Francis Ford Coppola a été choisi mercredi pour recevoir le prix espagnol Princesse des Asturies des Arts (Prix Prince des Asturies des Arts jusqu'à l'an dernier), l'un des honneurs plus prestigieux du monde hispanophone.
"Les explorations du pouvoir, des horreurs et de l'absurdité de la guerre ont porté son oeuvre artistique", au point que ses films sont des "icônes collectives et universelles culture contemporaine", a expliqué le jury de cette 35ème édition du Prix.
"Au cours de sa carrière il a lutté sans cesse pour maintenir une indépendance entrepreneuriale et créative totale, en tant que réalisateur, producteur et scénariste", a ajouté le jury qui l'a choisi parmi 31 candidats de 19 pays.
Ce prix, doté de 50000 euros et d'une statuette imaginée par Joan Miro, a rarement récompensé des personnalités issues du cinéma. Coppola rejoint parmi les étrangers primés le brésilien Oscar Niemeyer, le cubain Roberto Matta, l'acteur italien Vittorio Gassman, l'américaine Barbara Hendricks, le polonais Krzysztof Penderecki, le cinéaste américain Woody Allen, la russe Maya Plisetskaya, l'américain Bob Dylan, le britannique Norman Foster, l'américain Richard Serra, l'italien Riccardo Muti, l'autrichien Michael Haneke (lire notre actualité) et le canadien Frank Gehry. Les metteurs en scène espagnols Fernando Fernán Gómez et Pedro Almodóvar ont également été honorés par ce prix.
Le réalisateur de la trilogie du Parrain, d'Apocalypse Now et de Conversation secrète ajoute ce prix à ses 6 Oscars, ses 4 Golden Globes, ses 2 Palmes d'or cannoises, sa Coquille d'or de San Sebastian, son Lion d'or à Venise, sa Berlinale Camera de Berlin, etc...
Dernier volet de la trilogie autobiographique de Chloé Mazlo, Les petits cailloux est un petit bijou d'humour et de poésie sur une jeune femme souffrant d'un mal de ventre insoutenable et tenace. Animé en stop motion, le film présente des personnages humains fortement typés (la fée, l'indien) ou carrément hybrides, corps humain et tête animale qui portent à la main, sous la forme d'une valise plus ou moins encombrante, ses préoccupations ou ses soucis principaux. Dans cet univers de conte, l'ironie, la douleur et même la violence ne sont pas absents, et la malheureuse héroïne devra passer par plusieurs étapes sensibles avant de comprendre ce qui la frappe.
Touchant, pudique et plein d'une fantaisie faussement naïve, Les petits cailloux a été récompensé par le César du meilleur court-métrage d’animation en février dernier, face à des concurrents de poids comme La bûche de Noël de Vincent Patar et Stéphane Aubier (les réalisateurs de Panique au village) ou La petite casserole d'Anatole d'Eric Montchaud (prix du public au Festival d'Annecy 2014).
Une récompense qui couronne le travail passionnant de Chloé Mazlo dont le nouveau film, Conte De Fées À L’usage Des Moyennes Personnes (également produit par Les films sauvages) poursuit dans la même veine ludique et profonde à la fois son observation de l'absurdité un peu dérisoire du monde. Cette adaptation du conte éponyme de Boris Vian utilise en effet la technique d'animation singulière typique de l'oeuvre de la créatrice pour mettre en scène les aventures loufoques d'un jeune homme souffrant d'un gros chagrin d'amour, en quête d'un peu de sucre pour "adoucir l'amertume de la vie"...
Pour découvrir l'univers de la jeune réalisatrice, rendez-vous sans faute le dimanche 24 mai dans l'émission "Histoires courtes" de France 2 où sera diffusé en exclusivité Les petits cailloux. Par ailleurs, suivez toute l'actualité de Chloé Mazlo sur son site internet. Et, en bonus, découvrez dès maintenant le premier volet de sa trilogie, L'amour m'anime :
9 mois après son Léopard d'honneur au Festival du film de Locarno, la réalisatrice française Agnès Varda va recevoir une Palme d'or d'honneur au 68e Festival de Cannes pour l'ensemble de sa carrière, confortant l'impression d'une édition déjà très française.
"A ce jour, seuls les cinéastes Woody Allen, en 2002, Clint Eastwood, en 2009, et Bernardo Bertolucci, en 2011, se sont vu remettre cette distinction suprême, au nom du Conseil d’Administration du Festival de Cannes" rappelle le Festival dans un communiqué, ajoutant qu'elle "est attribuée à un réalisateur de renom, dont l’œuvre fait autorité dans le monde mais qui n’a pourtant jamais reçu de Palme d’or."
Dans ce même communiqué, Agnès Varda, première femme réalisatrice à recevoir le précieux trophée, note: "Et pourtant, jamais mes films n’ont approché le nombre d’entrées des leurs !"
Photographe, scénariste, actrice, réalisatrice, plasticienne, et gardienne du temple Jacques Demy, Agnès Varda, née en1928, a réalisé quelques unes des oeuvres phares de la Nouvelle Vague: Cléo de 5 à 7, Le Bonheur (Prix Louis Delluc), Les Créatures, Lions Love (…and Lies), puis L'une chante, l'autre pas, Documenteur, Sans toit ni loi, révélant Sandrine Bonnaire et Lion d'or à Venise, Mur, murs, Daguerréotypes, Jane B par Agnès V, Jacquot de Nantes, Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, Les Glaneurs et la Glaneuse ou encore Les Plages d’Agnès (César du meilleur documentaire).
La réalisatrice a tissé ses toiles avec un regard tantôt fantaisiste, tantôt très cru, film la société au plus près du réel ou cherchant une vérité dans les images des autres.
Il s'agit d'une narratrice singulière, d'un témoin de notre époque, entre recherche de nouvelles formes de cinéma et liberté de filmer intimement ses sujets. Une vraie créatrice, engagée, qui part toujours à la conquête d'une émotion, avec une seule arme: sa caméra.
Et si 2015 était l'année de la reprise? La fréquentation se maintient à un haut niveau au premier trimestre. Et les tournages repartent à la hausse selon la Fédération des industries du cinéma, de l'audiovisuel et du multimédia (Ficam).
Après une production et des investissements en baisse en 2014 (lire le rapport annuel de la Ficam 2014), surtout pendant le premier semestre, avec 203 films et à peine 800M€, la tendance semble s'inverser.
61 tournages
L'an dernier, seuls 28 tournages avaient été enregistrés au premier trimestre. Cette année, on en dénombre 61! Un record depuis 8 ans. En nombre de semaines de tournages, la hausse est aussi très nette, passant de 153 semaines à 386,6 semaines, là encore un record en 8 ans.
Deux tiers de tournages en France
Cependant, la délocalisation a aussi augmenté au 1er trimestre 2015: 36% (26% au 1er trimestre 2014) des tournages ont eu lieu à l'étranger. Les tournages en France représentent quand même 64% du total (contre 73,7% l'an dernier).
300M$ d'investissements
Côté budgets, les montants investis battent également des records, en frôlant les 300M€ d'investissements (contre 121M€ au premier trimestre 2014). Ainsi on a tourné 8 films à plus de 10M€, du jamais vu depuis 2008 (avec 9 gros tournages), 20 films entre 4 et 10M€ et 14 films entre 2 et 4M€ (deux records en 8 ans), et 9 films à moins de 2M€.
On n'en connaissait que leurs présidents. A six jours de l'ouverture, le 68e Festival de Cannes a complété ses deux derniers jurys.
Présidé par Isabella Rossellini, le jury d'Un certain regard est composé de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour, de l'actrice et réalisatrice libanaise Nadine Labaki, du cinéaste grec Panos H. Koutras et du comédien français Tahar Rahim. Ils auront à départager 19 films avant de décerner leurs prix le 23 mai.
Présidé par Abderrahmane Sissako, le jury de la Cinéfondation et des courts métrages réunit la cinéaste libanaise Joana Hadjithomas, la cinéaste française Rebecca Zlotowski, l'actrice belge Cécile de France et le comédien polonais Daniel Olbrychski. 18 films d'étudiants d'écoles de cinéma sont présentés dans la sélection Cinéfondation, dont le palmarès sera connu le 22 mais. 9 courts métrages sont en compétition: la Palme d'or du court métrage sera remise le 24 mai.
Juliette Binoche a confirmé ce matin sur France Inter l'information parue hier sur Variety: elle incarnera le prix Nobel de littérature et Prix Pulitzer Pearl S. Buck (1892-1973) dans un biopic intitulé sobrement Pearl.
Le film sera réalisé l'année prochaine avec Roxanne Messina Captor (A Couple of White Chicks at the Hairdresser). L'actrice française, actuellement sur les planches avec une version anglophone d'Antigone, sera entourée de Leehom Wang (Lust Caution, Hacker) et Jing Tian (Police Story - Lockdown, The Great Wall, de Zhang Yimou, en tournage actuellement). Le tournage prendra place entre Prague, Shanghai et la province chinoise du Zhejiang. La coproduction sino-américaine est essentiellement financée par le China Film Group.
Pearl S. Buck a obtenu le Pulitzer en 1931 avec son roman The Good Earth (La Terre chinoise), qui évoquait les luttes des fermiers chinois et s'inspirait de sa vie à Suzhou, et le Nobel de littérature en 1938 pour l'ensemble de son oeuvre dépeignant la vie des paysans chinois. L'écrivain a vécu toute la première partie de sa vie dans l'Empire du milieu, d'abord comme missionnaire (ses parents eux mêmes missionnaires presbytériens avaient émigré en Chine quand elle a eu 3 mois), puis comme romancière pour pouvoir financer l'école spécialisée où devait être scolarisée sa fille, déficiente mentale.
Le film débute en 1927, au moment du Soulèvement de Nanjing, qui marque le début de la Guerre civile de 10 ans entre communistes et nationalistes. Buck vivait depuis 10 ans dans cette ville chinoise avant de s'échapper à Shanghai. L'écrivain a fuit la Chine en 1934. C'est aux Etats-Unis qu'elle a écrit l'essentiel de son oeuvre, y compris sous le pseudonyme de John Sedges.
Plusieurs de ses romans ont été transposés au cinéma: Visages d'Orient (adapté de The Good Earth) en 1937, qui valu l'Oscar de la meilleure actrice à Luise Rainer, Les fils du dragon (d'après Fils de dragon) en 1944, avec Katharine Hepburn, China Sky en 1945, Da Di en 1954, The Big Wave (d'après un roman pour la jeunesse éponyme) en 1961, Une histoire de Chine de Leo McCareay, avec William Holden, en 1962, et Pavillon de femmes de Ho Yim, avec Willem Dafoe, en 2001.
Deux ans après avoir enchanté des milliers de spectateurs et tenté de réinventer l'expérience cinématographique, Elisha Karmitz et MK2 Agency reviennent avec leur Cinema Paradisodu 16 au 26 juin. La formule reste fondamentalement la même (cinéma, restauration et clubbing), le lieu aussi (la Nef du Grand Palais) mais l'équipe a vu les choses en grand, en très grand.
Doté d'un budget doublé par rapport à 2013 (on parle de 3,5M€), Cinema Paradiso offre une programmation unique : 22 films cultes, une dizaine d'animations, 15 points de restauration, 3 pistes de bowling, un restaurant gastronomique signé Jean Imbert et un SuperClub. Dans "la plus grande salle de cinéma éphémère", Cinema Paradiso accueillera jusqu'à 10.000 personnes par jour. Outre les points animations et restauration, le SuperClub pourra, lui, accueillir 5000 noctambules venus faire la fête.
Animations. Pendant 11 jours, il sera possible d'admirer et de s'admirer dans les 1500m² de miroirs conçus par Martin Méry, de danser sur du west coast swing, de la salsa ou de la zumba, de tenter le bowling "Chance" de Chanel, d'essayer les babyfoots ou le GIF painting.
Gastronomie. Pour éviter les longues files d'attente de 2013, l'équipe du Cinema Paradiso a repensé son système de restauration et multiplié les stands de nourriture. Vous pourrez entre autres, essayer les bagels, les hot-dogs, les smoothies et les gaufres, tester les glaces et les bières. Le combo plat + dessert + soft drink tournera autour de 14€.
Cinéma. Sous "la plus grande verrière d'Europe", ce sont 22 films que Cinema Paradiso propose de (re)découvrir. Parmi eux, on compte Mommy, Kill Bill - volume 1, Top Gun, Orange mécanique, Carrie au bal du diable, Jurassic Park ou encore American Beauty. Pour fluidifier l'accès aux salles, les places de cinéma sont désormais numérotées, une plus-value non négligeable. Les plus fortunés pourront dépenser 150€ (par personne) pour le Jean Imbert Cinema Club (un restaurant de 40 couverts installé à 10 mètres de hauteur) ou 180€ pour un billet lit 2 places (animations, bouteille de champagne, pop corn et accès au SuperClub compris). Et si cela vous paraît excessif, n'oubliez pas qu'une place de cinéma en gradins (à 22€ pour les moins de 26 ans et 34€ pour les autres) vous donne accès aux animations, à du pop corn offert... et au SuperClub !
Clubbing. Que serait une soirée au Cinema Paradiso sans un passage au SuperClub ? Pour chouchouter leurs visiteurs, Elisha Karmitz et MK2 Agency ont fait appel aux labels et organisateurs les plus en vue du moment. Du hip-hop au disco, en passant par l'électro, il y en aura visiblement pour tous les goûts. Comme en attestent les présences de Breakbot, Cassius, Cerrone ou encore Kavinsky.
Pour plus d'informations, Cinema Paradiso vous accueille sur son site web, ses pages Facebook, Twitter et Instagram. Et le hashtag star reste le même : #CinemaParadiso.
Enfin, sachez que les places de cinéma sont déjà en ventes sur le site de la Fnac et celles du SuperClub sur Digitick.
L'Observatoire européen de l'audiovisuel a fournit ses données provisoires pour le continent concernant l'année 2014.
La France et la Turquie bons élèves, le retour de l'Espagne
Premier élément: les recettes brutes des salles dans l’Union européenne ont connu en 2014 une légère hausse de 0,6 % pour atteindre 6,32 milliards d’EUR. Il s’agit du deuxième résultat le plus faible sur les cinq dernières années. Les recettes ont particulièrement chuté en Italie et en Allemagne, alors qu'elles ont augmenté en France, en Espagne et en Pologne. Comme en 2013, la courbe des recettes brutes des salles suit celle de la fréquentation, qui connaît une modeste croissance de 0,7 % et se situe à 911 millions de places vendues, soit environ 6,5 millions de plus qu’en 2013.
En nombre d'entrées la France reste le plus gros marché européen avec 208M de spectateurs, devant la Russie (hors calcul), le Royaume Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La Turquie (hors calcul) connaît la plus forte croissance et devance la Pologne.
Sur les 36 marchés analysés, deux ont une part de marché nationale supérieure à 30% (la Turquie avec 58% et la France avec 44%). La république Tchèque, l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, le Royaume Uni, l'Italie, la Lituanie, les Pays Bas, la Pologne, la Suède et la Norvège limitent la casse avec plus de 20% de part de marché pour les films nationaux.
Deux films français dans le Top 10, des scores décevants pour Hollywood
Deuxième point: Le derniers volet de The Hobbit et le troisième épisode de The Hunger Games sont en tête des box-offices de l’Union européenne, avec respectivement 22,7 millions de spectateurs et 20,1 millions de tickets vendus. Juste derrière se trouve Dragons 2. Au total, 9 suites ou spin-off se classent dans le Top 20 des films les plus fréquentés. Pire, seuls trois films européens ont réussi à se faire une place au soleil: Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? (5e avec 17,1 millions d'entrées), Lucy (6e, avec 15,2 millions d'entrées) et Ocho apellidos vascos (18e, avec 9,3 millions d'entrées et plus gros succès historique du cinéma espagnol). Tout le reste du Top 20 est américain ou coproduit avec les Etats-Unis. 16 films ont dépassé les 10 millions de spectateurs. Cependant, les superproductions hollywoodiennes ont attiré largement moins de spectateurs que les champions des années précédentes, généralement au dessus des 35 millions d'entrées.
Le cinéma français domine dans un marché europhile
Ce qui conduit à un troisième constat: La part de marché des films européens atteint 33,6 %, soit un record depuis 1996. 12 films ont même dépassé les 3 millions d'entrées en 2014. Outre les deux champions français cités plus haut et le carton du film espagnol, des films comme Paddington, Supercondriaque ou la suite de The Inbetweeners ont fédéré plus de 5 millions de spectateurs. Le cinéma français est en pleine forme avec 5 films dans le Top 10 et 10 dans le Top 20. Certains ont fait l'essentiel de leurs recettes en France et en Wallonie, mais d'autres ont connu le succès dans plusieurs pays. Le cinéma britannique place 3 films, les cinémas allemand et espagnol 2 chacun, les cinémas belge, suédois et polonais un chacun. Quatre films de ce Top 20 sont sortis en 2013 et un gros tiers n'était pas encore sorti dans tous les gros marchés.
Plus de films produits et plus de salles numérisées
Quatrième donnée: Avec 1603 longs métrages (y compris les documentaires), la production de films dans l’Union européenne poursuit sa progression, après avoir déjà atteint un record l'an dernier avec 1587 longs métrages. 32% d'entre eux sont des coproductions.
Enfin, dernière observation; La numérisation des écrans est presque achevée puisque 92 % du parc de l’Union européenne étaient convertis fin 2014, contre 14% en 2010 et 87% en 2013. Il reste quelques points noirs comme la République Tchèque, la Grèce et les pays Baltes.
Sabine Azéma présidera le Jury de la Caméra d’or, en charge de désigner le meilleur premier film présenté à Cannes, toutes sélections confondues.
L'actrice française, muse et compagne de feu Alain Resnais, deux fois césarisée, succède à Nicole Garcia.
Le communiqué du festival de Cannes indique qu'elle sera entourée d'un jury 100% français: la réalisatrice Delphine Gleize, le comédien Melvil Poupaud, Claude Garnier qui représente l’Association Française des directeurs de la photographie Cinématographique (AFC), Didier Huck, qui représente la Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia (FICAM), le cinéaste Yann Gonzalez, qui représente la Société des Réalisateurs de Films (SRF) et Bernard Payen, responsable de la programmation de la Cinémathèque française, qui représente le Syndicat Français de la Critique de Cinéma (SFCC).
La Caméra d’or, créée en 1978 par Gilles Jacob, se départagera cette année entre 26 films.
En 2014, c’est le film français Party Girl, présenté à Un Certain Regard, qui avait été récompensé.
Le prix sera remis durant la cérémonie de clôture, le 24 mai.
Sorti en juin 2014, Con la pata quebrada est un film de montage racontant l'histoire de l’Espagne, et surtout la manière dont on y considère les femmes depuis le premier tiers du XXe siècle, à travers le cinéma espagnol de la période. En 180 extraits, le réalisateur Diego Galan dévoile ainsi une société machiste, conformiste et violente qui entend confiner la femme à un rôle purement domestique et décoratif.
Après une jolie carrière en festivals (Sélection Cannes Classics, Prix Platino du meilleur documentaire, Prix cineHorizontes...) et en salles, le film est désormais disponible en DVD, avec notamment parmi les bonus un entretien avec le réalisateur et un dossier pédagogique destiné au jeune public.
A l'heure où l'on parle beaucoup de la place de la femme dans le cinéma (devant ou derrière la caméra, au scénario ou au maquillage, à la tête de blockbusters ou de films à petit budget, etc.), il est bon de rappeler que le traitement des personnages féminins à l'écran fait déjà beaucoup pour la défense (ou non) de l'égalité des sexes. Con la pata quebrada propose ainsi une plongée fascinante dans un cinéma qui transpire le sexisme et l'indifférence, voire l'hostilité envers les combats égalitaires. Il invite naturellement à se pencher sur le cinéma français, américain, asiatique, etc. contemporain, et à en tirer les conclusions qui s'imposent.