Pourquoi le musée George Lucas sera (finalement) à Los Angeles ?

Posté par vincy, le 12 janvier 2017

Il y a deux ans, le musée de George Lucas devait s'installer à Chicago, pour 700M$. La ville d'Obama, et ville de naissance de son épouse Mellody, l'avait emporté sur San Francisco et Los Angeles. Finalement, après maintes controverses, le créateur de Star Wars a remis son projet en compétition entre sa ville californienne, San Francisco, où est installé sa société, et Los Angeles, capitale du cinéma et des arts (la ville va accueillir plusieurs nouveaux musées dans les prochaines années dont celui des Oscars). Et c'est Los Angeles qui a gagné.

Le Musée de l'art narratif (Museum of Narrative Art) abritera les 10000 pièces de la collection d’art (Degas, Renoir...) et d’objets provenant des tournages des films de George Lucas (dont le masque de Dark Vador). Le milliardaire financera quasiment intégralement le projet, étendu sur trois hectares.

L'Université de l'étudiant George Lucas à deux pas

Le musée de l’Art narratif sera situé dans le Parc des expositions de Los Angeles, à proximité de l'historique stade olympique, le Los Angeles Memorial Coliseum, mais aussi du Musée d'histoire naturelle, du California Science Center et du California African American Museum. Ce quartier universitaire (avec la University of South California, où le cinéaste a fait ses études) est desservi par la ligne Expo du métro de L.A., qui relie le centre-ville à Santa Monica.

La victoire de Los Angeles reste une surprise tant George Lucas (comme Coppola) a toujours été attaché à son indépendance depuis l'installation du Skywalker Ranch et de Lucas Films à San Francisco. "Frisco" proposait le site de Treasure Island, assez isolé en pleine baie. Les aspects pragmatiques ont sans doute contribué au processus de décision : L.A. accueille près de 50 millions de touristes par an quand San Francisco n'en reçoit que moins de 20 millions.

Le musée devait initialement ouvrir en 2018 à Chicago. L'opposition des habitants, tout comme l'opposition de ceux de San Francisco ont aussi contraint les Lucas à revoir leur projet. Finalement, le musée devrait ouvrir en 2020. Le chantier sera amorcé dès cette année aux coins des avenues Vermont et Exposition. A terme, il devrait générer 1000 emplois permanents. Le budget est réévalué à un milliard de dollars.

L'architecture du bâtiment est conçue par le jeune chinois Ma Yansong.

Kathleen Turner tourne une comédie canadienne à Montréal

Posté par vincy, le 12 janvier 2017

Vous ne connaissez pas le jeune Pat Kiely. Pourtant vous l'avez croisé dans un petit rôle dans le récent Premier contact de Denis Villeneuve. Et vous le verrez, dans le rôle d'un réalisateur, dans le prochain Xavier Dolan, The Death and Life of John F. Donovan.

Acteur, scénariste, réalisateur et producteur canadien a déjà deux longs métrages à son actif - Who is KK Downey? (2008) et Three Night Stand (2013) - en plus d'un téléfilm sentimental qui vient d'être diffusé sur TF1 la semaine dernière, French Romance.

Il vient de se lancer dans son projet le plus ambitieux. Someone Else’s Wedding est actuellement en tournage à Montréal (voir le reportage de Montreal Gazette). Comme têtes d'affiche, il a choisi Kathleen Turner (La fièvre au corps, L'honneur des Prizzi, A la poursuite du diamant vert, La guerre des Rose, Peggy Sue s'est mariée, Virgin Suicides, Serial Mother, etc...), Frances Fisher (Titanic, Jugé coupable, House of Sand and Fog, 60 secondes chrono, La défense Lincoln, ...), Jessica Paré ("Mad Men", Brooklyn, Stardom,...) qui gravitent autour d'un casting plutôt sexy composé de Kevin Zegers ("Gossip Girl", Transamerica), Jacob Tierney (Laurence Anyways), Jessica Parker Kennedy ("90210 Beverly Hills - Nouvelle génération"), Luke Kirby ("The Astronaut Wives Club ") et du vénérable Wallace Shawn (Manhattan, "Mozart in the Jungle").

Cette comédie, scénarisée par le cinéaste, tourne autour d'une famille dysfonctionnelle contrainte de confronter leurs différences et rancoeurs le jour du mariage du fils aîné.

Le retour de Turner?

A 62 ans, Someone Else’s Wedding est surtout le retour de Kathleen Turner devant les caméras. On l'avait un peu perdue l'ancienne beauté fatale (et star parmi les mieux payées) du cinéma américain des années 1980 (deux Golden Globes, une nomination aux Oscars). Après de mauvais coups du sort (maladie, alcoolisme, fait divers tragique touchant les affaires de son époux d'alors), Turner a surtout concentré ses efforts au théâtre (deux nominations aux Tony Awards) où elle vient de jouer Mère courage de Brecht en 2014 et un One-woman show sur Joan Didion l'automne dernier, et à la télévision. On l'a ainsi vue dans la série "Californication" durant une saison, dans "Nip/Tuck" où elle se moquait de son corps et de son visage défaits par l'âge et les affres de sa vie, et surtout dans "Friends" en père transsexuel de Chandler.

Au cinéma, depuis Virgin Suicides en 1999 de Sofia Coppola, elle a été plus rare, se contentant de petits rôles comme dans Dumb & Dumber De (en 2014) ou Marley & Moi (en 2009) ou faisant profiter l'animation de sa voix inimitable (Jessica Rabbit c'est elle) comme dans Monster House en 2006. Son dernier film en tant que tête d'affiche remonte à 2012, The Perfect Family, présenté à Tribeca et au Champs-Elysees Film festival.

Il semble qu'elle reprenne en main sa carrière puisqu'elle est annoncée dans un autre film, Overture, de Michael Chatlien, avec le jeune talent prometteur Evan Ross.

Entre les frontières: les infiltrés prennent la parole

Posté par vincy, le 11 janvier 2017

Les murs se construisent partout: en Inde, aux Etats-Unis, en Hongrie, au Maroc, au Brésil, en Turquie, en Iran... Et en Israël. Avi Mograbi signe un documentaire percutant sur les immigrés clandestins venus d'Afrique, attendant d'avoir le statut de réfugiés en Israël. Ils sont parqués dans des camps (un comble quand on y pense de la part de l'Etat israélien), entassés en plein désert par centaines. Israël veut les renvoyer chez eux, dans leurs dictateurs ou pays en guerre. Finalement, Entre les frontières pourrait être filmé dans de nombreux pays. Le camp de Holot regroupe des "infiltrés" installés depuiz plusieurs années. Ils ont le droit de travailler, de se déplacer hors-les-murs, mais doivent revenir à chacun des trois appels de la journée.

"L’idée du film m’est venue lorsque j’ai entendu parler de l’histoire d’un groupe de vingt-et-un Érythréens, attrapés à la frontière, et qui avait été refoulés dans le désert égyptien, à l’exception de deux femmes et d’un adolescent qui avaient pu entrer en Israël", se souvient le réalisateur. "Cela m’a particulièrement choqué, parce que je me suis souvenu qu’à l’école, on m’avait appris, comme à tous les petits Israéliens, la façon dont la Suisse avait traité les Juifs arrivant d’Allemagne ou de France. On ne leur a pas accordé l’asile au prétexte que la persécution pour des motifs raciaux ou religieux n’était pas, alors, reconnue. Que ceux qui ont survécu à un tel rejet avant de fonder Israël rejettent aujourd’hui des humains comme leurs parents ou leurs grands-parents ont été rejetés me paraît incroyable".

Sa caméra s'installe ainsi au plus près de ces hommes, désespérés, incompris, mais résolus à ne pas revenir dans leur pays d'origine. "A Tel Aviv, il y a des gens qui disent "on ne veut pas de noirs"" explique l'un d'entre eux. Le cinéaste donne la parole aux exclus. Une seule fois, le réalisateur ose un doute :" des blancs seraient-ils traités pareil en Erythrée?"

Théâtre de l'opprimé

Un texte vient nous appeler les moyens déployés par Israël pour s'en débarrasser: l'objectif notamment législatif est d'inciter ces immigrants à partir d'eux-mêmes puisqu'ils ne sont pas expulsables selon les conventions internationales. Ils s'habituent, parfois se révoltent, vivent leur quotidien. Mais ici, rappelons-le, ce camp se situe dans une démocratie. Certes habitée par des racistes, des hypocrites, des populistes. Mais cela n'explique pas et ne justifie pas les conditions imposées à ces Africains fuyant l'horreur ou la famine.

Pour le film, Avi Mograbi a reproduit le Théâtre de l'opprimé, créé par le Brésilien Augusto Boal dans les années 1970. Avec Chen Alon, ils ont repris cette démarche où une troupe de marginaux ou d'opprimés interprète leur vie. Plutôt que de filmer leur longue migration et leurs multiples privations, le théâtre improvisé entre amateurs devient alors une réplique de leur parcours et de leur calvaire, depuis leur pays d'origine jusque dans les camps. Ces séquences donnent de la vie et de la poésie dans un film essentiellement basé sur le témoignage.

Entre les frontières est un joli réquisitoire contre ces No Man's Land choquants que des pays libres construisent pour mettre à l'écart des êtres. Un No Man's Land peuplé de parias. Le documentaire peut réveiller des consciences assoupies, révolter des humanistes incrédules, interpeller des spectateurs ignorants. C'est déjà ça. Il faudra quand même s'interroger sur cette époque où les capitaux et les armes circulent si facilement d'un pays à l'autre pendant que des Hommes voulant échapper à la mort ou à la misère sont jetés aux oubliettes ou traités comme un bétail en quarantaine.

François Cluzet (La mécanique de l’ombre): « il s’agit de faire des bons films avant tout »

Posté par vincy, le 11 janvier 2017

Dans La mécanique de l'ombre, François Cluzet incarne un homme au chômage depuis deux ans, licencié à cause d'un burn out. Le personnage lutte contre l'insomnie. Inscrit aux alcooliques anonymes, il vit seul. Fatigué mais déterminé à retrouver un job. "Je connais ça l'inutilité" explique le comédien après la projection privée du film, juste avant les fêtes. "Il est un peu comme le personnage du Pigeon de Patrick Süskind..."

Charmeur et charmant, l'acteur sait qu'il est populaire (l'an dernier son film Médecin de campagne est l'un des rares drames à avoir dépassé le million de spectateurs, en plus de très bien s'exporter). L'homme est hâbleur, courtois, franc, sincère. Mais il a aussi l'expérience des trous d'air dans une carrière, lui qui a vécu comme une résurrection le carton de Ne le dis à personne il y a dix ans.

"Le cinéma a changé"

Il défend avec ardeur La mécanique de l'ombre, premier film de Thomas Kruithof. "J'ai rarement vu un script - je parle de dramaturgie, de suspens - aussi bien foutu" avoue l'acteur. "Ce qui m'a plu, c'est l'instrumentalisation du personnage." "On n'a pas vu ce genre de films depuis Costa-Gavras" s'enflamme-t-il.

Thomas Kruithof ne cache pas que la toile de fond est inspirée de nombreuses affaires secrètes de la Ve République, de Takieddine à Squarcini en passant par les otages du Liban, influencé par le cinéma de complot des années 1970 et les livres de John Le Carré. Ce qui donne un premier film maîtrisé.

Refusant la notion de risques, Cluzet considère que ses choix de carrière n'ont rien à voir avec une forme de calcul. "Ce qui compte, c'est l'histoire, ce qu'on a à jouer. On se fout du budget du film". Il ajoute: "Ce n'est pas une histoire de rôles, il s'agit de faire des bons films avant tout. Si tu fais trois merdes qui marchent pas, c'est fini." Préférant un petit rôle dans un chef d'œuvre à être tête d'affiche d'un gros budget médiocre, François Cluzet rappelle que "le cinéma a changé". "On ne vient plus voir tel ou tel acteur, mais tel ou tel bon film."

Berlin 2017: Danny Boyle, James Mangold, Alex de la Iglesia, Hong Sangsoo, Volker Schlöndorff s’ajoutent à la sélection officielle

Posté par vincy, le 10 janvier 2017

En plus des 10 films déjà révélés il y a près d'un mois (lire notre actualité du 15 décembre 2016) qui comprenait entre autres les nouveaux films de Alain Gomis, Sally Potter, Agnieszka Holland, Aki Kaurismäki et Raoul Peck, et du film d'ouverture en compétition (Django d'Etienne Comar), la 67e Berlinale (9-19 février), dont le jury sera présidé par Paul Verhoeven, a ajouté 12 films, dont la moitié en compétition, à sa Sélection officielle.

Compétition:
Bamui haebyun-eoseo honja (On the Beach at Night Alone) de Hong Sangsoo (Corée du sud), avec Kim Minhee, Seo Younghwa
El Bar (The Bar) d'Alex de la Iglesia (Espagne), avec Blanca Suárez, Mario Casas
Helle Nächte (Bright Nights) de Thomas Arslan (Allemagne) avec Georg Friedrich, Tristan Göbel
Joaquim de Marcelo Gomes (Brésil), avec Julio Machado, Isabél Zuaa
Mr Long de Sabu (Japon), avec Chen Chang, Sho Aoyagi
Retour à Montauk de Volker Schlöndorff (Allemagne), avec Stellan Skarsgård, Nina Hoss, Susanne Wolff, Niels Arestrup

Hors compétition:
Logan de James Mangold (USA), avec Hugh Jackman, Patrick Stewart
T2 Trainspotting de Danny Boyle (Royaume Uni), avec Ewan McGregor, Robert Carlyle, Jonny Lee Miller
Viceroy’s House de Gurinder Chadha (Royaume Uni/Inde), avec Hugh Bonneville, Gillian Anderson

Séances spéciales:
Es war einmal in Deutschland... (Bye Bye Germany) de Sam Garbarski (Allemagne), avec Moritz Bleibtreu, Antje Traue, Mark Ivanir
In Zeiten des abnehmenden Lichts (In Times of Fading Light) de Matti Geschonneck (Allemagne), avec Bruno Ganz, Hildegard Schmahl
Masaryk (A Prominent Patient) de Julius Sevcík (Rép. Tchèque), avec Karel Roden, Hanns Zischler

BAFTA 2017: La La Land donne le « la » en partant favori

Posté par cynthia, le 10 janvier 2017

Après avoir tout rafler à la dernière cérémonie des Golden Globes, la douce mélodie du bonheur de Damien Chazelle, La La Land, pourrait reproduire le même schéma aux Bafta avec son record de nominations.

La La Land domine les prochains Bafta en étant nommé dans 11 catégories, dont celle du meilleur film, tandis que le drame fantastique de Denis Villeneuve, Premier contact (Arrival) et le thriller psychologique de Tom Ford, Nocturnal Animals ont reçu neuf nominations chacun et Manchester by the sea, six.

Les animaux fantastiques, Lion et Moi, Daniel Blake (Palme d'or du dernier festival de Cannes) récolte cinq nominations chacun face à Moonlight et Florence Foster Jenkins avec quatre nominations.

Comme d'habitude, le nombre de films et talents britanniques sont plutôt minoritaires dans cette cérémonie colonisée par les Américains. Côté film en langue étrangère, la France tient son rang avec deux films présentés à Cannes en 2015 (Dheepan et Mustang). Cannes squatte la catégorie avec la totalité des cinq films nommés.

Les nominations ont été annoncé par la rousse flamboyante de Game of Thrones, Sophie Turner, le sexy Dominic Cooper (Captain America, Preacher) et la légende d'humour britannique Stephen Fry. La cérémonie aura lieu le 12 février prochain au Royal Albert Hall, de quoi laisser le temps à la team de Damien Chazelle de reprendre leur esprit.

La liste des nominations:

Meilleur Film
Arrival
I, Daniel Blake
La La Land
Manchester by the Sea
Moonlight

Meilleur réalisateur

Denis Villeneuve, Arrival
Ken Loach, I, Daniel Blake
Damien Chazelle, La La Land
Kenneth Lonergan, Manchester by the sea
Tom Ford, Nocturnal Animals

Meilleur scénario
Comancheria, Taylor Sheridan
I, Daniel Blake, Paul Laverty
La La Land, Damien Chazelle
Manchester by the Sea, Kenneth Lonergan
Moonlight, Barry Jenkins

Meilleur scénario adapté
Arrival, Eric Heisserer
Tu ne tueras point, Robert Schenkkan, Andrew Knight
Les figures de l'ombre, Theodore Melfi, Allison Schroeder
Lion, Luke Davies
Nocturnal Animals, Tom Ford

Meilleur acteur
Andrew Garfield, Tu ne tueras point
Casey Affleck, Manchester by the Sea
Jake Gyllenhaal, Nocturnal Animals
Ryan Gosling, La La Land
Viggo Mortensen, Captain Fantastic

Meilleure actrice
Amy Adams, Arrival
Emily Blunt, La fille du train
Emma Stone, La La Land
Meryl Streep, Florence Foster Jenkins
Natalie Portman, Jackie

Meilleur acteur dans un second rôle
Aaron Taylor-Johnson, Nocturnal Animals
Dev Patel, Lion
Hugh Grant, Florence Foster Jenkins
Jeff Bridges, Comancheria
Mahershala Ali, Moonlight

Meilleure actrice dans un second rôle
Hayley Squires, I, Daniel Blake
Michelle Williams, Manchester by the Sea
Naomie Harris, Moonlight
Nicole Kidman, Lion
Viola Davis, Fences

Meilleur film dans une autre langue que l'anglais
Dheepan de Jacques Audiard
Julieta de Pedro Almodóvar
Mustang de Deniz Gamze Ergüven
Le fils de Saul de László Nemes
Toni Erdmann de Maren Ade

Meilleur documentaire
13 d'Ava Duvernay
The Beatles: Eight Days A Week de Ron Howard
La jeune fille et son aigle d'Otto Bell, Stacey Reiss
Notes on Blindness de Peter Middleton, James Spinney
Weiner de Josh Kriegman, Elyse Steinberg

Meilleur film d'animation
Le monde de Dory d'Andrew Stanton
Kubo et l'armure magique de Travis Knight
Vaiana de Ron Clements, John Musker
Zootopie de Byron Howard, Rich Moore

Meilleure musique originale
Arrival, Jóhann Jóhannsson
Jackie, Mica Levi
La La Land, Justin Hurwitz
Lion, Dustin O’halloran, Hauschka
Nocturnal Animals, Abel Korzeniowski

Meilleur image
Arrival, Bradford Young
Comancheria, Giles Nuttgens
La La Land, Linus Sandgren
Lion, Greig Fraser
Nocturnal Animals, Seamus Mcgarvey

Meilleur montage
Arrival,  Joe Walker
Tu ne tueras point, John Gilbert
La La Land, Tom Cross
Manchester by the Sea, Jennifer Lame
Nocturnal Animals, Joan Sobel

Meilleur chef décorateur
Doctor Strange, John Bush, Charles Wood
Les animaux fantastiques, Stuart Craig, Anna Pinnock
Hail, Caesar!, Jess Gonchor, Nancy Haigh
La La Land, Sandy Reynolds-Wasco, David Wasco
Nocturnal Animals, Shane Valentino, Meg Everist

Meilleur costume
Alliés, Joanna Johnston
Les animaux fantastiques, Colleen Atwood
Florence Foster Jenkins, Consolata Boyle
Jackie, Madeline Fontaine
La La Land, Mary Zophres

Meilleurs maquillage & Coiffure
Doctor Strange, Jeremy Woodhead
Florence Foster Jenkins, J. Roy Helland, Daniel Phillips
Tu ne tueras point, Shane Thomas
Nocturnal Animals, Donald Mowat, Yolanda Toussieng
Rogue One, Nominees TBC

Meilleur son
Arrival, Claude La Haye, Bernard Gariépy Strobl, Sylvain Bellemare
Deepwater, Mike Prestwood Smith, Dror Mohar, Wylie Stateman, David Wyman
Les animaux fantastiques, Niv Adiri, Glenn Freemantle, Simon Hayes, Andy Nelson, Ian Tapp
Tu ne tueras point, Peter Grace, Robert Mackenzie, Kevin O’Connell, Andy Wright
La La Land, Mildred Iatrou Morgan, Ai-Ling Lee, Steve A. Morrow, Andy Nelson

Meilleur effets spéciaux
Arrival, Louis Morin
Doctor Strange,  Richard Bluff, Stephane Ceretti, Paul Corbould, Jonathan Fawkner
Les animaux fantastiques, Tim Burke, Pablo Grillo, Christian Manz, David Watkins
Le livre de la jungle, Robert Legato, Dan Lemmon, Andrew R. Jones, Adam Valdez
Rogue One, Neil Corbould, Hal Hickel, Mohen Leo, John Knoll, Nigel Sumner

Meilleur film Britannique
American Honey d'Andrea Arnold, Lars Knudsen, Pouya Shahbazian, Jay Van Hoy
Denial de Mick Jackson, Gary Foster, Russ Krasnoff, David Hare
Les animaux fantastiques de David Yates, J.K. Rowling, David Heyman, Steve Kloves, Lionel Wigram
I, Daniel Blake de Ken Loach, Rebecca O’Brien, Paul Laverty
Notes on Blindness de Peter Middleton, James Spinney, Mike Brett, Jo-Jo Ellison, Steve Jamison
Under the Shadow de  Babak Anvari, Emily Leo, Oliver Roskill, Lucan Toh

Meilleur premier début par un écrivain, réalisateur ou producteur Britannique
The Girl With All the Gifts de Mike Carey (Writer), Camille Gatin (Producer)
The Hard Stop de George Amponsah (Writer/Director/Producer), Dionne Walker (Writer/Producer)
Notes on Blindness de Peter Middleton (Writer/Director/Producer), James Spinney (Writer/Director), Jo-Jo Ellison (Producer)
The Pass de  John Donnelly (Writer), Ben A. Williams (Director)
Under the Shadow de Babak Anvari (Writer/Director), Emily Leo, Oliver Roskill, Lucan Toh (Producers)

Meilleur court-métrage d'animation Britannique
The Alan Dimension de Jac Clinch, Jonathan Harbottle, Millie Marsh
A Love Story de Khaled Gad, Anushka Kishani Naanayakkara, Elena Ruscombe-King
Tough de Jennifer Zheng

Meilleur court-métrage Britannique
Consumed de Richard John Seymour
Home de Shpat Deda, Afolabi Kuti, Daniel Mulloy, Scott O’Donnell
Mouth of Hell de Bart Gavigan, Samir Mehanovic, Ailie Smith, Michael Wilson
The Party de Farah Abushwesha, Emmet Fleming, Andrea Harkin, Conor Macneill
Standby de Charlotte Regan, Jack Hannon

Meilleur espoir (vote du public)
Anya Taylor-Joy
Laia Costa
Lucas Hedges
Ruth Negga
Tom Holland

Avec son prochain film, Jean-Luc Godard contera l’Arabie heureuse

Posté par vincy, le 10 janvier 2017

jean luc godardJean-Luc Godard terminerait actuellement son prochain film, Image et parole (Image and Word). Selon Vincent Maraval, patron de Wild Bunch, le film a été tourné dans plusieurs pays arabes, dont la Tunisie. Dans le magazine Screen, Maraval explique que le film ne sera peut-être pas prêt pour Cannes alors qu'il est en production depuis deux ans.

Réflexion sur le monde arabe contemporain, inspiré d'un livre du XIXe siècle (Happy Arabia), Image et parole traitera aussi de la guerre, du voyage, de la Loi, si on en croit le magazine russe Seance auquel il s'est confié et que The Film Stage rapporte sur son site.

"Je fais une introduction très longue" précise le réalisateur. "Avant de voir toute la main, nous devons considérer chaque doigt individuellement. Donc, je donne les cinq premiers éléments: la guerre, le voyage, la loi (comme Montesquieu, l'Esprit des lois) ... et un autre, appelé région centrale, à la mémoire d'un des films souterrains américains" ajoute-t-il. "L'action se déroule dans l'un des pays où il y a du pétrole; Les gens sont satisfaits de cet état de choses, mais leurs dirigeants veulent gouverner d'autres pays arabes" détaille-t-il.

Le mystère est entier. Le synopsis est tout aussi nébuleux: "Rien que le silence, rien qu’un chant révolutionnaire, une histoire en cinq chapitres, comme les cinq doigts de la main.

Aucun casting, juste un conteur pour lire des extraits du livre. "Si on lit des extraits du livre, nous comprenons globalement l'histoire, qui est une sorte de parabole" selon Godard. Un mélange de faits et de fiction avec un langage cinématographique singulier: JLG continue ainsi d'explorer le 7e art tout en s'intéressant au monde qui l'entoure.

Golden Globes 2017 : The Night Manager cartonne, The Crown explose

Posté par wyzman, le 9 janvier 2017

Alors que l'on vous disait il y a peu que La La Land a tout raflé aux Golden Globes 2017 côté cinéma, intéressons-nous maintenant au palmarès côté télévision. Et force est de constater que là encore, il n'y a que très peu de surprises. En effet, The People v. O.J. Simpson et The Night Manager avaient déjà décroché le plus de nominations et n'ont pas manqué de remporter le plus de prix. La série  produite par Ryan Murphy repart avec deux statuettes (sur cinq) dont celle de meilleure mini-série tandis que The Night Manager s'offre 3 prix (sur 4), tous reçus par ses acteurs principaux.

Du côté des comédies, le nouveau bébé de Donald Glover a plus que ravi les votants puisqu'ils ont attribué à Atlanta le Golden Globe de la meilleure comédie, récompensant au passage son créateur et acteur principal. Et chez les dramas, c'est finalement The Crown qui succède à Mr. Robot. Bonus : son actrice principale (Claire Foy) n'a pas été laissée sur le côté puisqu'elle repart également avec le Graal.

Meilleure série dramatique

The Crown

Game of Thrones

Stranger Things

This Is Us

Westworld

Meilleure série comique ou musicale

Atlanta

Black-ish

Mozart in the Jungle

Transparent

Veep

Meilleur acteur dans une série dramatique

Rami Malek - Mr. Robot

Bob Odenkirk - Better Call Saul

Matthew Rhys - The Americans

Liev Schreiber - Ray Donovan

Billy Bob Thornton - Goliath

Meilleure actrice dans une série dramatique

Caitriona Balfe - Outlander

Claire Foy - The Crown

Keri Russell - The Americans

Winona Ryder - Stranger Things

Evan Rachel Wood - Westworld

Meilleur acteur dans une série comique ou musicale

Anthony Anderson - Black-ish

Gael Garcia Bernal - Mozart in the Jungle

Donald Glover - Atlanta

Nick Nolte - Graves

Jeffrey Tambor - Transparent

Meilleure actrice dans une série comique ou musicale

Rachel Bloom - Crazy Ex-Girlfriend

Julia Louis-Dreyfus - Veep

Sarah Jessica Parker - Divorce

Issa Rae - Insecure

Gina Rodriguez - Jane the Virgin

Tracee Ellis Ross - Black-ish

Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm

Riz Ahmed - The Night Of

Bryan Cranston - All the Way

Tom Hiddleston - The Night Manager

John Turturro - The Night Of

Courtney B. Vance - The People v. O.J. Simpson

Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm

Felicity Huffman - American Crime

Riley Keough - The Girlfriend Experience

Sarah Paulson - The People v. O.J. Simpson

Charlotte Rampling - London Spy

Kerry Washington - Confirmation

Meilleur second rôle masculin dans une mini-série ou un téléfilm

Sterling K. Brown - The People v. O.J. Simpson

Hugh Laurie - The Night Manager

John Lithgow - The Crown

Christian Slater - Mr. Robot

John Travolta - The People v. O.J. Simpson

Meilleur second rôle féminin dans une mini-série ou un téléfilm

Olivia Colman  - The Night Manager

Lena Headey - Game of Thrones

Chrissy Metz - This Is Us

Mandy Moore - This Is Us

Thandie Newton - Westworld

Meilleure mini-série ou téléfilm

American Crime

The Dresser

The Night Manager

The Night Of

The People v. O.J. Simpson

Golden Globes 2017: La La Land au firmament, Moonlight et Elle dans les étoiles

Posté par vincy, le 9 janvier 2017

7 Golden Globe Awards pour La La Land. Une razzia, et surtout un record. Le jeune cinéaste Damien Chazelle a réussi l'exploit de tout rafler ou presque dans une cérémonie dont le nombre de prix permet généralement un certain éparpillement. Son hommage à Los Angeles, son ode à l'amour impossible, son hymne à la musique et aux musicals de Minnelli et Demy a séduit les votants (les correspondants de la presse étrangère) du scénario à la chanson, des acteurs principaux à la réalisation.

Jusqu'ici il fallait remonter à Vol au dessus d'un nid de coucou et Midnight Express pour trouver un film ayant remporté 6 Golden Globe Awards.

Il ne reste donc pas grand chose pour les autres films. Moonlight a quand même réussi à récolter le convoité prix du meilleur drame tandis que Casey Affleck a reçu le prix du meilleur acteur pour Manchester by the Sea. Il apparaît comme l'unique favori pour les Oscars dans sa catégorie.

Amazing Huppert

La surprise a quand même été de voir Elle doublement récompensé: meilleur film en langue étrangère et surtout meilleure actrice dans un drame pour Isabelle Huppert. Elle était elle-même étonnée de supplanter ses concurrentes (et notamment une Natalie Portman a priori favorite). C'est seulement la deuxième française à recevoir ce prix dans la catégorie drame après Anouk Aimée en 1967 pour Un homme et une femme, la troisième avec Marion Cotillard dans la catégorie comédie/musical.

"Merci de m'avoir fait gagner dans un film français dirigé par un réalisateur néerlandais, ici aux Etats-Unis" a déclaré Huppert dans son discours de remerciement. "Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d'Amérique, d'Europe. N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières" a-t-elle ajouté en référence aux programmes politiques de nombreux dirigeants dans le monde, à commencer par Donald Trump, prochain président des Etats-Unis.

Meryl Streep, récompensée pour l'ensemble de sa carrière, n'a pas non plus ménagé ses critiques à l'égard des idées de Trump. "Vous tous dans cette salle appartenez aux segments les plus diabolisées de la société américaine en ce moment". Elle a rappelé que "Hollywood croule sous les gens venus d'ailleurs et les étrangers". "Si vous les mettez tous dehors, vous n'aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l'art" a-t-elle rappelé. L'actrice multi-oscarisée, dans un discours engagé, a fait sa petite leçon et son petit effet: "L'irrespect amène l'irrespect. La violence incite à la violence. Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants."

Palmarès cinéma

Meilleur film - drame: Moonlight
Meilleur film - comédie/musical: La La Land
Meilleur réalisateur: Damien Chazelle (La La Land)

Meilleur acteur - drame: Casey Affleck (Manchester by the Sea)
Meilleure actrice - drame: Isabelle Huppert (Elle)
Meilleur acteur - comédie/musical: Ryan Gosling (La La Land)
Meilleure actrice - comédie/musical: Emma Stone (La La Land)
Meilleur second-rôle masculin: Aaron Taylor-Johnson (Nocturnal Animals)
Meilleur second-rôle féminin: Viola Davis (Fences)

Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière: Meryl Streep

Meilleur scénario: La La Land
Meilleur film en langue étrangère: Elle
Meilleur film d'animation: Zootopie
Meilleure chanson: "City of Stars" (La La Land)
Meilleure musique: Justin Hurwitz (La La Land)

Les stars hollywoodiennes se lancent dans les séries TV

Posté par vincy, le 8 janvier 2017

Pour la première fois, Julia Roberts va être la star d'une série télévisée, en l'occurrence l'adaptation du best-seller Today Will Be Different (Aujourd'hui tout va changer, qui sera bientôt publié en France) de Maria Simple. La série suivra Eleanor Flood durant une journée pas comme les autre. Ce jour-là Eleanor veut enfin gérer tout ce qu'elle reporte indéfiniment. Hélas rien ne va se passer comme prévu et ces 24 heures vont avoir bien plus de conséquences qu'elle ne l'imaginait.

Ce n'est pas la seule star à avoir franchit le cap. Si Hollywood peut compter sur ses "grands noms" oscarisés ou populaires pour des téléfilms de prestige, la tendance à être au générique d'une série TV est assez récente. Le projet de Julia Roberts est particulier puisqu'elle co-produit la série, alors qu'aucun diffuseur n'est attaché au projet (mais nul ne doute que les enchères vont s'envoler).

Meryl Streep a aussi sauté le pas en septembre dernier en signant pour la série The Nix, adaptation du roman de Nathan Hill sorti l'été dernier. Produite par J.J. Abrams, qui devrait réaliser quelques épisodes, la série est centrée sur un professeur d'université dont l'étrange mère réapparait des décennies après avoir abandonné sa famille.

Autre "package" étoilé confirmé ce week-end: Kirsten Dunst, George Clooney (en producteur avec Smokehouse) et Yorgos Lanthimos (The Lobster) pour la réalisation d'une série à l'humour noir, On Becoming A God In Central Florida. Dunst incarnera une jeune veuve complètement démunie, employée d'un parc d'attraction au salaire minimum et qui ment, manipule et arnaque à sa manière après avoir été elle-même victime d'une escroquerie dont elle veut se venger.

Il y a deux mois, c'est le trio David O. Russell, Julianne Moore et Robert De Niro qui s'associait pour une série (sans titre) produite par The Weinstein Company pour le compte d'Amazon. La série sera écrite et réalisée par le cinéaste d'Happiness Therapy.

S'ajoutent Daniel Craig dans Purity, adaptation du dernier roman de Jonathan Franzen, écrite et réalisée par Todd Field ; ou encore Emma Stone et Jonah Hill dans Maniac, série en 10 épisodes réalisée par Cary Fukunaga et inspirée d'une série norvégienne. True Detective a fait des émules...

Avant c'était les vedettes du petit écran qui rêvaient du grand. Désormais, parce que la qualité des scénarios et des productions a donné à la série ses lettres de noblesses, et parce que l'audience globale est stratosphérique pour certaines d'entre elles, ce sont les stars du grand écran qui veulent s'inviter dans le petit.