Les Playmobils au cinéma

Posté par vincy, le 7 janvier 2015

playmobilAprès les jouets Hasbro et les Lego, voici logiquement les Playmo. Pathé, Wild Bunch, On Entertainment et Morgen Studios se sont associés pour adapter une histoire autour des fameuses figurines Playmobil en film d'animation 3D.

Le projet est supervisé par Bob Persichetti (Monstres vs Aliens, Shrek 2, Le chat potté, Le petit prince).

La coproduction est dotée d'un budget très conséquent (60M€ environ). La sortie est prévue en 2017.

Les Playmobils, créés en 1975, ont été vendus à plus de 2.7 milliards d'unités dans plus de 100 pays.

Le pire est qu'en 2009 (lire notre actualité), on se demandait quand une telle idée allait arriver sur nos grands écrans. Prémonitoire.

14 événements marquants de l’année cinéma 2014

Posté par vincy, le 4 janvier 2015

scarlett johansson under the skin

L'année cinéma ne fut pas de tous repos. Hormis ce qui compte le plus, les films, l'industrie a connu de fortes turbulences et parfois même quelques séismes faisant bouger les plaques tectoniques les plus solides. Le cinéma reste un art fragile, mué par une industrie qui cherche en vain des formules, recettes, et autres martingales rassurant les investisseurs.

La preuve la plus spectaculaire est évidemment l'énorme opération de piratage qui a ébranlé le géant Sony Pictures. Alors que le studio lançait en fanfare le tournage du nouveau James Bond, Spectre, ses ordinateurs étaient "hackés". Et les "Gardiens de la Paix", qui revendiquent l'acte de "vandalisme" pour reprendre le mot de Barack Obama, se sont délectés: révélation des salaires des dirigeants, des contrats pour les films, des courriels (parfois très politiquement incorrects) entre les dirigeants, diffusion de films en ligne et, en point d'orgue, menace d'attentats pour quiconque projetterait le film The Interview. Ce dernier fait marquant a créé un dangereux précédent: Sony a d'abord annulé la sortie du film, avant de négocier avec quelques 300 salles et une plateforme en ligne. En capitulant devant des terroristes, en censurant une comédie satirique, Sony s'est mis Hollywood et une grande partie de la classe politique à dos...

Mais l'année 2014 ce n'était pas que ça. A Hollywood, les mines sont peu enjouées: le box office est en retrait, les suites produites n'ont pas été les cartons annoncés. Seuls les super-héros et franchises pour la jeunesse ont vraiment cartonné (les deux films les plus populaires de l'année sont finalement un Hunger Games). Pas étonnant alors que tous les studios se soient lancés dans un programme ambitieux de sagas, avec en tête une guerre déclarée entre Disney-Marvel-Star Wars et Warner Bros-DC Comis-Harry Potter. Les plannings sont prêts jusqu'en 2020. Un véritable travail à la chaîne.

Mais Hollywood a les yeux rivés au-delà. Du financement à la distribution, désormais c'est du côté de la Chine que ça se passe. L'Empire du milieu, déjà 2e marché cinéphile du monde, va devenir rapidement la plus grosse réserve de spectateurs. Certains films américains y font un box office presque supérieur à celui qu'ils réalisent en Amérique du nord. Partenariat, coopération, joint-venture: tout le monde veut sa place là bas. C'est le nouvel eldorado.

Même les Français s'y investissent. Ironiquement d'ailleurs, c'est un remake chinois d'un film français réalisé par un cinéaste français qui représentait la Chine aux Oscars. Tout un symbole d'ouverture. Tandis que dans l'Hexagone, on joue à Jean-qui-rit/Jean-qui-pleure. La fréquentation des salles est à un excellent niveau. La part de marché des films français a rarement été aussi bonne.  Trop tôt pour dire si l'opération 4€ pour les moins de 14 ans a joué un effet déclencheur sur les films familiaux. Mais avec deux symboles, le carton à 12 millions d'entrées de Qu'est-ce-qu'on a fait au Bon Dieu? et le triomphe international de Lucy, le cinéma français continue de séduire (y compris à la télévision puisqu'Intouchables s'est offert une audience de coupe du monde avec 13 millions de téléspectateurs). Mais, dans le même temps, la production française connaît une crise sans précédent avec une réduction drastique des tournages et des budgets. A cela s'ajoute une véritable vulnérabilité du modèle économique et des tensions sociales toujours d'actualité.

Le cinéma est une économie périlleuse. Des studios Ghibli au Japon qui décident de fermer temporairement leur département long métrage aux festivals (Film asiatique de Deauville, Paris Cinéma) qui mettent la clef sous le rideau, la crise touche tout le monde, même des valeurs qu'on croyaient sûres. Cela oblige de nombreux acteurs de l'industrie de modifier leurs stratégies. L'événement le plus flagrant fut sans doute la mise en ligne par Wild Bunch, en Vidéo à la demande, de Welcome to New York, d'Abel Ferrara, avec Gérard Depardieu, sans passer par la case salles. Evénement qui a parasité Cannes et qui sera de plus en plus courant. Dans le même temps Wild Bunch a d'ailleurs créé une société de e-distribution et s'est marié avec un groupe allemand.

Le numérique est de plus en plus présent dans toutes les strates du cinéma: tournage, diffusion, et même marketing et promotion. Un selfie aux Oscars fait davantage de bruit et d'impact qu'une campagne de publicité massive. Même si la tendance du selfie peut agacer (sur les marches de Cannes), tous les distributeurs profitent désormais des réseaux sociaux pour promouvoir leurs films. Les stars aussi. James Franco en a même un peu abusé...

Évidemment, d'autres faits ont marqué cette année 2014. A commencer par les disparitions de personnalités qui nous manqueront devant ou derrière l'écran. L'émotion mondiale a été à son comble avec l'overdose de Philip Seymour Hoffman et le suicide de Robin Williams, deux immenses acteurs américains. De l'émotion, il y en a eu cette année. Nous resterons marqués par les adieux discrets et humbles, mais ô combien touchants, de Gilles Jacob sur la scène du Palais des Festivals à Cannes, après avoir remis la Caméra d'or, qu'il a créé, à un premier film français revigorant (Party Girl).

Mais finalement, 2014 n'est-ce-pas Scarlett Johansson qui l'incarne le mieux, en étant, paradoxalement, l'actrice la plus désincarnée de l'année? Voix virtuelle et numérique dans Her, super-héroïne se muant en clé USB dans Lucy, girl next door irrésistible en second-rôle dans Chef et personnage de BD en tête d'affiche dans Captain America : Le soldat de l'hiver, elle est toutes les femmes sans en être une seule. Elle est à la fois la belle et la bête. Elle incarne le vide existentiel de notre époque, reflète nos fantasmes, nous renvoie l'image d'une star caméléon, jusqu'à se désintégrer pour bien nous prouver qu'elle n'est pas réelle dans Under the Skin. En cela, en alien-vampire s'humanisant au contact des hommes qu'elle piège, créature hybride mise à nue par la souffrance de notre monde, Scarlett Johansson illustre numériquement et charnellement (antagonismes?) ce que le cinéma cherche encore et toujours: la restitution de la réalité à travers un imaginaire de plus en plus technologique.

Festival d’Albi: Discount, drôle de casse à Leader Price

Posté par cynthia, le 23 novembre 2014

discountLa comédie Discount, présenté en avant-première aux Oeillades, le festival du film francophone d'Albi (18-23 novembre), se déroule dans un modeste magasin agroalimentaire. Le film est réalisé par Louis-Julien Petit et met en scène les comédiens Olivier Barthelemy, Corinne Masiero, Pascal Demolon, M'Barek Belkouk et Zabou Breitman.

Humain, déroutant et drôle, Discount est une fresque sur l'humanité et l'entraide dans la galère de l'agroalimentaire. ''Solidaires!''

Gilles, Christine, Momo, Alfred et Emma sont tous employés dans un supermarché Hard Discount. Entre mise en rayon et encaissement des produits, le quotidien de ces gens normaux semble sans ombre, jusqu'au jour où leur patronne leur annonce qu'ils risquent d'être remplacés par des caisses automatiques. C'est là que le combat va commencer.

Tous ces personnages, qui doivent se mettre en compétition vont, au contraire, se lier et créer leur propre discount alternative avec la nourriture jetée par les centres commerciaux. Un peu l'inverse de Deux jours, une nuit des frères Dardenne. Est-ce du vol? Du sens social? Le film soulève beaucoup de questions à commencer par celles sur le gaspillage industriel et de la solidarité à tout prix.

Parlons-en justement de cette solidarité! Omniprésente dans le film, mais si rare dans la vraie vie. Elle est la lumière du film ainsi que son moteur. Face à cette bande de collègues/potes qui vont voler de la nourriture pour se faire de l'argent pour finalement aider les familles dans le besoin. Des sortes de Robin des bois de la nourriture qui préfèrent réaliser un casse alimentaire plutôt qu'un casse à la banque.
On est touché par ce groupe solidaire jusqu'au bout des ongles et on en vient à espérer qu'ils ne se fassent pas prendre dans leur soif controversée de sauver leur peau et celle des autres.

Discount est une comédie sociale émouvante, comme on aimerait en voir beaucoup plus dans le paysage français. Et terriblement d'actualité. Rappelons que Les Restos du coeur célèbrent leur trentième anniversaire cette année.

Le film sort le 21 janvier prochain, distribué par Wild Bunch.

Nicolas Winding Refn prépare son nouveau film

Posté par vincy, le 5 novembre 2014

nicolas winding refnNicolas Winding Refn prépare un film d'horreur, The Neon Demon, selon les informations de Variety. Le scénario a été écrit par le réalisateur et Mary Laws.

"Je me suis réveillé un matin entouré et dominé par des femmes", explique le réalisateur dans un communiqué. "J'ai soudain eu le besoin urgent d'écrire un film d'horreur sur les beautés dangereuses. Après être tombé amoureux de Los Angeles et de son électricité à l'occasion de Drive, c'est là que je filmerai The Neon Demon."

Le tournage de ce film, au casting essentiellement féminin, commencera début 2015. La sortie n'est pas prévue avant 2016.

Le cinéaste danois, 44 ans, s'est aussi engagée sur une série TV, Barbarella, pour Canal Plus. Son dernier film, Only God Forgives, était en compétition au Festival de Cannes en 2013.

Verhoeven plonge Huppert dans l’univers de Djian

Posté par vincy, le 22 septembre 2014

C'est forcément l'un des projets les plus excitants qui vient d'être confirmé. Paul Verhoeven (Basic Instinct) dirigera Isabelle Huppert dans une adaptation d'un roman sulfureux de Philippe Djian, Oh!. Le film est réintitulé Elle.

Huppert incarnera Michelle, qui, à la veille de Noël, se réveille chez elle, sur le sol, après avoir été violée. Elle ne se souvient pas de son agresseur mais elle le sent roder. Le "monstre" la traque alors qu'elle cherche à reconstruire les événements, où s'entremêlent le sexe et la mort. On comprend ce qui a intéressé Verhoeven dans ce suspense psychologique,.

"Le script est très intelligent mais c'est du pur Verhoeven, extrêmement érotique et pervers, ce qui veut dire que l'actrice devra être prête à assumer" expliquait en mai le producteur Vincent Maraval. Huppert va ainsi retrouver un rôle dans la lignée de La Pianiste, de Michael Haneke.

Isabelle Huppert a été à l'affiche d'Abus de faiblesse et de La ritournelle cette année. The Disappearance of Eleanor Rigby a été présenté à Cannes et à Deauville. Et en 2015, elle sera au générique de Louder than Bombs, le nouveau film de Joachim Trier.

Paul Verhoeven n'a rien tourné depuis Black Book (2006), son premier film européen en 23 ans, hormis Steekspel, moyen métrage réalisé en 2012.

Les romans de Philippe Djian ont souvent séduit le cinéma : Bleu comme l'enfer, 37°2 le matin, Impardonnables et récemment L'amour est un crime parfait d'après son livre Incendies.

Wild Bunch et Senator, un mariage franco-allemand dans le cinéma européen

Posté par vincy, le 27 juillet 2014

Vendredi 25 juillet, la société française Wild Bunch et la société allemande Senator Entertainment ont annoncé leur mariage pour former un groupe européen de production et de distribution de films. A elles deux, les sociétés couvrent plusieurs pays (France, Allemagne, Espagne, Italie, Bénelux).

Le nouveau groupe aura son propre nom, basé à Berlin et côté à Francfort. Autant dire que Wild Bunch devient plutôt allemand. L'ensemble pèsera 185 millions d'euros. La direction comprendra les trois fondateurs de Wild Bunch, Vincent Grimond qui en sera le P-DG, Vincent Maraval le directeur des contenus et Brahim Chioua, directeur des opérations. Les finances seront réservées à l'Allemand Max Sturm.

Les deux catalogues fusionnés représenteront plus de 2200 titres. L'objectif est d'être présent sur tous les canaux de diffusion. Rappelons que Wild Bunch possède notamment la plateforme de VàD/SVàD FilmoTV.

Wild Bunch a distribué des films comme The Artist, Le discours d'un roi, La vie d'Adèle, Des hommes et des Dieux, Polisse, 9 mois ferme, le dernier Astérix et récemment Les vacances du petit Nicolas et Sous les jupes des filles. Elle produit actuellement le nouveau film d'Emanuelle Bercot, La tête haute, et les prochains films de Roschdy Zem (Boydbuilder) et Jérôme Bonnell (A trois on y va), tout comme le dernier Ken Loach (Jimmy's Hall) ou le Hazanavicius (The Search), tous deux à Cannes cette année.

Senator Entertainment a distribué en Allemagne des films comme Mandela, The Reader, Le discours d'un roi, De l'autre côté du périph', Happiness Therapy, Intouchables, et de nombreux films d'auteurs ou comédies et polars germaniques. Depuis 1987, elle a développé trois unités de production et coproduction en Allemagne et possède déjà à parité une filiale avec Wild Bunch, Central Film Verleih.

Cannes 2014 : Lettre à… Wild bunch

Posté par MpM, le 18 mai 2014

Un bon professionnel du cinéma ne refuse jamais un petit scandale qui permette de faire le buzz autour d'un film, et la projection exclusive de Welcome to New York d'Abel Ferrara en marge du Festival de Cannes était à ce titre un coup de génie.

Même l'idée de placer la soirée de lancement sous le signe du "mauvais goût" peut avoir ses adeptes. Après tout, cette "affaire DSK" comme on la nomme pudiquement n'a rien de particulièrement raffiné.

Mais elle n'a rien de très amusant non plus, quand on y songe. Un crime est censé avoir eu lieu dans cette chambre du Sofitel qui était reconstituée lors de la soirée, et sur lequel les festivaliers étaient invités à se prendre en photo. Distribuer des peignoirs, ainsi que des menottes ou des préservatifs, pour évoquer une tentative de viol va au-delà du mauvais goût. Distribuerait-on des revolvers et des poches d'hémoglobine à une soirée de film parlant d'un meurtre ?

Cette mise en scène d'un crime qui frappe tant d'êtres humains (des deux sexes) a quelque chose d'indécent, même involontairement, et renforce insidieusement l'idée que le viol peut être un sujet de plaisanterie, de farce ou de moquerie. Or, sous couvert de second degré, de publicité, de provocation ou de je ne sais quoi, ce genre d'action participe à la banalisation des agressions sexuelles.

A l'heure où le viol est encore utilisé comme punition et acte de guerre à travers toute la planète, aucune campagne marketing au monde ne mérite qu'on le prenne à la légère.

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Présentation du film par Depardieu, Ferrara et Bisset

Welcome to New York sortira directement en VOD

Posté par MpM, le 4 mai 2014

welcome to NYLe très attendu Welcome to New York d'Abel Ferrara, qui s'inspire de l'affaire DSK, sortira donc bien directement (et exclusivement) "sur les services de vidéo à la demande", au prix de 7€, a confirmé la société de production et de distribution Wild Bunch dans un communiqué daté du 2 mai.

Depuis la première annonce en ce sens dans le quotidien Le Monde le18 avril dernier, un espoir demeurait de voir le film projeté en séance spéciale à Cannes, mais l'idée semble s'éloigner. C'est pourtant en plein Festival de Cannes que le film fera sa sortie : le 17 mai, presque trois ans après l'affaire du Sofitel de New York.

"En sortant le film ainsi, on touche le plus grand nombre, le plus vite possible", relevait  Brahim Chioua, cofondateur de Wild Bunch, dans son entretien au Monde. "Pendant dix jours, le film sera exposé sur les pages d'accueil de toutes les plateformes internet, iTunes, Free, Orange... : on touchera 20 millions de visiteurs par jour".

De plus en plus d'initiatives viennent comme celles-ci bousculer la chronologie des médias à la française, dont la rigidité est dénoncée par de nombreux professionnels. Elle empêche notamment une sortie simultanée en salles et sur le web comme cela se fera pour Welcome to New York aux Etats-Unis.

En choisissant de tenter l'expérience avec un film aussi médiatique (qui réunit notamment Gérard Depardieu et Jacqueline Bisset devant la caméra), Wild Bunch donne l'impression de compter ses divisions avant d'engager la bataille. Si l'opération s'avérait un vrai succès commercial, elle pourrait en effet ouvrir une brèche dans le système actuel et précipiter la multiplication des sorties exclusives en VOD pour des films à gros potentiel.

Quelqu'un devait prendre le risque d'une expérimentation d'envergure et à grande échelle , et c'est plutôt malin d'avoir misé sur un film à la fois sulfureux et ancré dans l'imaginaire français comme international. Il n'y a désormais plus qu'à attendre de connaître les résultats chiffrés pour savoir si, dans cette configuration, le web peut battre (lucrativement parlant) la salle de cinéma.

Le Petit Nicolas prend ses vacances à Noirmoutier

Posté par vincy, le 22 juin 2013

Le petit Nicolas ne prend pas de vacances : pour pouvoir sortir le 9 juillet 2014, tout le monde travaille cet été. Le tournage de la suite, Les vacances du petit Nicolas, a débuté cette semaine à Noirmoutuer.

Laurent Tirard est toujours aux manettes. Valérie Lemercier, Kad Merad, François-Xavier Demaison et Daniel Prévost ont une fois de plus répondu à l'appel. Bernadette Lafont (dans le rôle de la mémé), Francis Perrin et Bouli Lanners se sont ajoutés à la bande. Et Maxime Godart (désormais trop vieux à 15 ans) s'est fait remplacé par Mathéo Boisselier dans le rôle principal du garnement. Il a triomphé des dizaines de gamins qui se sont présentés durant les séances de casting (800 au total).

Le livre de Goscinny et Sempé a été adapté par le cinéaste, Grégoire Vigneron (collaborateur fidèle de tous les films de Tirard) et, plus étrangement, Jaco Van Dormael (Toto le héros). L'histoire s'installe à l'Hôtel Beau-Rivage où naîtra une romance entre Nicolas et la belle Isabelle.

L'enjeu est de taille : le premier film avait séduit 5,7 millions de Français. Et les ventes des livres avaient amplement relancées...

Abel Ferrara veut filmer l’Affaire DSK avec Depardieu et Adjani

Posté par vincy, le 6 février 2012

Quelques mois après "l'Affaire DSK" - le président du FMI a été accusé de viol sur une femme de ménage d'un grand hôtel new yorkais, emprisonné, blanchi au procès civil, et mis sur la touche au niveau politique - le cinéma s'empare du sujet. On a déjà vu des téléfilms qui avaient anticipé ce genre de faits divers (un homme blanc de l'élite accusé des mêmes faits sur une femme de ménage noire). Mais le cinéma aurait peut-être pu attendre la fin de la procédure judiciaire, puisqu'il reste le procès pénal. Cependant rien n'est fait. Entre rumeurs, démentis, annonces, le projet est encore hypothétique. A moins que les producteurs attendent une version définitive d'un script qui promet d'être sulfureux ou veuillent s'éviter des menaces de procès...

Abel Ferrara a avoué dès cet été s'intéresser à ce scandale mondial. Le montage financier s'est fait discrètement durant l'automne malgré les démentis (voir plus bas). Les rumeurs enflaient. Le Monde a révélé ce week-end que le réalisateur tournerait bien un film, avec Gérard Depardieu dans le rôle de Dominique Strauss-Kahn et Isabelle Adjani dans celui d'Anne Sinclair. Les deux comédiens ont joué ensemble dans Barocco, Camille Claudel, Bon voyage, et récemment Mammuth.

Ferrara revient donc aux affaires. Go Go Tales, présenté à Cannes en 2007, sort enfin sur les écrans français. 4:44 Last Day on Earth, présenté à Venise en septembre dernier, va être à l'affiche aux USA. Après 4 ans de silence, de drogue, d'alcool, de désintox, il annonce qu'il tournera en juin ce film sur DSK, entre Paris, Washington et New York.

Wild Bunch dément l'annonce du réalisateur

Et pourtant, selon son producteur Wild Bunch rien n'est fait. Vincent Maraval, fondateur de la société, précise :"C'est vrai qu'on aimerait qu'Abel tourne en juin, mais il a quatre projets en tête, et nous n'avons pas encore arrêté notre choix." Selon Ferrara, Maraval veut conserver ce projet à l'écart des médias, le plus longtemps possible : "Personne ne va m'empêcher de parler de mon film." Le cinéaste y voit la chute des puissants et le rapport à leurs dépendances. Ce lien entre le pouvoir politique et la boulimie sexuelle n'est pas exclusive à DSK. Le réalisateur cite le président Bill Clinton, d'autres affaires américaines plus récentes comme celle du député démocrate Anthony Weiner ou encore d'Herman Caine, un temps candidat républicain à l'investiture pour la présidentielle de 2012. Sans oublier Berlusconi.

Et puis il invoque d'autres signes : "c'est la même chambre que celle où j'ai tourné New Rose Hotel. La 2806... Une de ces chambres où il se passe de sales trucs..." "Ce sera une fiction sur la politique et le sexe avec Depardieu et Adjani. Autant dire que ce sera tout autant un film sur eux deux" rapporte Le Monde.

Blagues et coïncidences

S'il continue de démentir semaines après semaines, Vincent Maraval, qui assure qu’il "n’y a aucun projet de production de ce type" confirme que Ferrara est actuellement en train d’écrire un scénario autour du monde politique, la faiblesse de l’homme politique à la fois tout-puissant et paumé. "Comme on a fait plusieurs de ses films, la rumeur est partie de là", a-t-il ajouté. Maraval ajoute, comme pour expliquer ou justifier qu'il ne s'agit que de rumeurs que l'équipe était à New York "sur le tournage de 4:44 quand l’affaire DSK a éclaté: nous avons plaisanté en disant à Abel que c’était un sujet pour lui, une affaire d’addiction, comme dans Bad Lieutenant" . "Puis Isabelle Adjani a croisé Abel Ferrara au festival du cinéma américain à Deauville où il présentait ’4:44, Last Day on Earth’ et ils sont convenus qu’ils devraient travailler ensemble. Gérard Depardieu a également évoqué la possibilité d’incarner DSK sur le ton de la blague", explique-t-il.

Mais dans ce cas pourquoi Ferrara annonce déjà une date de tournage, "en fonction de l'agenda de Gérard Depardieu" ? Wild Bunch botte en touche et explique dans les médias et par communiqués : "on ne sait toujours pas si on fera ce film, Abel nous a présenté trois quatre scénarios qui à ce stade ne nous ont pas convaincus". La même rengaine. En attendant mieux.

Gérard Depardieu tourne actuellement L'homme qui rit, d'après Victor Hugo, le nouveau film de Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes). La sortie est prévue en décembre.