Cannes 2015: Qui est Emmanuelle Bercot ?

Posté par MpM, le 12 mai 2015

emmanuelle bercot

Presque quinze ans que l’on attendait ça : voir Emmanuelle Bercot briller au firmament. Mais cela valait le coup d’attendre, puisqu’elle s’annonce d’ores et déjà comme la personnalité incontournable de ce 68e Festival de Cannes. Réalisatrice, scénariste et comédienne, elle défendra en effet ses trois casquettes durant la quinzaine en ayant les honneurs de l’ouverture avec son long métrage La tête haute et ceux de la compétition officielle avec celui de Maiwen, Mon roi, dans lequel elle tient le rôle principal.

Longtemps, pourtant, on a pensé qu’Emmanuelle Bercot se plaisait en marge du système. Immédiatement remarquée avec son premier court métrage (Les vacances, prix du jury à Cannes en 1997), confirmant la première impression avec son moyen métrage de fin d’études à la FEMIS (La puce, 1999) puis donnant toute la mesure de son talent avec son premier long métrage (Clément, présent à Un Certain regard en 2001 et distingué par le Prix de la jeunesse), elle semble pourtant rester un peu dans l’ombre. Pendant plusieurs années, elle tourne surtout des courts métrages et des téléfilms. Poursuit en parallèle une carrière d’actrice en dents de scie, commencée dans les années 90 (Etat des lieux de Jean-François Richet, Classe de neige de Claude Miller, Ca commence aujourd’hui de Betrand Tavernier…) Renoue avec son actrice fétiche Isild Le Besco à l’occasion de Backstage.

C’est paradoxalement lorsqu’elle décide de confier son scénario à une autre que les médias et le public semblent enfin la (re)découvrir. Polisse, qu’elle a coécrit avec Maïwenn, remporte le prix du jury à Cannes en 2011 ainsi que deux Cesar (meilleur espoir féminin et meilleur montage) et une foule de nominations. Coup double pour Emmanuelle Bercot qui, en plus de l’avoir écrit, joue dans le film. Le grand public se familiarise avec son nom et son visage et la plébiscite (sans forcément le savoir) dès l’année suivante en se rendant en masse dans les salles pour voir Les infidèles dont elle signe un des sketches les plus intéressants.

C’est toutefois avec son film suivant, Elle s’en va, que la réalisatrice prend définitivement son envol. Sélectionné à Berlin, le film attire presque 400 000 spectateurs et signe la première collaboration d’Emmanuelle Bercot avec l’une de ses actrices favorites, Catherine Deneuve, qu’elle retrouve deux ans plus tard dans La tête haute, et dont elle disait en 2013 : "Elle a été successivement la mère, la sœur, l’amie que je voulais avoir. Elle a participé à l’image que je me fais de ce que c’est d’être une femme."

Elle qui a su filmer comme personne la pré-adolescence et les amours borderline (tarifiés, entre enfants et adultes, entre fan et idole…) en vient peu à peu à imposer son regard singulier dans le paysage cinématographique contemporain. On ne lui fera pas l’affront de juger son travail par le prisme de son genre, mais force est de reconnaître qu’elle est seulement la deuxième femme à "faire l'ouverture" du Festival de Cannes avec un film qu'elle a réalisé. C'est sûr, il faudrait plus de cinéastes comme Emmanuelle Bercot. Elle-même se semble pas vraiment se poser la question. Dans ses films, hommes et femmes se partagent l'affichent, souvent en duos peu orthodoxes. Un gamin avec une femme plus âgée dans Clément, l'inverse dans La puce, une différence d'âge encore plus importante entre les deux personnages d'Elle s'en va et de La tête haute... Inutile de chercher un système, des revendications cachées, ou pire, cet horrible "cinéma de femmes" que certains s'entêtent à étiqueter. Chez Emmanuelle Bercot, il y a une certaine forme de réel, une urgence inspirée de l'air du temps, des récits ancrés dans le quotidien, en un mot du cinéma (tout court), ni plus ni moins que chez ses collègues masculins.

Cannes 2015: la Sélection officielle en 5 tendances et thématiques

Posté par vincy, le 12 mai 2015

la forêt des songes sea of trees

Avant que ne commence le 68e Festival de Cannes, on note du côté de la Sélection officielle, 5 tendances assez marquantes pour cette année.

Fraîcheur

D'abord, il souffle un vent frais en Compétition comme à Un certain regard. On ne va pas s'en plaindre. 9 des 19 films en course pour la Palme d'or sont signés de cinéastes qui n'ont jamais été en compétition. Et sur les 12 nationalités des réalisateurs en compétition, cinq pays n'ont jamais reçu la Palme (ou son équivalent le Grand prix avant 54). Seuls deux cinéastes ont déjà été récompensés par une Palme.

Sans frontières

Ensuite, notons l'internationalisation des films d'auteur, qui se financent de plus en plus grâce à un système de coproductions transfrontralières. Casting d'ici et d'ailleurs, langue anglaise, tournages à l'étranger: les cinéastes s'aventurent hors de leur territoire d'origine. Ainsi Jia Zhang-ke s'exile en Australie, Joachim Trier va jusqu'aux USA, Gus van Sant s'envole au Japon et Denis Villeneuve part au Mexique. De Trier à Lanthimos en passant par Sorrentino, on y parlera anglais. Et ainsi on verra Huppert, Seydoux, Cassel, Hayek, Weisz, Caine, Whishaw, Roth, Dano, Eisenberg chez des cinéastes européens ou même mexicains, loin de leurs territoires d'origines.

Sexe fort

Les femmes sont-elles de retour? Pas forcément: avec seulement une poignée de réalisatrices en Sélection officielle. Pourtant, elles seront bien là. Car elles ont souvent un rôle central dans les films. Hors-compétition, il y aura de la star (Charlize Theron, Emma Stone, Catherine Deneuve). Mais en compétition les actrices ne manqueront pas à l'appel, ce qui promet du glamour sur les marches: Anaïs Demoustier, Léa Seydoux, Isabelle Huppert, Shu Qi, Salma Hayek, Cate Blanchett, Rooney Mara, Tao Zhao, tout le casting du Kore-eda, Marion Cotillard, Rachel Weisz, Emmanuelle Bercot, Margherita Buy et Emily Blunt, pour ne citer que les plus connues, sont toutes en tête d'affiche et au coeur des intrigues. En fait, seuls trois films de la compétition ne tournent essentiellement qu'autour des hommes.

Passage

La mort, la transmission et l'héritage sont l'autre grand thème de cette compétition. Franco accompagnera les malades en phase terminale, Garrone nous racontera de vieilles histoires éternelles (tout comme Gomes à la Quinzaine), Jia Zhang-ke traversera les années pour passer d'une génération à l'autre, Kurzel reprend le Shakespeare le plus noir et morbide, Nemes plongera dans la Shoah, Moretti sera plus intime avec des relations intergénérationnelles entre femmes, Sorrentino évoquera le temps qui passe et surtout celui qui reste pour deux octogénaires, Van Sant choisira un lieu spirituel pour confronter un suicide et une survie, Schroeder se retournera sur l'histoire de sa mère... Sans oublier le Guédiguian qui revient sur le génocide arménien. Mais rassurez-vous, il y a aussi beaucoup d'histoires d'amour...

Vulnérable

Enfin, les films devraient nous montrer un monde fragile et une humanité précaire. De la condition des immigrés au capitalisme broyeur, du trafic de drogue à l'émigration choisie, de la fin de vie à la délinquance, tous les grands thèmes de la société y passeront. Le monde subit des secousses telluriques et l'Homme semble de plus en plus démuni ou désemparé quand il n'est pas victime d'accident ou de génocide. Même le futur ne s'annonce pas plus brillant. De Mad Max à The Lobster, l'utopie n'est pas joyeuse et la Résistance est la seule voie. Avec Dheepan, La loi du marché, Mon roi, Sicario, Mountains may depart, Chronic ou La tête haute, le genre humain devrait nous rappeler que nous sommes bien peu de choses et qu'on fait comme on peut...

Les petits cailloux de Chloé Mazlo : découvrez le César 2015 du meilleur court-métrage d’animation sur France 2

Posté par MpM, le 10 mai 2015

les petits cailloux

Dernier volet de la trilogie autobiographique de Chloé Mazlo, Les petits cailloux est un petit bijou d'humour et de poésie sur une jeune femme souffrant d'un mal de ventre insoutenable et tenace. Animé en stop motion, le film présente des personnages humains fortement typés (la fée, l'indien) ou carrément hybrides, corps humain et tête animale qui portent à la main, sous la forme d'une valise plus ou moins encombrante, ses préoccupations ou ses soucis principaux. Dans cet univers de conte, l'ironie, la douleur et même la violence ne sont pas absents, et la malheureuse héroïne devra passer par plusieurs étapes sensibles avant de comprendre ce qui la frappe.

Touchant, pudique et plein d'une fantaisie faussement naïve, Les petits cailloux a été récompensé par le César du meilleur court-métrage d’animation en février dernier, face à des concurrents de poids comme La bûche de Noël de Vincent Patar et Stéphane Aubier (les réalisateurs de Panique au village) ou La petite casserole d'Anatole d'Eric Montchaud (prix du public au Festival d'Annecy 2014).

Une récompense qui couronne le travail passionnant de Chloé Mazlo dont le nouveau film, Conte De Fées À L’usage Des Moyennes Personnes (également produit par Les films sauvages) poursuit dans la même veine ludique et profonde à la fois son observation de l'absurdité un peu dérisoire du monde. Cette adaptation du conte éponyme de Boris Vian utilise en effet la technique d'animation singulière typique de l'oeuvre de la créatrice pour mettre en scène les aventures loufoques d'un jeune homme souffrant d'un gros chagrin d'amour, en quête d'un peu de sucre pour "adoucir l'amertume de la vie"...

Pour découvrir l'univers de la jeune réalisatrice, rendez-vous sans faute le dimanche 24 mai dans l'émission "Histoires courtes" de France 2 où sera diffusé en exclusivité Les petits cailloux. Par ailleurs, suivez toute l'actualité de Chloé Mazlo sur son site internet. Et, en bonus, découvrez dès maintenant le premier volet de sa trilogie, L'amour m'anime :

Bilan 2014: la France, la très bonne élève du cinéma en Europe

Posté par redaction, le 5 mai 2015

L'Observatoire européen de l'audiovisuel a fournit ses données provisoires pour le continent concernant l'année 2014.

La France et la Turquie bons élèves, le retour de l'Espagne

© oeaPremier élément: les recettes brutes des salles dans l’Union européenne ont connu en 2014 une légère hausse de 0,6 % pour atteindre 6,32 milliards d’EUR. Il s’agit du deuxième résultat le plus faible sur les cinq dernières années. Les recettes ont particulièrement chuté en Italie et en Allemagne, alors qu'elles ont augmenté en France, en Espagne et en Pologne. Comme en 2013, la courbe des recettes brutes des salles suit celle de la fréquentation, qui connaît une modeste croissance de 0,7 % et se situe à 911 millions de places vendues, soit environ 6,5 millions de plus qu’en 2013.
En nombre d'entrées la France reste le plus gros marché européen avec 208M de spectateurs, devant la Russie (hors calcul), le Royaume Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La Turquie (hors calcul) connaît la plus forte croissance et devance la Pologne.
Sur les 36 marchés analysés, deux ont une part de marché nationale supérieure à 30% (la Turquie avec 58% et la France avec 44%). La république Tchèque, l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, le Royaume Uni, l'Italie, la Lituanie, les Pays Bas, la Pologne, la Suède et la Norvège limitent la casse avec plus de 20% de part de marché pour les films nationaux.

Deux films français dans le Top 10, des scores décevants pour Hollywood

© oeaDeuxième point: Le derniers volet de The Hobbit et le troisième épisode de The Hunger Games sont en tête des box-offices de l’Union européenne, avec respectivement 22,7 millions de spectateurs et 20,1 millions de tickets vendus. Juste derrière se trouve Dragons 2. Au total, 9 suites ou spin-off se classent dans le Top 20 des films les plus fréquentés. Pire, seuls trois films européens ont réussi à se faire une place au soleil: Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? (5e avec 17,1 millions d'entrées), Lucy (6e, avec 15,2 millions d'entrées) et Ocho apellidos vascos (18e, avec 9,3 millions d'entrées et plus gros succès historique du cinéma espagnol). Tout le reste du Top 20 est américain ou coproduit avec les Etats-Unis. 16 films ont dépassé les 10 millions de spectateurs. Cependant, les superproductions hollywoodiennes ont attiré largement moins de spectateurs que les champions des années précédentes, généralement au dessus des 35 millions d'entrées.

Le cinéma français domine dans un marché europhile

© oeaCe qui conduit à un troisième constat: La part de marché des films européens atteint 33,6 %, soit un record depuis 1996. 12 films ont même dépassé les 3 millions d'entrées en 2014. Outre les deux champions français cités plus haut et le carton du film espagnol, des films comme Paddington, Supercondriaque ou la suite de The Inbetweeners ont fédéré plus de 5 millions de spectateurs. Le cinéma français est en pleine forme avec 5 films dans le Top 10 et 10 dans le Top 20. Certains ont fait l'essentiel de leurs recettes en France et en Wallonie, mais d'autres ont connu le succès dans plusieurs pays. Le cinéma britannique place 3 films, les cinémas allemand et espagnol 2 chacun, les cinémas belge, suédois et polonais un chacun. Quatre films de ce Top 20 sont sortis en 2013 et un gros tiers n'était pas encore sorti dans tous les gros marchés.

Plus de films produits et plus de salles numérisées

Quatrième donnée: Avec 1603 longs métrages (y compris les documentaires), la production de films dans l’Union européenne poursuit sa progression, après avoir déjà atteint un record l'an dernier avec 1587 longs métrages. 32% d'entre eux sont des coproductions.

Enfin, dernière observation; La numérisation des écrans est presque achevée puisque 92 % du parc de l’Union européenne étaient convertis fin 2014, contre 14% en 2010 et 87% en 2013. Il reste quelques points noirs comme la République Tchèque, la Grèce et les pays Baltes.

Enfin en DVD : Con la pata quebrada, où comment le cinéma retranscrit à l’écran la place de la femme dans la société

Posté par MpM, le 5 mai 2015

Sorti en juin 2014, Con la pata quebrada est un film de montage racontant l'histoire de l’Espagne, et surtout la manière dont on y considère les femmes depuis le premier tiers du XXe siècle, à travers le cinéma espagnol de la période. En 180 extraits, le réalisateur Diego Galan dévoile ainsi une société machiste, conformiste et violente qui entend confiner la femme à un rôle purement domestique et décoratif.

Après une jolie carrière en festivals (Sélection Cannes Classics, Prix Platino du meilleur documentaire, Prix cineHorizontes...) et en salles, le film est désormais disponible en DVD, avec notamment parmi les bonus un entretien avec le réalisateur et un dossier pédagogique destiné au jeune public.

A l'heure où l'on parle beaucoup de la place de la femme dans le cinéma (devant ou derrière la caméra, au scénario ou au maquillage, à la tête de blockbusters ou de films à petit budget, etc.), il est bon de rappeler que le traitement des personnages féminins à l'écran fait déjà beaucoup pour la défense (ou non) de l'égalité des sexes. Con la pata quebrada propose ainsi une plongée fascinante dans un cinéma qui transpire le sexisme et l'indifférence, voire l'hostilité envers les combats égalitaires. Il invite naturellement à se pencher sur le cinéma français, américain, asiatique, etc. contemporain, et à en tirer les conclusions qui s'imposent.

Festival de La Rochelle: Visconti, Assayas, Bellocchio, HHH, Feuillade, MacKendrick à l’honneur

Posté par vincy, le 4 mai 2015

Le 43e Festival international du film de La Rochelle (26 juin - 5 juillet) a révélé l'essentiel de sa programmation. En 2014, la manifestation avait attiré plus de 82 000 spectateurs.

Cette année, La Rochelle rendra hommage à Olivier Assayas, Marco Bellocchio, Hou Hsiao-hsien, dont le dernier film The Assassin est en compétition à Cannes cette année, et à la famille Makhmalbaf avec les films du père Mohsen et de ses enfants, Samira, Hana et Maysam.

Le Festival fera découvrir le cinéma géorgien, avec les films de Levan Koguashvili, George Ovashvili, Nana Ekvtimishvili, Rusudan Chkonia, Tinatin Kajrishvili, Teona et Thierry Grenade et Salomé Alexi.

Côté cinéma classique, les rétrospectives mettront en lumière Louis Feuillade, avec ses Fantômas et ses Vampires, et l'actrice Musidora, égérie de l'affiche du Festival cette année. Une intégrale de Luchino Visconti fera l'évènement, l'occasion de découvrir la récente restauration de Rocco et ses frères, accompagnée de deux documentaires sur le maître. Deux autres rétrospectives concerneront le réalisateur Alexander MacKendrick et les trésors animés des studios d'art de Shanghaï.

La Rochelle présentera aussi des versions restaurées de grands classiques comme Le Troisième Homme, Les Oiseaux, Le Convoi de la peur ou Y aura-t-il de la neige à Noël ?.

Enfin, le Festival projettera en avant-première de nombreux films: Amnesia de Barbet Schroeder (hors compétition à Cannes), At Home d'Athanasios Karanikolas, Chorus de François Delisle, Cosmodrama de Philippe Fernandez, La Vie de Jean-Marie de Peter van Houten, Le Bouton de nacre de Patricio Guzman, primé à Berlin, Les Nuits blanches du facteur d'Andreï Kontchalovski, My Name is Salt de Farida Pacha, The Valley de Ghassan Salhab....

Quant à la Leçon de musique, elle sera conduite par Jean-Claude Petit.

Le programme complet

Été 2015: les Blockbusters à la conquête du box office (1/2)

Posté par geoffroy, le 3 mai 2015

Avant que l’été US ne commence sa tournée habituelle, un film a déjà franchi la barre impressionnante du milliard de dollars dans le monde. Fast and Furious 7 a explosé tous les compteurs en devenant en l’espace de quelques semaines le quatrième plus gros succès mondial de tous les temps hors inflation juste derrière le premier Avengers (1,349 milliard de dollars). Mieux, avec 1,026 milliard de dollars à l’international, Fast and Furious 7 se place 3ème derrière les intouchables de Cameron, Avatar et Titanic. Si son succès US sera dépassé dans quelques jours par la suite des Avengers, son score monde a de quoi inquiéter la concurrence.

Outre le phénomène Fast and Furious, il faut à coup sûr cocher l’été – et l’année – 2015 comme celle de tous les records potentiels. En effet, et au-delà de la période estivale, cette année regroupe quelques films à l’attractivité irraisonnée pour la plupart issus de franchises au succès universel.
- La suite des Avengers
- Retour sur la franchise Jurassic Park avec Jurassic World
- Relance du personnage de Max dans Mad Max : fury road
- Réactualisation d’une franchise culte avec Terminator Genisys
- Le nouveau Pixar comme un retour aux sources des grands films de la firme avec Vice Versa
MI5 avec Tom Cruise l’immortel

Et hors période estivale :
- L’épisode final des Hunger Games
- Spectre, le nouveau Bond depuis le carton planétaire Skyfall
-  La suite de la première trilogie de la Guerre des étoiles par J.J Abrams

En attendant, tout le monde sera rivé sur les scores de cette première partie de l'été, qui donnera la tonalité de l'année.

1er mai

Avengers 2

Alors, point de concurrence pour Avengers 2 ? Sans aucun doute. D’ailleurs, la suite du premier opus, toujours réalisé par Joss Whedon, s'annonce tonitruante. Mais attention à l'indigestion de super-héros et de blagues au kilomètre... Sans forcément faire de comparaison avec la  « petite » déception qu’aura été le troisième volet des Batman de Nolan (448M$ US quand même !!), la superproduction Marvel pourrait moins bien résister sur la durée que son prédécesseur. Ce conditionnel est à prendre avec des pincettes tant les retrouvailles entre Captain America, Hulk, Iron Man et Thor sont plébiscitées par le public. De toute façon, le démarrage week-end s’annonce tellement haut que nous ne nous inquiétons pas de trop du résultat final. En une journée, le film a déjà rapporté plus de 84M$, soit le 2e meilleur premier jour du box office nord américain.
Démarrage : 200M$-215M$
Final : 550M$-580M$

8 mai

Hot Pursuit

Il semble que la Warner ait placé sans trop de conviction cette comédie policière tenue par un duo de femmes que tout oppose. Le potentiel drolatique semble présent malgré le classicisme d’un traitement rebattu cent fois. Reste à savoir si la mayonnaise prendra. Réalisée par Anne Fletcher (La Proposition avec Sandra Bullock, 2009), le film avec Resse Witherspoon n’a pas été très marketé par la Warner qui a décidé de le sortir à la va-vite une semaine après le retour des Avengers. Dangereux… même pour un contre-programme qui peut séduire un public lassé des Marvel.
Démarrage : 15M$-17M$
Final : 60M$-65M$

15 mai

Mad Max : Fury Road

Le film, présenté comme un long-métrage à part entière mais reprenant l’univers ainsi que le personnage incarné jadis par Mel Gibson, fascine les geeks, les fans de la première heure et les réseaux sociaux encore sous le choc après la diffusion des différentes bandes-annonces ahurissantes de pyrotechnie guerrière. Tout est là pour faire de ce Mad Max : Fury Road une expérience sensorielle à couper le souffle. S’il ne faut pas oublier que les trois précédents films n’ont jamais été de vrais succès au box-office (sans être des échecs non plus), ils ont influencé durablement la SF post-apocalyptique. Et puis George Miller est un dieu. L’outrance esquissée devrait faire des ravages auprès d’un public cible en demande d’audace de mise en scène. Le duo Tom Hardy-Charlize Theron et son avant-première cannoise devrait en plus saturer l'espace médiatique...
Démarrage : 40M$-46M$
Final : 125M$-135M$

Pitch Perfect 2

Film pour ado par excellence, le premier Pitch Perfect avait surpris en empochant 65 millions de dollars pour un budget modeste de 17M$. Le 2ème opus réalisé par l’actrice Elisabeth Banks possède aujourd’hui une base de fans bien plus élargie depuis que le film initial est devenu culte pour toute une génération post-ado. La cible semble facile, déjà acquise à la cause du film, fut-il médiocre. Pour toutes ces raisons les 100 millions sont largement réalisables, surtout après une longue période sans grosse comédie.
Démarrage : 35M$-40M$
Final : 100M$-115M$

22 mai

Tomorrowland (À la poursuite de demain)

Trois week-ends après la sortie des Avengers 2 (de quoi lui laisser empocher ses dizaines de millions de dollars), voici que débarque sur les écrans US, le nouveau Disney live réalisé par Brad Bird (Les Indestructibles, Ratatouille, MI4). Le film, chose rare pour une production de cette ampleur, garde une once de mystère, de secret et de féérie naïve. C’est tout à son honneur mais de nos jours c’est également à double tranchant. Parviendra-t-il à susciter la curiosité d’un public sans doute intrigué de voir George Clooney dans un film de SF bariolé prenant l’aspect d’un conte ? Rien n’est moins sûr et la qualité du long-métrage aura, dans ce cas présent, sans doute son mot à dire.
Démarrage : 45M$-50M$
Final : 160M$-180M$

Poltergeist 2015

Il s’agit ni plus ni moins du remake du film de Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse) produit par Spielberg et qui effraya l’année 1982 (76M$ ce qui avec l’inflation le place à plus de 200M$ aujourd’hui). La version 2015, produite par Sam Raimi, avec Sam Rockwell en guest, est réalisé par Gil Henam (responsable du très bon Monster House), sort pendant la période du Mémorial Day, soit un week-end propice au gros démarrage. Et le film en aura besoin s’il veut totaliser un bon score final, puisque ce type de métrage a la mauvaise idée de s’effondrer dès le deuxième week-end.
Démarrage : 40M$-45M$ (4 jours)
Final : 80M$-100M$

29 mai

San Andreas

Dwayne Johnson est de retour en solo après le ridicule Hercule de Brett Ratner (nous mettons volontairement de côté Fast and Furious 7 pour cause de film collégial axé sur feu Paul Walker). Doté d’un budget confortable, ce film catastrophe à grand spectacle reprend peu ou prou le pitch du film de Roland Emmerich Le jour d’après sorti en 2004. Si le film d’Emmerich fut un succès, rien ne dit que cette énième représentation d’un monde qui s’écroule fasse mouche. D’autant que les dernières incursions du genre n’ont pas vraiment été de francs succès (47M$ pour Black Storm et 23M$ pour Pompéi).
Démarrage : 35M$-42M$
Final : 105M$-120M$


Aloha (Welcome Bach)

Cameron Crowe est de retour quatre ans après l’insipide Nouveau départ. Son casting de choix (Bradley Cooper, Emma Stone, Rachel McAdams et Danny McBride), son pitch improbable – un entrepreneur vit caché avec pour seule compagnie un ordinateur – et le ton peut être retrouvé de son réalisateur font d'Aloha une contre programmation idéale capable de séduire un public lassé par les blockbusters estivaux. Et puis Bradley Cooper est devenu la nouvelle assurance tous risques d’un box-office plus adulte sur des productions moins onéreuses. Rappelons qu'American Sniper est le plus gros succès de ces 12 derniers mois.
Démarrage : 25M$-28M$
Final : 78M$-85M$

5 Juin

Spy

Melissa McCarthy, l’humoriste femme en vogue aux States en ce moment, revient sous la houlette de Paul Feig (Mes meilleures amies, Les flingueuses) dans une comédie d’espionnage avec, excusez du peu, Jason Statham, Jude Law et Rose Byrne au générique. Le film, qui possède déjà une belle renommée grâce à sa première au CinemaCon, est sans concurrence directe jusqu’au 26 juin, date de sortie de Ted 2. Spy, comédie R-Rated a tout pour cartonner Outre-Atlantique et confirmer McCarthy comme la nouvelle star bankable au féminin.
Démarrage : 50M$-55M$
Final : 175M$


Insidious 3

3ème volet de la saga horrifique à succès orchestré par James Wan (The Conjuring, Fast and Furious 7). Pour cet épisode toute l’équipe change du réalisateur aux acteurs – Rose Byrne et Patrick Wilson en tête. Peu importe ou presque, puisque la marque de fabrique de la licence semble avoir été gardée. Attention toutefois à l’inconnu Poltergeist qui, en cas de plébiscite, pourrait nuire à la carrière du film.
Démarrage : 30M$
Final : 60M$-65M$

12 Juin

Jurassic World

14 ans séparent le troisième volet de la saga originale au nouvel opus toujours produit par Spielberg et distribué par Universal. De tout l’été, il s’agit surement du film le plus difficile à prédire. Si tout le monde connaît Jurassic Park, celui-ci n’a pas l’impact historique d’un Star Wars ou d’un Terminator. Porté par la nouvelle méga star du moment, Chris Pratt (Les Gardiens de la galaxie), le film suscite autant l’inquiétude que l’enthousiasme. Pour toutes ces raisons, le week-end d'ouverture devrait être importante. Le film fera le reste entre le divertissement popcorn assumé et le petit bijou de mise en scène que l’on est légitimement en droit d’attendre. A l'international, comme pour Mad Max, le score devrait compenser une éventuelle déception.
Démarrage : 90M$-100M$
Final : 250M$-285M$

19 juin

Vice-Versa

Pete Docter est de retour. C’est Pixar qui doit être content. Le papa de Monstres et compagnie et de Là-haut va certainement relever la barre qualitative d’une maison bien en peine depuis son rachat par Disney. Le dernier bon film de la firme remonte à 2010 (Toy Story 3). Cinq ans, c’est long. La qualité d’écriture du réalisateur devrait faire des merveilles pour un long-métrage au pitch aussi original qu’ambitieux. Cerise sur le gâteau, Vice-Versa s’annonce tout aussi ouvert pour les enfants que pour les parents. Soit la certitude pour un film original – il faut le souligner –, de toucher la cellule familiale tout entière. Et son seul gros concurrent estival sort début juillet (Les Minions). La présentation au Festival de Cannes devrait lui permettre de s'imposer facilement comme le film à ne pas manquer, s'il est réussi.
Démarrage : 80M$
Final : 280M$-300M$

26 Juin

Ted 2

Seth McFarlane se devait de se remettre du four d’Albert à l’Ouest (43 petits millions de dollars sur le sol américain). Rien de tel qu’une petite suite d’un hit surtout lorsqu’elle met en avant Ted, l’ours en peluche irrévérencieux adepte des paquets de bière et des filles de joie. La difficulté pour ce genre d’exercice consiste à insuffler suffisamment de rebondissements pour capter l’attention d’un public ayant accepté l’invraisemblable situation d’une comédie trash. L’erreur serait d’en faire de trop par crainte de ne pas en faire assez. L’érosion semble inéluctable à l’instar des Very Bad Trip (même si le 2 avait plutôt bien résisté).
Démarrage : 40M$-45M$
Final : 145M$

La découverte de la grotte paléolithique d’Altamira dans un film de Hugh Hudson

Posté par redaction, le 2 mai 2015

antonio banderas altamira

La France a inauguré la réplique de la Grotte Chauvet, La Caverne du Pont d'Arc, il y a une semaine. Des fresques pariétales qui datent d'il y a 36000 ans et découvertes seulement en 1994 (lire aussi La Préhistoire au cinéma: 12 films où personne ne mange son père). Mais la première fois que l'Homme a découvert une grande caverne ornée , c'était en 1879, en Espagne, à Altamira.

Le naturaliste et archéologue Marcelino Sanz de Sautuola explore cette caverne avec sa fille de 8 ans, qui lève les yeux au plafond et voit alors un bison dessiné. Les ornements picturaux d'Altamira datent d'environ 17000-15000 ans.

C'est au cinéma de raconter cette histoire. Simplement intitulé Altamira, le film est actuellement entré en post-production et devrait être prêt pour l'automne.

Le synopsis raconte évidemment la découverte qui changera le regard de l'Homme sur la préhistoire. Au point de créer un double débat: scientifique d'abord puisque certains "savants", et notamment le plus grand préhistorien de l'époque, Carthailac, ont douté de l'authenticité de la découverte ; religieux ensuite puisque de nombreuses voix, à commencer par l'épouse du découvreur, très dévote, ont remis en cause le fait que des "sauvages" aient pu être des artistes si accomplis. L'Eglise catholique y a même vu une attaque contre la Bible par les athéistes. La famille Sautuola va alors subir le déshonneur.

Banderas a expliqué avant le tournage qu'Altamira était le reflet des enjeux de la religion et de la société qui font échos à notre époque.

Le film est réalisé par Hugh Hudson, qui revient derrière la caméra après 15 ans d'absence. Oscarisé dès son premier film pour Les Chariots de feu (1981), il a aussi réalisé Greystoke, la légende de Tarzan, Revolution, My Life So Far et Je rêvais de l'Afrique en 2000.

Le tournage a eu lieu l'automne dernier dans la région même de la grotte. Antonio Banderas incarne l'archéologue. Golshifteh Farahani, Nicholas Farrell (Bloody Sunday), Henry Goodman, Pierre Niney, Clément Sibony, et Rupert Everett sont aussi au casting, ainsi que la jeune britannique Allegra Allen dans le rôle de la fille.

Le scénario a été écrit par Olivia Hetreed (La jeune fille à la perle) et le chef opérateur Jose Luis Lopez-Linares.

Festival COLCOA: Le premier film de Clovis Cornillac reçoit le prix du public

Posté par redaction, le 1 mai 2015

La 19ème édition du Festival COLCOA (20-28 avril) à Los Angeles s'est achevée sur un classique palmarès. Cette année, dans les salles de la Directors Guild of America (DGA), le Colcoa French Film Festivala attiré 21000 spectateurs, un record. Clovis Cornillac, Anne Fontaine, Michel Hazanavicius, Pierre Niney ou encore Omar Sy avaient fait le déplacement sur Sunset boulevard.

Les héritiers ont reçu deux prix, à la fois du public et de la critique. Le public a plébiscité la comédie romantique très américaine de Clovis Cornillac. Deux premiers films figurent également au palmarès, qui a récompensé aussi bien des drames que des comédies et même un thriller.

Le Palmarès

  • Prix de la critique : Le dernier coup de marteau d'Alix Delaporte
  • Prix spécial de la critique : Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar
  • Mention spéciale de la critique : Elle l'adore de Jeanne Herry
  • Prix du public : Un peu, beaucoup, aveuglément de Clovis Cornillac
  • Prix spécial du public : Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar
  • Mention spéciale du public : Les souvenirs de Jean-Paul Rouve
  • Coming Soon Award : Samba d'Éric Toledano et Olivier Nakache
  • Prix du premier film : L'affaire SK1 de Frédéric Tellier
  • Prix du meilleur documentaire : Steak (R) Evolution de Frank Ribière
  • Le bilan positif de cette manifestation qui devient un rendez-vous culturel essentiel de la métropole californienne provient aussi du nombre croissant d'avant-premières.

    Ainsi Un peu, beaucoup, aveuglement a été projeté en avant-première mondiale ; Caprice, La cité muette, Le tournoi étaient présentés en première internationale ; 108 Rois-démons, Change ton bac d'abord, Le dernier coup de marteau, Eau argentée, Une heure de tranquillité, Rendez-vous à Atlit, Still the Water, et surtout Samba y ont fait leur avant-première américaine

    Les autres films projetés sont L'Affaire SK1,  Bon rétablissement !, Brooklyn , Caricaturistes, fantassins de la démocratie, Chic !, Les Combattants, Elle l’adore , La French, Gemma Bovery, Les Héritiers, Hippocrate, L'homme qu'on aimait trop, Mon amie Victoria, Of Men and War, La prochaine fois, je viserai le cœur, The Search, Les souvenirs, Stea, k (r) évolution, Le temps des aveux, Terre battue.

    Le Colcoa avait ouvert avec Un homme idéal (avant-première nord américaine) et s'était clôturé avec un téléfilm, Le soldat blanc d'Erick Zonka.

    Champs-Elysées Film Festival 2015: Désert, Detroit, Dequenne et découvertes

    Posté par wyzman, le 30 avril 2015

    En bon cinéphile que vous êtes, vous avez certainement posé quelques jours de repos pour les prochaines semaines. En mai pour le Festival de Cannes et en juin pour le Champs-Elysées Film Festival. Si le premier a pour vocation de montrer le meilleur de la production internationale, le second n'a de cesse de nous faire découvrir des merveilles franco-américaines. Fier de ses 20 000 spectateurs présents l'an passé, le CEFF (comme l'appelle les intimes) revient pour une quatrième édition, du 10 au 16 juin prochain. Et pour ce nouveau cru cinématographique, la présidente Sophie Dulac et son équipe ont mis les petits plats dans les grands.

    Au menu donc, des films en compétition (8 long métrages indépendants américains, 9 courts métrages américains et 13 courts métrages français), des sections parallèles (les Incontournables TCM Cinéma, les (Re)Découvertes, les séances Jeune Public), des événements (les soirées d'ouverture et de clôture, les avant-premières et les master class) ainsi que des journées professionnelles. Si tout cela ne change pas des éditions précédentes, intéressons-nous maintenant aux nouveautés.

    A commencer par la présidence du festival. Si en 2014, Bertrand Tavernier et Jacqueline Bisset nous avaient fait l'honneur d'être parmi nous, cette année ce sont la belge Emilie Dequenne et le multi-récompensé Jeremy Irons qui nous accompagneront tout au long de cette semaine. Et ils ne sont pas venus les mains vides puisque chacun d'eux proposera une sélection de films qu'il affectionne dont Requiem for a Dream de Darren Aronofsky et La Cérémonie de Claude Chabrol.

    Autre changement, la création de deux sections parallèles : Imaginaires américains et Atmosphères urbaines. La première est une sélection de films qui traitent du même thème, le désert en l'occurrence cette année. Cinq films seront proposés, dont Arizona Dream d'Emir Kusturica et Gerry de Gus Van Sant. Quant aux Atmosphères urbaines, il s'agit également d'une sélection de films où la mise en scène d'une ville est prépondérante. Pour ce premier essai, il s'agira de Détroit et vous pourrez y (re)voir des films tels que 8 Mile de Curtis Hanson ou encore Gran Torino de Clint Eastwood.

    Mais soyez sereins, l'organisation du CEFF reste la même : tous les cinémas (circuits et indépendants) présents sur les Champs-Elysées sont partenaires du festival. Vous pourrez donc à nouveau flâner le matin au Gaumont Ambassade avant de vous ruer au Balzac et de finir au Lincoln, par exemple. Dès le 15 mai, le site de la Fnac mettra en vente les pass du festival (35€ pour les moins de 26 ans et 49€ pour les autres). Et il sera comme toujours possible d'en retirer à partir du 3 juin dans les salles de cinéma partenaires.

    Finalement, le seul petit bémol de cette quatrième édition vient de l'absence du Jury des Blogueurs. Particularité des éditions précédentes, ce jury servait de relais entre l'avis du public et celui de la presse. Et qui dit pas de Jury des Blogueurs, dit pas de Prix des Blogueurs. Une perte que, nous l'espérons, les nouvelles sections parallèles et les différentes master class sauront combler.

    En attendant le 9 juin et la soirée de lancement, les plus impatients d'entre nous peuvent d'ores et déjà trouver plus d'informations et la liste complète des films en sélection sur le site du Champs-Elysées Film Festival, la page Facebook, les comptes Twitter, Instagram et YouTube.