son nouveau Ciné Cité dans le nord-est parisien. Bijou architectural, l'UGC Ciné Cité 19, son troisième multiplexe dans la capitale après ceux des Halles et de Bercy, est aussi le premier UGC dans la zone nord de Paris. Situé dans un quartier en complète rénovation, accessible par tramway (en attendant une gare RER et une passerelle piétonne vers Aubervilliers), il dispose de 14 salles et se donne pour objectif d'accueillir près de 950 000 spectateurs par an. Pas loin, le Louxor vient d'ouvrir avec succès ; il y a un an on inaugurait Etoile Lilas, entre Paris et la ville des Lilas. La Cité des Sciences et de l'industrie prévoit toujours d'accueillir en 2015 un concurrent à ces nouveaux temples du 7e art avec le Pathé La Villette.

Et la liste n'est pas finie puisque le MK2 Bibliothèque s'agrandit de 4 salles et le Méliès de Montreuil est en plein travaux pour s'agrandir.

La folie des multiplexes a donc repris après les ouvertures de ceux de Clermont-Ferrand, Caen, Annecy, Quimper, Le Mans, Macon, Chambéry, Plan Médoc durant les 12 derniers mois. En attendant Béthune, Brétigny Sur Orge, Agen, Cannes, Alès...

Ce qui n'empêche hélas aucune fermeture : un Gaumont à Angers, un UGC aux Halles à Paris... et certaines salles comme le Cyrano à Versailles sont menacées.

Endeuillés, les Chats persans sont condamnés au silence

Posté par cynthia, le 15 novembre 2013

les chats persansLes membres de The Yellow Dogs, icônes de la scène underground iranienne, devenus célèbres grâce au film Les Chats persans (prix spécial du jury Un certain regard à Cannes en 2009), viennent de vivre une tragédie sanglante qui feront taire à tout jamais leur musique.

Dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 novembre, le batteur, Arash Farazmand, 28 ans, et son frère, le guitariste Soroush, 27 ans, ont été tués par balles dans leur appartement de Brooklyn à New York, par un autre musicien iranien, Ali Rafie, souffrant probablement de troubles mentaux. Ali Eskandarian, 35 ans, compositeur et musicien irano-américain, vivant dans un appartement au-dessus du groupe, a aussi été tué. Le meurtrier s'est ensuite suicidé sur le toit de l'immeuble.

Exilé de leur Iran natal pour les États-Unis afin de vivre pleinement de leur art, le groupe jouait dans des bars new-yorkais et se produisait dans quelques festivals. Le porte-parole de la police de New York, John J. McCarthy, a confié au New York Times que le tireur avait été exclu en 2012 de son groupe de musique underground iranien, The Free Keys, exilé également aux États-Unis, pour avoir volé de l'argent et du matériel.  La chaîne BBC Persian ajoute que le meurtrier était devenu extrêmement "colérique" et "compulsif" depuis son arrivée aux États-Unis en 2011. Ce qui pourrait expliquer le geste macabre de ce dernier.

Les deux autres membres des Yellow Dogs, le bassiste Koory Mirz et le chanteur Siavash Karampour, ne se trouvaient pas sur place au moment de la tuerie. Sur la page Facebook du groupe, les deux hommes ont posté un bref message : "Merci pour vos prières et vos condoléances. Nous n'arrivons pas encore à croire à cette tragédie."

the yellow dogs

Arras 2013 : retour en vidéo sur le jour 5 du festival avec Jérôme Salle, réalisateur de Zulu

Posté par MpM, le 14 novembre 2013

Invités : Jérôme Salle, Stan Collet et Caryl Férey pour Zulu.

Merci à l'équipe du quotidien vidéo du Arras Film Festival.
Propos des invités recueillis par Marie-Pauline Mollaret et Jovani Vasseur.

Le musée de l’Art ludique ouvre samedi en célébrant la magie Pixar

Posté par vincy, le 14 novembre 2013

ratatouille exposition pixar

Samedi 16 novembre, un nouveau musée sera inauguré à Paris, sur les docks du Quai d'Austerlitz, dans la Cité de la mode et du design (lieu branché et hors-de-prix pour qui veut s'y restaurer).

Le Musée de L'Art ludique s'ouvrira avec une exposition, "Pixar, 25 ans d'animation", qui se tiendra jusqu'au 2 mars 2014. Inaugurée au MoMA de New York il y a 8 ans (et à l'époque on fêtait les 20 ans de Pixar), l'exposition temporaire mettra à l'honneur les œuvres originales des artistes créateurs du studio Pixar (désormais filiale de Disney). Toy Story, Le Monde de Nemo, Ratatouille ou Wall-e : au total, 500 œuvres, dessins, études, croquis, décors, storyboards, sculptures seront montrés au public. Cette célébration tombe à point nommé pour le studio de John Lasseter qui a révolutionné l'animation hollywoodienne : la machine à cash est moins dominante ces deux dernières années au box office comme en qualité, au point d'envisager pour la première fois l'absence d'un des films Pixar aux prochains Oscars.

Ce nouveau musée cherche ainsi à abolir les frontières entre bande dessinée, manga, jeu vidéo, cinéma à effets spéciaux ou film d’animation. Rien de nouveau tant les récentes expos dans d'autres musées jouaient déjà de ce "trans-art". La BD et le mangas ont désormais portes-ouvertes dans les plus grands musées (actuellement "Astérix" à la Bibliothèque nationale de France et "Albums" au Musée de l'immigration, avec, dans les deux cas des passerelles vers le cinéma) ; Bulles et cases ont même leur propre lieu dédié avec la Cité de la BD à Angoulême. De la Cité des sciences et de l'industrie au Centre Pompidou, les jeux vidéos, le cinéma et le 9e art sont souvent des ingrédients incontournables autour de sujets variés. Et il ne faudrait pas oublier les ouvertures récentes d'espaces de fondations comme celle de l'éditeur Glénat qui s'aventure aussi dans le genre.

Le Musée de l'Art Ludique se concentrera sur les studios d'animation, les dessinateurs de comics, les designers de décors et autres storyboarders de films. "Les visiteurs pourront également se familiariser avec les nouvelles technologies numériques utilisées par les artistes d’aujourd'hui, et mieux percevoir la dimension artistique majeure nécessaire à la réalisation d’un film d’animation ou d’un jeu vidéo" affirme la présentation du lieu.

Le Musée est dirigé par Diane et Jean-Jacques Launier, fondateurs de la galerie Arludik - qui fut longtemps le lieu de référence dans le domaine. Une collection permanente (qui proposera un parcours chronologique évoquant les artistes figuratifs narratifs influents du 19ème siècle, suivis par les premiers créateurs de la BD, puis par les artistes contemporains de la bande dessinée, du manga, du cinéma, de l'animation et du jeu vidéo à travers le monde), des master-class et des conférences animeront l'espace à l'année.

Arras 2013 : retour sur les découvertes européennes

Posté par MpM, le 13 novembre 2013

2 automnesL'édition 2013 du Arras Film Festival proposait une sélection de films européens formant un instantané passionnant de la jeune création contemporaine, avec curieusement une prédominance pour la comédie et une tendance palpable à vouloir réinventer le cinéma.

Le chef de file de ce courant est évidemment Sébastien Betbeder qui, avec 2 automnes, 3 hivers, signe un film formellement audacieux dressant le portrait saisissant d'une génération de trentenaires à la fois nourris par l'art et la culture et en même temps assez indécis par rapport à leur propre vie.

La liberté de ton surprenante du réalisateur lui permet de se démarquer de la pure comédie (représentée assez platement par le très caricatural Brasserie romantique de Joël Vanhoebrouck) sans tomber dans le travers du film expérimental qui laisse tout le monde perplexe.

Un créneau d'ailleurs admirablement occupé joypar l'énigmatique Joy du Grec Elias Giannakakis, qui est sans doute l'ovni de ce 14e festival arrageois.

Dans un noir et blanc ultra-soigné, on suit une femme quasi mutique dans sa fuite en avant à la radicalité  presque poétique. Les lents fondus au noir qui séparent chaque séquence, le magnétisme de l'actrice et l'âpreté de la narration donnent à ce portrait en creux la beauté envoûtante d'une œuvre brute et désespérée.

Les autres films s'ancrent dans une veine plus classique, quoi que particulièrement efficace en ce qui concerne le biopic suédois Valse pour Monica de Per Fly, d'excellente tenue et servi à merveille par la chanteuse Edda Magnason.

Même chose pour la comédie politique Viva la liberta de Roberto Ando, avec un Toni Servillo plus savoureux que jamais dans le double rôle d'un homme politique dépressif et de son frère jumeau à peine sorti de l'hôpital psychiatrique.

D'une vie à l'autre Mais le grand choc de cette section reste probablement le thriller politique allemand D'une vie à l'autre réalisé par Georg Maas, qui mêle habilement l'ambiance anxiogène du film d'espionnage traditionnel avec le récit d'événements réels survenus pendant la deuxième guerre mondiale, la séparation d'enfants nés de pères allemands de leurs mères norvégiennes.

Un film intelligent et vertigineux qui prouve au passage la grande vitalité d'un cinéma allemand tentant d'explorer autrement les traumatismes de son passé.

Mais on n'a probablement pas fini d'être séduit par le cinéma européen puisque les découvertes se poursuivent à Arras jusqu'au 17 novembre, avec dès jeudi 14 le début de la compétition européenne. Ce sont en tout neuf longs métrages inédits venus de Slovaquie, de Croatie, de Finlande ou encore d'Estonie qui concourent pour l'Atlas d'or et espèrent trouver rapidement un distributeur français.

Sorties décalées pour Cinquante nuances de Grey et Independence Day 2

Posté par vincy, le 13 novembre 2013

A quelques heures d'intervalle, Universal et la Fox ont annoncé deux séismes dans le calendrier des sorties.

Tout d'abord Universal a décidé de décaler la sortie de Cinquante nuances de Grey. Le film était initialement programmé pour le 1er août 2014. Mais le changement de dernière minute de l'acteur principal a conduit le studio a reporté le début du tournage à décembre, alors qu'il était prévu début novembre. Finalement le film sortira dans les salles américaines le 13 février 2015, juste avant la Saint-Valentin (menottes, martinet et sex-toys compris?).

Cinquante nuances de Grey laisse donc le champ libre à Guardians of the Galaxy (Disney) qui sort le 1er août 2014 et Universal va malgré tout occuper le terrain avec Get on Up. Le studio mise désormais tout sur Fast & Furious 7, calé le 11 juillet 2014, pour remplir ses caisses durant l'été prochain. Quant à Cinquante nuances de Grey , la concurrence sera rude pour le 13 février 2015, si les autres studios ne changent rien à leur plan : la Fox a prévu de sortir The Longest Ride, un mélo romantique idéal pour la Saint-Valentin, et la Paramount veut séduire les familles avec la suite de Bob l'éponge.

Simultanément, la Fox a également annoncé la nouvelle date de sortie de Independence Day 2, prévue à l'origine le 3 juillet 2015 et qui sera finalement sur les écrans le 1er juillet 2016. Pile poil 20 ans après la sortie du premier film. La suite sera sans Will Smith.

Pour la Fox, c'est la suite de nombreux changement dans le calendrier des deux prochaines années. Elle a notamment décalé Assassin's Creed (de juin à août 2015) et The Fantastic Four (de mars à juin 2015). Sur le créneau très convoité du premier week-end de juillet il ne reste plus que Terminator (Paramount). Et désormais Independence Day 2 fera face à Angry Birds, planifié le 1er juillet 2016 lui aussi.