Ce soir, sur France 5 à 20h50, on vous recommande Tootsie. Cette comédie (un peu dramatique) de Sydney Pollack et datant de 1982 a été un énorme succès (3,85 millions d'entrées en France).
Tootsie ((surnom de Dorothy) n'est autre que Dustin Hoffman, au sommet de son jeu en jeune mâle, comédien et chômeur, qui ose se travestir en femme pour obtenir un rôle dans un soap opéra. Ce qui transcende le film est bien qu'Hoffman y est une formidable comédienne. Il est entouré de Jessica Lange, amoureuse de Tootsie mais incapable de devenir lesbienne pour autant, Teri Garr, Dabney Coleman, Charles Durning, Bill Murray, évidemment loufoque, Sydney Pollack et Geena Davis.
Cette comédie sur le travestissement et sur la télévision est considéré comme un classique, et même, selon l'American Film Institute, comme l'une des meilleures comédies de tous les temps. Si Jessica Lange a été la seule à recevoir un Oscar (du meilleur second-rôle), Tootsie a quand même cumulé la plupart des nominations possibles: meilleur film, meilleur acteur pour Dustin Hoffman, meilleure actrice dans un second rôle pour Teri Garr, meilleure photographie, meilleur réalisateur, meilleur montage, meilleure musique originale, meilleure direction artistique, meilleur son, meilleur scénario original.
Il parait, selon l'équipe de tournage, que Dustin Hoffman, perfectionniste et réputé très pointilliste sur les plateaux, étaient bien plus "gentil" en étant travesti en femme. De l'aveu même de l'acteur, Tootsie lui aurait permis de prendre conscience à quel point il avait été sexiste dans la vie. C'est ironiquement aussi le vrai sujet du film: le personnage masculin sans emploi et dragueur un peu lourdingue devient meilleur en étant une femme, confrontée à de multiples problèmes comme le harcèlement, le rejet des actrices d'un certain âge ou les inégalités entre sexe. Autant de sujets toujours d'actualité et qui empêche le film de vieillir.
Cette subversion masque aussi les deux failles du film, qui l'empêche d'être totalement féministe et totalement queer. D'une part, c'est un homme qui vole un job à une femme, avec un subterfuge aujourd'hui inacceptable, d'autre part, l'ambiguïté sexuelle ne va pas jusqu'au bout (comme souvent dans ce genre de films) et n'ose jamais la transgression ultime de ce genre (l'homosexualité).
Reste que la mécanique du scénario, le brio du jeu des acteurs, les rebondissements et quiproquos, la touche de perversité dans certaines situations font de ce film un divertissement réussi, avec cette touche d'années 80 (brushings, fringues, lunettes...) délicieuse.
Conte cruel sur la TV et sa fabrique de rêves factices, fable romantique sur le deuxième sexe, Tootsie, avec Victor, Victoria, sorti la même année, est devenu une icône du cinéma américain des eighties. Mais, bien plus que ça, c'est avant tout, une mise en abime du métier de comédien, soit un homme capable de se transformer en un personnage diamétralement opposé et qui l'a finalement dans la peau jusqu'à se transformer lui-même.
Macadam Cowboy (Midnight Cowboy en vo) est une œuvre majeure du cinéma américain de la fin des années 1960. L’adaptation du roman de James Leo Herlihy a été un énorme succès dans les salles puis aux Oscars avec trois statuettes, dont celle de meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario. Dustin Hoffman, Jon Voight et Sylvia Miles ont tous été nommés de leur côté.
Considéré dorénavant comme un classique, il aborde des sujets aussi peu populaires que la prostitution masculine, l’homosexualité, la précarité extrême, la mort, et surtout, il dresse une sévère critique à l’égard de l’hypocrisie américaine et de la religion.
Et puis, il y a aussi le style visuel, propre à cette époque, qui tentait de déconstruire la narration en essayant de traduire le subconscient des personnages avec des flash-backs ou des images oniriques. Enfin, il y a la musique, notamment ce tube de Fred Neil, Everybody’s Talkin, qui trotte dans la tête comme nos anti héros se promènent sur les trottoirs…
Le réalisateur John Schlesinger s’était fait connaître avec Darling Chérie quatre ans auparavant. Avec Macadam Cowboy, ce britannique se détournait de ses films avec Julie Christie pour changer complètement d’univers. Sa réalisation marque les esprits grâce à son esthétique tantôt onirique, tantôt psychédélique. On est, comme souvent à la fin des années 60, aux limites de l’expérimental. Schlesinger avoue s’être inspiré d’un film de Andy Warhol pour le style visuel. My Hustler est un moyen métrage sur un homme d’un certain âge cherchant un jeune homme pour compagnie. Mais il a aussi été influencé par un film yougoslave de Zivojin Pavlovic, Quand je serai mort et livide, primé à Berlin en 68. Un film sur la précarité.
Il est étonnant que Macadam Cowboy ait été un aussi gros succès tant le réalisateurr a usé de méthodes narratives peu conventionnelles avec une histoire pas franchement moralement correcte. Il n’hésite pas à filmer les actes sexuels de manière crue et sauvage, il illustre avec des images furtives et sans paroles les hallucinations et les fantasmes, il tente finalement de mettre en parallèle le monde réel, et peu glorieux, et les pensées intérieures, tantôt tourmentées tantôt délirantes.
L’autre gageure du film c’est le numéro d’équilibriste entre la comédie, parfois absurde, notamment quand il montre la futilité de la société de consommation sur les écrans télévisés, et la tragédie, avec la pauvreté qui briserait n’importe quels rêves. Cet oscillement entre le drame humain et les situations parfois cocasses, soutenues par des dialogues souvent cyniques, enrichissent le film et lui donne une couleur indéfinissable : à la fois une critique de l’Amérique puritaine, hypocrite et consumériste et une empathie vis-à-vis de tous ceux que cette même Amérique a abandonné. Cette dualité est permanente dans le film : le Texas et New York, les bourgeois et les gens de la rue, les hommes et les femmes… Ceux qui ont et ceux qui ne sont pas. Une sorte d'antithèse au rêve américain.
Le film est ce qu’on pourrait appeler un Buddy Movie, un genre en soi. Un buddy movie c’est une histoire de binome que tout oppose. Le choix des acteurs est d’autant plus crucial.
L’interprétation de Dustin Hoffman est considérée comme un sans faute. Son personnage de Ratso, paumé parmi les paumés, lui a valu sa deuxième nomination à l’Oscar deux ans après Le Lauréat. On oublie que l’acteur, qui a tourné le film à l’age de 31 ans, n’en est qu'à son quatrième long métrage. Il était alors un jeune premier adulé par une horde de jeunes adolescentes.
Pour obtenir ce rôle aux antipodes de l’image qu’il véhiculait, il a donné un rendez-vous à un cadre du studio producteur au coin d’une rue de Manhattan. Le décideur ne l’a pas remarqué, il ne voyait qu’un mendiant réclament quelques cents aux passants… Ce mendiant c’était bien sûr l’acteur qui dévoila alors son identité, et empocha son contrat. Il apportera sa minutie légendaire à la construction de son personnage. Lorsqu’il tombe malade, ses quintes de toux l’ont presque fait vomir. Et pour boiter en permanence de la même façon, il ajoutait des cailloux dans ses chaussures…
Face à lui, Jon Voight, le père d’Angelina Jolie. Lui aussi fut nommé à l’Oscar pour ce film. Il a sensiblement le même âge que Hoffman et n’en est qu’à son troisième long métrage de cinéma. Il a remplacé de nombreux comédiens qui ont refusé ou se sont désistés pour ce rôle périlleux. Ce playboy naïf presque analphabète déguisé en cowboy est tout aussi « loser » que son compagnon d’infortunes. Mais son personnage de Joe Buck, s’il est moins excentrique que celui de Ratso, est aussi plus attachant. Séducteur, cerné par les femmes depuis son enfance, ne voyant pas le mal à se prostituer et faire plaisir aux dames, c’est Candide débarquant à Babylone. Il incarne un idéal physique masculin, admirant son corps, reproduisant le mythe de l’étalon. Il va évidemment tomber de haut mais jamais il ne perdra sa dignité et ses valeurs fondamentales.
Car Midnight Cowboy c’est avant tout une grande histoire d’amitié, où chacun essaie de faire atteindre son rêve à l’autre. Leur binôme va évoluer au fil du film. Hoffman va jouer les grands frères, sauf par la taille évidemment, durant une grande partie du film. Mais Voight, sur la fin, se transformera en père essayant de sauver son enfant.
On peut avoir l’impression que Macadam Cowboy se disperse dans tout ce qu’il veut montrer. Pourtant, le film est porté par un pilier : l’identité masculine. Déjà en 1969, celle ci est trouble, elle vacille sous les coups de butoir du féminisme. L’humiliation n’est jamais loin. La dégradation de cette identité traverse de nombreuses scènes, qu’elle soit matérielle ou physique. La figure paternelle est un mythe au même titre que le cowboy, que ce soit John Wayne ou celui qui hante Joe dans ses souvenirs d’enfance. C’est la virilité absolue, mais ce n’est qu’une image. Les hommes sont méprisables : illuminés de Dieu, que Jésus ne sauve d’aucun de leurs vices, homosexuels efféminés noctambules comme les Vampires, étudiant ou père de famille n’assumant pas leurs actes clandestins… Tout est refoulé, amenant ainsi une violence contenue qui parfois s’évacue en mots grossiers ou en coups de poings…
Le sexe est tabou, salle, interdit. Il envoie l’amour d’adolescence de Joe à l’asile. Il est aussi un jouet pour les femmes new yorkaises. La scène la plus marquante du film est celle où Joe trouve enfin une cliente riche, avec un contrat clair. Une passe qui lui donne l’espoir de pouvoir enfin concrétiser ses rêves et ceux de Ratso. Mais il subit une panne sexuelle. Elle s’en amuse en usant de métaphores vexantes. Un artisan avec un outil cassé… Elle prolonge l’humiliation en lui donnant une leçon au Scrabble. Joe n’a que deux petits mots : Man et Mony, Homme et Argent. Mais il écrit mal Mony. Il l’écrit comme les grosses lettres lumineuses qu’il a vu sur un building… A force de perdre, Joe, lui aussi refoulé, humilié, blessé, va vouloir reprendre le dessus. Mais là aussi, la femme domine : c’est elle qui le chevauche, qui l’agresse, qui l’allume. C’est la femme qui veut prendre son plaisir, qui ne veut pas simplement l’égalité des sexes, mais la toute puissance de son sexe. Sur une musique de Western, la bête, c’est à dire l’Homme, se fera domptée et même sa jouissance n’est qu’un piètre réconfort : le mâle a perdu la bataille. Il n’est plus qu’un objet de désir.
Un thriller va réunir Dustin Hoffman et Tony Servillo. Le tournage à Rome de Into The Labyrinth (L’uomo del Labirinto) vient de s'achever sous la direction de Donato Carrisi, journaliste, écrivain de polar, dramaturge et cinéaste italien.
Le film, tourné en italien et en anglais, raconte l'histoire d'une femme qui essaie de se souvenir pourquoi elle s'est retrouvée dans les bois, nue avec une jambe cassée. Samantha a en fait été enlevée quinze ans plus tôt. Bruno Genko, qui avait enquêté sur sa disparition à l'époque, décide de reprendre l'enquête pour retrouver son ravisseur. Le scénario est adaptée du roman du réalisateur, L'égarée.
Valentina Bellè (Les Médicis), Katsiaryna Shulha (J'arrête quand je veux), Vinicio Marchioni (Miele) et Riccardo Cicogna (Pasolini, la verità nascosta) complètent le casting.
C'est le premier film pour Dustin Hoffman, oscarisé deux fois et lauréat de 6 Golden Globes, depuis The Meyerowitz Stories (en compétition à Cannes en 2017) et la série Les Médicis en 2016. C'est également la troisième fois qu'il tourne en Europe avec un cinéaste non-anglophone, après Luc Besson (The Messenger: The Story of Joan of Arc) et Tom Tykwer (Le Parfum).
Toni Servillo, fidèle de Paolo Sorrentino (La Grande Bellezza), et vu aussi chez Mario Martone, Matteo Garrone, Nicole Garcia, Marco Bellocchio, quatre fois lauréat d'un David du Donatello du meilleur acteur, avait déjà été mis en scène par Donato Carrisi, dans son premier film, La fille dans le brouillard (2017), polar adapté d'un roman du réalisateur, avec Jean Reno et Greta Scacchi.
Souvent critiqué pour la lenteur de son processus, le journalisme d'investigation a prouvé en 2017 qu'il avait encore de beaux jours devant lui. En effet, il a suffi de trois articles pour dévoiler au monde entier les travers de Hollywood. Ces articles, ce sont bien évidemment ceux de Jodi Kantor et Megan Twohey pour le New York Times, celui de Ronan Farrow pour le New Yorker et enfin celui d'Adam B. Vary pour BuzzFeed.
Le pouvoir des témoignages
Si les deux premiers s'intéressent à Harvey Weinstein et donnent la parole à des victimes présumées de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles et de viol, le troisième évoque le cas d'Anthony Rapp. L'acteur de Star Trek Discovery y raconte la nuit où Kevin Spacey a tenté de l'agresser sexuellement. Ces articles auraient pu faire le buzz et disparaître tout aussi vite s'ils ne comportaient pas autant de témoignages de personnalités. Parmi les victimes de Harvey Weinstein, on trouve ainsi Asia Argento, Rosanna Arquette, Kate Beckinsale, Emma de Caunes, Cara Delevingne, Judith Godrèche, Romola Garai, Heather Graham, Claire Forlani, Eva Green, Jessica Hynes, Florence Darel, Mira Sorvino, Ashley Judd, Angelina Jolie, Minka Kelly, Gwyneth Paltrow, Sarah Polley, Mia Kirshner, Léa Seydoux.
Et ceci n'est qu'un aperçu des victimes les plus célèbres du producteur de Pulp Fiction et Sin City. Aujourd'hui, qui sait combien de jeunes actrices pleines de rêves ont été agressées par l'homme de 65 ans. Du côté de Kevin Spacey, son tweet d'excuses adressées à Kevin Rapp et dans lequel il fait son coming out n'a fait que confirmer ce que beaucoup dans l'usine à rêves redoutaient : l'acteur principal de House of Cards a énormément de choses à se reprocher…
L'explosion de #MeToo
A l'origine issu de l'esprit de l'activiste Tarana Burke, l'expression avait pour ambition de dénoncer les violences sexuelles vécues par les femmes noires. Nous sommes alors en 2006 et l'expression n'est qu'une phrase. Mais dans la foulée des multiples accusations portées à l'encontre de Harvey Weinstein, l'actrice de CharmedAlyssa Milano décide de transformer la phrase en hashtag et veut, par son utilisation, inciter toutes les victimes de violences à caractère sexuel à parler. Nous sommes le 15 octobre et personne n'est en mesure de prévoir ce qui va se passer par la suite.
Car ce ne sont pas quelques réponses que l'actrice de 45 ans va recevoir mais bien des milliers. Son tweet est partagé 25.000 fois et plus de 68.000 internautes lui déclarent avoir également été victimes de violences sexuelles. Mais ça ne s'arrête pas là. Le groupe d'internautes déclarant avoir été agressés comporte aussi des personnalités publiques et des figures majeures de Hollywood.
C'est ainsi le cas de Reese Witherspoon, America Ferrera, Jennifer Lawrence, Lady Gaga, Gabrielle Union, Evan Rachel Wood, Björk, Hilarie Burton, Jenny Slate, Rosario Dawson, Debra Massing, Anna Paquin, Viola Davis, LauraDern, Anna Faris, Ellen Degeneres, Pauley Perrette, Busy Philipps, etc. Quelques hommes auront également le courage d'évoquer le harcèlement et les attouchements qu'ils ont subis. On peut notamment citer Terry Crews, James Van Der Beek et Javier Munoz.
Des accusés de plus en plus célèbres
La viralité de l'hashtag est si impressionnante que très vite, ce sont d'autres noms qui commencent à faire surface. Si Harvey Weinstein a très vite été renvoyé de The Weinstein Company et Kevin Spacey a perdu son rôle dans House of Cards et sa place dans la course aux Oscars avec Tout l'argent du monde, ils sont rejoints dans la tourmente par des célébrités auxquelles on n'aurait sans doute jamais pensé.
Parmi celles-ci, on peut citer Ben Affleck, Oliver Stone, Lars Von Trier, Terry Richardson, George H.W Bush, Jeremy Piven, Brett Ratner, Dustin Hoffman, Ed Westwick, Charlie Sheen, Jeffrey Tambor, Steven Seagal, Louis C.K., Matthew Weiner, Russell Simmons, Andrew Kreisberg, George Takei, Mark Schawhn, Nick Carter, Matt Lauer, Bruce Weber, Bryan Singer, Larry King, L.A. Reid et la liste est encore longue !
A l'heure actuelle, la plus grande action collective entamée par les victimes présumées est d'appeler à modifier la législation sur le délai de prescription des viols. A côté, de multiples associations tentent de capitaliser sur l'essor de l'hashtag #MeToo pour modifier la vision que l'on a des victimes d'agressions sexuelles. Exporté dans des dizaines de pays, #MeToo a trouvé une résonance toute particulière en France où il a été transformé en #BalanceTonPorc par Sandra Muller.
Pour rendre hommage aux victimes de ces agressions, de nombreux acteurs et actrices porteront du noir à la prochaine cérémonie des Golden Globes qui se tiendra le 7 janvier prochain à Beverly Hills.
Ce qu'il faut savoir: "Mrs. Robinson, you're trying to seduce me. Aren't you?". C'est sans aucun doute l'une des phrases les plus célèbres du cinéma. Et la musique de Simon & Garfunkel est assurément l'une des plus populaires de l'histoire des B.O.F. Pour son 50e anniversaire, et pour la première fois en version restaurée 4K, Carlotta a la bonne idée de ressortir Le Lauréat (The Graduate). Le film a été le plus gros succès de l'année 1967 (et reste l'un des trente films les plus vus en salles en Amérique du nord), en plus de récolter l'Oscar du meilleur réalisateur pour Mike Nichols (et 7 nominations dont trois pour les acteurs, celle du scénario, celle de l'image et celle du meilleur film).
Le pitch: Benjamin Braddock vient d’achever ses études couvert de diplômes. Au cours d’une réception organisée par ses parents, il rencontre Mme Robinson, une amie de ces derniers. Elle séduit le jeune homme, lui faisant découvrir les plaisirs de l’amour. Les parents de Benjamin, qui ignorent tout de cette relation, incitent bientôt leur fils à sortir avec Elaine, la fille des Robinson. Réticent au début, il s’attache rapidement à l'étudiante…
Pourquoi c'est culte? Selon Steven Spielberg: "Pour moi, Le Lauréat est une expérience de cinéma autant qu’une leçon de maître sur la manière de tourner une scène." Mike Nichols n'en est pourtant qu'à son deuxième film, un an après Qui a peur de Virginia Woolf ?. Le Lauréat est un film générationnel, en plein dans les années 1960, entre rejet des conventions et du conformisme, libération sexuelle et jeunesse idéaliste. C'est une critique subversive sur une société asphyxiée, oppressante, glacée et hypocrite. Il devance le « Summer of Love » de 1968 et les révoltes contre la guerre du Vietnam. Ce qui rend attachant le personnage de Dustin Hoffman est qu'il est entre les deux. Il a d'ailleurs 30 ans au moment du tournage. Il est censé incarner un jeune homme de 20 ans. Cette ambivalence profite au film, en plus de la sublime photo "californienne" et des airs mémorables de Simon & Garfunkel. La mise en scène de Mike Nichols créé des plans inoubliables: de la piscine à l'église où on célèbre le mariage, en passant par la célèbre scène où Benjamin est pris en tenailles entre les jambes de Mme Robinson… Maintes fois parodiée, copiée, reprise....
Le saviez vous? Dustin Hoffman, Katherine Ross, Anne Bancroft. Le trio n'était pourtant pas celui prévu. Ronald Reagan, Jeanne Moreau, Robert Redford étaient les candidats idéaux pour le couple Robinson et Benjamin. Et en fait tout Hollywood a été casté: Warren Beatty, Patricia Neal, Faye Dunaway (qui a préféré tourner Bonnie & Clyde), Geraldine Page, Doris Day, Simone Signoret, Sally Field, Candice Bergen et même Ava Gardner! Mike Nichols a été exigeant, au point d'offrir le rôle de Benjamin à un acteur de théâtre qui n'avait jamais été au générique d'un film. Le plus ironique est qu'au moment du tournage, Anne Bancroft, qui incarne la mère, a 36 ans, Dustin Hoffman 30 ans et Katharine Ross 27 ans. Pas vraiment l'âge de l'emploi pour les trois. Si Moreau n'a pas eu le rôle, c'est à cause des producteurs qui ne voulaient pas d'une étrangère. En échange ils ont cédé sur la musique que Nichols voulait absolument confier à Simon & Garfunkel.
L'autre ironie de l'histoire est que Dustin Hoffman a failli ne jamais avoir le rôle. Il avait été enrôlé pour le film de Mel Brooks, Les producteurs. Brooks lui avait donné l'autorisation pour auditionner, sachant que sa femme, une certaine Anne Bancroft, venait d'être choisie. Brooks pensait qu'il ne serait pas pris, trop âgé, pas assez beau. Hoffman pensait avoir raté son audition...
Charlie Hunnam (futur Roi Arthur chez Guy Ritchie) et Rami Malek (révélé avec la série Mr. Robot) formeront le duo du remake de Papillon. Hunnam reprendra le rôle tenu par Steve McQueen dans le film de Franklin J. Schaffner (scénarisé par Dalton Trumbo) en 1973. Malek reprendra le personnage incarné par Dustin Hoffman.
Rappel des faits.
A l'origine Papillon est un livre: l'autobiographie romancée de l'ancien bagnard Henri Charrière, dit Papillon à cause de son tatouage réalisé durant ses années dans la section spéciale de la Marine, publiée en 1969. Après avoir été accusé d'un meurtre (qu'il a toujours nié), il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane, en 1931. Après une tentative d'évasion ratée, il réussit à s'évader en 1944, avec quatre autres compagnons et refait sa vie au Venezuela. Le succès de son livre conduira donc à un film qui sera un carton en salles avec, à l'époque, 53M$ de recettes. Le film tient la tête du box office nord américain durant la saison de Noël 1973 et devient le 4e hit de l'année après L'Exorciste, L'Arnaque, American Graffiti et devant le James Bond Vivre et laisser mourir. En France, il sort en 1974 et séduit 3,85 millions de spectateurs, soit le 9e succès de l'année.
Le tournage du remake commencera en septembre. Le danois Michael Shoer (R; Northwest; La chambre d'en face) réalisera le film scénarisé par Aaron Guzikowski (Prisoners, Contrebande), qui promet une version moderne du récit.
C'était l'année de trop. Un an après la polémique autour de l'absence de nominations d'Ava DuVernay, réalisateur de sexe féminin et de couleur noire, les Oscars ont du affronter une fronde médiatique sur la question ultrasensible aux Etats-Unis de la représentation des minorités (les "non blancs représentant 40% de la population américaine). C'est désormais la question qui est posée dans chaque interview. Tout le monde se doit d'y répondre: les Oscars sont-ils racistes? (lire aussi notre article du 17 janvier) Les vétérans - de Michael Caine à Charlotte Rampling - ont beau tempéré, rien n'y fait. Le hashtag #OscarsSoWhite continue de se propager. Les Will Smith, Spike Lee (pourtant Oscar d'honneur cette année) & co ont décidé de boycotter la cérémonie, qui sera d'ailleurs animée par Chris Rock, comique afro-américain qui va devoir jongler sur le sujet avec délicatesse, ou pas. Certains activistes lui ont demandé de démissionner de son poste. Dustin Hoffman a même parlé de "racisme subliminal". Mais si la fronde provient des afro-américains, elle touche en fait toutes les minorités ethniques (asiatiques, latinos) et l'égalité hommes-femmes.
Aucun acteur, aucune actrice, aucun cinéaste n'est issu des rangs de la "diversité" cette année. Certains plaideront que noirs, latinos, asiatiques n'ont pas eu les meilleurs rôles (et la responsabilité est rejetée sur les studios), d'autres pointent des absences criantes (Idris Elba pour commencer). Au-delà du problème de couleur de peau, les Oscars sont aussi critiqués pour leur misogynie, reflet d'une industrie qui laisse peu de pouvoirs et peu de films entre les mains d'une femme - aucune réalisatrice n'est citée (une seule, française, dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère) -, et pour leur homophobie (le procès est latent depuis la défaite de Brokeback Mountain il y a plus de dix ans).
Des membres essentiellement mâles, vieux et blancs
Dans l'urgence, et afin d'éteindre le feu qui s'empare de la vénérable Académie, une réforme assez ample a été votée unanimement jeudi 21 janvier pour laisser plus de place aux femmes et aux minorités ethniques dans le corps des votants. La présidente de l'Académie, Cheryl Boone Isaacs, une femme noire qui doit se sentir blessée intimement par les attaques, a proposé une politique d'ouverture plutôt que de quotas.
Il y a actuellement 6261 membres ayant le droit de voter (sur un total de 7152). Tous travaillent dans divers métiers de l'industrie du film. La liste évolue marginalement chaque année, en s'ouvrant à ceux qui ont été nommés récemment ou à des talents reconnus dans les grands festivals. En juin dernier, 322 nouveaux noms se sont ajoutés, soit l'une des plus importantes transformations de l'histoire de l'Académie. Et on constate en effet une amélioration du côté de la diversité et de la féminisation.
Objectif: doubler le nombre de femmes et de votants issus des minorités
L'Académie souhaite désormais, d'ici 2020, doubler le nombre de femmes membres (et atteindre ainsi 48%) et de professionnels issus des minorités ethniques (et atteindre ainsi 14%). Actuellement, les membres sont vieux (en moyenne) mais surtout mâles (76%) et blancs (93%). Ava DuVernay a été l'une des premières à réagir vendredi sur Twitter: "C'est un bon pas au cours d'un chemin long et compliqué pour les gens de couleur et les femmes artistes".
Mais la réforme va bien au-delà d'une simple intention arithmétique. Car désormais, les nouveaux membres n'auront le droit de vote que pour dix ans et non plus à vie, et ce droit ne sera renouvelé que si les membres ont été actifs au cinéma pendant la décennie en question. Le droit de vote à vie ne sera obtenu qu'au bout de trois décennies actives dans l'industrie ou après l'obtention d'une nomination ou d'un Oscar.
Manière de rajeunir le panel qui est considéré depuis des décennies comme trop conservateur. Déjà, il y a quelques années, les Oscars avaient limité les campagnes de lobbying et de promotion mondaine lorsque certains outsiders ont réussi à l'emporter sur des films historiquement plus marquants.
Nouveau processus d'adhésion et fin du statut de membre à vie
L'Académie s'attaque désormais au coeur du réacteur en altérant le processus de sélection de nouveaux membres, jusque là centré sur la cooptation. Une campagne ambitieuse et mondiale pour identifier de nouveaux membres qualifiés représentant une plus grande diversité sera lancée.
"L'Académie va mener le mouvement et ne pas attendre que le secteur rattrape le retard" en termes de diversité, a déclaré Cheryl Boone Isaacs. Manière de renvoyer aussi la balle enflammée aux studios. Elle reproche la lenteur des changements dans les institutions hollywoodiennes, et conforte ainsi le sentiment d'acteurs comme George Clooney qui soutient que l'Académie avait régressé sur ces points là ces dix dernières années.
Les statistiques sont sans appel
Historiquement, les Oscars ont souvent été confrontés à ce genre de crise "politique", certains refusant même la statuette.
Statistiquement, il est vrai que les Oscars sont blancs. Afro-américains: 4 acteurs noirs ont remporté l'Oscar du meilleur acteur (19 nominations pour 13 comédiens) ; Une actrice noire a été oscarisée (10 nominations, 10 comédiennes) ; 4 acteurs ont reçu l'Oscar du meilleur second rôle masculin (16 nominations pour 14 comédiens, dont 3 ont aussi été nommés pour l'Oscar du meilleur acteur) ; 6 actrices ont été honorées d'un Oscar du meilleur second rôle féminin, dont Hattie McDaniel en 1939, pionnière en la matière (sur 19 nominations, dont 2 ont aussi été nommés pour l'Oscar de la meilleure actrice) ; et sinon les afro-américains ont récolté 70 nominations (dont seulement 3 pour le meilleur réalisateur et 6 pour le meilleur film) dans les autres catégories (une seule cette année) pour 17 victoires (2 pour l'adaptation, un seul pour le meilleur film, 6 pour la meilleure chanson, 2 pour la meilleure musique...).
Les Latinos (hors artistes d'Amérique latine) doivent se contenter de 3 Oscars (deux meilleurs seconds rôles féminins, un pour la meilleure chanson) sur 8 nominations.
Les Asiatiques de nationalité américaine ne comptent que quatre nominations dans la catégorie réalisateur et six toutes catégories d'interprétation confondues. Le nombre est beaucoup plus important si on prend en compte les artistes britanniques d'origine asiatique ou simplement les nombreux talents d'Asie qui ont collaboré à Hollywood.
Côté femmes, une seule réalisatrice a remporté l'Oscar du meilleur film et celui du meilleur réalisateur (Kathryn Bigelow). Seules trois autres réalisatrices ont été nommées dans l'histoire de la catégorie meilleur réalisateur.
Catégorie intéressante puisque les cinq derniers vainqueurs sont tous nés à l'étranger...
Pour son 60e anniversaire, et ce malgré la crise économique qui frappe durement l'Espagne, le Festival international de cinéma de Saint-Sébastien (21-29 septembre), l'événement cinématographique le plus important du monde hispanique, remettra une flopée de prix honorifiques.
Dustin Hoffman recevra le prix spécial du 60e anniversaire du festival pour "sa carrière brillante". Deux Oscars, une carrière de réalisateur qui débute cette année avec Quartet (en clôture de l'événement) et quelques uns des rôles les plus marquants du cinéma depuis sa performance dans Le Lauréat en 1967 justifient amplement cet honneur.
Oliver Stone recevra également ce prix spécial anniversaire. Son film Savages y fera son avant-première internationale.
Ils ne seront pas les seuls à recevoir un prix d'honneur pour l'ensemble de leur carrière.
Ils succèdent, entre autres, à une longue liste de stars occidentales.
Côté nord-américains : Glenn Close (2011), Julia Roberts (2010), Meryl Streep (2008), Richard Gere (2007), Matt Dillon (2006), Willem Dafoe et Ben Gazzara (2005), Annette Bening, Jeff Bridges et Woody Allen (2004), Robert Duvall et Sean Penn (2003), Jessca Lange et Dennis Hopper (2002), Warren Beatty (2001), Robert De Niro (2000), Anjelica Huston (1999), John Malkovich (1998), Michael Douglas (1997), Al Pacino (1996), Lana Turner et Anthony Quinn (1995), Susan Sarandon (1994), Robert Mitchum (1993), Lauren Bacall (1992), Anthony Perkins (1991), Bette Davis (1989), Glenn Ford (1987), Gregory Peck (1986).
Côté européens : Ian McKellen (2009), Antonio Banderas (2008), Liv Ullmann (2007), Max von Sydow (2006), Isabelle Huppert (2003), Bob Hoskins (2002), Julie Andrews et Francisco Rabal (2001), Michael Caine (2000), Fernando Fernan Gomez et Vanessa Redgrave (1999), Jeanne Moreau et Anthony Hopkins (1998), Jeremy Irons (1997), Catherine Deneuve (1994), Claudette Colbert (1990, naturalisée américaine), Vittorio Gassman (1988).
Les derniers films de Fernando Trueba, Costa-Gavras, Laurent Cantet, Bahman Ghobadi, Lasse Hallström, Sergio Castellitto seront en compétition. Argo de Ben Affleck sera présenté hors-compétition. Voir le programme intégral.
A 74 ans, l'acteur Dustin Hoffman passe pour la première fois derrière la caméra. Le tournage a commencé hier, selon les informations du Film Français. Quartet est adapté de la pièce de Ronald Harwood, prix Jacques Prévert du Scénario en 2008. Ce dernier signera lui-même le scénario : on lui doit les scripts du Pianiste de Polanski, du Scaphandre et du papillon ou encore d'Australia. Il a reçu l'Oscar du meilleur scénario pour Le Pianiste.
Quartet a été mise en scène une première fois à Londres en 1999. L'histoire a pour cadre une maison de retraite où d'anciennes célébrités de l'art lyrique résident et organisent chaque année au mois d'octobre un concert caritatif dédié à Verdi afin de financer leurs retraites. L'arrivée d'une nouvelle star perturbera leur routine.
Hoffman a pu réunir un casting grisonnant plus chic que ringard : Maggie Smith joue les trublions dans un groupe composé de Michael Gambon, mais aussi Bill Connolly, Tom Courtenay, Pauline Collins et Ronnie Fox.
Le film doit sortir en 2012.
Dustin Hoffman, deux fois Oscarisé, à l'affiche du Monde de Barney, et récemment vu dans Mon beau-père et nous et entendu dans Kung-Fu Panda 2, devrait aussi jouer dans The Song of Names, aux côtés d'Anthony Hopkins, et Very Good Girls, avec Dakota Fanning. Enfin, il fait partie du générique de la série TV "Luck", qui démarre ce mois-ci sur HBO.
À peine disparus, de nombreux talents cinématographiques ont le droit au Panthéon. Irvin Kershner, Leslie Nielsen, Blake Edwards voient leur talent récompensé de manière posthume. La Bibliothèque du Congrès a intégré 25 nouveaux films du patrimoines, tous formats confondus, dans son Registre National, sorte d'Archives prestigieuses permettant de conserver les oeuvres les plus précieuses. Il faut dire que la 90% productions d'avant les années 20 ont disparu, et 50% des productions des années 20 à 50 sont perdues.
Cette année, les années 70 sont particulièrement bien représentées, tout comme les grands succès populaires.
- Le Lys de Brooklyn (1945), premier film d'Elia Kazan, conte de fée sentimental adapté d'un roman de Betty Smith. Un Oscar.
- Les Hommes du Président (1976), d'Alan J. Pakula, adapté des Mémoires des reporters qui ont découvert le scandale du Watergate, avec Dustin Hoffman et Robert Redford. Quatre Oscars.
- Le serment de Rio Jim (1914), de Reginald Baker. Premier film du cowboy William S. Hart.
- Cry of Jazz (1959), d'Edward Bland. Moyen métrage documentaire en noir et blanc sur les faubourgs afro-américains de Chicago.
- Electronic Labyrinth: THX 1138 4EB (1967), soit le court métrage universitaire de George Lucas, qui en fit un long produit par Coppola, THX 1138.
- L'Exorciste (1973), de William Friedkin. La quintessence du film d'horreur. Outre l'énorme succès, il a reçu 10 nominations aux Oscars (deux statuettes, dont le scénario!). Un record pour le genre.
- The Front Page (1931, de Lewis Milestone. Trois nominations aux Oscars pour cette comédie qui fut l'une de celles à installer les fondements du scénario à l'américaine. Pas moins de sept remakes ont été tournées (petits et grands écrans).
- Grey Gardens (1976), documentaire façon cinéma vérité d'Albert et David Maysles. Projeté à Cannes, il fut transposé en comédie musicale à Broadway, en pièce de théâtre, et en téléfilm pour HBO.
- I Am Joaquin (1969). Court métrage de Luis Valdez adapté d'un poème de Rodolfo "Corky" Gonzales, appartenant à al culture populaire des Chicanos d'Amérique.
- Une riche affaire (1934). Troisième comédie avec W.C. Fields à entrer dans la patrimoine américain. celui-ci fuit une source d'inspiration pour les Blues Brothers.
- Let There Be Light (1946), documentaire sur 75 soldats et leurs traumas, de John Huston produit pour le gouvernement américain.
- Solitude (1928). L'un des rares films américains du savant et cinéaste hongrois Paul Fejos. Ce film est considéré comme son chef d'oeuvre et est resté l'un de ses plus grands succès.
- Au crépuscule de la vie (1937). Drame de Leo McCarey sur un vieux couple ruiné par la dépression économique.
- Malcolm X (1992), biopic de Spike Lee sur l'activiste le plus controversé des années 50 et 60, avec Denzel Washington dans le rôle titre.
- John McCabe (1971), soit un western de Robert Altman avec Warren Beatty et Julie Christie et trois chansons de Leonard Cohen.
- Newark Athlete (1891). Film expérimental qui fut l'un des premiers réalisés dans les laboratoires d'Edison.
- Our Lady of the Sphere (1969). Court métrage animé (et expérimental) de Lawrence Jordan, utilisant des fonds colorés et des collages en mouvements.
- La Panthère rose (1964). Premier film de la franchise. Énorme succès pour cette comédie de gags loufoques mise en scène par Blake Edwards. Première collaboration avec le génial Peter Sellers en Inspecteur Clouseau. Et première apparition de la fameuse panthère en dessin animé dans les génériques de début et de fin. Doit-on mentionner la musique de Mancini?
- Preservation of the Sign Language (1913) est un film étonnant de deux minutes, en langage des signes, et défendant les droits des malentendants.
- La Fièvre du samedi soir (1977), disco-movie de John Badham. Le pantalon patte d'éph et moule burnes de John Travolta (nommé à l'Oscar quand même), la musique qui fait bouger le popotin, les chansons hurlées par des castrats. Le public s'est rué. Une suite a été tournée. Et une soixante de films lui ont fait référence depuis.
- Study of a River (1996). Court métrage sur le fleuve Hudson à travers les saisons.
- Tarantella (1940), de Mary Ellen Bute. Cinq minutes colorées et avant-gardistes qui mélangent une animation abstraite avec de la musique contemporaine. Pionnier dans le genre.