La 66e Berlinale : 18 films pour un Ours d’or

Posté par vincy, le 11 février 2016

Le jury du 66e Festival de Berlin présidé par Meryl Streep, entourée de Lars Eidinger (acteur), Nick James (critique), Brigitte Lacombe (chef op), Clive Owen (acteur), Alba Rohrwacher (actrice) et Ma?gorzata Szumowska (réalisatrice), va devoir choisir entre 18 films de la compétition pour trouver le successeur de Taxi Téhéran de Jafar Panahi.

Même si la Berlinale ne se résume pas à cette sélection (la section Panorama, plus éclectique et cosmopolite, est souvent la plus intéressante), même si les 30 ans des Teddy Awards feront aussi l'événement, il y a parmi ces films un Ours d'or qui fera parler de lui.

Côté français, Mia Hansen-Love, André Téchiné et Vincent Perez seront en lice. D'Amérique du nord, on verra les nouveaux films de Denis Coté et Jeff Nichols. Et puis il y a de grands noms du cinéma mondial: Yan Chao de Chine, Lav Diaz des Philippines, Thomas Vinterberg du Danemark, Danis Tanovic de Bosnie... La compétition accueille même deux documentaires et deux premiers films.

Hors compétition, les Coen, Delépine et Kervern Lee Tamahori, Dominik Moll et Spike Lee feront sensation au Berlinale Palast. Et dans les séances spéciales on attend les films de Terence Davies, Don Cheadle, Kiyoshi Kurosawa et Michael Moore.

Notons dans la section panorama la présence des films de Olivier Ducastel et Jacques Martineau (Théo et Hugo dans le même bateau), Rachid Bouchareb (La route d'Istanbul), d'Oliver Schmitz (Shepherds and Bitchers), de Bouli Lanners (Les premiers, les derniers), de Daniel Burman (El rey del once) et de Wayne Wang (While the Women Are Sleeping)

La Berlinale n'a pas particulièrement misé sur le glamour cette année, à l'exception du tapis rouge pour Avé César! des frères Coen et son casting de folie en ouverture: Josh Brolin, George Clooney, Alden Ehrenreich, Tilda Swinton et Channing Tatum. Mais plusieurs stars sont attendues: Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Sandrine Kiberlain, Michael Shannon, Ewan McGregor, Colin Firth, Emma Thompson, Nicole Kidman, Jude Law, Daniel Brühl, Kirsten Dunst, Jennifer Ehle, Steve Coogan, James Franco, Julianne Moore, Greta Gerwig...

Prix Magritte 2016 : 10 nominations pour « Le tout nouveau testament » de Jaco van Dormael

Posté par kristofy, le 15 janvier 2016

Avant les César en France, la 6ème cérémonie des Magritte du cinéma se déroulera à Bruxelles le 6 février : c’est le rendez-vous des récompenses pour les films belges francophones. Cette année la soirée se déroulera sous la présidence de Marie Gillain.

L’ensemble des nominations  en catégories artistiques et techniques distinguent déjà 6 favoris :
- 4 nominations pour Melody de Bernard Bellefroid (avec Lucie Debay, aussi dans la liste des révélations pour un César, sorti en France le 6 mai)
- 6 nominations pour Préjudice d’Antoine Cuypers (avec Nathalie Baye, sortie en France à venir ce 3 février)
- 7 nominations pour Je suis mort mais j’ai des amis de Stéphane et Guillaume Malandrin (avec Bouli Lanners et Wim Willaert, sorti en France le 22 juillet)
- 8 nominations pour Alleluia de Fabrice Du Welz (une petite bizarrerie calendaire après avoir été découvert à La Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2014, sorti en France en novembre 2014),
- 9 nominations Tous les chats sont gris de Savina Dellicour (avec le duo Bouli Lanners et Anne Coesens)
- 10 nominations Le tout nouveau testament de Jaco van Dormael (à La Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2015, sorti en France le 2 septembre). Le film est aussi le plus gros succès belge en France avec plus de 800000 entrées.

Lors de l'édition 2011, Jaco van Dormael avec reçu la plupart des Magritte pour son Mr. Nobody (meilleur film, réalisateur, scénario, image, montage, musique), mais cette année il devra partager quelques statuettes avec d'autres... Pour mémoire, les années suivantes les meilleurs films/réalisateurs ont été en 2012 Les géants de Bouli Lanners (film, réalisateur, second rôle féminin, image, musique); en 2013 A perdre la raison de Joachim Lafosse (film, réalisateur, actrice); en 2014 c'était le film animé Ernest et Célestine de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner (film, réalisateur); et l'année dernière Deux jours, une nuit de Jean-Pierre et Luc Dardenne (film, réalisateur, actrice, acteur).

Pour ce qui est de la catégorie meilleure actrice, les nominées figurent à l’affiche d’œuvres qui curieusement ne sont pas en catégorie meilleur film : Annie Cordy pour son rôle dans Les souvenirs, Veerle Baetens dans Un début prometteur, Yolande Moreau pour Le voyage en Chine (qui est aussi dans la catégorie second rôle pour Le tout nouveau testament), et Christelle Cornil pour Jacques a vu. Pour le meilleur acteur on retrouve Jérémie Renier pour Ni le ciel ni la terre, François Damiens pour La famille Bélier, Bouli Lanners pour Tous les chats sont gris et Wim Willaert pour Je suis mort mais j’ai des amis. On note que Benoît Poelvoorde est paradoxalement oublié...

Voici les principales catégories et leurs nominations :

Meilleur film : Je suis mort mais j'ai des amis de Guillaume Malandrin & Stéphane Malandrin, Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael, Melody de Bernard Bellefroid, Préjudice de Antoine Cuypers, Tous les chats sont gris de Savina Dellicour
Meilleur premier film : L'année prochaine de Vania Leturcq, Préjudice de Antoine Cuypers, Tous les chats sont gris de Savina Dellicour
Meilleur réalisateur : Fabrice Du Welz (Alleluia),  Jaco Van Dormael (Le tout nouveau testament), Bernard Bellefroid (Melody), Savina Dellicour (Tous les chats sont gris)

Meilleur film étranger en coproduction :
La famille Bélier de Eric Lartigau, Le chant de la mer de Tomm Moore, Marguerite de Xavier Giannoli, Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore
Meilleur film flamand: Brabançonne de Vincent Bal, Cafard de Jan Bultheel, D'Ardennen de Robin Pront, Waste Land de Pieter Van Hees
Meilleur scénario original ou adaptation : Alleluia, Je suis mort mais j'ai des amis, Le tout nouveau testament, Préjudice

Meilleure actrice : Christelle Cornil, Yolande Moreau, Annie Cordy, Veerle Baetens
Meilleur acteur : Wim Willaert, François Damiens, Jérémie Renier, Bouli Lanners
Meilleure actrice dans un second rôle : Helena Noguerra, Yolande Moreau,  Anne Coesens, Babetida Sadjo
Meilleur acteur dans un second rôle : Marc Zinga, Laurent Capelluto, David Murgia, Arno Hintjens
Meilleur espoir féminin : Stéphanie Van Vyve, Pili Groyne, Lucie Debay, Manon Capelle
Meilleur espoir masculin : David Thielemans, Benjamin Ramon, Romain Gelin, Arthur Bols

Meilleure image: Alleluia, Le tout nouveau testament, Préjudice : Frédéric Noirhomme
Meilleur son: Alleluia, Je suis mort mais j'ai des amis, Le tout nouveau testament
Meilleurs décors: Alleluia, Je suis mort mais j'ai des amis, Tous les chats sont gris
Meilleurs costumes: Je suis mort mais j'ai des amis, La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil, Tous les chats sont gris
Meilleure musique: Alleluia, Le tout nouveau testament, Melody
Meilleur montage: Alleluia, Je suis mort mais j'ai des amis, Tous les chats sont gris
Meilleur documentaire: Bureau de chômage de Anne Schitz et Charlotte Grégoire, I don't belong anywhere - Le cinéma de Chantal Akerman de Marianne Lambert, L'himme qui répare les femmes de Thierry Michel, La nef des fous de Patrick Lemy et Eric D'Agostino
Meilleur court métrage de fiction : Jay parmi les hommes de Zeno Graton, L'ours noir de Méryl Fortunat-Rossi & Xavier Seron (le premier long-métrage de Xavier Séron Je me tue à le dire avec Jean-Jacques Rausin vient d'ailleurs d'être primé au festival de Palm Springs, sortie courant 2016), Tout va bien de Laurent Scheid

Berlin 2016: ce que l’on sait déjà de la future Berlinale

Posté par vincy, le 22 décembre 2015

La 66e Berlinale aura lieu du 11 au 21 février 2016. Et une bonne partie de son contenu est en partie révélée. Les Coen, Michael Moore, Jeff Nichols côté américains mais aussi Vincent Perez, Bouli Lanners, Ducastel et Martineau côté français participeront à cette édition qui projettera des films venus d'Inde, du Ghana, du Canada ou encore d'Europe centrale.

Voici en 12 points ce que l'on sait.

Une présidente de jury royale: Meryl Streep a accepté, pour la première fois, de présider un grand jury international. Ours d'or d'honneur en 2012, Berlinale Camera en 199 et prix d'interprétation féminine en 2003, c'est une habituée du festival. Lire aussi notre article du 14 octobre

Une ouverture impériale avec Hail, Caesar! des frères Joel et Ethan Coen, présidents du jury cannois en mai dernier. Le film a un chouette pédigrée avec la présence au générique de George Clooney, Ralph Fiennes, Jonah Hill, Scarlett Johansson, Frances McDormand, Tilda Swinton et Channing Tatum. C'est la deuxième fois que les Coen ouvrent la Berlinale, quatre ans après True Grit. Lire aussi nos articles sur le film

La sélection officielle a déjà quelques uns de ses titres. En compétition: Boris sans Béatrice de Denis Coté (Canada, avec Denis Lavant et James Hyndman) ; Genius de Michael Grandage (premier film, Royaume Uni, avec Colin Firth, Jude Law, Nicole Kidman, Laura Linney et Guy Pearce) ; Seul à Berlin de Vincent Perez (France-Allemagne, avec Brendan Gleeson, Emma Thomson et Daniel Brühl) ; Midnight Special de Jeff Nichols (Etats-Unis, avec Michael Shannon, Kirsten Dunst, Adam Driver, Joel Edgerton) ; Zero Days d'Alex Gibney (Etats-Unis). En séances spéciales: The Music of Strangers: Yo-Yo Ma and the Silk Road Ensemble de Morgan Neville (documentaire) ; The Seasons in Quincy : Four portraits of John Berger, de Colin MacCabe, Christopher Roth, Bartek Dziadosz et Tilda Swinton (documentaire) ; Where to Invade Next de Michael Moore (documentaire).

Une nouvelle charte visuelle. L'Ours, symbole du festival, n'est plus graphique. L'illustration fait place à la photo avec une série de six images ou un ours se promène la nuit dans les lieux les plus connus de Berlin (Alexander Platz, le métro jaune, ...).La campagne a été imaginée par Velvet agency.

Les Teddy Awards ont 30 ans. La section Panorama lui fera honneur avec une projection spéciale de la version restaurée d'Andels als die Andern (Different from the Others), premier film gay de l'histoire réalisé en Allemagne en 1919 par Richard Oswald. A l'occasion de cet anniversaire, seront aussi projetés des films de Lothar Lambert, Ulrike Ottinger, Chantal Akerman,  récemment disparue, Isaac Julien, Barbara Hammer et Agusti Vilaronga. Lire aussi nos nos articles sur les Teddy Awards

La section Panorama accueille le premier film ghanéen de l'histoire du Festival. Au programme de cette section parallèle, souvent considérée comme la plus riche: I Olga Hepnarova de Tomas Weinreb et Petr Kazda ; Junction 48 de Udi Aloni ; Les premiers, les derniers de Bouli Lanners ; Maggie's Plan de Rebecca Miller ; Nakom de Kelly Daniela Norris et TW Pittman ; Remainder d'Omer Fast ; On the Other Side de Zrinko Ogresta ; Starve your Dog d'Hicham Lasri ; Sand Storm d'Elite Zexer ; Théo et Hugo dans le même bâteau d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau ; The Ones Below de David Garr ; War on Everyone de John Michael McDonagh.

Un hommage et un Ours d'or d'honneur pour Michael Ballhaus. Le chef opérateur légendaire a travaillé avec Fassbinder, Scorsese, Schlöndorff, Sayles, Redfotd, Nichols et Coppola.  La cérémonie aura le 18 février, avec la projection de Gangs of New York, film présenté hors-compétition à Berlin en 2003. Ballhaus a déjà été président du jury de Berlin en 1990 et avait reçu le prix Berlinale Camera en 2006. L'hommage comprendra la projection de 10 films.

Generation 2016, le programme jeunesse pour les enfants et les adolescents. In your dreams de Petr Oukropec ; Born to Dance de Tammy Davis ; Girl Asleep de Rosemary Myers ; Las Plantas de Roberto Davis ; Sairat (Wild) de Nagraj Manjule ; Rag Union de Mikhail Mestekiy : What's in the Darkness de Ychun Wang ; Fortune Favors the Brave de Norbert Lechner ; Young Wrestlers de Mete Gümürhan ; Rauf de Baris Kaya et Soner Caner ; Siv Sleeps Astray de Catti Edfeldt et Lena Hanno Clyne ; Ted Sieger's Molly Monster de Ted Stieger, Matthias Bruhn et Michael Ekbladh ; Zud de Marta Minorowicz

Perspektive Deutsche's Kino a 15 ans. Wer ist Oda Jaune de Kamilla Pfeffer ; Las cuatro esquinas del circulo de Katarina Stankovic ; Liebmann de Jules Hermann ; Agonie de David Clay Diaz ; Pallasseum de Manuel Inacker ; Valentina de Maximian Feldmann.

Le jury du court métrage réunit cette année Sheikha Hoor Al-Qasimi (Emirats Arabes Unis), Katerina Gregos (Grèce) et Avi Mograbi (Israël).

Une rétrospective qui regarde le rétroviseur. La rétrospective de la Berlinale sera consacrée à l'Allemagne en 1966, quand le pays redéfinissait son rapport au cinéma avec l'émergence de nouveaux talents tels Volker Schlöndorff, Alexander Kluge, Peter Schamoni...

Un marché du cinéma européen (European Film Market) déjà complet. Plus de 8000 professionnels sont déjà attendus. Une nouvelle initiative a été lancée avec les Drama Series Days qui font entrer la Berlinale de plein pieds dans l'industrie du documentaire télévisuel.

Décès du cinéaste belge Jean-Jacques Rousseau: une sale affaire

Posté par vincy, le 13 novembre 2014

Le cinéaste belge Jean-Jacques Rousseau est mort à l'âge de 66 ans le 5 novembre dernier. Auteur d'une quarantaine de films aux titres imagés (L'Histoire du Cinéma 16, une auto-critique, La Revanche du Sacristain Cannibale, L’Etrange Histoire du Professeur Igor Yaboutich, L'amputeur Wallon, Le Diabolique Dr Flak, Le Poignard maudit, Wallonie 2084, etc...), notables pour leur style absurde, il avait été révélé au grand public dans le documentaire de Frédéric Sojcher, Cinéastes à tout prix (2004). Le film est projeté à Cannes, hors-compétition, et met ainsi à l'honneur son oeuvre.

Car Rousseau était un auteur marginal, un apôtre du surréalisme, un contestataire secret (il portait une cagoule), un autodidacte qui s'amusait avec le genre fantastique, l'horreur, l'histoire. Farouche combattant des puissants, cet insoumis avait acquis le surnom flatteur d'Ed Wood Wallon. "Le cinéma de l’Absurde, c’est un cinéma incompréhensible, surréaliste, un cinéma totalement hors norme. Nous vivons dans une époque de normalisation absolue. Il est bien évident qu’une fois que vous êtes dans l’absurde, on vous prend pour un dingue" expliquait-il.

Il avait débuté sa carrière comme exploitant de salles avant de passer derrière la caméra pour "fabriquer" des films avec des acteurs amateurs et des budgets ridiculement bas. "Le budget du film peut aller de 250 à 100 000 euros mais ça n’a jamais dépassé 100 000. Mais c’est déjà descendu en dessous de 250… J’ai surtout besoin d’argent pour pouvoir faire des films, pas pour moi. Il faut tout d’abord savoir que je suis bénévole dans mes films et que l’argent qui me vient maintenant provient de la Communauté Française, de mécènes, de gens qui aiment mon cinéma" explique-t-il sur son site.
"L’argent est nécessaire pour faire un film. Mais je dois dire que je suis totalement contre le fait que certains films français coûtent 10, 15, 20 millions d’euros. C’est énorme. On pourrait faire des films qui coûtent moins cher. L’acteur doit gagner moins" insiste l'artiste. Parmi ses mécènes, il y a Benoît Poelvoorde et Bouli Lanners.

Admirateur de Kubrick, fan de La Créature du Lac Noir, ce bricoleur d'images et résistant à l'industrialisation du cinéma n'a jamais pu sortir ses films autre part que dans son cinéma ou dans les festivals. Ironiquement, il est mort dans des circonstances dignes d'un mauvais polar. 40 ans après ses débuts, le clap de fin a sonné dès cet été. Une altercation entre deux hommes un soir de juillet, dans un café de Courcelles, Le Napoléon (ironique là aussi quand on sait que Rousseau a filmé la Bataille Waterloo dans son jardin). L'un des deux protagonistes monte dans sa voiture, énervé, fonce sur l'établissement et heurte trois personnes qui n'ont rien à voir dans l'affaire. Le jeune chauffard s'est livré à la police. Mais il a blessé légèrement une personne et très grièvement deux autres, dont Jean-Jacques Rousseau. Il sombre dans le coma. Ne s'en réveillera jamais, succombant à ses blessures près de 4 mois plus tard, un jour d'automne.

Sur la mort, il disait : "La mort est le résultat de la vie. Quand on naît, quand on voit le fœtus, l’embryon, le spermatozoïde, il est déjà condamné à mourir. Quand un spermatozoïde a été sélectionné parmi des centaines de milliers, celui-là mourra. Il mourra pourquoi ? Parce qu’il sera tout d’abord embryonnaire, il va y avoir une espèce de petit hippocampe qui va se développer dans le corps de la mère. Mais déjà là, le cœur commence à battre ; et déjà il va falloir lutter contre la mort. Et toute la vie est une lutte contre la mort : globules rouges contre globules blancs. Et la mort, ça veut dire que nous serons vaincus."

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site officiel du cinéaste

Le Petit Nicolas prend ses vacances à Noirmoutier

Posté par vincy, le 22 juin 2013

Le petit Nicolas ne prend pas de vacances : pour pouvoir sortir le 9 juillet 2014, tout le monde travaille cet été. Le tournage de la suite, Les vacances du petit Nicolas, a débuté cette semaine à Noirmoutuer.

Laurent Tirard est toujours aux manettes. Valérie Lemercier, Kad Merad, François-Xavier Demaison et Daniel Prévost ont une fois de plus répondu à l'appel. Bernadette Lafont (dans le rôle de la mémé), Francis Perrin et Bouli Lanners se sont ajoutés à la bande. Et Maxime Godart (désormais trop vieux à 15 ans) s'est fait remplacé par Mathéo Boisselier dans le rôle principal du garnement. Il a triomphé des dizaines de gamins qui se sont présentés durant les séances de casting (800 au total).

Le livre de Goscinny et Sempé a été adapté par le cinéaste, Grégoire Vigneron (collaborateur fidèle de tous les films de Tirard) et, plus étrangement, Jaco Van Dormael (Toto le héros). L'histoire s'installe à l'Hôtel Beau-Rivage où naîtra une romance entre Nicolas et la belle Isabelle.

L'enjeu est de taille : le premier film avait séduit 5,7 millions de Français. Et les ventes des livres avaient amplement relancées...

Jérémie Renier, Audrey Fleurot et Bouli Lanners tournent La confrérie des larmes

Posté par vincy, le 9 novembre 2012

Jean-Baptiste Andrea, scénariste de Hellphone et réalisateur de Big Nothing et Dead End, a rassemblé un joli casting pour son nouveau film, La confrérie des larmes : Jérémie Renier (Le gamin au vélo, Cloclo), Audrey Fleurot (Intouchables) et Bouli Lanners (qui passe d'Audiard à Kervern et Delépine).

Le tournage a débuté hier, le 8 novembre. Modeste production de 6 millions d'euros, le film, qui sera distribué par Rezo Films, a été coécrit par le cinéaste et Gael Maury. L'histoire est celle d'un flic au chômage qui élève seul son gosse et à qui on propose de transporter une mallette pleine de cash. Il croise des gens étranges dans des lieux bizarres. Au fur et à mesure, son instinct de flic reprend le dessus.

Travelling Rennes 2012 : Bruxelles et la Belgique à l’honneur

Posté par MpM, le 7 février 2012

Chaque année, le festival Travelling à Rennes propose de découvrir une ville à travers les films qui l'évoquent ou s'y déroulent. Après Mexico, Istanbul, Jérusalem ou encore Buenos Aires, c'est donc au tour de Bruxelles de faire son cinéma durant toute une semaine d'avant-premières, de compétitions, et de rencontres.

Pour rendre hommage à la cité cosmopolite dont les dix-neuf communes forment l'identité multiple, le festival a sélectionné 35 longs métrages des années 30 à nos jours, parmi lesquels Le Départ de Jerzy Skolimowski, Jeanne Dielman 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman, C’est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde (le film fête ses 20 ans !!!), Dikkenek d’Olivier Van Hoofstadt ou encore Élève libre de Joachim Lafosse. Une compétition de courts métrages vient compléter la sélection, ainsi qu'un hommage au dessinateur et scénographe François Schuiten et une carte blanche au cinéma Nova de Bruxelles, géré par un collectif de bénévoles depuis 15 ans.

D'autres grandes sections accompagnent ce focus bruxellois, comme des portraits de cinéastes belges au présent (qui mettent à l'honneur Bouli Lanners, Jaco Van Dormael, Dominique Abel et Fiona Gordon, les frères Dardenne...), un gros plan sur le cinéma d'animation belge (et notamment Stéphane Aubier et Vincent Patar) et un retour sur "une certaine histoire politique et sociale de la Belgique". Sans oublier la création du ciné-concert Monsieur Fantômas & Cie par David Euverte, un concours de scénario, un concert, des expositions... et bien sûr le festival Travelling Junior réservé aux plus jeunes spectateurs.

Parmi les nombreux films présentés, tout est alléchant, mais plusieurs inédits valent particulièrement le détour : Bullhead de Michaël R. Roskam qui a raflé quatre prix aux Magritte et concourra pour l'Oscar du film étranger (dans les salles françaises le 22 février), Turquaze de Kadir Balci, une comédie familiale sur l'intégration, l'intolérance et le choc des différences, ou encore Hasta la vista de Goeffrey Enthoven, jumeau cru et déjanté, mais non dépourvu d'une (grosse) dose de bons sentiments, de notre Intouchables national (dans les salles françaises le 7 mars).

Difficile d'imaginer qu'avec tous ces temps forts, et surtout en présence de ces nombreux invités, l'ambiance ne soit pas à la fête dans la belle ville de Rennes ! Une fête qui, bien sûr, sera avant tout celle du cinéma et de ceux, comme les organisateurs de Travelling Rennes, qui l'aiment, le défendent et le partagent.

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Travelling Rennes : Bruxelles
Du 7 au 14 février 2012
Informations et programme sur le site de la manifestation

Les Géants et Bullhead se partagent les prix Magritte

Posté par vincy, le 5 février 2012

Les Magritte du cinéma belge, 2e clap, l'équivalent de nos Césars, ont couronné Les Géants, de Bouli Lanners, qui avait fait la clôture de la Quinzaine de réalisateurs en mai dernier à Cannes. Le film a remporté cinq Magritte, dont celui de meilleur film et de meilleur réalisateur.

Les Magritte sont censés récompensé le cinéma belge francophone. Le gamin au vélo aurait pu ainsi prétendre à de nombreux prix. Mais c'est un film flamand, cofinancé avec des producteurs francophones, Bullhead, qui a été l'autre grand vainqueur de la soirée d'hier, présidée par Bertrand Tavernier. Le film a récolté quatre prix et sera présent aux Oscars dans la catégorie meilleur film en langue étrangère.

Le film des Dardenne n'est reparti qu'avec le prix du meilleur espoir masculin tandis que Lubna Azabal a reçu celui de la meilleure actrice pour le film québécois Incendies. Les émotifs anonymes, de Jean-Piere Améris, a été distingué comme meilleur film étranger en coproduction. Et le belge Jérémie Rénier n'a pas été oublié en fils à maman de Potiche, comme second rôle masculin. Enfin Nathalie Baye a reçu un Magritte d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

Le palmarès:

Les géants : film, réalisateur (Bouli Lanners), second rôle féminin (Gwen Berrou), image, musique (Bram Van Parys (The Bony King of Nowhere))

Bullhead : film flamand, scénario, acteur (Matthias Schoenaerts), montage

La fée : son, costumes

Les émotifs anonymes : film étranger

Incendies : actrice (Lubna Azabal)

Potiche : second rôle masculin (Jérémie Rénier)

Elle ne pleure pas, elle chante : espoir féminin (Erika Sainte)

Le gamin au vélo : espoir masculin (Thomas Doret)

Quartier lointain : décors

Dimanches : court métrage

LoveMEATender : documentaire

Marion Cotillard chez Jacques Audiard

Posté par vincy, le 8 septembre 2011

Enfin?! L'actrice Marion Cotillard, à force de jouer les stars chez les plus grands metteurs en scène hollywoodiens (Allen au printemps, Soderbergh cet automne, Nolan l'été prochain), délaissait, ou été délaissée par les cinéastes français. Certes, elle était à l'affiche des Petits Mouchoirs, de son compagnon Guillaume Canet, l'an dernier. Mais depuis La Môme en 2007, qui lui valu l'Oscar de la meilleure actrice, elle n'a joué que dans un seul autre film hexagonal, Le dernier vol, avec son compagnon Guillaume Canet.

En étant enrôlée par l'immense Jacques Audiard, elle s'impose dans l'univers d'un des auteurs les plus respectés et les plus reconnus du cinéma français. Elle sera la vedette d'Un goût de rouille et d'os, aux côtés de Matthias Schoenaerts (Black Book, La meute), Céline Sallette (L'apollonide, Un été brûlant) et Bouli Lanners (Rien à déclarer, Louise-Michel, Les géants).

Le film est l'adaptation du recueil de huit nouvelles de Craig Davidson (paru chez Albin-Michel il y a cinq ans, voir actualité du 28 mai 2009), sur lequel il travaille depuis deux ans avec Thomas Bidegain, avec qui il avait coécrit le scénario d'Un prophète. Thomas Bidegain vient aussi de coécrire Nos enfants que Joachim Lafosse tourne avec les acteurs Tahar Rahim et Nils Arestrup (les acteurs principaux d'Un prophète). Pour les besoins du film, les nouvelles ont été fusionnées en une seule histoire.

Le tournage débutera à la fin du mois dans le nord de la France, en région Parisienne et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le film pourrait être prêt pour Cannes en 2012.

Jacques Audiard, Grand prix du jury à Cannes pour son dernier film Un prophète, a reçu trois fois les Césars du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénariste. Un triplé consécutif unique dans les annales.

Cannes 2011 : Bouli Lanners, Abel / Romy / Gordon et Téchiné à la Quinzaine des réalisateurs

Posté par vincy, le 19 avril 2011

21 longs métrages, une grande signature, des talents qu'on aime bien, des genres différents, et une ouverture à des cinéphilies rares à Cannes comme l'Inde, l'Islande, la Bulgarie ou le Maroc. L'Europe reste sur-représentée et les Etats-Unis quasiment absents. Bref pas grand chose d'excitant. On sent que le départ d'Olivier Père a porté un coup à cette sélection devenue trop française et, sur le papier, assez austère.

Longs métrages :
- Après le sud, Jean-Jacques Jauffret
- Atmen, Karl Markovics
- Blue Bird, Gust Van den Berghe
- Busong (Palawan Destin), Auraeus Solito
- Chatrak, Vimukthi Jayasundara
- Code Blue, Urszula Antoniak
- Corpo celeste, Alice Rohrwacher
- Eldfjall, Runar Runarsson
- En ville, Bertrand Schefer et Valérie Mréjen
- Impardonnables, André Téchiné
- Jeanne captive, Philippe Ramos
- La fée, Dominique Abel & Bruno Romy & Fiona Gordon
- La fin du silence, Roland Edzard
- Les géants, Bouli Lanners
- O Abismo prateado (Le gouffre argenté), Karim Aïnouz
- Play, Ruben Östlund
- Porfirio, Alejandro Landes
- Return, Liza Johnson
- Sur la planche, Leïla Kilani
- The Island, Kamen Kalev
- The Other Side of Sleep, Rebecca Daly

Séances spéciales :
- Des jeunes gens modernes, Jérôme de Missolz
- El Velador (Le veilleur de nuit), Natalia Almada
- Koi no Tsumi, Sion Sono
- La nuit elles dansent, Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault