SXSW Festival : la sélection courts, moyens métrages et documentaires

Posté par Sarah, le 20 mars 2011

suburbsAprès une semaine bien chargée, la programmation "longs métrages de fiction" du festival SXSW touche à sa fin. C'est donc le moment d'aborder la sélection qui regroupe les courts, moyens métrages et documentaires.

On a été agréablement surpris par le court-métrage canadien de Kire Paputts, Animal Control, dans lequel un homme se lie d'amitié avec un chien, alors que jusqu'à présent ses meilleurs amis étaient des animaux empaillés. L'univers très "science-fiction" du français Eric Dinkian, dans Yukiko, a également créé un étonnant contraste avec le reste de la sélection

Dans la catégorie documentaire, le dernier film de Marie Losier, The ballad of Genesis and Lady Jaye, était un des plus intéressants. La réalisatrice a suivi pendant sept ans le chanteur du groupe Psychic TV (Genesis P-Orridge) et l'évolution de sa relation amoureuse avec Lady Jaye. Cela donne un documentaire très émouvant sur le couple, la personnalité - pour le moins - extravagante de Genesis et le thème de la pandrogynie. Il sera d'ailleurs projeté au Centre Pompidou à Paris le 26 mars prochain. Dans un au style très différent, le documentaire autrichien Inside America de Barbara Eder, sur la vie quotidienne de lycéens texans vivant à la frontière mexicaine, dresse un portrait effrayant de leurs vies, leurs combats et leurs destinées. Un portrait édifiant et véridique de la jeunesse de ces "Américains-Mexicains".

Enfin, une nouvelle catégorie a été ajoutée cette année pour les films se situant entre les courts et les moyens métrages, intitulée « medium cool ». On y trouvait le déjà célèbre Scenes from the Suburbs de Spike Jonze, qui a collaboré avec le groupe Arcade Fire pour donner une vision glaçante des suburbs. La bande son est basée sur le dernier album du groupe et les adolescents du film sont touchants de vérité. C'est aussi dans cette catégorie que l'on a pu voir Clear blue de Lindsay MacKay, une fantastique et tragique histoire d'amour entre un maître-nageur et une personne ayant un terrible secret. Il faudra suivre la jeune réalisatrice de ce film intrigant.

James Huth et Olivier Dahan enrôlent Gad Elmaleh pour leurs nouveaux films

Posté par vincy, le 20 mars 2011

Il ne sera pas de l'aventure de La Vérité si je mens 3, mais il sera bien dans le Tintin de Steven Spielberg. Gad Elmaleh vient de s'engager sur deux films français, réalisés par James Huth (Brice de Nice, Lucky Luke) et Olivier Dahan (La môme).

Huth tournera Un bonheur n'arrive jamais seul à partir de mai. Gad Elmaleh, l'un des acteurs préférés des français, jouera pour la première fois avec l'actrice préférée des français, Sophie Marceau.

Avant cela, dès avril, Elmaleh intégrera l'équipe du nouveau film de Dahan, Les seigneurs : José Garcia, Jean-Pierre Marielle, Franck Dubosc, Ramzy Bedia, Omar Sy et JoeyStarr donneront le ton de cette comédie sociale autour du football.

L’instant Court : Thriller, un lip dub

Posté par kristofy, le 19 mars 2011

lip dubComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Bumf de Julien Lemore voici l’instant Court n° 24.

Chaque semaine, nous montrons ici les différentes formes que peut prendre un court métrage : en couleurs ou en noir et blanc, filmé avec une caméra ou un appareil photo, animation par ordinateur, clip musical, diaporama, spot publicitaire… Aujourd'hui, un autre format : le lip dub.

Le lip dub est un film court dont la vocation est d’ailleurs de circuler sur internet, il est fait par des amateurs qui font semblant de chanter une chanson. La particularité d’un lip dub est d’être réalisé en un seul plan-séquence où la caméra passe devant chaque participant en circulant dans le lieu qui les rassemble. La vidéo d’un lip dub (traduisible par doublage avec les lèvres, soit chanter en playback) peut vouloir valoriser une association (ou une école, ou une entreprise… ou un parti politique) et aussi renforcer la cohésion dans le groupe de personnes liées à ce projet. La chanson choisie est utilisée sans en avoir légalement le droit mais la tolérance est d’usage, le buzz sur le web peut aussi être bénéfique pour certains artistes (les Black Eyed Peas à la télévision ont félicité des étudiants pour leur vidéo).

Depuis mercredi dernier est visible dans les cinémas The silent house de Gustavo Hernandez, un film d’épouvante avec un unique plan-séquence dans une maison isolée. Puisque le plan-séquence est la règle pour un lip dub, en voici un bon exemple : la vidéo du lip dub d’étudiants de l’IUT de Rouen, avec le tube Thriller de Michael Jackson. Plus un lieu est vaste (avec des escaliers) et plus il y a de participants (déguisés) alors plus le lip dub sera réussi...

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du lip dub Thriller.

SXSW Festival : The Dish and The spoon ou la réussite du mumblecore

Posté par Sarah, le 19 mars 2011

dish and spoonIl est pratique courante ces dernières années, d'associer une certaine catégorie de films indépendants au mouvement "mumblecore". Il s'agit de film réalisés avec une équipe et un budget réduit, un peu à la DIY (Do It Yourself), et où les dialogues, parfois marmonnés (to mumble veut dire marmonner en anglais),  jouent un rôle important. En France, on connaît déjà Cyrus de Jay et Mark Duplass ou encore Humpday de Lynn Shelton, malgré une méconnaissance générale du concept en lui-même.

Le festival SXSW de l'an dernier avait présenté la révélation mumblecore 2010, Tiny Furniture de Lena Dunham et l''édition 2011 a été encore plus riche. On a notamment pu voir le dernier Jay Duplass, Kevin, Silver Bullets de Joe Swanberg, et surtout le dernier film d'Alison Bagnall (Piggie, Buffalo 66), The Dish and The Spoon (photo de gauche).

Dans ce dernier, on voit Greta Gerwig jouer Rose, une femme qui vient d'apprendre que son mari l'a trompée, et qui vagabonde sur les côtes du Delaware pour tenter d'apaiser sa douleur. Elle rencontre un jeune homme anglais, joué par Olly Alexander (révélation britannique), qui vient de se faire plaquer par sa petite amie et qui va l'accompagner dans ce voyage. Une relation silencieuse, aride et parfois agressive va se nouer entre eux. Rencontre avec la réalisatrice Alison Bagnall et l'acteur Olly Alexander.

Comment vous est venu l'envie de réaliser des films?

Alison Bagnall : J'ai grandi dans une ferme dans le Connecticut et je faisais des petits films avec des animaux, des moutons principalement. J'ai d'abord voulu être une actrice, je regardais beaucoup la télévision à l'époque, puis, vers 20 ans, j'ai eu envie de faire des films lorsque je suis allée à l'université. J'ai réalisé 5 courts-métrages lors d'un cours d'été à NYU (New York University) et je les ai montrés à mes amis et ma famille, qui les ont beaucoup aimés. Et donc, j'ai continué à en faire.

D'où vient l'idée d'une histoire portant sur la trahison amoureuse ?

AB : De mon expérience personnelle. J'ai trompé, j'ai été trompé, et je l'ai vraiment mal vécu. Olly [Alexander] aussi a été trompé Il sourit et acquiesce. J'avais ce petit ami et une femme l'a draguée, et il est resté avec elle. Il m'a avoué toute l'histoire, ce qui m'a complètement détruite sur le coup. Surtout, je trouve que c'est un sujet intéressant, de voir à quel point une personne plutôt stable peut devenir obsessionnelle et folle à cause de cela. Et cela prouve à quel point les gens sont possessifs, que le partenaire est vu comme un territoire, en particulier les parties génitales de l'autre. Je voulais donc explorer ce thème-là.

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Les 23e Rencontres Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse sous le signe du Mexique

Posté par MpM, le 18 mars 2011

rencontres de cinéma d'Amérique latineLes 23e Rencontres Cinémas d'Amérique Latine se transformeraient-elles, le temps d'une édition, en Rencontres du cinéma mexicain ? Non, bien sûr, tant les cinématographies du continent sud-américain ont toutes leur place à Toulouse.

Toutefois, cette année, le Mexique sera particulièrement mis à l'honneur au travers de plusieurs hommages (le réalisateur Carlos Carrera, les comédiens Damián Alcázar et Gabino Rodríguez), d'un véritable tour d'horizon du cinéma local (fantastique, animation et films mettant en scène un "Mexico customisé") et de la présentation en compétition officielle de cinq longs métrages mexicains (sur les quinze sélectionnés).

Enfin, la production cinématographique mexicaine sera également très présente dans les autres sections du festival, comme le Panorama, la sélection documentaires, celle de courts métrages et la programmation jeune public. Même le ciné-concert propose un classique mexicain, El automóvil gris (1919), qui sera revisité par le DJ-producteur Maria y José !

Après la polémique sur l'année du Mexique en France, Toulouse a choisi son camp et emboîte le pas du Festival travelling de Rennes qui a très clairement pris position contre la position officielle française et notamment la décision de dédier cette année du Mexique à la Française Florence Cassez. La bonne nouvelle pour les festivaliers, c'est que la programmation a ainsi pu être maintenue. La jeune femme, elle, est toujours en prison, mais son dossier pourrait être réexaminé suite à un rebondissement judiciaire.

Mais concrètement, que verra-t-on pendant ce festival ? Des films, bien sur : environ 200, courts, longs, documentaires, fiction et animation confondus. On vous recommande par exemple le touchant et subtil Puzzle de Natalia Smirnoff, La barra d'Oscar Ruiz Navia, parenthèse contemplative et ténue dans un monde en train de disparaître , et surtout Santiago 73 post mortem de Pablo Larrain, formidable observation de la société chilienne au moment du coup d'état contre Salvator Allende en 1973, injustement passé inaperçu lors de sa sortie il y a plusieurs semaines. Et puis bien sûr il y a les inédits de la compétition, parmi lesquels beaucoup de premiers films qui réservent surprises, découvertes stylistiques et coups de coeur !

Ces dix jours sous le signe du cinéma sud-américain seront également l'occasion de rencontrer de nombreux invités comme Carlos César Arbelaéz qui ouvre la manifestation avec Les couleurs de la Montagne et Carlos Sorin à qui le festival consacre une soirée spéciale lors de laquelle sera projeté l'un de ses films les plus emblématique, Bonbon el perro.

Heureux Toulousains à qui le meilleur du cinéma d'Amérique latine tend les bras : surtout, ne le repoussez pas !

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23e Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse
Du 18 au 27 mars
Programme et informations sur le site de la manifestation

Keira Knightley, Jude Law et Aaron Johnson en discussion pour Anna Karenine

Posté par vincy, le 18 mars 2011

Chef d'oeuvre littéraire de Léon Tolstoï maintes fois adapté au cinéma, Anna Karenine va être revisité par Joe Wright, à qui l'on doit les excellentes transpositions d'Orgueil et préjugés et de Reviens-moi, tous deux avec Keira Knightley.

Le projet de Wright, prévu pour une sortie en 2012, prend forme puisque son actrice fétiche, Keira Knightley, a confirmé sa présence au générique dans le rôle titre ; Jude Law et Aaron Johnson (en photo) sont en négociations finales pour les personnages du mari et du soldat.

Le scénario a été écrit par Tom Stoppard, dramaturge vétéran britannique, à qui l'on doit Shakespeare in Love, Vatel, La Maison Russie, Brazil ou encore L'Empire du Soleil.

Joe Wright sortira son prochain film cette année, Hanna. Avec Saoirse Ronan, Eric Bana et Cate Blanchett, ce thriller prend place dans les contrées sauvages de Finlande.

Keira Knightley, actuellement à l'affiche avec Last Night et Never Let me go, est attendue dans le polar  London Boulevard, de William Monahan, et le prochain Cronenberg, A Dangerous Method.

Jude Law a trois films en post-production : Contagion, de Steven Soderbergh, L'invention de Hugo Cabret, de Martin Scorsese et la suite de Sherlock Holmes, de Guy Ritchie. Il s'est aussi engagé sur Le dernier voyage de Demeter, de David Slade, et 360, de Fernando Meirelles.

Aaron Johnson, repéré dans Nowhere Boy, Kick-Ass et Chatroom, sera au cinéma cette année avec Albert Nobbs, de Rodrigo Garcia, avec Glenn Close, Jonatha Rhys Meyers et Mia Wasikowska.

Anna Karenine a inspiré, parmi la vingtaine d'adaptation, deux films avec Greta Garbo, un avec Vivien Leigh et plus récemment celui avec Sophie Marceau, en 1997. Tragédie amoureuse, l'histoire est aussi un portrait très critique de la bourgeoisie de Saint Petersbourg, engoncée dans ses convenances et sa morale, préférant les apparences à l'intelligence.

Eastwood et Bullock aident le Japon, Aronofsky l’abandonne

Posté par vincy, le 18 mars 2011

La succession de catastrophes que subit le Japon continue de faire des répliques "sismiques" de l'autre côté du Pacifique.

Clint Eastwood a ainsi décidé de reverser une partie des recettes américaines de la vente de DVD / Blu-ray de son film Au-delà à des associations devant aider à reconstruire le pays. Le film a été retiré abruptement des cinémas japonais, après quatre semaines d'exploitation. «La dévastation et toutes les pertes auxquelles le Japon doit faire face sont tout simplement invraisemblables. Je suis heureux de m’allier à Warner Bros dans cette démarche d’aide envers le peuple japonais» explique-t-il dans un communiqué. Rappelons qu'Eastwood a réalisé un diptyque sur la seconde guerre mondiale, coté Pacifique, et plus particulièrement sur la bataille d'Iwo Jima, avec un point de vue américain et un point de vue japonais.

Disney, qui vient de sortir Raiponce, a aussi promis d'envoyer 2,5 millions de $ à la Croix Rouge, qui aussi reçu un don d'un million de $ de la part de Sandra Bullock.

La générosité est une chose, mais il faut savoir raison garder. Darren Aronofsky, très en vogue après le succès de Black Swan, a décidé d'abandonner le projet de la suite de Wolverine (voir actualité du 28 octobre 2010). Normalement, le tournage devait débuter ce printemps au Japon. Officiellement, Aronofsky indique dans son communiqué qu'il ne veut pas s'éloigner de sa famille (sa compagne Rachel Weisz et leur fils de quatre ans) pour une durée si longue (le tournage doit durer plusieurs mois). Malgré l'excellent script (avec des samouraïs) et la présence de son ami Hugh Jackman, le réalisateur a préféré passer la main, laissant la Fox avec un blockbuster potentiel sans réalisateur.

Mais on se doute que le studio est en train de revoir sa copie : comment tourner un film dans un pays où la menace nucléaire n'est pas encore résolue, où les infrastructures sont mal en point, et où des régions entières ont été dévastées? En attendant de trouver un nouveau décor (l'Australie, la Chine, Singapour, la Thaïlande et la Corée du Sud sont des options envisageables), il faudra chercher un nouveau cinéaste : David Slade aurait pu faire l'affaire, mais, il vient d'accepter Daredevil, autre film de la Fox.

Au Japon même, les tournages sont actuellement en suspens. Il faudra au moins un an pour que l'industrie cinématographique retrouve son activité habituelle. Si les perspectives s'améliorent rapidement...

La Semaine de la Critique fait le tour du monde pour ses 50 ans

Posté par MpM, le 18 mars 2011

SIC 2011La Semaine de la Critique,  section parallèle du Festival de Cannes, fête cette année ses 50 ans. Un demi-siècle de découvertes et de coups de cœur cinématographiques qui ont fait connaître des cinéastes comme Denys Arcand, Bernardo Bertolucci, Jean Eustache, Ken Loach, Leos Carax, Amos Gitai, Wong Kar Wai, Arnaud Desplechin, Jacques Audiard,François Ozon, Gaspar Noé, Alejandro Gonzalez Iñarritu, Emanuele Crialese, Julie Bertuccelli...

A travers le monde, plusieurs festivals et cinémathèques ont choisi de célébrer aux-aussi ces "50 ans de premières fois" en organisant des hommages et des rétrospectives consacrés aux films sélectionnés par la Semaine de la Critique. C'est le Los Angeles County Museum of Art qui ouvre les festivités dès aujourd'hui avec Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard, Pitfall de Hiroshi Teshigahara et 4 autres films projetés jusqu'au 25 mars. Suivront le Musée d'Art moderne de Rio de Janeiro, le Metropolis Art Cinema de Beirut, les Cinémathèques de Lyon, Paris et Porto-Vecchio ou encore les festivals de Pusan, la Rochelle, Namur, Lima et Bangkok.

Et, bien sûr, le 63e festival de Cannes devrait être l'apogée de ces célébrations avec un programme que l'on imagine d'ores et déjà riche en surprises, en découvertes et en intensité !

Désastre au box office japonais

Posté par vincy, le 17 mars 2011

Même Godzilla semble un jouet amusant à côté des événements récents survenus au Japon : tremblement de terre d'une force inouïe, tsunami ravageur, centrale nucléaire prêt à imploser, Tokyo déserte...

Première conséquence : l'annulation des deux grandes foires du manga (ce qui comprend les films et les dessins animés) prévues à Tokyo la semaine prochaine.

Le second effet touche évidemment le cinéma. Le box office  du week end qui a suivi le séisme s'est effondré de 41%, selon les chiffres de Rentrak. De nombreux cinémas (110 à Tokyo) ont baissé le rideau par mesure préventive, sans parler de toute la région au nord de Tokyo, gravement touchée, où une vingtaine de salles a été tout simplement détruite.

Les sorties de la semaine, SP : kakumei hen et Raiponce, affichent ainsi des scores largement moindres à ceux attendus. Les continuités voient leur fréquentation chuter de 63 à 91% par rapport au week end précédent. C'est le plus mauvais week end de l'année, et le plus mauvais week end depuis celui du 13 novembre.

Les prévisions pour le week end prochain s'annoncent pire. Hollywood s'inquiète déjà fortement : le Japon est l'un des de ses plus gros marchés à l'exportation (2,5 milliards de $). Certains annoncent que la situation ne s'arrangera pas avant l'été. Les coupures d'électricité, le désordre dans les transports, la paranoïa des japonais par rapport à un air possiblement contaminé, le manque d'essence pourraient déstabiliser les habitudes des japonais. Les vacances de printemps, traditionnellement très importantes pour les salles de cinéma, peuvent cependant limiter la casse.

Le film catastrophe de Clint Eastwood, Au delà, qui s'ouvre avec une séquence de tsunami, a été retiré des écrans. Tandis que World Invasion : Battle Los Angeles et The Rite ont été décalés sans date précise. Aftershock, qui retrace l'histoire d'un tremblement de terre en Chine, a été reporté pour les mêmes raisons.

En attendant, certains doivent déjà imaginer un film sur les événements en cours...

SXSW Festival : les productions locales ont la côte

Posté par Sarah, le 17 mars 2011

Le festival SXSW commence à se vider de ses cinéphiles et à être pris d'assaut par les musiciens, c'est donc l'heure de faire un premier bilan, bien que les projections continuent jusqu'au 19 mars. Les grands favoris du festival restent les productions locales, pour lesquelles le public était souvent au rendez-vous.

Blacktino de Aaron Burns, Otis Under Sky de Anlo Sepulveda ou encore My Sucky Teen Romance d'Emily Hagins (18 ans et déjà trois films au compteur), sont souvent des premiers films, avec un petit budget, et qui ont vu le jour grâce à l'entraide des proches et de la famille des réalisateurs.

Les thèmes abordés sont divers et font preuve de beaucoup de créativité, malgré leurs manques de moyens financiers Surtout, ces films ont souvent reçu l'aide de sites internet tel Kickstarter, collecteur de fonds qui marche sur la base du mécénat collectif, et qui permet de réaliser des films à l'échelle individuelle.

Les sujets abordés sont aussi divers que la réalisation. Blacktino d'Aaron Burns aborde la quête d'identité d'une adolescent métisse, en surpoids et très geeky alors que My Sucky Teen Romance est une comédie qui parodie avec humour et charme le thème archi-exploité des vampires .

Le film d'Anlo Speulveda, Otis Under Sky, appartient à une catégorie différente. Otis, un web artiste replié sur lui-même, rencontre otisUrsula, une lesbienne qui attend le retour de sa copine, partie à l'étranger. Une relation forte va se nouer entre les deux, comme par alchimie. Le film est très poétique et beaucoup basé sur l'improvisation des acteurs.

Anis Mojgani (Otis), qui est avant tout un poète slammer, nous confie la vision de son travail : « Lors de mes performances de poète, je souhaite principalement être dans le moment, le plus honnêtement possible, et si un lien émotionnel et organique se crée avec le public, c'est super. J'ai essayé de recréer cela dans le film ».

Le réalisateur Anlo Speulveda a gardé de bons souvenirs du tournage du film: « C'était un vrai plaisir de pouvoir tourner dans la ville où j'ai grandi, découvrir de nouveaux endroits lors des repérages et de travailler avec une petite équipe. C'était aussi une bénédiction de pouvoir tourner avec Anis. Parfois j'allais le voir avec une partie du script et je lui disais 'Arrange-moi ça s'il-te-plaît' et il le faisait. Au final l'écriture du film s'est faite à plusieurs, au fur et à mesure du tournage ». Le film a été très bien reçu par la critique indépendante du festival. Espérons que celui lui serve de tremplin !