Bilan 2009 : à Hollywood, les ados prennent le pouvoir

Posté par vincy, le 3 janvier 2010

shia_lebeouf.jpgLa surenchère des effets visuels a obligé les studios à investir sur de jeunes acteurs (pas forcément mauvais) pour jouer les héros malgré eux. Les stars catégorie A sont devenues hors de prix pour de telles machineries. Et surtout, Depp, Pitt, Hanks et consors ont préféré jouer dans des films plus "personnels", avec un cinéaste de renom derrière la caméra. Cela ne leur a pas porté malheur puisque les films de Mann, Tarantino et Howard (cherchez l'intrus) ont tous encaissé de grosses recettes dans les salles.

Mais moins que les petits jeunes. Shia LaBeouf domine insolemment le box office cette année avec le plus gros succès de l'année, l'un des plus importants de la décennie, Transformers 2. Il s'agit de son quatrième blockbuster consécutif et de la troisième année de suite où il est en tête d'affiche d'un film finissant sur le podium annuel. Un exploit. A 23 ans, il est clairement au dessus de la mêlée et le représentant idéal de sa génération.

La question reste la même : de toute cette pépinière, qui restera-t-il dans cinq ans, Que deviendra Daniel Radcliffe après les Harry Potter? Robert Pattinson après les Twilight? Chris Pine et Zachary Quinto après les Star Trek? Sans oublier Zac Efron dont le phénomène surpasse largement ses résultats réels au B.O. Certes ce sont les plus populaires sur le web, dans les magazines, et les plus sollicités. Mais il est toujours difficile de se sortir d'une franchise. Et leur avenir n'est pour l'instant pas assuré. Ils dominent le box office, ils sont au top de leur sex appeal, ils sont les Princes des villes, mais Hollywood en a brisé plus d'un...

C'est la différence avec les autres "héros". Les Sam Worthington (Avatar, Terminator Salvation), Hugh Jackman (X-Men), John Cusack (2012), Robert Downey Jr (Sherlock Holmes) ou encore Liam Neeson (Taken). Nés avant 1980, venant des planches ou ayant vadrouillé dans le cinéma indépendant, ils ont croisé le destin d'un personnage par lequel ils se révèlent, se transforment, renaissent, ou encore surprennent. Plus âgés, plus denses, ils s'amusent dans des genres éloignés de leurs débuts. Et le public suit. Tout comme il apprécie George Clooney (In the Air), Christoph Waltz (Inglourious), Christian Bale (Terminator, Public enemies) ou Eric Bana (Hors du temps, Star Trek).

Enfin, il y a les autres : les comédiens qui ont opté pour la comédie. Et cette année, le rire n'a pas été payant. De nombreuses vedettes se sont ramassées. Il y a des exceptions comme Ben Stiller (La nuit au musée 2), qui confirme sa place de leader dans le genre. Ryan Reynolds (La proposition) a plus fait figure de second-rôle appliqué. Rien à voir avec Joseph Gordon-Levitt ((500) jours ensemble) qui fait succomber les spectateurs. Kevin James (Paul Blart) et Vince Vaughn (Couples retreat) ont assuré le minimum vital pour conserver leurs gros cachets. Mais le trio de mecs bourrés dans Very bad trip l'emporte haut la main. De loin la comédie la plus populaire de l'année. Bradley Cooper place d'ailleurs une autre comédie (romantique) dans les cinq comédies les plus vues dans le monde avec Ce que pensent les hommes.

Les critiques de New York confirment Démineurs comme favori pour les Oscars

Posté par vincy, le 16 décembre 2009

24 heures après les critiques de Los Angeles, ceux de New York, dans un même élan, ont choisi le même meilleur film et le même meilleur film étranger. Démineurs semble avoir pris une sérieuse option pour se retrouver en lice pour les Oscars, tout comme Kathryn Bigelow, sa réalisatrice. En revanche L'heure d'été, d'Olivier Assayas, ne représentant pas la France aux Oscars, n'aura aucune chance d'aller plus loin. mais sa récolte est exceptionnelle puisque quatre associations de critiques du pays, au total, l'ont choisi.

On a connu, cependant, les critiques de New York plus inspirés et plus audacieux.

Meilleur film : Démineurs
Meilleur acteur : George Clooney (In the Air et Fantastic Mr. Fox)
Meilleure actrice: Meryl Streep (Julie & Julia)
Second rôle masculin : Christoph Waltz (Inglourious Basterds)
Second rôle féminin : Mo'Nique (Precious)
Réalisateur : Kathryn Bigelow (Démineurs)
Film étranger : L'heure d'été
Documentaire: Of Time and the City
Scénario: Jesse Armstrong & Simon Blackwell (In the Loop)
Image: Christian Berger (Le ruban blanc)
Animation: Fantastic Mr. Fox
Meilleur premier film: Steve McQueen pour Hunger

Clooney, what else?

Posté par vincy, le 29 octobre 2009

nespresso georges clooneyNespresso n'a pas pu résister. Pour la quatrième année, la marque de café a réengagé son meilleur VRP : George Clooney. Le nouveau film, réalisé par Robert Rodriguez et produit par une agence de publicité basée à Paris, sera visible dès le 6 novembre dans le monde entier. La star n'ayant jamais été aussi visible - deux films à venir, une vie qui envahit les pages "people" - cela reste une valeur sûre.

Cette fois-ci, les internautes ont pu, du 16 au 23 octobre, visionner des extraits du nouveau film, en avant-première sur un site dédié. Ils étaient invités à imaginer la suite de trois séquences, dont celle d'un piano qui risquait d'écraser Clooney. Les trois courtes séquences proposées - Le Piano, La Barista, Martina - sont quasiment sans paroles (hormis un "Y a-t-il une sortie par derrière?" dans La Barista). Scénarii catastrophe à inventer? Depuis la fin du concours, Nespresso a sélectionné deux scripts proposés dans les 16 pays participants, puis les cinq meilleures, tous pays confondus, seront présentés sur le site web, via une interface Facebook et un relais Twitter. Un jury, pour finir, élira la meilleure intrigue.

Clooney sous le contrôle de Corbijn

Posté par vincy, le 4 octobre 2009

George Clooney décide de mettre les bouchées doubles. Il tourne actuellement The American aux alentours de Rome. Le film est réalisé par Anton Corbijn, à qui l'on doit le multi-primé Control. Clooney incarne un tueur à gages dont la dernière mission lui a laissé un goût amer. Cette histoire de rédemption est adaptée du roman de Martin Booth, A Very Private Gentleman. Il est accompagné de la comédienne Thekla Reuten (Bons baisers de Bruges).

D'ici là, la star des dosettes de café sera à l'affiche de Up in the Air, de Jason Reitman, une comédie dramatique planifiée pour être un hit des fêtes. Le film a été présenté à Toronto en guise d'apéritif. Tout comme The Men Who Stare at Goats, sorte de satire politique qui a fait le bonheur des festivaliers et des critiques. Grant Heslov a réalisé un film qui pourrait propulser Clooney dans la course aux Oscars.

Clooney sera aussi la voix de Mr. Fox dans le film d'animation de Wes Anderson, Fantastic Mr. Fox. Omniprésent depuis le dernier épisode d'Urgences où il est revenu en superstar, est-ce que 2009 ne serait pas l'année Clooney? L'acteur est en discussion pour dix autres films. Et il est toujours en cours de pré-production pour sa prochaine réalisation, Farragut North, désormais prévue pour 2011, alors que le film est annoncé depuis 2007.

Il n'y a bien que Nespresso justement qui a mis sur pause sa série de films publicitaires avec l'acteur, après trois saisons. Dans les récents sports, il est remplacé par trois experts. Jusqu'à ses prochaines aventures...

Les 20 stars les plus « bankables » d’Hollywood

Posté par vincy, le 13 février 2009

will smithLe magazine Forbes calcule chaque année le poids économique des stars hollywoodienne, en fonction des recettes internationales de leurs films et de leur pouvoir d'attraction médiatique. Une côte assez objective où seulement trois femmes et deux afro-américains se glissent parmi la cohorte de mâles, dont DiCaprio est le plus jeune (et le seul trentenaire avec Damon). Huit acteurs ont été révélés par le petit écran, dans une série ou une émission d'humour. Il n'y en qu'un seul qui soit né en dehors des Etats-Unis et du Canada, c'est l'Australien Russell Crowe. Il est étonnant de voir que le classement ne coïncide pas forcément avec le montant des cachets : ici aucune Nicole Kidman ou Cameron Diaz, aucun Mel Gibson ou Eddie Murphy.

Contrairement à l'adage, la valeur attend le nombre des années. Sept comédiens et comédiennes ont ainsi commencé leur carrière avant 1990. Et quatre d'entre eux on été tête d'affiche avant 1980.

Voici ce classement, dominé, largement et logiquement, par Will Smith, seule star sur laquelle un studio peut miser les yeux fermés.

1. Will Smith

2. ex-aequo. Johnny Depp, Leonardo DiCaprio, Angelina Jolie, Brad Pitt.

6. Tom Hanks

7. George Clooney

8. Denzel Washington

9. Matt Damon

10. Jack Nicholson

11. Julia Roberts

12. Adam Sandler

13. Tom Cruise

14. Russell Crowe

15. Will Ferrell

16. Meryl Streep

17. Robert de Niro

18. Ben Stiller

19. Jim Carrey

20. Clint Eastwood

2008 : le Top 5 de Morgane

Posté par Morgane, le 24 décembre 2008

Ecran Noir revient, auteur par auteur, à ses coups de coeur de l’année passée…

morgane postaireA bord du Darjeeling Limited. Pour ses teintes, ses senteurs, ses saveurs et ses personnages hauts en couleurs.

Un conte de Noël . Pour l’idée même du conte, son côté théâtre et le jazz qui l’accompagne.

Burn after reading. Pour la paranoïa de Clooney, la vivacité d’esprit de Pitt, l’optimisme de McDormand, la colère de Malkovich et le génie des frères Coen.

Mia et le Migou. Pour ses couleurs flamboyantes et la poésie qui s’en dégage.

Into the Wild. Pour le plongeon en plein cœur de la nature.

En ce qui concerne 2009, j’attends avec impatience de découvrir le prochain film de David Fincher ainsi que celui de Mister Tarantino. Je suis également bien curieuse de voir Le Che.

Burn after reading enflamme la Mostra

Posté par MpM, le 28 août 2008

 L’équipe de Burn after reading

Pour sa soirée d'ouverture, la 65e édition du Festival de Venise s'est offert un casting de rêve, celui du dernier film de Joel et Ethan Coen, Burn after reading. Outre les deux frères réalisateurs, les actrices Tilda Swinton et Frances McDormand avaient fait le déplacement, sans oublier leurs partenaires à l'écran Brad Pitt et George Clooney. Ce sont bien sûr ces derniers qui ont déchaîné les foules et apporté l'indispensable touche de glamour dont a besoin tout festival qui se respecte. Pourtant, dans la délirante comédie présentée hors compétition, les deux sex symbols cassent jouissivement leur image en apparaissant l'un comme un prof de gym sans cervelle et l'autre en Don Juan pathétique... Des personnages prometteurs à découvrir sur nos écrans à la fin de l'année !

Crédits image : image.net

Venise mêle politique des auteurs et curiosité cinématographique

Posté par MpM, le 29 juillet 2008

venezia_salagrande.jpgPour sa 65e édition (du 27 août au 6 septembre), qui sera dédiée à Youssef Chahine, la Mostra de Venise semble marcher dans les pas de son rival cannois en mêlant habilement auteurs confirmés (et pour certains même détournés de la Croisette, comme les Coen, Kitano ou encore Aronofsky) et nouveaux venus intrigants et prometteurs, à l'image de Christian Petzold (remarqué à Berlin en 2007) ou de Tariq Teguia (déjà sélectionné en 2006 avec Rome plutôt que vous). Le festival rompt même avec sa fidélité envers les cinéastes de la nouvelle vague en choisissant des auteurs très personnels comme Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic (réalisateurs et interprètes de Dancing en 2003) ou encore Barbet Schroeder pour représenter la France.

Le signe d'une vraie exigence qui en éclipserait presque la profusion de stars attendues (Kim Basinger, Guy Pearce, Charlize Theron, Anne Hathaway, Anthony Wong, Benoît Magimel, Mickey Rourke, Ralph Fiennes..., mais sans elles, pas de festival digne de ce nom) et surtout l'annonce la plus excitante de la compétition (et qui nous vient une fois encore de l'animation) : la sélection de deux des plus grands cinéastes de l'animation contemporaine, les Japonais Hayao Miyazaki (avec son dernier succès Ponyo sur la falaise) et Mamoru Oshii (le réalisateur culte de Ghost in the shell), adulés bien au-delà des frontières de leur pays. Joli doublé pour Venise qui réussit ainsi ce dont bien des festivals, Cannes en tête, ont rêvé.
Lire le reste de cet article »

Blockbusters ’08 : Qui est Patrick Dempsey ?

Posté par Claire Fayau, le 25 juin 2008

patrickdempsey.jpgMesdames, vous connaissez certainement la réponse. Messieurs, sa tête vous dit quelque-chose. Peut-être l'avez vous en couverture d'un magazine TV ou sur les affiches de cinéma, toujours charmeur?

Patrick Dempsey, c’est son nom, est présenté comme le nouveau George Clooney, avec peut-être la cool attitude en moins. Plus sage, carrément rangé, un zest plus banal. Pourtant, comme George, il se fait remarquer dans des séries TV, dont une qui se passe à l’hôpital (77 épisodes à date)… Le fantasme de la blouse blanche. Comme George, il a les cheveux bruns, avec quelques fils d’argent dedans. Comme George, il a attendu la quarantaine pour connaître la célébrité, oubliant ainsi ses mésaventures de jeune premier. Mais là encore le 7e art de Clooney croisait Tarantino et Soderbergh quand celui de Dempsey est plus proche de la comédie romantique formatée. Autre différence, le regard : si George a le regard velouté, celui de Patrick est azuré, tel un husky en plus intelligent.

Après s'être formé dans une troupe de son Maine natal, l'acteur se produit dans une représentation à San Francisco au début des années 80 de la pièce gay "Torch Song Trilogy" puis part en tournée pendant un an dans la production toute aussi homo "Brighton Beach Memoirs". Il devra attendre d’être engagé au Seattle Grace Hospital en 2005 dans la série de l'année sur ABC, Grey's Anatomy. Pour devenir une vedette mondiale.

Au cinéma, il fait une première apparition en 1985 dans la comédie Heaven Help Us qui reste, selon beaucoup, son meilleur film. Tour à tour il sera lycéen dans L'Amour ne s'achète pas (1987), livreur de pizza dans Loverboy (1989), rebelle dans Coupé de Ville (1990), gangster dans Les Indomptés (1991)... Il interprète les étudiants fou-fou dans Avec les félicitations du jury, puis enquête sur les meurtres de Scream 3 (2000). Après avoir été fiancé malheureux de Reese Witherspoon dans Fashion victime (2002), il trouve un rôle plus dense Ecrire pour Exister (avec Hilary Swank).

Toujours faire-valoir, son statut de vedette de vidéo-club changera avec son premier gros hit au box office : Il était une fois lui permet d'occuper le rôle principal de prince charmant dans la vie réelle. Avec Le Témoin amoureux, comédie banale, il prouve juste qu’il est capable d’attirer un public lors de sa première semaine de sortie. Mais tant qu’il sera docteur, il aura du mal à se faire une vraie place au cinéma…

Sydney Pollack nous a quitté (1934-2008)

Posté par geoffroy, le 27 mai 2008

sydneypollack.jpg

Sydney Pollack, l'un des derniers grands réalisateurs américains d'après-guerre, est mort lundi 26 mai à l'âge de 73 ans. Foudroyé par un cancer agressif, il s'est éteint dans sa demeure de Pacific Palissades près de Los Angeles.

Malgré une dernière décennie plus modeste artistiquement, Sydney Pollack nous aura livré une oeuvre engagée, poétique et éclectique à plus d'un titre. Instigateur non négligeable du renouveau d'un cinéma hollywoodien se voulant contestataire et politique, Pollack a su avec minutie et intelligence proposer une vision d'artiste dénonçant une société prônant l'individualisation et les rapports de force. En signant quelques grands classiques du cinéma post-Kennedy, il marqua le cinéma des seventies par sa capacité à construire des personnages singuliers à la recherche de vérité et de liberté. On peut ainsi qualifier son cinéma d'humaniste, transgressant toujours les tabous sociaux ou moraux. Les individus, dans leur souffrance, doivent toujours surpasser défis et obstacles pour tenter de créer un lien avec l'autre.

Fils d'une famille d'immigré russe, le jeune Pollack quitte son Indiana natal après le lycée et part étudier l'art dramatique à New York. Il débute rapidement à la télévision en tant qu'acteur et rencontre lors d'un tournage Robert Redford avec qui il tournera sept films. Il réalise son premier film en 1965 en signant trente minutes de sursis. En vingt ans il deviendra l'un des cinéastes les plus prolifiques avec des oeuvres majeures comme On achève bien les chevaux (1969), Jeremiah Johnson (1971), Nos plus belles années (1974), Les 3 jours du Condor (1975), Le cavalier électrique (1979), Tootsie (1982) et Out of Africa (1895) qui lui vaudra sept oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Les années 90 sont moins marquantes. Après l'échec artistique et public du film Havana (1991), il met en stand bye son travail de metteur en scène (quatre films en 14 ans) et se tourne vers la télévision et le travail d'acteur. En 1999, il remplace au pied levé Harvey Keitel dans Eyes White Shut de Stanley Kubrick. Il produit des films comme Dead Again, Présumé innocent, Raisons et Sentiments, Le talentueux Mr. Ripley... et retrouvera les honneurs du public en 2005 avec son dernier film L'Interprète.

Continuateur spirituel de l'oeuvre du cinéaste, George Clooney avec qui il avait joué dans le récent Michael Clayton a déclaré dans un communiqué cité par Variety que "Sydney rendait le monde un peu meilleur, les films un peu meilleurs et même le dîner un peu meilleur". "Un coup de chapeau à quelqu'un de classe. Il manquera terriblement".

A nous aussi.