Paris s’offre un nouveau festival avec le Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF)

Posté par geoffroy, le 22 novembre 2011

Le festival international du film fantastique de Gérardmer ne sera bientôt plus le seul à nous terroriser. En effet, sous l’impulsion conjointe de l’association Paris Cinéma Fantastique et du magazine MadMovies, un tout nouveau rendez-vous célébrant le cinéma fantastique ouvre ses portes dans la capitale du 23 au 27 novembre prochain au Gaumont Capucines (Paris 9ème)  : le Paris International Fantastic Film Festival.

Doté d’une programmation ambitieuse (sélection officielle longs métrages, sélection officielle courts métrages internationaux et français, séances spéciales, films hors compétition, avant premières…), tout est réuni, semble t-il, pour faire du PIFFF une manifestation d’importance d’un genre en demande de reconnaissance.

Mais alors, quid de Gerardmer, festival vosgien et neigeux organisé chaque année au mois de janvier ? Et bien qu’il risque de prendre de plein fouet cette « concurrence » intestine capable d’attirer nouveaux talents et valeurs sûres pour le plus grand plaisir d’un public cosmopolite (Paris oblige) en demande de sensations fortes. Paris offre deux avantages : une logistique permettant d'accueillir de nombreuses équipes, et un public beaucoup plus large. Les fans de L'Etrange festival devraient ainsi se régaler une fois de plus dans l'année.

Néanmoins, il faut saluer la démarche, tant il est difficile de nos jours de monter un festival international aussi ambitieux. Avec Roger Avery en président de ce premier jury, on peut au moins parier que cette édition sera suivie.

SELECTION OFFICIELLE – EN COMPETITION

Extraterrestre de Nacho Vigalondo (Espagne)

Retreat de Carl Tibbetts (Grande-Bretagne)

The Dead de Howard et Jonathan Ford (Grande-Bretagne)

The Innkeepers de Ti West (USA)

Masks de Andreas Marschall (Allemagne)

A Lonely Place to Die de Julian Gilbey (Grande-Bretagne)

Blind Alley de Antonio Trashorras (Espagne – Colombie)

Cassadaga de Anthony DiBlasi (USA)

Bellflower de Evan Glodell (Australie)

SÉANCES SPÉCIALES

Malveillance de Jaume Balaguero (ouverture)

4:44, Last Day on Earth de Abel Ferrara

Ray Harryhausen – Le Titan des Effets Spéciaux de Gilles Penso

The Violent Kind des frères Butcher

The Ward de John Carpenter

Détention de Joseph Kahn (clôture)

Le Jury

Roger Avary, réalisateur et scénariste canadien (Killing Zoe, Les Lois de l’attraction)

Jaume Balaguero, réalisateur espagnol (Darkness, Fragile, [Rec])

Christophe Gans, réalisateur français (Crying Freeman, Le Pacte des Loups, Silent Hill)

Lucile Hadzihalilovic, réalisatrice et scénariste française (Innocence)

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ACCÈS

Du 23 au 27 novembre 2011

Gaumont Opéra Capucines ; 2 boulevard des Capucines 75009 Paris

Tél. : 01 47 42 98 85

Le Prix Louis-Delluc sélectionne 8 films cannois parmi ses 9 nominés

Posté par vincy, le 21 novembre 2011

Le prestigieux prix Louis-Delluc a remis sa première sélection. il sera décerné le 16 décembre, au Fouquet's à Paris.

On notera la présence de 8 films en sélection au dernier festival de Cannes sur les 9 longs métrages retenus (Tomboy est l'exception). La présence d'un réalisateur finlandais , de deux réalisatrices considérées comme des nouveaux talents du cinéma français, et de deux cinéastes déjà primés par le Louis-Delluc (Robert Guédiguian et Alain Cavalier).

Ces dernières années, le Louis-Delluc a récompensé des cinéastes comme Kechiche, Ferran, Audiard, Desplechin ou des plus anciens comme Garrel, Depardon et l'an dernier Ruiz.

En lice pour le prix Louis-Delluc

- L'Apollonide (Souvenirs de maison close) de Bertrand Bonello

- L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller

- La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli

- Le Havre de Aki Kaurismäki

- Hors Satan de Bruno Dumont

- Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian

- Pater de Alain Cavalier

- The Artist de Michel Hazanavicius

- Tomboy de Céline Sciamma

En lice pour le Prix Louis-Delluc du premier film

- 17 filles de Muriel Coulin et Delphine Coulin

- Donoma de Djinn Carrenard

- Jimmy Rivière de Teddy Lussi-Modeste

- Mafrouza (5 films) de Emmanuelle Demoris

- Nous, Princesse de Clèves de Régis Sauder

Vincent Lindon incarne le docteur Charcot dans un premier film

Posté par vincy, le 20 novembre 2011

Demain débutera le tournage du premier film d'Alice Winocour (38 ans), Augustine. Le film de cette diplômée de la Fémis (scénario) avait été sélectionné par le programme Emergence en 2010, ce qui lui avait permis de tourner quelques séquences de son futur film (voir le site d'Emergence). Il a été retenu cette année à l'Atelier du Festival de Cannes, dans le cadre de la Cinéfondation, pour boucler son financement d'un peu poins de 5 millions d'euros.

Vincent Lindon, actuellement à l'affiche de Toutes nos envies, interprétera le docteur Charcot, et Soko, nominée au César 2010 de meilleur espoir féminin pour A l'origine, l'une de ses patientes, Augustine. Nous sommes en 1885. Augustine est une jeune bonne qui est internée à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris. Dans cette cité des femmes, le professeur Charcot, neurologue et clinicien de génie essaye de comprendre une maladie encore inconnue : l’hystérie. Augustine, qui présente tous les symptômes de la maladie, ne tarde pas à attirer l’attention du Maître. D’objet d’étude, Augustine devient vite objet de désir. Le professeur est chaque jour plus troublé par ce corps débordant de sexualité, qui échappe à la règle. Elle devient son cobaye favori, le sujet exclusif de ses recherches, son obsession… Au  fil des examens, une intimité commence à se créer entre eux. Mais plus Charcot s’approche d’?Augustine, plus il la désire. Et plus il la regarde, plus il la rend malade.

Le film, produit par Dharamsala, aux côtés d'ARP sélection, qui sera le distributeur, et France 3 cinéma, a bénéficié de l'avance sur recettes du CNC, du soutien de la région Île-de-France et d'aides de la Fondation Gan, partenaire financier d'Emergence.

Alice Winocour a déjà réalisé les courts métrages Kitchen, déjà produit par Dharamsala, en compétition à Cannes en 2005, Magic Paris et Pina Colada. Elle collaboré aux scénarios de Ordinary People, de Vladimir Perisic, sélectionné à la semaine de la Critique en 2009, primé à Miami, Sarajevo et Trieste, et Home, film remarqué à la Semaine de la Critique à Cannes en 2008, d'Urusula Meier. Le film, trois fois nommé aux Césars, avait été primé à Angoulême et Reykjavik, et avait reçu trois prix aux Césars suisses, dont celui du meilleur scénario.

Augustine devrait logiquement être sur la Croisette en 2012 ou 2013...

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L'illustration représente le Docteur Charcot en pleine démonstration. Elle est issue de l'encyclopédie Larousse.

Stephen Frears à la poursuite du Bengali Detective

Posté par vincy, le 19 novembre 2011

A l'origine, il s'agit d'un documentaire, The Bengali Detective. Avec l'aide du scénariste D.V. DeVincentis, Stephen Frears l'adapte en long métrage de fiction. Le film de Frears sera produit par Ridley et Tony Scott. Il faudra cependant attendre 2014 pour le voir en salles.

Frears réalise actuellement Lay the favorite, une comédie biographique dans l'enfer du jeu de Vegas, d'après les mémoires de Beth Raymer, qui sera incarnée par Rebecca Hall. Bruce Willis, Vince Vaughn et Catherine Zeta-Jones complètent le casting. Là aussi, DeVincentis signe le scénario. Il avait déjà collaboré en 2000 avec Frears en écrivant le script d'High Fidelity.

The Bengali Detective, documentaire réalisé par Philip Cox, suivait l'intrépide détective privé, souffrant d'un peu de surpoids, Rajesh Ji explorant les bas fonds malfamés de Calcutta tout en rêvant de danser à la télévision indienne. C'est un regard sur l'Inde moderne, entre les empoisonnements, infidélités, fraudes, violences conjugales et meurtres et les mirages du show-biz. Le docu avait été présenté en avant-première au dernier festival de Sundance, puis à Berlin.

CNC : Centre National du Cinéma, de l’image animée et… de la musique?

Posté par redaction, le 19 novembre 2011

L’audio rejoint le visuel. Le lien entre entre musique et image se resserre. Après le rapport de Marc-Olivier Dupin (Compositeur et arrangeur, ancien directeur de la Musique à Radio France et de la chaine France Musique) sur « La musique à l'image : les enjeux d'une meilleure prise en compte de la musique dans la création cinématographique et audiovisuelle » rendu à Eric Garandeau (voir actualité du 25 juin sur cette mission), plusieurs modifications vont être apporté au Centre National du Cinéma et de l’image animée.

D’une part, la présence de personnalités issues de la sphère musicale sera encouragée dans les Commissions d’aides du CNC, pour que la musique soit prise en compte de manière systématique. D’autre part, des aides spécifiquement dédiées à la musique originale de film seront ouvertes au court métrage, à la création audiovisuelle et au jeu vidéo.

Pour ce faire, des liens étroits vont donc être établis avec la SACEM, l’UCMF (Union des Compositeurs de Musiques de Films), les orchestres symphoniques, les Ecoles supérieures de Cinéma et de Musique, les festivals, des associations françaises et internationales...

Marc-Olivier Dupin a formulé, dans son rapport, 25 préconisations, dans quatre domaines différents :
- le soutien à la formation et la pédagogie des cinéastes et des musiciens, dès le Lycée
- les aides à la composition et à la production de la musique pour l’image
- les conditions de l’optimisation des ressources musicales
- l’action culturelle

Cela permettrait de revaloriser la musique dans le film de cinéma, les oeuvres audiovisuelles et les jeux vidéos, jusqu’alors négligée et sous-estimée. Une évolution de plus pour le CNC, qui essaie d'englober l'ensemble de la chaîne, devenue plus que jamais pluridisciplinaire.

Pendant ce temps à Avignon, Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté de "mettre en place pour la musique un système qui s'apparente au système du Centre national du cinéma (CNC) pour le cinéma". Plusieurs questions se posent : les clips vidéos seront intégrés à quel centre? l'Etat ponctionnera-t-il une partie des recettes, comme le CNC? Avec une TVA en hausse, comment arrêter la chute des ventes et donc le déclin des recettes de ce secteur?

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Le rapport à télécharger format PDF

L’instant Court : The Meth Project, réalisé par Darren Aronofsky

Posté par kristofy, le 18 novembre 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après un extrait du journal du tournage de L’ordre et la morale de Mathieu Kassovitz avec son producteur Christophe Rossignon, voici l’instant Court n° 54.

Entre deux tournages il arrive parfois que certains réalisateurs louent leur talent pour diriger une publicité. Par exemple Mathieu Kassovitz, Patrice Leconte, Jan Kounen, Gérard Jugnot, Guillaume Canet, Gaspar Noé, Roman Polanski... Ils ont déjà réalisé des spots de pub pour quelques grandes marques prestigieuses dans des secteurs comme le parfum, le sport, les médias, l’automobile, ou l’alimentation. Cette activité n’est d’ailleurs pas un job alimentaire car souvent le budget très important permet un vrai exercice de créativité. En général, l’agence publicitaire contacte un réalisateur de cinéma justement pour exploiter le talent qu’on lui connaît : Jean-Pierre Jeunet filme Audrey Tautou pour un parfum, Kim Chapiron filme Oxmo Puccino pour un équipementier de football (tandis que pour son concurrent direct c’est Romain Gavras qui fait un montage où on entendait un extrait de Justice), la créativité de Michel Gondry se retrouve dans presque autant de pubs que de clips.

Après les succès de Black swan et de The wrestler, Darren Aronofsky a lui été contacté pour tourner quelques scènes dans le style de Requiem for a dream où il était question d’addiction : il a réalisé quatre publicités pour une campagne de prévention contre la drogue.

Voila donc Deep End et Loosing control réalisés par Darren Aronofsky, deux spots de la campagne ‘The Meth Project' qui veut inciter le public à se questionner sur les différents dangers et drames que provoquent la dépendance à la drogue (ici la méthamphétamine). Aronofsky présente d’abord un visage en gros plan accompagné d’une voix-off, puis il recule sa caméra pour découvrir ce qui se passe avec un autre personnage...

-   Si j’avais demandé comment arrêter de prendre cette drogue, ma mère ne me demanderait pas qu’est ce que tu as fait ?

-  Si j’avais demandé à quel point la dépendance à la drogue peut modifier le comportement, je ne demanderais pas à mon frère : ou est l’argent ?

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Deep end-The Meth Project.

Jean-Pierre Jeunet se lance à son tour dans la 3D

Posté par vincy, le 18 novembre 2011

Jean-Pierre Jeunet revient derrière la caméra. Il a annoncé aujourd'hui dans Le Film Français qu'il réaliserait l'adaptation du roman L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, de Reif Larsen. Le titre du film ne devrait pas être celui du livre, selon le magazine. Le scénario a été écrit avec son collaborateur habituel, Guillaume Laurant. Le film sera produit par Epithète, Tapioca, la société de Jeunet, et Gaumont.

Dans son entretien au Film français, Jeunet raconte :"Pour l'anecdote, quand j'ai contacté l'auteur, Reif Larsen (dont il s'agit du premier livre, ndlr), il m'a dit qu'il avait cinq réalisateurs à qui il pensait pour un film : David Fincher, Tim Burton, Wes Anderson, Michel Gondry et moi-même. Et j'étais le premier à le contacter. Depuis, nous n'avons plus cessé de travailler ensemble. (...) C'est une belle rencontre. En plus,  le bouquin est réputé à peu près inadaptable."

Dès janvier, Jeunet avouait avoir été conquis. Sur son blog, il écrivait que "L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet (en Anglais The selected works of T.S.Spivet) est un livre magnifique de Reif Larsen dont je suis en train d’acheter les droits. Plutôt que de mal en parler, je vous invite à visiter le site extraordinaire de ce livre extraordinaire : www.tsspivet.com. J’ai rencontré Reif Larsen il y a deux semaines à New York et ai eu l’impression de découvrir un frère jumeau juste vingt huit ans plus jeune que moi. Il m’a dit: « Quand j’ai vu Amélie, j’ai eu l’impression que quelqu’un avait gratté au fond de mon crâne »…"

Le cinéaste explique comment il a été séduit par ce livre. "Quant à moi, j’ai été conquis dés la sixième ligne du livre: "Le téléphone a sonné un après-midi du mois d’août, alors que ma soeur Gracie et moi étions sur la véranda en train d’éplucher le maïs doux dont les grands seaux en fer-blanc. Les seaux étaient criblés de petites marques de crocs qui dataient du printemps dernier, quand Merveilleux, notre chien de ranch, avait fait une dépression et s’était mit à manger du métal.""

T.S. Spivet sera ainsi son premier film en 3D et sera tourné en anglais."J'ai écrit T.S.Spivet en le concevant en 3D. Je vais l'utiliser sans sur-découper comme le font beaucoup de films, mais de manière contemplative et narrative. Un peu comme les effets spéciaux pour Amélie qui servaient l'aspect poétique et narratif du film. Je veux prendre le contre-pied de ce qu'on voit habituellement."

L'histoire est celle d'un pré-ado surdoué, dessinant tout ce qu'il voit,. En apprenant qu'il gagne un prix, il s'aventurera à traverser seul les USA pour aller recevoir sa récompense. Jeunet a commencé les repérages au Canada. Il restera à trouver le casting, qui devrait être américain.

Le livre est paru en France en avril 2010 chez NIL, et en format poche en juin dernier.

Hormis sa publicité pour Chanel n°5, Jeunet n'a rien tourné depuis Micmacs à tire-larigot, sorti en 2009, et relatif échec pour le cinéaste habitué aux succès.

Senna en DVD : sans peur, sans reproche, mais avec régal

Posté par mathilde, le 18 novembre 2011

Le 25 octobre dernier, Studio canal a sorti le DVD-événement du documentaire de Asif Kapadia Senna : sans peur, sans reproche, sans égal. Produit  par James Gay-Ress et Working title (la maison s'attelant pour la première fois à un documentaire), le film se voit comme un roman tragique.

Extraordinaire destin que celui d'Ayrton Senna : pilote de F1 sans égal, mort à 34 ans sur le circuit d'Imola, dont le style fut aussi flamboyant que sa vie. Le film est-il réservé uniquement à un public d'aficionados ? Que nenni, tout amateur de sport, de vie hors du commun ou tout simplement d'humanité, sera  bouleversé par ce récit éternel du héros à la recherche de ses propres limites. De ses premières compétitions de karting à l'adolescence (il est champion d'Amérique du Sud à 17 ans) à ses courses dans l'écurie Lotus en Formule 1 ; de ses conquêtes amoureuses à sa contribution au rayonnement du Brésil, son pays natal ; tout passionne chez cet épris de vitesse et de vie.

Le film s'attarde bien sûr sur la profonde rivalité qui le liait à Alain Prost, au sein de l'équipe Mac Laren, à la fin des années 1980. Cette guerre psychologique que se livrèrent les deux hommes est ici incroyablement rendue, poignante et précise. Ayrton Senna apparaît comme mur, sûr de lui, audacieux, terriblement à part. La fin de cette épopée sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel de sa jeunesse.

La dernière séquence, sur le drame d'Imola, est réellement bouleversante et souligne la tragédie de la perte d'un tel talent. Ce dernier décès, qui amènera la Fédération Internationale de l'Automobile à prendre toute une série de décisions drastiques concernant le renforcement de la sécurité en circuit, est dépeint à la fois avec pudeur et intensité.

Asif Kapadia (The warrior, Far north) s'est résolument orienté vers la pure image d'archive, ainsi que les témoignages des proches, sans fioriture, sans effet narratif appuyé, sans voix off à l'effet suranné... De nombreux plans sont inédits, et intéresseront donc même les connaisseurs du sujet. Les courses sont tellement haletantes, les protagonistes tellement passionnés, que le film devient une sorte de fiction monumentale, dédiés à la vitesse et à la compétition. Se suivent les réflexions et témoignages des proches, de la famille, mais aussi de professionnels du milieu, comme Ron Dennis, Pierre van Vliet, Patrick Tambay, Philippe Alliot.... On comprend sans peine que le film ait reçu le Prix du meilleur documentaire au festival de Sundance 2011.

A noter que le DVD comprend en bonus la Bande-Annonce et un documentaire :  Senna, vu par... . Il sort également en version collector, avec un livre de 128 pages et 140 photos. En tout état de cause, un excellent matériau pour nourrir sa passion ou s'initier à la Formule 1.

Amy Adams accompagnera Clint Eastwood dans Trouble With The Curve

Posté par vincy, le 17 novembre 2011

Sandra Bullock était en négociations mais son planning surchargé (les films de Cuaron et Daldry, excusez du peu) a conduit les producteurs à choisir Amy Adams pour le rôle féminin principal de Trouble With The Curve.

Elle y interprétera la fille de Clint Eastwood, qui n'a pas été comédien depuis Gran Torino en 2008. Eastwood incarnera un recruteur de baseball qui perd la vue et décide de se faire accompagner par sa fille pour aller dénicher un joueur à fort potentiel. Un road trip écrit par Randy Brown et qui devrait être réalisé par Robert Lorenz, producteur associé d'Eastwood dans leur société Malpaso. Il s'agira de son premier film, qui devrait sortir en 2013.

La dernière réalisation de Clint Eastwood, J. Edgar, vient de sortir dans les salles américaines. Amy Adams a terminé le tournage de Sur la route, de Walter Salles, et de The Master, de Paul Thomas Anderson. Elle sera à l'affiche à Noël avec The Muppets. Et tourne actuellement le nouveau Superman, Man of Steel.

Les neiges du Kilimandjaro, prix Lux 2011 du Parlement européen

Posté par vincy, le 16 novembre 2011

Les neiges du Kilimandjaro, de Robert Guédiguian, a reçu aujourd'hui le prix Lux 2011 du Parlement européen récompensant le meilleur film européen de l'année. Le film sort aujourd'hui dans les salles françaises. Il avait été projeté en avant-première mondiale au dernier Festival de Cannes, dans la sélection Un Certain regard.

Le prix a été remis au producteur du film, Marc Bordure, au sein même du Parlement à Strasbourg. Il est doté de 87 000 euros, permettant de sous-titrer le film dans 23 langues officielles de l'Union européenne et de l'adapter aux personnes atteintes d'un handicap visuel ou auditif. Le prix permet aussi de produire une copie pour chacun des membres de l'Union.

Le Prix Lux récompense un film dont les valeurs européennes, la diversité culturelle et le processus de construction continentale sont particulièrement illustrées.

Marc Bordure a rappelé, lors de la cérémonie, que "les valeurs de l'Europe sont liés à l'idée de République, cette République que Jean Jaurès appelait république sociale. République sociale: liberté, égalité, fraternité sont les qualités qu'elle se doit de défendre. Nous avons je crois trop longtemps oublié ces trois piliers de la République, ces trois piliers de l'Europe. Ils ne signifient pas, ces mots-là, concurrence, compétition et individualisme. Ils signifient épanouissement, entraide et communauté. C'est le message de mon film et vous l'avez récompensé".

Les neiges du Kilimandjaro était en concurrence avec le film grec Attenberg et le film suédois Play.

C'est la deuxième fois qu'un film français emporte ce prix, après Welcome de Philippe Lioret en 2009. Les autres récipiendaires ont été De l'autre côté de Fatih Akin (2007), Le silence de Lorna des frères Dardenne (2008) et L'étrangère de Feo Aladag (2010).