La Bonne Epouse : Martin Provost réunit Juliette Binoche, Yolande Moreau et Noémie Lvovsky

Posté par wyzman, le 29 juin 2019

© Didier Crasnault

Selon les informations du Film français, le tournage du nouveau film de Martin Provost débutera la semaine prochaine.

Gros casting

Pour son 7e long-métrage, Martin Provost n’a pas fait les choses à moitié. En effet, si l’on en croit nos confrères, le tournage de La Bonne Epouse doit débuter la 3 juillet et durer jusqu’au 30 août en Île-de-France mais également en Alsace. Avec ce projet, le cinéaste breton déjà auteur de Sage femme souhaite embarquer le spectateur dans les années 1960, à la découverte des écoles ménagères, ce lieu où de jeunes femmes apprenaient à devenir de "bonnes femmes au foyer".

Juliette Binoche campera Paulette Van der Beck, présidente d'un établissement alsacien, Yolande Moreau sera sa belle-soeur Gilberte et Noémie Lvovsky sa soeur Marie-Thérèse. A la veille des événements de mai 1968, Paulette va voir son quotidien bousculer par le retour dans sa vie du premier homme qu’elle a aimé. Pour camper ce personnage de sa comédie, Martin Provost a fait appel à Edouard Baer tandis que François Berléand est annoncé dans le rôle du mari de Paulette.

Si le script est écrit par Séverine Werba, La Bonne Epouse dispose d’un budget de 7 millions d’euros et est produit par Les Films du Kiosque. Ses partenaires financiers ne sont autres que Canal+, France 3 Cinéma et Mémento (déjà distributeur de Sage Femme).

La Petite Sirène : Melissa McCarthy en négociation pour incarner Ursula

Posté par wyzman, le 29 juin 2019

MAJ du 03/07/19 : Une fois de plus, c'est Variety qui a révélé en premier et il y a quelques instants que Disney avait (enfin) trouvé son Ariel ! Et si les noms de Lindsay Lohan et Zendaya ont longtemps circulé, c'est finalement sur la chanteuse et actrice de 19 ans Halle Bailey que le choix de la production s'est porté. Très impliqué dans la recherche de l'actrice qui allait porter ce rôle important, Rob Marshall, le réalisateur de La Petite Sirène, a déjà déclaré : "Après de longues recherches, il était évident que Halle possédait cette combinaison rare d'esprit, de cœur, de jeunesse, d'innocence et de substance - plus une voix glorieuse - toutes les qualités intrinsèques nécessaires pour jouer ce rôle iconique".

Membre du duo Chloe x Halle, Halle Bailey et sa soeur ont été révélées au grand public grâce aux reprises qu'elles publiaient sur YouTube. Jusque-là toujours accompagnée de Chloe, Halle Bailey a pu être aperçue dans le film de Beyoncé Lemonade ainsi que dans la série Grown-ish. A noter que la musique de Chloe x Halle a d'ores et déjà été utilisée sur les bandes originales de Dear White People et Un raccourci dans le temps.

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MAJ du 02/07/19 : Comme premièrement reporté par Kris Tapley, Jacob Tremblay et Awkwafina viennent de rejoindre le casting de La Petite Sirène. Selon les informations de Variety, l’acteur de 12 ans déjà vu dans Room de Lenny Abrahamson, Wonder de Stephen Chobsky et Ma Vie avec John F. Donovan de Xavier Dolan incarnera ici Polochon, le courageux poisson qui fait office de meilleur ami d’Ariel. De son côté, Awkwafina (Ocean’s 8Crazy Rich Asians) a été engagée pour prêter sa voix à Eurêka, la mouette un peu excentrique à qui Ariel demande régulièrement des conseils sur les humains.

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La nouvelle est tombée il y a peu : Melissa McCarthy a entamé des négociations avec Disney afin d’incarner le personnage de la sorcière Ursula dans le live-action de La Petite Sirène.

Rôle important

Si l’on en croit la magazine américain Variety, les négociations ont débuté mais sont loin d’être terminées. Eh oui, Disney prépare sa version en live-action des aventures sous-marines de la jeune Ariel depuis plusieurs années maintenant et tient à composer le meilleur casting possible. Selon le média, l’entreprise américaine tend à effectuer « des choix de casting contemporains et convaincants » tout en ravivant la nostalgie des spectateurs qui auraient vu la version précédente.

A l’heure actuelle,  le projet est entre les mains de Rob Marshall. Le nom du réalisateur engagé est sur toutes les lèvres depuis le carton critique et public du Retour de Mary Poppins. Comme pour les autres live-action de Disney, La Petite Sirène devrait comporter les chansons originales de la version de 1989 ainsi que de nouvelles productions signées Alan Menken et Lin-Manuel Miranda. Si l’on ne connaît pas encore le reste du casting, notez que c’est le scénariste du Retour de Mary Poppins et de L’Odyssée de Pi, David Magee, qui s’est vu confier l’écriture du scénario de La Petite Sirène.

Connue pour son passage iconique dans la série Gilmore Girls et ses comédies pour adultes (Spy, La Reine de la fête, Carnage chez les Puppets), elle s’est également fait un nom grâce à des comédies plus grand public (Mes meilleures amies, Les Flingueuses, SOS Fantômes). Cette année, elle s’est retrouvée nommée aux Oscars pour sa performance dans Les Faussaires de Manhattan. De son côté, Disney n’est plus à un succès près. Au cours des 8 mois derniers, la firme américaine a dévoilé coup sur coup Ralph 2.0, Le Retour de Mary Poppins, Dumbo, Penguins, Aladdin et Toy Story 4.

Le fait de puiser dans des oeuvres déjà adaptées est régulièrement critiqué mais cette attitude s’est avérée payante jusque-là. Bien que Dumbo n’ait rapporté "que" 351 millions de dollars au box-office mondial, Cendrillon (543M$), Le Livre de la Jungle (966M$) et La Belle et la Bête (1,2Md$) ont tous été de véritables cartons. Quant à Aladdin, le film de Guy Ritchie que tout le monde voyait déjà flopper, il cumule à l’heure actuelle à 821 millions de dollars de recettes dans le monde ! En attendant une date de sortie pour La Petite Sirène, il ne fait aucun doute que ce projet devrait booster a carrière déjà bien remplie de Melissa McCarthy.

Enola Holmes : Henry Cavill incarnera Sherlock aux côtés de Millie Bobby Brown et Helena Bonham Carter

Posté par wyzman, le 27 juin 2019

Après avoir marqué les esprits en incarnant Superman dans Man Of Steel, Batman v Superman et Justice League, Henry Cavill s’est trouvé un nouveau rôle à la mesure de son talent (et de sa carrure) !

Projet ambitieux

Selon les informations de Deadline, Henry Cavill incarnera Sherlock Holmes dans l’adaptation des Enquêtes d’Enola Holmes de Nancy Springer. C’est la star de Stranger Things, Millie Bobby Brown qui devrait tenir le rôle principal, avec Helena Bonham Carter dans le rôle de sa mère.

Harry Bradbeer a été engagé pour réaliser le film tandis que le scénario est écrit par Jack Thorne, déjà à l’oeuvre sur Wonder. Les Enquêtes d’Enola Holmes, saga littéraire lancée en 2006, est centrée sur Enola, la soeur cadette de Sherlock et Mycroft Holmes. Comme ces derniers, Enola s’avère être une détective particulièrement compétente.

Pour rappel, on retrouvera prochainement Henry Cavill en chasseur de monstres dans The Witcher, la série de Netflix directement adaptée de la saga littéraire polonaise Sorceleur écrite par Andrzej Sapkowski.

Festival de la Rochelle : le rendez-vous estival des cinéphiles

Posté par redaction, le 27 juin 2019

Pour tous les cinéphiles, le Festival de cinéma de La Rochelle est un des événements incontournables du début de l’été. Lors de cette 47e édition, qui aura lieu du 28 juin au 7 juillet,  quelque 200 films seront projetés : fictions, documentaires, films d’animation provenant de très nombreux pays.

Organisé depuis 1973 dans le chef-lieu de Charente-Maritime, ce festival a la particularité de ne pas  présenter de compétition, ce qui permet de mettre les films et les réalisateurs sur un même pied d’égalité, sans en privilégier certains.

Marraine de l’édition 2019, l’actrice canadienne Alexandra Stewart présentera trois films de sa filmographie : Le feu follet de Louis Malle, Mickey One d’Arthur Penn et La duchesse de Varsovie de Joseph Morder.

Des hommages seront rendus, en leur présence, au réalisateur italien Dario Argento (Les frissons de l’angoisse, Suspiria), à la directrice de la photographie Caroline Champetier (collaboratrice de Leos Carax, Jean-Luc Godard et Claude Lanzmann notamment), à la cinéaste autrichienne Jessica Hausner (Lourdes, Little Joe), au réalisateur de films d’animation Jean-François Laguionie (Louise en hiver, Le voyage du prince) et au cinéaste palestinien Elia Suleiman (Intervention divine, It Must Be Heaven).

Des rétrospectives seront consacrées à l’acteur Charles Boyer, séducteur français qui a fait l’essentiel de sa carrière aux Etats-Unis, au réalisateur américain Arthur Penn (Bonnie and Clyde, Miracle en Alabama, Little Big Man), et à la réalisatrice ukrainienne Kira Mouratova (Brèves rencontres, Le syndrôme asthénique).

La comédie aura une place de choix cette année, avec la projection de films de Louis de Funès et de Jim Carrey, deux maîtres dans l’art de la mimique et de la grimace. Le premier a fait les beaux jours de la comédie populaire dans les années 1960 avec notamment La grande vadrouille (1966), qui est longtemps resté le film ayant réalisé le plus d’entrées au cinéma en France, avec plus de 17 millions de spectateurs. Il n’a été détrôné que ces dernières années par Bienvenue chez les Ch’tis (2008) et Intouchables (2011). Le second, Jim Carrey, a fait briller la comédie américaine dans les années 1990, notamment avec son interprétation déjantée dans The Mask.

Les festivaliers pourront aussi découvrir 13 films venus d’Islande, ainsi que neuf films muets du réalisateur suédois Victor Sjöström, accompagnés au piano par Jacques Cambra. Parmi les autres événements proposés : des films pour les enfants, un concert hommage à François de Roubaix, compositeur de bandes originales de films (L’homme orchestre, Le samouraï) et des films inédits ou présentés en avant-première.

L’an dernier, la manifestation rochelaise a présenté 158 longs métrages et 56 courts métrages, accueillant au total 86 037 spectateurs. Une belle affluence montrant qu’il n’est pas indispensable pour un festival d’organiser une compétition pour attirer le public dans les salles obscures.

Pierre-Yves Roger

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47e Festival de la Rochelle
Du 28 juin au 7 juillet
Retrouvez toute la programmation sur le site de la manifestation

Edith Scob (1937-2019) est morte

Posté par wyzman, le 26 juin 2019

L’actrice Edith Scob s’est éteinte ce mercredi 26 juin a annoncé son agent.

Une impressionnante filmographie

A 81 ans, Edith Helena Vladimirovna Scobeltzine (le vrai nom d’Edith Scob) pouvait se vanter d’avoir croisé la crème de la crème au cours de sa carrière. Issue de l’union entre un architecte et la fille du pasteur réformé Henri Nick, Edith Scob est révélée en 1959 par Georges Franju dans La Tête contre les murs. L’occasion pour elle de croiser Jean-Pierre Mocky, Anouk Aimée, Charles Aznavour et Pierre Brasseur. Au total, ce sont pas moins de six longs métrages qu’ils tournent ensemble, entre 1959 et 1965.

Aussi douée pour camper des personnages de téléfilms populaires que des stéréotypes sur les planches de théâtre, Edith Scob aura sur marquer durablement le cinéma français des années 1960 mais également celui des années 1990 et 2000. Si son masque blanc dans Les Yeux sans visage de Georges Franju a marqué les esprits, rappelons que c'est sa réutilisation dans Holy Motors de Leos Carax (2012) aura fini d’en faire un objet culte.

Côté cinéma, on se souviendra de ses passages dans La Voie lactée de Luis Bunuel (1969), La Vocation suspendue de Raoul Ruiz (1977), Les Amants du Pont-Neuf de Leos Carax (1991), Vénus beauté de Tonie Marshall et L'Heure d'été d'Olivier Assayas (2008) qui lui vaudra sa première nomination aux César dans la catégorie meilleure actrice dans un deuxième rôle. Après des passages remarqués dans L'Avenir de Mia Hansen-Løve et Le Cancre de Paul Vecchiali en 2016, on ne pouvait pas la louper dans Mon inconnue de Hugo Gélin, sorti il y a deux mois.

Trois questions à Félix Dufour-Laperrière pour « Ville neuve », en salles aujourd’hui

Posté par MpM, le 26 juin 2019

En salles ce mercredi 26 juin, et présenté au Festival d'Annecy dans la compétition Contrechamp, Ville neuve de Félix Dufour-Laperrière s'annonce comme l'un des plus beaux films de l'année. Réalisé à l’encre et au lavis sur papier, ce qui représente environ 80 000 dessins, il raconte en parallèle la tentative de retrouvailles d'un couple séparé et la campagne référendaire pour l’indépendance du Québec, mêlant ainsi les possibles intimes à ceux de tout un peuple, et proposant une tension permanente entre les deux formes d’espoirs.

Il s'agit du premier long métrage de fiction du réalisateur, qui a déjà une belle carrière dans le domaine du court métrage, et avait signé en 2014 le documentaire Transatlantique. Il nous dévoile la genèse de ce film à la singularité éblouissante dans un long entretien à lire en intégralité ici.

Ecran Noir : Le film est inspiré d’une nouvelle de Raymond Carver, La maison de Chef. Comment s’est passée cette adaptation ?

Félix Dufour-Laperrière : La nouvelle est très courte. Elle fait 4 pages et demi. C’est une très belle nouvelle, très délicate. Carver est assez elliptique et précis. Il y a peu de détails et de descriptions, peu d’ornementations, mais la plupart de ses nouvelles jonglent avec un grand fatalisme, assez mélancolique, mais aussi avec une posture d’espoir, de résistance. C’est une écriture ultra-sensible et très simple. Tout est raconté du point de vue du personnage féminin et dès le départ, quand l’homme l’invite, elle sait que ça ne fonctionnera pas.

C’est d’ailleurs ce qui est assez beau à mon sens. Elle est très lucide, mais elle y va quand même, car elle veut vivre l’expérience, malgré tout. Je trouve que c’est très émouvant. La nouvelle finit mal, mais comme c’est elle qui raconte, quand c’est fini, ce n’est pas une surprise pour elle. Elle est prête. J’ai récupéré cette force-là, une posture de résistance, de lucidité du personnage féminin. Chez l’homme, il y a une tentation pour le fatalisme, un certain nihilisme, mais aussi une colère, une énergie destructrice, assez sombre, mais une énergie tout de même. J’ai récupéré uniquement le contexte, et une réplique.

Le scénario s’est construit en écrivant d’abord les trois longs monologues de chacun des trois personnages, qui à la fois les distinguent et les lient. C’est comme si dans l’espace de la parole, ils se retrouvaient et parlaient un peu de la même chose. Ils se répondent par paroles interposées. C’est pour ça que la parole amène une certaine abstraction. On n’est plus dans le réel, on est dans un espace où les paroles se font valoir, et où les personnages se rejoignent.

EN : Comment avez-vous travaillé l’esthétique du film : le choix du noir et blanc, l’aspect minimaliste, le recours à l’abstraction…

FDL : Le noir et blanc est venu assez vite car j’avais envie de dessiner sur papier. Dans l’économie qui était la nôtre, je me voyais mal établir une mise en couleurs très complexe sur papier. Je savais aussi que je voulais faire beaucoup de surimpressions, de transparences, et le noir et blanc réagit assez bien. Je suis donc parti sur l’idée d’encre et de lavis. J’ai fait beaucoup de tests, j’ai envisagé plusieurs techniques, même de la rotoscopie !

En fait, j’ai une tension avec l’animation. J’adore l’animation, mais c’est aussi un peu pénible : on est toujours en train de retenir son geste, de contrôler, de restreindre. On ne dessine jamais librement. Ca m’ennuie, ça ! J’essaye toujours de trouver des façons de libérer un peu le geste. Par exemple, je n’ai pas fait de feuille de personnages pour Ville neuve, mais j’ai pris un an et demi pour faire tous les dessins du film. Cela représente entre un et dix dessins par plan. Comme ça, le film était posé. C’était un outil de production, mais aussi, de cette manière, toute l’iconographie du film était faite. Ensuite on est rentré en production. On a intégré les membres de l’équipe un par un, tous les quinze jours. Pendant la production, j’ai fait les décors, et on a navigué comme ça. Une certaine épure dans le graphisme vient du fait que j’aime bien quand on me rappelle l’artifice de l’animation. Que c’est un dessin sur une page. Quand on vide le cadre, à la fois on donne de l’importance à la figure qui est isolée, mais aussi on l'établit un peu comme symbole. Ca rejoue l’artifice de l’animation. C’est un dessin qu’on voit, on n’est pas dans l’illusion de la réalité.

Je trouvais que ça servait bien le type d’animation un peu frémissante que donne le travail sur papier. Et puis avec ce type de dessins, quand on commence à trop mettre d’informations, de perspectives, de détails, on vient surcharger le cadre, et parfois ça manque d’élégance. Les personnages sont assez frémissants, il y a une forme d’instabilité due au pinceau et au lavis, ça vibre, donc quand c’est trop plaqué sur des décors fixes, ça aplatit l’image, ça donne une artificialité.

EN : Aviez-vous conscience de la manière dont le film allait être reçu, comme une oeuvre qui ose enfin formellement ce qui semble habituellement interdit, ou impossible, dans le long métrage d'animation ?

FDL : J’ai fait le film sans arrière-pensée. Je n’ai pas de plan de carrière, évidemment. Je fais des films, c’est ma façon de vivre ma vie. Je prends un grand plaisir à faire des longs métrages. Ville neuve est mon premier, mais j’ai adoré ça, j’en fais un deuxième en ce moment… J’adore travailler en équipe. Je travaille avec des gens que j’apprécie, on est comme une bande. Il y a beaucoup de jeunes qui m’apprennent des trucs, c’est très stimulant. Je le fais aussi pour ça. Donc non je n’avais pas de plans... Mais ce que je savais dès le départ, c’est que je n’allais pas faire de concession. La vie est trop courte pour ça.

Lire l'intégralité de l'entretien

Champs-Elysées Film Festival 2019 : Vif-Argent de Stéphane Batut et Pahokee de Ivete Lucas et Patrick Bresnan raflent la mise

Posté par wyzman, le 26 juin 2019

Après une semaine de festivités, la 8e édition du Champs-Elysées Film Festival s'est achevée hier en grande pompe.

Le cinéma indépendant à l'honneur

Du 18 au 25 juin s'est déroulée la nouvelle édition du Champs-Elysées Film Festival. Créé par la productrice, distributrice et exploitante Sophie Dulac, le festival met depuis ses débuts le cinéma indépendant américain et français en avant. Par le passé, Fort Bliss de Claudia Myers, Scheherazade de Mehrnoush Aliaghaei, Weiner de Josh Kriegman et Elyse Steinberg, ou encore 68, mon père et les clous de Samuel Bigiaoui ont reçu les honneurs du jury.

Malgré des invités d'honneur de marque (Christopher Walken, Debra Granik, Jeff Goldblum et Kyle MacLachlan), différentes avant-premières et rétrospectives, c'est bien les différentes compétitions qui ont captivé les festivaliers. Entre films français ou américains, longs ou court métrages, il y avait du choix. Pour rappel, le Jury longs métrages était cette année présidé par Stéphane Brizé, lui-même accompagné de l’actrice Clotilde Hesme, de l’acteur et scénariste Grégoire Ludig, de la compositrice et interprète Jeanne Added, du chorégraphe Yoann Bourgeois, de la réalisatrice Danielle Arbid et du metteur en scène et humoriste Océan. Côté récompenses, les distributeurs des films français et américain salués par le Jury reçoivent une dotation de 11 000€ par la Banque Transatlantique.

Longs métrages français

Prix du Jury : Vif-Argent de Stéphane Batut
Prix des Etudiants : The World Is Full of Secrets de Graham Swon
Prix du Public : Frères d’arme de Sylvain Labrosse

Longs métrages américains

Prix du Jury : Pahokee de Ivete Lucas et Patrick Bresnan
Prix de la Critique : Saint Frances de Alex Thompson
Prix Etudiant : Braquer Poitiers - Chapitres 1 et 2 de Claude Schmitz
Prix US In Progress : Beast Beast de Danny Madden
Prix du Public : Saint Frances de Alex Thompson

Courts métrages français

Prix du jury : Djo de Laura Henno et Ông-Ngoai (Grand-Père) de Maximilian Badier Rosenthal ex-aequo
Prix de la Critique : Daniel fait face de Marine Atlan
Prix France Télévision : La route du sel de Matthieu Vigneau
Prix du Public : Je sors acheter des cigarettes de Osman Cerfon

Courts métrages américains

Prix du jury : Liberty de Faren Hames
Prix France Télévisions : Ready For Love de Dylan Pasture et Lauren McCune
Prix du Public : Night Swim de Victoria Rivera

3 raisons d’aller voir « Bixa Travesty »

Posté par vincy, le 26 juin 2019

[Le pitch] Bixa Travesty est le portrait électrisant de Linn da Quebrada (site officiel), artiste à la présence scénique extraordinaire qui réfléchit sur le genre et ose affronter avec un rare panache le machisme brésilien. Le corps féminin trans comme moyen d’expression politique.

Un personnage de cinéma. Le documentaire de Claudia Priscilla et Kiko Goifman, récompensé aux prestigieux Teddy Awards, mais aussi à Biarritz et à Chéries Chéris, met en scène Linn da Quebrada, artiste charismatique qui s'affranchit des étiquettes et des genres et utilise son corps (féminin) trans comme arme politique dans un pays encore dominé par le machisme et subissant une forte recrudescence des actes homophobes et transphobes. Linn est magnifique, drôle, enragée, directe, provocatrice, révolutionnaire, réfléchie. Ce qui pourrait passer pour un ego trip devient une guerre pour que nous soyons tous égaux. Sa manière d'être à la fois drama queen, ultra-queer, chanteuse énervée et voix engagée (posée) la rend aussi attachante que séduisante. Elle peut ainsi être déchaînée avec un icro et décalée quand elle se fait opérer d'un cancer. A cela s'ajoute, Jup, éternelle complice. Un duo parfois hilarant, à la Laurel et Hardy, complémentaire et revendicateur. Accessoires, perruques et maquillages font le reste : autant de moyens d'affirmer sa différence pour qu'il n'y ait plus de norme dogmatique.

Un pamphlet engagé. Face à la haine, à un gouvernement appelant à la violence contre les LGBT, au repli sur soi constaté un peu partout, le documentaire fait office de tract en images contre le machisme, le racisme, le sexisme et l'homophobie. Salutaire, cette prise de parole, qui n'est pas didactique, partage l'existence et l'expérience d'une combattante, qui n'hésite pas à utiliser sa musique ou Canal Brésil, pour partager sa vision ouverte et tolérante du monde. Linn da Quebrada ne mâche pas ses mots mais sait aussi conquérir ses audiences. En interpellant l'humaniste qui est en nous, en constatant la méconnaissance globale de son monde, elle projette les spotlights sur les trans et les minorités opprimées, sur la condition des femmes et sur la difficulté d'être respecté en tant qu'être humain. Bixa veut dire pédé. Terme choc qui affronte un monde où cette expression est surtout devenue une insulte pour les intolérants ou les ignorants.

Un film punk-attitude. Du slam et du rock au look, de la liberté de ton à l'intimité des plans, Bixa Travesty est un cri qui vient de l'intérieur mais qui hurle fort. Du sexe comme propagande et des paroles comme pistolets. En fusionnant les genres sexuels - on se fout de l'inclusif, du pronom personnel. Elle est il et il est elle. Le documentaire déconstruit nos préjugés et ouvre nos yeux sur des territoires flous, illustrant ce fameux et récent concept du "genderfluid". Filmé dans la durée à la fois immersif et observateur, à l'écoute et haut-parleur, ce film n'agressera que ceux qui veulent garder leurs œillères et rester sourds à cette déclaration de liberté et de fraternité prônée par Linn (et ses gants d'argent).

Cannes 2019: Sciamma, Guzman, Pariser, Dumont et Breitman en avant-première au Louxor

Posté par vincy, le 25 juin 2019

Une semaine d'avant-premières de films du Festival de Cannes 2019 et de nombreuses rencontre se tiendront au cinéma Le Louxor à Paris du 26 juin au 2 juillet.

Demandez le programme de "Cannes au Louxor":

- MERCREDI 26 JUIN - 20H / SORRY WE MISSED YOU
Ken Loach - Sélection Officielle / Compétition

- JEUDI 27 JUIN - 20H / LA CORDILLÈRE DES SONGES
Patricio Guzman - Sélection Officielle / Séance spéciale - Prix de L'œil d'or du meilleur documentaire
séance suivie d'une rencontre avec Patricio Guzman

-VENDREDI 28 JUIN - 20H / LES HIRONDELLES DE KABOUL
Zabou Breitman, Éléa Gobbé-Mévellec - Sélection officielle / Un Certain Regard
séance suivie d'une rencontre avec Zabou Breitman et Éléa Gobbé-Mévellec

- SAMEDI 29 JUIN - 16H / J'AI PERDU MON CORPS
Jérémy Clapin - Semaine de la Critique - Grand prix de la Semaine de la Critique

- 18H / ALICE ET LE MAIRE
Nicolas Pariser - Quinzaine des Réalisateurs - Label Europa Cinémas
séance suivie d'une rencontre avec Nicolas Pariser

- 20H30 / JEANNE
Bruno Dumont - Sélection Officielle / Un Certain Regard - Mention spéciale du Jury Un Certain Regard
séance présentée par Bruno Dumont

- DIMANCHE 30 JUIN - 15H / CHAMBRE 212
Christophe Honoré - Sélection Officielle / Un Certain Regard - Prix d'interprétation pour Chiara Mastroianni

- 17H / BACURAU
Kleber Mendonça Filho - Sélection Officielle / Compétition - Prix du Jury

- 20H / FIRST LOVE
Takashi Miike - Quinzaine des Réalisateurs

- LUNDI 1er JUILLET - 20H / PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU
Céline Sciamma - Sélection Officielle / Compétition - Prix du scénario
séance suivie d'une rencontre avec Céline Sciamma

- MARDI 2 JUILLET - 20H / LE TRAÎTRE
Marco Bellocchio - Sélection Officielle / Compétition

Venise 2019 : Lucrecia Martel présidera le jury de la 76e Mostra

Posté par wyzman, le 24 juin 2019

C'est désormais officiel ! La réalisatrice de La Femme sans tête et Zama présidera le jury international de la 76e Mostra de Venise.

Une présidente pleinement investie

Lucrecia Martel et son jury auront la lourde tâche d'attribuer le Lion d'or du meilleur film, le Lion d'argent, le Grand prix du meilleur film et des prix d'interprétations. Approuvée par le conseil d'administration du festival, toujours présidé par Paolo Baratta, c'est sur recommandation du directeur artistique du festival Alberto Barbera que Lucrecia Martel aurait été choisie.

Très enthousiaste à l'idée de porter cette nouvelle casquette, Lucrecia Martel s'est d'ailleurs exprimée : "C'est un honneur, une responsabilité et un plaisir de participer à cette célébration du cinéma, de l'immense désir de l'humanité de se comprendre". Pour rappel, Lucrecia Martel a réalisé La Cienaga en 2001, suivi par La Sainte Fille en 2004 et La Femme sans tête sélectionné au Festival de Cannes 2008. Son quatrième long métrage, Zama, est sorti en 2017.

Cette année, la Mostra de Venise se déroulera du 28 août au 7 septembre et comportera des hommages à Pedro Almodovar et Julie Andrews. Ils se verront remettre un prix pour l'ensemble de leurs réalisations. L'année dernière, le festival que l'on considère toujours comme la grande rampe de lancement des Oscars a couronné Roma d'Alfonso Cuarón du Lion d'or.