Après Bucarest, le Festival de Cannes s’exile à Buenos Aires

Posté par vincy, le 1 décembre 2014

Après Bucarest (depuis 2010, lire notre actualité), le Festival de Cannes s'expatrie le temps d'une "Semana de Cine" (une Semaine de ciné, nldr) à Buenos Aires en Argentine. Comme chaque année depuis 2009, Cannes fuit le froid européen pour s'exiler dans la chaleur sud-américaine.

Thierry Fremaux accompagné de Michel Hazanavicius et de Bérénice Bejo (qui est d'origine argentine) font le déplacement cette semaine (l'événement se déroule d'aujourd'hui jusqu'au 7 décembre) sont venus promouvoir les films du Festival dans un des rares pays où le cinéma national a résisté à l'envahisseur américain.
Michel Hazanavicus viendra donner une Masterclass.

Pour Fremaux, l'enjeu est simple : "le Festival recherche des territoires qui peuvent tirer profit de la présence des films de Cannes." "Montrer des films ne suffit plus à un festival de cinéma. Il faut organiser un marché, accueillir du public, organiser des masterclass etc..." ajoute-t-il.

Au programme à Buenos Aires: la Palme d'or, Winter Sleep, de Nuri Bilge Ceylan, Jimmy's Hall de Ken Loach, et les deux prix du jury, Mommy de Xavier Dolan et Adieu au langage de Jean-Luc Godard. S'ajoutera un film surprise.

La petite nouveauté est du côté du Dolan: l'événement a été créé à l'origine pour promouvoir le cinéma européen. Mais l'Union européenne ne donne plus d'argent pour ce rendez-vous cinématographique. Aussi, dorénavant, la manifestation de Buenos Aires accueillera des films de la sélection officielle, sans distinction.

Les 8 films sélectionnés au Prix Louis-Delluc 2014

Posté par vincy, le 27 novembre 2014

Qui succèdera à La vie d'Adèle? Nous saurons le 15 décembre quel sera le film lauréat du Prix Louis-Delluc.

Le Festival de Cannes 5 des 8 films retenus. Parmi les sélectionnés, notons que Jean-Luc Godard, Benoît Jacquot et Pascale Ferran ont déjà reçu le prix Louis-Delluc.

Sils Maria d'Olivier Assayas
Saint Laurent de Bertrand Bonello
Eastern Boys de Robin Campillon
Au bord du monde de Claus Drexel
Bird People de Pascale Ferran
Adieu au langage de Jean-Luc Godard
Trois coeurs de Benoît Jacquot
Timbuktu d'Abderrahmane Sissako

Birdman et Boyhood en tête des nominations des Independent Spirit Awards

Posté par vincy, le 26 novembre 2014

michael keaton birdman

Birdman d'Alejandro Inarritu domine les nominations des Independent Spirit Awards, première sélection majeure de la saison des palmarès aux Etats Unis. Le film, qui avait fait l'ouverture du dernier Festival de Venise (mais qui a été snobé par le jury) est en lice pour six nominations. Les autres sérieux concurrents sont Boyhood (5 nominations), Love is Strange, Whiplash et A Most Violent year.

Notons la nomination de Marion Cotillard pour The Immigrant dans la catégorie meilleure actrice. Aucun film français n'a été retenu pour le prix du meilleur film étranger. Mais Mommy de Xavier Dolan représentera la francophonie.

Meilleur film : Birdman (or The Unexpected Virtue of Ignorance) ; Boyhood ; Love Is Strange ; Selma ; Whiplash

Meilleur réalisateur: Damien Chazelle (Whiplash) ; Ava DuVernay (Selma) ; Alejandro G. Iñárritu (Birdman (or The Unexpected Virtue of Ignorance) ; Richard Linklater (Boyhood) ; David Zellner (Kumiko, the Treasure Hunter)

Meilleur scénario : Big Eyes ; A Most Violent Year ; Nightcrawler (Nightcall) ; Only Lovers Left Alive ; Love Is Strange

Meilleur premier film: A Girl Walks Home Alone at Night ; Dear White People ; Nightcrawler (Nightcall) ; Obvious Child ; She’s Lost Control

Meilleur premier scénario: Appropriate Behavior ; Little Accidents ; The One I Love ; She’s Lost Control ; Dear White People

Prix John Cassavetes (film budgété à moins de 500000$) : Blue Ruin ; It Felt Like Love ; Land Ho! ; Man From Reno ; Test

Meilleure actrice: Marion Cotillard (The Immigrant) ; Rinko Kikuchi (Kumiko, the Treasure Hunter) ; Julianne Moore (Still Alice) ; Jenny Slate (Obvious Child) ; Tilda Swinton (Only Lovers Left Alive)

Meilleur acteur : André Benjamin (Jimi: All Is by My Side) ; Jake Gyllenhaal (Nightcrawler) ; Michael Keaton (Birdman) ; John Lithgow (Love Is Strange) ; David Oyelowo (Selma)

Meilleur second rôle féminin : Patricia Arquette (Boyhood) ; Jessica Chastain (A Most Violent Year) ; Carmen Ejogo (Selma) ; Andrea Suarez Paz (Stand Clear of the Closing Doors) ; Emma Stone (Birdman)

Meilleur second rôle masculin : Riz Ahmed (Nightcrawler) ; Ethan Hawke (Boyhood) ; Alfred Molina (Love Is Strange) ; Edward Norton (Birdman) ; J.K. Simmons (Whiplash)

Meilleure photo : The Immigrant ; Birdman ; It Felt Like Love ; A Girl Walks Home Alone at Night ; Selma

Meilleur montage : Boyhood ; Whiplash ; Nigthcrawler (Nightcall) ; A Most Violent year ; The Guest

Meilleur documentaire : 20000 Days on Earth ; CitizenFour ; Stray Dog ; The Salt of the Earth ; Virunga

Meilleur film étranger : Snow Therapy (Force mejeure) ; Ida ; Leviathan ; Mommy ; Norte, the End of History ; Under the Skin

Prix Robert Altman (réalisateur, casting et directeur de casting) : Inherent Vice

Prix spécial : Foxcatcher

Prix Piaget du meilleur producteur : Chad Burris : Elisabeth Holm ; Chris Ohlson

Prix Kiehl du nouveau talent : A Girl Walks Home Alone at Night ; H. ; The Retrieval

Les films de Cannes brillent dans les festivals en Europe

Posté par vincy, le 22 novembre 2014

snow therapy force majeure amour fou party girl cannes 2014

Trois festivals en Europe ont récemment couronné des films en sélection officielle au dernier Festival de Cannes. Particulièrement significatif, cinq films de la sélection Un certain regard ont récolté de nouveaux lauriers.

Le Festival du cinéma européen de Séville (Espagne), qui se tenait du 7 au 15 novembre, a remis son Giraldillo d'or à Force majeure (Snow Therapy) du suédois Ruben Östlund, qui a également reçu le prix du meilleur scénario Le film avait déjà le Prix du jury Un certain regard à Cannes. Il est en course pour le European Film Award du meilleur film. Il sort le 25 janvier 2015 en France.
Le jury présidé par le réalisateur espagnol Carlos Vermut a donné le Giraldillo d'argent L'institutrice de Nadav Lapid, qui avait été présenté à la Semaine de la critique à Cannes. Grand prix du jury sur la Croisette, Les Merveilles d’Alice Rohrwacher a reçu le Prix spécial du jury et le prix de la meilleure actrice pour Maria Alexandra Lungu (ex-aequo avec Arielle Holmes dans Heaven Knows What).
Autre film cannois primé,  Mr Turner: prix du meilleur réalisateur pour Mike Leigh et prix du meilleur acteur pour Timothy Spall, déjà primé pour son interprétation à Cannes. Avec Leviathan, prix du scénario sur la Croisette, le russe Andrei Zvyagintsev a été distingué pour la photographie.
Le prix du public a été décerné au film italien de Paolo Virzi, Les Opportunistes, sorti cette semaine en France. Rare film non cannois à avoir été couronné. D'autant que c'est le Grand prix Un certain regard, White God du hongrois Kornel Mundruczo qui a emporté le Prix Eurimages de la meilleure coproduction européenne.

Pas très loin de l'Andalousie, le Festival du film de Lisbonne et d'Estoril (Portugal) se tenait du 7 au 16 novembre. Amour fou de Jessica Hausner, sélectionné à Un certain regard en mai dernier, a remporté le Prix du meilleur film. Le jury a aussi récompensé Phoenix de l'Allemand Christian Petzold (qui avait reçu le prix de la critique internationale à San Sebastian) et Heaven Knows What des Américains Joshua et Ben Safdie (primé à Séville, Venise et surtout Grand prix à Tokyo). Ingrid García Jonsson a été choisie comme meilleure actrice (La Belle Jeunesse de Jaime Rosales, qui était lui aussi dans la sélection Un certain regard à Cannes. L'actrice a été récemment primée pour son interprétation à Cinespana à Toulouse.

Enfin, en Europe centrale le Festival international du film de Bratislava (Slovaquie), du 7 au 14 novembre, a distingué le cinéma français. Le Grand Prix de la compétition internationale a sacré Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis pour leur premier long métrage Party Girl. Angélique Litzenburger est repartie de son côté avec le prix d'interprétation féminine. A cela ajoutons le Prix du jury étudiant. Le film cumule les lauriers: prix d'interprétation (pour l'ensemble de ses acteurs) par le jury d'Un Certain Regard et Caméra d'or au Festival de Cannes, et le Grand prix au Festival du film de Cabourg. Il est aussi en lice pour le European Film Award du meilleur premier film.

Le jury de Bratislava a donné le prix de la meilleure réalisation à Nguyen Hoang Diep (Flapping in the Middle of Nowhere) et le prix du meilleur acteur à Fabrício Boliveira (Brazilian Western).

Commission européenne: La culture aux mains d’un proche du dirigiste Viktor Orbán

Posté par vincy, le 27 octobre 2014

La culture a un nouveau commissaire européen. Adoubé par les grands partis politiques, rejetés, notamment par des formations comme les écologistes. Jean-Claude Juncker, président de la Commission, a donné le poste au Hongrois Tibor Navracsics. Son portefeuille comprend également l'éducation, la jeunesse et les sports (on lui a retiré symboliquement la citoyenneté). Il est placé dans le bas de l'organigramme. C'est dire l'importance d'un tel portefeuille dans la nouvelle commission. Pourtant, le choix du commissaire n'est pas anodin à un moment où la culture européenne peine à se construire et se protéger.

Navracsics succède à Androulla Vassiliou. Pour résumer son parcours, il fut Ministre des Relations économiques extérieures et des Affaires étrangères de Hongrie en juin 2014, après avoir été Vice Premier ministre et Ministre de l'Administration publique et de la Justice de Hongrie entre 2010 et juin 2014. Il a débuté comme chef de cabinet de Viktor Orbán, président du Fidesz-MPSz, en 2003, avant d'être élu membre de l'Assemblée nationale de Hongrie en 2006.

Un cinéaste réputé qui voit son financement public amputé

Son parti le Fidesz est fondé sur le conservatisme et le protectionnisme économique, un mélange de traditionalisme et nationalisme. Côté culture, le parti a fait très fort. Pour ne parler que de cinéma, le gouvernement de Viktor Orbán a mis la main sur le Fonds national pour le film hongrois (17.6 millions euros de budget annuel), qui a récemment retiré son aide financière au prochain film de György Palfi.

Selon Le Monde, le fonds souhaitait imposer au cinéaste un réalisateur adjoint, en charge des scènes d’action. Le directeur du Fonds national pour le film hongrois, Andrew G. Vajna, ancien producteur de Rambo et Total Recall et désormais homme d’affaires à la tête de casinos en Hongrie, trouvait le projet trop artistique et manquant de scènes d’action. Ultra-libéral, il a été nommé pour financer des films populaires et divertissants. L'accent est mis sur les comédies, films d'aventures, l'animation.

De plus, le Fonds a décidé de conditionner ses aides en s'octroyant le droit de modifier la version finale après des projections tests. Pour l'instant quelques films ont réussi à recevoir des fonds publics, notamment White God, de Kornél Mundruczó, Grand prix du jury Un certain regard à Cannes cette année et candidat hongrois pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Heavenly Shift (meilleur film à Fantasporto), Land of Storms (sélectionné à Berlin) et Lily Lane sont passés entre les mailles du filet.

Béla Tarr en exil

Parallèlement, le régime hongrois a créé une Académie des cinéastes pour contrer l’Association des cinéastes, dont le président, Béla Tarr (lire notre actualité du 24 février 2012: Horizon sombre pour le cinéma hongrois : Bela Tarr mène la révolte). Tarr réside désormais à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine).

Régulièrement, lors de projections de films hongrois dans des festivals comme Berlin, le gouvernement hongrois envoie des représentants pour tracter ou discourir sur l'aspect fictif des films et corriger la vision des cinéastes, qui ne reflète pas, selon le régime d'Orbán, la Hongrie.

En 2013, le Festival du film hongrois, vitrine annuelle de la production nationale, a été annulé, pour la première fois depuis 1965, à cause du nombre insuffisant de films produits en Hongrie.

Le dirigisme dans ses pires excès. Le cinéma n'est pas le seul secteur mis sous la coupe du gouvernement: les médias, Internet, les manuels scolaires sont autant de domaines où l'Etat décide de tout contrôler.

On comprend mal le choix de Jean-Claude Juncker pour son commissaire à la culture. Une provocation qui risque de créer de sérieuses frictions avec les acteurs de la culture européenne, alors qu'ils se battent pour défendre des mécanismes de financements et pour maintenir l'exception culturelle.

La France, l'Allemagne et l'Italie interpellent l'Union européenne

À l'occasion d'une grande conférence sur l'audiovisuel à Rome, il y a quelques jours, Peter Dingues, de la FFA, Roberto Ciccuto, de l'Istituto Luce-Cinécittà et Jean-Paul Salomé, d'UniFrance, ont interpellé le Conseil de l'Union européenne sur l'avenir du 7e Art européen, rappelle Le film français. Ils constatent que "quelque chose à l'intérieur de ce système ne fonctionne plus, nous perdons du public." Ils s'interrogent: "A quoi ressemblera le cinéma européen dans dix ans ?"

"Responsables de la promotion de nos propres cinématographies, nous souhaitons afficher notre volonté de réfléchir ensemble pour soutenir notre production, renforcer nos coproductions, favoriser la diffusion de nos films en Europe et dans le monde" expliquent-ils. "Alors que le nombre de films produits n'a jamais été aussi élevé, nous regrettons qu'ils ne soient pas plus visibles au-delà de leurs frontières. Dans les salles, notamment les multiplexes, sur les chaines de télévisions publiques, sur les écrans et les plateformes numériques, nous constatons leur trop faible présence, hors de leurs frontières. Nous devons inverser cette tendance. C’est pourquoi l’augmentation de la fréquentation des films européens est une de nos priorités majeures. Un meilleur accès aux cinémas européens doit s'organiser et se décide au moment où les habitudes de consommation des films évoluent. Nous devons agir avant qu'il ne soit trop tard.
Au moment où une nouvelle commission se met en place, il nous semble urgent et nécessaire de réaffirmer la qualité, la valeur, l'attractivité, l'originalité du cinéma européen car nous refusons de le voir se fragiliser face aux films hollywoodiens
."

Ils proposent six pistes:
1 - Rétablir un dialogue constructif avec les élus et responsables européens,
2 - Renforcer la collaboration européenne dans l'écriture, le développement, la production et la distribution de nos films,
3 - Travailler, avec l'UE, à ce que, particulièrement, les chaines publiques assument leur responsabilité de diffusions des films européens non nationaux,
4 - Adapter la régulation et la réglementation aux médias numériques en assurant le maintien et la défense du droit d'auteur qui n'empêche en rien la diffusion des œuvres quel que soit leur support,
5 - Appliquer les mécanismes de régulation aux nouveaux opérateurs numériques qui profitent de leur dimension transnationale pour échapper à leur juste participation à la création audiovisuelle européenne,
6 - Mettre en place une politique commune contre la piraterie audiovisuelle.

Vaste chantier pour un Commissaire qui, jusque-là, a adhérer à un gouvernement hongrois qui, à défaut d'être sanctionné, est souvent condamné par différentes institutions pour une politique peu respectueuse des traités européens.

Bill Murray et Jessica Chastain en exclusivité sur Netflix

Posté par vincy, le 25 octobre 2014

bill murray st vincent

Netflix va diffuser en exclusivité St. Vincent et The Disappearance of Eleanor Rigby, deux productions The Weinstein Company. De quoi bouleverser nos habitudes de cinéphiles: nul ne sait si un jour ces deux films seront visibles sur le grand écran. Une chose est certaine, désormais, le petit écran est devenu la première fenêtre. Warner Bros va ainsi diffuser Tammy, la dernière comédie avec Melissa McCarthy, exclusivement en vidéo à la demande.
L'encombrement des sorties en salles et la concentration du public autour de quelques succès le mercredi oblige à revoir la stratégie de certains distributeurs ou producteurs.

Ce n'est pas la première fois que cette stratégie est appliquée. Mais Netflix frappe fort avec deux films indépendants américains dotés de castings qui auraient pu permettre une sortie en salles décente.

St. Vincent, troisième prix du public au Festival international du film de Toronto est réalisé par Théodore Melfi. Le film raconte l’histoire d’un vétéran de guerre alcoolique et joueur (Bill Murray) embauché par sa voisine, mère célibataire, Maggie (Melissa McCarthy), pour garder son fils de 12 ans. 

St. Vincent es disponible sur Netflix en France depuis hier, simultanément à sa date de sa sortie dans les salles aux Etats-Unis. Le film n'a aucune date de sortie prévue en salles en France.

Sélectionné à Un Certain Regard au Festival de Cannes en mai dernier, The Disappearance of Eleanor Rigby est une trilogie - Him, Her et Them - écrite et réalisée par Ned Benson. La trilogie est l’histoire d’un couple de jeunes mariés New-Yorkais, Connor Ludlow (James McAvoy) et Eleanor Rigby (Jessica Chastain) qui se retrouvent confrontés à un changement de vie. Him retranscrit cette relation vécue par Connor ; Her présente la vision d’Eleanor et Them propose le regard croisé de ce couple. Ces trois films seront disponibles en France sur Netflix, à partir du 1er novembre. Là encore, aucune date de sortie sur les écrans n'était programmée.

Timbuktu et Mommy se répartissent les prix du Festival de Namur

Posté par vincy, le 13 octobre 2014

timbuktuVendredi, le 29ème Festival International du Film Francophone de Namur a distribué ses Bayards d'or. Le jury, présidé par Safy Nebbou, devait choisir entre des films déjà présentés dans d'autres festivals comme Bande de filles, Le beau monde, Felix et Meira, Géronimo, Que ta joie demeure, L'Oranais...

Deux films de la compétition cannoise ont squatté le palmarès. Timbuktu d'Abderrahmane Sissako a reçu le Bayard d'or du meilleur film et le prix du meilleur scénario. Mommy de Xavier Dolan a été consacré pour son comédien (Antoine-Oliver Pilon), ses comédiennes (Anne Dorval et Suzanne Clément) et sa photo (André Turpin). Une mention a été attribuée pour le scénario de Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur. Un prix spécial du jury a été décerné à Examen d'Etat de Dieudo Hamadi. Le cinéma africain est donc reparti avec trois prix et le cinéma québécois avec quatre.

A Namur, un jury distinct récompense les premières oeuvres de fiction. On y croise des films comme Bébé tigre, grand prix à Saint-Jean-de-Luz, et Terre battue ... Le Bayard d'or du premier film a couronné Le Challat de Tunis de Kaouther Ben Hania, le prix découverte récompense Mercuriales de Virgil Vernier et Qu'Allah bénisse la France d'Abd Al Malick.

Au total, 77 longs métrages ont été projetés dans la ville belge. Selon les organisateurs, 363 journalustes et 300 incités se sont rendus cette année dans le Festival qui a, par ailleurs, honoré Denis Coté.

Le film cubain de Laurent Cantet primé à Biarritz

Posté par vincy, le 5 octobre 2014

retour à ithaqueLe Festival du film d’Amérique latine de Biarritz (29 septembre - 5 octobre), a fêté sa 23e édition avec un record de records de fréquentation (35 000 entrées).

Le Jury, présidé par Atiq Rahimi, entouré de María Kodama, Miguel Courtois Paternina, Catherine Dussart et Joan Aguilar, a décerné son grand prix au nouveau film de Laurent Cantet, déjà primé à Venise. Retour à Itahque se déroule sur une terrasse qui domine la Havane, au coucher du soleil. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d'Amadeo après 16 ans d'exil. Durant toute la nuit, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu'ils formaient alors, les 400 coups qu'ils ont vécus à l'époque et la foi dans l'avenir qui les animait...

Le prix du jury a récompensé Las Búsquedas du mexicain José Luis Valle. Le film suit les traces d'Ulysse qui veut assassiner l’homme qui lui a volé son portefeuille, dans lequel il gardait l’unique photo de sa fille disparue.

Les nouveaux sauvages, en compétition à Cannes et récemment choisi comme représentant du cinéma argentin pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a reçu le prix d'interprétation féminine en plus de celui du public.

Le Syndicat français de la critique a élu La salada de Juan Martín Hsu, un premier film: Mosaïque de l’expérience vécue par les nouveaux immigrants, à leur arrivée en Argentine, La Salada raconte les histoires de 4 personnages qui font face à la nostalgie de leur pays
et à la solitude.

Palmarès de la compétition

  • Abrazo du meilleur film : Retour à Ithaque de Laurent Cantet (Cuba)
  • Prix du Jury : Las Búsquedas de José Luis Valle (Mexique)
  • Prix d’interprétation féminine : Erica Rivas pour Les nouveaux sauvages (Relatos Salvajes) (Argentine)
  • Prix d’interprétation masculine : Héctor Noguera et Néstor Guzzini pour Mr Kaplan(Uruguay)
  • Ont également été attribués :
  • Prix du public : Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes) de Damián Szifron (Argentine)
  • Prix du Syndicat français de la critique de cinéma : La salada de Juan Martín Hsu
  • Mommy cartonne au Québec

    Posté par vincy, le 23 septembre 2014

    antoine olivier pilon mommy

    Avec 466 776 dollars canadiens de recettes pour son premier week-end, Mommy signe le plus gros démarrage au Québec pour un film de Xavier Dolan. Distribué sur 62 écrans, il réalise une bien meilleure moyenne par copie que Le Labyrinthe, leader du box office (567 057 $CAN), diffusé sur plus de 80 écrans.

    Stéphanie Nolin (Cinéac) rappelle qu'aucun film québécois n'a obtenu un aussi bon résultat depuis Le sens de l'humour, en 2011 qui avait engendré des recettes de 467 982$ lors de son week-end de lancement. Surtout, il est déjà le troisième plus gros succès québécois de l'année, derrière 1987 et La petite Reine.

    Ainsi en trois jours, Mommy a encaissé plus de recettes que Laurence Anyways et Tom à la ferme durant toute leur carrière. Il est assuré de dépasser celles des Amours Imaginaires.

    Le film de Dolan devrait aussi dépasser les 995?000?$ de son premier film, J’ai tué ma mère, qui reste son plus gros succès au Québec. Le film sort le 8 octobre en France. Il avait reçu le prix du jury au dernier Festival de Cannes; il représente le Canada pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

    Oscars 2015 : la France prend Saint Laurent comme ambassadeur

    Posté par vincy, le 22 septembre 2014

    La France a choisit son candidat en vue des nominations à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. La commission de sélection s'est réunie pour la deuxième fois ce matin et a sélectionné Saint Laurent de Bertrand Bonello. Le film, qui était en compétition au dernier Festival de Cannes, sort sur les écrans français mercredi, distribué par EuropaCorp. Aux Etats-Unis, c'est Sony Pictures Classics qui distribuera le film. Pour l'instant aucune date de sortie n'est confirmée, mais le studio a déjà plusieurs prétendants en course pour les Oscars : Whiplash, Foxcatcher, Mr. Turner. Saint-Laurent va faire son avant-première américaine au prochain Festival de New York, qui début vendredi.

    Avant son départ du ministère de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti avait renouvelé la Commission chargée de désigner le candidat français pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Alain Terzian, président de l'Académie des César, Jean-Paul Salomé, président d'Unifrance, Régis Wargnier (qui a gagné cet Oscar en 1993), Agnès Jaoui, et Mia Hansen-Løve ont décidé du film aux côtés de Serge Toubiana, président de la commission d'avances sur recettes, et Thierry Frémaux, délégué général du festival de Cannes, tous deux membres de droit.

    Pour être choisi, il faut que le film soit sorti en salles entre le 1er octobre 2013 et le 30 septembre 2014. Le choix est audacieux, pour ne pas dire risqué, tant la narration du film de Bonello est à des années lumières des goûts assez conservateurs des votants. Le biopic Yves Saint Laurent de Jalil Lespert aurait sans doute été plus consensuel, tout comme Gemma Bovery. Avouons que ce choix gonflé misant avant tout sur une esthétique et une autre manière de voir le film biographique fait de Saint Laurent un ambassadeur du cinéma chic français par excellence.

    Déjà 8 films cannois en concurrence dans cette catégorie

    On note surtout que le Festival de Cannes a toute les chances d'être représenté dans le club des cinq finalistes. Après Amour et La Grande Bellezza, un troisième Oscar d'affilée à un film cannois assurerait un peu plus la prééminence du Festival dans la catégorie cinéma art et essai.

    Ainsi Mommy (Canada), Winter Sleep (Turquie), Deux jours une nuit (Belgique), Timbuktu (Mauritanie), tous quatre en compétition, seront en concurrence avec Saint Laurent. Israël a préféré Le Procès de Vivian Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz, présenté à la Quinzaine des réalisateurs. La Hongrie a opté pour White God et la Suède pour Force Majeure, tous deux primés à Un Certain Regard.

    Parmi les autres candidats déjà connus, notons deux films berlinois LGBT, Au premier regard (Brésil) et The Circle (Suisse). Ida représentera la Pologne, La Lune rouge le Maroc, Sea Fog la Corée du Sud, The Light Shines Only There le Japon, Golden Era, d'Ann Hui, Hong Kong, Today l'Iran, Little England la Grèce, Beloved Sisters l'Allemagne, 1001 Grams (de Bent Hamer) la Norvège. La surprise vient de l'Ukraine qui a préféré The Guide, film d'époque, à The Tribe, qui a fait sensation à chaque passage dans les Festivals.

    Enfin, Panama a proposé un film pour la première fois de son histoire, Invasion. Le Nigéria devrait aussi faire son entrée dans ces olympiades du cinéma.

    Reste quelques gros pays dont on ne connait pas encore le choix : Italie, Espagne, Argentine, Danemark, Russie, Chine, Inde et Mexique, entre autres.