Slumdog continue sa moisson de prix

Posté par vincy, le 26 janvier 2009

Les Guildes professionnelles remettaient leurx prix ce week end. Très bon indice de prévision dans la course aux Oscars, c'est, contre toute attente il y a encore deux mois, le film de Danny Boyle, qui a récolté le gros lot. Les producteurs ont décrété Slumdog Millionaire film de l'année, au côté de Wall-E (animation) et Man on Wire (documentaire).

De manière plus surprenante, la guilde des acteurs a élu le casting de Slumdog "meilleur ensemble de l'année". Le plus puissante des guildes annonce ainsi son favori pour l'Oscar du meilleur film. Sean Penn (Harvey Milk), Meryl Streep (Doute), Heath Ledger (Batman The Dark Knight) et Kate Winslet (Le liseur) ont été choisis dans leur catégorie respective (acteur, actrice, seconds rôles masculin et féminin).

Les réalisateurs se décideront samedi prochain. En pleine cession de votes pour les Oscars, le "petit" Slumdog aura bien besoin de toutes ces récompenses pour lutter contre le "Goliath" Benjamin Button...

Slumdog Millionaire ne plaît pas à des habitants de bidonvilles indiens

Posté par vincy, le 24 janvier 2009

slumdog millionaireAprès la mafia napolitaine qui a tout fait pour discréditer le film italien Gomorra, et qui continue de menacer l'auteur du livre, Roberto Saviano, voici les habitants d'un bidonville indien qui poursuit en diffamation le film Slumdog Millionaire.

L'ironie es qu'il s'agit d'une association indienne de résidents d'un bidonville qui se situe à des milliers de kilomères des lieux de tournage du film de Danny Boyle (le bidonville de Dharavi, 700 000 personnas, à Mumbay).

La plainte de la part d'une association (caritative) indienne de résidents de bidonville se porte contre la star Anil Kapoor, qui interprète l'animateur du jeu "Qui veut gagner des millions?", et le compositeur de la bande originale, A.R. Rahman, trois fois cité aux Oscars (deux fois dans la catégorie chanson, une fois dans la catégorie musique).

Ces deux personnalités représentent, selon la plainte, un film qui "violerait" les droits de l'Homme et la "dignité" des pauvres. Derrière cette plainte, il y a évidemment un ressentiment d'une autre époque. Le représentant de l'association "a dit clairement qu'il ne s'attendait à rien de positif venant d'un réalisateur britannique, puisque ses ancêtres nous qualifiaient de "chiens"", selon les propos rapportés par son avocat Shruti Singh à l'agence de presse Indo-Asian News Service (IANS).

Que dire dans ce cas de la représentation des bidonvilles dans La cité de Dieu? L'illustration d'une Inde factice dans les productions de Bollywood est-elle plus décente? On ne peut que s'insurger contre tout type de censure, mais srtout, on aimerait voir un Etat qui améliore les conditions de vie de toute personne. Quand la pauvreté est subie, peut-on parler de droits de l'homme???

Slumdog Millionaire emporte un vif succès dans le monde entier. Il a récolté dix nominations aux Oscars jeudi dernier. En France, le film, dans seulement 126 salles, a attiré plus de 200 000 spectateurs en première semaine.

Pour Gomorra, l'histoire s'est achevée avec cette nouvelle incroyable : des DVD contrefaits du film avaient finalement été distribués par la maffia elle-même. Soyons cyniques : entre la vente de DVD, de produits dérivés, et la curiosité des touristes, nul ne doute que le bindonvilles indiens pourraient devenir à la mode pour les occidentaux. Des voyages organisés existent bien dans ceux de Rio de Janeiro...

Les Guildes américaines ont rendu leur verdict…

Posté par vincy, le 8 janvier 2009

Bien plus que les Golden Globes, les guildes professionnelles reflètent davantage les futures nominations aux Oscars.

Ainsi, la Guilde des producteurs (PGA) ont choisi cinq films très divers, dont deux indépendants. L'étrange affaire de Benjamin Button, Frost/Nixon l'heure de vérité, Batman The Dark Knight, Milk et Slumdog Millionaire partent ainsi favoris pour la catégorie du meilleur film aux Oscars. Man on Wire, Standard Operating Procedure et Trouble the Water concourrent pour le prix du meilleur documentaire. Volt, Kung-Fu Panda et Wall-E ont été retenus dans la catégorie film d'animation. Man on Wire et Wall-E, sélectionnés dans tous les palmarès depuis un mois, paraissent déjà vainqueurs.

La Guilde des réalisateurs (DGA) a surpris tout le monde en nommant les cinéastes de l'année. En effet, ils ont cité les même films que les producteurs en honorant David Fincher (Benjamin Button), Ron Howard (Frost / Nixon), Christopher Nolan (Batman), Gus Van Sant (Milk) et Danny Boyle (Slumdog). L'affaire semble plier pour les Oscars...

La Guilde des scénaristes (WGA) a aussi reconnu la valeur de ces cinq films, mais avec deux catégories, s'est offert un choix plus large. Burn after Reading, Milk, Vicky Cristina Barcelona, The Visitor et The Wrestler sont en compétition pour le scénario original. L'étrange affaire de Benjamin Button, Batman The Dark Knight, Doute, Frost / Nixon et Slumdog Millionaire se livrent bataille pour la meilleure adaptation. Côté documentaires, on retrouve Boogie Man : The Lee Atwater Story, Chicago 10, Fuel, Gonzo : The Life and Work of Dr. Thompson et le dessin animé présenté à Cannes, Valse avec Bashir.

Mais c'est la plus puissante des Guildes, celle des acteurs (SAG) qui est scrutée de près. D'une part, parce qu'elle pèse plus que les autres dans le collège des électeurs des Oscars et aussi, parce qu'elle menace de grève tout le système.

Dans la catégorie acteur, sont cités Richard Jenkins (The Visitor), Frank Langella (Frost / Nixon), Sean Penn (Milk), Brad Pitt (L'étrange affaire de Benjamin Button) et Mickey Rourke (The Wrestler).

Dans la catégorie actrice, sont nommées Anne Hathaway (Rachel Getting Married), Angelina Jolie (L'échange), Melissa Leo (Frozen River), Meryl Streep (Doute) et Kate Winslet (Les noces rebelles).

Pour le meilleur second rôle masculin, Josh Brolin (Milk), Robert Downey Jr. (Tonnerre sous les tropiques), Philip Seymour Hoffman (Doute), Heath Ledger (Batman) et Dev Patel (Slumdog) se disputent le prix.

Concernant le meilleur second rôle féminin, Amy Adams et Viola Davis (Doute), Penelope Cruz (Vicky Cristina Barcelona), Taraji P. Henson (L'étrange affaire de Benjamin Button) et Kate Winslet (La liseuse) sont en lice.
Enfin, la Guilde récompense aussi un casting dans son ensemble (cohérence et qualité). Ont été retenus : Doute, Frost/Nixon, Milk, Slumdog Millionaire et L'étrange affaire de Benjamin Button. Pour les cascadeurs, la Guilde a choisi ceux de Batman The Dark Knight, Hellboy II, Indiana Jones IV, Iron Man et Wanted.

« Wall-E » réussit un exploit avec les critiques de Los Angeles

Posté par vincy, le 14 décembre 2008

C'est une première en 34 ans. Annoncée le 9 décembre, la liste des récipiendaires du prix des critiques de Los Angeles couronne un dessin animé. Wall-E succède à There Will Be Blood et dépasse l'autre finaliste, Batman : The Dark Knight. Le film de Christopher Nolan finit deuxième dans deux autres catégories - réalisateur et direction artistique - et ne remporte qu'un seul prix, posthume, pour Heath Ledger. Avec leurs collègues de New York, ils partagent leur goût commun pour Pénélope Cruz,  Sally Hawkins, Sean Penn et le documentaire Man on Wire. Clairement Slumdog Millionaire, Milk et Be Happy ont séduit les élites cinéphiliques du pays.

Meilleur film : Wall-E (finaliste : Batman The Dark Knight)

Meilleur réalisateur : Danny Boyle pour Slumdog Millionaire (finaliste : Christopher Nolan pour The Dark Knight)

Meilleur acteur : Sean Penn pour Milk
(finaliste : Mickey Rourke pour The Wrestler)

Meilleure actrice : Sally Hawkins pour Be Happy (finaliste : Melissa Leo pour Frozen River)

Meilleur second rôle masculin : Heath Ledger pour The Dark Knight (finaliste : Eddie Marsan pour Be Happy)

Meilleur second rôle féminin : Penelope Cruz pour Vicky Cristina Barcelona et Elegy (finaliste : Viola Davis pour Doute)

Meilleur scénario : Mike Leigh pour Be Happy (finaliste : Charlie Kaufman pour Synecdoche, New York)

Meilleure photo : Yu Lik-Wai pour Still Life (Anthony Dod Mantle pour Slumdog Millionaire)

Meilleure direction artistique : Mark Friedberg pour Synecdoche, New York (finaliste : Nathan Crowley pour The Dark Knight)

Meilleure musique : A.R. Rahman pour Slumdog Millionaire (finaliste : Alexandre Desplat pour L'étrange histoire de Benjmain Button)

Meilleur film en langue étrangère : Still life de Jia Zhang Ke (finaliste : Entre les murs de Laurent Cantet)

Meilleur documentaire : Man on Wire (finaliste : Valse avec Bashir)

Meilleur film d'animation : Valse avec Bashir

Meilleur nouveau talent : Steve McQueen pour Hunger

Les critiques de New York boivent du petit lait avec « Milk »

Posté par vincy, le 13 décembre 2008

Les critiques de New York ont rendu leur verdict annuel mercredi 10 décembre. Ce palmarès confirme les films tendance du moment et affirment une volonté évidente de faire une résistance à un cinéma formaté. Deux films se partagent la plupart des citations principales : Milk, de Gus Van Sant, et Be Happy, de Mike Leigh. Le cinéaste anglais a battu Danny Boyle d'un petit point pour le titre de meilleur réalisateur.

Meilleur film : Milk

Meilleur réalisateur : Mike Leigh pour Be Happy

Meilleur acteur : Sean Penn pour Milk

Meilleure actrice : Sally Hawkins pour Be Happy

Meilleur second rôle masculin : Josh Brolin pour Milk

Meilleur second rôle féminin : Penelope Cruz pour Vicky Cristina Barcelona

Meilleur scénario : Jenny Lumet pour Rachel Getting Married

Meilleure photographie : Anthony Dod Mantle pour Slumdog Millionaire

Meilleur premier film : Courtney Hunt pour Frozen River

Meilleur film étranger : 4 mois, 3 semaines et deux jours

Meilleur film d'animation : Wall-E

Meilleur documentaire : Man on Wire

Golden Globes 2009

Posté par vincy, le 11 décembre 2008

Toutes les nominations.
L'étange histoire de Benjamin Button, Doute et Frost/Nixon font la course en tête avec 5 nominations chacun. Aucun de ces films n'a reçu l'adoubement des critiques. ceux de New York ont préféré Milk et Be Happy, ceux de Los Angeles, Wall-E, Milk, Be-Happy et Slumdog Millionaire, et ceux de Washington ont favorisé Slumdog Milionnaire. (tous les détails et l'analyse sur les nominations)

Slumdog Millionaire remporte le premier prix de la saison

Posté par vincy, le 5 décembre 2008

slumdogmillionaire.jpgLa saison des prix américains,  longue route vers les Oscars, a commencé hier avec la tradtionnelle remise des prix du National Board of Review (Conseil national des critiques créé en 1909, composé de professeurs de cinéma essentiellement).

Le film de Danny Boyle, Slumdog Millionaire, a remporté le prix du meilleur film. Avec son prix du public au Festival de Toronto, cela lui donne un atout supplémentaire dans les campagnes marketing en vue de décrocher des nominations aux Golden Globes et aux Oscars.  En quinze ans, cependant, seuls cinq films ont gagné le prix du NBR  puis l'Oscar. C'était le cas, notamment, l'an dernier avec No Country for Old Men.

Le reste du palmarès lance aussi les premiers favoris dans les autres catégories, ou, en tout cas, ceux qui risquent d'être incontournables dans la saison des prix.
- Meilleur réalisateur : David Fincher (L'étrange histoire de Benjamin Button)

- Meilleur nouveau réalisateur : Courtney Hunt (Frozen River)

- Meilleur acteur : Clint Eastwood (Gran Torino)

- Meilleure actrice : Anne Hathaway (Rachel getting married)

- Meilleur second rôle masculin : Josh Brolin (Milk)

- Meilleur second rôle féminin : Penélope Cruz (Vicky Cristina Barcelona)

- Meilleure révélation masculine : Dev Patel (Slumdog Millionaire)

- Meilleure révélation féminine : Viola Davis (Doubt)

- Meilleur casting : Doubt

- Meilleur scénario : Nick Schenk (Gran Torino)

- Meilleure adaptation : Simon Beaufoy (Slumdog Millionaire) et Eric Roth (L'étrange histoire de Benjamin Button)

- Meilleur film d'animation : Wall-E

- Meilleur film en langue étangère : Mongol (Russie, déjà finaliste ax Oscars 2008)

- Meilleur documentaire :  Man on wire

Danny Boyle favori anglais pour les Oscars

Posté par vincy, le 3 décembre 2008

slumdogmillionaire.jpgLes 11e prix du cinéma indépendant britannique ont récompensé les gagnants de l'année dimanche dernier, le 30 novembre. Grand gagnant, Danny Boyle, le cinéaste de Trainspotting, avec Slumdog Millionaire, fabuleuse histoire se déroulant en Inde. Il avait déjà été nommé comme meilleur réalisateur en 2002 avec 28 jours plus tard. Là, son film, reçoit quatre prix : meilleure photo pour Anthony Dod Mantle, meilleur espoir pour Dev Patel (photo, à gauche), meilleur réalisateur et meilleur film.

Les films de Mike Leigh, Stephen Frears, Ken Loach,  Stephen Daldry, Michael Winterbottom avaient été primés les années précédentes. Autrement dit, avec le prix du public du Festival de Toronto remporté en septembre dernier, Slumdog est en course pour les nominations les plus prestigieuses aux Oscars. Pour Danny Boyle ce serait un grand bon en avant tant il a été snobé par les palmarès anglais et américains. Il n' a reçu qu'un BAFTA (les César d'Outre-Manche) au cours de sa carrière, celui du meilleur film britannique en 1996 (Trainspotting).

Les autres films remarqués cette année sont Hunger (meilleur nouveau réalisateur, meilleur acteur, meilleure technique), Happy-Go-Lucky (Be Happy (meilleur second rôle masculin et second rôle féminin), The Boy in the Striped Pyjamas (meilleure actrice). Les BIFA ont aussi primé le documentaire Man on Wire, le film étranger Valse avec Bashir. Ils ont honoré David Thewlis pour sa contribution au cinéma britannique.

Toronto remplacera-t-il Venise ?

Posté par vincy, le 17 septembre 2008

toronto2010.jpg

Le 33e Festival de Toronto vient de s’achever avec succès. Tandis que Venise connaît la crise, la Ville Reine canadienne se pavane de ses succès. Les dates coïncidant de plus en plus, Venise se voit finalement menacée, surtout lors d’une année faible artistiquement. A côté, Toronto propose des avantages indéniables : pas de compétition, hormis ce prix du public qui, souvent, fait émerger un succès en salles, des dépenses quotidiennes moins élevées qu’en Italie pour les festivaliers, une proximité géographique avec Hollywood et New York, mais surtout l’existence du 2e marché du film, juste après Cannes.

Venise semble bien fragile tant ses Lions d’or ne se transforment pas en Oscars (malgré de bons prétendants) et sa médiatisation s’amenuise au fil des ans. La manifestation peine à faire le virage nécessaire que Toronto a entrepris il y a quelques années, en investissant dans un palais dédié à la manifestation. Pourtant, même si cela se sait moins, Venise et Toronto ont longtemps collaboré ensemble. Désormais la guerre larvée que se font les grands festivals pour obtenir les avant-premières les plus prestigieuses prend des allures de guerre de tranchée. Venise accuse Toronto de faire pression sur les producteurs américains pour obtenir des exclusivités. Et ils sont d’autant plus tentés que le voyage coûte moins cher et surtout le résultat est plus rentable, pouvant ainsi vendre leurs films aux distributeurs venus du monde entier.

Toronto avait déjà croqué Montréal et son FFM. Si dans le calendrier, Venise continue d’avancer vers septembre, la Mostra risque de se faire dévorer par le tigre ontarien. Ou l’inverse si Venise commence à sortir les griffes.  Clairement, il deviendra difficile d’accueillir des films aux mêmes dates.

Les studios misent de plus en plus sur les festivals pour lancer leurs opérations de marketing ou séduire des acheteurs. Toronto a projeté 312 films, dont 116 premières mondiales. Les producteurs français et britanniques viennent de plus en plus nombreux sur les bords du lac Ontario. Ainsi Pathé y a présenté The Duchess, avec Keira Knightley. Ironiquement, après son avant-première internationale à Toronto, le film fera le voyage… à Rome, le festival concurrent de Venise. Les français ont présenté Mesrine, La fille de Monaco, Un conte de Noël, Il y a longtemps que je t’aime, ou encore Faubourg 36.

C’est aussi à Toronto qu’on s’est arraché les droits de The Wrestler, tout juste primé d’un Lion d’or à Venise. Fox Searchlight l’a acquis pour 4 millions de $ pour le distribuer aux USA. C’est encore à Toronto que le Che de Sodebergh, présenté à Cannes, a trouvé son distributeur américain (IFC), qui devrait miser sur la Video-On-Demand.

Si le marché a montré des signes de faiblesse – crise économique, impact de la grève des scénaristes – Toronto, au contraire de Venise, a rempli son contrat. Et s’affirme un peu plus comme le rendez-vous de la rentrée, et donc la rampe de lancement pour les Oscars. C’est ce que recherchent les producteurs : un moyen efficace et rentable de donner un maximum de visibilité à leurs films. Si Toronto séduit les médias du monde entier, Venise se marginalisera.

Palmarès 

- Prix du public : Slumdog Millionaire, de Danny Boyle, suivi de More than a game, de Kristopher Belman et The Stoning of Soraya M, de Cyrus Nowrasteh
- Prix de la critique internationale : Lymelife, de Derick Martini et Disgrace, de Steve Jacobs
- Prix de la découverte : Hunger, de Steve McQueen
- Meilleur film canadien : Lost Song, de Rodrigue Jean
- Meilleur premier film canadien : Before Tomorrow, de Madeline Piujuq Ivalu et Marie-Hélène Cousineau