Un succès à la Semaine de la critique l'an dernier à Cannes, 800 000 spectateurs dans les salles, deux César (meilleure actrice et meilleur scénario original) : Le nom des gens aura marqué les esprits, et pas seulement à cause de la présence de l'ancien premier ministre Lionel Jospin au générique. Autant dire que dorénavant le scénariste et réalisateur Michel Leclerc a le vent en poupe.
Il n'a eu aucun mal à réunir les deux césarisés de l'année : son actrice fétiche, Sara Forestier, et le Gainsbourg de Joann Sfar, Eric Elmosnino pour Télé-gaucho, co-écrit avec Thomas Lilti (réalisateur de Les yeux bandés). Le casting se compose aussi d'Emmanuelle Béart, qui revient à la comédie, Maïwenn et l'une des révélations de LOL, Félix Moati.
Le film a été écrit avant le scénario du Nom des gens. Le tournage débutera fin juillet.
Turbulences en Italie. Et pas seulement à cause des affaires de moeurs et de corruption mafieuse qui discréditent chaque jour un peu plus Silvio Berlusconi et sa clique. Le gouvernement italien, dans un premier temps avait décidé de baisser son aide au prestigieux festival de Venise, qui passait ainsi de 7,1 millions d'euros à 4 millions. Autant dire qu'il y a avait péril sur la Lagune... En dessous d'un certain montant, le Festival ne peut plus être organisé dans de bonnes conditions, alors que la concurrence est vive : Toronto (et son nouveau Palais) attire de plus en plus de professionnels et de journalistes, Cannes lifte son Bunker (voir notre actualité du 20 mars dernier), son proche (et récent) rival Festival de Rome prend de l'ampleur ... et Venise investit lourdement dans son nouveau complexe permettant de mieux accueillir les festivaliers.
Sans compter que le Ministre de la Culture, Sandro Bondi, était moqué, critiqué, insulté en Italie comme à l'étranger à cause de diverses provocations dignes du temps de Mussolini (il considérait que c'était au gouvernement italien d'avoir à choisir le palmarès du Festival). Il avait boycotté les festivals de Cannes (voir voir notre actualité) et de Locarno, et avait sous-entendu que les films devaient désormais obtenir l'aval de son Ministère pour obtenir des subventions : manière de rétablir une forme de censure politique. Le Ministre avait disparu des médias après le choc émotionnel qu'a causé le délabrement des ruines de Pompéï, qui tombaient ... en ruine. En fait, il a même décidé de faire grève, en ne venant plus à son Ministère, lassé par les critiques à son égard...
Berlusconi a donc tout remis à plat. Les coupes budgétaires (drastiques) prévues ont été annulées. C'était 568 millions d'euros par an en moins qu'il aurait fallu aller chercher. Le budget de la Culture sera à peu près équivalent à celui de l'an dernier. Et surtout le Ministre a été démis de ses fonctions. Sandro Bondi est remplacé par le ministre de l'agriculture, Giancarlo Galan, ancien gouverneur de la région du Véneto, et donc très proche du Festival de Venise, mais peu relié à la Culture. Tout cela a permis d'éviter une grave crise, et des grèves dans le secteur de l'industrie cinématographique et dans celle des spectacles.
Une partie du financement proviendra d'une nouvelle taxe sur l'essence. La mesure a été adoptée en urgence pour éviter une grève générale : environ 150 millions d'euros de fonds supplémentaires par an pour le secteur de la culture proviendront de la hausse de 1 à 2 centimes du prix de l'essence (20 euros par an et par véhicule). Cela permet de réapprovisionner les fonds à destination du spectacle vivant (428 millions d'euros) et de financer le crédit d'impôt culturel (cinéma et spectacle vivant).
A l'inverse, le gouvernement a aboli une taxe sur les billets de cinéma qui devaient permettre de financer les aides aux productions de films. Les exploitants avaient hurlé contre cette ponction, qui, pour le coup aurait été utile, à condition qu'elle soit coordonnée. Depuis des années, les professionnels réclament des aides plus stables provenant de tous les supports de diffusion, télévision et internet inclus. On comprend que Berlusconi, patron d'un groupe qui rassemble des chaînes de télévision comme des distributeurs de films, ne soit pas très favorable à cette mesure, qui réduirait ses marges bénéficiaires. Par conséquent, le cinéma italien dépend de chaînes publiques et privées, qui, indirectement, dépendent de Silvio Berlusconi.
Car, durant cette crise, c'est bien le cinéma italien qui était le plus concerné, le plus agressé par le gouvernement. Le Fonds unique pour le spectacle, l'équivalent de l'Avance sur recettes en France, devait voir sa dotation divisée par deux (soit 213 millions d'euros en moins!). L'Istituto Luce, en charge de la conservation et de la diffusion du cinéma national, doit se résoudre à une aide de 7,5 millions d'euros, soit un quart de ses budgets précédents. La fermeture de l'institut est à craindre. Les cinéastes les plus connus ont décidé de protester.
Pour l'instant, l'ensemble des artistes restent vigilants. La fragilité du secteur ne permet pas encore d'établir un diagnostic favorable sur le moyen terme.
Vendredi 1er avril : quelque part à Malte a commencé le premier tour de manivelle du tournage du 4ème film adapté des bandes dessinées de René Goscinny et Albert Uderzo, 'Les aventures d'Astérix le gaulois'. Après Christian Clavier les deux premières fois et ensuite Clovis Cornillac, le héros gaulois aura les traits d'Edouard Baer (qui jouait d’ailleurs un autre personnage dans le second film). Le choix paraît étranger tant le poète excentrique Edouard n'a rien à voir avec l'obstiné combattif gaulois....
Après les jeux olympiques, l’histoire de Astérix et Obélix : God Save Britannia est inspirée de deux albums qui sont ‘Astérix chez les Bretons’ et ‘Astérix chez les Normands’. Comme dans Potiche (dont les producteurs sont ceux de ce nouvel Astérix), Fabrice Luchini en César va retrouver Catherine Deneuve en Cordélia, reine des Bretons, et Gérard Depardieu toujours en Obélix.
Après avoir envahit la Gaule (sauf le célèbre village d’irréductibles gaulois…), l’empereur romain traverse la Manche pour envahir la Bretagne, la reine envoie un émissaire (Guillaume Gallienne), Jolitorax, cousin d'Obélix, chercher de l’aide : Astérix et Obélix, avec Goudurix, snobinard frimeur et couard, le neveu du chef (Vincent Lacoste révélé avec Les beaux gosses) et de la fameuse potion magique. Malheureusement le tonneau est perdu et le jeune Goudurix est enlevé par les valeureux Normands (parmi lesquels le frêle Dany Boon qui remplace François Damien dans le rôle de Popcornbaf) à la solde de César…
En plus de ce casting prestigieux, la liste des autres seconds rôles ressemblent à un bottin mondain du cinéma. Il y aura ainsi l’allemand Götz Otto (un géant de deux mètres) et les débuts de la miss météo de Canal + Charlotte Le Bon (Ophélia, qui tournera la tête à Goudurix) ; mais on verra surtout Valérie Lemercier (en gouvernante anglaise, Miss Macintosh, qui séduira Obélix) et Jean Rochefort (dont on ne sait pas vraiment s'il sera le romain Lucius Fouinus ou un britannique typique) ; Bouli Lanners alias Grossebaf (lui aussi avait un autre rôle dans le film précédent) sera le chef des méchants Normands ; Gérard Jugnot, qui devait réaliser le troisième Astérix (à l'époque en Hispanie), en capitaine des pirates ; et aussi la participation de Simon Astier, Yves Jacques (en psy de César) et de Stéphane De Groodt.
C’est le réalisateur Laurent Tirard (Le petit Nicolas, Molière) qui est derrière la caméra avec un budget confortable d’environ 50 millions d’euros, la nouveauté sera la 3D qui devrait mettre en relief les effets de la potion magique (voir aussi l'actualité du 2 février 2010). Astérix et Obélix : God save Britannia devrait comporter de multiples gags (y compris sémantiques) entre Gaulois, Bretons et Normands (il suffit de relire les albums).
Le tournage va durer tout l’été et se promènera jusqu’en Irlande pour les décors naturels, les scènes d’intérieur seront filmées en studio en Hongrie. Il faudra ensuite patienter jusqu’en octobre 2012 pour la sortie du film en France.
Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Born That way, réalisé par Tony McNeal, voici l’instant Court n° 26.
Vendredi 1er avril oblige, alors c’est poisson d’avril. Dans les médias, la traditionnelle blague du poisson dans le dos prend la forme de quelques canulars plus ou moins fantaisistes.
Comme les plaisanteries les meilleures sont toujours les plus courtes, alors évidement c’est l’occasion d’un film court plein de fantaisie. Avec les récentes technologies de trucages numériques et de compositing (superposition de plusieurs calques pour transformer une image) on peut presque tout faire, et le clip musical est le format idéal pour ça. On peut s’amuser à déformer des visages, allonger le corps d’un petit chien, ajouter des kilos à une dame, transformer des bâtiments, faire n’importe quelle blague autour de soi.
C’est ce que fait la chanteuse Lily Allen dans son clip Fuck You. A noter que si la mélodie ressemble à une ritournelle légère les paroles dénoncent à la fois l’homophobie et la guerre en Irak, la chanson semblant cibler en même temps les idées et la politique de l’ex-président américain George W. Bush et celles du British National Party anglais. Le clip s’éloigne des paroles pour jouer avec la ville : en déformer des éléments et imaginer d’autres horizons derrière les vitres. En plus de sa fantaisie amusante, ce clip a aussi comme intérêt d’avoir été réalisé avec l’illusion de la caméra subjective. L’objectif de la caméra représente les yeux d’un personnage à travers lesquels vous regardez. Ici le spectateur se retrouve dans la peau de la chanteuse Lily Allen qui s’en va de sa chambre d’hôtel pour rejoindre le plateau d’une émission télé. Garder le principe de caméra subjective pendant toute la durée d’un film est d’ailleurs assez rare (Gaspar Noé a essayé avec Enter the void), là encore le clip musical est le format idéal pour ça (celui de Prodigy Smack my bith up est devenu interdit aux plus jeunes).
Voila donc le clip Fuck You réalisé à Paris par les Français AB/CD/CD. Derrières ces initiales il y a en fait un trio formé par Arnaud Boutin, Clément Dozier et Camille Dauteuille. Leur formation au multimédia et à l’image les a conduit aux techniques d’animation pour maintenant réaliser des publicités et des clips, dont celui-ci pour Lily Allen :
Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Fuck you..
Le réalisateur et producteur Claude Lelouch avait déjà un cinéma (aux fauteuils en cuir délicieusement confortables), un ciné-théâtre à Montmartre, le voici qui investit dans la formation. Il ouvrira une école de cinéma et de théâtre à Beaune (en Bourgogne, qui accueille deux manifestations importantes du cinéma : le Festival du film policier et les Rencontres cinématographiques).
Il a confirmé son intention lors d'une conférence de presse au 3e Festival du film policier. À propos des frais de scolarité, "On va essayer que ça leur coûte le moins cher possible", a précisé le réalisateur, souhaitant que ce soit "presque gratuit". Certains cours pourront être retransmis sur internet ou par un canal télévisé, afin de financer le projet.
"Il nous fallait une ville-studio. On va aller tourner dans les vignes, les appartements, les cafés", a déclaré le cinéaste pour expliquer le choix de Beaune, où il possède désormais "un pied-à-terre".
Reste que, de l'aveu même de Lelouch, le dossier est complexe, juridiquement et politiquement, et dépend de ses perspectives de rentabilité financière. Les travaux sont estimés à 2 millions d'euros.
Les ateliers seront installés dans les locaux de l’ancienne Copavit, près du complexe Cap Cinéma, boulevard du Maréchal Joffre. La structure de 3 200 m2 comprendra un studio de tournage, 4 salles de montage, 2 auditoriums et des bureaux destinés à la production et à l’écriture.
Une douzaine d'enseignants de tous les métiers du cinéma formeraient l'équipe pédagogique, pour encadrer une quarantaine d'élèves ("les assistants"). Celui qui présentera le meilleur court métrage en fin d'année se verra produire un long métrage par la société de production de Lelouch.
Le tout devrait ouvrir à la rentrée 2012 sous l'appellation Ateliers cinéma théâtre. Sa fille salomé sera en charge de l'atelier théâtre.
Le réalisateur est à Beaune pour présenter une rétrospective thématique et sélective de ses films de genre, "Lelouch Polars" : Itinéraire d'un enfant gâté, Le voyou, Roman de gare, et le documentaire sur son oeuvre, D'un film à l'autre.
Grâce à sa sortie en Allemagne, Autriche, en Espagne et aux Etats-Unis, le film de François Ozon, Potiche, a franchi le cap des 500 000 entrées à l'étranger.
En novembre, il avait réussi à trouver un public en Belgique (frôlant le score de 8 femmes) et en Italie (plus de 150 000 entrées), bénéficiant de son avant-première mondiale à Venise.
Lors de son premier week-end en Allemagne, Potiche (Das Schmuckstück) est entré à la 7e place, faisant quasiment jeu égal avec Hell Driver 3D. La comédie a séduit 88 000 spectateurs dès ses cinq premiers jours, distribuée dans 153 salles. En Autriche, il s'est aussi classé 7e. La venue de Catherine Deneuve pour la promotion a clairement bénéficié au film. Elle a notamment participé à l'émission surréaliste et très populaire Wetten Dass ... ? (voir la vidéo sur YouTube).
En Espagne, Potiche (Mujeres al poder), le film se classe 13e dans un contexte extrêmement concurrentiel. Avec une présence dans 71 salles, il a attiré 26 000 spectateurs et peut espérer atteindre un total de 90 000.
Aux Etats Unis, Potiche (Trophy Wife) est arrivé 37e du box office avec une recette de 86 017 $ dans seulement 7 salles de New York et Los Angeles. La campagne américaine a essentiellement été centrée sur Catherine Deneuve et sa prestation ("She will always be impossibly glamorous" pouvait-on lire dans le New York Times).
Deneuve vient d'ouvrir le 12e Festival du cinéma francophone avec le film. Elle a évoqué la crise que traverse le pays et fait l'éloge de la solidarité européenne.
Déjà sorti au République tchèque, en Russie, au Japon et au Portugal, il devra s'attaquer au marché anglais en juin.
En France, la comédie de Ozon a séduit 2 315 000 spectateurs et vient de sortir en DVD.
Takeshi Kitano a fortement contribué à faire connaître, voire à populariser en Occident, les clans de yakuzas, équivalents japonais des triades chinoises et de la mafia sicilienne. Comme leurs homologues du monde entier, les yakuzas pratiquent le racket et l'extorsion, organisent les paris clandestins, gèrent la prostitution et s'occupent de différents trafics, ce qui donne une grand latitude pour des films d'action violents et haletants.
Dans Outrage, Takeshi Kitano reprend le motif du film de yakuzas qui l'a fait connaître en Europe (Sonatine), mais sur une modalité différente, beaucoup plus cynique et désenchantée qu'autrefois.
Ainsi, ses personnages n'obéissent plus à aucun code d'honneur et ne sont mûs que par la soif du pouvoir et l'appât maladif du gain qui les poussent à s'entretuer. Devenu maître dans l'art du cynisme et de l'humour noir, le réalisateur s'en donne à coeur joie dans la violence stylisée et parfois même la surenchère sanglante. Le brio et le panache de sa mise en scène ont fait sensation à Cannes où le film était présenté en compétition l'an dernier.
A l'occasion de la sortie du DVD le 1er avril, Ecran Noir vous fait gagner 10 DVD. Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :
Avant Outrage, Takeshi Kitano est resté dix ans sans réaliser de véritable film de gangsters. Dans le dernier, il incarnait un yakuza qui, après avoir refusé de se soumettre à un clan adverse, s'exilait aux Etats-Unis. Comment s'appelait ce film ?
Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courrielavant le 8 avril 2011. Aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.
Le nouveau film de Terrence Malick (prix de la mise en scène à Cannes, en 1979, pour Days of Heaven), The Tree of Life, avec Sean Penn et Brad Pitt, est presque assuré, selon plusieurs sources concordantes, de figurer dans la sélection officielle du prochain Festival de Cannes. Europacorp, coproducteur et distributeur français, a tout misé sur ce lancement cannois pour lui donner une visibilité internationale. Cela fait un an que la société de Luc Besson patiente pour sortir un film qui a subit le perfectionnisme de son réalisateur.
Mais rien ne dit que le film sera en compétition. En effet le film sortira - c'est confirmé - au Royaume Uni le 4 mai, au moins une semaine avant sa présentation au Festival. Cannes ne pourra plus afficher The Tree of Life comme une avant-première mondiale, internationale ou même européenne. Le fait que cette oeuvre américaine soit distribuée d'abord outre-manche le prive de tous ces qualificatifs.
Bien sûr de nombreux films sortent avant Cannes, dans leur pays, avant de s'offrir une avant-première internationale sur la Croisette. Mais là, le cas est différent et pourrait compromettre ses chances de viser la Palme d'or. Une présentation hors-compétition reste plus qu'honorable et suscitera malgré tout une folie du côté des journalistes et des festivaliers, qui se battront pour voir le film de ce cinéaste culte et rare.
En France, le film est programmé pour le 18 mai, sous le nom Tree of Life.
Depuis qu'il a fait son entrée dans les plus prestigieux festivals du monde, le cinéma de genre est devenu incontournable. Souvent ludique et novateur, il apporte comme une grande vague d'oxygène dans des environnements parfois confinés, voire sclérosés. Il était donc logique que le Festival des Scénaristes se tourne à son tour vers ce type de cinéma pour lequel, peut-être plus qu'un autre, un bon scénario peut faire toute la différence.
Le genre sera donc le fil rouge de cette 14e édition du festival qui commence aujourd'hui. Dès l'ouverture, c'est un classique qui donne le ton : Les yeux sans visage de Georges Franju. Suivront des programmes de courts métrages fantastiques, la leçon de scénario de l'invité d'honneur, Gilles Marchand, président du grand jury, la leçon de télévision de Jean Teddy Filippe au sujet de l'étrange série documentaire Les documents interdits, une table ronde autour de la notion de "genre" et la présentation de plusieurs longs métrages comme Qui a tué Bambi ou Harry, un ami qui vous veut du bien.
Bien sûr, l'écriture scénaristique est également à l'honneur avec le marathon du court métrage, les portraits sonores, le forum des auteurs ou encore la bible de télévision. Grande nouveauté cette année, le marché interactif de l'image et de l'écrit qui permet aux professionnels du cinéma et de l'audiovisuel de rencontrer les nouveaux auteurs présents sur le festival et de découvrir des projets originaux.
Enfin, pour la 2e année consécutive, place est faite à une création musicale originale : l’artiste-interprète Lili, le contre-ténor François Pagot, la comédienne Sophie Guillemin,la chorale et les musiciens du Conservatoire de Musique et de Danse de Bourges, sous la direction de la compositrice Béatrice et de DJ Xavier D, vont réorchestrer en 48h la célèbre chanson Démons et Merveilles de Maurice Thiriet ainsi que d'autres chansons d’après-guerre de Maurice Chevalier. Une prestation unique qui prouve qu'à Bourges, toutes les écritures et tous les challenges sont vraiment au rendez-vous !
Comme nous vous l'annoncions ce matin, le 64e Festival de Cannes accueillera Jean-Paul Belmondo pour une soirée spéciale en son honneur. Ce sera le mardi 17 mai. Cannes sera décidément très 70's avec la star de Taxi Driver en président du jury, le retour de Terrence Malick et la projection d'Orange mécanique en version restaurée, accompagnée de la Leçon de cinéma de Malcom McDowell.
« Nous sommes heureux qu'il ait accepté d'assister à la soirée festive donnée pour saluer son talent et son itinéraire. L'étendue de son registre, le charisme de sa personnalité, la précision de son jeu, la gouaille de ses propos, l'aisance de son allure en ont fait avec Jean Gabin et Michel Simon, l'un des plus grands comédiens français de tous les temps. De nombreux films sont là pour en porter témoignage. Nul doute que la tribu des comédiens français, Jean Rochefort, Claude Rich, Pierre Vernier et Jean-Pierre Marielle, ses amis du Conservatoire, en tête, tiendra à monter les marches cannoises pour fêter "Bébel" sous l'ovation de son public de toujours », déclarent Gilles Jacob et Thierry Frémaux.
Cannes va donc fêter l'un des monstres sacrés du cinéma Français, né avec la Nouvelle Vague et sacralisé par le public au fil des ans : Philippe de Broca, Henri Verneuil, Gérard Oury, Georges
Lautner, Jacques Deray, Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Melville, François Truffaut, Claude Lelouch ou encore Alain Resnais, sans oublier de Vittorio Sica (en photo dans La Ciociara) et Alberto Lattuada, l'Homme de Rio ne fut jamais à bout de souffle et resta longtemps Magnifique.
Dans son communiqué, le Festival de Cannes indique avoir souhaité depuis longtemps le retrouver sur le tapis rouge. Il aura fallu attendre 10 ans. Entouré de ses amis et de ses admirateurs, Jean-Paul Belmondo assistera le mardi 17 mai à la première du documentaire de Vincent Perrot et Jeff Domenech, Belmondo, Itinéraire... » et à cette projection succèderont un dîner et une fête, clôturant ainsi cette journée-hommage.