Quentin Tarantino va réaliser un autre western cet été

Posté par vincy, le 13 janvier 2014

quentin tarantinoQuentin Tarantino a officiellement choisi son prochain film, un an après le triomphe populaire de Django Unchained. The Hateful Eight sera un western, qui pour l'instant ne dispose d'aucune vedette. Variety rapporte cependant qu'il aurait prévu un rôle Christoph Waltz (deux fois oscarisé grâce à ses performances dans Inglorious Basterds et Django Unchained). De même Bruce Dern (Nebraska) serait également pressenti.

Il y a deux mois Tarantino avait émis l'idée au Tonight Show de Jay Leno qu'il voulait refaire un Western : "Je me suis tellement amusé à faire Djanfo et j'adore tellement les westerns qu'après réflexion je me suis dit "OK"."

Le titre qu'on pourrait traduire par les Huit détestables est un hommage subliminal au film de John Surges, Les Sept mercenaires, avec Yul Brynner, Steve McQueen, Charles Bronson, Eli Wallach, James Coburn et Robert Vaughn.

Pour l'instant aucun studio n'est rattaché au projet. On se doute que The Weinstein Company, compagnon historique de Tarantino, sera de l'affaire.

Le tournage devrait commencer cet été. Pour une sélection à Cannes en 2015?.

Julie Gayet s’associe avec Charles Gillibert et le milliardaire François Pinault

Posté par vincy, le 13 janvier 2014

julie gayetDepuis jeudi soir, on a tendance à oublier que Julie Gayet est avant tout une actrice connue (Quai d'Orsay et Les âmes de papier sont sortis en salles respectivement en novembre et décembre) et surtout une productrice. Elle avait créé Rouge International en 2007, puis Amarante productions en 2012. Selon Le Parisien daté de ce matin, elle a lancé une troisième société de production, Cinémaphore. Après vérification, on constate bien que la création de cette société a été officialisée en juillet 2013.

Selon Le Parisien, cette société par actions simplifiée compte trois souscripteurs : Julie Gayet, via Rouge international, le jeune producteur Charles Gillibert (un ancien de MK2), via sa société L'arbre secret et, plus modestement, François Pinault (milliardaire et mécène, troisième fortune de France, propriétaire du groupe Kering qui possède notamment Gucci, Balenciaga, Boucheron, Bottega Veneta, et Puma). Gayet en est la présidente tandis que Gillibert est le directeur général. Selon la société de relations publiques de M. Pinault, Image 7 : "Ca arrangeait Gayet et Gillibert d’être trois, et comme Pinault aime bien Julie et son père, il a accepté."

Le Parisien explique que "l’objet de Cinémaphore vise (...) grand : en plus de la création ou de la production de films, ou d’oeuvres littéraires, artistiques, etc. Cinémaphore se lance dans le conseil multiforme (production de films, négoce des droits, etc.) mais aussi dans la création de manifestations culturelles."

Le Film français a interrogé Charles Gillibert : "Aujourd'hui, les fonds privés dans le secteur sont plutôt tournés vers des films plus commerciaux. Notre réflexion nous a conduits à trouver un modèle pour parvenir à les orienter vers des films plus fragiles et plus ambitieux artistiquement. Il est aujourd'hui difficile d'être producteur indépendant sans se poser la question de la recherche de financements alternatifs".

Julie Gayet, 41 ans, gère Rouge International qui a déjà produit 6 films et a plusieurs projets en cours. Elle est la directrice générale de Amarante productions (présidé par Michael Reichling). Charles Gillibert, 36 ans, a produit de nombreux courts métrages chez MK2 ainsi que des films comme Diamant 13, Vénus noire, Lawrence anyways, Sur la route, Après mai, auxquels on ajoutera les prochains films d'Abel et Gordon, Assayas et Hansen-Love à travers sa nouvelle structure CG Cinéma, créée en février 2013.

Golden Globes 2014 : American Bluff domine un palmarès consensuel

Posté par vincy, le 13 janvier 2014

american bluff

14 prix, 11 films récompensés (voir le palmarès). Hormis American Bluff (3 prix) et Dallas Buyers Club (2 prix), la presse étrangère basée à Los Angeles n'a voulu se fâcher avec personne en primant à peu près tout le monde.

Ainsi Alfonso Cuaron (Gravity), Spike Jonze (Her), Cate Blanchett (Blue Jasmine, soit le 3e Golden Globe de sa carrière), Leonardo DiCaprio (Le loup de Wall Street, son deuxième Globe après Aviator) ne sont pas repartis bredouilles. Chacun a été sacré dans sa catégorie, sans de réelles surprises, au risque de saupoudrer un palmarès qui s'avère au final très consensuel.

Certes, 12 Years a Slave de Steve McQueen, a été couronné par le Golden Globe du meilleur film dramatique. Manière de consacrer le producteur Brad Pitt, sans qui le film ne se serait pas fait de l'aveu même du réalisateur, un an après la victoire de George Clooney producteur d'Argo. Mais le film de McQueen n'a reçu aucun autre prix à côté. Au poids, Dallas Buyers Club remporte la mise avec deux prix d'interprétation : Matthew McConaughey, meilleur acteur dramatique, et Jared Leto en second-rôle.

On peut cependant considérer que les votants ont donné une prime à American Bluff (American Hustle) de David O. Russell : meilleure comédie, meilleure actrice dans une comédie (Amy Adams, son premier Globe après quatre nominations infructueuses), meilleur second-rôle féminin (Jennifer Lawrence, qui avait déjà été "goldenglobisée" l'an dernier). Un brelan d'as.

Pour le reste, les quelques snobés - Nebraska, Capitaine Phillips, Inside Llewyn Davis et Philomena (tous avaient au moins 3 nominations) - peuvent se consoler : la course aux Oscars n'est pas terminée. Le vote pour les nominations est terminé depuis le 8 janvier et le palmarès n'aura aucune influence sur la révélation des nominations, qui aura lieu jeudi 16 janvier.

Le palmarès des Golden Globes a aussi récompensé La grande Bellezza de Paolo Sorrentino (film en langue étrangère) et La reine des neiges (film d'animation). Et côté télévisé, Ma vie avec Liberace est reparti avec le prix du meilleur film pour la TV et le prix d'interprétation masculine pour Michael Douglas.

C'est Diane Keaton qui est venue recevoir le prix honorifique décerné à Woody Allen. Ce fut l'un des moments de grâce de cette cérémonie, avec les discours de Blanchett et Cuaron, mais aussi la présence de la véritable Philomena Lee et du très long parcours jusqu'à la scène (un record semble-t-il) de Jacqueline Bisset, meilleur second-rôle féminin pour un film télévisé.

Les Magritte 2014 : Tango Libre et Au Nom du fils en tête

Posté par kristofy, le 12 janvier 2014

tango libreBruxelles organise sa 4ème cérémonie des Magritte du cinéma qui aura lieu le 1er février prochain, la récompense belge équivalente aux Césars français. La soirée se déroulera sous la présidence de Emilie Dequenne qui avait eu l’année dernière le Magritte de la meilleure actrice.

La liste des nominations est maintenant dévoilée, on y retrouve bien entendu majoritairement des films belges francophones mais aussi des coproductions aussi plusieurs films français (La religieuse de Guillaume Nicloux, La vie d'Adèle de Abdellatif Kechiche, L’écume des jours de Michel Gondry…) et d’autres coproductions avec les voisins flamands.

Deux films déjà primés au Festival de Venise 2012 (et sortis en salles en 2013) sont remarqués : Tango Libre avait reçu le Prix Spécial du jury Orizzonti et La Cinquième Saison. Tango Libre est le grand favori avec 10 nominations (meilleur film, réalisateur, scénario, acteurs…). Ce film de Frédéric Fonteyne est déjà sorti en France en novembre 2012. La cinquième saison est sorti l'été dernier dans les salles françaises

L’autre grand favori est Au Nom du Fils, ce qui est une belle surprise puisque le film est sorti dans peu de salles (c’est une féroce comédie anti-cléricale), a été aussi récompensé du Méliès d’or au festival fantastique de Sitgès. Son réalisateur Vincent Lannoo est l’un des cinéastes belges injustement méconnu en France faute de distributeur dans l'Hexagone :ses films Ordinary Man et Little Glory ne sont jamais sorti et son dernier film en date, Les âmes de papier (avec Julie Gayet, Stéphane Guillon et Pierre Richard), plus conventionnel, est en salles depuis le 25 décembre. Au Nom du Fils va finalement sortir en France avec un an de retard le 7 mai 2014, la comédienne Astrid Whettnall est favorite dans la catégorie de la meilleure actrice.

A noter également 3 nominations pour le film d’animation Ernest et Célestine (dont une nomination dans la catégorie du meilleur film) et pour Une Place sur la Terre avec Benoit Poelvoorde, 2 nominations pour Landes. La présence du film de Sam Garbarski Vijay & I réalisé en anglais avec Patricia Arquette, Moritz Bleibtreu et Danny Pudi semble plus curieuse.

Pour ce qui est des principales catégories les nominés sont :

Meilleur film : Au nom du fils, Ernest et Célestine, Kinshasa kids, Le monde nous appartient, Tango libre

Meilleure réalisation : Vincent Lannoo (Au nom du fils), Stéphane Aubier et Vincent Patar (Ernest et Célestine), Frédéric Fonteyne (Tango libre), Sam Garbarski (Vijay and I)

Meilleur scénario : Kid, La cinquième saison, Tango libre, Vijay and I

Meilleure actrice : Astrid Whettnall (Au nom du fils), Lubna Azabal (Goodbye Morocco), Pauline Etienne (La religieuse), Déborah François (Populaire)

Meilleur acteur ::Sam Louwyck (La cinquième saison), François Damiens (Tango libre), Jan Hammenecker (Tango libre), Benoît Poelvoorde (Une place sur la terre)

Meilleure actrice dans un second rôle : Dominique Baeyens (Au nom du fils), Nicole Shirer (BXL - USA), Catherine Salée (La vie d'Adèle), Christelle Cornil (Landes)

Meilleur acteur dans un second rôle : Bouli Lanners (11.6), Olivier Gourmet (Grand Central), David Murgia (Je suis supporter du Standard), Laurent Capelluto (Le temps de l'aventure), Renaud Rutten (Une chanson pour ma mère)

Meilleur espoir féminin : Mona Walravens (La vie d'Adèle), Pauline Burlet (Le passé), Rania Mellouli (Le sac de farine), Anne Paulicevich (Tango libre)

Meilleur espoir masculin : Achille Ridolfi (Au nom du fils), Bent Simons (Kid), Steve Driesen (Landes), Mehdi Dehbi (Le sac de farine)

Meilleur court métrage : Bowling killers de Sébastien Petit, Le conseiller de Elisabet Lladó, Partouze de Matthieu Donck, Welkom de Pablo Munoz Gomez (celui-là avec Jean-Jacques Rausin)

John Woo tourne l’histoire vraie d’un « Titanic à la chinoise »

Posté par vincy, le 12 janvier 2014

john woo et les acteurs de The Crossing5 ans après Les 3 Royaumes qui signait son retour sur le sol chinois, John Woo revient derrière la caméra avec un "Titanic à la chinoise", qui mettra en vedette Zhang Ziyi, l'une des rares stars internationales du pays. Le film, selon les propos du réalisateur rapportés par The Hollywood Reporter, "célébrera la puissance de l'amour durant une période difficile de l'histoire chinoise."

Intitulé The Crossing et produit par Beijing Galloping Horse pour 40 millions de $, ce film, en mandarin, se déroule en 1949, lorsque la Chine devint communiste. Le scénario se concentre sur trois couples qui fuient la Chine continentale pour l'ile de Taïwan, à bord d'un bateau, le Taiping. Le bateau, occupé par 1500 personnes, a sombré en pleine mer en janvier 1949, après une collision avec un autre bateau. Considéré comme le Mayflower chinois, le Taiping ne pouvait contenir que 600 passagers. Le scénario a été écrit par Wang Hui-Ling (Tigre et dragon).

Outre Zhang Ziyi, Woo a enrôlé Huang Xiaoming (American Dreams in China), Takeshi Kaneshiro (Les 3 Royaumes, Swordsmen), Masami Nagasawa (I Wish), Dawei Tong (Les 3 Royaumes, American Dreams in China) et Song Hye-kyo (The Grandmaster).

Le projet avait été annoncé cet été. Le film doit être en salles en Chine le 1er octobre prochain.

Un documentaire inédit d’Hitchcock sur les Camps de concentration va enfin être diffusé

Posté par vincy, le 11 janvier 2014

alfred hitchcockUn documentaire sur l'holocauste d'Alfred Hitchcock, réalisé en 1945, va être projeté pour la première fois, après avoir été restauré par l'Imperial War Museum. Pour des raisons politiques, jamais personne n'a pu voir ce film tel que le cinéaste l'avait voulu.

A la fin de la guerre, Hitchcock reçoit une commande singulière : on lui demande de faire le montage de prises de vues réalisées par un caméraman de l'armée britannique. Il s'agit de la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen (Allemagne). Hitchcock s'exécute et livre un film montrant les atrocités que les Nazis ont fait subir dans le camp. Pour les Britanniques, il s'agissait de montrer ce film aux Allemands, afin de les informer et les éduquer sur les crimes commis pendant la guerre. Une arme pédagogique et politique pour qu'ils se sentent responsables.

Finalement, le film ne fut jamais diffusé. D'une part, les Britanniques ne souhaitaient plus le montrer, considérant que ce genre de films n'aiderait pas à la reconstruction après-guerre et à la réconciliation avec l'Allemagne. D'autre part, Hitchcock aurait été terrifié par les images et n'aurait pas souhaité sa projection. Le caméraman qui avait filmé les images aurait rapporté, selon The Independent, que le Maître du suspens était si traumatisé par ce qu'il voyait qu'il n'avait pas mis les pieds au studio Pinewood durant une semaine.

Cinq des six bobines furent entreposées à l'Imperial War Museum et ne furent redécouvertes que dans les années 80, après la mort du cinéaste.

En 1984, le Festival de Berlin a projeté une version incomplète du documentaire, avec une bobine en moins et une qualité d'image très médiocre. La narration avait été écrite par un politicien anglais et un journaliste australien. La voix était celle du grand acteur Trevor Howard. L'acteur venait d'être révélé au grand public avec l'un des premiers films de sa carrière, Brève rencontre de David Lean. On donna un titre au documentaire, Memory of the Camps. En 1985, le réseau télévisé public américain, PBS, le montra dans sa version berlinoise.

30 ans plus tard, le public va pouvoir découvrir le film intégral, avec une copie restaurée numériquement. Il sera diffusé sur la BBC en 2015, à l'occasion de la célébration de la fin de la seconde guerre mondiale. D'ici là, il devrait faire le tour des festivals de Cinéma, et pourquoi pas l'objet d'une sortie en salles dans plusieurs pays.

De l'avis de ceux qui l'ont vu, les images sont choquantes et le film horriblement dérangeant. La mémoire et la vérité historiques ne souffrent d'aucun compromis. Ouvrir les yeux plutôt que de se mettre des oeillères. Ce testament "politique" d'Hitchcock devrait faire l'événement dans les prochains mois.

Box office 2013 : Les productions nationales cartonnent en Chine et au Japon

Posté par vincy, le 11 janvier 2014

journey to the west - le vent se lève

Depuis l'an dernier, la Chine est devenu le 2e marché le plus important du monde, déclassant le Japon à la troisième place. 2013 n'aura fait que consolider cette hiérarchie.

La Chine a encaissé 3,6 milliards de dollars de recettes dans ses salles de cinéma (800 millions de $ de plus qu'en 2012). La part de marché des films chinois s'est élevée à 59% (48,5% en 2012). C'est d'autant plus remarquable que le nombre de films chinois produits en 2013 est en baisse. Ces bons résultats sont essentiellement liés à l'augmentation du nombre de salles, qui est passé de 13 000 écrans à 18 200.

En tête cette année, Journey to the West  Conquering the Demons, le film de Stephen Chow (205 millions de $, lire notre actualité du 14 février). Il devance de loin Iron Man 3 (124M$) et So Young de Vicky Zhao (118M$). Suivent Pacific Rim (114M$), Personal Tailor de Feng Xiaogang (107 M$), Young Detective Dee : Rise of the Sea Dragon (99M$), American Dream in China de Peter Chan (89M$), Finding Mr. Right de Wue Xiaolu (85M$), Tiny Rimes de Guo Jingming (79M$), Police Story 2013 de Jacky Chan (72M$, encore en salles) et Gravity (71M$).

Le box office est clairement dominé par les comédies (très hollywoodiennes même si elles sont chinoises) et les films d'action.

Le rival asiatique, le Japon, n'a pas encore publié ses statistiques annuelles. Mais le box office est indéniablement très nippon. Vainqueur toute catégorie, Hayao Miyazaki avec Le vent se lève. Miyazaki réussit un grand chelem : tous ses films depuis Princesse Mononoke ont été les leaders de l'année. Le film a rapporté 120 millions de $. Derrière on trouve un autre film d'animation, Monstres Academy (90M$) et Ted (44M$).

Notons que sur les dix premiers films de l'année, seuls deux n'étaient pas distribué par Toho : le Disney-Pixar et en 9e position Tel père, tel fils de Kore-eda Hirokazu, prix du jury à Cannes, et qui a récolté 31 millions de $. Hormis Ted et Monstres Academy, tous les films du Top 10 sont japonais.  Ainsi Iron Man 3 n'est que 17e et Gravity 24e. L'animation continue de dominer le marché avec les séries Pocket Monsters, Dragonball, Detective Conan et Doraemon.

Les Simpsons rendent hommage à Hayao Miyazaki

Posté par vincy, le 10 janvier 2014

Après Guillermo Del Toro et Peter Jackson, les Simpsons rendent hommage à Hayao Miyazaki (dont l'ultime film, Le vent se lève, sera en salles en France le 22 janvier). En une minute et quelques Homer va croiser un chat-bus mais aussi de multiples références à l'univers du maître japonais : Kiki la petite sorcière, Le château ambulant, Le voyage de Chihiro, Princesse Mononoke, ...

L'hommage est malin, amusant et même émouvant. Springfield made in Japan mais pas seulement puisque la guest star de l'épisode n'est autre que Stan Lee!

Cette 540e aventure des Simpsons (25e saison!!!) mettra en effet à l'honneur le manga et les comics. "Married to the Blob", sera diffusé dimanche aux Etats-Unis.

2013 : 12 suites et remakes, 10 adaptations et 4 films d’animation dans le Top 20 nord-américain

Posté par geoffroy, le 10 janvier 2014

Rien ne change ou presque. Alors qu'un super-héros semblait s'assurer de terminer tout en haut du classement 2013 (Iron Man 3), The Hunger Games: l'embrasement va lui chiper la place et, par la même occasion, battre le score du premier opus.

Sur un marché en hausse de 0,8% par rapport à l'année 2012 (chiffres arrêtés au 31 décembre), les franchises dominent encore outrageusement le box-office Outre-Atlantique dans un top 20 assez prévisible. Avec quatre suites (Moi, moche et méchant 2, Star Trek Into Darkness, Thor: Le monde des ténèbres, Copains pour toujours 2), quatre franchises (Iron Man 3, Hunger Games 2, Fast and Furious 6, le Hobitt: La désolation de Smaug), un reboot (Man of Steel, nouvelle adaptation de Superman) et une préquelle (Monstre Academy), les studios ne brillent pas par leur prise de risque ni par leur goût de l'originalité.

Dans son livre Sleepless in Hollywood, la productrice Lynda Obst (The Fisher King: Le roi pêcheur, Nuits Blanches à Seattle…) observe qu'aujourd'hui c'est le "chiffre" qui commande le film (blockbuster), non l'idée. Le temps des propositions scénaristiques ambitieuses semble révolu ; celui des convictions aussi. Les studios, à tort, pensent pouvoir maitriser les risques en enrobant leurs projets de stars, dans des histoires universelles marketées des mois à l'avance. Il s'agit de remplacer des projets artistiques scénarisés, par des concepts marketing reconnaissable capables d'assurer presque à chaque coup le succès populaire (super-héros, franchise, adaptation littéraire ou jeu vidéo…). La recette ? En mettre plein les mirettes, peu importe la cohérence de ce que l’on raconte, du moment que l’on touche un public en ordre de marche venu se divertir dans un même élan fédérateur. Ainsi les têtes de gondoles s’affichent, lancées par d'immenses campagnes marketing de plus en plus coûteuses, elles-mêmes orchestrées par des hordes de directeurs marketings pendus à leurs sacro-saints Smartphones (avant d'être licenciés pour résultats décevants).

Sauf que rien n'est maîtrisé puisque des bides tels que Lone Ranger (89M$ pour un budget de 215M$), 47 Ronin (32M$ pour un budget estimé à 175M$) ou encore R.I.P.D (33M$ pour un budget de 130M$) ripent la belle mécanique qui se trouve de plus en plus fragilisée. La quantité de films produits devient alors le garde fou d’investissements faramineux que rien ni personne ne semble vouloir/pouvoir arrêter.

1/ L'animation en mode majeur…

Morose en 2011, reprenant des couleurs en 2012, le genre explose les compteurs en 2013 avec trois films à plus de 260 millions de dollars. Si Moi, moche et méchant 2 confirme le succès surprise du premier opus, son plébiscite laisse quand même rêveur. Avec 367M$ engrangés, le film se place à la quatrième place des films d'animation de tous les temps hors inflation. Il sera bientôt talonné par le succès de Noël, La Reine des neiges. Le dernier né des studios Disney va dépasser les 300M$, sans doute les 322M$ de Shrek 3 et titiller les 350M$. Après Raiponce et les Mondes de Ralph, le retour au premier plan de la firme aux grandes oreilles est bel et bien confirmé. Dans ce contexte explosif n'oublions pas les succès, même si en retrait, de Pixar (268M$ pour Monstres University) et Dreamworks (187M$ pour le revigorant Les Croods).

2/ La comédie is back…

L'année 2013 est bel et bien celle de la comédie, malgré l'échec du troisième Very Bad Trip (112M$ là où les deux premiers avaient franchi les 250M$). Quatre films se placent dans le top 20, se tiennent dans un mouchoir de poche et sont tirés d'histoires originales (sauf pour la suite de Copains pour toujours). Melissa McCarthy est la grande gagnante de l'année en plaçant trois films au-dessus des 100 millions de dollars (Les flingueuses, Arnaque à la carte et Very Bad Trip 3). Jennifer Aniston, avec Les Miller, une famille en herbe, plaît toujours autant dans le seul rôle qu'elle semble devoir jouer au cinéma. Ce top comédie pourrait voir débarquer l'immense Will Ferrell dans la suite de La légende de Ron Burgundy sortit il y a presque dix ans (2004). Le film, qui vient de dépasser les 100 millions de dollars, pourrait bien faire son entrée dans le top 20 2013.

3/ Des super-héros comme une évidence…

Quatre super-héros étaient au menu 2013 pour trois succès et un demi-échec. Wolverine: le combat de l'immortel, avec 132M$, se classe 21èmeet loupe son retour. Ce qui n'a pas été le cas pour Iron-Man 3 (409M$), Man of Steel (291M$) et Thor 2 (203M$). Allez, ils ont assuré et rassuré sur le potentiel toujours intact de telles icônes dans le cinéma américain malgré la petite déception de voir Man of Steel en deçà des 300M$. Pas de surprise non plus pour 2014. L'année sera dans le prolongement des dernières années en nous offrant la panoplie des suites, reboots et nouvelles adaptations de super-héros.

4/ Quelques franchises au diapason …

Pas de souci pour  les franchises attendues. Hunger Games sera le vainqueur de l'année avec une marque au-delà des 415 millions de dollars. Cette suite, saluée par la critique, permet au studio Lionsgate de se classer 5ème devant la Paramount ou la Fox. Malgré le décès tragique Paul Walker, il y aura bien un Fast ans Furious 7 (en 2015 finalement). Le scénario du film a été réécrit et devrait intégrer sous la forme d'un hommage les scènes que l'acteur avait déjà filmé. Avec l'épisode 6 la franchise s'est rapprochée des 250M$ avec un final à 238M$ pour une 8ème place annuelle. La suite des aventures de notre cher Bilbo le Hobbit cartonne un peu partout dans le monde. Succès aux Etats-Unis, le film est toutefois en retrait par rapport au premier chapitre et devrait terminer sa course vers les 260M$. Si la quasi-totalité des films science-fiction ont échoué au box-office américain (Elysium, Oblivion, Pacific Rim, After Earth, La Stratégie Ender), Star Trek Into Darkness est le seul à sauver les meubles d'un genre pourtant propice à l'innovation (228M$).

5/ Deux outsiders et trois machines hollywoodiennes originales…

Comment ne pas parler de Gravity. Le film d'Alfonso Cuaron démontre qu'un film de studio osé graphiquement, superbement réalisé et admirablement porté par une Sandra Bullock au diapason, peut mettre à terre des grosses machines à la pyrotechnie folle deux fois plus onéreuses. Le film totalise en fin de carrière 255M$, ce qui le place à la septième position annuelle. Sa carrière n'est peut être pas terminée avec l'épisode prochain des Oscars. Deux ou trois statuettes pour, pourquoi pas, une nouvelle mise sur orbite. Avec Gravity et Les Flingueuses, c'est aussi une année royale pour Bullock, qui prouve qu'une femme peut porter deux productions sur ses épaules en séduisant différents publics. Bullock s'avère plus rentable qu'un Cruise ou un Damon.

Même son de cloche avec l'étonnant Conjuring: Les dossiers Warren de James Wang. Comme Gravity, il s'agit d'un film Warner, leader de l'année. 20M$ de budget, 137M$ de recettes. Qui dit mieux? Personne. Le film symbolise à lui seul la rentabilité d'un genre de plus en plus populaire. Ce cinéma, celui de l'ingéniosité, à de l'avenir devant lui. Reste trois films tous très différents dans leur contenu. Un point commun tout de même. Ils sont produits par des grands studios et portés par des acteurs stars. Le monde fantastique d'Oz (James Franco), World War Z (Brad Pitt) et Gatsby le magnifique (Leonardo DiCaprio), sans proposer une quelconque originalité, ont apporté un petit vent neuf, entre divertissement familial et spectacle plus adulte. Ils ont, chacun à leur manière, touché leur cible.

  1. Iron Man 3: 409M$
  2. Hunger Games : L'embrasement: 407M$*
  3. Moi, moche et méchant 2: 367M$*
  4. La Reine des neiges: 298M$*
  5. Man of Steel: 291M$
  6. Monstres Academy: 268M$
  7. Gravity: 255M$*
  8. Fast and Furious 6: 238M$
  9. Le monde fantastique d'Oz: 234M$
  10. Le Hobbit: La désolation de Smaug: 230M$*
  11. Star Trek Into Darkness: 228M$
  12. Thor: Le monde des ténèbres: 203M$*
  13. World War Z: 202M$
  14. Les Croods: 187M$
  15. Les flingueuses: 159M$
  16. Les Miller, une famille en herbe: 150M$
  17. Gatsby le magnifique: 144M$
  18. Conjuring: Les dossiers Warren: 137M$
  19. Arnaque à la carte: 134M$
  20. Copains pour toujours 2: 133M$

* Toujours en exploitation

Festival de Cannes : bisbilles autour de la succession de Gilles Jacob

Posté par redaction, le 9 janvier 2014

On connaît le proverbe : il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Jusqu'à preuve du contraire, Gilles Jacob est donc toujours président du Festival de Cannes. Certes, il a annoncé officiellement son départ (lire notre actualité du 7 mai dernier). Il avait été reconduit il y a deux ans (lire notre actualité du 20 décembre 2011), après plusieurs mois de rumeurs et manigances dans les coulisses des beaux palais (lire notre actualité du 31 mai 2011).

Mais depuis ce matin, médias, réseaux, professionnels s'enflamment. Son successeur aurait été désigné. C'est à moitié vrai.

Quand Cannes se moque de Paris Match...

Paris Match annonce ce matin une exclusivité : Pierre Lescure sera le prochain président du Festival de Cannes. Mazette. Le compte twitter du Festival réplique d'abord sérieusement : "@ParisMatch diffuse de fausses informations. Aucune élection n'a eu lieu et le Président de Cannes est Gilles Jacob jusqu'à l'été 2014." Puis plus ironiquement (ce tweet a notre préférence) : "Arnaud Lagardère va annoncer qu'il vend @ParisMatch ! Mais le trio Bergé-Niel-Pigasse serait aussi sur les rangs… (#nousaussionpeutlefaire)"

Le match des ex : Canal + vs. Arte

Fast check. le conseil d'administration de l'Association du Festival de Cannes ne se réunit que mardi prochain. Selon Le Film français, "la question de la succession à la présidence est inscrite à l'ordre du jour". Deux candidats sont déclarés depuis plusieurs mois : Pierre Lescure et Jérôme Clément.

Dès décembre, Lescure, ex big boss de Canal +, s'y voyait déjà. Et peu de gens dans la profession croyait aux chances de Clément, l'ancien patron d'Arte. Les deux ont activement soutenu l'élection de François Hollande, contribuant à des notes politiques ou à des mises en réseau de personnalités avec le candidat. Différentes actions de lobbying étaient entreprises. Selon Paris Match, Clément avait la faveur du Premier ministre et du ministre des affaires étrangères. Il semblerait que le Président de la république avait sa préférence pour Lescure. Celui-ci avait en plus l'avantage d'avoir rendu un rapport sur la "Contribution aux politiques culturelles à l'ère numérique" en mai dernier.

L'Etat choisit Pierre Lescure

Mécaniquement, Jérôme Clément serait de toute façon hors-course. "J'ai été informé avant Noël que ce serait M. Lescure. Car pour devenir président du festival, il faut être membre du conseil d'administration. Et j'ai été informé que l'Etat proposerait Pierre Lescure pour y entrer. Donc n'y étant pas je ne pourrai être élu", a indiqué M. Clément à l'AFP ce matin.

Hollande a donc imposé son poulain. Mais rien ne dit qu'il sera élu président par le conseil d'administration (1). On ne doit pas préjuger d'une élection. Ce qui explique le silence sage de Pierre Lescure et du Festival de Cannes. Lescure a tout juste commenté auprès de Libération : "Paris Match a anticipé dangereusement. Le conseil du festival ne statue que le mardi 14 janvier."

Tous les scénarios sont possibles, même si peu probables. Thierry Frémaux, actuel délégué général, ne sera pas candidat : "Je ne veux pas être Président. Je suis et reste Délégué général." a-t-il affirmé sur son compte twitter cet après midi.

Si Lescure est élu, il prendra ses fonctions après la prochaine édition du festival en mai. Mais d'ici là, la page de "@Jajacobbi" n'est pas encore tournée.

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(1) Le Conseil d'administration du festival de Cannes a pour fonction d’élire le Président (pour un mandat de 3 ans), de voter le budget, de débattre des principales décisions soumises à sa ratification, comme la nomination aux postes les plus importants (Délégué général, éventuellement Directeur général, etc.).?
Font partie de droit du CA le directeur du CNC (qui assure la principale subvention), deux représentants de l'Etat, un du ministère de la Culture et de la Communication et l'autre des Affaires étrangères, ainsi que des représentants de l'Assemblée nationale et du Sénat, le contrôleur d’Etat, le représentant de la ville de Cannes, etc. Sont également représentés les principales associations professionnelles de l’industrie cinématographique :les producteurs, les exploitants, les distributeurs, les techniciens, les comédiens, et les critiques par l'intermédiaire du représentant du Syndicat Français de la Critique Cinématographique.