Cannes 2010 : L’arbre de Julie Bertucelli et Charlotte Gainsbourg fermera le Festival

Posté par vincy, le 29 avril 2010

charlotte gainsbourg the tree l'arbreAprès de nombreuses tergiversations, les producteurs de The Tree (L'arbre) ont accepté l'honneur de clôturer le Festival de Cannes. Si la réalisatrice, Julie Bertucelli,  et l'actrice, Charlotte Gainsbourg (prix d'interprétation l'an dernier), sont françaises, le film a été tourné en Australie, adapté d'un roman d'une Australienne vivant en Angleterre ("Our Father Who Art In The Tree", de Judy Pascoe), avec un comédien néo-zélandais (Marton Csokas, alias Celeborn dans Le Seigneur des Anneaux et Charles Kingsley dans Alice au pays des merveilles) et un autre canado-australien (Aden Young).

Il s'agit de l'histoire d'une fillette australienne de dix ans prénommée Simone qui relate la mort de son père à laquelle sa mère, ses trois frères et elle doivent faire face. Choquée par le deuil, Simone entend la voix de son père surgir du tréfonds d'un arbre, un secret qu'elle décide de partager avec sa mère.

Julie Bertucelli, 42 ans, a été assistante réalisatrice de René Féret (Promenades d'été), Bertrand Tavernier (L'appât, Ours d'or à Berlin), Krzysztof Kieslowski (Trois couleurs : bleu, Lion d'or à Venise et Trois couleurs : blanc) avant de passer elle-même à la réalisation avec Depuis qu'Otar est parti... en 2002. Elle obtiendra le Grand prix de la Semaine de la critique et le Rail d'or à Cannes, mais aussi le César de la meilleure première oeuvre et une nomination comme meilleur réalisateur aux European Film Awards.

Bilan 2009 : Sophie Marceau et les autres actrices françaises

Posté par vincy, le 31 décembre 2009

sophiemarceau_blogen.jpgS'il y en a bien une qui fait mentir l'adage comme quoi une actrice est moins "bankable" qu'un acteur, c'est elle. 30 ans après La boum, Sophie Marceau est restée la comédienne préfére des Français, sondages après sondages. Que ce soit le barômètre du JDD ou la récente enquête annuelle du Parisien et de RTL, la grande Sophie domine tout le monde en matière de notoriété et d'attachement. Cela se vérifie dans le box office. LOL est le 2e film français le plus vu de l'année, et se classe 8e au box office avec 3,6 millions de mordus. De l'autre côté du lit est 9e parmi les films français et 26e toutes nationalités confondues, avec 1,8 millions de fans. Ses deux autres films auront moins convaincus.  Ne te retourne pas a peiné pour atteindre les 230 000 curieux et L'homme de chevet, avec son compagnon Christophe Lambert, n'a pas fait mieux. Mais le premier lui a permis de mesurer sa cote à Cannes, malgré l'ombre de Monica Bellucci. Et le second lui a offert un rôle cassant un peu son image.

En France, comme aux Etats-Unis, les vedettes féminines n'ont pas été à la fête. Mention spéciale quand même pour Valérie Lemercier (Le Petit Nicolas, leader français, et un second rôle dans Neuilly sa mère),  Alexandra Lamy (Lucky Luke, un mariage "people" et une révélation dans Ricky de François Ozon), Charlotte Gainsbourg (un prix à Cannes, un album, un film de Chéreau), Chiara Mastroianni (qui a enfin eut le rôle de sa vie avec Non ma fille tu n'iras pas dansé), Catherine Frot (la bankable discrète avec Le Vilain et un fabuleux numéro de tragédienne dans Les derniers jours du monde), Sandrine Kiberlain (Le Petit Nicolas mais surtout Mademoiselle Chambon). Marie-Josée Croze, Marina Hands et Catherine Deneuve ont partagé l'affiche de Mères et filles (un flop) mais ont connu les faveurs du public avec respectivement Je l'aimais, Le code a changé et Cyprien.

Parmi les vétérans, Josiane Balasko a bien défendu son Hérisson. Isabelle Adjani a retrouvé les faveurs de la critique et du public dans La journée de la jupe. Dominique Blanc n'a pas été beaucoup vue dans L'Autre (pourtant admirable) mais a suscité l'enthousiasme sur les planches (La douleur). Kristin Scott-Thomas a elle aussi triomphé sur scène (sur Broadway, excusez la classe) et semble parmi les favroites pour le César de la meilleur actrice grâce à Partir, film louangé par la critique, et joli succès surprise de l'été.

Cependant, la jeune génération n'a pas démérité. Audrey Tautou, icône du Chanel n°5, a emporté un succès international incroyable avec Coco avant Chanel (6 millions d'entrées au total, leader du cinéma français à l'étranger). Marion Cotillard qui a aligné un succès hollywoodien international (Public Enemies), une nomination aux Golden Globes (la comédie musciale Nine) et un gros budget français qui n'a pas convaincu le public  (Le dernier vol). Et Mélanie Laurent, entre ses Inglourious Basterds et Le Concert (sans oublier Jusqu'à toi) s'est installée parmi les comédiennes sur qui il fallait désormais compter, et pas seulement en France.

Le prophète contre Slumdog aux prix du cinéma européen

Posté par vincy, le 9 novembre 2009

A quoi servent les European Film Awards? A rien. ils seront remis le 12 décembre prochain. Tout le monde y est indifférent. Cela n'impacte sur rien : ni sur le box office ni sur le prestige du film. Un comble au bout de 22 ans. La faute au calendrier déjà. A la fin de l'année, avec un règlement incompréhensible, les prix du cinéma européen récompensent des films qui ont déjà eu les honneurs des Oscars ou de Cannes. Le Festival de Cannes reste d'ailleurs le principal foyer de films pour les nominations. Pour les stars, on prend souvent les européens nommés aux Oscars. Mais rarement la cérémonie ne préfigure le succès d'un film aux Oscars, ou pire, n'accompagne le film dans un succès au box office.

Cette année, le cinéma français a séduit. Le Prophète de Jacques Audiard cumule six nominations (dont film, réalisateur et acteur). L'Oscar du meilleur film (Slumdog Millionaire), la Palme d'or (Le ruban blanc) ou encore Fish Tank rivaliseront dans la catégorie du meilleur film. Plus intéressant le choix du meilleur réalisateur : Almodovar, Boyle, Haneke, Von Trier, Audiard et Arnold. Les jeunes dev Patel et Tahar Rahim sont reconnus parmi les meilleurs acteurs, face au vétéran Steve Evets (Looking for Eric). Penelope Cruz et Kate Winslet, oscarisées, font face à Charlotte Gainsbourg et Yolande Moreau mais aussi aux fraîches Noomi Rapace et Katie Jarvis.

Enfin notons que Mia et le Migou fait partie des trois films d'animation nommés dans sa catégorie et que Les plages d'Agnès d'Agnès Varda est en lice pour le meilleur documentaire.

Toutes les nominations
Choisissez le meilleur film pour le prix du public

Chéreau abandonne son Napoléon en rase campagne

Posté par vincy, le 6 juillet 2009

Invité d'honneur du Festival du film de Karlovy Vary (Rép. Tchèque), le cinéaste Patrice Chéreau a confirmé qu'il "laissait tomber" son projet autour de Napoléon. Le monstre de Longwood était en gestation depuis sept ans, et devait se tourner l'an dernier. Mais, avec un budget de 22 millions d'euros, malgré la présence d'Al Pacino dans le rôle de l'Empereur et la langue anglaise pour faciliter l'exportation, le réalisateur n'a jamais trouvé le financement.

Au printemps, Pacino avait accepté une offre, assez similaire (voir actualité du 11 avril), où Napoléon devient complice d'une jeune fille chez qui il est hébergé à son arrivée à Sainte-Hélène. Une manière d'enterrer définitivement le projet de Chéreau.

Après quatre ans d'absence derrière la caméra, le cinéaste est actuellement en post-production de son prochain film, Persécution, avec Charlotte Gainsbourg et Romain Duris. Il devrait sortir le 2 décembre prochain et pourrait être en sélection au prochain festival de Venise.

Pour les pro-von Trier, Pompidou le vénère en intégrale

Posté par vincy, le 30 mai 2009

affiche-lvt.jpgLe 3 juin, le film le plus contreversé du danois Lars von Trier, Antichrist, qui a valu à son actrice, Charlotte Gainsbourg le prix d'interprétation féminine au dernier festival de Cannes, sort dans les salles françaises. Interdit au moins de 16 ans mais dans sa version complète, contrairement à de nombreux pays où il sortira coupé de quelques plans "choquants".

Le Centre Pompidou et le Festival Agora de l'IRCAM diffuseront la première rétrospective intégrale consacrée au cinéaste, co-créateur d'un Dogme éphémère, provocateur, dépressif, adoré, haït, manipulateur, Palme d'or (Dancer in the Dark) et Grand prix du jury (Breaking the Waves).

Du 8 au 22 juin, "Lars von Trier, par-delà le bien et le mal" permettra aussi de dialoguer avec le réalisateur en direct de Copenhague, en ouverture, le lundi 8 juin à 18h30, et le mercredi 10 juin à 19h30, ce coup-ci en compagnie, depuis Paris, de l’écrivain américain Mark Danielewski et du compositeur britannique Brian Ferneyhough : les trois artistes discuteront sur "la complexité de leur art et sur les espaces labyrinthiques, virtuels ou réels, de leurs œuvres respectives".

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informations : Centre Pompidou et IRCAM

César : dans les coulisses

Posté par MpM, le 27 février 2009

Entre ennui et exaltation, les coulisses de cette 34e édition des César bruissent de mille bruits à l'approche de l'ouverture de la cérémonie. Comme ils n'ont pas grand chose d'autre à faire, les journalistes font connaissance dans le fameux Studio A où, d'ici quelques minutes, défileront les heureux lauréats. Un écran de contrôle donne un aperçu de la salle du théâtre du chatelet. Vide, puis se remplissant peu à peu. Les flashs crépitent et chez les journalistes, le jeu commence. "C'est qui, elle ?", "Tiens, Sandrine Bonnaire et Diane Kruger ont des nattes !", "Et Vincent et Monica, qu'est-ce qu'ils ont ?" C'est vrai que le couple le plus glamour du cinéma français, Vincent Cassel et Monica Bellucci (nos Brad-Angelina à nous), n'a pas l'air dans son assiette. Mince, il y a donc une vie, banale et complexe, en dehors de l'écran ?

La temps de se poser la question, la cérémonie est déjà commencée, sous le signe des hommages. Hommage à Georges Cravenne, bien sûr, le fondateur des César, mais aussi à Claude Berri, par le biais du discours de la présidente Charlotte Gainsbourg (citant le mot de Coluche). Hommage enfin à la comédie musicale, grâce à Antoine de Caunes, animateur de la soirée, chargé de sa bonne cohérence autant que de l'ambiance. Ca commence en musique et avec des entrechats, comme un signe de flamboyance, de rythme, et d'allégresse...

Cannes : les films européens qui pourraient monter les marches

Posté par MpM, le 27 février 2009

Berlin terminé, les Oscars décernés… pour s’occuper, la profession n’a plus qu’à lorgner du côté de Cannes et des films qui, s’ils étaient prêts à temps, pourraient faire sensation sur le tapis rouge. La liste est longue et parfois fantasque, mais certains noms reviennent avec une vraie constance. Sûrement de quoi amuser Thierry Frémaux qui, comme chaque année, va au cours des deux mois qui viennent découvrir au fil des articles de journaux ce qu’il est censé aimer ou détester.

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Aux réalisateurs français déjà cités (voir notre article du 18 janvier), se sont peu à peu ajoutés l’incontournable Bruno Dumont (Hadewijch), Marina de Van (Ne te retourne pas, déjà pressenti en 2008) et Gaspar Noe (Soudain le vide), trois réalisateurs susceptibles de susciter une vraie bonne polémique comme la Croisette en est friande. Dans un genre très différent, certains parlent du documentaire de Nicolas Hulot, The titanic Syndrome tandis qu'en outsiders, on voit bien Stéphane Brizé (Mademoiselle Chambon, adapté d'un roman de Eric Holder) ainsi qu' Albert Pereira Lazaro et son complice Emmanuel Klotz pour le film d'animation Les lascars.

Déjà venus, Tony Gatlif (Liberté), Alain Resnais (Les herbes folles) et Cédric Kahn (Les regrets) pourraient enfin faire également partie des prétendants présentés aux sélectionneurs du Festival. On l'a compris, le choix final risque d'être particulièrement complexe... d'autant que, traditionnellement, seuls trois ou quatre films français figurent en compétition.  Même avec la possibilité d'un "repêchage" en "séance spéciale" ou dans le cadre de la section "Un certain regard", la majorité des longs métrages envisagés ne fera pas le voyage, et cela indépendamment de toute considération artistique.

Almodovar, Loach, Von Trier, Mungiu...

Il ne faut pas croire que la sélection s'annonce plus facile dans le reste de l'Europe. Même parmi les "fidèles", voire les déjà palmés, un tri drastique va s'imposer. De Pedro Almodovar (Los abrazios rotos, avec Peneloppe Cruz) dont on ne compte plus les tentatives de remporter la Palme à Ken Loach (Looking for Eric, sur et avec Eric Cantonna) qui l'a reçue en 2006, ils sont tous prêts : Lars von Trier (Antichrist avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg), Fatih Atkin (Soul kitchen, une comédie avec Morritz Bleibtreu), Michael Haneke (Le ruban blanc), Cristian Mungiu (Palme d’or 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours qui revient avec Tales from the golden age, sur la Roumanie communiste), Marco Belloccio (Vincere), Bela Tarr (The Turin horse), Andreas Arnold (Fish tank), Danis Tanovic (Triage)...

Toutefois, la surprise pourrait aussi venir de ceux qui n'ont jamais connu les honneurs de la compétition ou même du Festival : l'Italien Michele Placido (Il grande sogno), l'Autrichienne Jessica Hausner (Lourdes), l'Islandais Dagur Kari (The good heart), l'Allemand Matthias Glasner (This is love, sur la prostitution enfantine en Thaïlande) ou encore le film d'animation nordique, Metropia, dirigé par Tarik Saleh.

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A suivre : les films nord-américains attendus sur la Croisette

César : Charlotte Gainsbourg, présidente

Posté par vincy, le 21 novembre 2008

charlottegainsbour_cesar.jpgC'est une rupture. Un renouvellement des générations. Les César ont décidé de confier la Présidence de la prochaine cérémonie à l'actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg. Elle sera chargée d'ouvrir la soirée et de remettre le César du meilleur film.

Cette nomination est un bouleversement des habitudes. Jusqu'en 1997, durant 22 ans, les César offraient le "poste" à des figures éminentes, vénérables, honorables même du cinéma. De Gabin à Girardot, seul Gérard Depardieu en 1994 était né après la seconde guerre mondiale. Il avait 46 ans à l'époque. En 1983, Catherine Deneuve, du haut de ses 50 ans faisait même figure de "jeunette". Les César à l'époque préféraient ouvrir la Présidence à des étrangers : Orson Welles, Gene Kelly, Sean Connery, Milos Forman, Peter Ustinov, Kirk Douglas, Sophia Loren et Marcello Mastroianni. Celui-ci, en 1993, fut le dernier Président étranger.

En 1998, une première rupture eut lieu avec Juliette Binoche, légitimée par son Oscar. 34 ans à l'époque, toujours détentrice du record, elle était la première Présidente née après 1950 ! Un saut générationnel était en cours avec les nominations de Isabelle Huppert (1999), Daniel Auteuil (2001), Isabelle Adjani (2005) et Carole Bouquet (2006). Mais tous avaient dépassé les 50 ans.

C'est donc la première fois depuis dix ans qu'une trentenaire présidera la soirée. C'est aussi la première fois que la Présidente est née après 1970 (Charlotte Gainsbourg est née en 1971). Comme Binoche, l'actrice tourne dans plusieurs pays (USA, Italie, Royaume Uni...) et touche à plusieurs arts. Elle a reçu le César du meilleur espoir féminin en 1985 (L'effrontée) puis le César du meilleur second rôle féminin en 2000 (La bûche). Elle a aussi été nommée trois fois aux César de la meilleur actrice : La petite voleuse en 1989, Love etc... en 1996, Prête-moi ta main en 2007.

Les 34e César auront lieu le 27 février 2009.

Charlotte Gainsbourg aux prises avec l’Antéchrist

Posté par MpM, le 19 août 2008

L’actrice française Charlotte Gainsbourg devrait apparaître aux côtés de Willem Dafoe dans le nouveau projet de Lars von Trier très explicitement intitulé Antichrist. Le scénario, conçu comme un thriller psychologique tournant au film d’horreur, a été coécrit par von Trier et le réalisateur danois Anders Thomas Jensen (Les bouchers verts). Il met en scène un couple (Dafoe et Gainsbourg) retiré dans une cabane au milieu des bois suite à la mort de leur enfant, et confronté à des manifestations diaboliques. Le tournage a démarré début août en Allemagne, laissant toute latitude au réalisateur pour achever son film avant le prochain festival de Cannes, dont il est un habitué de longue date.